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Arnaud Beltrame : Ce héros qui mérite un hommage annuel

 

 Arnaud Beltrame  : Ce héros qui mérite un hommage annuel

 

Arnaud Beltrame est ce gendarme  tué à Trèbes en mars 2018 par Redouane Lakdim après avoir pris la place d’otage d’une hôtesse de caisse d’un Super U. Un héros qui mériterait un hommage annuel.  

Grièvement blessé au couteau par Redouane Lakdim après l’assaut lancé par le GIGN de Toulouse en début d’après-midi, Arnaud Beltrame meurt le lendemain à l’hôpital. Quelques jours plus tard, il est élevé au grade de colonel à titre posthume et un hommage national est rendu aux Invalides à ce « héros » dont la « grandeur a sidéré la France », selon Emmanuel Macron.

  Pour la hierachie, la décision d’Arnaud Beltrame « ne correspond pas à la doctrine » et « on pourra débattre sur le sujet à l’envi, mais ce geste, c’est un geste individuel, personnel et héroïque, incontestablement ».

Les proches d’Arnaud Beltrame, décédé lors des attentats de Trèbes et de Carcassonne, sont ce lundi 22 janvier 2024 à Paris pour l’ouverture du procès de ces attaques.

« Arnaud, c’était un battant ». C’est ce que Nicolle Beltrame, la mère d’Arnaud Beltrame décédé dans les attentats de Carcassonne et de Trèbes, voudrait que l’on retienne de son fils. . L’un des frères d’Arnaud Beltrame voudrait que « justice soit rendue pour tout le monde ». « J’attends que tous ceux qui, de près ou de loin, ont fait partie de l’organisation de cet attentat soient identifiés, entendus et jugés s’ils sont coupables. J’espère que la justice sera ferme pour envoyer un signal fort à tous ceux qui pourraient penser passer à l’acte ou aider ce genre de personne. Il n’y a pas de loup solitaire », a déclaré le frère du militaire. « C’est important pour le pays, pour les Français et pour beaucoup d’autres personnes. Il n’y a pas qu’Arnaud, il y a beaucoup de personnes qui attendent quelque chose du procès », a poursuivi son autre frère.

 

 

Société-Attentats dans l’Aude : Pour un hommage annuel au héros, le colonel Arnaud Beltrame

Société-Attentats dans l’Aude : Pour un hommage annuel au héros, le colonel Arnaud Beltrame


Ce 24 mars 2018 dans un supermarché de Trèbes un terroriste avait pris en otage la caissière, positionnant le canon de son pistolet sur sa tête et tenant un couteau contre sa poitrine. C’est alors que le gendarme, le colonel Arnaud Beltrame, était entré dans le supermarché et avait « commencé à s’avancer lentement en engageant le dialogue avec le terroriste », raconte Julie. « C’est le terroriste qui a tendu la perche comme une provocation en disant : ‘Bah, prends sa place !’ A partir de là, Arnaud Beltrame a clairement proposé l’échange. Il a commencé à dire : ‘La petite dame, elle n’y est pour rien, laisse-la repartir. Moi, je suis gendarme, je représente l’Etat, prends-moi à sa place’ », poursuit celle qui publie Sa vie pour la mienne (éditions Artège).

Le colonel Beltrame a reçu les honneurs de la nation mais son geste d’un exceptionnel courage mériterait mieux avec un hommage annuel pour rappeler la haute conception qu’avait le colonel des valeurs de la république.

Attentats dans l’Aude : Pour un hommage annuel au héros, le colonel Arnaud Beltrame

Attentats dans l’Aude : Pour un hommage annuel au héros, le colonel Arnaud Beltrame


Ce 24 mars 2018, unterroriste avait pris en otage la caissière, positionnant le canon de son pistolet sur sa tête et tenant un couteau contre sa poitrine. C’est alors que le gendarme, le colonel Arnaud Beltrame, était entré dans le supermarché et avait « commencé à s’avancer lentement en engageant le dialogue avec le terroriste », raconte Julie. « C’est le terroriste qui a tendu la perche comme une provocation en disant : ‘Bah, prends sa place !’ A partir de là, Arnaud Beltrame a clairement proposé l’échange. Il a commencé à dire : ‘La petite dame, elle n’y est pour rien, laisse-la repartir. Moi, je suis gendarme, je représente l’Etat, prends-moi à sa place’ », poursuit celle qui publie Sa vie pour la mienne (éditions Artège).

Le colonel Betrame a reçu les honneurs de la nation mais son geste d’un exceptionnel courage mériterait mieux avec un hommage annuel pour rappeler la haute conception qu’avait le colonel des valeurs de la république.

L’alerte à la hausse des contaminations va concerner d’autres régions (L’épidémiologiste Arnaud Fontanet)

 

L’alerte à la hausse des contaminations va concerner d’autres régions (L’épidémiologiste Arnaud Fontanet)

 

 

L’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, estime que l’alerte à la hausse des contaminations va concerner d’autres régions que celles soumises aux récents confinements.( Interview dans le JDD)

 

Comment comprendre ce « confinement » ouvert, dont Emmanuel Macron réfute le nom?
Le gouvernement choisit une approche rationnelle qui s’appuie sur un double constat. D’une part, l’impact très lourd du confinement sur la santé mentale des Français. D’autre part, la physiologie de la transmission du Sars-CoV-2. La très grande majorité des contaminations se produit en espaces clos – repas, bureaux partagés, covoiturage… –, lorsque les mesures barrière ne sont pas respectées. La stratégie consiste donc à dire : avec le retour des beaux jours, sortez, promenez-vous, faites du sport, tout en évitant les regroupements. Mais en contrepartie – et il faut insister –, limitez au maximum vos rencontres en intérieur, et si vous en avez, appliquez strictement les gestes barrière.

Les mesures annoncées suffiront-elles à freiner l’épidémie?
La question est de savoir si, avec la lassitude ambiante, les gens vont comprendre et se saisir de ces consignes. Mais en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et en Paca, on n’a pas le droit à l’erreur. On frôle déjà les 100% de saturation en réanimation. Quoi qu’il arrive, on a devant nous deux à trois semaines avant que les mesures prises aient un effet sur les admissions en réanimation, pendant lesquelles le variant anglais va achever d’occuper l’espace. La pression sur l’incidence sera d’autant plus forte qu’il représentera 90% des cas fin mars et 100% courant avril, sachant qu’il est 60% plus transmissible que le virus historique.

Fallait-il laisser les écoles ouvertes?
Une fois que l’on est, comme aujourd’hui, dans une situation où le virus circule fortement, maintenir les établissements ouverts revient à prendre un risque. L’école n’est pas un amplificateur mais un reflet de la circulation du virus dans la communauté. Si l’immense majorité des enfants ne fait pas de complications cliniques, ils exposent leurs proches ayant des comorbidités ou leurs grands-parents. Dans l’étude ComCor que nous avons menée à l’Institut Pasteur, avoir un collégien ou un lycéen chez soi accroît de 30% le risque d’être infecté. On n’a pas observé d’augmentation de risque avec un enfant en primaire, mais c’était avant l’arrivée du variant anglais. Le dédoublement des classes de lycée par groupes va donc dans le bon sens. Mais il faut vraiment y réfléchir pour les collèges.

Une fermeture prochaine est-elle envisagée?
La question se pose. L’école est le talon d’Achille assumé du dispositif actuel. Mais garder les établissements ouverts le plus longtemps possible est important : il faut être strict sur les mesures sanitaires, notamment pendant les repas, éviter les regroupements aux alentours et y intensifier le dépistage. En Autriche, les élèves de primaire font deux autotests par semaine, ceux du secondaire, un seul. La France a l’une des plus fortes capacités de dépistage d’Europe : inspirons-nous de nos voisins!

 

Le conseil scientifique réclamait une stratégie précoce, régionale et ciblée pour anticiper la saturation hospitalière. Emmanuel Macron ne vous a pas entendus?
Le gouvernement y réfléchit, mais il prend aussi en compte les enjeux économiques et la santé mentale des Français. Pour nous, le maître mot demeure l’anticipation. C’est maintenant qu’il faut agir et tester ailleurs l’impact de nouvelles mesures pour voir si elles marchent, avant d’arriver au stade où l’on n’a plus d’autre choix que de tout fermer. Hormis la façade atlantique (Bretagne, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine) et peut-être la Corse qui ont toujours mieux résisté, on peut redouter que les autres Régions basculent bientôt dans une situation très difficile avec la poussée du variant anglais. Si les mesures proposées pour l’Île-de-France et les Hauts-de-France, sans doute allégées pour les commerces, étaient mises en place précocement dans ces autres Régions, on aurait le temps d’évaluer leur efficacité pour n’avoir à les durcir qu’en cas de nécessité.

Une réouverture des lieux culturels est-elle envisageable dans les zones peu touchées?
Il y a peut-être un peu de marge. Les données dont on dispose sur ces lieux quand ils étaient ouverts en octobre étaient rassurantes mais datent d’avant l’arrivée du variant anglais. Une fois la pleine mesure de l’intensité de l’épidémie connue quand le variant anglais occupera tout l’espace, on pourra voir si des allègements sont possibles dans les Régions où la circulation du virus est la mieux contrôlée.

Les Français seront-ils libérés avant l’été, grâce à la vaccination?
D’ici mai ou juin, on attend une réduction de 50% des hospitalisations par rapport à une situation sans vaccin. Mais tout dépend du contrôle de l’épidémie : diviser par deux, c’est très bien, mais cela ne nous mènera pas loin si les courbes s’envolent! L’impact réel de la campagne se fera sentir à l’été, si la population accepte de se faire très largement vacciner. Pour autant, il est crucial de ne pas aborder cette période estivale avec une circulation trop élevée du virus. Le variant anglais pourrait se révéler très déstabilisant lorsque les gens vont se relâcher, même si les plus fragiles sont protégés.

Vous aviez été le premier à parler des effets secondaires graves potentiels des vaccins. Que vous inspire le cas AstraZeneca?
C’est une bonne illustration d’une pharmacovigilance réactive. Sur 20 millions de vaccinés en Europe et en Grande-Bretagne, on a détecté 18 cas de ces thrombophlébites cérébrales avec troubles de la coagulation. Seize concernent des femmes, presque toutes âgées de moins de 50 ans. Le risque est faible mais suffisant pour recommander de basculer les injections au-delà de cet âge. La transparence est cruciale. Il faut s’adapter, et ne pas enterrer un vaccin parce qu’il y a un jour eu un signal. Et les nouvelles données du Royaume-Uni montrent que le produit d’Astra Zeneca est très efficace chez les personnes âgées contre les hospitalisations, déjà quinze jours après la première dose.

Les variants peuvent-ils compromettre la campagne vaccinale?
Ma réserve, c’est l’efficacité des vaccins contre les mutants du type sud-africain ou d’autres qui pourraient émerger. Cet « échappement » se produit quand la circulation du virus reste élevée et qu’une part importante de la population est immunisée, naturellement ou par vaccin. En Inde, au Brésil, en Afrique du Sud ou au Mexique, le risque d’apparition de nouveaux variants est important. Il faudrait une campagne de vaccination massive dans ces pays pour éteindre cette étincelle potentielle.

Faut-il avoir peur du mutant breton?
Il nous inquiète dans la mesure où il est plus difficile à détecter par prélèvement nasopharyngé et peut donc passer inaperçu. Cela rend le dépistage et l’isolement des malades difficile. Des enquêtes sont en cours par séquençage et par sérologie pour estimer l’étendue de sa diffusion. Mais il est trop tôt pour déterminer l’ampleur et la gravité qui y sont associées.

Une quinzaine de « recombinants » ont été détectés au Royaume-Uni. Est-ce préoccupant? 
La recombinaison est un phénomène courant avec les coronavirus. Il s’agit d’un échange de matériel génétique entre deux virus infectant la même personne. Il est difficile à détecter sauf quand un variant avec une séquence génétique suffisamment distincte apparaît, comme cela a été le cas avec le variant anglais. Il est encore trop tôt pour dire si ces recombinants représentent une nouvelle menace dans le cours de cette épidémie qui nous a déjà réservé bien des surprises.

Situation sanitaire : les deux tiers des Français ne font pas confiance au gouvernement

 

Selon un sondage Ifop pour le JDD, Il n’y a guère que les proches de la République en marche (91%) et les électeurs d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 (70%) pour garder une confiance majoritaire dans la capacité du gouvernement à lutter efficacement contre le coronavirus. Ce chiffre est au plus bas depuis de le début de la crise sanitaire (34%).

Les Français interrogés par l’Ifop pour le JDD font confiance au gouvernement pour aider les entreprises en difficultés ( à vérifier !  NDLR) , mais seuls 34% (-4 points par rapport au 4-5 mars) l’estiment capable de lutter contre le coronavirus et 41% (+3 points par rapport au 4-5 mars) de mener à bien la campagne de vaccination. Les plus sceptiques sur ce dernier sujet : les 18-24 ans (30%). Les moins confiants : les 35-49 ans (48 %).

« La confiance économique est toujours là, bien incarnée par Bruno Le Maire, observe Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Mais jamais la confiance à l’égard de la gestion sanitaire n’a été aussi faible. » Mi-avril 2020, alors que le gouvernement annonçait le déconfinement du pays, ils étaient près de 46% à croire en la capacité du gouvernement à faire face au Covid-19. Un an plus tard, ils sont dix points de moins. Les artisans ou commerçants (31%), les ouvriers (29%) et les professions intermédiaires (28%) sont particulièrement sévères. Le Rassemblement national (13%) et les sympathisants de gauche également (33%).

Vaccination : changer de rythme et vite !

La présidente du Comité vaccin, Marie-Paule Kieny, estime qu’il faut « très vite changer d’échelle » pour la campagne vaccinale alors que le nombre de doses disponibles devrait fortement augmenter en avril. Elle incite à « créer des centres de vaccination comme les Etats-Unis l’ont fait depuis l’élection de Joe Biden avec des gymnases ouverts parfois 24 heures sur 24″.(Interview dans le JDD)

 

 

La France limite l’emploi du vaccin d’AstraZeneca aux plus de 55 ans. Est-ce justifié, alors que l’Agence européenne du médicament l’estime « sûr et efficace »?
Les autorités européennes ont pris le temps d’analyser les données et c’est très rassurant : on a trouvé un nombre inférieur de cas de thromboses parmi les personnes vaccinées par rapport à ce qui est attendu en population générale. Cela penche clairement en faveur de la poursuite de la campagne. On va cependant continuer à acquérir des informations sur une forme particulière inattendue et grave, et analyser de près son éventuel lien de causalité avec le vaccin. Dans l’attente, ces épisodes ayant été rapportés chez des personnes de moins de 55 ans, la Haute autorité de santé a recommandé d’utiliser plutôt d’autres vaccins dans cette tranche d’âge. C’est une position raisonnable.

Sa suspension temporaire n’a-t-elle pas accru la défiance des Français?
C’était une décision difficile. Dans une situation où les annonces inquiétantes se multipliaient, avec sept cas déclarés en Allemagne, il paraissait raisonnable de chercher à comprendre et de marquer une pause. Le début de la confiance, c’est la transparence. Cette prudence des pouvoirs publics doit justement donner confiance à nos concitoyens.

Pourquoi cet effet n’est-il pas apparu lors des essais cliniques, ou en Grande-Bretagne, où ce sérum a été massivement administré?
Pour l’instant, le lien de causalité n’a pas été démontré, ni la plausibilité biologique, c’est-à-dire, si le vaccin est en cause, quels mécanismes sont en jeu. S’il était établi, cet effet indésirable ne toucherait que quelques personnes sur un million environ. Les essais cliniques les plus importants portaient sur 40.000 volontaires, dont la moitié ont reçu un placebo, et n’auraient pas permis d’identifier un phénomène aussi rare. En Grande-Bretagne, le produit d’AstraZeneca a été administré en majorité à des plus de 65 ans. Une tranche d’âge dans laquelle cette forme de thrombose cérébrale n’a pas été non plus été détectée dans le reste de l’Europe.

La campagne française avance-t-elle assez vite?
Bien sûr que non. Mais son rythme est contraint par l’approvisionnement, pas par notre capacité à injecter les doses. Grâce aux week-ends de vaccination intensive, on n’avait plus de flacons « dormants ». Avec l’interruption d’AstraZeneca on a à nouveau du stock à écouler. A partir d’avril on espère avoir bien plus de doses disponibles. Il faut donc très vite changer d’échelle, créer des centres de vaccination comme les Etats-Unis l’ont fait depuis l’élection de Joe Biden avec des gymnases ouverts parfois 24 heures sur 24. En France, on a peut-être péché par excès de prudence. Les « vaccinodromes » souffrent d’une image négative. Mais si la campagne ne repose que sur les hôpitaux, les généralistes et les pharmaciens, on n’ira pas assez vite pour mener à bien cette phase « 2.0″ où l’on va essayer de vacciner tout le monde.

Le vaccin unidose de Johnson&Johnson, attendu mi-avril, peut-il changer la donne?
Un produit de plus, une seule injection, c’est une excellente nouvelle! Cela augmentera le nombre de doses disponibles mais ne révolutionnera pas la stratégie de vaccination, car les capacités de production de ce fabriquant sont inférieures à celles de Pfizer/BioNTech. Mais notre arsenal va bientôt s’enrichir. On attend l’enregistrement par les autorités européennes du produit de Novavax, dont l’atout est d’être très bien toléré. On espère que celui de Curevac, qui livrera ses résultats en avril-mai, sera aussi efficace que les deux vaccins à ARN messager déjà disponibles. L’Europe a aussi débuté l’examen du russe Spoutnik. Les résultats d’efficacité présentés à Moscou, en novembre, nous avaient convaincus. Quant à celui que Sanofi développe avec GSK, malgré son retard, il semble extrêmement prometteur. On attend en principe son autorisation avant la fin de l’année.

Les variants chamboulent-ils la stratégie?
Pour l’instant non. Les vaccins développés sur la base de la souche historique génèrent des anticorps qui neutralisent le mutant britannique, aujourd’hui dominant en France. On ne sait pas encore si ce dernier aura un avantage compétitif sur le variant dit sud-africain dans sa capacité à infecter, ou si ce sera le contraire. Il faudra aussi suivre de près la capacité de la population générale à neutraliser les variants qui apparaissent à divers endroits, que ce soit par l’immunité conférée par le vaccin ou par une infection passée. La plupart des producteurs se préparent pour, le moment venu, remplacer ces vaccins par des formules monovalentes, contre un variant, ou bivalentes, associant dans la même seringue un produit contre la souche historique et contre le variant.

Connaît-on l’impact de la vaccination sur la transmission du virus?
D’après l’expérience d’Israël, qui n’a injecté que Pfizer/BioNTech, elle semble bien réduire la transmissibilité et donc protéger contre l’infection. Ces données récentes sont compatibles avec les essais menés sur les animaux pour différents vaccins. Les hamsters et les primates vaccinés ont beaucoup moins de virus dans la sphère respiratoire supérieure que les non-vaccinés, et celui-ci disparait plus vite. On attend donc une réduction de la transmission chez l’homme, peut-être pas de la même intensité selon les vaccins.

Faudra-t-il vacciner les enfants?
Il faut d’abord démontrer la tolérance et la sécurité chez les jeunes. Pfizer/BioNTech a déjà des données pour les adolescents à partir de 16 ans et démarre des essais cliniques en descendant dans les tranches d’âge, comme AstraZeneca et Moderna, qui ira jusqu’aux bébés de 6 mois. On attend des résultats avant l’été. Si on veut empêcher la circulation du virus, il n’y a pas photo : il faudra vacciner les adolescents et les enfants.

« L’Engagement », les regrets du frondeur Arnaud Montebourg

« L’Engagement », les regrets du frondeur Arnaud Montebourg

Les regrets du frondeur Arnaud Montebourg analysés par le Monde à travers le livre récent de l’intéressé intitulé l’engagement qui évoque les renoncements successifs et le récit de déceptions de gauche. (Analyse de la journaliste Sylvia Zappi)

Livre. 

 

Arnaud Montebourg est de retour et veut s’engager en politique. C’est d’ailleurs le titre du livre qu’il vient de publier, L’Engagement. L’ancien ministre de l’économie et du redressement productif y défend son bilan mais démolit consciencieusement celui de François Hollande. Dans ce récit personnel des deux années qu’il passa au gouvernement (2012-2014), l’entrepreneur peint le tableau sombre d’une mandature pour laquelle la gauche avait tant promis et au cours de laquelle elle a abandonné ses électeurs. Le ton est parfois un peu grandiloquent, mais la démonstration lucide sur le pouvoir et ses faux-semblants se lit avec plaisir.

Dans cette mise à plat des renoncements successifs qu’il veut dénoncer, l’auteur met toute la passion que lui inspire la politique. Montebourg décrit ses premiers pas de jeune député, la manière dont il a forgé sa doctrine souverainiste de gauche, et décortique par le menu un appareil d’Etat qu’il découvre sclérosant. Le défenseur du « made in France » ne cache ni l’enthousiasme des débuts ni les affres qu’il dit avoir ensuite traversées quand il se prend en pleine figure le virage « libéral » voulu par François Hollande.

Florange, premier accroc au contrat

Le récit commence par l’évocation du fameux meeting du Bourget, le 22 janvier 2012, où le candidat PS avait su trouver, dans un discours devenu talisman, les accents exaltés pour emballer son auditoire, et ce jusqu’aux plus sceptiques des socialistes. Arnaud Montebourg avoue avoir cru aux envolées du futur président faisant de la finance son « véritable adversaire ». Il détaille, à travers les dossiers de sauvetage industriels auxquels il a été confronté, la réorientation par touches vers des mesures à l’orthogonale des promesses de la campagne présidentielle.

Le livre devient ainsi le recueil minutieux des désillusions qui font écho à celles que vécurent les électeurs de gauche. D’abord, la fermeture de Florange. On se rappelle d’un François Hollande, durant la campagne présidentielle, juché sur le toit d’une camionnette et promettant de garder les hauts-fourneaux lorrains. Quelques semaines après la victoire, c’est la douche froide : le gouvernement laisse le PDG Lakshmi Mittal fermer les aciéries en 2013. C’est le premier gros accroc au contrat : « L’étendue de la défaite est immense : sentimentale, affective, morale, intellectuelle, culturelle et idéologique. Cette sensation de solitude désertique ne me quitta pas », résume Montebourg. Le ton est presque intime quand il livre son désarroi.

Arnaud Beltrame, «victime de son héroïsme» !!!

Arnaud Beltrame, «victime de son héroïsme» !!!

 

C’est ce qu’indique une plaque commémorative à propos du colonel qui s’est sacrifié et a été tué par un terroriste. Une plaque dont la mention est évidemment indigne car elle suggère que le colonel est responsable de son comportement. Ou bien la mairie de Paris a versé dans le gauchisme et même l’Islamo – gauchisme ou bien l’encadrement pourtant conséquent des fonctionnaires parisiens est complètement incompétent.

 Sans doute d’ailleurs un peu les deux.

Il y a évidemment du copinage dans le recrutement des cadres bien rémunérés de la Ville de Paris qui doit compter environ 100 000 employés. Une véritable armée. En outre on ne peut écarter l’hypothèse de l’influence de certaines tendances Islamo- gauchistes dans des rangs écolos de la municipalité.

 

La mairie de Paris se défend «La rédaction de la plaque avait été validée par la famille d’Arnaud Beltrame, et inaugurée en présence de sa mère et Anne Hidalgo, se défend-on à l’Hôtel de Ville. C’est une évidence que la Ville ne décide pas par elle-même sans l’accord de la famille».

Mais Cédric Beltrame, frère d’Arnaud, «ne se souvient pas», en tout cas, avoir été sollicité et pense que sa mère «a découvert le libellé sur place». Il aimerait pour sa part nommer les choses clairement: «ce serait mieux d’avoir «Mort en combattant le terrorisme islamique» ou «Victime du terrorisme islamique»», souligne-t-il. La mairie, qui précise que la famille a à nouveau été contactée ce lundi, se dit prête à modifier la formulation.

 

 

Nicolas Sarkozy : retour d’ascenseur vers Arnaud Lagardère

Nicolas Sarkozy : retour d’ascenseur vers  Arnaud Lagardère

On comprend mieux pourquoi un journal comme le JDD, propriété de Lagardère, soutient avec un tel enthousiasme le pouvoir en général et Sarkozy en particulier dans ses affaires politico-financières. Ainsi dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Sarkozy, le JDD a sans doute été le seul média à prendre l’initiative d’une contre-enquête qui innocente complètement Nicolas Sarkozy. Le problème est que la maîtrise du groupe Lagardère est menacés par  le fonds activiste Amber Capital. Arnaud Lagardère pourrait même en perdre la maîtrise au profit de ce fonds. Dans cette bataille financière dantesque, Lagardère sollicite donc  l’ancien président de la république pour rejoindre  le conseil de surveillance du groupe Lagardère. C’est en mai, à l’occasion de l’assemblée générale, qu’interviendrait cette nomination. Nicolas Sarkozy pourrait faire jouer son carnet d’adresse internationale pour aider le camp Lagardère a conservé la direction du groupe.

Le fonds britannique Amber, qui fustige tout à la fois la stratégie et la gouvernance de Lagardère, a renforcé ses positions. Depuis la mi-février, avec 10,58 % du capital, il est devenu le deuxième actionnaire du groupe, derrière le fonds souverain du Qatar (13 %), mais devant Arnaud Lagardère (7,3 %), même si ce dernier conserve encore davantage de droits de vote. Fort de sa position, Amber Capital compte bien passer à l’attaque. Il souhaite demander la nomination d’un ou plusieurs membres du conseil de surveillance et, surtout, faire chavirer la gouvernance du groupe. Le fond milite en effet pour la suppression du statut de commandite, qui rend actuellement le dirigeant de l’entreprise, Arnaud Lagardère, inamovible.

C’est pour parer le coup que celui-ci appelle à la rescousse l’ex-locataire de l’Élysée. Les deux hommes se connaissent de longue date. Surtout, Nicolas Sarkozy a toujours entretenu des relations très étroites avec le Qatar, premier actionnaire de Lagardère et pièce maîtresse dans l’affrontement attendu en mai. Face à Amber Capital, Arnaud Lagardère tente, grâce à Nicolas Sarkozy de consolider ses alliances. Ces enjeux financiers permettent de mieux comprendre certains liens sulfureux entre la politique et la finance. Notons que le JDD es aussi un soutien inconditionnel de Macron et même un soutien militant qui pourrait être utile dans cette bataille.

« Gilets jaunes » : la colère des oubliés (Arnaud Mercier)

« Gilets jaunes » : la colère des oubliés (Arnaud Mercier)

Pour Arnaud Mercier, universitaire panthéon-Assas, les gilets jaunes expriment  la désespérance sociales des oubliés  face au président de riches. (Article de la Tribune) «

« Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement composite, instable et explosif que le Président Macron et son gouvernement semblent avoir bien du mal à comprendre.

Les témoignages s’accumulent dans les médias pour montrer des gens qui disent se mobiliser dans les rues pour la première fois de leur vie, qui disent être plutôt des abstentionnistes chroniques tant ils sont dégoûtés de la politique partisane. Ils peuvent néanmoins être politisés, tout comme leurs soutiens dans les enquêtes d’opinion. Mais ils se déclarent dans des proportions diverses proches du Rassemblement national, des Républicains ou encore de la France insoumise.

On voit que le cocktail est étonnant. Que se mêlent plusieurs colères : contre les taxes et le haut prix de l’essence, contre l’impôt plus largement, contre le Président Macron et ce qu’il incarne comme politique et comme image projetée de la France (celle des grandes villes, de l’énarchie, des start-up technologiques, du libéralisme culturel, de l’ouverture sur le monde…).

Le mouvement a trouvé à s’exprimer sur les réseaux socionumériques, à travers d’innombrables groupes Facebook, parce que ces réseaux sont des contre espaces publics ou des espaces publics alternatifs, en ce sens que ceux qui s’y expriment donnent à voir aux autres membres l’existence de sentiments partagés d’invisibilité, de mépris à leur égard et d’oubli par le personnel politique comme par les médias ou les syndicats. Pour beaucoup de ces mobilisés, les habituels entrepreneurs de cause les délaissent… et réciproquement. Les racines du mal sont donc profondes, il convient ici d’en restituer la genèse.

Une pure colère

C’est d’abord une colère qui s’exprime, au sens que le philosophe allemand Peter Sloterdijk donne à ce terme dans sa théorie du « thymos », à partir d’une libre interprétation de la notion inventée par Platon. Le thymos regroupe les notions ordinaires de fierté, d’orgueil, de sentiment de dignité et d’honneur avec, donc, pour envers psychologique le ressentiment.

Peter Sloterdijk se livre à une critique des travaux de Freud, estimant réducteur le parti pris du père fondateur de la psychanalyse de faire des dynamiques de l’eros et de la libido les moteurs de l’action humaine. Selon lui, un tel prisme passe sous silence la capacité des hommes à agir pour préserver leur dignité et faire prévaloir leur honneur. Car il existe, selon lui, une « autostimulation des acteurs par l’élévation de ressources « thymotiques » comme la fierté, l’ambition, la volonté de se faire valoir, la propension à s’indigner et le sens du droit. » (Colère et temps, 2007, p.35)

Et Sloterdijk théorise l’existence de forces politiques historiques (au premier rang desquelles il place le communisme) comme « des banques de colère » qui « font avec les placements de leurs clients, des profits relevant de la politique du pouvoir » (idem, p.87). Mais selon lui, « on ne voit pas de mouvements ni de partis auxquels pourraient de nouveau revenir les fonctions d’une banque mondiale chargée de l’exploitation utopique et prophétique des impulsions thymotiques » (idem, p.282). D’où l’émergence de forces populistes et de trublions comme Donald Trump qui ne sont pas là pour canaliser le thymos, mais au contraire pour l’entretenir, verbe haut, propos provocateurs à gogo, poudre jetée sur les braises des ressentiments économiques, sociaux et culturels.

D’où, aussi, l’émergence de mobilisations sporadiques comme celles des gilets jaunes, sans leaders ni idéologie, sans organisation institutionnelle préalable, sans rattachement proclamé et consensuel à un entrepreneur de cause existant. Et si le gilet jaune est un outil de mobilisation commode (il concerne l’automobile et la loi fait obligation à tous d’en avoir un dans son véhicule) il est aussi un magnifique symbole : le jaune fluorescent a vocation à rendre visible ceux qui le portent, même dans la nuit, même dans l’oubli !

La colère des oubliés

Cette colère, c’est celle de ceux qui se vivent comme des sans-grades, des oubliés, de tout et de tous :

  • des médias, qui ne les interrogent jamais ou presque ;
  • des villes, puisqu’ils vivent dans les campagnes périphériques, chassés qu’ils ont été des centres urbains par la spéculation immobilière et la gentrification des quartiers populaires ;
  • des services publics, puisque les uns après les autres, ils ont été fermés au nom de la sacro-sainte rentabilité ;
  • des forces politiques, puisque à l’ère du marketing politique qui optimise l’effort pour toucher les électeurs les plus rentables, à quoi bon se déployer dans les petites villes périphériques semi-rurales pour toucher un électorat désabusé qui a pris l’habitude de ne plus beaucoup voter.

Voilà des gens qui pour arriver à faire mieux que survivre ont choisi d’aller vivre ailleurs, plus loin, fuyant le bruit et la fureur des grands centres urbains, les loyers chers, les cohabitations socioculturelles qui leur pesaient. Par la force des choses, les gilets jaunes se sont mis au vert.

C’est la France périphérique que le géographe Christophe Guilluy dépeint livre après livre (non sans polémique à cause d’une opposition duale jugée excessive avec les métropoles). L’économiste Laurent Davezies parle, lui, de « nouvelle fracture territoriale », décrivant la France périphérique en voie de fragilisation :

« Il s’agit, en moyenne, de petites communes (moins de 800 habitants), où la part d’immigrés est plus faible qu’ailleurs, où les femmes travaillent moins, où les habitants cultivent encore ce que j’appellerais le rêve américain : une maison individuelle en propriété, un jardin, deux voitures… Le lieu de travail y est 25 % plus éloigné du lieu de vie par rapport à la moyenne nationale, les emplois y sont peu qualifiés. Les habitants sont massivement en CDI, autrement dit, leur statut n’est pas précaire, mais les secteurs dans lesquels ils travaillent le sont. Ils sont, finalement, vulnérables (ces ménages ont de très hauts taux de dépenses contraintes : prêts immobiliers, transports, chauffage…) aux changements actuels » (Esprit, mars-avril 2013, p.25).

Voilà donc des gens qui n’ont plus d’autre choix que de prendre leur automobile pour aller travailler – les petites lignes de car ou de train ayant fermé faute, dit-on, d’une rentabilité suffisante -, pour emmener leurs enfants à l’école qui n’est plus (loin s’en faut) dans chaque ville et village, pour poster une lettre, pour aller au supermarché car les commerces de proximité ont depuis longtemps périclité.

Et voilà qu’on leur dit que les taxes sur l’essence sont justifiées car elles sont un outil de pilotage efficace pour orienter les choix des agents vers une transition écologique désirable.

Le défaut de vision du Président Macron

C’est dans cette aussi navrante qu’incroyable erreur de raisonnement qu’émerge la part de responsabilité du Président Macron dans ce mouvement. Une partie de ceux qui se mobilisent n’ont pas voté pour lui, pas même au second tour, il ne faut donc pas s’étonner s’ils le désignent comme la cible de leur colère. Mais pour d’autres, sa politique a exacerbé leurs frustrations.

Le candidat Macron apparaissait comme presque vierge en politique, il avait réussi à incarner avec crédibilité un désir des Français de dégager les anciens professionnels de la politique. Mais n’ayant jamais été élu, le Président Macron reste un bleu en politique et commet à ce titre des erreurs. Ce n’est pas l’exercice de contrition auquel il s’est livré à bord du porte-avions Charles de Gaulle qui suffira à effacer l’image négative qu’ont désormais de lui une majorité de Français.

Par son choix initial d’alléger l’ISF, il a fourni le scénario idoine pour se faire affubler l’étiquette désormais indélébile de « président des riches », rendant inaudible tout appel à l’effort fiscal des classes populaires et moyennes. Par ses petites phrases assassines sur les Français « réfractaires au changement » ou qui « n’ont qu’à traverser la rue » pour trouver du travail, il a heurté une partie de ceux qui défilent en jaune.

Parce qu’ils savent justement qu’ils font des efforts, qu’ils ne se contentent pas de traverser la rue mais qu’ils avalent des dizaines de kilomètres chaque jour pour travailler. Parce qu’il a fini par se convaincre qu’il a été élu massivement, pour un programme de réforme social-libéral, alors que « le paradoxe du macronisme » est, qu’élu en bonne partie par défaut et ce dès le premier tour, les Français qui partagent son idéologie sont ultra minoritaire dans le pays comme le montre avec maestria Luc Rouban dans son dernier livre.

Par une réponse centrée exclusivement sur le pilotage fiscal, Emmanuel Macron exaspère la colère de ceux qui prennent pour une provocation l’offre de toucher 4 000 euros de prime à la conversion pour acheter une voiture électrique, qui va donc leur coûter encore 15 à 20 000 euros, alors qu’ils se plaignent de devoir compter pour trouver 150 euros de plus par mois d’essence.

Dans l’histoire de France, une telle erreur d’appréciation ne peut que rappeler l’anecdote racontée par Jean‑Jacques Rousseau d’une princesse qui aurait recommandé aux gueux qui demandaient du pain de manger de la brioche !

Rejets fiscal et politique entremêlés

Face à la profondeur du mal, c’est un raisonnement politique que le Président Macron et son équipe doivent adopter, et non un simple raisonnement fiscal. Et ce d’autant plus qu’une telle approche est inefficace puisque le consentement à l’impôt est devenu très problématique en France.

Le directeur général de l’institut de sondage Ipsos, Brice Teinturier, fait du « rejet fiscal » un des marqueurs de ceux qu’il nomme des « PRAF » (« plus rien à foutre »… de la politique) :

 

 « 74 % des Français considèrent qu’entre les impôts et les taxes qu’ils acquittent et les aides et les moyens apportés en contrepartie par l’État (écoles, infrastructures, Sécurité sociale…) ils contribuent davantage au système qu’ils n’en sont bénéficiaires. (..) Cette évolution ne peut que nourrir le sentiment que « l’argent est mal utilisé » ou que « le service rendu n’est pas à la hauteur ». » (p.94)

Et donc aviver un rejet des gouvernants et de toute nouvelle taxation et un rejet des professionnels de la politique en général.

Peur du déclassement : entre réalité objective,
sentiment subjectif et angoisse que cela arrive

Les réactions sur Twitter d’internautes soutiens déclarés au Président Macron, qualifiant les manifestants de « beaufs », traduisent ce qui apparaît de plus en plus comme une inquiétante fracture sociale, politique et axiologique entre deux catégories de Français.

D’un côté figurent les Français qui sont les gagnants (élite mondialisée) ou les « laissés tranquilles » de la mondialisation (travailleurs des secteurs protégés par le statut ou par l’absence de concurrence directe avec les bas salaires pratiqués ailleurs).

De l’autre, ceux qui en sont les victimes directes – que l’économiste Pierre-Noël Giraud appelle les « emplois exposés » - ou qui craignent pour leur avenir, qui ont peur de déchoir et ressentent leur situation comme de plus en plus difficile à vivre. Il s’agit des classes moyennes prises dans « la spirale du déclassement » selon l’heureuse formule du sociologue Louis Chauvel).

Ce dernier tire le signal d’alarme, nous prévenant qu’on « assiste à une démocratisation des difficultés » et à « une fragilisation des classes moyennes ». Une ligne de fracture se creuse entre les fractions supérieures des classes moyennes, qui sont sans cesse plus compétitives dans une économie globalisée (bénéficiaire de la mondialisation), et d’autres catégories en voie de paupérisation, en perte de statut et de reconnaissance sociale, qui seront objectivement déclassées ou qui se sentent menacées de chuter.

Philippe Guibert et Alain Mergier parlaient, dès 2006, du « descendeur social » pour les milieux populaires, pointant que « la désagrégation de la fameuse grande classe moyenne est désormais actée. » Le sociologue Camille Peugny a documenté ce « déclassement social » : « Les trajectoires descendantes sont de plus en plus fréquentes dans la France des années 2000 », expliquait-il (Le déclassement, 2009).

Les piliers de notre société de classe moyenne se sont effrités

Les piliers de la société salariale avaient conduit à l’émergence d’une société relativement stabilisée autour d’un noyau central majoritaire de gens se vivant comme membres d’une large classe moyenne. Ils connaissent un effritement inquiétant pour le maintien du consensus social et du soutien au régime démocratique qui ne semble plus tenir ses promesses protectrices et émancipatrices. En témoignent de multiples facteurs :

  • la montée en puissance des travailleurs précaires, des travailleuses à temps partiel subi et des travailleurs pauvres, ou encore des « périphérisés » ;
  • le fait que la possession d’un travail ne soit plus un signe assuré d’intégration dans la classe moyenne ;
  • la remise en cause d’un certain nombre de protections sociales, comme la santé, puisqu’on sait que des membres des classes populaires et petites classes moyennes renoncent à des soins parce qu’ils sont trop chers où qu’ils ont été conduits à vivre dans des déserts médicaux ;
  • la raréfaction des services publics qui assuraient à la fois une proximité de service, des emplois locaux et étaient gages d’une reconnaissance de la nation à l’égard des territoires ;
  • ou encore « l’inflation scolaire » qui démonétise la valeur du diplôme, l’investissement massif des parents dans l’éducation ne conduisant plus automatiquement à la certitude d’obtenir un emploi, qui plus est stable, dans un domaine et avec un statut désirés.

Il y a perception d’une rupture de l’idéal associant méritocratie à ascension sociale. Le tout se traduisant par une inquiétude grandissante pour l’avenir, surtout quand on éprouve la sensation qu’en dépit de ses efforts on n’arrive plus à s’en sortir correctement.

Le risque d’une jacquerie électorale

Le mouvement des gilets jaunes dans sa spontanéité et l’éclectisme de ses slogans nous dit cette exaspération qui grondait. Elle s’exprime dans la rue aujourd’hui, mais ne pas traiter politiquement ses causes pourra conduire à une jacquerie électorale dans les urnes autrement plus déstabilisatrice que quelques milliers de blocages sur les routes.

Les élections européennes, jugées sans enjeu réel, ont toutes les chances de devenir un excellent défouloir contre La République en Marche selon la logique des « élections intermédiaires », théorisée par Jean‑Luc Parodi.

Il pourrait en aller de même pour les élections municipales puisque le Président Macron a pris à rebrousse poil les élus locaux, leur imposant ses choix fiscaux et budgétaires sans concertation.

La cote de popularité du Président Macron est désormais largement dans le rouge, comme le montre l’évolution de la cote mensuelle IFOP pour le JDD.

S’il ne sait trouver comme mots, à l’instar du ministre de l’Environnement François de Rugy, qu’un « en même temps » devenu un intenable oxymore : « J’entends l’expression d’une impatience. Il y a une attente très forte de résultats » et « nous poursuivrons la trajectoire prévue », celle d’une « l’écologie punitive », taxant pour obtenir des changements de comportements des automobilistes qui n’ont pas d’alternatives, alors sa cote virera au rouge carmin.

D’autant plus que la promesse initiale de son engagement était d’aller, en marchant, à la rencontre des Français pour prendre leur avis, qu’il incarnait a priori une écoute bienveillante. Le sentiment de trahison de l’horizon d’attente qu’il avait su créer à son profit est déjà bien ancré chez nombre de Français. Il risque de s’exacerber encore sans réponse politique et concrète pour les territoires et pour les menacés par la mondialisation et la peur du déclassement.

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Par Arnaud Mercier, Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse, Université Paris 2 Panthéon-Assas

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation

 

Biodiversité : la vie en danger (Arnaud Gauffier)

Biodiversité : la  vie en danger (Arnaud Gauffier)

 

 

Mammifères, oiseaux, poissons, reptiles, amphibiens : les populations de vertébrés ont été réduites de 60 % depuis 1970, a révélé le World Wildlife Fund (WWF) dans son rapport 2018.  Arnaud Gauffier, responsable agriculture et alimentation au WWF-France, a analysé ce rapport dans une intreveiw du monde .

On parle bien de sixième extinction de masse sur la planète. Il y en a donc eu cinq précédentes avec parfois une disparition de 95 % des espèces. N’est-ce pas une vision anthropocentrée que de vouloir figer la nature à instant T ?

Arnaud Gauffier : Certes, la crise Permien-Trias, il y a 250 millions d’années, a vu la disparition de 95 % des espèces. Cependant, c’est le rythme de la disparition actuelle qui est dramatique : il est cent à mille fois supérieur à celui des cinq grandes extinctions précédentes.

Question bête et qui peut paraître provocatrice : en quoi la disparition des animaux sauvages est-elle grave ?

Leur disparition pourrait remettre en cause nos modes de vie de façon profonde, tant sur le plan économique que de la sécurité. Ainsi, les services écosystémiques rendus par la nature sont évalués à 125 000 milliards de dollars par an, soit 1,5 fois le PIB mondial. Si nous devions nous mettre à polliniser les champs de colza à la main, faute d’insectes pollinisateurs, ou construire des digues de protection contre les tempêtes à la suite de la disparition des coraux autour des atolls, cela aurait de conséquences dramatiques sur l’économie mondiale.

La perte de la biodiversité combinée au changement climatique sont aussi des causes majeures de déstabilisation de certaines régions telles que le Sahel et le Moyen-Orient, et peuvent donc avoir des conséquences sur la stabilité et la sécurité mondiales.

Enfin, les espèces emblématiques (orangs-outans, éléphants, tigres, ours polaires) ne sont que la partie émergée de l’iceberg et constituent des indicateurs de la santé des écosystèmes. Lorsqu’ils disparaissent, c’est souvent le signe que tout l’écosystème dont ils dépendent disparaît lui aussi.

 

J’ai lu avec intérêt et tristesse l’article hier, mais il ne parle pas un instant de la surpopulation humaine, qui me semble être la raison numéro un de ce massacre…

Le WWF pointe la hausse de la population mondiale comme l’une des causes de la disparition des espèces. Mais c’est loin d’être la cause majeure. Un Américain moyen a par exemple une empreinte écologique six fois plus importante (cinq fois pour un Européen) qu’un habitant de l’Afrique. Ce sont donc avant tout nos modes de consommation qui sont la cause de ce déclin, bien avant la hausse de la population mondiale.

Comment peut-on mobiliser les hommes politiques et les grosses entreprises ?

Excellente question ! Montrer que la protection de l’environnement n’est pas incompatible avec une activité économique. Au niveau international, poursuivre la mobilisation pour un accord ambitieux sur la biodiversité, au même titre que celui que nous avons eu à Paris en 2015 sur le climat. Pouvoir lier les deux sujets (climat et biodiversité) dans l’esprit des dirigeants est aussi une bonne piste, certaines mesures telles que la lutte contre la déforestation étant favorables à la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique.

Pour les entreprises, les aider à mesurer leurs impacts sur la biodiversité et à mettre en œuvre les mesures correctives. Les campagnes de dénonciation et de boycottage peuvent aussi être une arme redoutable pour celles qui refusent de bouger.

« TOUS LES PRODUITS ISSUS DES ANIMAUX (VIANDE, LAIT, ŒUFS, POISSONS D’ÉLEVAGE) ONT UN IMPACT IMPORTANT SUR LA DÉFORESTATION »

Quels sont les obstacles à l’augmentation du nombre et de la taille des zones protégées ?

C’est essentiellement un problème lié à l’opposition d’une partie des populations locales, qui craignent que la protection renforcée de certains territoires mette « sous cloche » leur cadre de vie et empêche toute activité économique – pensez à l’opposition au futur parc national forestier en Bourgogne par exemple. Or ce n’est pas le cas, comme le montrent les parcs nationaux français, au sein desquels des activités économiques peuvent se poursuivre, contrairement à une vision plus conservationniste en vigueur aux Etats-Unis par exemple.

En revanche, des activités économiques extrêmement destructrices de la biodiversité, comme le projet de la Montagne d’or en Guyane, ne devraient pas être possibles à proximité de ces zones protégées.

Nous avons de bons exemples récents avec la création de la plus grande zone de protection des coraux au monde au large de la Nouvelle-Calédonie, qui devrait cependant voir son statut renforcé.

Quels articles de consommation des Français provoquent ce phénomène ?

Tous les produits issus des animaux (viande, lait, œufs, poissons d’élevage) ont un impact important sur la déforestation via les importations de soja d’Amérique du Sud pour les nourrir. Le cacao contribue aussi fortement à la déforestation, la France important 10 % de la production mondiale.

Les produits issus de la pêche ont aussi un fort impact sur le déclin des espèces – 60 % des stocks étant exploités au maximum et 30 % surexploités au niveau mondial, sans compter les prises accessoires d’espèces non commerciales telles que dauphins, tortues, requins…

Enfin, les consommateurs le savent peu, les carburants et en particulier le diesel sont un facteur majeur de déforestation. Plus de 70 % de l’huile de palme importée en France sert désormais à fabriquer du biodiesel pour les véhicules. Une raison de plus pour troquer son vieux diesel contre un véhicule moins polluant !

Existe-t-il des indicateurs qui restent positifs : changements de mentalité, nouvelles politiques… pour espérer un renversement de la tendance ?

Les mentalités commencent à changer, avec une hausse de 20 % par an de la consommation de produits bio en France, la mobilisation en faveur du climat, mais pas assez vite, en particulier au niveau des décideurs. L’une des manières de placer le déclin de la biodiversité en haut de l’agenda politique pourrait être de mettre la dette écologique au même niveau que la dette financière. Si les gouvernements européens étaient par exemple tenus à la « règle d’or » – pas plus de 3 % de déficit public par an – en matière écologique, les choses changeraient rapidement ! Il s’agit d’une demande forte du WWF.

D’autre part, nous avons aussi pour ambition d’obtenir un accord international ambitieux en 2020 lors de la COP biodiversité à Pékin. Il s’agit de réitérer le succès de la COP 21 sur le climat à Paris en 2015, mais sur la biodiversité.

Un autre indicateur positif est lié à la nature : celle-ci reprend ses droits lorsqu’on lui laisse un peu de temps. Voyez : retour du loup en France (disparu en 1939), du lynx (disparu en 1970), ou du saumon atlantique dans la Loire et l’Allier (quasi disparu) ; augmentation des populations de baleines… Mais encore faut-il au préalable préserver ces espèces de la disparition complète

Pour un hommage des élèves à Arnaud Beltrame (Blanquer)

Pour un hommage des élèves à  Arnaud Beltrame (Blanquer)

 

 

Une initiative très pertinente du ministre de l’éducation avec cette invitation aux enseignants d’associer les élèves à l’hommage national au héros  d’Arnaud Beltrame mort pour sauver la vie d’un otage. Il est clair que cette invitation  ne sera pas suivie de manière positive partout et que d’une certaine façon cela rendra compte aussi de l’état civique de notre société en tout cas chez les plus jeunes.

« L’acte héroïque du colonel Arnaud Beltrame, qui a donné sa vie pour en sauver d’autres, vient rappeler notre appartenance à un ensemble qui nous dépasse: la Nation. Cela nous invite à réfléchir aux notions de courage, de dépassement de soi et de citoyenneté au XXIe siècle. Ce moment d’hommage sera également l’occasion de rappeler le rôle des forces de sécurité au service des Français. Ainsi, les élèves pourront prendre conscience que la République se nourrit et grandit par l’engagement de chacun. » Indique le texte du ministre.  Relevant que l’école est un lieu de transmission « des savoirs et des valeurs », le ministère de l’Education nationale poursuit: « A un moment où des forces obscurantistes cherchent à atteindre les fondements démocratiques de notre société, la mission des professeurs et des personnels de l’éducation nationale est plus que jamais d’éduquer pour faire triompher la tolérance et le respect d’autrui. » Indique le ministre.

 

E-commerce : non sens écologique (Jean-Michel Arnaud)

E-commerce : non sens écologique (Jean-Michel Arnaud)

 

Dans un point de vue des Echos Jean-Michel Arnaud est président du groupe Domaines Publics (cabinet de conseil) dénonce l’impact négatif du e-commerce sur l’écologie, aussi les effets économiques, fiscaux et oligopolistiques.

 

 

«  À l’origine de changements profonds et durables dans nos modes de vie, le commerce en ligne a donné naissance à de nouveaux géants, Amazon en tête. Mais malgré les nouvelles opportunités économiques offertes, l’e-commerce se révèle malheureusement être aujourd’hui une activité aux externalités négatives nombreuses. Ce n’est en aucun cas une fatalité, mais ce constat provient plutôt du comportement attentiste que les pouvoirs publics ont adopté jusqu’à maintenant à son égard. Ils disposent pourtant d’un puissant levier : la prérogative régalienne de décider de la réglementation et de la fiscalité. Si l’e-commerce est une activité florissante, ses effets sur la société sont pour le moins contrastés. Sur le volet de l’emploi, il mène à des destructions particulièrement visibles dans le domaine du commerce physique traditionnel. Bien sûr, l’innovation est synonyme de destruction créatrice, mais le commerce en ligne est loin de remplacer la totalité des emplois qu’il supprime. On estime qu’un vendeur en ligne mobilise environ quatre fois moins de personnel qu’un vendeur physique. Les emplois créés sont souvent qualifiés, notamment du fait de la robotisation qui s’accroît dans les entrepôts. Les personnes les moins qualifiées se retrouvent donc exclues de ces nouvelles opportunités. Une exclusion qui touche aussi les centres-villes, où le petit commerce disparaît progressivement. On peut également critiquer le consumérisme à outrance exacerbé par certaines plates-formes, qui n’hésitent pas à exploiter la pulsion d’achat de consommateurs passant toujours plus de temps sur leurs écrans. Les performances du secteur de la vente en ligne sont bien évidemment liées aux services rendus au consommateur, inutile de le nier. Mais ce n’est pas tout. La fiscalité pesant sur ces derniers est lourde et foisonnante, principalement basée sur le foncier, une charge à laquelle échappe l’e-commerce, qui opère depuis un nombre limité d’entrepôts. Certains acteurs profitent de l’absence d’harmonisation fiscale au niveau européen pour localiser leurs profits dans des pays à l’imposition très avantageuse – comme Amazon au Luxembourg – et ne paient donc quasiment pas d’impôts dans les autres pays où ils opèrent. Dans une telle situation, on imagine bien les difficultés auxquelles fait face le commerce traditionnel pour tenter de rivaliser. Contrairement, peut-être, à une idée reçue, l’impact environnemental de l’e-commerce est également problématique. Son développement a conduit à la multiplication des trajets – parfois depuis l’autre bout du monde – et des emballages, du fait du caractère plus fragmenté de l’achat en ligne, du besoin accru de protection des marchandises, et d’une incitation plus forte au retour. Lorsque l’on se déplace soi-même, au contraire, on a tendance à regrouper ses achats et l’on est moins enclin à retourner le produit. Si l’on ajoute à cela la consommation d’énergie de l’utilisation d’Internet, souvent sous-estimée, il n’est pas étonnant qu’une récente étude ait conclu que l’impact écologique d’un produit acheté en ligne est équivalent à celui de vingt-cinq produits achetés en magasin. La valeur économique créée par l’e-commerce se concentre entre quelques mains. Certes, le secteur est en pleine croissance, certains spécialistes envisagent, par exemple, son maintien à un rythme de croissance de 10 % par an en France pour les années à venir, mais la concentration à l’œuvre laisse les investisseurs dubitatifs. Ce sont 5 % des acteurs de l’e-commerce qui captent 85 % du chiffre d’affaires dans le pays. La concurrence est féroce et le risque d’éclatement d’une nouvelle bulle financière bien réel, comme le montrent les difficultés rencontrées récemment par le site de vente Sarenza. Il y a fort à craindre que l’e-commerce devienne un marché oligopolistique, du fait des hautes barrières présentes à l’entrée. Pour éviter de faire du commerce en ligne un secteur au service des profits de quelques-uns, il est nécessaire que le régulateur entre en scène. Pas pour remettre en cause son existence et les formidables innovations qu’il véhicule, mais pour assurer une concurrence saine entre acteurs, favoriser la reconversion professionnelle et protéger certains intérêts sociaux et environnementaux légitimes. Il serait, par exemple, bienvenu de supprimer la fiscalité foncière pour les entreprises et de taxer plutôt la valeur ajoutée, applicable à toute vente réalisée auprès d’un résident. L’État pourrait aussi par diverses mesures, incitations fiscales, investissements ou formations, aider les commerçants traditionnels à s’adapter à l’offre en ligne et contribuer ainsi à maintenir le tissu économique local. Sur le volet environnemental, des solutions existent aussi, comme une taxation carbone sur les livraisons gratuites illimitées ou l’incitation à utiliser des matériaux biosourcés pour les emballages. Il reviendra au législateur de placer subtilement le curseur de la réglementation et de la fiscalité afin de trouver une balance entre réglementation nécessaire et marges de manoeuvre suffisantes pour les entreprises, dans un secteur où, comme dans tant d’autres, la France et l’Europe voient leur retard se creuser. »

Arnaud Montebourg bientôt mannequin pour les slips kangourous

Arnaud Montebourg bientôt mannequin pour les slips kangourous

 

L’ancien ministre du redressement productif multiplie les activités. Il vient de jouer les mannequins pour Smuggler après avoir été étudiant pendant une semaine comme apprenti patron puis  nommé vice président du groupe France habitat.  Il joue maintenant  les mannequins (bénévoles) pour un costumier « Made in France »Smuggler. On lui prêterait l’intention de continuer à soutenir les productions française et notamment de poser pour les slips kangourous, invention française des années 20 et qui souffre évidemment  de la concurrence des nouveaux caleçons notamment chinois.  Ce n’est pas la première fois qu’il fait la promotion du  »Made in France ». Arnaud Montebourg a déjà posé vêtu d’une marinière Armor Lux et portant un mixeur Moulinex en Une du Parisien Magazine en octobre 2012. Il s’est également illustré en venant avec un béret saluer les artisans de la maison Laulhère, ou encore par son look mitterrandien pour sa visite au Mont Beuvray. Une campagne de communication pour le « Made in France », qui profite à l’entreprise tricolore, comme à Arnaud Montebourg. Il faut évidemment saluer les efforts que fait Montebourg pour soutenir « le made in France ». peut-être  aussi un exemple pour la classe politique française qui faute d’idées n’hésite pas à monter son cul mais sans pour autant soutenir le slip français.

 

Arnaud Montebourg blessé en se regardant dans un miroir

Arnaud Montebourg blessé en se regardant dans un miroir

 

Ça devait arriver un jour, Montebourg à force de se regarder dans un miroir a fait tomber l’objet et s’est blessé. On sait que Montebourg aimait s’écouter parler mais il adore aussi se mirer et s’admirer. Fatigué , le miroir a lâché Pas de chance en ce moment pour le truculent ministre. L’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a été donc hospitalisé après avoir été blessé par la chute d’un miroir dans un restaurant de New York, révèle Paris Match. Sa compagne Aurélie Filippetti était à ses côtés.  L’accident a eu lieu au Balthazar, un célèbre restaurant de Soho, à New York. Selon les informations de Paris Match, l’ancien ministre de l’Economie a été blessé par la chute d’un lourd miroir du restaurant. L’ex-ministre a été hospitalisé à l’hôpital Bellevue dans le quartier de Manhattan. Une minerve lui aurait été posée et il a été transporté en brancard. Une mauvaise passe pour Montebourg qui veut se recycler dans les affaires . juste avant le vote de l’assemblée, il avait d’abord tenu à rappeler «  la loi Macron, c’est moi » sans doute pour en partager le triomphe , il n’avait pas prévu que la loi serait blackboulée. En même temps il a annoncé le lancement de son entreprise «  made in France ». Là encore un joli plantage. En effet les trois semaines de formation à la gestion d’entreprise ne lui auront pas suffi pour se rendre compte de l’erreur sémantique. Le made in France n’a en effet aucun sens, ce titre est simplement attribué aux produits sur la base de la valeur ajoutée en France. Exemple,  il suffit d’acheter une chemise un euro en Chine, d’y ajouter un bouton en France et de la vendre 20 euros pour qu’elle puisse jouir du fameux label qui n’en est pas un. C’est » produit  fabriqué en France »  le vrai label et non « le prix triplé en France ». Plutôt que de se perdre en politique ou dans les affaires, Montebourg aurait mieux faat de demeurer les prétoires ‘( comme bien d’autres) où le verbiage approximatif et théâtral  est reconnu comme langue officielle.  Aux dernières nouvelle la santé de Montebourg ne serait pas en cause mais son image en a pris un coup.

SFR : Arnaud Montebourg pour le rachat par Bouygues

SFR : Arnaud Montebourg pour le rachat par  Bouygues

Montebourg se prononce pour le rapprochement SFR-Bouygues en plaidant pour l’emploi, un pari qui n’est pas certain car un tel rapprochement se traduira à terme par des restructurations inévitables, sans parler des conséquences sur les tarifs pour les consommateurs.  Le secteur français de la téléphonie mobile sera plus fort s’il revient à trois opérateurs, estime Arnaud Montebourg, qui marque ainsi son soutien au projet de fusion de Bouygues Telecom avec SFR. Dans une interview au Parisien Dimanche, le ministre du Redressement productif souligne la nécessité, « dans le désordre européen, d’augmenter la taille de nos acteurs pour qu’ils soient capables de participer à la consolidation européenne et pas d’en être victimes ». « Exemple : Deustche Telekom, Telefonica et Vodafone sont plus gros qu’Orange. En clair, si on revient à trois, on est plus fort que si on subsiste à quatre! », poursuit-il. Arnaud Montebourg concède que l’objet de son interview est de « faire monter les enchères » sur le dossier SFR. Outre le groupe de BTP et de communication Bouygues, le câblo-opérateur Numericable, filiale de la société Altice, a lui aussi soumis une offre à Vivendi pour lui racheter SFR, sa filiale télécoms. Le PDG de Bouygues Telecom, Olivier Roussat, annonce dans Le Journal du Dimanche que l’entreprise est en négociations exclusives pour céder l’intégralité de son réseau mobile à Free dans le but de faciliter son projet de fusion avec SFR. »La concurrence par la destruction s’arrêtera si nous revenons à trois opérateurs mobiles tout en maintenant des prix bas », insiste Arnaud Montebourg, qui intervient sans détour dans ce dossier. « Elle ne s’arrêtera pas si Numericable conquiert SFR, puisque la concurrence restera à quatre dans le mobile. Et, au final, soit Free soit Bouygues sera à ramasser à la petite cuillère avec des milliers d’emplois perdus », dit-il. Le ministre fixe une « ligne rouge » pour les candidats au rachat : « Ce sera zéro plan social, zéro plan de départs volontaires, zéro licenciement ». « Et engagement de patriotisme économique, c’est-à-dire cotation à la Bourse de Paris, siège social en France, recherche et développement en France, relocalisation de call-centers et achat des équipements télécoms chez le français Alcatel ».  

 

PSA – « Ça ne coûtera rien aux contribuables », dit Arnaud Montebourg le magnifique !

PSA – « Ça ne coûtera rien  aux  contribuables », dit Arnaud Montebourg le magnifique !

Sil n’existait, pas sûr qu’on pourrait l’inventer. Montebourg le magnifique affirme-sans rire-  que l’investissement de l’Etat dans le capital de PSA ne coutera rien au motif qu’on le fiancera avec la ventes d’autres participations. Curieuse, très curieuse conception de la gestion du « redresseur productif. Un peu comme si un comptable indélicat disait à son patron j’ai détourné telle somme mais ne vous inquiétez pas je l’ai comblée avec les fonds d’un autre compte. Pas sûr en effet que l’argent de PSA reviendra compte tenu de la dégradation de sa rentabilité et surtout de son manque de puissance industrielle. « Ça ne coûtera pas d’argent aux contribuables ». C’est en ces termes qu’Arnaud Montebourg est revenu au micro de RTL sur la confirmation par PSA de l’arrivée dans son capital du chinois Dongfeng et de l’État français dans le cadre de son projet de renflouement de 3 milliards d’euros.  « Nous avons 71 participations dans des grandes entreprises françaises qui pèsent 68 milliards d’euros », détaille le ministre du Redressement productif. « Nous avons décidé d’en vendre à dose homéopathique dans un certain nombre d’entre elles pour réinvestir dans PSA », indique-t-il. « Ça ne coûtera pas d’argent aux contribuables. C’est de la gestion dynamique pour agir conformément à des stratégies industrielles », poursuit-il. En revanche, le ministre du Redressement productif ne peut pas confirmer que l’État présidera le conseil de surveillance : « Ces décisions ne sont pas prises », assure-t-il. « Mais une chose est sûre : être présent dans le capital de PSA, c’est un acte de patriotisme industriel », poursuit-il.

 




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