Après Habitat, Arnaud Montebourg aussi dans l’informatique…et Valls dans la quincaillerie ?
Après Habitat, Arnaud Montebourg aussi dans l’informatique…et Valls dans la quincaillerie ?
Arnaud Montebourg : président de la République ou rien !
« J’en ai marre des élections, je ne me représenterai pas. Après le ministère, j’arrête la politique, en tout cas comme une carrière. La présidentielle est la seule élection à laquelle j’envisage de me représenter un jour. » Des propos signés Arnaud Montebourg, auquel M, le magazine du Monde consacre un portrait, et que dévoilent le Lab. Le ministre du Redressement productif, qui avoue qu’on le surnomme parfois « ministre du dressement reproductif », se livre sans tabous. Ainsi, il raconte avoir « engueulé » Jean-Marc Ayrault après que ce dernier a révélé la remarque de son ministre sur sa gestion gouvernementale. Arnaud Montebourg avait déclaré en privé à Jean-Marc Ayrault : « Tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes ». Toujours selon le Lab, Arnaud Montebourg affirme également dans cet entretien avoir remonté les bretelles du grand patron indien Lakshmi Mittal : « Mittal, je lui en ai mis une ; depuis, il faut moins le malin. » Quant à l’Europe, elle n’est pas épargnée. « Bruxelles ? Des connards », aurait ainsi déclaré le ministre en réunion. Sans langue de bois.
Arnaud Montebourg veut aider l’UMP, il ferait mieux de s’occuper du chômage !
Montebourg qui ne doute de rien, et surtout pas de lui-même veut aider l’UMP à organiser ses primaires pour 2016. Celui qui a déjà sauvé des dizaines de milliers d’emploi (pourquoi pas des millions !) par la seule force de son verbiage veut aider l’UMP pour la future présidentielle. Pas de quoi se réconcilier vraiment avec la politique avec un ministre comme Montebourg toujours aussi suffisant, verbeux qu’inconsistant. Le ministre du Redressement productif propose ses conseils aux cadres de l’UMP, en matière d’organisation de primaire, en vue de l’élection présidentielle française en 2017. Après une séance de questions d’actualité à l’Assemblée, Arnaud Montebourg a croisé Xavier Bertrand, seul candidat officiel à la future primaire présidentielle de l’UMP. « Si vous avez des questions pour l’organisation, n’hésite pas. Je peux vous donner des conseils », lui a alors lancé, mi-sérieux, mi-goguenard, le ministre du Redressement productif. Avant de conclure: « C’est moi qui ai tout fait! »
Arnaud Montebourg et le bla-bla « made in France », du grand guignol
Faute de politique industrielle, Montebourg faiat dans le grotesque qualifiant par exemple que te textile chinois de consommation jetable. D’abord 95% de notre consommation provient de Chine, ensuite, il faut être Montebourg pour croire qu’on jette les produits. Certains sont peut être moins fiables mais on les conserve, surtout avec la crise. En outre nombre de très grandes marques françaises font fabriquer en Chine et ajoutent une étiquette made in France en posant un bouton. Poser en marinière ou en slip tricolore ne constitue pas vraiment un contenu de politique industriel. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a estimé vendredi que la troisième révolution industrielle de la France passerait par le « Made in France ». »La France a fait la première révolution industrielle, (et) la deuxième. Elle fera la troisième autour du Made in France », a-t-il déclaré en inaugurant dans la matinée le premier salon grand public consacré aux produits fabriqués à 100% dans l’Hexagone. M. Montebourg a en outre estimé que pour favoriser le patriotisme économique, il fallait aiguiller les consommateurs dans leurs choix. »C’est pour cela que j’ai demandé aux enseignes de la grande distribution de mettre du tricolore dans leur linéaire pour que les consommateurs s’y retrouvent », a-t-il souligné lors du salon. »Il y a un patriotisme économique qui ne demande qu’à s’exprimer. Les Français sont prêts à payer un tout petit peu plus cher dès lors que c’est produit sur le territoire français », a-t-il insisté. Le ministre a par ailleurs fustigé les productions chinoises de textile les qualifiant de « consommation jetable » et leur opposant « la qualité et le savoir-faire français ». »La France qui croit qu’elle peut rester la puissance industrielle qu’elle était en se privant d’usines (…), nous y sommes. Sans usines, un pays qui ne produit pas est dans la main de ceux qui produisent », a-t-il dit ; bref ce qui se dit au café du commerce.
Le grand emprunt à toutes les sauces
Le grand emprunt destiné aux investissements d’avenir semble mis à toutes les sauces, pour la crise automobile ; pour les hôpitaux, pour des projets immobiliers etc. . Première observation, pourquoi un grand emprunt ? Il ne s’agit que d’un emprunt de plus et la France emprunte tous les jours. Deuxième observation, pourquoi ce titre grand emprunt pour les investissements d’avenir ? Tous les investissements sont en général destinés à préparer l’avenir ; en fait il ne s’agit que d’une raison supplémentaire pour emprunter davantage. Dernier point comment distinguer ce qui relève réellement de l’investissement et du fonctionnement, dans l’enseignement supérieur par exemple ? Enfin l’enveloppe du dit emprunt est presque vide puisque sur 35 milliards il n’en reste que 8. Les milliards d’euros du grand emprunt qui n’ont pas encore été alloués sont-ils en train de se transformer en enveloppe d’urgence qui viendrait pallier toutes les situations difficiles? La semaine dernière, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, annonçait que 350 millions de l’enveloppe des investissements d’avenir viendraient financer le plan de soutien à l’automobile – notamment pour installer des bornes de recharge de voitures électriques à Bordeaux, Grenoble, Rennes, Nice, Angoulême, etc. Cette semaine, le gouvernement réfléchirait à affecter une partie de la somme encore disponible aux hôpitaux, aujourd’hui dans une situation financière tendue. Selon Les Échos, les fonds pourraient servir à des investissements informatiques ou à des projets d’innovation thérapeutique, gelés faute de crédit bancaire. Le Sénat, qui vient de publier un rapport sur la situation des hôpitaux, aimerait aussi que le grand emprunt puisse financer les projets immobiliers des établissements de santé. Cette tentation d’une utilisation au fil de l’eau, sans réelle réflexion stratégique, le Commissariat général à l’investissement, que Louis Gallois dirige, ne veut surtout pas la laisser s’installer. «Ce n’est pas le but», prévient-on au sein du gouvernement. De fait, si la France, surendettée, s’est autorisée sous l’ère Sarkozy à emprunter à nouveau pour financer des dépenses supplémentaires, c’est à la condition impérative de préparer la croissance de demain, en investissant dans les domaines identifiés (enseignement supérieur et recherche, filières industrielles et PME, développement durable, économie numérique). Un moyen de donner toutes les chances à l’Hexagone dans la compétition mondiale et de renforcer sa compétitivité. «Il ne faut pas dévier de cet objectif défini par le précédent gouvernement, qui est le bon…», admet la nouvelle majorité. Les 350 millions annoncés par Arnaud Montebourg dans le cadre du plan automobile devraient être issus de crédits non encore dépensés du programme «véhicule du futur» – on peut donc considérer que l’objectif de renforcer la R & D dans le secteur ne sera pas détourné. Il sera en revanche plus difficile de justifier des investissements immobiliers, même dans le secteur de la santé… «Pour l’instant, rien ne nous a été demandé», temporise-t-on au sein du Commissariat, qui dépend de Matignon. En outre, le programme d’investissements d’avenir n’est pas un puits sans fonds! Sur les 35 milliards d’euros que constituait l’enveloppe initiale décidée il y a deux ans, il n’en reste que 8 à dépenser – «dans le respect des principes initiaux», insiste le dernier rapport du Comité de surveillance. Mi-juillet, près de 27 milliards avaient été affectés à des projets identifiés, selon les tout derniers chiffres du Commissariat général à l’investissement. La priorité «enseignement supérieur et recherche» représente la part la plus importante, avec un montant affecté de près de 18 milliards.