Archive pour le Tag 'Arménie:'

Arménie : un appel des artistes

Arménie : un appel des artistes

Les artistes français lancent un appel pour protester contre la répression et la guerre dont ont été victimes les Arméniens une nouvelle fois.

 

Plus d’un siècle après la perpétration du génocide des Arméniens par les dirigeants ottomans de 1915, le même peuple est de nouveau victime de deux régimes autoritaires qui, à Bakou comme à Ankara, exaltent la haine interethnique pour doter leur pouvoir sans partage d’un nouveau trophée sanglant.
Le destin des Arméniens vient d’être sauvagement meurtri dans le Haut-Karabakh, région qu’ils nomment Artsakh. Là vivent depuis plus de deux millénaires des gens humbles et fiers, irréductiblement attachés à leur terre rude et magnifique. Ils voulaient poursuivre leur existence là où leurs ancêtres avaient construit leurs maisons, leurs écoles et leurs monastères admirables, au cœur des montagnes imprenables et des plaines âprement labourées. Sans aucune considération humaine, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan et l’Azerbaïdjan d’Ilham Aliev se sont acharnés à anéantir cette aspiration légitime.
Pour les Arméniens, le Karabakh représente avant tout un peuple ; avec sa culture ancestrale, sa musique, ses danses et son désir de rejoindre la marche du monde en se désenclavant.
Pour les autorités de Bakou et d’Ankara, il s’agit surtout d’un territoire ; sur lequel doit flotter coûte que coûte le drapeau de l’Azerbaïdjan, fût-ce en recevant l’appui des forces spéciales turques, en envoyant des volées de drones kamikazes écraser des cibles civiles ou en recourant à des mercenaires djihadistes payés pour tuer. Il est désormais prouvé que l’Azerbaïdjan y a utilisé des bombes à sous-munitions interdites par le droit international. La lutte était totalement inégale.
Les Arméniens n’ont pas voulu de cette guerre, mais ils ont été contraints de combattre pour leur survie. Pour le régime azéri, ce n’est qu’une question d’orgueil nationaliste. Le leader de l’Azerbaïdjan s’est montré clair dans ses intentions lorsqu’il a déclaré, aux premiers jours du conflit : « Nous les chassons comme des chiens. » Il a répété cette même phrase après l’exode des populations civiles qu’il a provoqué en Artsakh, en se déclarant fier d’avoir tenu cette horrible promesse.
Au XXIe siècle, une telle détestation de l’humain, une telle exaltation de la haine, soulève la plus profonde indignation et n’a absolument plus lieu d’être.
Voilà pourquoi :
#jesoutienslarmenie
#jesoutienslartsakh

Signataires de l’appel :

Simon Abkarian, Bruno Abraham-Kremer, Alain Altinoglu, Karine Arabian, Fanny Ardant, Ariane Ascaride, Yvan Attal, Jacques Attali, Serge Avédikian, Nicolas Aznavour, Georges Bensoussan, François Berléand, Stéphane Bern, Daniel Bilalian, Juliette Binoche, Dany Boon, Guillaume Bourgogne, Hamit Bozarslan, Stéphane Breton, Dany Brillant, Pascal Bruckner, Jean-Christophe Buisson, Claudia Cardinale, Virginie Carton, Gérard Chaliand, Françoise Chandernagor, Jean-Luc Choplin, Grégoire Colin, Jean-François Colosimo, Costa-Gavras, Boris Cyrulnik, Audrey Dana, Xavier Darcos, Jean-Pierre Darroussin, Anahit Dasseux Ter-Mesropian, Didier Decoin, Marina Dédéyan, Arnaud Delalande, Alain Delon, Olivier Delorme, François-Xavier Demaison, Anaïs Demoustier, Éric Denécé, Négar Djavadi, Karim Dridi, Michel Drucker, Alain Duault, Alain Ducasse, Jean Dujardin, Vincent Duclert, Atom Egoyan, Frédéric Encel, Sophie Fontanel, Caroline Fourest, Thierry Frémont, Laurent Gaudé, Yves de Gaulle, Laurent Gerra, Franz-Olivier Giesbert, Isabelle Giordano, Thierry Godard, Robert Guédiguian, David Haroutunian, Roland Hayrabedian, Michel Hazanavicius, Laurent Herbiet, Patrick Hernandez, Nancy Huston, Alexandre Jardin, Pierre Judet de La Combe, Michèle Kahn, Nelly Kaprièlian, Robert Kéchichian, Arsinée Khandjian, Elie Kleiman, Richard Labévière, Alexandra Lapierre, Camille Laurens, Pascal Légitimus, Gilles Lellouche, Claude Lelouch, Jean-Jacques Lemêtre, Grégoire Leprince-Ringuet, Bernard-Henri Lévy, Olivier Loustau, Mathieu Madénian, Benoît Magimel, Jean-Pierre Mahé, Christian Makarian, Vardan Mamikonian, Bruno Mantovani, Michel Marian, Gérard Meylan, Jacques-Alain Miller, Frédéric Mitterrand, Olivier Mongin, Eric Morain, Thibault de Montaigu, Vahram Muratyan, Lola Naymark, Jessica Nelson, Jacky Nercessian, Véronique Olmi, Michel Onfray, Erik Orsenna, Frédéric-Jacques Ossang, Benjamin Penamaria, Raphaël Personnaz, Michel Petrossian, Patrick Poivre d’Arvor, Gérard Pullicino, Michel Quint, Christophe Rauck, Jean Reno, Pierre Richard, Henri Roanne-Rosenblatt, Muriel Robin, Alexandre Romanès, Tatiana de Rosnay, Jean-Marie Rouart, Gérard Saillant, Boualem Sansal, Lévon Sayan, Jean Sévillia, Gilbert Sinoué, Astrid Siranossian, Zinedine Soualem, Nicolas Steil, Robinson Stévenin, Pierre-André Taguieff, Bertrand Tavernier, Yves Ternon, Alain Terzian, Sylvain Tesson, Marc Tigrane, Ara Toranian, Valérie Toranian, Rosalba Torres, Philippe Torreton, Thierry Vendome, Marie Vermillard, Marin de Viry, Charles Villeneuve, Philippe Welsh, Ysmahane Yaqini, Tigrane Yégavian, Benoît Yvert, Corinne Zarzavadjian, Pierre Ziadé.

Arménie – Azerbaïdjan : cessez-le-feu provisoire ou définitif ?

Arménie – Azerbaïdjan : cessez-le-feu provisoire ou définitif ?

 

Les responsables russes, arméniens et d’Azerbaïdjan ont annoncé un nouveau cessez le feu. Ce n’est pas le premier car plusieurs ont déjà été déclarés mais aussitôt non respectés. Cette fois, c’est Poutine qui reprend encore l’initiative et qui obtient un accord. De toute manière, il n’y a sans doute que la Russie soit en capacité d’imposer la paix dans la région à propos du conflit du Haut-Karabakh . Les États-Unis se sont désintéressés du problème et le président Trump alors préoccupé par les questions électorales a fait état d’un pseudo accord qui n’a pas tenu une heure. La France de son côté a bien essayé d’intervenir pour mettre les belligérants sur une position commune mais en vain. Notons que les États-Unis, la Russie et la France ont une mission pour garantir la recherche de la paix depuis 1993 dans la région du Haut-Karabakh .

Poutine a évidemment des intérêts dans ce processus de paix car les deux pays sont des anciennes composantes de l’URSS et d’une certaine manière participent du dispositif de défense de la Russie même si elles s’opposent. Poutine a mis aussi les pieds dans le plat inquiet de voir Erdogan attiser une nouvelle fois les braises de la guerre dans une zone considérée comme le pré carré russe.

Le Kremlin a donc confirmé qu’un accord de «cessez-le-feu total» dans le Haut-Karabakh a été signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. «Le 9 novembre, le président de l’Azerbaïdjan (Ilham) Aliev, le Premier ministre de l’Arménie (Nikol) Pachinian et le président de la fédération de Russie ont signé une déclaration annonçant un cessez-le-feu total et la fin de toutes les actions militaires dans la zone du conflit du Nagorny Karabakh à partir de minuit le 10 novembre heure de Moscou», a détaillé Vladimir Poutine, selon une déclaration diffusée dans la nuit de lundi à mardi aux médias. Selon lui, les belligérants gardent au terme de cet accord «les positions qu’ils occupent».

France Arménie: une solidarité historique

France Arménie une solidarité historique

L’historien souligne, dans une tribune au « Monde «, que la guerre dans le Haut-Karabakh oppose l’Arménie, une nation démocratique rescapée d’un terrible génocide et transformée par une « révolution de velours » en 2018, à deux régimes autoritaires, la Turquie et l’Azerbaïdjan.

Tribune.

 

Alors que le conflit arméno-azéri s’est transformé en guerre ouverte depuis l’offensive de l’Azerbaïdjan sur les territoires arméniens indépendants du Haut-Karabakh (ou Artsakh), il est nécessaire de rappeler en quoi ces nouveaux affrontements sanglants du Caucase intéressent la France et l’Europe. Il l’est d’autant plus que la guerre a pris une autre dimension depuis le 14 octobre, celle d’une lutte pour la survie des habitants d’Artsakh aux prises avec un ennemi bien supérieur, utilisant des armes de destruction pour certaines interdites (comme les bombes à sous-munitions), et celle d’un risque direct d’extension de la guerre à la République d’Arménie elle-même.

L’impuissance actuelle de la Russie à exiger l’arrêt des combats entre ses deux alliés ne peut qu’accroître les menaces de déflagration d’un tel conflit. L’inquiétude devant son issue est renforcée par la propension à le réduire à la seule géopolitique du Caucase, et ne pas y reconnaître notre contemporain.

Déclenchée le 27 septembre 2019, l’offensive de l’Azerbaïdjan, massivement encouragée et soutenue par la Turquie qui a mobilisé ses mercenaires syriens, réveille la longue histoire arménienne de la France et de l’Europe. Elle la projette au premier plan de leurs horizons. Cette histoire oblige, et plus encore lorsque l’on sait qu’à travers cette guerre qui vise désormais toute l’Arménie, c’est une nation démocratique, rescapée d’un terrible génocide, transformée par une « révolution de velours » en 2018, qui est placée sous le feu de deux dictatures – tant à Ankara qu’à Bakou. De cette histoire, les Français particulièrement doivent être conscients, ne serait-ce que pour demeurer fidèles à leurs engagements passés et présents.

Dénonciations et avertissements

Quand les Arméniens de l’Empire ottoman, formant la plus nombreuse et la plus loyale des minorités du sultan, sont victimes de terribles massacres en Anatolie de 1894 à 1896, des penseurs et des parlementaires de tous bords politiques dénoncent le silence des nations européennes et font entendre leurs voix, comme à la Chambre des députés avec le socialiste Jean Jaurès et le catholique Denys Cochin.

Quand le plan d’extermination des deux millions d’Arméniens est lancé par les Jeunes-Turcs en avril 1915, avec les rafles suivies d’assassinats systématiques des élites de Constantinople, la France et l’Angleterre, avec la Russie, avertissent solennellement les dirigeants ottomans qu’ils seront comptables de crimes contre l’humanité et la civilisation.

 

Azerbaïdjan–Arménie : l’ONU veut un arrêt des combats au Karabakh

Azerbaïdjan–Arménie : l’ONU  veut un arrêt des combats au Karabakh

 

Le Karabakh province de l’Azerbaïdjan avait profité de la chute de l’URSS pour déclarer  son indépendance en 1991. Depuis l’Azerbaïdjan veut reconquérir ce territoire pourtant peuplé de chrétiens orthodoxes comme en Arménie. Suite à des incidents de frontière, l’Azerbaïdjan a engagé des forces militaires qui ont fait une centaine de morts.

Un conflit qui pourrait enflammer la région d’autant que Erdogan n’a pu s’empêcher de mettre son grain de sel en affirmant qu’il soutiendrait l’Azerbaïdjan tandis que Poutine lui soutient l’Arménie. Le Conseil de sécurité de l’ONU a donc réclamé mardi dans une déclaration unanime obtenue par l’AFP un « arrêt immédiat des combats » au troisième jour de combats meurtriers dans la région disputée du Nagorny Karabakh entre l’Azerbaïdjan et des forces séparatistes soutenues par l’Arménie.

Les 15 membres du Conseil de sécurité expriment « leur soutien à l’appel lancé par le secrétaire général aux deux côtés pour arrêter immédiatement les combats, désamorcer les tensions et reprendre sans tarder des négociations constructives », précise leur déclaration adoptée pendant une réunion d’urgence demandée par les pays européens du Conseil (BelgiqueEstonie, Allemagne, France et Royaume-Uni).

Les deux Etats ont décrété la loi martiale et l’Arménie a annoncé une mobilisation générale.

Guerre Azerbaïdjan Arménie: 58 morts

Guerre Azerbaïdjan Arménie: 58 morts

La guerre qui oppose l’Azerbaïdjan à l’Arménie a déjà fait 58 morts. Un conflit qui concerne la région du Haut-Karabakh, territoire enclavé d’Azerbaïdjan peuplé majoritairement d’Arméniens et ayant proclamé son indépendance avec l’effondrement de l’URSS en 1991.

Ces affrontements sont les plus violents depuis 2016 et ravivent l’inquiétude quant à la stabilité dans cette région traversée par des oléoducs transportant du pétrole et du gaz vers les marchés mondiaux. Dans cette guerre la Russie soutient l’Arménie tandis que la Turquie et du côté de l’Azerbaïdjan.

Parmi les nombreuses réactions diplomatiques, la France, médiatrice dans ce conflit dans le cadre du groupe de Minsk mis en place par l’OSCE qu’elle co-préside avec la Russie et les Etats-Unis, a appelé dimanche à une cessation immédiate des hostilités.

“La France est prête à prendre toutes ses responsabilités en tant que co-présidente du groupe de Minsk. Le président de la République a appelé fermement à la cessation immédiate des hostilités et dit sa disponibilité à contribuer à un règlement pacifique et durable de la question du Haut-Karabakh”, a fait savoir l’Elysée dans un communiqué.

 




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