Brexit : l’arlésienne !
C’est maintenant un des partisans du Brexit, Liam Fox, le secrétaire d’État au Commerce international qui doute de l’application du Brexit. Partisan d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, Liam Fox craint un « no deal ». Il estime qu’un accord est préférable et juge que le soutien à Theresa May est une « question d’honneur ». En clair le secrétaire d’État au commerce international milite maintenant pour l’annulation du Brexit même si le ne le dit pas explicitement. On voit mal comment les Britanniques pourraient se sortir du piège dans lequel ils se sont mis eux-mêmes. Les conservateurs avaient en effet proposé le référendum sur le Brexit espérant que la réponse serait négative. Or la réponse a été positive. Il faut maintenant négocier un accord avec l’union. Un accord de transition a été élaboré mais le gouvernement britannique est incapable de trouver une majorité parlementaire pour l’approuver. Pour l’instant Theresa May reste en poste de première ministre mais elle est complètement paralysée. Comme le gouvernement ne peut pas organiser un nouveau référendum ne reste alors que la possibilité de nouvelles élections mais des élections que Theresa May et les conservateurs perdraient. D’où l’alternative proposée par Tony Blair et d’autres responsables avec lui : pour échapper à cette perspective d’une rupture nette avec l’Union européenne, il faut que les Britanniques puissent revoter. Theresa May n’a toujours pas réussi à faire ratifier par son Parlement l’accord de retrait négocié avec Bruxelles et entériné fin novembre par les chefs d’Etat et de gouvernement européens. Faute de majorité, la Première ministre britannique a reporté sine die le vote qui était prévu le 11 décembre à la Chambre des communes. Elle a alors échappé à un vote de défiance des députés conservateurs. Les débats aux Communes doivent reprendre le 9 janvier et le vote sur l’accord de Brexit être organisé durant la semaine du 14 janvier. Eurosceptique, Liam Fox indique aux députés que le soutien à l’accord de Theresa May est une « question d’honneur », et assure qu’il préfère un accord qui n’est pas idéal que d’en risquer l’échec et donc un Brexit sans accord. Le scénario cauchemar du « no deal » plane donc. C’est aussi une façon de pousser les députés conservateurs à soutenir la Première ministre. À défaut les conservateurs pourraient bien être contraints de provoquer des élections législatives