Football : bientôt 5, 10 ou 25 arbitres par match !
Dans tous les sports les erreurs d’arbitrage sont possibles mais dans le football elles sont tellement récurrentes qu’on les qualifie de « faits de jeux » affin de les banaliser. Il est vrai qu’il n’est pas facile d’arbitrer des matchs de football lorsqu’au moindre contact les joueurs se roulent par terre et font semblant de hurler de douleur jusqu’à obtention d’un coup franc ou d’un carton pour le supposer coupable. Bien sûr il y a des fautes indiscutables mais la plupart peuvent être discutées tellement les footballeurs ont amélioré leur capacité de comédien ; il faut ajouter à cela que le rythme s’est nettement accéléré du fait de la technicité des joueurs et en raison des nouveaux ballons. Face aux critiques récurrentes contre l’arbitrage les porteurs de sifflets officiels organisés en syndicat comme les pilotes de ligne ou les producteurs de porcs proposent donc des mesures concrètes notamment la professionnalisation du métier. Difficile de croire à l’efficacité de ces orientations car le défaut majeur de ces arbitres c’est de n’avoir pratiquement jamais joué au football. La vraie professionnalisation consisterait « comme au basket par exemple) à recaser d’anciens joueurs notamment professionnels dans la fonction d’arbitre. Pas sûr qu’en systématisant la présence de cinq arbitres sur le terrain (pourquoi pas 10 ou 25) on améliorera sérieusement la situation.
les 5 principales mesures concrètes préconisées par le syndicat des arbitres (SAFE).
1. Un appel à la professionnalisation
L’appel à « la professionnalisation de l’arbitrage » est une des propositions du SAFE. « Il faut donner à tous les arbitres les moyens de se consacrer pleinement à l’arbitrage », a justifié Olivier Lamarre, qui a cependant rappelé que « les arbitres ont un statut d’indépendant et ne sont pas salariés de la FFF, car la loi l’interdit ».
2. Un arbitrage à 5 en Ligue 1
« L’utilisation de deux arbitres additionnels » en L1 dès la saison prochaine, « en adéquation avec le niveau des compétitions UEFA » (Ligue des champions, Europa League, Euro 2016), est également préconisée. « Au niveau des ressources humaines, nous n’aurions pas de souci pour trouver les arbitres supplémentaires compétents« , a assuré Olivier Lamarre.
3. La mise en place du carton blanc et l’extension de la vidéo
Le SAFE propose également « une ouverture à l’évolution des règles », comme l’usage d’un carton blanc, qui exclurait temporairement, durant dix minutes, un joueur coupable d’énervement. « Nous sommes évidemment favorables à l’usage de la vidéo proposée récemment par le Board (organe garant des lois du jeu) ». En ce sens, la FFF et la LFP ont aussi indiqué leur volonté de tester la vidéo en fonction des recommandations du Board.
4. Une diffusion des propos des arbitres
Autre proposition notable, « un surplus d’ouverture auprès des joueurs, des entraîneurs et des spectateurs ». Ce qui se traduirait par la possibilité de diffuser les propos des arbitres pendant les matches, mais également d’ouvrir les vestiaires aux joueurs et aux entraîneurs.
5. De la pédagogie dans les médias
Parmi les autres propositions concrètes, figurent également « une éducation pédagogique sur les règles pour faire évoluer les mentalités » qui se ferait par l’intervention plus régulière des arbitres dans les médias. Un renforcement des sanctions disciplinaires après des comportements déviants et des agressions est également suggéré, tout comme une meilleure protection sociale et une préparation à la reconversion des arbitres. Ces propositions seront abordées lors d’une réunion avec la Direction technique de l’arbitrage (DTA) le 5 février.