Après l’Irak, intervention américaine en Syrie indispensable
L’intervention américaine contre l « Etat Islamique » en Irak est évidemment insuffisante puisque les bases logistiques des djihadistes se trouvent en Syrie où ils ont débuté leur croisade terroriste. Les Etats-Unis sont prêts à mener de nouvelles actions contre les combattants de l’Etat islamique en Irak et celles-ci pourraient s’étendre à la Syrie, a annoncé un conseiller de la Maison blanche pour les questions de sécurité, vendredi. Les attaques aériennes américaines visant les djihadistes de l’EI sont pour l’instant limitées au territoire irakien mais l’exécutif américain a clairement laissé entendre qu’une extension du combat contre l’organisation islamiste en Syrie, où elle est basée, était une possibilité. Barack Obama, qui achève des vacances studieuses sur l’île de Martha’s Vineyard, n’a pas encore pris connaissance des options militaires au-delà des frappes menées sur deux importantes régions d’Irak tenues par les insurgés. Les Etats-Unis sont prêts à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les citoyens américains face à l’Etat islamique qui est beaucoup plus dangereux qu’il y a six mois, a dit Ben Rhodes faisant référence à la mise en ligne cette semaine d’une vidéo dans laquelle un membre de l’EI décapite le journaliste américain James Foley. « Nous ferons ce qui est nécessaire pour protéger les Américains et veiller à ce que justice soit rendue pour ce que nous avons vu avec le meurtre barbare de James Foley », a dit Ben Rhodes. « C’est la raison pour laquelle nous étudions activement ce qui est nécessaire pour faire face à cette menace et nous ne nous laisserons pas arrêter par les frontières », a-t-il ajouté. Les opérations américaines demeurent pour l’instant relativement limitées en Irak avec 90 raids aériens visant à protéger la minorité yazidie et à pilonner les positions djihadistes autour du barrage de Mossoul. Mais une telle option constituerait un revirement politique de la part de Barack Obama qui, il y a un an, avait au dernier moment renoncé à mener des frappes aériennes en Syrie en réaction à l’utilisation d’armes chimiques contre des civils imputée aux forces loyales à Bachar al Assad. A plusieurs reprises, il a exclu un engagement militaire américain dans la guerre civile syrienne redoutant un enlisement dans un conflit dont les Etats-Unis n’auraient rien à gagner. Le président américain pourrait pourtant dans les prochaines semaines demander au Congrès de nouveaux crédits pour poursuivre les frappes contre les intérêts de l’Etat islamique. Le montant des crédits nécessaires pour ces opérations militaires pourrait être présenté à la mi-septembre, a indiqué un conseiller démocrate au Sénat. Certains responsables américains font remarquer que la situation est désormais différente de celle qui prévalait il y a un an en raison de la menace directe que représentent les combattants de l’EI pour les intérêts américains. Le chef de l’état-major de l’US Army, le général Martin Dempsey, a expliqué jeudi que les djihadistes ne pourront être vaincus sans s’attaquer au problème posé par la composante syrienne de l’organisation.