Approvisionnement électricité : tensions
Les inquiétudes sur la fourniture d’électricité sont maintenus du fait en particulier de la neutralisation de plusieurs réacteurs dont l’entretien a été décalé du faîte de la pandémie Covid. Parallèlement, on subit évidemment les conséquences de la fermeture prématurée de la centrale de Fessenheim. Une centrale dont la durée de vie pouvait être prolongée d’une vingtaine d’années et fermée sur l’insistance extrêmede Nicolas Hulot alors ministre de l’écologie mais qui aujourd’hui n’est plus en odeur de sainteté à l’Élysée..
Les tensions dépendront en faite surtout de la demande elle-même dépendant de l’intensité des éventuelles périodes de froid.
En cas de froid, de l’ordre de 4 °C en dessous des normales, ou de très faible production éolienne en Europe, RTE prévoit une interruption de grands consommateurs industriels et une baisse de la tension sur les réseaux. « En dernier ressort », en cas de froid inhabituel sur plusieurs jours couplé à une absence de vent, ou de nouvelle dégradation des capacités, notamment nucléaires, RTE pourra aussi « potentiellement recourir à des coupures ciblées de consommateurs », prévient-il.
RTE évalue la disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire entre 43 et 51 gigawatts pour la majeure partie de janvier, soit « le niveau le plus bas jamais atteint pour le parc nucléaire à cette période de l’année ». L’année devrait commencer avec 12 réacteurs à l’arrêt sur 56, avant une amélioration en cours de mois.
Outre les activités de maintenance, cette moindre disponibilité du parc nucléaire s’explique également par l’arrêt à la mi-décembre de deux réacteurs à Chooz (Ardennes), « par précaution », et de la prolongation de l’arrêt de Civaux (Vienne), après la détection de défauts sur des circuits de sécurité.