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Appel du président des Amis du Palais de Tokyo « abattre » Greta Thunberg

Appel du président des Amis du Palais de Tokyo « abattre » Greta Thunberg

« J’espère qu’un désaxé va l’abattre », a écrit le président des Amis du Palis de Tokyo  sur Facebook à propos de la jeune militante suédoise Greta Thunberg.

 

Une réaction assez incroyable sans doute d’un vieux blanc aigri et qui sucre les fraises mais qui révèle quand même après le tombereau d’insultes qu’a reçu la jeune suédoise de la vigueur du courant des climato- sceptiques au regard des chiffres indiscutables des scientifiques vis-à-vis de la dégradation du climat. Des climato- sceptiques complètement réactionnaires et qui ne tolèrent sans doute pas une jeune fille vienne rappeler les responsabilités des décideurs sur un enjeu majeur. L’ancien président du palais de Tokyo a parlé de désaxée pour Greta Thunberg, mais il est évident que nombre de climato- sceptiques présentent  de véritables dysfonctionnements psychiatriques pour nourrir de tels tombereaux de menaces et d’injures. Le pire c’est que le gouvernement se joint maintenant sa voix contre Greta Thunberg On lui reproche surtout de ne pas faire de propositions comme si elle était en charge de la gestion de la politique énergétique mondiale. Sa voix vise seulement à faire prendre conscience de l’enjeu. Aux politiques et aux experts de gérer la transition environnementale. Le Palais de Tokyo a donc dû  désavoué le président de l’association des Amis du musée, qui s’est lui-même excusé après avoir appelé ce week-end à « abattre » Greta Thunberg, dans des commentaires publiés sur Facebook.

« Cette folle rajoute une couche de haine dans notre société déjà fort agitée par de mauvais sentiments de toute part », et « j’espère qu’un désaxé va l’abattre », avait notamment commenté Bernard Chenebault, le président des Amis du Palais de Tokyo, dans plusieurs réactions à un article sur la jeune militante suédoise de la lutte contre le réchauffement climatique, comme l’ont rapporté plusieurs médias.

De son côté, la direction de l’établissement s’est aussitôt désolidarisée du président de l’association et a annoncé qu’il serait rapidement remplacé à la tête des Amis du Palais de Tokyo.

« Nous désapprouvons ces mots et nous désolidarisons de cette prise de position, formulée à titre personnel et qui n’engage en rien le Palais de Tokyo ou les Amis du Palais de Tokyo », et « l’assemblée générale des amis du Palais de Tokyo se réunira dans les meilleurs délais pour procéder à l’élection d’une nouvelle personne à la présidence », a annoncé l’établissement sur Twitter.

Appel de Mélenchon pour une « fédération populaire »…….. De la rigolade (Gérard Grunberg)

Appel de Mélenchon pour une « fédération populaire »…….. De la rigolade (Gérard Grunberg) 

 

Mélenchon appelle à une curieuse fédération populaire qui permettrait de réunir les forces et les citoyens de gauche mais il commence en discréditant ses éventuels alliés. Mélenchon voudrait bien finalement refaire le coup de Mitterrand. Le problème c’est que Mélenchon est beaucoup trop clivant et beaucoup trop insuffisant sur les questions économiques. L’Union de la gauche de Mélenchon ?  : De la rigolade » répond Gérard Grunberg, Politologue et directeur de recherche émérite au CNRS, Gérard Grunberg, qui fut également membre du cabinet de Michel Rocard et adhérent au Parti socialiste jusqu’en 1995 et  revient sur la proposition de Mélenchon de reconstituer l’union de la gauche (interview Europe 1)

 

Avec cinq grandes listes, la gauche n’a jamais été divisée avant d’aborder les élections européennes. Pourtant, Jean-Luc Mélenchon espère l’unir ensuite dans une fédération populaire… Qu’est-ce que cela vous inspire ?

 

« Je pense d’abord qu’il veut commencer à se couvrir car ces européennes vont probablement être un gros échec pour lui : il pourrait tomber de 20% (19,58%) ce qui a été son score au premier tour de la présidentielle en 2017, à 7 ou 9%, ce que sont les intentions de vote pour la liste La France insoumise (LFI). Et je pense même que cette liste peut être dépassée par les écologistes (dont la tête de liste est Yannick Jadot, ndlr). Jean-Luc Mélenchon a raté son coup, qui était d’écraser, comme il l’avait dit, le Parti socialiste. Il veut se donner l’image de quelqu’un qui est pour le rassemblement de la gauche, ce qui est absolument faux, et avoir un langage qui lui permet de dire ‘ce n’est pas moi qui suis le diviseur de la gauche’. Mais je ne vois aucun des leaders de gauche accepter quoi que ce soit de ce genre-là. S’il avait dit ‘on s’est trompé, ce qu’il faut, c’est que toutes les formations de gauche s’allient’, mais il ne dit pas ça… Et une fédération, qu’est-ce que ça veut dire ?

C’est une chose que faisait le Parti communiste il y a 30 ou 40 ans. Quand il avait des difficultés avec les socialistes, entre 1974 et 1978 – à l’époque, c’était pour la renégociation du programme commun -, le PC disait ‘on va faire l’union du peuple de France pour le changement démocratique’. Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui, c’est exactement le langage communiste de l’époque, c’est-à-dire que, selon sa logique, on ne peut pas s’entendre avec les partis et on doit reconstruire une union populaire avec, bien sûr, lui à sa tête. À l’époque, les socialistes avaient refusé, en disant : ‘On discute entre les partis ou on ne discute pas.’ Ce pauvre Mélenchon n’a rien inventé. »

Est-ce que c’est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui poserait problème à cette union de la gauche ?

« L’image de Jean-Luc Mélenchon s’est beaucoup dégradée depuis deux-trois ans en jouant tout seul contre tous. Sa personnalité est aujourd’hui rejetée par les partis qui, il faut bien le reconnaître, ont fait beaucoup d’efforts. Mais aujourd’hui, cela semble terminé. Il y a sa personnalité mais il y aussi tout simplement le fait que les gens ne vont pas abandonner leurs partis ou leurs idées pour le rejoindre. La ligne principale n’est pas la même pour tous, que ce soit sur l’Europe, l’euro, le Venezuela, Poutine…

C’est ici une vieille figure de la gauche française, celui qui est le plus à gauche qui dit : ‘on ne va pas discuter entre partis, on va faire une union populaire.’ Et il appelle tout le monde à se regrouper autour de lui, mais comment voulez-vous que les autres acceptent ça ? C’est de la rigolade, de l’habillage, pour donner l’illusion que ce n’est pas lui qui casse l’union de la gauche, et à mon avis, il fait ça en partie parce qu’il sait que c’est très mal parti pour lui. Les européennes vont montrer que sa stratégie d’écrasement va échouer. »

En aucun cas, ce scrutin ne peut être porteur pour la gauche ?

« Sur les cinq grandes listes de gauche, aucune ne fera un gros score. Elles vont toutes se tenir à 7-8%, donc rien ne peut se passer après, rien ! Les deux tronçons du Parti socialiste ne veulent pas se parler, les écologistes ne veulent pas parler aux socialistes… La gauche n’a jamais été aussi divisée, ni aussi faible. Il ne se passera absolument rien après les européennes. Ça fait des années qu’il y a des gens qui disent ‘je vais rassembler’, il y a eu des tas de tentatives de rassemblement de la gauche, ça ne s’est jamais fait, car il y a ceux qui ne voulaient pas le faire il y a des désaccords de fond. Même les communistes et Hamon ne peuvent pas se mettre d’accord. Chacun veut conserver son parti, sa position, etc. Il ne faut pas croire que le nouveau parti créé par le PS (Place publique, dont Raphaël Glucksmann est la tête de liste, ndlr) va faire des merveilles. Tous ces gens prennent la chose par le mauvais bout. Le bon bout, ce serait de voir vraiment ce sur quoi ils sont d’accord et pas d’accord… Parce qu’ils restent quand même en désaccord sur beaucoup de points…

Et puis, il y a toujours le problème de l’identité du leader. (François) Mitterrand avait réussi à l’être après avoir ferraillé avec les communistes (au début des années 1980), mais aujourd’hui, il n’y a aucun de ces hommes politiques de gauche qui a la carrure ou l’opportunité de pouvoir s’imposer, pour l’instant. Il n’y a aucun homme qui peut regrouper la gauche autour de lui ni aucun parti, aucune idée, aucune stratégie, donc cela va rester comme c’est depuis trois, quatre ans… »

 

 

 

Le leader de LFI appelle les autres forces de gauche, qui représentent en tout «un tiers de la société», à discuter ensemble de leurs lignes d’accord et de désaccord.

«Mais il faut un engagement commun dans les mobilisations écologiques et sociales», revendique le tribun. «Il faut se préparer sérieusement à gouverner autrement. Avec un programme concret de partage et de planification écologique. Notre programme est une bonne base de départ pour discuter partout». Il y a un an, l’appel de Jean-Luc Mélenchon avait convaincu bien peu de monde à gauche. Sa personnalité était encore jugée trop clivante. Nombreux ne partageaient pas non plus l’idée de LFI d’entamer un rapport de force avec l’Union européenne pour réviser les traités. Il espère aujourd’hui faire changer d’avis les forces de gauche en recevant l’aval populaire grâce aux élections européennes. Qui ne tente rien…

L’appel de 86 députés totalement fous pour une fiscalité carbone

L’appel de 86 députés totalement fous pour une fiscalité carbone

 

La plupart des députés sont non seulement incompétents mais aussi irresponsables en particulier lorsqu’ils reprennent l’idée de ré augmenter la taxe carbone pour réduire les rémissions polluantes. Une véritable escroquerie dans la mesure où l’augmentation des taxes notamment sur le carburant n’a strictement aucun lien avec les préoccupations environnementales. Il faut rétablir la taxe carbone, mais débattre de ses modalités, soutiennent l’écologiste Matthieu Orphelin, Joël Giraud (LREM), rapporteur du budget, Hugues Renson (LREM) et Sylvain Waserman (MoDem), vice-présidents de l’Assemblée, Barbara Pompili (LREM), présidente de commission, Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI, Agir et Indépendants, Christophe Bouillon (PS), Cédric Villani (LREM) et 78 autres députés. Une vision fiscaliste de l’environnement. L’ingénierie fiscale française est en effet sans limite, une pathologie qui touche toutes les sensibilités politiques, tous les technocrates, tous les écolos. Pour résumer, il s’agit de soigner le monde carboné par la saignée fiscale. Le remède radical des médecins de Molière qui guérissaient les malades, lesquels  mourraient de la thérapie de choc. Il est évident qu’en tuant l’économie française on aura aussi fait disparaître le carbone,  à un détail près : on aura reporté les émissions polluantes sur d’autres pays car il faudra bien toujours consommer… (Et accessoirement payer mais avec quelle richesse ?).  En mal de reconnaissance, les économistes qui ont été presque tous nourris au lait du néo libéralisme ont donné une légitimité pseudo scientifique à la taxe carbone. Il s’agit d’abord d’une récupération indécente d’une question sociétale qui ne peut évidemment être seulement et prioritairement régulé par la fiscalité et les prix. Le signal prix cher aux économistes ultra libéraux constitue une sorte de récupération par les mécanismes de marché de la problématique environnementale. L’argumentation consiste à affirmer qu’il convient de limiter les émissions polluantes en leur donnant un prix afin de favoriser la seule régulation marchande. Si l’économie de marché est encore la meilleure chose (ou la moins pire) pour équilibrer l’offre et la demande,  il en va différemment lorsqu’il s’agit des champs sociétaux environnementaux. Certes on peut comprendre l’absolue nécessité d’une transition écologique notamment dans le domaine du transport. Encore faudrait-il qu’il existe une alternative pour permettre le changement de comportement. Or une politique des transports ne peut se conduire que sur le long terme pour  développer à la fois les transports collectifs, le concept du véhicule individuel et son utilisation. En l’absence de ces conditions,  la fiscalité dite écologique se réduit à un impôt classique qui au demeurant vient en plus affecté  le pouvoir d’achat, donc la croissance et l’emploi. Notons aussi que ces mesures carburant touche surtout les moins favorisés qui ne peuvent pas disposer d’une liberté d’horaire pour prendre un autre moyen de transport que leur véhicule individuel. Il y a évidemment d’autres moyens de réguler que l’arme de la fiscalité et des prix : la régulation par les normes et le développement système alternatif. Mais dans le contexte actuel des transports,  la fiscalité écologique constitue une fumisterie environnementale qui n’a d’autre objet que de donner une fausse légitimité scientifique à un impôt qui va se perdre dans le trou du budget. Faudrait-il rappeler aux économistes que leur science, certes utile,  n’est pas très exacte, qu’elle est même souvent approximative. Pour preuve, la majorité des grandes ruptures n’ont pas été prévues par la plupart  de ces experts. Par exemple, la prochaine chute de la croissance française assommée par la fiscalité ou encore la prochaine grande dépression économique mondiale qui se prépare.

 

Japon-Carlos Ghosn : en appel à Human Rights Watch

Japon-Carlos Ghosn : en appel à Human Rights Watch

Il est clair que le Japon se comporte comme un État voyou en maintenant en détention Carlos Ghosn   qui n’a aucune possibilité de se défendre et qui restera en prison sauf s’il avoue. C’est la procédure habituelle dans un pays qui s’assoit complètement sur les règles de droit de la défense. S’il est clair que Carlos Ghosn  accusé de malversations financières doit être jugé, il est tout aussi évident qu’il doit l’être en respectant les règles de droit international. En fait le Japon  vise derrière  Carlos Ghosn  aussi Renault afin de rejaponiser  Nissan. La complicité entre les dirigeants japonais de Nissan et du gouvernement est évidente. Pour preuve Nissan refuse même de réunir l’assemblée générale seule susceptible de désigner ou de démettre les dirigeants de l’entreprise ou Renault possèdent la majorité du capital ! La rigueur japonaise est une illusion, elle sert uniquement des intérêts nationalistes. Pour preuve le président du comité olympique japonais vient d’être accusé de corruption du fait des pots-de-vin distribués pour obtenir les JO de 2020. Autre exemple quand le Japon décide de reprendre la chasse à la baleine en contradiction avec le droit international. L’épouse de Carlos Ghosn  à donc demande à l’ONG Human Rights Watch (HRW), dans une lettre que Reuters a pu consulter dimanche, de se pencher sur le cas de son mari en raison du “traitement sévère” qui serait le sien au Japon, où il est incarcéré depuis le 19 novembre pour des soupçons de malversations financières à la tête de Nissan <7201.T.L’ancien président de Nissan a été inculpé vendredi de deux chefs d’accusation supplémentaires. Et selon le journal Les Echos, le parquet japonais envisage de nouvelles accusations de malversations contre Carlos Ghosn, liées à sa rémunération à hauteur de sept millions d’euros par une structure conjointe à Nissan et Mitsubishi aux Pays-Bas.Dans une lettre de neuf pages adressée à Kanae Doi, directrice de HRW pour le Japon, Carole Ghosn demande à l’organisation de “mettre en lumière le traitement dur infligé à mon mari et les iniquités qu’il subit, sur le plan des droits de l’homme, de la part du système judiciaire japonais”.“Durant des heures, chaque jour, les procureurs l’interrogent, le brusquent, le chapitrent et le tancent, sans la présence de ses avocats, pour tenter d’obtenir de lui des aveux”, écrit Carole Ghosn, qui indique que son époux a perdu sept kilos depuis le début de sa détention et ne mange que du riz et de l’orge.“Nul ne devrait être contraint à subir ce que mon mari subit chaque jour, notamment dans un pays développé comme le Japon, la troisième économie au monde”, ajoute-t-elle.Carlos Ghosn encourt une peine maximale de 15 ans de prison, selon le parquet de Tokyo. Toujours PDG de Renault et de l’alliance Renault-Nissan, il a déjà été inculpé une première fois, le 10 décembre, pour n’avoir déclaré que la moitié de sa rémunération de 2010 à 2015. Carlos Ghosn rejette ces accusations. Il a clamé son innocence et déclaré avoir été injustement placé en détention, lors d’une audience mardi dernier devant le tribunal du district de Tokyo, sa première apparition publique depuis son arrestation.

«Gilets jaunes»: appel à la grève de policiers

«Gilets jaunes»: appel à la grève de policiers

 

Le syndicat de police Vigi a rejoint mercredi le mouvement des « Gilets jaunes » en appelant à une grève illimitée des fonctionnaires exerçant des missions supports à partir de samedi, date de l’ »Acte IV » de la mobilisation entamée le 17 novembre. »Les revendications portées par le mouvement des ‘Gilets jaunes’ nous concernent tous. Il est temps de s’organiser légalement et d’être solidaire avec eux, pour l’avantage de tous », peut-on lire dans un communiqué diffusé par le syndicat Vigi-Ministère de l’Intérieur. Dans la mesure où les services de police « ne fonctionnent que difficilement, voire pas du tout, quand les missions supports ne sont plus assurées », le préavis déposé par ce syndicat minoritaire concerne « les personnels administratifs, techniques, scientifiques et ouvriers d’état/cuisiniers du ministère de l’Intérieur ».

Vigi dénonce par ailleurs la façon dont la crise est gérée par la hiérarchie et le gouvernement, alors que la mobilisation de samedi a été émaillée de nombreuses violences.

«Appel des Coquelicots» contre les pesticides

«Appel des Coquelicots» contre les pesticides

 

Sympa cet appel des coquelicots destiné à protester contre l’usage des pesticides. Un appel lancé par Fabrice Nicolino le 12 septembre, journaliste de Charlie Hebdo. Au total, plus de 400 manifestations étaient prévues partout en France.  «Notre pays est devenu méconnaissable à cause des pesticides.», lance Fabrice Nicolino sur Facebook. Un soutien évidemment au marché du bio avec aussi toutes ses contradictions.  . La vérité c’est que le marché en croissance exponentielle constitue une véritable foire à l’esbroufe. Certes certaines productions bios sont assurées dans des conditions qui respectent les critères  de qualité. Mais d’autres un peu moins voire  même pas du tout notamment quand certaines productions ont transité pour partie par certains  pays étrangers. De plus le 100 % bio est à peu près impossible dans le cas de proximité géographique avec des lieux  de production industrielle, sans parler de l’eau souvent contaminée par les pesticides et autres produits chimiques. Tout doit être revu, les conditions de travail du sol, l’origine des graines (ou des animaux), l’origine de l’alimentation, les amendements, les traitements, les circuits de commercialisation, les labels et les contrôles.  Cela ne condamne pas les productions à caractère bio mais il serait temps de faire le ménage dans ce secteur boosté de façon inconsidérée par les médias et les bobos. L’étude menée par France 3 n’est sans doute pas scientifique mais elle révèle cependant les carences voir l’escroquerie de certains produits affichés comme bio.  L’équipe de France trois a fait tester en laboratoire plusieurs marques de carottes. Quatre d’entre elles sont certifiées bio, les quatre autres sont issues de l’agriculture conventionnelle. Les carottes conventionnelles de chez Carrefour et Leader Price ne contiennent aucune trace de pesticide. En revanche, celles de Lidl et du primeur contiennent des traces, toutefois « inférieures aux limites autorisées ». Mais c’est du côté du bio que le bât blesse. Si les carottes vendues par Carrefour, Naturalia et la Vie Claire sont propres, celles vendues par Bio c’Bon présentent « des résidus de trois produits phytosanitaires », qui sont « totalement interdits dans la culture biologique », précise la journaliste de France 3. Les carottes non-bio à 0,89 euros contiennent finalement moins de pesticides que les carottes bio à 2,10 euros.

Sophie Pétronin » : l’appel à Macron (Ingrid Betancourt à Emmanuel Macron)

Sophie Pétronin » : l’appel  à Macron (Ingrid Betancourt à Emmanuel Macron)

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Un appel d’ Ingrid Betancourt  pour  Sophie Pétronin, détenue au Mali depuis plus de 20 mois et dont la famille n’a toujours pas été reçue par Macron !

 

 

Franceinfo : Quelle est votre ressenti par rapport à cette prise d’otage ?

Ingrid Bétancourt : Je suis très meurtrie et très frustrée. De temps en temps, je me demande : si j’avais été kidnappée aujourd’hui, est-ce qu’il y aurait la mobilisation qui m’a permis de rester vivante et d’être libérée ? Les sensibilités ont changé et on a beaucoup de mal à ce que les gens s’intéressent au sort des otages aujourd’hui.

Nous avons deux otages en France, un otage au Yémen et Sophie Pétronin. C’est quelqu’un d’extraordinaire, c’est notre meilleure ambassadrice, ce sont les belles valeurs de la France. Quelqu’un qui donne sa vie pour aider les orphelins et qui se fait kidnapper, on n’a pas le droit de l’oublier, de faire semblant qu’on n’est pas au courant. Être Français pour moi, c’est être solidaire.

Quel message voulez-vous faire passer au gouvernement ?

Emmanuel Macron est quelqu’un que je connais un petit peu et c’est quelqu’un que je sens profond. En tant que président, il est un petit peu le père de famille. Quand on a les Français comme responsabilité, ce sont tous les Français. On ne peut en oublier aucun. Ce que nous désirons, ce que nous appelons, nous demandons, nous supplions presque, c’est qu’il reçoive la famille de Sophie Pétronin.

Ils ont besoin d’être entendus, de savoir, de regarder celui qui a la vie de Sophie Pétronin dans ses mains, de le regarder dans les yeux. C’est impensable qu’un homme qui représente tellement ce qu’on veut pour la France, parce que je crois en lui véritablement, ne reçoive pas Sébastien [le fils de Sophie Pétronin].

Comment va Sophie Pétronin ? Croyez-vous en sa libération ?

On sait qu’elle est très, très malade. Elle a 73 ans et c’est un climat très dur, dans un environnement misogyne. Tout ça, c’est dans un environnement cruel. On n’a pas le droit de se dire que la France, qui a une présence au Mali, qui a des troupes, que tout cela est plus important que la vie de Sophie. À quoi bon si on ne peut pas sauver la vie d’une Française ou d’un Français ? Je sais que dans mon cas, c’est parce que j’étais Française que j’ai été sauvée. Je crois en Dieu, je sais que Dieu m’écoute, et je sais qu’elle va sortir. Je serai furieuse si elle ne sortait pas.

Sophie Pétronin est-elle au courant de ce qui se passe pour elle ?

J’ai beaucoup d’admiration pour Sébastien [Pétronin], c’est un type extraordinaire. Il est allé au Mali, il a réussi à nouer des contacts, à savoir comment allait sa mère. La dernière preuve de vie de Sophie est une réponse à tout ce qu’il fait [début septembre, elle a appelé Emmanuel Macron à tenir ses engagements de protéger les Français, dans une vidéo où apparaît aussi l'otage colombienne sœur Gloria, enlevée au Mali en 2017]. C’est évident qu’elle est au courant, qu’elle sait.

Quel message voulez-vous lui adresser ?

De tenir. Il faut qu’elle reste vivante, qu’elle sache qu’on l’attend, qu’on l’aime et qu’on l’admire.

 

 

Contre les pesticides de synthèse, appel « des coquelicots »

Contre les pesticides de synthèse, appel  « des coquelicots » 

Une centaine de personnalités réclament l’interdiction des pesticides de synthèse en Un appel lancé  le journaliste spécialiste des questions environnementales Fabrice Nicolino, dans Charlie Hebdo« Nous voulons des coquelicots ! » dit le texte. C’est aussi le nom d’un site web qui appelle « à la résistance », et qui sera lancé mercredi.

Pour ce numéro spécial de Charlie Hebdo, une quinzaine de membres de la rédaction a soumis quelques cheveux à des analyses. Selon Fabrice Nicolino, le laboratoire missionné a décelé entre 34 et 50 substances toxiques (sur 140 recherchées) telles que du lindane, un insecticide interdit en France depuis 1998, ainsi que des bisphénols. Après la publication ce printemps de nouvelles études sur le déclin des espèces et le rôle joué par les pesticides, « j’ai estimé que la situation était devenue trop grave pour qu’on se contente de pseudo-discours », explique Fabrice Nicolino à l’AFP. Pour lui, « au fond, on est confronté à une sorte d’apocalypse, quelque chose de fulgurant, dévastant les différentes formes de vie ». « Une société démocratique a le droit de dire ce qu’elle veut ou ne veut plus », ajoute le président de ce Mouvement des coquelicots, qui publie mercredi un livre-manifeste, Nous voulons des coquelicots (éditions LLL), avec le directeur de l’ONG Générations futures, François Veillerette.

 

 

Appel Climat de 700 scientifiques français

Appel  Climat de  700 scientifiques français

ept cents scientifiques français ont lancé un appel aux dirigeants politiques pour qu’ils passent « de l’incantation aux actes pour enfin se diriger vers une société sans carbone »« Seuls des changements immédiats et des engagements de court terme, dans le cadre d’objectifs clairs et ambitieux à horizon 2030, peuvent nous permettre de relever le défi climatique »lancent-ils en « une » du journal Libération daté de samedi 8 septembre.. , les signataires déplorent que nous soyons « d’ores et déjà pleinement entrés dans le futur climatique”. (…)Hausse du niveau de la mer, désoxygénation et acidification des océans, etc. : les manifestations concrètes du changement climatique ne cessent de s’accumuler. » « Les discours sont insuffisants, comme le montrent les récents chiffres d’émissions de gaz à effet de serre. (…) Il est tout aussi crucial qu’urgent de sortir du champ de l’incantatoire et de traduire concrètement ces discours en choix politiques forts et clairs au service d’une transformation sociétale profonde », poursuivent ces 700 chercheurs et professeurs d’écologie, de physique ou encore d’économie. « Cette transformation (…) n’est pas une utopie. Elle repose pour beaucoup sur des solutions déjà disponibles : diminution de la consommation d’énergie, recours à des énergies décarbonées, meilleure isolation des bâtiments, mobilité repensée évitant les moteurs thermiques, etc., lancent-ils. Se préoccuper du changement climatique doit réellement devenir un objectif politique de premier ordre. »

 

 

 

Sauver la terre : appel de 200 personnalités

Sauver la terre : appel de 200 personnalités

200 personnalités du cinéma, de la musique et de la science ont lancé un appel dans le Monde afin de réagir face au cataclysme planétaire.

 

 

« Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants, poursuivent-ils. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique ». Parmi les signataires, on retrouve des acteurs comme Alain Delon ou Marion Cotillard, des astrophysiciens comme Aurélien Barrau, des musiciens comme Benjamin Biolay, le climatologue Jean Jouzel ou des artistes comme Anish Kapoor. Des stars internationales, comme Kristen Stewart ou Bradley Cooper, figurent également parmi les signataires, qui avertissent : « Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux. »

 

 

Appel à « l’insurrection des consciences » (Jean Ziegler)

Appel à « l’insurrection des consciences » (Jean Ziegler)

Le célèbre sociologue suisse appelle à un réveil des consciences face à un capitalisme spéculatif belliciste. (Interview de la tribune)

Quoi  penser du monde contemporain ?

JEAN ZIEGLER - Nous vivons sous un ordre absurde, et même cannibale, du monde. Karl Marx est mort, épuisé, le 14 mars 1883, dans son modeste appartement de Londres. Jusqu’à son dernier souffle, il a cru que le « couple maudit » du maître et de l’esclave allait cornaquer l’humanité pendant de nombreux siècles encore. Or, là, il s’est trompé. Le formidable emballement des révolutions industrielles, technologiques, scientifiques qui se sont succédé à un rythme inédit a potentialisé comme jamais auparavant la productivité, et c’est ainsi que pour la première fois dans l’histoire de l’homme – et cet événement est survenu au début de ce xxi e siècle -, le manque objectif a disparu. Et pourtant l’horreur persiste. En témoigne le scandale le plus insupportable et le plus inacceptable de notre contemporanéité : le massacre quotidien perpétré par la faim. Près d’un milliard d’êtres humains sont en permanence sous-alimentés, et ainsi interdits d’exercer une activité, un travail, une responsabilité familiale. Et ce désastre, cet assassinat au grand jour intervient alors que l’agriculture mondiale est à même de nourrir copieusement l’humanité entière. Le problème aujourd’hui n’est plus la production insuffisante de la nourriture, mais le manque d’accès pour tous. Quelques réformes structurelles suffiraient pour mettre fin au massacre : interdiction de la spéculation boursière sur les aliments de base ; fin du dumping agricole européen sur les marchés africains ; désendettement total des pays les plus pauvres afin qu’ils puissent investir dans leur agriculture, etc.

Votre combat a en partie pour théâtre l’ONU, et notamment le Conseil des droits de l’homme, dont vous êtes vice-président du comité consultatif depuis 2009. Ces dernières décennies, les droits de certains hommes ont progressé, ceux d’une grande partie des hommes ont stagné, voire reculé. Que reste-t-il des Lumières, du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau qui incarne le combat pour l’humanisation individuelle et collective de l’humanité ?

Jean Jaurès dit : « La route est bordée de cadavres, mais elle mène à la justice. » Incontestablement, l’humanisation de l’homme progresse. Voilà ce que mon expérience, mes observations indiquent. Mais elles enseignent aussi une autre réalité. En effet, comme l’étayaient les marxistes allemands composant l’École de Francfort dans les années cinquante, la justice fait l’objet d’une double histoire ; la première convoque une justice effectivement vécue, empiriquement vécue, la seconde recourt à l’eschatologie – l’étude de ce que la conscience revendique comme juste. Au premier niveau, celui de la justice effectivement vécue, la situation est terrible. Outre la famine, que faut-il penser de l’humanisation de l’homme lorsqu’un milliard d’êtres humains n’ont pas accès à une eau non toxique ? Lorsque la capacité des conglomérats pharmaceutiques de soigner voire d’éradiquer des maladies s’autolimite pour de basses raisons mercantiles, laissant alors les épidémies ravager les populations les plus vulnérables ? Pour les peuples du tiers-monde, la troisième guerre mondiale a bel et bien commencé. La consolidation du nombre de victimes identifiées par chacune des 23 institutions membres des Nations unies s’est élevée en 2016 à 54 millions de morts. Soit l’équivalent du nombre total des victimes militaires et civiles recensées pendant la Seconde Guerre mondiale. En d’autres termes, l’humanité du tiers-monde perd chaque année dans le silence ce que cette boucherie effroyable a infligé à l’humanité entière pendant six ans.

Pour autant, ce constat, imparable, de régression n’est pas synonyme de capitulation. L’espérance (doit) continue (r) de primer sur l’abdication…

Absolument. Mon espérance est réelle. Elle n’est nullement fondée sur un quelconque idéalisme ou de fallacieux arguments postulatoires, mais au contraire repose sur des éléments de sociologie démontrés. Parmi eux, retenons la formidable progression de ce que Theodor Adorno – philosophe et sociologue allemand [1903-1969] – nomme la « conscience adjugée » : ce que les individus considèrent individuellement « juste » se trouve un jour incarné dans une revendication collective, elle-même pierre angulaire d’un changement du monde. Voilà de quoi espérer. La problématique de la « faim dans le monde » illustre le paradigme. Dorénavant, plus personne, pas même les réactionnaires les plus obtus, n’oserait promouvoir la doctrine malthusienne de la naturalité, c’est-à-dire une gestion inhumaine de l’espérance de vie et des populations. Que la faim constitue une ignominie intolérable est définitivement admis, ancré dans les consciences citoyennes ; qu’elle persiste suscite l’indignation de la société civile, motive la colère d’une multitude de mouvements sociaux. N’est-ce pas là un progrès significatif ? La ligne de flottaison de la civilisation s’élève sans cesse. Reste l’obsession de l’incarnation. Dans quelles conditions une idée devient-elle une force matérielle ?

« Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures », soutenez-vous avec Ernesto Che Guevara. L’espérance prend forme dans l’existence de ces fissures, et surtout dans la perspective de nouvelles fissures. Ces dernières, en repérez-vous ?

Absolument partout apparaissent de nouvelles brèches, et effectivement chacune d’elles est une raison supplémentaire d’espérer. Un phénomène planétaire inédit a surgi: la société civile. Des fronts de résistance et d’initiatives alternatives aux systèmes homogènes, aux oligarchies qui orchestrent le capitalisme financier globalisé et meurtrier, s’organisent. Une myriade de mouvements sociaux sont en marche : Greenpeace, Attac, WWF, Colibris (de Pierre Rabhi), Amnesty International, le mouvement des femmes, ou encore le mouvement paysan international Via Campesina, etc. Qu’il s’agisse de son fonctionnement, de sa puissance, de son professionnalisme, cette société civile fait d’impressionnants progrès, et la révolution technologique lui fournit des armes d’une efficacité redoutable. C’est ainsi que cette fraternité de la nuit se constitue en sujet historique autonome.

La société civile voit son rayonnement grandir proportionnellement au déclin des États, qui ne sont plus des moteurs d’espérance. Sa raison d’être ? L’impératif catégorique de Kant : « L’inhumanité infligée à un autre détruit l’humanité en moi. » « Je suis l’autre, l’autre est moi » constitue son fil conducteur, et à ce titre honore la « conscience de l’identité » consubstantielle à l’homme, mais que fragilise l’obscurantisme néolibéral. Cette folle idéologie sacralise le marché, qu’elle substitue à l’homme comme sujet de l’histoire, l’homme n’étant plus qu’un rouage, une variable, un vassal du marché. Les despotes de ce marché possèdent un pouvoir qu’aucun roi, aucun empereur dans toute l’histoire n’a jamais détenu. L’une des plus grandes conquêtes de cette absolue omnipotence est la prétendue impuissance à riposter qu’elle instille dans les consciences des peuples. Et c’est à libérer ces âmes, à les aider à s’affranchir de cette suzeraineté, à leur restituer la « conscience de l’identité » d’où découlera une politique de solidarité, de réciprocité, de complémentarité, que nous devons nous employer. Et à l’accomplissement de ce projet, la société civile contribue de manière capitale.

L’impression que donnent l’auscultation du monde mais aussi les discordes sur la réalité des maux civilisationnels est que nous ne parvenons plus à contester, à combattre ce qui doit l’être – le pronom relatif concentrant l’ensemble des questionnements de justice, d’équité, d’éthique, d’universalité. Au-delà du déficit spirituel et de l’excès mercantiliste, quelles sont les causes de notre égarement ?

La folie néolibérale, les multiples agressions perpétrées par l’oligarchie financière, la théorie justificatrice d’un ordre du monde au nom duquel l’Homme n’est plus sujet de l’histoire mais vassalisé aux ravageuses lois de la marchandisation, font leur oeuvre. Malgré cela, la « conscience de l’identité » connaît des progrès. Et même foudroyants, comme en témoignent la vitalité et la variété de la nouvelle société civile planétaire, la multiplicité des mouvements sociaux et des fronts de résistance, y compris en Occident – du parti espagnol Podemos à la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. La manière dont l’Indien Evo Morales, triomphalement élu depuis 2005 à la présidence de la Bolivie, est parvenu à museler l’action impérialiste, socialement dévastatrice et irresponsable en matière environnementale, de 221 sociétés internationales exploitant gaz, mines et pétrole, est exemplaire ; il a réveillé chez ses concitoyens une identité collective grâce à laquelle l’intérêt général s’est imposé et a brisé l’aliénation.

Ce qu’« est » l’humanité du XXIe siècle met-il particulièrement en péril l’universalité de l’espèce humaine, du respect et de la considération sanctuarisés de l’homme ? Si même les droits de l’homme ne sont plus un bien commun, comment peut-on fonder l’espérance d’un vivre-ensemble et d’une solidarité revitalisés ?

Certaines situations sont, objectivement, intolérables, dans le sens où elles ébranlent toutes nos convictions, même celles que l’on pensait insubmersibles. Les parents, frères, soeurs, époux, conjointes, enfants, amis des victimes des assassins du Bataclan, peut-on s’étonner qu’ils puissent considérer comme des sous-hommes, des barbares, ceux qui ont perpétré l’innommable ? Peut-on contester qu’ils puissent souhaiter pour les tortionnaires survivants une riposte d’égale horreur ? Je le comprends. Je sais, au fond de moi-même, combien l’intangibilité des droits de l’homme fait l’objet de lézardes sous le coup de l’indicible. Pour demeurer solide, pour sortir victorieux des combats intérieurs auxquels cet indicible expose, on peut se remémorer le procès de Nuremberg. Dix-neuf hauts dignitaires du IIIe Reich furent condamnés à mort ou à perpétuité, à l’issue d’une longue, minutieuse et exemplaire procédure. Plus près de nous, en Afrique du Sud, ce que la commission Réconciliation et Vérité réussit à cautériser dans les corps et les âmes des victimes de l’apartheid fut, là encore, remarquable. Dans les deux cas, le droit a triomphé, conférant aux verdicts une légitimité universelle.

Les Occidentaux étant privés d’exercer la violence par les armes, ont-ils trouvé dans le capitalisme spéculatif et, au-delà, dans l’inflammation consumériste, compétitrice, marchande, un moyen d’exercer « autrement » leur pulsion belliqueuse ?

L’étude lexicale des discours des capitalistes est révélatrice de dérives pathologiques. « Combat », « guerre », « conquête », « victoire », « domination », « suprématie »… voilà ce qui compose leur vocabulaire, et même la Silicon Valley si souvent plébiscitée pour son supposé progressisme culturel et managérial en est le théâtre. L’« iconique » Steve Jobs n’exhortait-il pas ses salariés à se transformer en « soldats du Bien » mobilisés dans une « guerre économique mondiale » inédite ? Ces éléments de langage et de communication bellicistes convoquent les pires instincts de la nature humaine, qu’ils détournent et manipulent pour combattre, asservir, détruire. Tout concurrent est un adversaire, tout compétiteur est un rival et un obstacle qu’il faut « neutraliser. » Et « l’efficacité » du système capitaliste résulte en grande partie de cette machination rhétorique et comportementale.

« Plus l’horreur, la négation et le mépris de l’autre dominent à travers le monde, plus l’espérance, mystérieusement, grandit. » Vous le percevez, le ressentez, l’affirmez : l’insurrection collective des consciences, germe d’une révolution civilisationnelle inéluctable, semble donc bel et bien proche…

« Le révolutionnaire doit être capable d’entendre pousser l’herbe » ; « la révolution avance sur les pas d’une colombe » : ces pensées, confiées respectivement par Marx et Nietzsche – deux des plus fins observateurs du processus révolutionnaire -, invitent leurs disciples d’aujourd’hui à faire preuve d’une extraordinaire attention à chaque bruissement, à chaque opportunité de composer un peu mieux, un peu plus cette insurrection collective. Oui, « je suis l’autre, et l’autre est moi » : la conscience de cette réciprocité, elle-même constitutive de la conscience de l’identité, concentre une naturelle et formidable condamnation de tout ce que le capitalisme et le néolibéralisme charrient de maux humains : la loi du plus fort, celle de la concurrence sauvage, celle de la hiérarchie des succès, celle du classement humain selon les biens acquis, celle de l’exploitation incontrôlée des ressources naturelles, celle du massacre des espèces animales et végétales… In fine, cette conscience de la réciprocité est ce qui doit paver la marche en avant vers ladite insurrection, car de cette dernière dépendent d’abord l’émancipation, l’autonomisation, la libération de chaque conscience, puis le déploiement d’une solidarité et d’une complémentarité universelles – et non d’une égalité des hommes : celle-ci n’a d’existence que sur le fronton des établissements de la République, et pour cause, elle n’est pas compatible avec la conception singulière, une et indivisible, de chacun des 85 milliards d’êtres humains qui ont peuplé la terre depuis 2,8 millions d’années -, enfin la conscientisation d’une oeuvre collective respectueuse de l’Homme et de son environnement. « De chacun selon ses capacités, pour chacun selon ses besoins » : cette exhortation de Marx illustre parfaitement le combat politique, social, environnemental qu’il faut mener. Georges Bernanos [1888-1948] a écrit : « Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres ». Ou bien c’est nous qui abattrons l’ordre cannibale du monde, ou c’est personne.

 

Appel des ONG pour un service universel à vocation civique

Appel des ONG pour un service universel à vocation civique

«  »Le groupe de travail mis en place par le président de la République sur le projet de service national universel (SNU) vient de rendre ses conclusions et le débat bat son plein. C’est l’occasion pour nous tous, acteurs associatifs et mouvements de jeunesse, de réaffirmer une conviction plus forte que jamais : un SNU sans développement massif du service civique n’aurait pas de sens! Pourquoi? Tout d’abord parce que le service civique et le projet de SNU ont pour grande partie les mêmes objectifs… En parlant du projet de SNU, Emmanuel Macron parle de ‘donner à notre jeunesse la possibilité de se réunir autour d’un enjeu commun en abattant toutes les barrières sociales’ et d’avoir ‘des grandes causes à défendre, des combats à mener dans les domaines social, environnemental, culturel…’. Ce sont ces mêmes objectifs qui ont prévalu à la création du service civique en 2010. Depuis huit ans maintenant, il permet justement aux jeunes engagés de se mobiliser sur des causes qui leur tiennent à cœur, et d’aller à la rencontre des autres, de se confronter à la diversité, renforçant ainsi la cohésion sociale dont notre pays a plus que jamais besoin. Ensuite parce que le Service Civique a fait la preuve de son efficacité en créant un espace d’engagement  qui s’adapte parfaitement aux envies d’implication des jeunes Français au service de l’intérêt général. Il permet par ailleurs aux associations, comme aux services publics, de pouvoir démultiplier leurs actions par la mobilisation de jeunes aux compétences variées sur une durée adaptée aux besoins du terrain (6-12 mois). Le taux de satisfaction des jeunes après leur service est proche des 100%. Et six mois après leur service, 70% des jeunes sont en emploi ou en formation, plus confiants dans leur avenir, ayant muri leur projet de vie, et se sentant mieux armés pour s’y lancer. Le service civique permet une véritable expérience pratique de la fraternité par le ‘faire ensemble’, il est aujourd’hui un pilier essentiel pour notre cohésion nationale. Il permet à des jeunes qui ne s’engageaient pas de le faire, il développe l’esprit de responsabilité et de citoyenneté, et permet à bon nombre d’entre eux, notamment dans nos quartiers populaires, de se sentir ‘appartenir à la communauté nationale’ pour la première fois… Enfin, parce qu’il serait étonnant pour un gouvernement pragmatique de vouloir développer un nouveau ‘service national’, sans développer ce service civique là, qui est reconnu comme l’une des politiques publiques les plus innovantes des dix dernières années. Le service civique étant par ailleurs inspiré de l’expérience précurseur d’associations de terrain, véritables ‘innovatrices sociales’ (ce qui explique en grande partie sa réussite), et qui fait aujourd’hui consensus : il en va de la cohérence et de l’efficience de nos politiques publiques. Or, il reste tant à faire pour rendre ce  service civique ‘accessible à tous’ comme le président Macron s’y est engagé pendant la campagne présidentielle… Alors que 67% des jeunes se déclarent intéressés pour s’engager en service civique, aujourd’hui seuls 15% des jeunes d’une classe d’âge ont la possibilité de le faire (150.000 missions proposées). Si les jeunes sont prêts à s’engager, encore faut-il que la société soit en capacité de leur proposer des missions adaptées, de qualité et en nombre suffisant. Le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) comme la Plateforme Inter-associative pour le Service Civique avaient d’ailleurs formulé des propositions concrètes pour réussir cette généralisation du service civique. Améliorer ensemble le Service Civique pour en faire pour tous une étape de mixité sociale et d’apprentissage du collectif, rendre cette expérience accessible à tous – y compris les jeunes peu ou pas qualifiés, les jeunes de nos quartiers prioritaires, les jeunes en situation de handicap, les jeunes réfugiés etc. – permettra d’en faire un véritable ‘creuset’ de notre République. Aussi, nous invitons le président de la République à confirmer, dans le cadre des annonces à venir sur un éventuel service national universel, son engagement à poursuivre le développement massif du service civique, pour qu’il devienne une étape naturelle du parcours de tous nos jeunes, connu de tous et vraiment accessible à terme aux quelques 500.000 jeunes qui souhaitent s’y engager chaque année. Il s’agit de l’avenir de notre jeunesse et de notre cohésion nationale. Une occasion unique de relever le défi de la société de l’engagement… »

Premiers signataires :

Adessadomicile, AFEV, les Apprentis d’Auteuil, Article 1, Ashoka, Association Asmae – Sœur Emmanuelle, Bibliothèque Sans Frontière, Coexister, Fédération des Centres sociaux et Socioculturels de France, CCSC, EMMAÜS France, Enquête, ESSEC (Centre Egalité des Chances), FAEMC Fédération Addiction, Fédération Française de Handball, Fédération Française de Volley, Fédération Léo Lagrange, Fédération nationale Profession sport et loisirs, Fondation pour la Nature et l’Homme, J’Accede, Kawaa, L’Arche en France, Make Sense, Réseau Môm’artre, Mouvement des Entrepreneurs Sociaux (Mouves), Résoville, Simon de Cyrène, Simplon.co, Singa, Union française des centres de vacances et de loisirs, Unis-Cité, Zup de Co… »

 

 

Zones agricoles défavorisées : nouvel appel à Macron

Zones agricoles défavorisées : nouvel appel à Macron

 

 

Un nouvel appel à Macron pour dénoncer le découpage bureaucratique des zones dites défavorisées qui bénéficie d’aides financières européennes.  Les élus et les agriculteurs de La Piège, un secteur de l’Aude exclu à ce jour de la nouvelle carte des « zones défavorisées », en ont encore appelé  dimanche au président de la République, lui faisant part dans un courrier de leur « sentiment d’injustice ». Presque que la moitié des communes en France sont concernées par les aides aux zones défavorisées. Environ 1400 communes vont être exclues de ces  zones bénéficiant à ce titre d’aides européennes ; Soit en moyenne autour de 10 000 euros par an. Souvent le revenu de l’agriculteur. Un découpage par commune n’a aucun sens car il ne tient pas compte de la diversité de terre qui fait la richesse du patrimoine agricole français. En outre et surtout la qualité des terres varient à l’intérieur des communes et m^me à l’intérieur d’uen m^me exploitation.   Il existe, d’après le ministère, trois types bien distincts de zones défavorisées : les « zones de montagne », les « zones défavorisées simples », ainsi que les « zones affectées de handicaps spécifiques ».  Les agriculteurs résidant et travaillant dans ces zones bénéficient depuis 1976 d’une aide spécifique de l’Union européenne. Cette aide s’appelle l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN), et est versée à pas moins de 99 000 agriculteurs, précise le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Financée pour 25% par l’Etat, et à 75% par le Fonds européen agricole de développement rural (Feader), selon le ministère, elle représente un budget de plus d’un milliard d’euros chaque année.   L’ICHN fait partie intégrante du budget de la politique agricole commune (PAC), et permet aussi aux agriculteurs en bénéficiant d’accéder à des aides à l’installation et à l’investissement plus favorables, L’indemnité, versée en fonction du nombre d’hectares « défavorisés », est dégressive : « l’aide est plus forte sur les 25 premiers hectares et plafonnée à 75 hectares », détaille le ministère. Et elle n’est pas négligeable : selon Le Figaro, cette aide varie de 5 000 à 15 000 euros par an pour une exploitation.  Près de 1 400 communes sortiront du dispositif des zones défavorisées, et perdraient ainsi des subventions de la part de l’Union européenne. Le ministre a néanmoins affirmé que l’Etat s’engagerait à « accompagner » les agriculteurs touchés par cette réforme. « Je ne les laisserai pas tomber », a-t-il garanti. Une promesse qui n’engage que ceux qui y croient ! Comme l’explique le ministère, cette réforme des zones défavorisées « a été rendue obligatoire au niveau européen suite aux critiques de la Cour des comptes européenne », qui estimait qu’il existait une « hétérogénéité trop importante entre les Etats membres », ainsi qu’une « non justification du maintien de l’éligibilité de certaines zones ». Un réglement de l’Union européenne, datant du 17 décembre 2013, a ainsi estimé qu’« en vue de garantir une utilisation efficace des fonds de l’Union et l’égalité de traitement pour les agriculteurs dans l’ensemble de l’Union », il était nécessaire de redéfinir « selon des critères objectifs » ces zones. Comme l’a annoncé Stéphane Travert dimanche, autour de 1 400 communes ne seront plus, au 1er janvier 2019, considérées comme des zones défavorisées simples. Le ministre de l’agriculture le reconnaît : même s’il compte  »faire en sorte que cette perte soit la moins forte possible », plusieurs agriculteurs « perdront de l’argent » du fait de cette réforme. « Les Deux-Sèvres, l’Indre-et-Loire et l’Aveyron sont, entre autres, les zones où cela coince », précise à franceinfo le ministère. Que se passera-t-il alors, dans un an, pour ces zones exclues ? « Ils toucheront 80% de l’aide en 2019, et 20% en 2020″, tempère le ministère. « On a un tout petit peu de temps pour trouver d’autres outils pour compenser cette perte. »  Comment ? Combien ?

Appel pour la création d’une Agence nationale de l’éducation à l’information

Appel pour la création d’une Agence nationale de l’éducation à l’information

 

Jérôme Bouvier, président de Journalisme et Citoyenneté, organisateur des Assises du journalisme, lance un appel pour l’éduction à la formation. Il propose notamment une  agence pour coordonner l’action dans ce domaine. Il parle cependant peu du fait que la plupart des grands médias sont désormais dans les mains de financiers. Des média clairement au service de leurs intérêts économiques   et de leur idéologie.

 

 

« Nous sommes entrés dans cette période incertaine ou la vérité – la vérité d’un fait – est de plus en plus souvent perçue comme une opinion. Une opinion comme une autre! Chacun prend conscience du danger extrême que cela fait encourir à nos démocraties. De l’obscurantisme ensanglanté du terrible mois de janvier 2015 aux enjeux électoraux les plus décisifs de la planète, en passant par le quotidien de nos enfants soumis à chaque instant à un bombardement d’informations, d’images et d’émotions dont ils ne connaissent pas la provenance. Il faut peut être une loi, comme l’a souhaité le président de la République, pour lutter contre ces « fake news » qui distillent leur venin dans notre conversation nationale (il suffit de s’attarder quelques instants sur les réseaux sociaux pour mesurer à quel point les « espaces de dialogue » ne sont trop souvent que des  égouts à ciel ouvert…) : une loi comme signal politique en tous cas pour empêcher les plateformes de jouer en toute impunité au marchand d’armes de la désinformation (« Je transporte le vrai, le faux, peux importe! Je transporte! »). Mais qui ne voit le risque d’une Ligne Maginot qui passerait à côté de l’essentiel : à savoir notre capacité individuelle et collective à apprendre l’information. Apprendre à chacun de nous à s’informer. A mettre en éveil notre sens critique. A allumer dans l’esprit de chaque enfant cette petite veilleuse qui lui fera se demander à chaque fois qu’il regarde son smartphone : d’où vient cette information? Qui me la propose? Au moment où un consensus se dessine pour affirmer que l’éducation à l’information est un enjeu de société majeur pour nos démocraties, il convient de se doter d’une boite à outils adaptée. Nos territoires fourmillent d’initiatives. Enseignants, formateurs, journalistes, médias associatifs de proximité ou grands journaux multiplient les démarches. Ils interviennent dans les établissements scolaires, créent des plateformes d’échange entre les acteurs, inventent des modules éducatifs adaptés aux usages des jeunes publics. La diversité et le nombre des projets que nous recevons chaque année aux Prix de l’éducation à l’information des Assises internationales du journalisme à Tours témoignent de cette formidable mobilisation citoyenne.  Si louable soit elle, cette énergie ne suffira pas! Faute de moyens, de formation adaptée, de coordination et de partages d’expériences, elle se réduit trop souvent à une intervention unique d’un journaliste dans une classe, sans capacité d’entreprendre un travail sur la durée. S’adresser à des publics qui ont perdu depuis longtemps le contact avec  l’actualité telle qu’elle est racontée par les médias classiques ne s’improvise pas. Apprendre à s’informer, ça s’apprend ! Tous les acteurs en conviennent, il manque une structure partagée qui rassemble la puissance publique et la société civile pour définir les objectifs, réfléchir à un corpus de recherche, élaborer les stratégies, concevoir les formations et  mettre en mouvement de façon coordonnée une vraie politique d’éducation à l’information. Il manque une Agence Nationale de l’Education à l’Information! Il existe un socle à partir duquel construire cette agence : le Clemi (Centre pour l’Education aux Médias et à l’Information). Malgré son insuffisance de moyens, cette structure qui dépend du ministère de l’Education nationale fournit un travail remarquable auprès des établissements scolaires. Il y a là une expertise à partir de laquelle il est possible de se déployer au service de toute la société civile, de tous les ministères concernés. Sortir de l’école afin de pouvoir intervenir partout où se construisent les citoyens de demain : le ministère de la Culture avec tous les potentialités qu’offrent le réseau irremplaçable des bibliothèques et les médiathèques, l’égalité des territoires, l’égalité entre les femmes et les hommes, la jeunesse, le numérique ; l’Intérieur ou la Santé pour les interventions en milieu hospitalier ou dans l’univers carcéral ; sans oublier l’Agriculture en charge de l’enseignement professionnel agricole. Une structure transverse  donc, collaborative, en prise avec les territoires et les acteurs de la société civile les plus concernés, les mouvements d’éducation populaire, les journalistes et les médias. La création de l’Agence nationale de l’éducation à l’information posera sans doute quelques questions de Meccano administratif. Doit-elle être rattachée à Matignon? À un grand ministère? La Culture ou l’Education? Quels moyens lui donner, quelle administration pour ne pas en faire un « machin » inefficace? Faut-il même la rattacher à une structure existante comme l’Agence de lutte contre l’Illettrisme? Autant de questions légitimes, mais secondaires par rapport aux enjeux et au formidable signal politique que l’Agence permettra. Il n’y aura pas d’information de qualité sans éducation à l’information! Elle doit avoir toute sa place aux côtés des fondamentaux sans lesquels elle perd son sens : des médias libres, indépendants, économiquement viables, rigoureux, exigeants accompagnés d instances  d’autorégulation pertinentes. Autant de sujets dont les professionnels vont débattre aux Assises Internationales du Journalisme cette semaine à Tours pour nourrir utilement le débat parlementaire qui vient. »

Centre d’appel de Free : 266 licenciements pour faute grave ! ! !

Centre d’appel de Free : 266 licenciements pour faute grave ! ! !

 

 

 

Chez Free, entreprise dynamique souvent citée en modèle, on n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle concernant le personnel. Ainsi pour éviter d’avoir à payer de lourdes allocations de licenciements l’entreprise a décidé que 266 salariés du centre d’appels avaient commis des fautes graves (sur 807 départs). Un rapport d’experts pointant « une logique de compression des effectifs non assumée » au sein de Mobipel, le centre d’appel de l’opérateur Free (Iliad), consulté par l’AFP lundi, dénombre une forte proportion de licenciements pour « faute grave ». Entre juin 2014 et septembre 2017, les effectifs de ce centre, filiale d’Iliad, situé à Colombes ont été réduits de 60% (de 711 à 287 salariés), indique le rapport, révélé par l’hebdomadaire Politis.   »Ces départs n’ont rien de +naturels+ puisqu’ils font suite à des licenciements disciplinaires massifs, des ruptures conventionnelles et des transferts intra-groupe qui ne sont pas indépendants de la volonté de l’employeur », affirment les experts. Sur les 807 départs recensés sur cette période, 266 étaient des licenciements pour faute grave – qui permettent à l’entreprise de ne pas verser d’indemnités de licenciement ou de préavis au salarié concerné. Ce rapport a été commandé par le Comité d’entreprise de Mobipel au cabinet Alter au moment de la diffusion en septembre de l’émission Cash investigation, qui s’était penchée sur cette pratique. La réalité décrite « confirmerait la thèse de certains représentants du personnel selon laquelle la direction de Mobipel chercherait par toutes les solutions individuelles possibles à contourner son obligation de mettre en oeuvre une procédure collective, qui l’obligerait notamment à mettre en oeuvre des mesures couteuses », peut-on lire.

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