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Présidentielles 2022 : à quand un appel des concierges, des charcutiers et des vendeurs d’enclumes à la sauvette

Présidentielles 2022 : à quand un appel des concierges, des charcutiers et des vendeurs d’enclumes à la sauvette

 

À la veille du deuxième tour se multiplient les appels de personnalités qui se réclament de la culture ou de la science pour voter pour ou contre tel ou tel candidat. Notons d’abord une usurpation d’identité avec la référence scientifique et culturelle. La confusion habituelle en France entre statut, objet social et compétence.

Revendiquer d’appartenir au monde culturel pour certains relève de l’escroquerie qui consiste à confondre notoriété médiatique et notoriété culturelle ou encore statut et production scientifique.

Dans le monde contemporain, on se demande à quoi servent ces appels de groupes plus ou moins corporatistes qui d’une certaine manière instrumentalisent le vote démocratique dans le sens évidemment de leur sensibilité et de leurs intérêts.

Si toutes les catégories socioprofessionnelles doivent influencer un vote démocratique pourquoi pas aussi un appel des concierges, des charcutiers et des vendeurs d’enclume à la sauvette.

Les organisations et groupes socioprofessionnels qui s’expriment n’ont pourtant aucune légitimité ni même aucune pertinence pour peser médiatiquement sur un vote. Ils doivent s’en tenir à leur objet social, à la défense des intérêts de leurs mandants et éviter le mélange sulfureux du corporatisme et de la politique.

Pour tout dire, les Français sont fatigués par la faiblesse du débat politique et sans doute tout autant par l’appel d’élites autoproclamées qui se montrent par ailleurs moins mobilisées  devant certaines injustices sociales scandaleuses comme par exemple  le salaire de certaines stars , la montée des inégalités et de la pauvreté.

Election Présidentielle : un appel »sans illusions » des « intellos « pour Macron

Election Présidentielle : un appel  »sans illusions » des « intellos « pour Macron

 

Vraiment curieux cet appel de personnes médiatiques , qualifiées de personnalités de la culture, en faveur de Macron « mais sans illusion ».

D’abord on peut s’interroger sur la légitimité d’un appel de personnes médiatiques qui ne représentent rien et  beaucoup n’ont que des convictions politiques approximatives.

En plus un appel mais « sans conviction » qui montre bien la fragilité et le manque de cohérence du cri pour la plupart de nantis dont beaucoup confondent notoriété médiatique et notoriété culturelle.

Devant les menaces multiples et réelles que représente l’accession au pouvoir d’une candidate dont « le programme reste celui de la xénophobie et du repli sur soi », près de 400 personnalités de la « culture », parmi lesquelles Ariane Ascaride, Jeanne Balibar, Fabrice Luchini ou encore Charlotte Gainsbourg, appellent dans une tribune au « Monde » à voter pour le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.

Tribune.

 

Le 10 avril, l’extrême droite, pour la troisième fois de l’histoire de la Ve République, est au second tour de l’élection présidentielle, aux portes du pouvoir. Jamais elle n’a été aussi près de l’emporter. Aujourd’hui, ce que l’on appelait autrefois le « front républicain » se fissure. Nous en sommes consternés.

Actrices et acteurs du monde de la culture, du spectacle vivant, nous avons parfois eu des divergences, des oppositions, des désaccords profonds avec le pouvoir en place. Nous avons parfois eu des déceptions aussi, des colères, des rages, même. Mais si pour certains d’entre nous l’issue de ce premier tour n’a pas été celle espérée, si pour certains d’entre nous la méfiance demeure, il n’y a pour nous, aujourd’hui, aucune hésitation, aucun doute, aucun flottement.

Nous ne mettons pas sur le même plan la démocratie et le populisme. Nous ne nous laisserons jamais aller à renvoyer dos à dos un gouvernement démocratique et le Rassemblement national.

Présidentielle : un appel « sans illusions » des « intellos « pour Macron

Présidentielle : un appel  »sans illusions » des « intellos « pour Macron

 

Vraiment curieux cet appel de personnes, médiatiques qualifiées de personnalités de la culture, en faveur de Macron « mais sans illusion ».

D’abord on peut s’interroger sur la légitimité d’un appel de personnes médiatiques qui ne représentent rien et  beaucoup n’ont que des convictions politiques approximatives.

En plus un appel mais « sans conviction » qui montre bien la fragilité et le manque de cohérence du cri pour la plupart de nantis dont beaucoup confondent notoriété médiatique et notoriété culturelle.

Devant les menaces multiples et réelles que représente l’accession au pouvoir d’une candidate dont « le programme reste celui de la xénophobie et du repli sur soi », près de 400 personnalités de la « culture », parmi lesquelles Ariane Ascaride, Jeanne Balibar, Fabrice Luchini ou encore Charlotte Gainsbourg, appellent dans une tribune au « Monde » à voter pour le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.

Tribune.

 

Le 10 avril, l’extrême droite, pour la troisième fois de l’histoire de la Ve République, est au second tour de l’élection présidentielle, aux portes du pouvoir. Jamais elle n’a été aussi près de l’emporter. Aujourd’hui, ce que l’on appelait autrefois le « front républicain » se fissure. Nous en sommes consternés.

Actrices et acteurs du monde de la culture, du spectacle vivant, nous avons parfois eu des divergences, des oppositions, des désaccords profonds avec le pouvoir en place. Nous avons parfois eu des déceptions aussi, des colères, des rages, même. Mais si pour certains d’entre nous l’issue de ce premier tour n’a pas été celle espérée, si pour certains d’entre nous la méfiance demeure, il n’y a pour nous, aujourd’hui, aucune hésitation, aucun doute, aucun flottement.

Nous ne mettons pas sur le même plan la démocratie et le populisme. Nous ne nous laisserons jamais aller à renvoyer dos à dos un gouvernement démocratique et le Rassemblement national.

Zelensky: Appel au boycott et aux manifestations dans le monde entier

Zelensky: Appel au boycott et aux manifestations dans le monde entier 

 

 

Comme attendu,  le président ukrainien a renouvelé à l’occasion de son intervention face au Parlement français son souhait d’un soutien encore plus significatif à la résistance face à l’envahisseur russe. Le président souhaite notamment des aides militaires plus substantielles ; il appelle en outre un boycott total des entreprises occidentales présentes en Russie.

Zellensky qui demande aussi une solidarité morale et citoyenne vis-à-vis de l’Ukraine partout dans le monde

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un appel enflammé aux citoyens du monde entier à manifester contre l’invasion de son pays par la Russie, un mois jour pour jour après son commencement. «Allez-y avec des symboles ukrainiens pour défendre l’Ukraine, pour défendre la liberté, pour défendre la vie!», a lancé Zelensky dans la nuit de mercredi à jeudi via un message vidéo en anglais. «Retrouvez-vous sur les places, dans la rue, montrez-vous et faites-vous entendre!» «Exprimez-vous, manifestez depuis vos bureaux, vos maisons, vos écoles et vos universités, manifestez au nom de la liberté »

Appel de ZELENSKY au parlement français

Appel de ZELENSKY au parlement français

Le président ukrainien va lancer un nouvel appel au parlement français un peu coincé entre son désir de paix et les valeurs de solidarité. Inutile de tourner autour du pot, la France, comme d’autres pays européens, -ou même ailleurs -subit d’une certaine manière la terreur de Poutine. Du coup, les intéressés manifestent une solidarité limitée et un soutien militaire aussi discret qu’insuffisant. On craint évidemment les représailles de Poutine.

Du côté de l’échiquier politique des extrêmes comme à gauche on dénonce les va-t-en-guerre qui veulent davantage d’engagements de l’Europe et de la France en particulier. Une posture qui n’est pas sans rappeler de la part des mêmes l’attitude omplice vis-à-vis du pacte germano soviétique en octobre 1939.

Le Pacte germano-soviétique était un accord signé le 23 août 1939 entre l’Union soviétique et l’Allemagne nazie, respectivement représentées par le ministre des Affaires étrangères soviétique Vyacheslav Molotov et le ministre des Affaires étrangères allemand Joachim von Ribbentrop. Le traité incluait un renoncement à la guerre entre les deux pays. En plus de dispositions de non-agression, le traité contenait un protocole secret divisant plusieurs pays d’Europe orientale entre les deux parties.

L’Ukraine ne veut pas seulement limiter les dégâts. Selon les services de renseignements américains, un début de contre-attaque a été observé. « Ils se défendent avec intelligence, agilité, créativité dans des endroits qu’ils pensaient importants à défendre. Et nous voyons maintenant, en particulier dans le Sud près de Kherson, qu’ils ont essayé de reprendre du territoire », a déclaré le porte-parole du Pentagone John Kirby selon des propos relayés par CNN.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce  les « conditions inhumaines » dans la ville de Marioupol, qu’il décrit comme étant « sous des bombardements constants ». « Depuis plus d’une semaine, nous essayons d’organiser des couloirs humanitaires fiables pour les habitants de Marioupol. Et presque toutes nos tentatives, malheureusement, sont entravées par les occupants russes » Dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux ce mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme que son pays « continuera à travailler pour pousser la Russie à la paix. » « Nous continuons à travailler à différents niveaux pour pousser la Russie à la paix. Jusqu’à la fin de cette guerre brutale. Les représentants ukrainiens travaillent sur les négociations, qui se poursuivent pratiquement tous les jours. C’est très difficile. Parfois honteux. Mais pas à pas, nous avançons. »

En France on s’interroge sur l’ampleur du soutien à apporter en tentant d’équilibrer solidarité et paix avec le risque d’avoir à la fois le déshonneur et la guerre.Ce que ne manquera pas de rappeler le président Zelensky.

Ukraine: Appel aux candidats de la présidentielle

Ukraine: Appel aux candidats de la présidentielle

Dans une tribune sur franceinfo, les responsables de l’ONG Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) appellent les candidats à l’élection présidentielle à prendre position sur la guerre en Ukraine et sur les autres conflits « où le droit humanitaire international est bafoué ».

 

À moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle en France, et alors qu’une guerre se déroule aux portes de l’Union européenne, deux médecins, anesthésistes-réanimateurs et responsables de l’UOSSM, appellent les candidats à se positionner sur la fin des hostilités, l’accueil des réfugiés, la reconstruction après les combats. En Ukraine, mais pas seulement. 

 

La guerre s’est invitée au cœur de l’espace européen. Inédit, impensable, inacceptable, les condamnations pleuvent et la solidarité se met en branle à raison. Et pourtant ce n’était pas faute d’alerter et de crier à l’aide depuis 11 ans, non loin de là se déroulait déjà le pire…

Bombardements, villes assiégées, réfugiés en fuite sur les routes bondées, hôpitaux détruits etc. Nous, médecins humanitaires français et syriens et comme tous les Syriens dans le monde, sommes foudroyés par ce sentiment de déjà-vu tragique, cette réminiscence traumatique d’un désastre humanitaire, passé sous silence. C’est bien la Syrie dont il est question. Non pas pour mettre dos à dos Syriens et Ukrainiens, dans une concurrence morbide de la tragédie mais bien dans un rapprochement solidaire, dans une réciprocité ferme et sans faille de condamnation d’une stratégie militaire russe à l’œuvre depuis des années en Syrie, dont personne n’a tiré les leçons.

Alep, Ghouta, Idleb…Elles ont vécu l’agonie d’une destruction méticuleuse. D’abord bombardées, puis assiégées, affamées, sans électricité ni chauffage ni eau potable, leurs habitants n’ont pas eu d’autre choix que de fuir leur foyer à l’intérieur du pays comme déplacés ou à l’extérieur du pays comme réfugiés de guerre si tant est que ce statut leur est accordé, le terme de migrant leur étant plus souvent accolé.

. Selon les estimations de Janez Lenarcic, commissaire européen à l’aide humanitaire et à la réaction aux crises, « sept millions d’Ukrainiens vont être déplacés » et cela risque d’engendrer « la plus grande crise humanitaire sur notre continent depuis de très nombreuses années ». Des chiffres non sans rappeler ceux des réfugiés syriens qui représentaient en 2021 un cinquième des réfugiés dans le monde, soit la plus grande crise de déplacés jamais connue. La Syrie faisait ainsi office de prémisse d’une politique militaire russe déjà à l’œuvre, laboratoire d’une stratégie du siège et de l’effroi. Les Syriens ont vécu dans l’indifférence des sanctions internationales ce que vivent aujourd’hui les Ukrainiens. 

L’invasion et les bombardements sur l’Ukraine, par l’armée de Vladimir Poutine, nous rappelle avec amertume et colère l’enlisement de la guerre en Syrie, au temps où une révolution populaire s’est muée en guerre internationale avec la Russie en premier défenseur de l’innommable et de l’horreur :  la guerre chimique, les attaques aériennes sur les civils et les hôpitaux de façon indifférenciée, la mort directe ou indirecte par manque d’accès aux soins de près de deux millions de personnes en 11 ans, du déplacement de millions de populations et d’une génération d’enfants sacrifiée. L’entrave à l’accès humanitaire transfrontalier est aussi une constante avec une aide internationale empêchée par des couloirs humanitaires fermés ou réduits qui asphyxient les populations.

Cette tribune n’a pas vocation à être une indignation de plus. À l’heure où les sujets internationaux, absents du débat des présidentielles 2022 durant de longs mois, se sont imposés de force, en cette date symbolique du 15 mars, qui marque le triste anniversaire de la révolution et de la guerre en Syrie, de la mort du droit humanitaire international et de l’échec de la communauté internationale à prendre sa part pour la paix, nous, soignants engagés en Syrie et solidaires du peuple ukrainien, prenons la parole.

Les Français sont préoccupés par les questions internationales et humanitaires. Ils sont sensibilisés, mobilisés, fondamentalement humanistes. Pour preuve, notre pétition sur Change.org qui avait récoltée près de 200 000 signatures sur l’arrêt des bombardements et du ciblage des hôpitaux en Syrie. C’est au nom des Français et de leur solidarité que nous nous adressons à vous, qui postulez à l’autorité suprême de la présidence de la République.

Nous vivons un moment de l’histoire, un tournant de la politique française et européenne, où la guerre s’est invitée sur notre continent. Nous ne pouvons plus l’ignorer comme nous l’avons fait pour d’autres conflits dont celui qui nous porte  depuis 11 ans en Syrie.

La France doit prendre sa part dans l’engagement pour la paix en Ukraine, en Syrie, au Yemen et ailleurs, là où le droit humanitaire international est bafoué. Quelle sera votre voix ? Quelle part pour la France dans la défense du droit humanitaire international ?

La communauté internationale a trop longtemps laissé faire en Syrie, la guerre éclate aujourd’hui en Ukraine, comment vous positionnerez-vous demain ailleurs dans le monde ?

Nous demandons solennellement au futur.e président.e, au-delà des voeux pieux, de nous présenter leur plan pour leurs 100 premiers jours.

- Que ferez-vous pour l’application des résolutions votées aux Nations Unies pour la mise en place d’une trêve immédiate et un cessez-le-feu ? (résolution 2401 de 2018 du Conseil de sécurité des Nations unies pour une trêve en Syrie et résolution A/ES-11/L.1 pour un cessez-le-feu immédiat en Ukraine)

- Que ferez-vous pour un engagement de toutes les parties aux conflits en Syrie et en Ukraine de se conformer à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, de protéger les populations et de garantir la protection des structures sanitaires ?

- Que ferez-vous pour la mise en place immédiate d’une zone de désescalade de la violence en Ukraine et son respect en Syrie ?

- Que ferez-vous pour garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire et permettre l’’ouverture et la protection de tous les couloirs humanitaires pour assurer un acheminement immédiat de l’aide internationale vitale en Ukraine et en Syrie ? Depuis 2020 en Syrie, seul un couloir humanitaire sur quatre est toujours ouvert pour l’acheminement de l’aide humanitaire internationale.

- Que ferez-vous pour débloquer des fonds d’urgence pour la réhabilitation du système sanitaire, éducatif, alimentation, eau, logement en Syrie et prévenir une grave crise humanitaire en Ukraine ?

- Que ferez-vous pour garantir un exercice libre des organisations humanitaires d’intervenir sans restriction en Syrie et en Ukraine ?

Les signataires :

Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France, anesthésiste-réanimateur
Pr Raphaël Pitti, rResponsable formation del’UOSSM France, anesthésiste-réanimateur

Appel aux citoyens pour boycotter le pétrole russe

Appel aux citoyens pour boycotter le pétrole russe

Avant l’ouverture du sommet européen de Versailles, Oleg Ustenko, conseiller économique du président Zelensky rappelle dans une tribune au « Monde » que le sort de l’Ukraine est entre les mains des Européens : Poutine se croit fort car la Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole du monde, mais pour l’affaiblir, il suffit de couper les robinets.

Tribune.

Le pétrole russe finance l’invasion de l’Ukraine et le meurtre de personnes innocentes. Comme cela a été le cas pour l’argent provenant de la vente des diamants de la guerre et alimentant la guerre civile en Afrique, nous devons couper ce financement à la source. Il doit être mis fin à ce commerce par le biais de pressions exercées par vous, les consommateurs, sur les entreprises et les gouvernements.

Poutine vend cinq millions de barils de pétrole par jour, dont une grande partie est destinée à l’Europe. Aujourd’hui, alors que les dirigeants européens se rassemblent pour discuter de la crise, nous appelons les citoyens du monde entier à boycotter le pétrole russe dès maintenant.

Nous sommes grandement soutenus par un grand nombre de gouvernements et de personnes. Ils accueillent nos réfugiés, nous envoient de la nourriture et des médicaments, et ont voté contre la guerre de Poutine aux Nations unies. Mardi 8 mars, l’administration Biden a décidé d’interdire toute importation de pétrole et de gaz russes aux États-Unis. Toutefois, les responsables politiques d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni et d’autres pays ont peur d’imposer un embargo immédiat. Ils craignent que les prix du pétrole flambent et que leurs électeurs ne comprennent pas leur décision, ou seront trop mécontents pour s’en soucier. Mais ce n’est pas votre cas.

Si le pétrole russe est boycotté, un dispositif peut être déployé pour résoudre les problèmes d’approvisionnement à court terme. Sur le long terme, il est évident que chaque pays, pour assurer sa sécurité nationale, doit impérativement s’affranchir rapidement de la dépendance aux combustibles fossiles. Notre demande ne fera qu’accélérer la transition requise pour lutter contre le changement climatique.

Pourtant, malgré les meurtres aveugles dans les rues d’Ukraine et les promesses d’action des dirigeants mondiaux les plus puissants lors du sommet sur le climat à Glasgow en novembre 2021, les gouvernements européens hésitent toujours. Si nous ne pouvons pas mettre fin à l’ère des combustibles fossiles face au massacre des civils et à la destruction de notre planète, que faudra-t-il ?

Simplifions-leur la tâche. Nous organisons une coalition pour suivre et localiser les pétroliers qui transportent le pétrole russe. Les Russes vont tenter de dissimuler cette information, mais nous pourrons vous communiquer l’emplacement de ces bateaux. Il y a une semaine, Shell a acheté une cargaison de pétrole russe, apparemment en raison du prix réduit de 30 dollars par baril.

Ukraine : Un appel de 70 directeurs de centres culturels

 Ukraine : Un appel de 70 directeurs de centres culturels

 

Plus de 70 personnalités du monde de la culture à la tête de théâtres, de festivals, d’opéras, de centres d’art et de diverses autres institutions artistiques françaises ont cosigné, samedi 26 février, un appel à la solidarité avec l’Ukraine, dans le contexte de l’attaque menée depuis jeudi par la Russie.

Soutien aux artistes ukrainiens des directrices et directeurs de lieux culturels en France

Nous, directrices et directeurs de lieux culturels en France, nous exprimons par ce message notre solidarité au peuple ukrainien et aux artistes ukrainiennes et ukrainiens.

Nous sommes, face à l’urgence et aux dangers encourus par des artistes contraints de fuir la guerre, prêts à nous mobiliser, à contribuer à les accueillir en France afin qu’ils puissent continuer leur activité et ainsi préserver la libre expression de la culture ukrainienne.

Premiers signataires :

Lucie Berelowitsch, directrice du Préau – Centre dramatique national de Normandie-Vire

Stanislas Nordey, directeur du Théâtre national de Strasbourg

Alexander Neef, directeur de l’Opéra national de Paris

Stéphane Braunschweig, directeur du Théâtre national de l’Odéon

Rachid Ouramdane, directeur du Théâtre national de Chaillot

Wajdi Mouawad, Théâtre national de la Colline

Eric Ruf, directeur de La Comédie-Française

Olivier Py, directeur du Festival d’Avignon

Tiago Rodrigues, futur directeur du Festival d’Avignon

Célie Pauthe, directrice du Centre dramatique national de Besançon

Marcial Di Fonzo Bo, directeur du Centre dramatique national de Caen

Emilie Capliez et Matthieu Cruciani, directrice et directeur de la Comédie de Colmar – Centredramatique national de Colmar

Aurélie Van den Daele, directrice du Théâtre de l’Union -Centre dramatique national du Limousin

Marc Lainé, directeur du Centre dramatique national de Valence

Jacques Vincey, directeur du Théâtre Olympia – Centre dramatique national de Tours

Marie Didier, directrice du Festival de Marseille

Dominique Bluzet, directeur du Grand Théâtre de Provence et du Théâtre du Gymnase

Benoit Lambert, directeur de La Comédie – Centre dramatique national de Saint-Etienne

Benoit André, directeur de La Filature – Scène nationale de Mulhouse

François Tanguy, directeur de La Fonderie – Théâtre du Radeau – Le Mans

Cyril Jollard, directeur de La Soufflerie – Scène conventionnée de Rezé

Catherine Blondeau, directrice du Grand T – Nantes

Nicolas Blanc, directeur de L’empreinte – Scène nationale Brive-Tulle

Jean Varela, directeur du festival Le Printemps des Comédiens – Montpellier

Laetitia Guedon, directrice des Plateaux Sauvages – Paris

Robin Renucci, directeur des Tréteaux de France – Centre dramatique national

Arnaud Meunier, directeur du la MC2 : Grenoble

Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel, co-directeur.rice.s du Monfort Théâtre

Alain Perroux, directeur de l’Opéra national du Rhin

Bruno Boucher, directeur artistique du Ballet de l’opéra national du Rhin

Benoit Bradel, directeur du festival Passages – Transfestival Metz

Damien Godet, directeur de la Scène nationale de Bayonne

Marie Pia-Bureau, directrice de la Scène nationale de Chambéry– Savoie

Charles Berling, directeur de la Scène nationale Châteauvallon – Liberté

Philippe Cogney, directeur de la Scène nationale de Dieppe

Sandrine Mini, directrice de la Scène nationale de Sète

Romaric Daurier, directeur de la Scène nationale de Valenciennes

Jérôme Lecardeur, directeur du Théâtre auditorium de Poitiers – Scène nationale

Simon Deletang, directeur du Théâtre de Bussang

Macha Makeïeff, directrice du Théâtre de la Criée – Marseille

Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville – Paris

Marion Bois, Jeanne Candel et Elaine Méric, co-directrices du Théâtre de l’Aquarium

Eric Vigner, directeur du Théâtre de Pau

Bruno Cochet, directeur du Théâtre de Rungis

Amélie Casasole, directrice du Théâtre de Villefranche – Scène conventionnée

Claudia Stavisky, directrice du Théâtre des Célestins – Lyon

Nacer Djemaï, directeur du Théâtre des Quartiers d’Ivry

Gilles Bouckaert, directeur du Théâtre des Salins – Scène nationale de Martigues

Patrick Ranchain, directeur du Théâtre du Bois de l’Aune – Aix en Provence

David Bobée, directeur du Théâtre du Nord – Centre dramatique national Lille Tourcoing Hauts-de-France

Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point

Christophe Rauck, directeur du Théâtre Nanterre Amandiers

Arthur Nauzyciel, directeur du Théâtre national de Bretagne

Muriel Mayette-Holtz, directrice du Théâtre national de Nice

Jean Bellorini, directeur du Théâtre national populaire de Villeurbanne

Joris Mathieu, directeur du Théâtre Nouvelle Génération – Centre dramatique national de Lyon

Caroline Marcilhac, directrice de Théâtre Ouvert – Centre dramatique national

Renaud Herbin, directeur du TJP – Centre dramatique national de Strasbourg

Olivier Atlan, directeur de la Maison de la Culture de Bourges

Feriel Bakouri, directrice de Points communs / Nouvelle scène nationale de Cergy Pontoise et du Val d’Oise

Carole Rambaud, directrice d’Espaces pluriels – Scène conventionnée de Pau

Eleonora Rossi, Grrranit – Scène nationale de Belfort

Thomas Jolly, directeur du Quai- CDN Angers Pays de la Loire

Pascale Daniel-Lacombe, directrice du Méta – Centre dramatique national de Poitiers Nouvelle Aquitaine

Galin Stoev, directeur du ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie

Jean-François Driant, directeur du Volcan – Scène nationale du Havre

Courtney Geraghty, directrice du Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon

Richard Brunel, directeur de l’opéra de Lyon

Daniel Jeanneteau, directeur du Théâtre de Gennevilliers – Centre dramatique national

Pierre-Yves Lenoir, codirecteur des Célestins – Théâtre de Lyon

Julie Deliquet, directrice du TGP – Centre dramatique national de Saint-Denis

Catherine Marnas, directrice du Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine

Géraud Didier, directeur du Manège – Scène nationale de Maubeuge

Mathieu Touzé et Edouard Chapot, codirecteurs du Théâtre 14 – Paris

Appel de paix de de 664 scientifiques russes

Appel de paix de de 664  scientifiques russes 

Dans une lettre ouverte publiée par « Le Monde », un collectif de chercheurs et de journalistes scientifiques russes dénonce l’entière responsabilité de la Russie dans le déclenchement du conflit. Par cet acte, « la Russie s’est condamnée à l’isolement sur la scène internationale et à un destin de pays paria », estiment-ils encore.

 

 

Tribune Nous, chercheurs et journalistes scientifiques russes, exprimons ici notre protestation énergique contre les actes de guerre lancés par les forces armées de notre pays sur le territoire de l’Ukraine. Cette décision fatale causera la mort d’un très grand nombre de gens. Elle sape les fondements du système de sécurité collective. La responsabilité du déclenchement de cette nouvelle guerre en Europe incombe entièrement à la Russie. 

Cette guerre n’a aucune justification rationnelle. Les tentatives de manipuler la situation dans le Donbass et de s’en servir comme prétexte pour déclencher les opérations militaires ne dupent absolument personne. Il est évident que l’Ukraine ne représente aucune menace pour notre pays. La guerre contre elle est injuste et absurde.

L’Ukraine était et reste un pays dont nous sommes très proches. Nombreux sont ceux, parmi nous, qui y ont des parents, des amis et des collègues chercheurs. Nos pères, grands-pères et arrière-grands-pères ont combattu ensemble le nazisme. Déclencher une guerre pour satisfaire les ambitions géopolitiques des dirigeants de la Fédération de Russie, mus par des considérations historiques fantaisistes et douteuses, ce n’est pas autre chose que trahir leur mémoire.

Nous respectons l’Ukraine, voyant en elle un Etat fondé sur des institutions démocratiques qui fonctionnent. Nous comprenons le choix européen de nos voisins. Nous sommes convaincus que tous les problèmes entre nos deux pays peuvent être résolus de manière pacifique.

En déclenchant la guerre, la Russie s’est condamnée à l’isolement sur la scène internationale et à un destin de pays paria. Cela signifie que nous, les chercheurs, ne pourrons désormais plus faire nos recherches normalement, tant il est vrai que l’avancement des recherches scientifiques est impensable sans coopération approfondie avec les collègues des autres pays.

L’isolement de la Russie dans le monde va aggraver encore plus la dégradation culturelle et technologique de notre pays, tout en fermant toutes les portes de sortie. La guerre avec l’Ukraine, c’est un pas dans le néant.

C’est avec douleur que nous voyons notre pays, dont le rôle pour abattre le nazisme a été décisif, allumer en ce moment même une nouvelle guerre sur le continent européen. Nous exigeons l’arrêt immédiat de tous les actes de guerre dirigés contre l’Ukraine. Nous exigeons le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Etat ukrainien. Nous exigeons la paix pour nos pays.

Ukraine : appel aux ressortissants français et allemands de quitter le pays

Ukraine : appel aux ressortissants français et allemands de quitter le pays

la France comme l’Allemagne invite leurs ressortissants à quitter l’Ukraine en raison des risques de guerre. «Il est recommandé à tous les ressortissants français dont le séjour en Ukraine n’a pas de motif impérieux de quitter le pays», souligne la diplomatie française dans ses conseils aux voyageurs actualisés samedi. Ceux se trouvant «dans les oblasts de Kharkiv, Lougansk et Donetsk» ainsi que dans la région de Dnipro sont «appelés à quitter sans délai ces zones», ajoute-t-elle.

Plus tôt dans l’après-midi, L’Allemagne a également appelé ses ressortissants à quitter «urgemment» l’Ukraine en raison des risques de conflit armé dans le pays, selon un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères.

Environnement : un appel de 1400 chercheurs

Environnement : un appel de 1400 chercheurs

 A quelques semaines de l’élection présidentielle, 1 400 scientifiques, climatologues, géographes, sociologues, philosophes, historiens, océanographes, astrophysciens, mathématiciens et économistes, venus de toute la France, s’inquiètent, dans cette tribune publiée mardi 1er février sur franceinfo, de « l’absence de débat démocratique (…) sur les graves bouleversements en cours et à venir ».

Si l’importance des questions climatiques et environnementales est aujourd’hui unanimement reconnue, le sujet est très peu abordé dans les grands-messes politiques, comme l’ont illustré les débats du congrès Les Républicains ou l’interview d’Emmanuel Macron sur TF1 fin décembre. Mi-janvier, une tribune de journalistes spécialistes de l’environnement et un collectif d’experts de l’énergie et du climat en faisaient déjà l’amer constat. Or, le prochain président ou la prochaine présidente de la République devra prendre des décisions importantes face à ces bouleversements. « Les électeurs et électrices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l’élection présidentielle, et leurs conditions de mise en œuvre », estiment les signataires de cette tribune. Ils s’expriment ici librement.


Scientifiques issus de différentes disciplines, nous observons, analysons et anticipons les changements environnementaux en fonction des choix socio-économiques, tentons de déterminer leurs conséquences et d’évaluer la pertinence des actions envisagées.

 

« Quels que soient nos opinions politiques et nos engagements personnels, nous constatons avec inquiétude l’absence de débat démocratique dans la campagne présidentielle sur les graves bouleversements en cours et à venir, qu’ils concernent le climat, l’océan, la biodiversité ou les pollutions. »

 

La technicité et la complexité des sujets, l’affirmation de leur caractère anxiogène, la conviction qu’ils dépassent les clivages politiques et n’ont qu’un faible intérêt pour le grand public – la promesse donc d’un audimat en berne –, sont souvent avancées pour justifier ce silence. Pourtant, selon la dernière enquête de l’Ademe (Agence de la transition écologique), l’environnement est une préoccupation majeure des Français, qui perçoivent de plus en plus les effets d’un climat qui change (+1,7 °C depuis 1900 en France). D’après l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), deux tiers d’entre eux sont déjà directement exposés aux risques climatiques.

Le monde agricole prend conscience de sa grande vulnérabilité à l’intensification du cycle de l’eau et des extrêmes chauds. De grandes entreprises développent des politiques climatiques. Plusieurs collectivités se sont dotées de Giec locaux ou de conseils de citoyens, soulignant la forte capacité de mobilisation de nos compatriotes. Tous ont compris que les modèles de production et de consommation hérités du passé seront remis en cause, alors même que la crise sanitaire a révélé les fragilités multiples du pays.

Il est sans doute plus commode de réduire le débat sur les nécessaires transformations structurelles à un affrontement entre partisans du nucléaire et défenseurs des énergies renouvelables ; il est sans doute aussi plus confortable de confondre décarbonation de l’ensemble du secteur de l’énergie et production électrique bas-carbone, alertes sur l’état de l’environnement et militantisme radical, lucidité et catastrophisme.

« Ces simplifications finissent par créer une prison intellectuelle, qui empêche de mettre sur la table les choix qui s’offrent encore à nous, et d’en débattre de manière démocratique, c’est-à-dire publique, éclairée et contradictoire. »

 

Les défis qui nous attendent incluent la diminution des émissions de gaz à effet de serre et la préservation du vivant. Mais ils portent aussi sur la nature et le rythme de l’adaptation, la juste répartition des risques et des efforts, la solidarité entre générations ou entre territoires. De fait, ils concernent l’emploi, le transport et la mobilité, l’alimentation, le partage et l’accès aux ressources – notamment à l’eau potable –, le foncier, la santé, la fiscalité, l’éducation, la formation professionnelle, la recherche et l’innovation, la préservation du patrimoine historique et culturel, l’habitat, la réduction des inégalités et des fractures territoriales, le tournant numérique, la prévention et l’indemnisation des catastrophes, la sécurité intérieure, la souveraineté et la défense nationale, la politique européenne et internationale.

« Si beaucoup d’objectifs de court et long termes sont connus et fixés par nos engagements nationaux et internationaux, différentes trajectoires sont possibles et doivent être discutées. Et si l’on choisit l’inaction, il est nécessaire d’en exposer et d’en assumer les conséquences. »

Encore faut-il que les citoyens puissent décider en leur âme et conscience. Pour cela, les candidats et candidates à l’élection présidentielle doivent pouvoir s’exprimer, et donc être interrogés, sur des questions de fond.

Elles sont nombreuses. Ainsi, comment fait-on pour :
- tripler le rythme des baisses des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2024, sans augmenter les inégalités sociales et territoriales ? Orienter les investissements de la France vers la neutralité carbone ? Agir sur les autres gaz à effet de serre, notamment le méthane ? Développer les puits de carbone, alors que nos forêts souffrent déjà du climat qui change ?
- réduire notre dépendance aux énergies fossiles, sans augmenter la précarité énergétique, en accompagnant la reconversion de certains emplois et en formant une main-d’œuvre qualifiée pour satisfaire les nouveaux besoins ?
- intégrer les enjeux environnementaux dans les accords commerciaux internationaux, pour diminuer notre empreinte carbone, la déforestation importée, la consommation d’eau ou de plastiques ?
- transformer les filières agricoles, industrielles, touristiques, pour répondre aux impacts du changement climatique, au renchérissement des matières premières, à l’adoption de nouvelles normes internationales, aux attentes des consommateurs ?
- adapter les villes pour réduire leur vulnérabilité aux extrêmes chauds, secs et humides, selon une logique bas-carbone, tout en luttant contre l’habitat insalubre et le mal-logement, sans augmenter l’artificialisation des sols ?
- se préparer à des événements climatiques extrêmes plus fréquents et plus intenses, renforcer les systèmes de gestion de crise et d’assurance et engager des moyens à la hauteur des enjeux d’adaptation et de résilience ? Anticiper les déplacements de populations, d’infrastructures et d’activités, notamment sur les littoraux, et considérer dès à présent le devenir des territoires les plus exposés ?
- peser sur la diplomatie mondiale du climat et de la protection de l’environnement, afin que les Etats respectent leurs engagements et que l’accord de Paris joue véritablement son rôle ?
- œuvrer pour que l’éradication de la pauvreté dans le monde soit combinée avec l’adoption de modèles de développement durable et l’émancipation des femmes ?

Le constat scientifique vis-à-vis de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique, l’érosion de la biodiversité et les pollutions est clair.

« Il n’existe pas de remède miracle, de panacée totalement indolore. L’innovation technologique ou les injonctions individuelles à la sobriété ne suffiront pas à elles seules. »

Mais si les évolutions que nous vivons ont une vitesse et une ampleur inédites à l’échelle de l’histoire humaine, nous pouvons encore atténuer les crises et nous préparer à surmonter leurs effets préjudiciables. Des éléments factuels existent sur le potentiel, les coûts, les bénéfices et les limites des multiples leviers d’action à notre disposition. L’année 2022 sera d’ailleurs marquée par la publication, le 28 février et le 4 avril, des rapports des groupes II et III du Giec sur l’adaptation et sur l’atténuation.

C’est pourquoi, alors que se multiplient les discours de l’inaction, il est plus que jamais essentiel de pouvoir délibérer sereinement sur les alternatives, les opportunités et les contraintes des différentes options envisagées, en cessant de déconnecter les choix techniques et les dimensions économiques, sociales, territoriales. Pour cette raison, les électeurs et électrices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l’élection présidentielle, et leurs conditions de mise en œuvre.

Ecole: un nouvel appel à la grève de trop jeudi ?

Ecole: un nouvel appel à la grève de trop jeudi ?

 

 

Indéniablement le dernier mouvement de grève à l’appel de tous les syndicats a  constitué un succès d’autant qu’il était largement appuyépar les parents mettant ainsi en cause la complexité du protocole sanitaire et son caractère inapplicable. Les syndicats très marqués à gauche remettent le couvert ce jeudi. Peut-être une grève de trop car les syndicats réformistes ne sont pas de la partie et l’opinion pourrait se fatiguer  de ces grèves à répétition. Le danger est aussi syndical mais aussi politique. La grève est un outil à gérer de façon intelligente et de manière majoritaire. L’expérience de ces dernières années a démontré que la poursuite de mouvements trop répétés se retournait en fait  contre leurs instigateurs.

FSU, CGT Educ’action, FO et SUD Education, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d’élèves, ont lancé cet appel à la mobilisation.

Les enseignants et autres personnels de l’Education nationale, exaspérés par la valse des protocoles sanitaires liés au Covid-19, ont mené jeudi une grève d’ampleur, à l’issue de laquelle le gouvernement leur a promis 5 millions de masques FFP2 et des remplaçants, avec notamment le recrutement de « 3.300 contractuels de plus » et le recours aux listes complémentaires (candidats qui ont passé le concours et n’ont pas été recrutés, mais étaient bien classés).

Le gouvernement a aussi annoncé que les évaluations de « mi-CP » seraient « reportées à un délai qui reste à définir », et qu’un éventuel report des épreuves de spécialités du bac, prévues en mars, serait étudié.

L’appel à la mobilisation pour jeudi est cependant moins large que pour le 13 janvier, les syndicats enseignants SE-Unsa, Snalc et Sgen-CFDT n’ayant cette fois-ci pas rejoint le mouvement.

Politique- Appel de bobos pour l’union de la gauche

Politique- Appel de bobos pour l’union de la gauche

Parce qu’« aucun des candidats annoncés à gauche ne peut gagner seul », une grande primaire est nécessaire, alerte, dans une tribune au « Monde », un collectif réunissant des artistes, écrivains, universitaires, membres du milieu associatif, emmenés par le réalisateur Cyril Dion. 

 

Tribune. 

 

 Les discours de haine semblent gagner tous les jours du terrain. Ils nous rappellent les heures les plus sombres de l’histoire de France et nous font craindre un avenir proche semé de divisions, de violences et d’exclusions. Faire barrage à la haine, c’est encore possible, mais c’est urgent : en avril il sera trop tard.

Tout aussi urgent : le bouleversement climatique fait chaque année des milliers de morts, annonçant un avenir invivable, fait de sécheresses, d’inondations toujours plus fréquentes et plus violentes, et d’ouragans plus puissants…

Pourtant nous connaissons les solutions pour gagner la bataille du climat. Mais notre seule chance d’y arriver demande un sérieux changement de cap. Avec cinq candidatures qui disent, chacune, « ma priorité, c’est le climat et la justice sociale », on est certains que ces priorités cruciales n’ont aucune chance de l’emporter en avril.

Eviter un second tour Macron-Zemmour

« Notre système politique est bloqué. Chaque jour, nos institutions, inadaptées et sclérosées, s’enfoncent un peu plus dans la crise. Faute de propositions satisfaisantes, de perspectives claires et de résultats tangibles, nos concitoyens sont nombreux à s’abstenir aux élections, quand ils ne s’abandonnent pas aux promesses insensées et au discours de haine du Rassemblement national et de l’extrême droite. Trop souvent, nous nous contentons de voter “contre”, pour éliminer l’“autre” candidat. Pire, nous ne votons pas, atterrés par la médiocrité de l’offre politique et son incapacité à se renouveler. »

« Nous sommes des millions à trouver ridicules et suicidaires les cinq candidatures annoncées qui se donnent toutes pour priorités “le climat et la justice sociale” »

C’est par ces mots que commençait l’« Appel pour une primaire à gauche » signé il y a six ans par Yannick Jadot et plusieurs d’entre nous (Libération, 10 janvier 2016). Six ans plus tard, la nécessité d’une grande primaire est encore plus évidente : 70 % des Français ne veulent pas d’un second tour Macron-Le Pen, selon un sondage IFOP publié en février 2021. Et nous sommes des millions à vouloir éviter à tout prix un second tour Macron-Zemmour ou Macron-Pécresse.

Nous sommes également des millions à vouloir rompre avec quarante ans d’accroissement des inégalités et des discriminations. Des millions à constater qu’Emmanuel Macron n’a vraiment pas été à la hauteur dans la lutte contre le dérèglement climatique et contre les inégalités. Des millions à trouver ridicules et suicidaires les cinq candidatures annoncées qui se donnent toutes pour priorités « le climat et la justice sociale ».

Appel de bobos pour l’union de la gauche

Appel de bobos pour l’union de la gauche

Parce qu’« aucun des candidats annoncés à gauche ne peut gagner seul », une grande primaire est nécessaire, alerte, dans une tribune au « Monde », un collectif réunissant des artistes, écrivains, universitaires, membres du milieu associatif, emmenés par le réalisateur Cyril Dion.

 

Tribune.

 

 Les discours de haine semblent gagner tous les jours du terrain. Ils nous rappellent les heures les plus sombres de l’histoire de France et nous font craindre un avenir proche semé de divisions, de violences et d’exclusions. Faire barrage à la haine, c’est encore possible, mais c’est urgent : en avril il sera trop tard.

Tout aussi urgent : le bouleversement climatique fait chaque année des milliers de morts, annonçant un avenir invivable, fait de sécheresses, d’inondations toujours plus fréquentes et plus violentes, et d’ouragans plus puissants…

Pourtant nous connaissons les solutions pour gagner la bataille du climat. Mais notre seule chance d’y arriver demande un sérieux changement de cap. Avec cinq candidatures qui disent, chacune, « ma priorité, c’est le climat et la justice sociale », on est certains que ces priorités cruciales n’ont aucune chance de l’emporter en avril.

Eviter un second tour Macron-Zemmour

« Notre système politique est bloqué. Chaque jour, nos institutions, inadaptées et sclérosées, s’enfoncent un peu plus dans la crise. Faute de propositions satisfaisantes, de perspectives claires et de résultats tangibles, nos concitoyens sont nombreux à s’abstenir aux élections, quand ils ne s’abandonnent pas aux promesses insensées et au discours de haine du Rassemblement national et de l’extrême droite. Trop souvent, nous nous contentons de voter “contre”, pour éliminer l’“autre” candidat. Pire, nous ne votons pas, atterrés par la médiocrité de l’offre politique et son incapacité à se renouveler. »

« Nous sommes des millions à trouver ridicules et suicidaires les cinq candidatures annoncées qui se donnent toutes pour priorités “le climat et la justice sociale” »

C’est par ces mots que commençait l’« Appel pour une primaire à gauche » signé il y a six ans par Yannick Jadot et plusieurs d’entre nous (Libération, 10 janvier 2016). Six ans plus tard, la nécessité d’une grande primaire est encore plus évidente : 70 % des Français ne veulent pas d’un second tour Macron-Le Pen, selon un sondage IFOP publié en février 2021. Et nous sommes des millions à vouloir éviter à tout prix un second tour Macron-Zemmour ou Macron-Pécresse.

Nous sommes également des millions à vouloir rompre avec quarante ans d’accroissement des inégalités et des discriminations. Des millions à constater qu’Emmanuel Macron n’a vraiment pas été à la hauteur dans la lutte contre le dérèglement climatique et contre les inégalités. Des millions à trouver ridicules et suicidaires les cinq candidatures annoncées qui se donnent toutes pour priorités « le climat et la justice sociale ».

Appel d’enseignants pour Zemmour

Appel d’enseignants pour Zemmour

 

Un appel évidemment très politique mais qui se fonde sur la réalité de la décomposition d’un système de formation.

 

L’école républicaine, telle que la concevait la tradition française, a cessé d’exister. L’alliance des libéraux de droite et des libertaires de gauche, comme l’écrivait Éric Zemmour dans son Suicide français, aura eu sa peau. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les airs qu’on fredonne avec contentement au ministère de Jean-Michel Blanquer : autonomie des établissements, discrimination positive, inclusivité, et même multiculturalisme…

L’essor des établissements privés – à qui l’on ne reprochera pas d’avoir voulu préserver une forme d’excellence au milieu du marasme général – dit bien en revanche que cette nouvelle école est avant tout une école de la relégation sociale, du renoncement à la transmission et de l’idéologie post-républicaine, mélange de catéchisme victimaire et de propagande progressiste. En attendant que la vague woke et sa cancel culture, venue d’outre-Atlantique avec ses bâillons et ses autodafés virtuels, emporte ce qui reste…

 

L’école française avait pourtant été le lieu d’une promesse, incarnée au début du siècle dernier par ces instituteurs que Charles Péguy nommait les « hussards noirs », jeunes soldats de la République dont l’écrivain jugeait le combat digne de ceux de la Grande Armée…

 

L’école française avait pourtant été le lieu d’une promesse, incarnée au début du siècle dernier par ces instituteurs que Charles Péguy nommait les «hussards noirs», jeunes soldats de la République dont l’écrivain jugeait le combat digne de ceux de la Grande Armée : instruire le peuple, permettre aux plus méritants de s’élever, et surtout, faire aimer la France. Les murs mêmes de cette école matérialisaient un espace sacré qui aurait dû, pour reprendre les mots de Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale en 1936, «rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas».

Il y a de quoi écarquiller les yeux lorsque l’on songe que, l’année dernière, en France, notre collègue Samuel Paty a été décapité pour blasphème à la sortie de son collège. Lui était resté fidèle à cet esprit des Lumières qu’on s’empresse sans cesse d’invoquer, surtout contre le christianisme et l’héritage catholique de la France, pour l’oublier aussitôt face à l’obscurantisme islamique qui interdit à une partie de nos élèves de s’assimiler à notre communauté nationale et à notre imaginaire républicain. Les hussards d’aujourd’hui ne portent plus l’habit noir, mais sont en deuil.

On a troqué nos méthodes traditionnelles, qui font aujourd’hui le succès du système éducatif des pays asiatiques, contre des chimères qui nous condamnent au déclassement.

 

Quel professeur n’est pas dépité par la faiblesse du niveau de ses élèves ? Les scores soviétiques du brevet et du baccalauréat, véritables mensonges d’État, ne changent rien à ce que chacun constate dans ses classes et que toutes les études internationales confirment : nous avons décroché, complètement, et le niveau de maîtrise des savoirs fondamentaux s’est effondré. Où sont donc à présent les universitaires bien-pensants qui, à travers des publications aux titres galiléens, comme «Et pourtant ils lisent !» ou bien «Le Niveau monte», renvoyaient l’expérience douloureuse de milliers d’enseignants à une forme d’obscure myopie réactionnaire ?

Quel professeur n’a pas subi l’inanité des innovations pédagogiques ? Elles devaient mettre l’élève au centre de l’école afin qu’il façonne lui-même son savoir : il façonne très bien lui-même son ignorance, tandis que l’enseignant joue le rôle d’animateur scolaire. L’abandon, par dogmatisme, de la méthode syllabique dans l’apprentissage de la lecture, ou de l’enseignement explicite de la grammaire, a également contribué à l’émergence d’un nouvel illettrisme. Les copies, même celles des élèves censés être les meilleurs, à l’université ou en classe préparatoire, en portent les stigmates. Comme le résume Éric Zemmour, on a troqué nos méthodes traditionnelles, qui font aujourd’hui le succès du système éducatif des pays asiatiques, contre des chimères qui nous condamnent au déclassement.

Quel professeur n’a pas constaté, dans sa pratique, les échecs désastreux du collège unique ? Qui ignore encore que l’hétérogénéité des classes est telle que la différence de niveau conduit automatiquement au nivellement vers le bas ? Ou qu’un seul élève peut empêcher le cours de se dérouler, l’exclusion étant quasiment interdite ? Là encore, on sacrifie la réalité aux principes par égalitarisme, alors qu’une approche pragmatique des parcours permettrait de ne plus faire subir à ces élèves une scolarité pour laquelle ils ne sont pas adaptés et qu’ils font payer à leurs camarades et à leur enseignant.

Quel professeur enfin n’est pas révolté par le délitement du cadre scolaire et l’explosion de la violence dans les établissements ? Qui n’a pas été témoin de l’impuissance des directions face à la judiciarisation des conseils de discipline et à l’injonction constante du « pas de vagues » des circulaires rectorales ? Rappelons une évidence : une atmosphère studieuse et apaisée est la condition sine qua non de la réussite de nos élèves, en particulier des plus faibles.

C’est pourquoi nous en appelons à la conscience professionnelle de tous les acteurs de notre école, de tous nos collègues qui sont scandalisés par cet état de fait, et ne s’y résignent pas.

Nous, instituteurs, professeurs du secondaire et du supérieur, assistants d’éducation, PsyEN, CPE, chefs d’établissement, appelons de nos vœux une grande réforme de l’Éducation nationale fondée sur le mérite, l’excellence, et l’autorité. Nous croyons que l’élection présidentielle de 2022 est une occasion décisive pour la mettre en œuvre. Éric Zemmour a eu le courage, ces vingt dernières années, malgré les aveuglements et les dénis, de dénoncer publiquement ce que nous dénonçons ici ; il semble bien être le seul ayant la capacité et la volonté d’incarner cette politique et de la mettre en œuvre.

Nous portons le projet d’une école de l’excellence pour tous, en fonction des capacités et de la singularité de chacun. Le rétablissement de l’exigence et de l’autorité, dans les filières générales comme dans les filières professionnelles, en est la première condition : aucun élève doué ou méritant ne doit plus craindre de s’engager dans la voie qui lui convient.

Nous appelons l’ensemble de nos collègues, et plus largement encore tous ceux qui n’ont pas renoncé à la grandeur intellectuelle de la France et de ses élites, au prestige de ses métiers, et à l’école républicaine qui en est la matrice, à s’investir dans la campagne pour une candidature d’Éric Zemmour, et à porter celui-ci jusqu’à la victoire.


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