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Pauvreté : Un appel pour la revalorisation des minima sociaux au-dessus de l’inflation

Pauvreté : Un appel pour la revalorisation des minima sociaux au-dessus de l’inflation

Les dépenses essentielles de denrées alimentaires vont progresser encore de 10 % après déjà une augmentation de 15 % sur un an. Cette hausse de 25 % environ est évidemment en décalage avec la seule revalorisation des minima sociaux sur l’inflation officielle de 6 %. La prochaine revalorisation des minima sociaux, le 1er avril, doit donc absolument être supérieure à l’inflation : c’est ce qu’a plaidé lundi 13 mars un collectif associatif d’une trentaine d’organisation de lutte contre la pauvreté, qui appelle le gouvernement à « répondre immédiatement » à l’ »urgence sociale » entraînée par la hausse des prix pour les plus modestes.

« Déjà affaiblis par la crise sanitaire, les ménages démunis subissent l’inflation de plein fouet. Comme souvent, c’est dans un silence angoissé qu’ils endurent de nouvelles privations », a déploré le Secours catholique dans un autre communiqué.

Avec 5 euros par personne et par jour « pour toutes les dépenses du quotidien », les plus démunis sont confrontés à des « arbitrages forcément impossibles », et doivent choisir entre « se nourrir, se déplacer ou se chauffer », résume le Secours catholique.
Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a récemment décliné les détails d’un programme dénommé « Mieux manger pour tous », doté de 60 millions d’euros, et qui vise à aider les réseaux d’aide alimentaire à s’approvisionner en produits de qualité. Mais pour le Secours catholique, ce type de mesures est « très loin d’apporter une réponse aux millions de ménages obligés de réduire chaque semaine le contenu de leur caddie ».

Appel pour le projet de fédération de la gauche républicaine

Appel pour le projet de fédération de la gauche républicaine

Une centaine d’élus partout en France soutiennent le lancement d’une « fédération pour une gauche républicaine, sociale-démocrate, humaniste et écologique » autour de l’ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve.

Tribune dans le JDD :

« Parlementaires, présidents de région et de département, maires et élus locaux, nous sommes au travail chaque jour dans nos territoires face aux ravages des inégalités, à la précarité existentielle, à l’insécurité au quotidien, à l’angoisse des Français confrontés à l’incertitude du lendemain. Nous ressentons le désarroi d’une partie grandissante de la population, dans les villes comme dans les campagnes, dans les couches populaires comme dans les classes moyennes.

La colère, nous la sentons poindre partout. Et ni la radicalité, qui alimente la confrontation de tous contre tous, ni le dépassement de la droite et de la gauche, qui désespère ceux qui souhaitent l’alternance, n’offrent le chemin de la concorde, du compromis et d’une nation enfin apaisée. À ce jeu dangereux, c’est l’extrême droite qui sortira gagnante en 2027. Sa stratégie est connue : dramatiser les divisions, pointer les boucs émissaires et délégitimer les institutions.

Face à cela, les forces de progrès sont aujourd’hui désorganisées et inaudibles. Pourtant, devant les défis inédits qui se présentent à nous – le changement climatique, la biodiversité et l’humanité en danger, le droit international piétiné par le dernier sursaut de l’impérialisme russe et le retour de la guerre, l’affaissement républicain, le sentiment enkysté de l’injustice –, il faut plus que jamais offrir une alternative de gauche capable de porter un projet, d’assumer la charge des responsabilités et de rassembler une majorité de Français, au premier comme au second tour. Il faut travailler à un projet de société, poursuivant notre inlassable quête de justice sociale et notre ambition de refonder le pacte social au regard des enjeux d’aujourd’hui.
L’objectif n’est pas de faire naître un parti de plus. Il y en a déjà trop qui ne parviennent pas à convaincre. Il convient, au-delà d’eux, de rendre possible une dynamique collective qui soit responsable, forte et crédible. C’est pourquoi nous soutenons la proposition de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve de créer une Fédération pour une gauche républicaine, sociale-démocrate, humaniste et écologique.

Les Français ont le droit de vivre au sein d’une nation éprise de justice, de partage, de solidarité

Nous sommes déterminés à redonner au pays un chemin de progrès. Le pire n’est pas inéluctable. Les Français ont le droit de vivre au sein d’une nation éprise de justice, de partage, de solidarité et attachée au mérite, à la science et à la vie sur la planète. Nous appelons tous les Français attachés à ces valeurs, soucieux de se remettre à espérer et désireux de penser et de proposer un projet de gauche ambitieux pour notre pays, à nous rejoindre pour travailler et proposer des réponses à nos concitoyens. »

Liste des signataires :

1. Loïg CHESNAIS-GIRARD, Président de la région Bretagne
2. Philippe BOUTY, Président du Conseil départemental de Charente (16)
3. Jean-Luc CHENUT, Président du Conseil départemental d’Ille et Vilaine (35)
4. Françoise LAURENT-PERRIGOT, Présidente du Conseil départemental du Gard (30)
5. Hermeline MALHERBE, Présidente du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales (66)
6. Michel MÉNARD, Président du Conseil départemental (44)
7. Kléber MESQUIDA, Président du Conseil départemental de l’Hérault (34)
8. Germinal PEIRO, Président du Conseil départemental de Dordogne (24)
9. Christophe RAMOND, Président du Conseil départemental du Tarn (81)
10. Nicole BONNEFOY, Sénatrice de la Charente (16)
11. Denis BOUAD, Sénateur du Gard (30)
12. Hussein BOURGI, Sénateur de l’Hérault (34)
13. Thierry COZIC, Sénateur de la Sarthe (72)
14. Corinne FERET, Sénatrice du Calvados (14)
15. André GUIOL, Sénateur du Var (83)
16. Jean-Michel HOULLEGATTE, Sénateur de la Manche (50)
17. Sébastien PLA, Sénateur de l’Aude (11)
18. Gilbert ROGER, sénateur de Seine-Saint-Denis
19. Jean-Yves ROUX, Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence (04)
20. Sabine VANHEGUE, Sénatrice du Pas-de-Calais (62)
21. Yannick VAUGRENARD, Sénateur de Loire-Atlantique (44)
22. Jean-Louis BRICOUT, Député de l’Aisne (02)
23. David HABIB, Député des Pyrénées-Atlantiques (64)
24. Laurent PANIFOUS, Député de l’Ariège (09)
25. Dominique POTIER, Député de Meurthe-et-Moselle (54)
26. Benjamin SAINT-HUILE, Député du Nord (59)
27. David TAUPIAC, Député du Gers (32)
28. Hussam AL MALLAK, Maire de Vailhauquès (34)
29. Jean-Marie ALEXANDRE, Maire de Souchez, Vice-président de la communauté d’agglomération de Lens Liévin, ancien Député européen.
30. Hervé ALLOY, Maire de Guitres (33)
31. Yves ATTOU, Maire de Saint-Christophe sur Roc (79)
32. Jean-Noël BADENAS, Maire de Puisserguier (34)
33. Regis BANQUET, Maire de Alzonne (11)
34. David BAUDON, Conseiller départemental et maire de La Jarrie (17)
35. Roger BERGER, Maire de Mittelbronn (57)
36. Ludovic BIASOTTO, Maire de Lavardac, Vice-Président d’Albret Communauté (47)
37. Éric BODEAU, maire de Saint-Sulpice-le-Guérétois (23)
38. Gilles BORD, Maire de Pontault-Combault (77)
39. Philippe BRUGERE, Maire de Meymac (19)
40. Philippe BUISSON, Maire de Libourne (33)
41. Alexandre CASSOU, Maire de Saint-Dos (64)
42. Laurent CATHALA, Maire de Créteil (94)
43. Jacques CLAVÉ, Maire de Mont (64)
44. Pierre COMBES, Maire de Nyons (26)
45. Gérard COUPON, Maire de Montauban-sur-l’Ouvèze (26)
46. Benoît COURTIN, Maire de Ferrière-la-Grande (59)
47. Loïc COUTRY, Maire de Laà-Mondrans (64)
48. François CUILLANDRE, Maire de Brest (29)
49. Frédéric CUVILLIER, Maire de Boulogne-sur-Mer (62)
50. Anne-Lise DUFOUR, Maire de Denain (59)
51. David DUIZIDOU, Maire de Thèze (64)
52. Christian DUPESSEY, Maire d’Annemasse (74)
53. Rudy ELEGEEST, Maire de Mons-en-Barœul (59)
54. Michel FLAHAUT, Maire de Haplincourt (62)
55. Jean-Marc FOURNEL, Maire de Longwy (54)
56. Pierre GACHET, Maire de Créon (33)
57. Anne GALLO, Maire de Saint-Avé (56)
58. Mariannick GARIN, Maire de Clansayes (26)
59. Yves GOASDOUÉ, Maire de Flers (61)
60. Julien GOKEL, Maire de la Cappelle-Grande, Conseiller départemental (59)
61. Sandrine GOMBERT, Maire de Petite-Forêt et Conseillère régionale des Hauts-de-France (59)
62. Alain GUGUEN, Maire de Plouguernével (22)
63. Francis HERBAYS, Maire de Fillières (54)
64. Pierre HUONNIC, Maire de Plouguiel (22)
65. Richard JACQUET, Maire de Pont-de-l’Arche (27), Vice-Président de l’agglomération Seine-Eure
66. Jean-Paul JEANDON, Maire de Cergy (95)
67. Patrice KERVAON, Vice-Président du Conseil départemental des Côtes d’Armor (22)
68. Jean-Pierre LANNES, Maire de Bosdarros (64)
69. Pierre LAURENT-CHAUVET, Maire de Champigneulle (08)
70. Yvon LE BIANIC, Maire de Runan (22)
71. Paul LE BIHAN, Maire de Lannion (22)
72. Samuel LE GAOUYAT, Maire de Pontrieux (22)
73. Philippe LE GOFF, Maire de Guingamp (22)
74. Philippe LE GOUX, Maire de Pléguien (22)
75. Vincent LE MEAUX, Maire de Plouëc-du-Trieux, Président de Guingamp Paimpol agglomération (22)
76. Jean LECLERC, Maire de Daumazan (09)
77. Isabelle LÈVENT, Maire de Houdain (62)
78. Georgio LOISEAU, Maire de Poses (27)
79. Jean-Paul LUARD, Maire des Bizots, Conseiller délégué Le Creusot-Montceau (71)
80. Bernard MARQUE, Maire de Laroin (64)
81. David MARTI, Maire du Creusot (71)
82. Juan MARTINEZ, Maire de Bellegarde, Président de la communauté de communes Terre d’Argence (30)
83. Bruno MARTY, Maire de La Réole (33)
84. Baptiste MÉNARD, Adjoint au Maire de Mons-en-Barœul (59)
85. Romain MERVILLE, Conseiller communautaire de la Porte du Hainaut (59)
86. Patrick MOREL, Maire d’Urville (14)
87. Michel NEUGNOT, 1er Vice-Président de Bourgogne Franche-Comté (21)
88. Amandine PAINSET, Maire de Bonnut (64)
89. Éric PENSO, Maire de Clapiers et Vice-Président de la Métropole (34)
90. Joël PHILIPPE, Maire de Tonquédec (22)
91. Jean-Marie PINON, Maire de Casteide-Candau (64)
92. Alexandre PISSAS, Maire de Tresques (33)
93. Réjane POVEDA, Maire de Meilhan-sur-Garonne, ancienne Députée (47)
94. Valérie REVEL, Maire de Lescar (64)
95. Marie-Odile RIGAUD, Maire d’Arricau-Bordes (64)
96. Bertrand RINGOT, Maire de Gravelines et conseiller départemental (59)
97. Guy ROMAIN, Maire de Salles-Mongiscard (64)
98. Martine ROURE, ancienne Vice-Présidente du Parlement européen (69)
99. Christelle RUYSSCHAERT, Maire de Saint-Sauveur-Gouvernet et Conseillère départementale (26)
100. Jean-Paul RYCKELYNCK, Maire de Haveluy (59)
101. Philippe SALASC, Maire d’Aniane (34)
102. David SAMZUN, Maire de Saint-Nazaire (44)
103. Stessy SPEISSMANN MOZAS, Maire de Gérardmer (88)
104. Alain SZABO, Maire d’Estevelles (62)
105. Noël VALETTE, Maire de Saint-Berain-sous-Sanvignes (71)
106. Clotilde VALTER, vice-présidente de l’agglomération de Lisieux-Normandie, ancienne ministre
107. François VANDERSTRAETEN, Maire d’Artigat (09)
108. Mathieu VISKOVIC, Maire de Noisiel (77)
109. Ariel WEIL, Maire de Paris-Centre (75)
110. Hubert ZOUTU, Maire d’Heudebouville (27), vice-président de l’agglomération Seine Eure en charge de la coopération internationale

Iran : appel à la grève pour la chute du régime

Iran : appel à la grève pour la chute du régime

Un appel à la grève générale a commencé depuis lundi et devrait continuer pour protester non seulement contre l’atteinte aux libertés mais de manière plus radicale pour la chute du régime de dictature des mollahs. Visiblement les pseudos apaisements du pouvoir n’ont pas donné satisfaction aux protestataires. D’un côté le pouvoir aurait supprimé la police des mœurs mais maintiendrait la même obligation concernant les tenues vestimentaires et en particulier le voile. Autant dire un pas en avant, un pas en arrière. Mais la colère dépasse la seule question vestimentaire et concerne la légitimité du régime des mollahs

D’après le Figaro, Cette grève inédite a commencé lundi 6 décembre, et devrait se poursuivre jusqu’à mercredi soir, et concerne plus d’une cinquantaine de villes. Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent les volets de fer tirés des boutiques dans les grandes villes du pays. Le bazar de Téhéran, l’un des plus grands bazars couverts du monde, est également fermé. Une grève qui se veut multisectorielle : de nombreux écoliers ne seraient également pas allés à l’école, et les ouvriers de l’industrie iranienne de tout le pays sont également appelés à se rebeller. En clair, «l’appel de la grève générale fonctionne», analyse Mahnaz Shirali, sociologue et politologue iranienne.

Cette invitation au soulèvement ne semble pas avoir d’origine définie, puisque les têtes pensantes de cette grève d’un nouveau type ne se manifestent pas. «C’est un mouvement de masse», explique la chercheuse, «un soulèvement reposant sur une volonté générale qui émerge, un collectif qui s’impose». En cause : «les réseaux sociaux», qui fédèrent les manifestants, et qui permettent une telle ampleur des manifestations.

Qu’attendre de la suite de cette grève générale ? «Sur le plan économique, pas grand-chose», soupire la chercheuse. «En Iran, le tissu économique est exsangue, et fonctionne à 5% de ses capacités». Le régime survit depuis des années «sur les marchés offshores, les contrefaçons : le fer de lance de son fonctionnement repose sur l’économie souterraine», explique-t-elle. Dans les faits, «la grève des ouvriers est évidemment plus que notable, mais elle ne peut mettre à genoux une économie iranienne déjà paralysée».

En revanche, la dimension symbolique d’une telle grève joue, de son côté, un rôle non négligeable. Fermer ses commerces, et faire une croix sur une journée de travail, «c’est montrer à quel point les Iraniens ne veulent plus de ce régime», rappelle Mahnaz Shirali. C’est une pierre de plus adossée à l’édifice d’un mouvement révolutionnaire en Iran, «qui ne veut rien de moins que la chute du régime».

Nouvel Appel aux « Refondations » de la gauche

Nouvel Appel aux « Refondations » de la gauche

Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie ainsi que 150 signataires signent un appel à de multiples « Refondations » et expriment leur souhait de « rassembler les socialistes sur l’essentiel pour pouvoir espérer à nouveau rassembler la gauche durablement ».

Un nouvel appel dans le JDD ‘après notamment celui du maire du Mans ou de Cazeneuve pour reconstruire une gauche qui se libère de Mélenchon et sur des valeurs plus universelles. Un appel sympathique mais qui a le défaut de ses origines puisqu’il est lancé par 150 élus. Or ce sont précisément les élus et autres clercs qui se sont coupés des classes populaires et qui ont tué le parti socialiste. La Refondation d’un tel parti supposerait d’abord de commencer par des assises des différentes forces démocratiques de gauche pour en priorité faire une analyse des facteurs pluridimensionnels de la crise actuelle et ensuite seulement pour tracer des perspectives crédibles de changement. Bref, pas un parti construit encore d’en haut comme la SFIO ou le parti socialiste et qui finalement fait la même politique que la droite quand il est au pouvoir. La première Refondation d’un parti socialiste serait d’abord sociologique et méthodologique. ( bref, démocratique).La seconde serait intellectuelle afin de comprendre davantage les mutations systémiques qui interagissent dans les domaines économique, social, technologique, environnemental, géopolitique et même sociétal.Par ailleurs le vieux discours socialo « d’opposition » sent un peu le réchauffé NDLR

Alors que le Parti socialiste doit dévoiler dans quelques jours les conditions d’organisations de son congrès, plusieurs élus du parti entendent participer au futur du parti, en appelant à plusieurs « Refondations » nécessaires à leurs yeux. Ces proches – pour certains – d’Anne Hidalgo veulent mettre en avant une « écologie sociale », qui ne doit pas se fondre automatiquement dans la Nupes. Voici leur tribune : « Nous sommes dans un moment de bascule. Le réchauffement climatique s’accélère dramatiquement. La guerre est en Ukraine -c’est-à-dire en Europe- et sème ses malheurs sur tous les continents. L’inflation galope. Les prix de l’énergie explosent. Les inégalités sociales et territoriales s’approfondissent. Beaucoup ne peuvent plus vivre de leur travail. Les droits acquis sont menacés comme celui à la retraite. La violence et les haines de l’autre envahissent l’espace public et les réseaux sociaux.
Ces crises climatiques, sanitaires, sociales, démocratiques ou géopolitiques, montrent chaque jour que ni la loi du marché sur le plan économique, ni l’autoritarisme sur le plan politique, qui sont les deux faces du pouvoir actuel d’Emmanuel Macron, ne sont capables d’y répondre. Au contraire, ils les aggravent. Les temps telluriques que nous vivons nécessitent de réaffirmer le besoin de vision politique, de projet global, de puissance publique, de solidarité, d’action collective, d’humanisme et d’internationalisme, avec la conviction profonde qu’il n’y aura plus de justice sociale sans écologie, ni d’écologie sans justice sociale.
Une nouvelle dynamique d’espérance peut renaître
Le pire est envisageable, mais le meilleur est possible si nous prenons la mesure des changements radicaux à opérer, si nous ne nous laissons plus submerger par l’incertitude généralisée sur le devenir du monde et de nos vies. Une nouvelle dynamique d’espérance peut renaître. Mais ce ne sera ni en reproduisant l’ancien, ni en oubliant ses acquis. Mais bien par une, et même plusieurs, refondations.
• Refondation de l’économie qui ne peut plus reposer sur la mainmise de la finance, la désindustrialisation, la tyrannie du court terme, la marchandisation de la société, le consumérisme au détriment de l’environnement, de la santé, et du pouvoir de vivre. La social-écologie, c’est penser l’économie de la vie et prendre pleinement en compte l’utilité sociale des métiers et des engagements. C’est revaloriser la valeur du travail et défendre nos retraites. C’est jouer de tous les leviers, y compris la fiscalité, pour mettre l’argent au service de l’Humain et de la Nature. C’est ouvrir le chemin d’une « nouvelle abondance humaniste ».
• Refondation des rapports sociaux qui ne peuvent plus installer et creuser les inégalités devenues insupportables, ni faire primer le chacun pour soi sur la coopération, l’attention et l’ouverture aux autres, en particulier les plus vulnérables, et le soin des générations futures. Les menaces sur les droits des femmes et la persistance des violences sexistes et sexuelles, dont les mouvements de libération de la parole continuent de montrer l’ampleur y compris dans le milieu politique, doivent enfin faire l’objet d’un volontarisme politique à la hauteur de l’enjeu.
• Refondation de notre rapport à la Nature et à la biodiversité qui ne peuvent plus être les victimes des activités humaines, mais dont la protection doit être pensée durablement avec celle des femmes et des hommes.
• Refondation de la République, pour qu’elle tienne toutes ses promesses de liberté, d’égalité et de fraternité. Par le renforcement et le redéploiement de ses services publics dans tous les territoires, par la priorité absolue à l’éducation, à la santé, à l’enseignement supérieur et à la recherche. Par un soutien sans faille à la Culture que nous considérerons toujours comme « essentielle ». Par le renforcement et l’impartialité de sa justice et de sa police déployées au plus proche des citoyens. Par son engagement contre toutes les discriminations, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme et l’homophobie, et pour faire vivre la laïcité partout. Par l’aboutissement de sa décentralisation, pour donner enfin de l’air et de la visibilité budgétaire aux territoires, en co-construisant les politiques et en clarifiant les compétences.
• Refondation de la démocratie qui ne peut plus reposer sur un régime de « monarchie présidentielle », qui doit renforcer son modèle représentatif avec un Parlement fort et respecté et par la participation directe et permanente des citoyens et des corps intermédiaires à la délibération, à la décision ainsi qu’au suivi des politiques mises en œuvre. Une démocratie qui défend et conforte la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias.
• Refondation de l’Europe qui ne peut plus être basée sur les seuls échanges économiques, mais sur ses valeurs et son intégration politique et sociale. Les grands défis de ce siècle (réchauffement climatique, terrorisme, flux financiers, conflits internationaux, migrations…) sont tous mondiaux. Nous défendons l’Europe qui se range résolument aux côtés du peuple ukrainien face à l’agression de la Russie de Poutine, en lui livrant les armes pour sa défense, en accentuant ses sanctions économiques et en favorisant l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous soutenons une Europe de la Défense. Face aux libéraux nous défendons l’Europe sociale, celle du travail, de la coopération et des solidarités. Face aux ultra-conservateurs et aux extrêmes-droites qui s’affirment en Italie, Pologne, Hongrie, Suède, nous défendons nos valeurs humanistes, les libertés démocratiques, les droits des femmes si chèrement conquis mais sans cesse remis en cause.
• Refondation des relations entre les peuples, qui ne peuvent plus être fondées sur la loi cynique du plus fort et des intérêts commerciaux au détriment des droits humains et de l’universalisme, comme avec l’Arabie Saoudite qui massacre au Yémen ou avec la Chine qui génocide les Ouïgours.
• Refondation de la gauche qui n’a de raison d’être qu’en redevenant demain l’outil politique pour l’égalité, la liberté, la fraternité. En s’imposant le droit d’inventaire autant que le devoir d’inventer.
Sur le plan national, depuis trop longtemps nous nous dispensons de pensée globale, d’association sincère des acteurs de la société civile, des mouvements sociaux et des territoires pour nourrir nos idées, d’attention à entraîner les couches populaires, d’audace dans nos propositions et réalisations, alors même que nous démontrons sur le plan local, partout où nous dirigeons, notre capacité à agir avec succès. La raison des défaites aux scrutins nationaux depuis 5 ans, élections européennes, présidentielles comme législatives, est d’abord là.
Pour mener à bien ces refondations, nous revendiquons la radicalité des politiques publiques nécessaires. Car c’est bien à la racine que tous ces défis doivent être relevés. Et vite, car le temps nous est compté. Mais cette radicalité ne peut se confondre avec les démagogies et populismes qui conduisent au chaos. Chercher la vérité et la dire, c’est avoir le courage de nommer les problèmes autant que celui de proposer des solutions ambitieuses mais crédibles, que nous réaliserons réellement. Elles seules sont susceptibles de rassembler et d’emporter l’adhésion d’une majorité de nos concitoyens.

L’enjeu du congrès du Parti socialiste ne peut être à nouveau réduit à un affrontement d’écuries
Dans ce contexte, l’enjeu du congrès du Parti socialiste ne peut être à nouveau réduit à un affrontement d’écuries pour le pouvoir, ni à un choix de tactiques électorales les yeux rivés sur la prochaine élection présidentielle. Parce que nous voulons un Parti socialiste ancré au cœur de la gauche, nous souhaitons rassembler les socialistes sur l’essentiel pour pouvoir espérer à nouveau rassembler la gauche durablement.
L’accord électoral Nupes a été le produit de l’état « comatique » de la gauche sociale et écologique, une réponse électorale unitaire attendue par le peuple de gauche face à sa dispersion, une réponse conjoncturelle visant à préserver sa présence à l’Assemblée Nationale et y agir ensemble.
Pour regagner et créer une dynamique positive, d’espérance et de conquêtes, sans laquelle la gauche même unie est condamnée à n’être qu’une force d’opposition plus ou moins forte, nous devons la refonder avec audace et sincérité, et changer son centre de gravité actuel qui la conduit à l’impasse.
Parce que nous voulons que notre congrès soit utile aux Françaises et aux Français, en écho avec leurs aspirations, nous voulons que notre famille politique prenne l’initiative d’ouvrir le chemin sincère et volontaire de ces refondations, en proposant dès maintenant à toutes les forces politiques et engagées de la société civile et des mouvements sociaux, l’organisation d’Etats Généraux de la transformation sociale et écologique. Les raisons d’espérer sont là. Les graines d’espoir et les énergies sont là.
Elles sont dans les mobilisations populaires et citoyennes, dans les entreprises et les services publics, pour le climat avec la jeunesse aux avant-postes, la justice sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes, contre toutes les discriminations, pour l’accueil digne des réfugiés. Elles se trouvent parmi les agriculteurs et les entrepreneurs, les chercheurs et les ingénieurs, les salariés et les retraités qui pensent, imaginent et mettent en œuvre des réponses concrètes aux défis du siècle. Elles puisent leurs racines dans nos communes, nos départements et nos régions, en Outre-mer comme en métropole, dans nos quartiers, nos villes et nos campagnes, où chaque jour des majorités de gauche avec les socialistes agissent concrètement.
Elles sont au Parlement, où des députés et des sénateurs, armés de nos convictions résistent et proposent des lois et des moyens pour que notre peuple vive mieux, que ses droits soient défendus et respectés. Les graines d’espoir sont là. Mais il y a urgence. Car si rien ne change, c’est l’extrême droite qui a toutes les probabilités de prendre le pouvoir en alternative à Emmanuel Macron.
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », disait Albert Einstein. Refonder pour ne plus reproduire les renoncements d’hier, ni jamais ne céder au populisme d’aujourd’hui, mais ouvrir un chemin nouveau, un chemin d’espoir, un chemin d’avenir. Refonder un mouvement ouvert et moderne, qui invente et encourage des nouvelles pratiques militantes, et ouvre grand ses portes à la jeunesse, précaire, étudiante ou travailleuse.
Un mouvement féministe jusqu’au bout, exemplaire dans l’attitude de ses dirigeants, qui garantit l’égal accès à toutes les responsabilités dans notre parti jusque dans les secteurs jusqu’ici réservés aux hommes comme les élections et les fédérations, comme dans les mandats en commençant par l’Assemblée nationale. La régression historique de la place des femmes dans notre représentation à l’Assemblée Nationale est une entorse grave à nos valeurs. Aucune liste de candidat ne devrait pouvoir être ratifiée par nos instances qui ne respecte la parité réelle, celle qui porte sur les territoires à perspective de victoire, aucun accord ne devrait jamais être signé sans respecter cette exigence fondamentale. Les violences faites aux femmes n’ont aucune place dans un parti politique pas plus que dans le reste de la société : leur éradication, via la mise en place de mécanismes internes dédiés d’accompagnement des victimes et de traitement efficace des signalements, doit être l’horizon de tout parti de gauche se disant féministe.
Un mouvement inclusif qui permet à ceux qui sont souvent exclus de fait par nos anciens modes de fonctionnement, issus des catégories populaires et de notre diversité, qu’ils vivent dans nos campagnes ou dans nos villes, de s’y épanouir. Un mouvement qui ne soit pas uniquement urbain, mais bien connecté à tous les territoires de France et en particulier à la ruralité.
Un mouvement qui propose toujours l’unité d’action à toutes les forces de la gauche et de l’écologie, mais qui sait aussi affirmer, sans s’effacer, son identité et ses valeurs. Qui dès la prochaine échéance des Européennes, pourra porter fièrement devant notre pays avec celles et ceux qui le souhaitent un projet résolument européen, clairement ancré à gauche, social et écologiste, féministe et humaniste, universaliste et républicain. »

Politique : Appel aux « Refondations » de la gauche

Appel aux « Refondations » de la gauche

Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie ainsi que 150 signataires signent un appel à de multiples « Refondations » et expriment leur souhait de « rassembler les socialistes sur l’essentiel pour pouvoir espérer à nouveau rassembler la gauche durablement ».

Un nouvel appel dans le JDD pour reconstruire une gauche qui se libère de Mélenchon et sur des valeurs plus universelles. Un appel sympathique mais qui a le défaut de ses origines puisqu’il est lancé par 150 élus. Or ce sont précisément les élus et autres clercs qui se sont coupés des classes populaires et qui ont tué le parti socialiste. La Refondation d’un tel parti supposerait d’abord de commencer par des assises des différentes forces démocratiques de gauche pour en priorité faire une analyse des facteurs pluridimensionnels de la crise actuelle et ensuite seulement pour tracer des perspectives crédibles de changement. Bref, pas un parti construit encore d’en haut comme la SFIO ou le parti socialiste et qui finalement fait la même politique que la droite quand il est au pouvoir. La première Refondation d’un parti socialiste serait d’abord sociologique et méthodologique ( bref, démocratique).NDLR

Alors que le Parti socialiste doit dévoiler dans quelques jours les conditions d’organisations de son congrès, plusieurs élus du parti entendent participer au futur du parti, en appelant à plusieurs « Refondations » nécessaires à leurs yeux. Ces proches – pour certains – d’Anne Hidalgo veulent mettre en avant une « écologie sociale », qui ne doit pas se fondre automatiquement dans la Nupes. Voici leur tribune : « Nous sommes dans un moment de bascule. Le réchauffement climatique s’accélère dramatiquement. La guerre est en Ukraine -c’est-à-dire en Europe- et sème ses malheurs sur tous les continents. L’inflation galope. Les prix de l’énergie explosent. Les inégalités sociales et territoriales s’approfondissent. Beaucoup ne peuvent plus vivre de leur travail. Les droits acquis sont menacés comme celui à la retraite. La violence et les haines de l’autre envahissent l’espace public et les réseaux sociaux.
Ces crises climatiques, sanitaires, sociales, démocratiques ou géopolitiques, montrent chaque jour que ni la loi du marché sur le plan économique, ni l’autoritarisme sur le plan politique, qui sont les deux faces du pouvoir actuel d’Emmanuel Macron, ne sont capables d’y répondre. Au contraire, ils les aggravent. Les temps telluriques que nous vivons nécessitent de réaffirmer le besoin de vision politique, de projet global, de puissance publique, de solidarité, d’action collective, d’humanisme et d’internationalisme, avec la conviction profonde qu’il n’y aura plus de justice sociale sans écologie, ni d’écologie sans justice sociale.
Une nouvelle dynamique d’espérance peut renaître
Le pire est envisageable, mais le meilleur est possible si nous prenons la mesure des changements radicaux à opérer, si nous ne nous laissons plus submerger par l’incertitude généralisée sur le devenir du monde et de nos vies. Une nouvelle dynamique d’espérance peut renaître. Mais ce ne sera ni en reproduisant l’ancien, ni en oubliant ses acquis. Mais bien par une, et même plusieurs, refondations.
• Refondation de l’économie qui ne peut plus reposer sur la mainmise de la finance, la désindustrialisation, la tyrannie du court terme, la marchandisation de la société, le consumérisme au détriment de l’environnement, de la santé, et du pouvoir de vivre. La social-écologie, c’est penser l’économie de la vie et prendre pleinement en compte l’utilité sociale des métiers et des engagements. C’est revaloriser la valeur du travail et défendre nos retraites. C’est jouer de tous les leviers, y compris la fiscalité, pour mettre l’argent au service de l’Humain et de la Nature. C’est ouvrir le chemin d’une « nouvelle abondance humaniste ».
• Refondation des rapports sociaux qui ne peuvent plus installer et creuser les inégalités devenues insupportables, ni faire primer le chacun pour soi sur la coopération, l’attention et l’ouverture aux autres, en particulier les plus vulnérables, et le soin des générations futures. Les menaces sur les droits des femmes et la persistance des violences sexistes et sexuelles, dont les mouvements de libération de la parole continuent de montrer l’ampleur y compris dans le milieu politique, doivent enfin faire l’objet d’un volontarisme politique à la hauteur de l’enjeu.
• Refondation de notre rapport à la Nature et à la biodiversité qui ne peuvent plus être les victimes des activités humaines, mais dont la protection doit être pensée durablement avec celle des femmes et des hommes.
• Refondation de la République, pour qu’elle tienne toutes ses promesses de liberté, d’égalité et de fraternité. Par le renforcement et le redéploiement de ses services publics dans tous les territoires, par la priorité absolue à l’éducation, à la santé, à l’enseignement supérieur et à la recherche. Par un soutien sans faille à la Culture que nous considérerons toujours comme « essentielle ». Par le renforcement et l’impartialité de sa justice et de sa police déployées au plus proche des citoyens. Par son engagement contre toutes les discriminations, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme et l’homophobie, et pour faire vivre la laïcité partout. Par l’aboutissement de sa décentralisation, pour donner enfin de l’air et de la visibilité budgétaire aux territoires, en co-construisant les politiques et en clarifiant les compétences.
• Refondation de la démocratie qui ne peut plus reposer sur un régime de « monarchie présidentielle », qui doit renforcer son modèle représentatif avec un Parlement fort et respecté et par la participation directe et permanente des citoyens et des corps intermédiaires à la délibération, à la décision ainsi qu’au suivi des politiques mises en œuvre. Une démocratie qui défend et conforte la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias.
• Refondation de l’Europe qui ne peut plus être basée sur les seuls échanges économiques, mais sur ses valeurs et son intégration politique et sociale. Les grands défis de ce siècle (réchauffement climatique, terrorisme, flux financiers, conflits internationaux, migrations…) sont tous mondiaux. Nous défendons l’Europe qui se range résolument aux côtés du peuple ukrainien face à l’agression de la Russie de Poutine, en lui livrant les armes pour sa défense, en accentuant ses sanctions économiques et en favorisant l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous soutenons une Europe de la Défense. Face aux libéraux nous défendons l’Europe sociale, celle du travail, de la coopération et des solidarités. Face aux ultra-conservateurs et aux extrêmes-droites qui s’affirment en Italie, Pologne, Hongrie, Suède, nous défendons nos valeurs humanistes, les libertés démocratiques, les droits des femmes si chèrement conquis mais sans cesse remis en cause.
• Refondation des relations entre les peuples, qui ne peuvent plus être fondées sur la loi cynique du plus fort et des intérêts commerciaux au détriment des droits humains et de l’universalisme, comme avec l’Arabie Saoudite qui massacre au Yémen ou avec la Chine qui génocide les Ouïgours.
• Refondation de la gauche qui n’a de raison d’être qu’en redevenant demain l’outil politique pour l’égalité, la liberté, la fraternité. En s’imposant le droit d’inventaire autant que le devoir d’inventer.
Sur le plan national, depuis trop longtemps nous nous dispensons de pensée globale, d’association sincère des acteurs de la société civile, des mouvements sociaux et des territoires pour nourrir nos idées, d’attention à entraîner les couches populaires, d’audace dans nos propositions et réalisations, alors même que nous démontrons sur le plan local, partout où nous dirigeons, notre capacité à agir avec succès. La raison des défaites aux scrutins nationaux depuis 5 ans, élections européennes, présidentielles comme législatives, est d’abord là.
Pour mener à bien ces refondations, nous revendiquons la radicalité des politiques publiques nécessaires. Car c’est bien à la racine que tous ces défis doivent être relevés. Et vite, car le temps nous est compté. Mais cette radicalité ne peut se confondre avec les démagogies et populismes qui conduisent au chaos. Chercher la vérité et la dire, c’est avoir le courage de nommer les problèmes autant que celui de proposer des solutions ambitieuses mais crédibles, que nous réaliserons réellement. Elles seules sont susceptibles de rassembler et d’emporter l’adhésion d’une majorité de nos concitoyens.

L’enjeu du congrès du Parti socialiste ne peut être à nouveau réduit à un affrontement d’écuries
Dans ce contexte, l’enjeu du congrès du Parti socialiste ne peut être à nouveau réduit à un affrontement d’écuries pour le pouvoir, ni à un choix de tactiques électorales les yeux rivés sur la prochaine élection présidentielle. Parce que nous voulons un Parti socialiste ancré au cœur de la gauche, nous souhaitons rassembler les socialistes sur l’essentiel pour pouvoir espérer à nouveau rassembler la gauche durablement.
L’accord électoral Nupes a été le produit de l’état « comatique » de la gauche sociale et écologique, une réponse électorale unitaire attendue par le peuple de gauche face à sa dispersion, une réponse conjoncturelle visant à préserver sa présence à l’Assemblée Nationale et y agir ensemble.
Pour regagner et créer une dynamique positive, d’espérance et de conquêtes, sans laquelle la gauche même unie est condamnée à n’être qu’une force d’opposition plus ou moins forte, nous devons la refonder avec audace et sincérité, et changer son centre de gravité actuel qui la conduit à l’impasse.
Parce que nous voulons que notre congrès soit utile aux Françaises et aux Français, en écho avec leurs aspirations, nous voulons que notre famille politique prenne l’initiative d’ouvrir le chemin sincère et volontaire de ces refondations, en proposant dès maintenant à toutes les forces politiques et engagées de la société civile et des mouvements sociaux, l’organisation d’Etats Généraux de la transformation sociale et écologique. Les raisons d’espérer sont là. Les graines d’espoir et les énergies sont là.
Elles sont dans les mobilisations populaires et citoyennes, dans les entreprises et les services publics, pour le climat avec la jeunesse aux avant-postes, la justice sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes, contre toutes les discriminations, pour l’accueil digne des réfugiés. Elles se trouvent parmi les agriculteurs et les entrepreneurs, les chercheurs et les ingénieurs, les salariés et les retraités qui pensent, imaginent et mettent en œuvre des réponses concrètes aux défis du siècle. Elles puisent leurs racines dans nos communes, nos départements et nos régions, en Outre-mer comme en métropole, dans nos quartiers, nos villes et nos campagnes, où chaque jour des majorités de gauche avec les socialistes agissent concrètement.
Elles sont au Parlement, où des députés et des sénateurs, armés de nos convictions résistent et proposent des lois et des moyens pour que notre peuple vive mieux, que ses droits soient défendus et respectés. Les graines d’espoir sont là. Mais il y a urgence. Car si rien ne change, c’est l’extrême droite qui a toutes les probabilités de prendre le pouvoir en alternative à Emmanuel Macron.
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », disait Albert Einstein. Refonder pour ne plus reproduire les renoncements d’hier, ni jamais ne céder au populisme d’aujourd’hui, mais ouvrir un chemin nouveau, un chemin d’espoir, un chemin d’avenir. Refonder un mouvement ouvert et moderne, qui invente et encourage des nouvelles pratiques militantes, et ouvre grand ses portes à la jeunesse, précaire, étudiante ou travailleuse.
Un mouvement féministe jusqu’au bout, exemplaire dans l’attitude de ses dirigeants, qui garantit l’égal accès à toutes les responsabilités dans notre parti jusque dans les secteurs jusqu’ici réservés aux hommes comme les élections et les fédérations, comme dans les mandats en commençant par l’Assemblée nationale. La régression historique de la place des femmes dans notre représentation à l’Assemblée Nationale est une entorse grave à nos valeurs. Aucune liste de candidat ne devrait pouvoir être ratifiée par nos instances qui ne respecte la parité réelle, celle qui porte sur les territoires à perspective de victoire, aucun accord ne devrait jamais être signé sans respecter cette exigence fondamentale. Les violences faites aux femmes n’ont aucune place dans un parti politique pas plus que dans le reste de la société : leur éradication, via la mise en place de mécanismes internes dédiés d’accompagnement des victimes et de traitement efficace des signalements, doit être l’horizon de tout parti de gauche se disant féministe.
Un mouvement inclusif qui permet à ceux qui sont souvent exclus de fait par nos anciens modes de fonctionnement, issus des catégories populaires et de notre diversité, qu’ils vivent dans nos campagnes ou dans nos villes, de s’y épanouir. Un mouvement qui ne soit pas uniquement urbain, mais bien connecté à tous les territoires de France et en particulier à la ruralité.
Un mouvement qui propose toujours l’unité d’action à toutes les forces de la gauche et de l’écologie, mais qui sait aussi affirmer, sans s’effacer, son identité et ses valeurs. Qui dès la prochaine échéance des Européennes, pourra porter fièrement devant notre pays avec celles et ceux qui le souhaitent un projet résolument européen, clairement ancré à gauche, social et écologiste, féministe et humaniste, universaliste et républicain. »

Fatwa Salman Rushdie: Un appel à tous les fous du monde

Fatwa Salman Rushdie: Un appel contre la pensée  à tous les fous du monde

 

Dans une tribune au « Monde », Taslima Nasreen, la romancière bangladaise, elle-même sous le coup d’au moins dix fatwas, dénonce tous les obscurantismes religieux. Selon elle, pour mettre fin au terrorisme, l’islam doit se réformer et croire en la liberté de pensée.

 

Lorsque j’étais encore au Bangladesh, pays majoritairement musulman, une poignée d’écrivains, dont je faisais partie, se sont élevés contre la fatwa émise à l’encontre de Salman Rushdie. C’était en 1989. A l’époque, il n’était pas facile de soutenir l’auteur des Versets sataniques, d’autant que, dans la plupart des pays musulmans, les gens descendaient par milliers dans les rues défendre la fatwa. Seuls quelques-uns d’entre nous bravaient le danger. De toute façon, pour se battre pour la liberté d’expression, il faut presque faire le sacrifice de sa sécurité.

Puis, en 1993, ma propre tête a été mise à prix car j’avais critiqué l’islam et défendu l’égalité des femmes et des hommes. Le montant de la récompense augmentait de jour en jour.

Les fatwas sont véritablement contagieuses ! Quand un groupe radical en prononce une, un autre groupe radical lui emboîte aussitôt le pas. Au Bangladesh et en Inde, au total, au moins dix fatwas ont été émises à ce jour contre moi. Bien que celles-ci soient interdites par la loi de ces deux pays, les fondamentalistes qui les lancent comptent un si grand nombre de partisans que les volontaires pour les exécuter ne manquent jamais. Ils se contrefichent des lois des pays : ils ne suivent que la loi d’Allah. Quiconque critique l’islam doit d’abord avoir le bras droit et la jambe gauche coupés par-derrière, puis le bras gauche et la jambe droite. Même si l’on opère autrement, les critiques de l’islam se font, de nos jours, tuer de diverses manières. Ils se font sauvagement assassiner depuis le XIIe siècle. Jusqu’à aujourd’hui.

Les soldats de Mahomet exécutent les ordres d’Allah, Allah qui est connu comme étant le tout-puissant, l’omniscient, le plus bienfaisant, le plus clément et le plus miséricordieux ! Et ils continueront de le faire tant que l’islam ne sera pas réformé, que la liberté d’expression ne sera pas permise, que la violence ne sera pas dénoncée, que le terreau de l’extrémisme ne sera pas détruit.

Appel à la France pour le soutien de l’Ukraine

Appel à la France pour le soutien de l’Ukraine

 

Les besoins de la population ukrainienne sont immenses et croissent de manière exponentielle, soulignent dans une tribune au « Monde » des représentants des autorités et collectivités locales, dont Vitali Klitschko, maire de Kiev, dans un appel à leurs homologues français.

 

C’est abrupt, mais, depuis le début de l’agression militaire russe de grande ampleur contre notre pays, le 24 février 2022, nous avons dû apprendre à aller directement à l’essentiel : Nous avons besoin de votre aide. La guerre dure. Nous le savons : elle ne va pas se terminer demain. Face à cette épreuve, le peuple ukrainien déploie une résistance admirable dont peu, mis à part nous-mêmes, nous savaient capables.

C’est aussi grâce au soutien international, dans les pays frontaliers comme à travers le monde, que les Ukrainiennes et les Ukrainiens trouvent la force de continuer à se battre pour exister, comme individus et comme nation. Ce combat, c’est aussi celui pour la paix en Europe, pour les valeurs de la démocratie et pour l’avenir de nos enfants sur notre continent.

Plus que jamais, nos destins sont liés. Les pertes, matérielles et humaines, sont immenses. Certaines de nos villes ont été rasées. Certaines de nos régions sont occupées par les chars russes. Plus d’un quart de notre population a dû subitement fuir, en Ukraine même ou à l’étranger. A l’échelle de la France, cela représenterait plus de 17 millions de personnes.

Nos enfants ont en permanence mal au ventre par anxiété et des cauchemars peuplent leurs nuits. Nos mères ont peur, constamment, que leurs enfants soient encore plus traumatisés, que leurs maris soient tués au front. Nos femmes, quand elles trouvent l’écoute et la force, racontent les atrocités dont elles ont été victimes. Nos civils qui ont eu le malheur de rencontrer l’armée russe témoignent de la brutalité extrême qui les cible, et de la mort.

Nos rêves d’hier sont brisés, ceux d’aujourd’hui nous auraient fait sourire il y a quatre mois : pour certains d’entre nous, l’obtention d’une boîte de conserve de viande nous procure autant de joie que l’aurait fait alors la découverte d’un trésor, nous sommes heureux simplement de joindre une proche en territoire occupé et d’entendre « allô », et se réveiller le matin en vie et dans un immeuble intact nous semble relever du miracle.

Malgré tout cela, nous résistons, nous nous battons, nous vivons. Pour continuer à le faire, nous disons simplement à nos homologues français, présidentes et présidents de régions, de départements et d’agglomérations, maires de villes et de villages : « Nous avons besoin de votre aide. » Les efforts que vous avez déployés depuis le 24 février, avec la société civile et l’Etat, sont admirables.

Appel à la sobriété : les distributeurs de gaz préparent aussi une nouvelle forte hausse de prix

Appel à la sobriété : les distributeurs de gaz préparent aussi  une nouvelle forte  hausse de prix

Après l’appel assez douteux à la sobriété de la part de Total Energies, Engie et EDF,  c’est autour des distributeurs de gaz  Antargaz, de Butagaz et de Primagaz de se lancer dans la morale et énergétique

Il est pour le moins curieux que les énergéticiens tient se lancent désormais dans la morale énergétique afin d’inviter les Français à la sobriété. Comme s’ils n’étaient pas aussi responsables de la diffusion de masse des énergies polluantes importées . De toute évidence, on instrumentalise le thème de la sobriété pour préparer une nouvelle étape de la hausse des prix.

 

Dans un texte fort ambigu, Antargaz, de Butagaz et de Primagaz estiment  prendre leurs responsabilités en agissant sur l’offre et, en regard, ont appelé les Français à « une prise de conscience et à une action collective et individuelle pour que chacun (…) change ses comportements et limite immédiatement ses consommations énergétiques, électriques, gazières et de produits pétroliers ».

En écho, nous, fournisseurs des gaz liquides, affirmons qu’allier toutes les énergies est la seule condition pour garantir la cohésion sociale du pays, faire des économies d’énergie tout en poursuivant la décarbonation, sans risque de pénurie et sans aggraver les tensions immédiates sur le système énergétique français.

Aujourd’hui, en France, 20 millions d’utilisateurs de gaz liquides éloignés du gaz de ville ou localisés en bout des réseaux électriques atténuent – sans doute sans en avoir conscience – les tensions qui pèsent sur notre système énergétique.

Énergétiquement responsable et solidaire, la filière des gaz liquides, 3e énergie des Français, est en mesure de doubler son soutien au réseau électrique et de gaz naturel grâce à ses bouteilles et ses citernes de butane, propane et GPL.

Compter sur toutes les énergies peu émettrices pour minimiser les risques, l’est tout autant alors que la fiabilité et la souveraineté de notre système énergétique sont en jeu.

Nous, fournisseurs de gaz liquides, prenons l’engagement de répondre présents chaque hiver pour accompagner les Français dans leurs efforts d’efficacité énergétique.

Les gaz liquides utilisés au quotidien en bouteille ou en citerne sont produits à hauteur de 30% en France par le raffinage de pétrole, ainsi qu’à partir d’huiles végétales et de déchets industriels (biogaz). Les 70% restants, ne sont pas importés de Russie mais d’Algérie et d’Europe de l’Ouest, exclusivement par voie maritime.

Dans cette crise où les énergéticiens appellent à une sobriété d’urgence, les Français peuvent compter sur les gaz liquides comme l’une des réponses aux problèmes de pénuries hivernales de gaz naturel et d’électricité susceptibles de se produire.

 

Présidentielles 2022 : à quand un appel des concierges, des charcutiers et des vendeurs d’enclumes à la sauvette

Présidentielles 2022 : à quand un appel des concierges, des charcutiers et des vendeurs d’enclumes à la sauvette

 

À la veille du deuxième tour se multiplient les appels de personnalités qui se réclament de la culture ou de la science pour voter pour ou contre tel ou tel candidat. Notons d’abord une usurpation d’identité avec la référence scientifique et culturelle. La confusion habituelle en France entre statut, objet social et compétence.

Revendiquer d’appartenir au monde culturel pour certains relève de l’escroquerie qui consiste à confondre notoriété médiatique et notoriété culturelle ou encore statut et production scientifique.

Dans le monde contemporain, on se demande à quoi servent ces appels de groupes plus ou moins corporatistes qui d’une certaine manière instrumentalisent le vote démocratique dans le sens évidemment de leur sensibilité et de leurs intérêts.

Si toutes les catégories socioprofessionnelles doivent influencer un vote démocratique pourquoi pas aussi un appel des concierges, des charcutiers et des vendeurs d’enclume à la sauvette.

Les organisations et groupes socioprofessionnels qui s’expriment n’ont pourtant aucune légitimité ni même aucune pertinence pour peser médiatiquement sur un vote. Ils doivent s’en tenir à leur objet social, à la défense des intérêts de leurs mandants et éviter le mélange sulfureux du corporatisme et de la politique.

Pour tout dire, les Français sont fatigués par la faiblesse du débat politique et sans doute tout autant par l’appel d’élites autoproclamées qui se montrent par ailleurs moins mobilisées  devant certaines injustices sociales scandaleuses comme par exemple  le salaire de certaines stars , la montée des inégalités et de la pauvreté.

Election Présidentielle : un appel »sans illusions » des « intellos « pour Macron

Election Présidentielle : un appel  »sans illusions » des « intellos « pour Macron

 

Vraiment curieux cet appel de personnes médiatiques , qualifiées de personnalités de la culture, en faveur de Macron « mais sans illusion ».

D’abord on peut s’interroger sur la légitimité d’un appel de personnes médiatiques qui ne représentent rien et  beaucoup n’ont que des convictions politiques approximatives.

En plus un appel mais « sans conviction » qui montre bien la fragilité et le manque de cohérence du cri pour la plupart de nantis dont beaucoup confondent notoriété médiatique et notoriété culturelle.

Devant les menaces multiples et réelles que représente l’accession au pouvoir d’une candidate dont « le programme reste celui de la xénophobie et du repli sur soi », près de 400 personnalités de la « culture », parmi lesquelles Ariane Ascaride, Jeanne Balibar, Fabrice Luchini ou encore Charlotte Gainsbourg, appellent dans une tribune au « Monde » à voter pour le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.

Tribune.

 

Le 10 avril, l’extrême droite, pour la troisième fois de l’histoire de la Ve République, est au second tour de l’élection présidentielle, aux portes du pouvoir. Jamais elle n’a été aussi près de l’emporter. Aujourd’hui, ce que l’on appelait autrefois le « front républicain » se fissure. Nous en sommes consternés.

Actrices et acteurs du monde de la culture, du spectacle vivant, nous avons parfois eu des divergences, des oppositions, des désaccords profonds avec le pouvoir en place. Nous avons parfois eu des déceptions aussi, des colères, des rages, même. Mais si pour certains d’entre nous l’issue de ce premier tour n’a pas été celle espérée, si pour certains d’entre nous la méfiance demeure, il n’y a pour nous, aujourd’hui, aucune hésitation, aucun doute, aucun flottement.

Nous ne mettons pas sur le même plan la démocratie et le populisme. Nous ne nous laisserons jamais aller à renvoyer dos à dos un gouvernement démocratique et le Rassemblement national.

Présidentielle : un appel « sans illusions » des « intellos « pour Macron

Présidentielle : un appel  »sans illusions » des « intellos « pour Macron

 

Vraiment curieux cet appel de personnes, médiatiques qualifiées de personnalités de la culture, en faveur de Macron « mais sans illusion ».

D’abord on peut s’interroger sur la légitimité d’un appel de personnes médiatiques qui ne représentent rien et  beaucoup n’ont que des convictions politiques approximatives.

En plus un appel mais « sans conviction » qui montre bien la fragilité et le manque de cohérence du cri pour la plupart de nantis dont beaucoup confondent notoriété médiatique et notoriété culturelle.

Devant les menaces multiples et réelles que représente l’accession au pouvoir d’une candidate dont « le programme reste celui de la xénophobie et du repli sur soi », près de 400 personnalités de la « culture », parmi lesquelles Ariane Ascaride, Jeanne Balibar, Fabrice Luchini ou encore Charlotte Gainsbourg, appellent dans une tribune au « Monde » à voter pour le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.

Tribune.

 

Le 10 avril, l’extrême droite, pour la troisième fois de l’histoire de la Ve République, est au second tour de l’élection présidentielle, aux portes du pouvoir. Jamais elle n’a été aussi près de l’emporter. Aujourd’hui, ce que l’on appelait autrefois le « front républicain » se fissure. Nous en sommes consternés.

Actrices et acteurs du monde de la culture, du spectacle vivant, nous avons parfois eu des divergences, des oppositions, des désaccords profonds avec le pouvoir en place. Nous avons parfois eu des déceptions aussi, des colères, des rages, même. Mais si pour certains d’entre nous l’issue de ce premier tour n’a pas été celle espérée, si pour certains d’entre nous la méfiance demeure, il n’y a pour nous, aujourd’hui, aucune hésitation, aucun doute, aucun flottement.

Nous ne mettons pas sur le même plan la démocratie et le populisme. Nous ne nous laisserons jamais aller à renvoyer dos à dos un gouvernement démocratique et le Rassemblement national.

Zelensky: Appel au boycott et aux manifestations dans le monde entier

Zelensky: Appel au boycott et aux manifestations dans le monde entier 

 

 

Comme attendu,  le président ukrainien a renouvelé à l’occasion de son intervention face au Parlement français son souhait d’un soutien encore plus significatif à la résistance face à l’envahisseur russe. Le président souhaite notamment des aides militaires plus substantielles ; il appelle en outre un boycott total des entreprises occidentales présentes en Russie.

Zellensky qui demande aussi une solidarité morale et citoyenne vis-à-vis de l’Ukraine partout dans le monde

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un appel enflammé aux citoyens du monde entier à manifester contre l’invasion de son pays par la Russie, un mois jour pour jour après son commencement. «Allez-y avec des symboles ukrainiens pour défendre l’Ukraine, pour défendre la liberté, pour défendre la vie!», a lancé Zelensky dans la nuit de mercredi à jeudi via un message vidéo en anglais. «Retrouvez-vous sur les places, dans la rue, montrez-vous et faites-vous entendre!» «Exprimez-vous, manifestez depuis vos bureaux, vos maisons, vos écoles et vos universités, manifestez au nom de la liberté »

Appel de ZELENSKY au parlement français

Appel de ZELENSKY au parlement français

Le président ukrainien va lancer un nouvel appel au parlement français un peu coincé entre son désir de paix et les valeurs de solidarité. Inutile de tourner autour du pot, la France, comme d’autres pays européens, -ou même ailleurs -subit d’une certaine manière la terreur de Poutine. Du coup, les intéressés manifestent une solidarité limitée et un soutien militaire aussi discret qu’insuffisant. On craint évidemment les représailles de Poutine.

Du côté de l’échiquier politique des extrêmes comme à gauche on dénonce les va-t-en-guerre qui veulent davantage d’engagements de l’Europe et de la France en particulier. Une posture qui n’est pas sans rappeler de la part des mêmes l’attitude omplice vis-à-vis du pacte germano soviétique en octobre 1939.

Le Pacte germano-soviétique était un accord signé le 23 août 1939 entre l’Union soviétique et l’Allemagne nazie, respectivement représentées par le ministre des Affaires étrangères soviétique Vyacheslav Molotov et le ministre des Affaires étrangères allemand Joachim von Ribbentrop. Le traité incluait un renoncement à la guerre entre les deux pays. En plus de dispositions de non-agression, le traité contenait un protocole secret divisant plusieurs pays d’Europe orientale entre les deux parties.

L’Ukraine ne veut pas seulement limiter les dégâts. Selon les services de renseignements américains, un début de contre-attaque a été observé. « Ils se défendent avec intelligence, agilité, créativité dans des endroits qu’ils pensaient importants à défendre. Et nous voyons maintenant, en particulier dans le Sud près de Kherson, qu’ils ont essayé de reprendre du territoire », a déclaré le porte-parole du Pentagone John Kirby selon des propos relayés par CNN.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce  les « conditions inhumaines » dans la ville de Marioupol, qu’il décrit comme étant « sous des bombardements constants ». « Depuis plus d’une semaine, nous essayons d’organiser des couloirs humanitaires fiables pour les habitants de Marioupol. Et presque toutes nos tentatives, malheureusement, sont entravées par les occupants russes » Dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux ce mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme que son pays « continuera à travailler pour pousser la Russie à la paix. » « Nous continuons à travailler à différents niveaux pour pousser la Russie à la paix. Jusqu’à la fin de cette guerre brutale. Les représentants ukrainiens travaillent sur les négociations, qui se poursuivent pratiquement tous les jours. C’est très difficile. Parfois honteux. Mais pas à pas, nous avançons. »

En France on s’interroge sur l’ampleur du soutien à apporter en tentant d’équilibrer solidarité et paix avec le risque d’avoir à la fois le déshonneur et la guerre.Ce que ne manquera pas de rappeler le président Zelensky.

Ukraine: Appel aux candidats de la présidentielle

Ukraine: Appel aux candidats de la présidentielle

Dans une tribune sur franceinfo, les responsables de l’ONG Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) appellent les candidats à l’élection présidentielle à prendre position sur la guerre en Ukraine et sur les autres conflits « où le droit humanitaire international est bafoué ».

 

À moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle en France, et alors qu’une guerre se déroule aux portes de l’Union européenne, deux médecins, anesthésistes-réanimateurs et responsables de l’UOSSM, appellent les candidats à se positionner sur la fin des hostilités, l’accueil des réfugiés, la reconstruction après les combats. En Ukraine, mais pas seulement. 

 

La guerre s’est invitée au cœur de l’espace européen. Inédit, impensable, inacceptable, les condamnations pleuvent et la solidarité se met en branle à raison. Et pourtant ce n’était pas faute d’alerter et de crier à l’aide depuis 11 ans, non loin de là se déroulait déjà le pire…

Bombardements, villes assiégées, réfugiés en fuite sur les routes bondées, hôpitaux détruits etc. Nous, médecins humanitaires français et syriens et comme tous les Syriens dans le monde, sommes foudroyés par ce sentiment de déjà-vu tragique, cette réminiscence traumatique d’un désastre humanitaire, passé sous silence. C’est bien la Syrie dont il est question. Non pas pour mettre dos à dos Syriens et Ukrainiens, dans une concurrence morbide de la tragédie mais bien dans un rapprochement solidaire, dans une réciprocité ferme et sans faille de condamnation d’une stratégie militaire russe à l’œuvre depuis des années en Syrie, dont personne n’a tiré les leçons.

Alep, Ghouta, Idleb…Elles ont vécu l’agonie d’une destruction méticuleuse. D’abord bombardées, puis assiégées, affamées, sans électricité ni chauffage ni eau potable, leurs habitants n’ont pas eu d’autre choix que de fuir leur foyer à l’intérieur du pays comme déplacés ou à l’extérieur du pays comme réfugiés de guerre si tant est que ce statut leur est accordé, le terme de migrant leur étant plus souvent accolé.

. Selon les estimations de Janez Lenarcic, commissaire européen à l’aide humanitaire et à la réaction aux crises, « sept millions d’Ukrainiens vont être déplacés » et cela risque d’engendrer « la plus grande crise humanitaire sur notre continent depuis de très nombreuses années ». Des chiffres non sans rappeler ceux des réfugiés syriens qui représentaient en 2021 un cinquième des réfugiés dans le monde, soit la plus grande crise de déplacés jamais connue. La Syrie faisait ainsi office de prémisse d’une politique militaire russe déjà à l’œuvre, laboratoire d’une stratégie du siège et de l’effroi. Les Syriens ont vécu dans l’indifférence des sanctions internationales ce que vivent aujourd’hui les Ukrainiens. 

L’invasion et les bombardements sur l’Ukraine, par l’armée de Vladimir Poutine, nous rappelle avec amertume et colère l’enlisement de la guerre en Syrie, au temps où une révolution populaire s’est muée en guerre internationale avec la Russie en premier défenseur de l’innommable et de l’horreur :  la guerre chimique, les attaques aériennes sur les civils et les hôpitaux de façon indifférenciée, la mort directe ou indirecte par manque d’accès aux soins de près de deux millions de personnes en 11 ans, du déplacement de millions de populations et d’une génération d’enfants sacrifiée. L’entrave à l’accès humanitaire transfrontalier est aussi une constante avec une aide internationale empêchée par des couloirs humanitaires fermés ou réduits qui asphyxient les populations.

Cette tribune n’a pas vocation à être une indignation de plus. À l’heure où les sujets internationaux, absents du débat des présidentielles 2022 durant de longs mois, se sont imposés de force, en cette date symbolique du 15 mars, qui marque le triste anniversaire de la révolution et de la guerre en Syrie, de la mort du droit humanitaire international et de l’échec de la communauté internationale à prendre sa part pour la paix, nous, soignants engagés en Syrie et solidaires du peuple ukrainien, prenons la parole.

Les Français sont préoccupés par les questions internationales et humanitaires. Ils sont sensibilisés, mobilisés, fondamentalement humanistes. Pour preuve, notre pétition sur Change.org qui avait récoltée près de 200 000 signatures sur l’arrêt des bombardements et du ciblage des hôpitaux en Syrie. C’est au nom des Français et de leur solidarité que nous nous adressons à vous, qui postulez à l’autorité suprême de la présidence de la République.

Nous vivons un moment de l’histoire, un tournant de la politique française et européenne, où la guerre s’est invitée sur notre continent. Nous ne pouvons plus l’ignorer comme nous l’avons fait pour d’autres conflits dont celui qui nous porte  depuis 11 ans en Syrie.

La France doit prendre sa part dans l’engagement pour la paix en Ukraine, en Syrie, au Yemen et ailleurs, là où le droit humanitaire international est bafoué. Quelle sera votre voix ? Quelle part pour la France dans la défense du droit humanitaire international ?

La communauté internationale a trop longtemps laissé faire en Syrie, la guerre éclate aujourd’hui en Ukraine, comment vous positionnerez-vous demain ailleurs dans le monde ?

Nous demandons solennellement au futur.e président.e, au-delà des voeux pieux, de nous présenter leur plan pour leurs 100 premiers jours.

- Que ferez-vous pour l’application des résolutions votées aux Nations Unies pour la mise en place d’une trêve immédiate et un cessez-le-feu ? (résolution 2401 de 2018 du Conseil de sécurité des Nations unies pour une trêve en Syrie et résolution A/ES-11/L.1 pour un cessez-le-feu immédiat en Ukraine)

- Que ferez-vous pour un engagement de toutes les parties aux conflits en Syrie et en Ukraine de se conformer à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, de protéger les populations et de garantir la protection des structures sanitaires ?

- Que ferez-vous pour la mise en place immédiate d’une zone de désescalade de la violence en Ukraine et son respect en Syrie ?

- Que ferez-vous pour garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire et permettre l’’ouverture et la protection de tous les couloirs humanitaires pour assurer un acheminement immédiat de l’aide internationale vitale en Ukraine et en Syrie ? Depuis 2020 en Syrie, seul un couloir humanitaire sur quatre est toujours ouvert pour l’acheminement de l’aide humanitaire internationale.

- Que ferez-vous pour débloquer des fonds d’urgence pour la réhabilitation du système sanitaire, éducatif, alimentation, eau, logement en Syrie et prévenir une grave crise humanitaire en Ukraine ?

- Que ferez-vous pour garantir un exercice libre des organisations humanitaires d’intervenir sans restriction en Syrie et en Ukraine ?

Les signataires :

Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France, anesthésiste-réanimateur
Pr Raphaël Pitti, rResponsable formation del’UOSSM France, anesthésiste-réanimateur

Appel aux citoyens pour boycotter le pétrole russe

Appel aux citoyens pour boycotter le pétrole russe

Avant l’ouverture du sommet européen de Versailles, Oleg Ustenko, conseiller économique du président Zelensky rappelle dans une tribune au « Monde » que le sort de l’Ukraine est entre les mains des Européens : Poutine se croit fort car la Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole du monde, mais pour l’affaiblir, il suffit de couper les robinets.

Tribune.

Le pétrole russe finance l’invasion de l’Ukraine et le meurtre de personnes innocentes. Comme cela a été le cas pour l’argent provenant de la vente des diamants de la guerre et alimentant la guerre civile en Afrique, nous devons couper ce financement à la source. Il doit être mis fin à ce commerce par le biais de pressions exercées par vous, les consommateurs, sur les entreprises et les gouvernements.

Poutine vend cinq millions de barils de pétrole par jour, dont une grande partie est destinée à l’Europe. Aujourd’hui, alors que les dirigeants européens se rassemblent pour discuter de la crise, nous appelons les citoyens du monde entier à boycotter le pétrole russe dès maintenant.

Nous sommes grandement soutenus par un grand nombre de gouvernements et de personnes. Ils accueillent nos réfugiés, nous envoient de la nourriture et des médicaments, et ont voté contre la guerre de Poutine aux Nations unies. Mardi 8 mars, l’administration Biden a décidé d’interdire toute importation de pétrole et de gaz russes aux États-Unis. Toutefois, les responsables politiques d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni et d’autres pays ont peur d’imposer un embargo immédiat. Ils craignent que les prix du pétrole flambent et que leurs électeurs ne comprennent pas leur décision, ou seront trop mécontents pour s’en soucier. Mais ce n’est pas votre cas.

Si le pétrole russe est boycotté, un dispositif peut être déployé pour résoudre les problèmes d’approvisionnement à court terme. Sur le long terme, il est évident que chaque pays, pour assurer sa sécurité nationale, doit impérativement s’affranchir rapidement de la dépendance aux combustibles fossiles. Notre demande ne fera qu’accélérer la transition requise pour lutter contre le changement climatique.

Pourtant, malgré les meurtres aveugles dans les rues d’Ukraine et les promesses d’action des dirigeants mondiaux les plus puissants lors du sommet sur le climat à Glasgow en novembre 2021, les gouvernements européens hésitent toujours. Si nous ne pouvons pas mettre fin à l’ère des combustibles fossiles face au massacre des civils et à la destruction de notre planète, que faudra-t-il ?

Simplifions-leur la tâche. Nous organisons une coalition pour suivre et localiser les pétroliers qui transportent le pétrole russe. Les Russes vont tenter de dissimuler cette information, mais nous pourrons vous communiquer l’emplacement de ces bateaux. Il y a une semaine, Shell a acheté une cargaison de pétrole russe, apparemment en raison du prix réduit de 30 dollars par baril.

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