Archive pour le Tag 'appauvrissement'

Economie- Chute de la productivité et appauvrissement du pays

Economie- Chute de la productivité et appauvrissement du pays

 

 La productivité c’est le rapport entre la richesse produite et le nombre d’emplois. Or cette productivité a diminué de 5 à 8 % par rapport à la période pré-Covid. Autrement dit le fromage s’est  rétréci et explique en partie l’appauvrissement du pays et la montée de l’endettement. Depuis 2019, la productivité du travail en France a baissé de 8,5 % par rapport à sa tendance pré Covid : les créations d’emplois ont été en effet plus dynamiques que le PIB. L’analyse présentée dans cet article explique un peu plus de la moitié de cette perte. Les principaux facteurs durables seraient le recours massif à l’apprentissage (1,2 point de pourcentage [pp]) ainsi qu’un effet de composition de la main d’œuvre (augmentation proportionnellement plus forte de l’emploi moins qualifié, pour 1,4 pp). Ces facteurs sont cependant en partie positifs : ils traduisent davantage une orientation des politiques publiques en faveur de l’emploi – avec une très bonne résilience de celui ci – plutôt qu’une diminution du potentiel de création de richesse de la France. En revanche, la crise Covid aurait pesé sur ce potentiel en réduisant la productivité à hauteur de 0,4 pp. Enfin, des facteurs transitoires, principalement des rétentions de main-d’œuvre dans certains secteurs, expliqueraient 1,8 pp du décrochage.

par Auteurs : Antoine Devulder, Bruno Ducoudré, Matthieu Lemoine, Thomas Zuber dala Bnaque de France

La France connaît depuis 2019 un net décrochage de la productivité apparente du travail. Cette dernière, définie ici comme le rapport entre la valeur ajoutée produite et le nombre de personnes employées, se situait, au deuxième trimestre 2023, 5,2 % en dessous de son niveau pré-Covid (dernier trimestre 2019) dans les branches marchandes. Cette perte s’élève même à 8,5 % lorsque l’on compare le niveau de productivité effectivement constaté au niveau qui aurait dû être observé si la productivité par tête avait continué à croître depuis début 2020 à un rythme comparable à celui de la période 2010-2019 (cf. graphique 1). Elle reflète un rythme de créations d’emplois bien plus dynamique que celui de la création de richesse par l’économie. Dans d’autres pays de la zone euro, un décrochage de la productivité a également pu être observé, mais il surprend en France par son ampleur et sa persistance. En Espagne, si le décrochage est d’abord apparu comparable à celui de la France, il s’est considérablement réduit à partir du deuxième trimestre 2022. En Allemagne, il est resté d’ampleur limitée depuis fin 2020. En moyenne dans la zone euro, l’écart de la productivité par tête dans les branches marchandes à sa tendance pré-Covid ne s’élevait qu’à – 2,4 % au deuxième trimestre 2023.

Comment comprendre ce phénomène ? Cet article propose un exercice de quantification partiel permettant de rapporter le décrochage observé de la productivité à des causes soit temporaires soit permanentes . Parmi les causes dont les effets seront amenés à perdurer, cette étude retient la croissance de l’emploi des apprentis, les changements de composition de la main-d’œuvre et les effets permanents liés aux confinements successifs. L’ensemble de ces facteurs explique 3,1 points de pourcentage (pp) du décrochage de la productivité par tête. Parmi les facteurs temporaires, à l’origine de 1,8 pp de perte, les rétentions de main-d’œuvre dans les secteurs confrontés à une baisse transitoire de leur activité contribuent de façon prépondérante, pour 1,7 pp. Au total, ces facteurs permettent d’expliquer un peu plus de la moitié du décrochage observé de la productivité du travail. Après avoir joué un rôle important au plus fort de la crise sanitaire, en pesant sur la durée du travail et donc sur la productivité par tête à productivité horaire inchangée, d’autres facteurs comme les arrêts maladie et l’activité partielle ne contribuent plus, ou seulement de manière marginale, au décrochage de la productivité.

Chute de la productivité et appauvrissement du pays

Chute de la productivité et appauvrissement du pays

 

 La productivité c’est le rapport entre la richesse produite et le nombre d’emplois. Or cette productivité a diminué de 5 à 8 % par rapport à la période pré-Covid. Autrement dit le fromage s’est  rétréci et explique en partie l’appauvrissement du pays et la montée de l’endettement. Depuis 2019, la productivité du travail en France a baissé de 8,5 % par rapport à sa tendance pré Covid : les créations d’emplois ont été en effet plus dynamiques que le PIB. L’analyse présentée dans cet article explique un peu plus de la moitié de cette perte. Les principaux facteurs durables seraient le recours massif à l’apprentissage (1,2 point de pourcentage [pp]) ainsi qu’un effet de composition de la main d’œuvre (augmentation proportionnellement plus forte de l’emploi moins qualifié, pour 1,4 pp). Ces facteurs sont cependant en partie positifs : ils traduisent davantage une orientation des politiques publiques en faveur de l’emploi – avec une très bonne résilience de celui ci – plutôt qu’une diminution du potentiel de création de richesse de la France. En revanche, la crise Covid aurait pesé sur ce potentiel en réduisant la productivité à hauteur de 0,4 pp. Enfin, des facteurs transitoires, principalement des rétentions de main-d’œuvre dans certains secteurs, expliqueraient 1,8 pp du décrochage.

par Auteurs : Antoine Devulder, Bruno Ducoudré, Matthieu Lemoine, Thomas Zuber dala Bnaque de France

La France connaît depuis 2019 un net décrochage de la productivité apparente du travail. Cette dernière, définie ici comme le rapport entre la valeur ajoutée produite et le nombre de personnes employées, se situait, au deuxième trimestre 2023, 5,2 % en dessous de son niveau pré-Covid (dernier trimestre 2019) dans les branches marchandes. Cette perte s’élève même à 8,5 % lorsque l’on compare le niveau de productivité effectivement constaté au niveau qui aurait dû être observé si la productivité par tête avait continué à croître depuis début 2020 à un rythme comparable à celui de la période 2010-2019 (cf. graphique 1). Elle reflète un rythme de créations d’emplois bien plus dynamique que celui de la création de richesse par l’économie. Dans d’autres pays de la zone euro, un décrochage de la productivité a également pu être observé, mais il surprend en France par son ampleur et sa persistance. En Espagne, si le décrochage est d’abord apparu comparable à celui de la France, il s’est considérablement réduit à partir du deuxième trimestre 2022. En Allemagne, il est resté d’ampleur limitée depuis fin 2020. En moyenne dans la zone euro, l’écart de la productivité par tête dans les branches marchandes à sa tendance pré-Covid ne s’élevait qu’à – 2,4 % au deuxième trimestre 2023.

Comment comprendre ce phénomène ? Cet article propose un exercice de quantification partiel permettant de rapporter le décrochage observé de la productivité à des causes soit temporaires soit permanentes . Parmi les causes dont les effets seront amenés à perdurer, cette étude retient la croissance de l’emploi des apprentis, les changements de composition de la main-d’œuvre et les effets permanents liés aux confinements successifs. L’ensemble de ces facteurs explique 3,1 points de pourcentage (pp) du décrochage de la productivité par tête. Parmi les facteurs temporaires, à l’origine de 1,8 pp de perte, les rétentions de main-d’œuvre dans les secteurs confrontés à une baisse transitoire de leur activité contribuent de façon prépondérante, pour 1,7 pp. Au total, ces facteurs permettent d’expliquer un peu plus de la moitié du décrochage observé de la productivité du travail. Après avoir joué un rôle important au plus fort de la crise sanitaire, en pesant sur la durée du travail et donc sur la productivité par tête à productivité horaire inchangée, d’autres facteurs comme les arrêts maladie et l’activité partielle ne contribuent plus, ou seulement de manière marginale, au décrochage de la productivité.

«Un appauvrissement général» des Français

«Un appauvrissement général» des Français

Le Premier ministre a admis que la crise sanitaire provoquerait sans doute un appauvrissement général de la population. De ce point de vue,  il n’a sans doute pas complètement tort. Enlever la conséquence directe sera d’abord un très fort affaiblissement de la richesse nationale : officiellement une baisse de 7,5 % du PIB mais qui pourrait atteindre 10 % soit de l’ordre de 240 milliards auxquels il faudra rajouter les 100 ou 200 milliards nécessaires pour soutenir les entreprises et les ménages sans parler du coût des mesures sanitaires. Répondant à une question sur la possibilité ou pas d’augmenter le temps de travail après la crise, le Premier ministre s’est dit «concentré sur la crise sanitaire». Mais «je crois que si nous voulons retrouver notre prospérité, dépasser ce cap et ce coup dur pour la France, il faudra collectivement que nous nous en donnions les moyens par le travail, la solidarité, l’inventivité», a-t-il ajouté.

Inégalités : appauvrissement des classes moyennes depuis 30 ans

Inégalités : appauvrissement des classes moyennes depuis 30 ans

 

Dans certains pays riches comme les Etats-Unis, la France, le Canada ou l’Autriche, la montée des inégalités depuis trente ans pèse sur les classes moyennes qui récoltent de moins en moins les fruits de la croissance, souligne un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié lundi. Intitulé «Rendre la croissance plus inclusive», l’OCDE rappelle que depuis le début des années 1980, les bénéfices de la croissance ont été captés de façon disproportionnée par les plus hauts revenus. «Dans les pays de l’OCDE en 2010, le revenu moyen des 10 % les plus riches de la population était 9,5 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres, alors qu’il n’était que 7 fois supérieur il y a 25 ans», signalent les auteurs, confirmant les inquiétudes du Forum économique mondial qui tirait déjà la sonnette d’alarme en début d’année. A en croire les conclusions de l’OCDE, cette tendance s’accentue aux États-Unis, en Autriche, en Australie, au Canada et en France. Située entre les 20% les plus riches et les 20% les plus pauvres, la classe moyenne capte moins les bénéfices de la croissance et voit la part de ses revenus «baisser au fil des années». En France, ce phénomène s’explique par «un système de redistribution moins progressif avec un poids plus élevé de la fiscalité sur les classes moyennes», détaille Lamia Kamal-Chaoui, un des auteurs du rapport. Autre explication: la polarisation du marché du travail. «Il s’agit du déplacement des emplois moyennement qualifiés vers des occupations à la fois plus qualifiées (par exemple en R&D, design, management) et plus faiblement qualifiées (par exemple dans la vente au détail), détaille Alain de Serres, également économiste à l’OCDE. Ce déplacement peut être le résultat du développement technologique qui profite davantage à la création d’emplois hautement qualifiés, combinée à la délocalisation de certaines activités manufacturières». Il est clair que leur pouvoir d’achat a augmenté moins vite que celui des bas et hauts revenus sur les trente dernières années.




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