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IA: Apocalypse de l’emploi ?

Depuis la sortie de ChatGPT en novembre 2022, les spéculations vont bon train quant à l’impact économique de l’intelligence artificielle (IA). Les uns promettent un boom de productivité à venir, les autres une apocalypse sur le marché de l’emploi… En ouvrant son agent conversationnel au grand public, OpenAI a ravivé le vent de panique soulevé par les travaux de Carl Frey et Michael Osborne, chercheurs à Oxford, en 2013. Nous avions mené, sur le sujet, une étude pour la Commission européenne. Trois hypothèses essentielles et, semble-t-il, contestables, sous-tendent ces prédictions.

 

par 

Professeur d’économie et stratégie numériques, Université Libre de Bruxelles (ULB) dans The Conversation 

Une première hypothèse concerne le fait que les IA soient adoptées rapidement et massivement. Notre étude date certes de 2020, mais nous y observions, comme d’autres travaux plus récents aux États-Unis, que l’adoption de l’IA est en réalité très limitée. Quelle que soit la technologie d’IA considérée, elle ne concernait jamais plus de 13 % des entreprises.

Si les entreprises restent peu nombreuses à exploiter ces technologies si prometteuses, c’est avant tout en raison de la difficulté à dénicher les compétences nécessaires, et du coût de leur mise en œuvre. Viennent ensuite les barrières liées à la technologie elle-même : manque de fiabilité ou d’intelligibilité, infrastructure informatique insuffisante, ou manque de données exploitables.

ChatGPT et consorts peuvent paraître moins complexes à déployer en entreprise que d’autres systèmes d’information. Mais la facilité de prise en main des outils à l’échelle individuelle ne se retrouve par à l’échelle de l’organisation. Ils restent difficiles à mettre en œuvre dans des processus complexes et des risques liés à leur manque de fiabilité demeurent. Air Canada, contrainte par un tribunal d’honorer une politique tarifaire inventée de toutes pièces par son chatbot, en fit les frais récemment. Or, dans bien des domaines en entreprise, la marge d’erreur acceptable est très faible : qui serait prêt à monter à bord d’un avion dont le pilote automatique se tromperait une fois sur cent ?

La seconde hypothèse associe adoption de la technologie numérique et croissance de la productivité. La longévité de cette croyance peut étonner alors que le paradoxe de la productivité, énoncé par Robert Solow dès 1987 n’a toujours pas été démenti, excepté pour quelques-unes des dernières années du XXe siècle. Solow observait à l’époque que l’on voyait l’ordinateur partout sauf dans les statistiques de productivitéLes choses n’ont pas vraiment changé, y compris avec l’IA durant les années 2010.

Les tentatives d’explication du paradoxe de Solow, dont sa version actuelle, incluant l’IA, sont diverses. Un élément récurrent dans ces réflexions réside dans le fait que technologie numérique et capital organisationnel seraient complémentaires. Cela revient à dire que la technologie produit très peu d’effet sans les compétences et adaptations organisationnelles nécessaires à leur plein potentiel. Or peu d’entreprises parviennent à les acquérir.

 

Quelques études récentes ont malgré tout mis en évidence un effet très substantiel des agents conversationnels dans différents contextes : 40 % de productivité gagnée grâce à ChatGPT dans des tâches de rédaction14 % dans un centre d’appel, ou encore 25 % au sein d’un célèbre cabinet de conseil. Mais toutes ces études n’ont mesuré l’effet de l’IA que sur quelques tâches discrètes bien définies. Il n’existe, à l’heure actuelle, aucune preuve que ces effets ponctuels se traduiront par des gains de productivité à l’échelle de l’entreprise ou de l’économie dans son ensemble.

Il se pourrait même que la technologie fasse perdre d’un côté ce qu’elle permettrait de gagner de l’autre. Une autre étude récente démontre que la productivité des développeurs a augmenté quand l’Italie a décidé d’interdire ChatGPT dans le pays du jour au lendemain. Les auteurs de l’étude concluent que l’important gain de temps dans la production de code permise par l’IA avait été éclipsé par une explosion plus importante encore du temps nécessaire à sa vérification et à sa correction.

On peut ainsi spéculer que derrière le paradoxe de Solow se cache un phénomène sournois : le numérique permet souvent d’automatiser des tâches, mais en générant davantage de tâches de contrôle, de réconciliation ou d’encodage, bref, de bureaucratie.

Pour que la technologie détruise l’emploi, il faut encore, troisième hypothèse, que les gains de productivité qu’elle engendre viennent se substituer au travail humain. Là encore, les choses sont plus nuancées.

Il n’en reste pas moins que l’impact de l’IA dépendra de la manière dont elle est déployée. Erik Brynjolfsson, également professeur à Stanford, souligne à juste titre la différence fondamentale entre les applications de l’IA qui automatisent les tâches et peuvent donc substituer une partie de l’emploi, et celles qui augmentent les compétences humaines, c’est-à-dire qui permettent aux travailleurs humains d’accomplir plus que ce qui serait possible sans technologie.

À se focaliser uniquement sur les premières, il ne faudrait pas oublier que l’IA peut mettre à la portée de travailleurs moins qualifiés des tâches qui leur auraient été inaccessibles sans la technologie. L’automatisation des unes est souvent l’augmentation des autres. La banque en ligne ou les caisses automatiques des supermarchés reviennent, par exemple, à déplacer le travail de l’employé vers le client. De même, ChatGPT peut permettre à quiconque de rédiger un contrat dans un langage juridique impeccable ou de produire du code informatique.

Le risque principal découlant de la technologie n’est en somme pas la destruction de l’emploi mais la redistribution des rôles et de la valeur. Les différentes études de ChatGPT évoquées ci-dessus partagent une observation importante : les gains de productivité ont à chaque fois concerné les travailleurs les moins qualifiés ou performants alors que les plus expérimentés stagnaient, voire perdaient en efficacité en adoptant l’IA. Cette observation inspire un certain optimisme à David Autor qui en conclut que l’IA pourrait justement aider à restaurer la classe moyenne en démocratisant les emplois à valeur ajoutée et en lissant la prime aux plus hautes qualifications.

Ajoutons à ce tableau le vieillissement de la population, la diminution parallèle de la part des actifs dans la population et l’ampleur des défis auxquels nous faisons face : transition écologique, infrastructures vertes et numériques à construire, santé et soins aux aînés, formation, sécurité et défense… La question n’est alors pas de savoir s’il restera assez de travail pour tout le monde, mais si l’IA sera suffisamment puissante pour démultiplier la productivité du travail à la hauteur des besoins.

La technologie ne peut garantir à elle seule ni la croissance, ni le partage de la prospérité. Elle nous offre en revanche une opportunité unique de rebattre les cartes, à condition d’en faire bon usage.

Politique-Apocalypse en Occident : les prédictions du courtisan Dmitri Medvedev

Politique-Apocalypse en Occident : les prédictions du courtisan Dmitri Medvedev

Medvedev qui un temps avait assuré l’intérim de président de la Russie avant de retransmettre le pouvoir à Poutine s’est fait une spécialité de noircir les perspectives pour l’Occident. Il faut dire qu’il en rajoute comme courtisan particulièrement zélé car Poutine s’est toujours méfié de lui. D’abord quand Medvedev a manifesté des velléités de se représenter comme président russe ensuite quand il a fait évoluer un peu le pays vers une conception un peu plus libérale. Du coup, pour se crédibiliser à nouveaux auprès de Poutine, il en rajoute des tonnes et prévoit l’effondrement de l’Occident
et la guerre civile aux États-Unis.Comme d’habitude il s’agit de la rhétorique soviétique qui consiste à dire tout, n’importe quoi et le contraire. Ou la conversion de l’ancien libéral modéré en suppôt zélé du dictateur également fou.
Une maladie qui semble contagieuse chez les oligarques russes.

Extrait des prévisions dans le Figaro

Medvedev commence par affirmer que le prix du pétrole atteindra 150 dollars le baril et que le prix du gaz dépassera 5000 dollars pour 1000 mètres cubes, soutient que le Royaume-Uni rejoindra de nouveau l’Union européenne, laquelle devrait s’effondrer après ce retour. L’ancien président va jusqu’à redessiner les contours de l’Europe et assure que la Pologne et la Hongrie occuperont les régions occidentales de l’ancienne Ukraine. Il n’hésite pas à évoquer la création d’un quatrième Reich qui «englobera le territoire de l’Allemagne et de ses satellites, à savoir la Pologne, les États baltes, la Tchéquie, la Slovaquie, la République de Kiev et d’autres parias».

Medvedev ne s’arrête pas là et soutient que la guerre éclatera entre la France et l’Allemagne menant à la division de l’Europe. La Pologne sera divisée et l’Irlande du Nord se séparera du Royaume-Uni pour rejoindre la République d’Irlande. Les États-Unis ne seront pas en reste puisqu’une guerre civile mènera, dans l’esprit de Medvedev, à l’indépendance du Texas et de la Californie. Après ce conflit fratricide, ce sera à Elon Musk, élu président des États-Unis selon Medvedev, de recoller les morceaux. L’Asie deviendra alors le refuge des grands marchés boursiers et des activités financières qui quitteront les États-Unis. L’euro et le dollar cesseront, eux, de circuler en tant que réserve mondiale après l’effondrement du système de gestion monétaire de Bretton Woods.

L’ancien président russe termine ses prédictions délirantes par souhaiter de «joyeuses fêtes à tout le monde, aux amis anglo-saxons et à leurs joyeux porcelets grognant». Depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier, Medvedev, pourtant réputé pour être un modéré, s’est transformé en faucon, multipliant les sorties haineuses envers Kiev et les Occidentaux. Il n’a pas hésité depuis à décrire le conflit en termes apocalyptiques et religieux, qualifiant les Ukrainiens de «cafards» dans un langage que Kiev qualifie ouvertement de génocidaire.

Dmitri Medvedev est accusé par la fondation anticorruption de l’opposant politique Alexeï Navalny d’avoir monté un système de pots-de-vin dans son intérêt et d’avoir détourné plus d’un milliard de dollars par ce biais. Ces accusations sont reprises dans le documentaire Ne l’appelez pas Dimon (2017) — qui est vu plus de 33 millions de fois jusqu’en janvier 2020 — et auraient pesé sur sa carrière politique40.
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Apocalypse en Occident : les prédictions du courtisan fou Dmitri Medvedev

Apocalypse en Occident : les prédictions du courtisan Dmitri Medvedev

Medvedev qui un temps avait assuré l’intérim de président de la Russie avant de retransmettre le pouvoir à Poutine s’est fait une spécialité de noircir les perspectives pour l’Occident. Il faut dire qu’il en rajoute comme courtisan particulièrement zélé car Poutine s’est toujours méfié de lui. D’abord quand Medvedev a manifesté des velléités de se représenter comme président russe ensuite quand il a fait évoluer un peu le pays vers une conception un peu plus libérale. Du coup, pour se crédibiliser à nouveaux auprès de Poutine, il en rajoute des tonnes et prévoit l’effondrement de l’Occident
et la guerre civile aux États-Unis.Comme d’habitude il s’agit de la rhétorique soviétique qui consiste à dire tout, n’importe quoi et le contraire. Ou la conversion de l’ancien libéral modéré en suppôt zélé du dictateur également fou.
Une maladie qui semble contagieuse chez les oligarques russes.

Extrait des prévisions dans le Figaro

Medvedev commence par affirmer que le prix du pétrole atteindra 150 dollars le baril et que le prix du gaz dépassera 5000 dollars pour 1000 mètres cubes, soutient que le Royaume-Uni rejoindra de nouveau l’Union européenne, laquelle devrait s’effondrer après ce retour. L’ancien président va jusqu’à redessiner les contours de l’Europe et assure que la Pologne et la Hongrie occuperont les régions occidentales de l’ancienne Ukraine. Il n’hésite pas à évoquer la création d’un quatrième Reich qui «englobera le territoire de l’Allemagne et de ses satellites, à savoir la Pologne, les États baltes, la Tchéquie, la Slovaquie, la République de Kiev et d’autres parias».

Medvedev ne s’arrête pas là et soutient que la guerre éclatera entre la France et l’Allemagne menant à la division de l’Europe. La Pologne sera divisée et l’Irlande du Nord se séparera du Royaume-Uni pour rejoindre la République d’Irlande. Les États-Unis ne seront pas en reste puisqu’une guerre civile mènera, dans l’esprit de Medvedev, à l’indépendance du Texas et de la Californie. Après ce conflit fratricide, ce sera à Elon Musk, élu président des États-Unis selon Medvedev, de recoller les morceaux. L’Asie deviendra alors le refuge des grands marchés boursiers et des activités financières qui quitteront les États-Unis. L’euro et le dollar cesseront, eux, de circuler en tant que réserve mondiale après l’effondrement du système de gestion monétaire de Bretton Woods.

L’ancien président russe termine ses prédictions délirantes par souhaiter de «joyeuses fêtes à tout le monde, aux amis anglo-saxons et à leurs joyeux porcelets grognant». Depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier, Medvedev, pourtant réputé pour être un modéré, s’est transformé en faucon, multipliant les sorties haineuses envers Kiev et les Occidentaux. Il n’a pas hésité depuis à décrire le conflit en termes apocalyptiques et religieux, qualifiant les Ukrainiens de «cafards» dans un langage que Kiev qualifie ouvertement de génocidaire.

Dmitri Medvedev est accusé par la fondation anticorruption de l’opposant politique Alexeï Navalny d’avoir monté un système de pots-de-vin dans son intérêt et d’avoir détourné plus d’un milliard de dollars par ce biais. Ces accusations sont reprises dans le documentaire Ne l’appelez pas Dimon (2017) — qui est vu plus de 33 millions de fois jusqu’en janvier 2020 — et auraient pesé sur sa carrière politique40.
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Sarkozy : le candidat de l’apocalypse

Sarkozy : le candidat de l’apocalypse

 

 

Lors de son dernier meeting à la veille du vote des primaires , Sarkozy n’a pas hésité à confirmer la description apocalyptique du pays. Oubliant au passage son propre bilan. Par exemple sur le chômage. Ainsi si Hollande est effectivement responsable de 600 000 chômeurs en plus de puis 5 ans, c’est le même chiffre pour Sarkozy de 2007 à 2012. Lequel a également agité sa tête de turc habituelle : Bayrou sans doute pour indirectement attaquer Juppé mais sans prononcer son nom. Au cours son dernier meeting avant le premier tour dimanche de la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois fait dans le déclinisme et le populisme. Avec un  diagnostic d’une « France déclassée » et « menacée dans son identité et dans sa cohésion » « Je ne veux pas que la primaire de la droite et du centre conduise à la même erreur de diagnostic qu’en 2012. Je ne veux pas qu’on trahisse nos électeurs », a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy a de nouveau prôné une « alternance forte » par opposition à l’ »alternance molle » incarnée par Alain Juppé, son principal rival, qu’il n’a jamais nommé. Anticipant sans doute de manière excessive les résultats des primaires et de l’élection présidentielle Sarkozy n’a pas hésité à déclarer : »Le 7 mai, je sifflerai la fin de la récréation. Nous ne tolèreront plus aucune de ces manifestations qui bafouent l’autorité de l’Etat », a-t-il résumé.




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