Archive pour le Tag 'antisociale'

Des conséquence antisociale du programme la politique de la Nupes

Des conséquence antisociale du programme la politique de la Nupes 

 

En réponse à l’appel d’économistes en faveur du programme de la Nupes aux législatives, l’économiste Thomas Grjebine estime dans le JDD que cette « politique, se disant sociale, pourrait en fait aboutir à des destructions d’emplois industriels ». Il rappelle le scénario de 1981 pour avertir sur les possibles effets pervers d’une relance non-coordonnée avec les partenaires européens.

 

 tribune :

 

« Les conséquences économiques du programme de la Nupes font l’objet de multiples débats dans la presse. S’il devient Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon souhaiterait augmenter les dépenses publiques de 250 milliards d’euros, soit l’équivalent de 10 points de PIB actuel. Le débat s’est surtout focalisé sur l’augmentation de l’endettement public consécutive à ces dépenses nouvelles, et moins sur les conséquences sur nos déficits extérieurs et notre tissu industriel d’une telle politique. Une politique, qui se disant sociale, pourrait en fait aboutir à des destructions d’emplois industriels, et à fragiliser le principal canal permettant des hausses de salaires pérennes pour les classes moyennes.

À court terme, les dépenses nouvelles prévues par la Nupes augmenteraient le pouvoir d’achat des ménages et seraient bénéfiques pour la croissance de l’économie française. Ces dépenses seraient même en partie auto-financées grâce à la hausse des recettes fiscales. Les 250 milliards d’euros de dépenses nouvelles (auxquelles il faut ajouter les mesures favorables au pouvoir d’achat comme la hausse du Smic) entraineraient en effet une augmentation forte de la demande agrégée avec des effets d’entrainements positifs sur la consommation, l’investissement (via les carnets de commande), et in fine les recettes fiscales. Une augmentation forte de la demande pourrait advenir même dans l’hypothèse où ces dépenses seraient autofinancées par des recettes supplémentaires, via notamment une fiscalité plus progressive : taxer les plus riches, qui consomment une faible part de leurs revenus, n’a en effet pas d’effet significatif sur la demande.

Si une telle politique expansionniste a des effets positifs sur l’activité à court terme, elle risque cependant de conduire à une aggravation de nos déficits commerciaux, et à accélérer notre désindustrialisation. Avec une circonstance aggravante dans le cas français : plus un pays est désindustrialisé, plus les politiques de relance dégradent son solde commercial (via les importations), car l’appareil productif est incapable de répondre à ce surplus de demande. Cette politique très expansionniste risquerait même d’accélérer notre désindustrialisation car elle conduirait à dégrader la compétitivité de notre industrie et à substituer des importations à la production nationale (Grekou et Grjebine, 2022 ). Keynes lui-même prenait très au sérieux ce danger associé aux politiques de relance non-coordonnées. Elles ne pouvaient être mises en œuvre selon lui que si elles s’accompagnaient de mesures pour en neutraliser les effets, notamment, en certaines circonstances, une dose de protectionnisme.

La relance de 1981 est devenue emblématique de ces effets négatifs d’une relance non-coordonnée, ce qui fait écho à la situation actuelle. La tentative de transformation socialiste bute très vite sur la contrainte extérieure avec une hausse rapide du déficit commercial. Un danger qui avait été anticipé par le programme du Parti socialiste qui considérait l’équilibre du commerce extérieur comme d’une « importance vitale » pour que la transformation puisse aboutir. Pour résoudre ce problème du commerce extérieur, les socialistes comptaient sur la « solidarité des partenaires européens ».

En pratique, la relance française s’est faite à contre-courant des politiques menées par nos principaux partenaires. Le Chancelier social-démocrate Helmut Schmidt, qui faisait du développement de l’appareil productif une priorité, rejette par exemple en 1981 l’option d’une relance en Allemagne car elle aggraverait la compétitivité de son industrie. La relance française intervient d’autant plus à contre-courant que la compétitivité de notre économie s’était fortement dégradée les années précédentes du fait d’un fort différentiel d’inflation entre la France et ses partenaires. L’augmentation des prix fut ainsi dans les années 1970 deux fois plus faible en Allemagne (5 %) qu’en France (10 %) avec pour conséquence une forte dégradation du solde extérieur manufacturier français à partir de 1975.

[Le scénario de 1981] risquerait de se reproduire si la Nupes mettait en œuvre une politique de relance massive et non coordonnée avec nos principaux partenaires 

Le tournant de la rigueur fut ainsi autant le résultat de la relance ratée de 1981 que du différentiel d’inflation avec l’Allemagne qui s’était creusé tout au long des années 1970. Cette contrainte extérieure oblige le gouvernement français à dévaluer à trois reprises entre 1981 et 1983 et à mettre fin à l’indexation automatique des salaires sur les prix avec l’objectif de ramener le taux d’inflation au niveau de l’Allemagne. Si on retient la date de 1983 pour le tournant de la rigueur, le changement de cap est en fait intervenu encore plus rapidement du fait de la dégradation de la balance commerciale. Dès 1982, François Mitterrand explique vouloir « restructurer l’industrie, accroître la compétitivité, sauver ce qui peut l’être de la sidérurgie, reconstituer l’épargne, maîtriser les budgets de l’État ».

Une telle situation risquerait de se reproduire si la Nupes mettait en œuvre une politique de relance massive et non coordonnée avec nos principaux partenaires. Avec la guerre en Ukraine et le retour de l’inflation, le gouvernement allemand a d’ores et déjà appelé les syndicats à la modération salariale pour préserver la compétitivité allemande, ce qui réduit d’autant les marges de manœuvre de la politique économique française. Plutôt que d’un rééquilibrage de la demande au sein de la zone euro, on se dirigerait ainsi vers une aggravation significative des déséquilibres européens. Une situation qui serait d’autant moins soutenable que la France souffre depuis une vingtaine d’années de déficits manufacturiers persistants et d’une forte désindustrialisation. Le tout avec des marges de manœuvre encore plus limitées qu’en 1981 : nos dirigeants ne peuvent ni dévaluer, ni prendre des mesures de protection.

 

Ignorer la contrainte extérieure c’est ainsi prendre le risque d’accélérer encore le cercle vicieux entre déficits extérieurs et désindustrialisation : plus un pays se désindustrialise, moins son appareil productif est capable de répondre à une relance de la demande et plus celle-ci s’adresse aux importations, ce qui renforce encore la désindustrialisation. Or affaiblir l’industrie c’est augmenter la probabilité de détruire ses emplois. C’est aussi réduire les gains de productivité potentiels de l’économie française (beaucoup plus élevés dans l’industrie que dans les services) et c’est ainsi hypothéquer la possibilité de hausses durables des salaires pour les classes moyennes. Soit une politique voulue comme sociale qui pourrait aboutir à des conséquences très antisociales.

Face à une nouvelle aggravation de nos déficits extérieurs, le scénario de 1981 se reproduirait presque inévitablement, avec dans quelques mois un nouveau tournant de la rigueur, qui ne ferait qu’accentuer la désillusion à gauche, et réduirait à néant les chances de mener une vraie politique sociale dans la durée.

Retraites : réforme antisociale ?

Retraites : réforme antisociale ?

Les économistes Jean-Marie Harribey, Pierre Khalfa et Christiane Marty critiquent, dans une tribune au « Monde », l’annonce faite par Emmanuel Macron de repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans, s’il est réélu président. Ils considèrent qu’il s’agit, en un sens, d’une réforme faite pour « emmerder » les Français.

 

Un débat qui se justifie surtout du fait que la non prise en compte de la pénibilité renforce évidemment de façon considérable les inégalités. NDLR

 

 

 

Tribune.

 

Emmanuel Macron veut, s’il est réélu, repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Changement de registre, donc : il abandonne l’équité qui guidait, selon lui, le projet de système universel, pour se rabattre sur une modification paramétrique, le recul de l’âge, présenté comme une nécessité économique, la pandémie ayant dégradé les comptes. Il annonce aussi un geste pour les petites retraites : un minimum de pension de 1 100 euros mensuels pour les personnes ayant une carrière complète.

Rétablissons d’abord les choses sur ce prétendu geste : la loi de 2003, article 4, impose déjà que le minimum de pension pour une carrière complète soit égal à 85 % du smic… ce que le président Macron a négligé de faire appliquer durant son quinquennat ! Compte tenu du smic actuel (1 269 euros), le minimum légal est déjà aujourd’hui de 1 079 euros !

Ensuite, il est clair qu’un recul à 65 ans de l’âge de départ à la retraite serait très injuste pour de nombreuses catégories de salariés. Il ne pèserait guère sur la carrière des cadres, car ayant rarement commencé à travailler avant 22 ans, les 43 ans de cotisations exigés à partir de la génération 1973 les amènent déjà à 65 ans.

Mais pour une personne entrée en emploi à 18 ou 19 ans, ce recul signifie concrètement devoir attendre trois ans de plus en emploi… ou, comme souvent, au chômage ou en inactivité. D’autant plus que, pour de nombreuses personnes, les premières années de retraite sont vécues comme les meilleures, alors que, si elles devaient être travaillées, elles deviendraient les plus difficiles de la carrière. Rappelons que la prise en compte de la pénibilité des métiers, toujours promise lors des réformes de retraite, n’a toujours pas abouti.

Mesure injuste encore, car s’il est vrai que globalement on vit plus longtemps – pas forcément en bonne santé et avec un allongement devenu aujourd’hui très faible –, l’espérance de vie n’est qu’une moyenne qui masque de grandes inégalités.

Ainsi, entre les 5 % les plus aisés et les 5 % les plus modestes, l’écart d’espérance de vie à 60 ans est de huit ans chez les hommes et de cinq ans chez les femmes. Ecart qui se retrouve donc dans la durée espérée de retraite. De plus, en faisant travailler plus longtemps ceux qui ont déjà un emploi, Emmanuel Macron laisse sur la touche 5,5 millions de chômeurs et ignore que la moitié des 59-62 ans sont hors de l’emploi.

Par ailleurs, l’argument de la nécessité économique ne tient pas. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) indique que « malgré le contexte de la crise sanitaire et le vieillissement progressif de la population, les évolutions de la part des dépenses de retraite dans le produit intérieur brut (PIB) resteraient sur une trajectoire maîtrisée à l’horizon 2070 » (rapport de juin 2021). Le système de retraites a certes enregistré un déficit de 0,6 % du PIB en 2020, mais cette dégradation est conjoncturelle, due à la baisse des ressources liée à la baisse d’activité.

Interdiction du diesel à Paris : une mesure précipitée et antisociale

Interdiction du diesel à Paris : une mesure précipitée et antisociale

 

 

 

Sur le principe vouloir supprimer le diesel en ville est cohérent avec l’objectif assainissement de l’air. Pour autant il convient de tenir compte de la réalité car le diésel représente 80% du carburant.une spécificité française qui découle de la structure de la fiscalité.  Le renouvellement du parc ne peut donc s’effectuer que de manière progressive. L’âge moyen d’une voiture est  de 8.5 ans mais beaucoup plus pour le diesel (plus de 10 ans). 2020 la date choisie par la Maire de Paris est donc trop précipitée pour renouveler le parc sauf à créer des inégalités sociales. Les couches sociales moins favorisées conservent les  véhicules anciens plus longtemps. Tout cela sent la précipitation et sans doute auusi la volonté raccrocher les wagons écolos à la majorité socialiste de Paris Au 1er janvier 2014, le parc automobile (tous véhicules) en circulation en France est estimé par le CCFA à 38,2 millions de véhicules, soit une hausse de 0,2 % par rapport au 1er janvier 2013.Le rythme de croissance annuel du parc continue de s’infléchir comme dans d’autres pays européens, inférieur désormais à 1%, contre plus de 2% entre les années 1998 et 2002.Au 1er janvier 2014 le parc automobile français est composé de  31,7 millions de voitures particulières + 0,2 % par rapport aux données du 1er janvier 2013. L’âge moyen des voitures particulières est estimé à 8,5 ans soit une augmentation de 0,2 par rapport au 1er janvier 2013. On observe la fin de la stabilité des dernières années, où des mesures comme la prime à la casse et les bonus élevés ont soutenu le marché. La part de l’essence et autres énergies atteint 37,9 % et celle du diesel et de l’hybride diesel 62,1 % du parc des voitures particulières (61,3 % au 1er janvier 2013) mais il s’agit des immatriculations et non de la part du carburant.

 




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol