L’IAAF défend sa lutte antidopage : de quoi rire !
La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui défend sa politique anti dopage : il y a vraiment de quoi rire. Il faut d’abord rappeler que les statistiques de la fédération internationale n’ont pu être portées à la connaissance du public que grâce à l’intervention d’un journaliste qui les a obtenu de manière frauduleuse. Des statistiques qui portent sur des contrôles effectués pendant 10 ans en possession de la fédération internationale et qui n’ont jamais été exploitées. En fait la fédération internationale comme toutes les autres fédérations est complices de la montée de ce dopage. En cause les intérêts économiques et politiques. Le sport est de venue une activité managée par le fric et les intérêts nationalistes. Seule un organisme réellement indépendant serait capable de procéder à des contrôles pertinents et à prononcer les sanctions nécessaires. Même l’agence mondiale anti-dopage est incompétente du faîte de sa composition politique et administrative. L fédération internationale d’athlétisme s’est toutefois défendue lundi de tout laxisme en matière de lutte antidopage face à la multiplication des appels à l’ouverture d’une enquête approfondie sur les dernières informations de presse en la matière. Le Sunday Times, à Londres, et le groupe allemand de radiodiffusion ARD/WDR ont rapporté dimanche s’être procuré des informations confidentielles de l’IAAF, fournies par un lanceur d’alerte, alimentant des soupçons de dopage à grande échelle dans le monde de l’athlétisme pendant de nombreuses années. « Il y a des allégations qui sont faites, aucune preuve. Nous voulons les étudier avec sérieux parce que dire que, dans l’athlétisme, entre 2001 et 2012, nous n’avons pas fait un travail sérieux, c’est risible », a déclaré à Reuters le président de l’IAAF, Lamine Diack, en réaction à ces informations. Celles-ci menacent le monde du sport de compétition d’un nouveau scandale international, quelques mois seulement après celui des accusations de corruption visant des responsables de la FIFA, la Fédération internationale de football, et à moins de trois semaines des championnats du monde d’athlétisme à Pékin. Selon le Sunday Times et ARD/WDR, des coureurs de fond soupçonnés de dopage ont remporté un tiers des médailles aux Jeux olympiques et aux championnats du monde au cours de la période concernée. Ces deux médias n’affirment pas que certains athlètes ont échoué aux tests antidopage mais seulement que les résultats des tests sanguins étudiés sont « anormaux », ce qui pourrait dans certains cas être le signe d’un dopage. Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a déclaré lundi s’être entretenu avec le directeur général de l’Agence mondiale antidopage (Ama), Craig Reedie, et faire pleinement confiance à l’Ama pour mener des investigations approfondies. »Je n’ai pas d’informations sur des allégations précises, quels athlètes, quelles compétitions sont concernées », a-t-il dit.