Hollande : des vœux 2014 pathétiques.. sans doute
On se demande bien ce que Hollande pourrait dire de positif lors de son allocution pour les vœux de 2014. Sans doute une intervention pathétique car il a à peu près tout raté ; la croissance, le chômage, les déficits, la justice sociale, le pouvoir d’achat. Lui qui voulait réenchanter le rêve français a plongé un peu plus le pays dans le cauchemar. Sans doute n’est-il pas responsable seul de ce déclin du pays engagé déjà depuis de nombreuses années mais il porte une lourde responsabilité du fait de son déni de réalité et de ses promesses irresponsables. On connait déjà le fond du discours : demain ça ira mieux, on est sur la bonne voie, la croissance est là, l’inversion du chômage est amorcée. Ce ne sont pas tant ses lamentables résultats qui lui sont reprochés que ses mensonges. Mensonge d’abord sur son idéologie. Théoriquement socialiste, Hollande pratique en fait un social libéralisme qu’il n’assume pas ; En gros, il suit avec des contradictions les injonctions de Bruxelles. Injonctions qu’il avait promis d’ infléchir en menaçant de ne pas signer le pacte de stabilité. En fait il s’est couché devant Merkel et la commission européenne. Il a bien tenté de masquer la gravité du déclin économique avec des questions de société mais les français ne sont pas dupes. La seule question prioritaire c’est l’emploi (il s’en est rendu compte bien tardivement) et donc d’abord la croissance. Sur ce point la France ne connaitra pas d’amélioration significative avant 2015 ; même sur le plan de la posture, il a menti. Il voulait être un président normal, discret, réfléchi alors qu’il a occupé l’espace médiatique autant que Sarkozy intervenant sur tout et sur rien (le sommet étant atteint avec l’affaire Leonarda). De toute évidence Hollande (Président par défaut suite à l’affaire DSK) n’a pas l’étoffe pour assumer la charge. Le costume est encore bien trop grand en dépit de l’embonpoint retrouvé. La vérité c’est que cet homme d’appareil, pur produit de l’oligarchie française, n’a aucune ligne politique qu’il suit le courant dominant mais en essayant de slalomer entre les obstacles pour éviter d’avoir à trancher et à faire les réformes structurelles pour sortir le pays de sa paralysie. Hollande était usé avant même sa prise de fonction, sans véritable vision, sans stratégie et même sans réelle conviction autre que celle du pouvoir ; un pouvoir dont il ne sait que faire. Il est tellement discrédité que même éventuelles profitions pertinentes ne pourraient plus trouver de crédit auprès d’une opinion lassée, désespérée en pleine dépression économique, sociale et même morale.