Après le Brexit, croissance en baisse, inflation en hausse (Banque d’Angleterre)
Hausse des taux, montée de l’inflation et croissance en baisse pour l’économie britannique : l’inverse des tendances de la zone euro. Confrontés aux incertitudes sur les conséquences du Brexit pour l’économie britannique, les responsables monétaires de la BoE ont voté à une majorité de six voix contre deux en faveur du maintien du taux d’intervention à 0,25%, confirmant les attentes des économistes malgré un léger suspens sur les marchés. En effet, le dernier vote, lors de la réunion de juin, était très serré avec trois voix contre cinq en faveur du statu quo. En outre, la banque centrale britannique n’a pas non plus modifié son programme de rachats d’actifs et a dit que son programme de soutien au crédit prendrait fin comme cela était prévu en février 2018. Alors que l’inflation dépasse l’objectif de 2% et que la croissance ralentit, la BoE a réitéré son message sur une possible hausse de taux. La BoE table désormais sur une croissance de 1,7% cette année contre 1,9% en mai. Pour 2018, elle s’attend à une croissance de 1,6% contre 1,7% précédemment. La prévision pour 2019 est restée inchangée à 1,8%. Les principaux indicateurs économiques par contre s’améliorent en zone euro. Croissance, emploi et inflation sont dans le vert. L’accélération de l’activité économique se confirme donc dans la zone euro, avec un reflux du chômage qui est revenu à 9,1 % en juin, au plus bas depuis février 2009, selon les données publiées lundi par Eurostat. L’institut européen des statistiques signale également que l’inflation s’est stabilisée à 1,3 % en juillet (par rapport au même mois de 2016). Le produit intérieur brut (PIB) des pays ayant opté pour la monnaie unique a progressé de 0,6% sur la période avril-juin, un chiffre conforme au consensus Reuters. Par rapport au premier trimestre de l’an dernier, la croissance est estimée à 2,1%, ce qui est là encore conforme au consensus. Eurostat a révisé en légère baisse la croissance du premier trimestre à +0,5% contre +0,6% précédemment annoncé. En revanche, la croissance annuelle a été confirmée à 1,9%. En rythme annualisé, la croissance au deuxième trimestre ressort à 2,3% après 2% au premier trimestre. L’accélération de la croissance confirme la solide reprise économique de la zone euro, dont le taux de chômage, paru lundi, a été en juin le plus bas depuis 2009. Une économie en meilleure santé devrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à lancer le dénouement progressif de sa politique monétaire ultra-accommodante cet automne, en dépit d’un taux d’inflation stable de 1,3% en juillet, en deçà de son objectif d’une hausse des prix inférieure, mais proche des 2%. En France la reprise paraît un peu plus lente mais les derniers chiffres connus permettent maintenant d’être plus optimiste. Avec uen perspective de croissance de 2% en 2017 au lieu de 1,6%.