La passé communiste d’Angela Merkel remonte à la surface
C’est un ouvrage qui risque de faire grand bruit. Selon les auteurs de La première vie d’Angela M., récemment paru en Allemagne, l’actuelle chancelière aurait été responsable de « l’agitation et la propagande » au sein des Jeunesses communistes. Jusqu’à présent, « Madame No » précisait avoir eu un rôle culturel, non idéologique. En 2004, elle déclarait : « Je ne me souviens pas avoir fait preuve d’agitation d’une manière ou d’une autre. J’étais responsable de la culture. » Sans démentir, Angela Merkel tente aujourd’hui de minimiser l’affaire : « Je ne peux que me fier à ma mémoire (…) Si quelque chose d’autre émerge, je peux m’en accommoder ». Avant d’ajouter : « Ce qui m’importe, c’est que je n’ai jamais cherché à garder un secret. Il y a peut-être d’autres choses dont je n’ai pas parlé parce qu’on ne m’a jamais interrogée dessus. » Son doctorat en poche, Angela Merkel travaille comme scientifique dans la banlieue est de Berlin. A l’époque, comme de nombreux autres jeunes, elle s’engage au pôle culturel de la Jeunesse libre allemande afin de « s’émanciper d’un premier mari trop casanier à son goût ». Mike Mohring, l’actuel chef de la CDU de Thuringe explique, quant à lui, que la chancelière « n’a jamais travaillé pour le Parti ou pour la Stasi, la police politique du régime » indiquant que son rôle en RDA « n’a jamais dépassé les bornes de la décence ». Angela Merkel briguera un troisième mandat lors des prochaines élections législatives du 22 septembre prochains.