Archive pour le Tag 'anecdotique'

« Planification écologique »: complètement anecdotique

« Planification écologique »: complètement anecdotique

La feuille de route de la planification écologique a été présentée . Mais Il paraît de plus en plus évident que le concept de planification écologique du gouvernement relève de l’illusion la plus totale. D’ailleurs il n’y a ni planification ni vraiment prise en compte environnementale. Seulement quelques mesures déjà bien connues mais pas à la hauteur des enjeux. Exemple développement de la voiture électrique, la rénovation thermique des logements, l’annonce un peu irresponsable sur la fin des chaudières à gaz.

Mais les  » mesures phares » forcément seront annoncées par le président lui-même le 25 septembre.

Les orientations ainsi développées par la première ministre constituent une sorte de hors-d’œuvre et le plat principal sera servi par le maître de l’Élysée.

Mais là aussi il ne faut pas s’attendre à des mesures réellement pertinentes et efficaces mais un ensemble hétéroclite de décisions type auberge espagnoles dont la plupart ne seront pas d’ailleurs suivies d’effet.

Le terme planification écologique est particulièrement impropre et le gouvernement se paye une fois de plus de mots.

Une véritable planification écologique supposerait d’abord une analyse sérieuse de la problématique dans chacun des secteurs et activités puis la fixation d’objectifs et des stratégies pertinentes. Bref ce qui se faisait au plan précédemment où chaque secteur avec les acteurs intéressés définissait des stratégies réalistes et structurantes.

Au lieu de cela le gouvernement fait dans le marketing sémantique, les annonces succèdent aux annonces avec des pseudos concertations en particulier dans le conseil national de la Refondation bidon à la fois non compétent et non légitime. ( avec des français choisis « au hasard !!!)

« Le compte n’y est pas », a estimé le patron du PS, Olivier Faure, après avoir pris connaissance des documents reçus en amont du rendez-vous. Le socialiste « craint [une] planification du vide », tandis que le chef du Parti communiste, Fabien Roussel, s’est dit « sans illusions ».

L’exécutif entend ouvrir une « séquence » d’une dizaine de jours sur le sujet. Après ce « débat politique » à Matignon, un échange entre Elisabeth Borne et les membres du Conseil national de la refondation doit être organisé mardi, avant un « événement » autour d’Emmanuel Macron et la présentation du projet de budget 2024, le 27 septembre, en Conseil des ministres. En juillet, le gouvernement avait reporté la présentation de cette feuille de route, percutée par les émeutes puis le remaniement.

Macron dans le Pacifique: une légitimité anecdotique

Macron dans le Pacifique: une légitimité anecdotique

Par
Céline Pajon

chercheuse, spécialiste du Japon et de l’Indo-Pacifique à l’Institut français des relations internationales (IFRI)

Rétablir le lien entre la métropole et les territoires du Pacifique et revenir à une approche plus pragmatique sur le plan géopolitique, tels sont les enjeux du chef de l’Etat en Nouvelle-Calédonie et dans les îles océaniennes, analyse, dans une tribune au « Monde », Céline Pajon, spécialiste du Japon et de l’Indo-Pacifique.

Emmanuel Macron entreprend du 24 au 27 juillet une visite historique au cœur du Pacifique Sud. Après son passage en Nouvelle-Calédonie, il sera le premier président français à se rendre dans des îles océaniennes non françaises, Vanuatu et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il souligne ainsi un paradoxe français dans la région : une influence diplomatique toute relative, malgré des territoires (Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, la Polynésie française), la plus vaste zone économique exclusive de la région, et la présence de deux forces de souveraineté avec plus de 2 700 militaires.

La visite présidentielle vise à redéfinir une légitimité ébranlée ces derniers mois, à l’échelle nationale, par la montée en puissance des indépendantistes et, sur le plan géopolitique, par la multiplication des initiatives de coopération, sous l’égide américaine et sans la France.

En Nouvelle-Calédonie, le président cherche à restaurer la confiance, après le référendum de décembre 2021 dont la légitimité est contestée par les indépendantistes. Ces derniers refusent de se joindre aux négociations pour sortir du processus de Matignon et déterminer le futur statut de l’île. Cette paralysie institutionnelle nourrit des tensions politiques et alimente les suspicions quant à la volonté des autorités françaises de poursuivre le processus de décolonisation.

Ces critiques, tout comme les contentieux et ressentiments liés aux essais nucléaires français en Polynésie française entre 1966 et 1996, contribuent à affaiblir la position de la France dans la région. Par ailleurs, l’arrivée au pouvoir des forces indépendantistes lors des élections territoriales d’avril sur le fenua relance le débat sur une plus grande autonomie de la Polynésie à l’égard de la métropole.

Le rétablissement de la confiance doit également passer par un réalignement des priorités entre Paris et ses territoires. En effet, les précédents déplacements d’Emmanuel Macron ont mis en évidence un décalage important entre les préoccupations des autorités et celles des populations locales, d’ordre économique, social et environnemental, et le discours du chef de l’Etat, centré sur la vulnérabilité des outre-mer face aux puissances prédatrices, dont la Chine, et leur rôle comme relais de la stratégie Indo-Pacifique de la France.

Les autorités françaises doivent donc s’efforcer de décliner leur approche Indo-Pacifique à l’échelle sous-régionale, en concertation étroite avec les collectivités locales élues. Un récent rapport d’information de l’Assemblée territoriale de Polynésie, en coopération avec la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna, a bien montré que l’approche Indo-Pacifique, jusqu’alors définie par Paris, avait engendré confusion et frustration, alors que les territoires sont désireux de se saisir de ce concept et de se l’approprier pour défendre leurs propres intérêts.

Chômage : Malgré une croissance anecdotique, sous la barre des 8% d’ici 2025

Chômage : Malgré une croissance anecdotique, sous la barre des 8% d’ici 2025 ( Banque de France)

Le taux de chômage ne devrait pas repasser au-dessus de la barre des 8%, malgré un environnement international délicat, estiment les experts de la Banque de France. Malgré une croissance relativement modérée, l’emploi devrait mieux résister que prévu, relève la Banque de France. Surpris par la résistance du marché du travail ces derniers mois, les analystes ont revu leurs hypothèses, entraînant un «changement significatif» dans leurs estimations. Une décision qui s’appuie notamment sur des calculs de productivité et sur la réforme des retraites, dont «la montée en charge progressive à partir de septembre 2023 aurait un impact positif sur le nombre d’actifs qui se transmettrait progressivement à l’emploi». La banque de France toutefois n’indique pas que parmi les facteurs explicatifs il y a aussi un très grand nombre d’entrées en apprentissage aussi une baisse de demande d’emploi du fait de l’évolution démographique.

Dans un premier temps, cette année, le marché de l’emploi résisterait, et le taux de chômage se tiendrait à 7,1% en moyenne. Ensuite, le ralentissement de l’activité entraînerait une hausse du taux à 7,4% puis 7,6% sur les deux prochaines années. Un rebond, certes, mais qui devrait rester temporaire et qui est, surtout, bien moins notable que prévu. Le cap des 8% ne devrait donc pas être franchi et le chômage resterait nettement inférieur à son niveau pré-Covid.

«À l’horizon 2025, l’économie française réussirait à concilier sortie de l’inflation et retour progressif de la croissance, sans récession», résume le directeur général des statistiques, études et international à la Banque de France, Olivier Garnier. La croissance, d’abord, repartirait progressivement à la hausse : après le choc engendré par la guerre en Ukraine et la flambée inflationniste, elle atteindrait 0,7% en 2023 en moyenne, un niveau revu légèrement à la hausse. Elle s’établirait ensuite à 1% en 2024 et 1,5% en 2025, des estimations moins élevées que prévu malgré une reprise de la consommation des ménages et des prix du pétrole et du gaz un peu plus faibles qu’anticipé en mars. Une dynamique expliquée par l’environnement international troublé.

Parallèlement, l’inflation semble bel et bien avoir atteint son pic ce semestre. Les prix de l’énergie reculent, et ceux de l’alimentaire commencent à ralentir, notent les experts, avec une nuance : «Historiquement, les hausses des prix des matières premières alimentaires sont partiellement répercutées et leurs replis ne s’accompagnent pas d’une baisse des prix finaux mais d’un arrêt de leur hausse». En d’autres termes, il ne faut pas s’attendre à voir de reculs massifs des prix en rayon dans l’immédiat. Désormais, la hausse des prix est principalement tirée par les services, «sous l’effet notamment des revalorisations salariales». La Banque de France prévoit donc un taux moyen annuel de 5,6% cette année, avant un ralentissement marqué en 2024 – à 2,4% – et en 2025 – à 1,9%.

Malgré une croissance relativement modérée, l’emploi devrait mieux résister que prévu, relève la Banque de France. Surpris par la résistance du marché du travail ces derniers mois, les analystes ont revu leurs hypothèses, entraînant un «changement significatif» dans leurs estimations. Une décision qui s’appuie notamment sur des calculs de productivité et sur la réforme des retraites, dont «la montée en charge progressive à partir de septembre 2023 aurait un impact positif sur le nombre d’actifs qui se transmettrait progressivement à l’emploi».

Inquiets, les ménages devraient toutefois garder une bonne partie de leurs gains au chaud sous leur matelas. Sur ce point, la Banque de France reste prudente : «Nous pensions que le surplus d’épargne pouvait être mobilisé, être un moteur pour l’économie. Mais nous avons été plutôt surpris négativement», les consommateurs étant restés frileux jusqu’ici. L’épargne accumulée depuis des mois ne devrait donc pas être dépensée, sauf surprise – bienvenue pour la consommation, et donc l’économie.

Un avertissement clair est toutefois lancé sur les finances publiques, dont l’amélioration se fait attendre… encore et toujours. La France reste un éternel bonnet d’âne : si, entre 2021 et 2025, les États de la zone euro doivent faire reculer leur ratio d’endettement de huit points en moyenne, celui de l’Hexagone ne reculerait que d’un point, selon l’institution. La divergence entre Paris et les autres capitales devrait donc s’accroître, à politique inchangée. «Le ratio de la dette publique ne diminuerait pas et resterait proche de 111% du PIB sur tout l’horizon de prévision», prévoient les analystes. Un constat inquiétant, qui contredit les promesses de bonne gestion des comptes publics brandies par le gouvernement.

Plan de sobriété énergétique du gouvernement: Anecdotique et superficiel

Plan de sobriété Énergétique du gouvernement: Anecdotique et superficiel

Comme il fallait s’y attendre le plan du gouvernement est aussi anecdotique que superficiel.En effet, la plupart des mesures sont évidemment déjà pratiquées par les ménages et les entreprises? En cause, essentiellement évidemment une politique énergétique complètement incohérente concernant aussi bien l’électricité que le gaz ou d’une certaine manière nous avons organisé notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Même chose d’ailleurs avec les énergies alternatives à peu près toutes fabriquées en Chine !

La Première ministre souhaite «baisser de 10 % notre consommation d’ici 2024», selon Élisabeth Borne. Le Figaro fait le point sur les principales mesures contenues dans le plan, qui a mobilisé neuf ministères et représente «un potentiel de réduction de consommation de l’ordre de 50 TWh».

Le gouvernement reprend son slogan fétiche à savoir d’abord le souhait de voir la température était à 19° dans les bâtiments. Le seul problème c’est que cette température est déjà en moyenne à 19° voir moins. Bref encore une décision prise sans analyse des réalités. Et pour enfoncer le clou le gouvernement recommande aussi de moins chauffer les pièces temporairement non ocupées ou la redécouverte du thermostat !

Le gouvernement souhaite aussi à nouveau mettre l’accent sur le télétravail, Une manière habile de transférer les charges de chauffage des sociétés sur les particuliers. Sans parler des frais d’électricité et d’équipement et d’abonnement informatique

On va aussi promouvoir le vélo. ( Le covoiturage sera aussi encouragé, avec un «soutien spécifique» aux opérateurs pour «chaque nouveau client», en échange de moyens incitatifs pour les Français qui souhaiteraient s’y essayer. Pour les déplacements professionnels, les employeurs devront privilégier le train plutôt que la voiture ou l’avion, recourir à la visioconférence et préférer les déplacements «regroupés par zones».

La chasse aux dépenses énergétiques superflues va fortement concerner les commerces et leurs pratiques publicitaires. Les cafés et restaurants à la fin du service ou encore les hôtels devront s’engager à éteindre leurs enseignes entre minuit et 6h du matin.

Plus largement, les publicités lumineuses seront désormais interdites entre 1h et 6h du matin en France, exception faire des aéroports, gares ou stations de métro, conformément à un arrêté paru ce jeudi matin au Journal officiel.

Le gouvernement va étendre l’obligation d’installer un programmateur de chaudière intelligent à tous les bâtiments : si les nouveaux bâtiments résidentiels étaient concernés d’ici 2025, ce sera bientôt aussi le cas pour tout le résidentiel ou tertiaire existant. Les immeubles chauffés collectivement, et dont la période de chauffe s’étend traditionnellement du 15 octobre au 15 avril sont aussi encouragés à décaler celle-ci de quinze jours.

Les consommateurs sont invités à réduire leur consommation d’eau chaude sanitaire.

Autre mesure, l’exécutif invite à individualiser les frais de chauffage, dans les immeubles chauffés collectivement. Une mesure d’équité, justifie-t-on : «Les syndicats de copropriété seront sensibilisés à l’intérêt de programmer l’individualisation des frais de chauffage à l’occasion de l’élaboration des plans pluriannuels de travaux (PPT), dont l’élaboration sera obligatoire dans toutes les copropriétés entre 2023 et 2025». Le gouvernement veut aussi accélérer le changement des chaudières à fioul chez les particuliers, en prolongeant les aides accordées jusqu’au 31 mars 2023.

Les entreprises seront pour leur part encouragées à travailler sur une quinzaine de mesures d’économie d’énergie différentes, à l’issue d’un travail réalisé par les partenaires sociaux et dont le Medef a rendu les conclusions. Parmi elles, éteindre l’éclairage intérieur «des bâtiments dès l’inoccupation, réduire l’éclairage extérieur, notamment publicitaire, et l’éteindre au plus tard à 1h, piloter chauffage, climatisation et ventilation ou encore regrouper les déplacements et supprimer ceux inutiles».
Les entreprises qui s’engagent à mettre en œuvre ces mesures seront référencées sur un site internet dédié. Selon le gouvernement, «plus de 30 entreprises» du CAC40 s’y sont d’ores et déjà engagées.

L’État employeur s’engage à limiter ses températures, y compris le chauffage, qui pourra passer à 18 degrés les jours Ecowatt rouge, lorsque la tension sera extrême sur le réseau.

Une «task force opérationnelle» d’énergéticiens et de techniciens va aussi être déployée pour «améliorer la gestion énergétique des sites et bâtiments de l’État». Objectif : accompagner les opérateurs et baisser la consommation. L’État mobilisera aussi des “ambassadeurs sobriété”, dans chaque bâtiment.

D’autres mesures touchent les déplacements professionnels des agents : la vitesse sera limitée à 110km/h sur l’autoroute et à 100km/h sur les voies rapides, l’utilisation du vélo sera encouragée par des «stationnements sécurisés» près des bâtiments publics, et l’avion devra être évité «pour les trajets allers inférieurs à 4 h par voie ferroviaire (ou inférieur à six heures de trajet aller-retour si le déplacement se fait dans la même journée)».

Un guide de «10 actions» a été publié par l’Association des maires de France (AMF). Parmi les mesures proposées, les édiles sont invités à éteindre l’éclairage public entre 23h et 5h30, à chauffer les bâtiments à 19 degrés maximum, à éteindre l’éclairage des monuments et à réduire la saison de chauffe des locaux. L’éclairage Led doit aussi être généralisé et les élus sont mis à profit pour faire respecter l’interdiction des publicités lumineuses et enseignes, la nuit. L’État va aussi accompagner financièrement les acteurs publics locaux pour rénover les bâtiments.

Les élections territoriales : un vote anecdotique ?

Les élections territoriales : un vote anecdotique ?

Gilles Savary dans l’Opinion craint que le vote aux élections territoriales deviennent anecdotiquse tellement cette question est passée sous silence face aux autres enjeux.

 « Il est à craindre que des appréhensions sanitaires tenaces se conjuguent à une frénésie sociale insouciante de la politique, pour distraire de nombreux électeurs »

 

Pendant que les Français sont à la chasse aux flacons de vaccins, les appareils politiques fourbissent leurs armes en vue des élections régionales et départementales. Le scénario qui se dessine n’est plus tout à fait celui des municipales d’avril dernier, mais n’est pas sans similitude. L’actualité sanitaire reste omniprésente dans l’esprit des Français qui n’aspirent pas tant à en sortir pour voter, que pour se défouler d’une année de frustrations.

Lors des municipales, ce sont les opérations de vote qui avaient été affectées par la comptabilité journalière affolante des premiers décès de la pandémie, plus que la campagne elle-même. Pour les prochaines élections territoriales, c’est une drôle de campagne qui s’annonce, au mieux exceptionnellement courte, au pire virtuelle.

Par ailleurs, jacobinisme médiatique oblige, le bruit de fond des grandes manœuvres présidentielles tend à assourdir un peu plus leurs préparatifs. La tournée provinciale d’Anne Hidalgo ou l’avalanche de sondages sur la présidentielle excite infiniment plus les journalistes que l’obscure constitution des listes régionales.

En principe, un tel contexte devrait amplifier la « prime aux sortants », qui ont tout loisir d’intensifier les visites de terrain institutionnelles et de déroger au couvre-feu pour motifs de « travail », quand leurs challengers sont privés de réunions politiques. Reste la loterie de la participation, qui constitue l’inconnue majeure susceptible de créer des surprises, au moins dans la hiérarchie des scores.

« En maintenant l’échéance, le président de la République s’évite un soupçon de tripatouillage, mais on peut regretter que le gouvernement n’ait visiblement pas envisagé des modalités de vote susceptibles de prévenir le risque d’abstention massive »

Centralisme médiatique. Le président de la République avait anticipé cette situation en hésitant à reporter ces élections en octobre ou après les législatives de 2022. Mais il lui était difficile de soutenir qu’il faut apprendre à vivre avec la Covid, mais pas à voter avec la Covid, quand les autres démocraties s’en accommodent. En maintenant l’échéance, il s’évite un soupçon de tripatouillage, mais on peut regretter que le gouvernement n’ait visiblement pas envisagé des modalités de vote susceptibles de prévenir le risque d’abstention massive.

Les médias, et accessoirement les bonnes vieilles professions de foi, auront donc un rôle crucial dans l’animation des campagnes de juin. Mais on sait que les règles du jeu qui président à leur accès sont très inégales : la communication événementielle des sortants ne rentre pas exactement dans la balance légale de la communication politique entre candidats. Surtout le centralisme médiatique, en particulier télévisuel, est tel dans notre pays qu’il est à craindre que les challengers n’aient pas beaucoup d’occasions d’exprimer leurs personnalités et leur force de conviction, si meetings, pique-nique et débats publics restent proscrits ou limités.

Quoi qu’il en soit, même si ces hypothèques sont levées, il est à craindre que des appréhensions sanitaires tenaces se conjuguent à une frénésie sociale insouciante de la politique, pour distraire de nombreux électeurs de ces élections. Pourtant, comme les municipales l’ont montré, toute élection crée du sens politique, indépendamment de la participation.

Gilles Savary est ancien député PS de Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

Une loi anecdotique pour durcir la protection des forces de l’ordre

Une loi anecdotique pour durcir la protection des forces de l’ordre

 

En guise de réponse face à la revendication des syndicats de policiers visant à obtenir un renforcement des sanctions à l’égard des personnes déclarées coupables d’agression envers les forces de l’ordre, la majorité propose des mesures complètement anecdotiques concernant l’usage malveillant d’images de policiers enregistrées par des caméras.

 

Bref des orientations qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et qui ne couvrent  même pas les autres représentants de l’État et du service public. La preuve une nouvelle fois que le Parlement dans la période ne sert pas à grand-chose.

 

Cependant un durcissement de la répression à l’égard des personnes déclarées coupables d’agression envers les forces de l’ordre est également envisagé en limitant le bénéfice des mesures de réduction de peine.

Le texte prévoit en outre une panoplie de mesures destinées à renforcer le rôle et la place des polices municipales, en créant notamment le cadre légal permettant de doter Paris d’une telle police. Il vise aussi à structurer le secteur de la sécurité privée avant la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques de 2024.

Service national: anecdotique ou universel

Service national: anecdotique ou  universel

 

La détérioration de la situation au Sahel et  le nombre important  d’opérations de l’armée française dans des territoires extérieurs devraient nous interroger sur la stratégie militaire qui repose uniquement aujourd’hui sur la professionnalisation. Or d’après les déclarations mêmes du chef d’état-major des armées, les moyens militaires sont complètement sous dimensionné par rapport aux enjeux. En clair, les moyens en matériel et en hommes sont clairement insuffisants. On peut légitimement reposer la question du service militaire obligatoire puisque pour l’essentiel les engagements de l’armée se caractérisent par des opérations de surveillance , de police, sporadiquement par des ripostes anti terroristes.  Pourtant pour des motifs électoraux , on a supprimé le service national obligatoire. Et pour ne pas froisser les électeurs on a appelé service national universel un ridicule petit stage facultatif d’un mois. Il y a de fortes chances pour que le service national et universel ne soit finalement ni vraiment un service national, ni vraiment universel encore moins militaire  En plus une durée d’un mois !  Le gouvernement avait prévu sa généralisation ici 2026. Pour l’instant on n’en est à quelques milliers quand une classe d’âge représente 800 000 personnes. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale fait cependant  un bilan positif.

 

La promesse de Macron finit pourtant  en eau de boudin d’abord du fait des réticences des pros de l’armée à participer à une résurgence du service militaire obligatoire. Exit ou presque la dimension militaire. Ensuite parce la France n’a pas les moyens de le financer. En juin dernier, près de 2000 jeunes de 13 départements ont expérimenté ce projet cher au chef de l’Etat Emmanuel Macron. Le dispositif devait initialement être étendu à 40.000 jeunes l’an prochain. Finalement, ils seront « autour de 30.000″, affirme Gabriel Attal, soulignant que « c’est une montée en charge très importante ». « Pour la première fois, tous les départements lanceront le SNU. La campagne de recrutement commencera en janvier. Il y aura entre 100 et 500 volontaires, selon les départements », ajoute-t-il.

Après la première phase de juin dernier, durant laquelle les jeunes ont effectué un « séjour de cohésion » en internat, les volontaires doivent désormais accomplir deux semaines de mission d’intérêt général auprès d’une association, d’une collectivité ou d’un corps en uniforme d’ici à juin 2020.

Pendant les vacances de la Toussaint, « ils seront près de la moitié des 1978″ premiers volontaires à effectuer cette mission, notamment dans l’armée, les forces de sécurité ou la solidarité, note Gabriel Attal. Le dispositif est appelé à se généraliser au fil des ans à l’ensemble d’une classe d’âge, soit 800.000 adolescents, et à devenir obligatoire affirme sans rire Gabriel Attal.

 

« On a un premier bilan et un premier retour sur les effets de ce séjour. Il est positif. On a à la fois des jeunes qui ont le sentiment d’avoir grandi, d’avoir gagné en maturité, d’avoir appris des choses », a fait valoir Gabriel Attal. « Et on voit des effets sur des jeunes qui étaient décrocheurs, qui avaient arrêté l’école pour phobie scolaire ou pour délinquance parfois, et qui ont repris le chemin de l’école parce qu’il y a eu un effet d’entraînement, de modèle, avec d’autres jeunes », a poursuivi le secrétaire d’Etat. Le problème est que le contenu même du service dit universel est très confus et qu’il faudra 20 ou 30 ans soit réellement universel et pour  concerner la totalité d’une classe d’âge. A moins de réduire ce service à une journée au lieu  d’un mois !

 

Service national universel….. Anecdotique

Service national   universel….. Anecdotique

 

Contrairement à ce qu’il affirme,  Macron  revient sur un certain nombre de promesses ;  il en est ainsi du projet de Notre-Dame de Landes, de l’indépendance de la justice mais aussi du service national. Un service national dit  universel qui serait plutôt anecdotique et réduit à quelques semaines de sensibilisation à l’école ou dans des associations citoyennes. Bref, rien à voir avec un service national encore moins avec un service militaire. Pas étonnant la plupart des membres du gouvernement n’ont pas effectué le moindre service militaire, ils en ignorent tout et théorisent sur la politique de défense à partir d’une vision abstraite. Pour autant ils mobilisent  10 000 militaires dans les rues aux fins de surveillance. Des militaires professionnels dont ce n’est évidemment pas le rôle et qui pourraient être remplacés par des appelés. On est donc passé du concept du service militaire au concept du service national et maintenant au concept du parcours citoyen. Bref une version complètement édulcorée, ratatinée qui ne présente aucun intérêt sinon pour habiller médiatiquement le renoncement de Macron qui en matière de défense navigue en même temps dans les contradictions. Ainsi concernant l’éventualité d’un deuxième porte-avions que Macron refuse surtout en raison de son coût ; pourtant  la possession d’un seul porte-avions n’a aucun intérêt stratégique puisque la moitié du temps il est indisponible. C’est  deux porte-avions ou rien du tout. Même chose concernant la dissuasion nucléaire, cette fois avec le doublon de la force maritime et force aérienne. Macron ne veut surtout pas trancher sur ce débat pourtant fondamental mais qui créerait de fortes réactions de la part des lobbys respectifs. Concernant le service national le projet  pourrait prendre la forme d’un « parcours citoyen » proposé aux élèves du collège et lycée. Ce projet comprendrait des semaines de sensibilisation à la défense et à la sécurité, un stage au sein d’une association avant la délivrance d’un permis citoyen.

Juppé, progressiste et Hollande, anecdotique (Macron)

Juppé,   progressiste et Hollande, anecdotique (Macron)

 

 

 

En attendant de se déclarer officiellement pour 2017 Marcon distribue les bons et les mauvais points. Concernant la droite, il  considère que Juppé est progressiste quand Sarkozy représente la droite dure et archaïque. L’ancien ministre de l’économie tape fort aussi sur la gauche  et considère que François Hollande a toujours été prisonnier de son immobilisme faute de clarification idéologique. Macon estime  que Hollande a été le président de l’anecdote. D’autre part il conteste le concept de « président normal » qui dévalorise la fonction et empêche de prendre de la hauteur.  Macron ne reprend pas à son compte le concept d’ »identité heureuse » cher au maire de Bordeaux, parce que « trop statique » et « trop loin de la réalité » à ses yeux. « Il n’en est pas moins vrai que j’ai avec Alain Juppé des convergences sur ce que peut et doit être la vie en société », ajoute cependant l’ex-banquier, qui a conseillé deux ans durant François Hollande à l’Elysée avant d’être nommé à Bercy. Contrairement au chef de l’Etat, qui refuse de distinguer Alain Juppé de son principal rival, Nicolas Sarkozy, et veut considérer la droite comme un seul bloc, Emmanuel Macron défend la vision d’une droite au moins aussi éclatée que la gauche, à laquelle il dit toujours appartenir. Entre la droite « identitaire et très conservatrice » qui serait celle de l’ex-président et la droite « orléaniste, libérale, sociale, ouverte à l’Europe » plutôt incarnée par le maire de Bordeaux, « la fracture est béante », dit-il. « Il y a face à face une droite du repli et une droite de l’ouverture (…), une droite que j’appellerais progressiste », va même jusqu’à dire l’ex-ministre de l’Economie. Emmanuel Macron tacle en revanche sévèrement l’actuel chef de l’Etat, dont il rejette le concept de « président normal », critique la façon de gouverner, et avec qui il admet avoir eu des « désaccords » dès l’époque où il n’était que son conseiller. « Les Français attendaient (…) un projet collectif fondé sur une idéologie claire et cela n’est jamais venu », dit-il. « Par manque de clarification idéologique, François Hollande a dès le premier jour commencé à cohabiter avec son propre camp. » « Je ne crois pas au président ‘normal’. Les Français n’attendent pas cela », ajoute l’ex-ministre, pour qui le chef de l’Etat « doit conduire la société à force de convictions, d’actions, et donner un sens clair à sa démarche. » Emmanuel Macron reproche aussi au président de se prêter trop complaisamment aux jeux de la « sphère politico-médiatique » et de céder à l’obsession de l’actualité. »Une présidence de l’anecdote, de l’événement et de la réaction banalise la fonction » et nuit à son efficacité, dit-il. Il prône pour sa part une présidence « de type gaullo-mitterrandien », réconciliée avec le temps long et dont « l’autorité n’a pas besoin d’être démontrée ».

(Avec Reuters)

 




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