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« La révolution numérique a terrassé l’ancien monde (Daniel Cohen)

« La révolution numérique a terrassé l’ancien monde (Daniel Cohen)

Dans un entretien accordé à La Tribune, le directeur du département d’économie de l’ENS explique que « la révolution numérique a terrassé l’ancien monde » et appelle à « réinventer une nouvelle critique sociale qui ouvre une brèche dont le nouvel impératif de croissance est en train de reconfigurer nos vies. »Une interview intéressante, riche mais un peu confuse quand même quant aux scénarios économiques et sociaux. La preuve que la science économique n’est pas vraiment une science exacte mais une  tentative d’éclairage du passé (comme de l’avenir quant il s’agit de prospective).

 

Pourquoi avez-vous choisi de traiter des mutations économiques et sociales sur les 50 dernières années ?

DANIEL COHEN - Je voyais venir les 50 ans de mai 68. C’est toute ma vie qui est passée au cours de ces 50 dernières années. J’avais envie de me replonger dans toutes ces lectures qui avaient égrené ma jeunesse surtout dans les années 70. J’avais lu beaucoup de livres et je n’étais pas sûr de les avoir tous compris. Les grands auteurs de l’époque Lévi-Srauss, Lacan, Deleuze m’ont particulièrement marqué.

J’ai eu envie de comprendre comment une génération comme la mienne, qui a assisté à la  montée des protestations et du féminisme, de discours d’autonomie, d’émancipation, pouvait être le témoin de cette montée du populisme. Je voulais revenir sur les ouvrages écrits au fil de ma carrière, un ouvrage sur la société postindustrielle, un autre intitulé « Nos temps modernes ».

La dernière raison est que l’on est en train de finir un cycle lié à l’émergence d’Internet et des nouvelles technologies qui ont contribué à détruire l’ancien monde industriel sans vraiment en proposer un nouveau. Avec les progrès de l’intelligence artificielle, il est possible que quelque chose de nouveau soit en train de commencer. Je voulais en saisir la portée.

Vous revenez dans votre ouvrage sur l’effondrement de la société industrielle. Quelles sont les principales conséquences que vous en tirez sur le plan économique et social ?

Nous avons vécu lors de ces 50 dernières années l’effondrement de cette société industrielle. C’est un effondrement d’ordre civilisationnel. La société industrielle plonge ses racines dans des périodes qui sont bien antérieures au monde industriel. La chaîne de commandement constituée d’ingénieurs, de contremaîtres a été critiquée par mai 68. Cette chaîne avait néanmoins une vertu. Elle donnait à chacun une place et un sentiment d’inclusion. Cette société industrielle s’est délitée sous l’effet d’une poursuite consciente des marchés financiers, et ensuite des nouvelles technologies qui ont permis d’éclater ce monde en créant une société plus compétitive et beaucoup plus concurrentielle que l’ancienne période. Il y avait une grille de salaires très rigide, c’est pour cette raison que les inégalités n’augmentent quasiment pas au cours de cette période.

Ce monde post industriel a contribué au développement du statut de free-lance. Les ouvriers travaillent chez les équipementiers qui ne sont plus intégrés aux donneurs d’ordre. Quand la productivité des ingénieurs augmente, cela ne profite plus aux en gens situés en bas de l’échelle. On a une explication des raisons pour lesquelles ces sociétés sont devenues inégalitaires et en même temps, la croissance est plus faible. Les statistiques aux Etats-Unis sont très frappantes à cet égard. Les inégalités se font peu au sein des firmes. C’est surtout entre les firmes que se creusent les inégalités. On assiste à une ségrégation de plus en plus forte. La désolation sociale que l’on connaît depuis les années 80 dépend beaucoup de cette dissociation des classes sociales entre elles.

En 50 ans le système capitaliste a beaucoup changé. Quelles sont les principales mutations que l’on peut noter ?

Les mutations sont surtout d’ordre organisationnel. L’économiste Robert Gordon avait expliqué dans son ouvrage The rise and fall of american growth  que dans la société moderne, les voitures sont plus sophistiquées, les avions font moins de bruit, les équipements sont de meilleure qualité mais ce n’est plus très différent que la société qui s’est installée au cours du XXème siècle. Il n’y a pas de changement majeur au cours des 70 dernières années contrairement à la période 1880-1950. Le capitalisme s’est surtout réinventé dans la manière d’organiser la production des biens. Il n’a pas réinventé une nouvelle société de consommation.

Gordon a raison en partie. Le système Uber repose toujours sur un chauffeur qui vous emmène d’un endroit A à un endroit B au milieu des embouteillages. Aucun des rêves annoncés dans les années 50 ne s’est véritablement réalisé. Airbnb, Booking renvoient toujours vers des hôtels ou des appartements. On est plutôt dans une philosophie de réduction des coûts. On gagne de la productivité ou du pouvoir d’achat mais ce n’est pas un système durable. Ce ne sont pas des technologies qui sont au service d’une réorganisation de la société.

La nature de la société a tout de même profondément changé ?

Il faut prendre un peu de recul. Les théories de Jean Fourastié sont éclairantes quand il rappelle que l’on est passé d’une société industrielle à une société de services. C’est la grande mutation qui en train de se faire même s’il faut encore attendre peut être 50 ans avant d’en voir tous les effets. Fourastié expliquait que les hommes ont travaillé la terre pendant des millénaires puis la matière depuis 200 ans et on va travailler l’homme lui même. La société de services est centrée sur les services à la personne (coiffeur, médecins, psychanalyste).

Pour Fourastié, le potentiel de croissance n’est pas très élevé dans ce type de société. Si la valeur du bien que je produis est le temps que je passe avec les autres, le temps n’est pas extensible. Il n’y pas de croissance possible. Depuis une dizaine d’années, avec la montée des Big data, l’enjeu est de changer la nature de l’homme pour le transformer en un système d’information. Une fois que l’homme sera numérisé, il pourra être soigné et éduqué à distance.

L’enjeu est de faire rentrer l’homme dans une matrice pour que l’on retrouve de la croissance et du rendement. On en train de numériser l’homme pour lui faire accéder à une meilleure productivité. Il y a les fantasmes de l’homme augmenté mais je n’y crois pas beaucoup. L’homme sera augmenté par le fait que les technologies permettront à d’autres de s’occuper de lui à distance. C’est une promesse du retour de la croissance car si on redevient très efficace dans tous les secteurs où on bute alors on retrouvera de la croissance mais à un prix très cher payé. On pourrait renoncer à cet idéal d’humanisation qui était promis par cette société de services où on s’occupe enfin des autres. C’est la principale menace que je vois.

La société de services a-t-elle contribué au ralentissement de la croissance ?

Les sociétés de services ont moins de croissance que l’industrie parce que tous ces services sont plus difficiles à industrialiser. Le monde dans lequel on vit, c’est industrialiser la société de services.

La financiarisation à outrance de l’économie a-t-elle contribué à la perte de repères dans nos sociétés contemporaines ?

Dès les années 80, Wall-Street, avant même que toutes les technologies apparaissent, a commandé le démantèlement de l’ancien monde industriel. Avant, il y avait des grands conglomérats dans lesquels on fabriquait des parapluies ou des maillots de bain en fonction des saisons. Mais la logique de Wall-Street n’est pas la même face aux risques. Le re-engineering qui se fait dans les années 80 vise à désocialiser et désarticuler les collectifs. La finance est également responsable de la grande crise de 2008. Elle a voulu s’appliquer à  elle même ce principe de dématérialisation totale.

La crise des subprimes s’explique en partie par le fait que les entreprises qui ont vendu des crédits ne sont pas celles qui les ont collectés. Wall-Street a créé dans les années 2000 des structures ad-hoc dans lesquelles on mettait des paquets de crédits ensemble pour diversifier les risques avec un grand problème. La qualité des crédits n’était plus vraiment surveillée. Les gens qui les commercialisaient n’étaient pas les mêmes que ceux qui les avaient accordé. Wall-Street a payé ce rêve d’une société totalement dématérialisée.

La lecture de l’ouvrage donne l’impression que nous avons assisté à une suite de déceptions depuis 50 ans. Comment expliquez-vous cela ?

La marche vers le populisme est constituée par une série d’étapes où un grand nombre d’illusions ont été piétinées. La première illusion perdue a été celle de mai 68, de la contre-culture des années 60. La crise des années 70 a anéanti tout ça. La révolution conservatrice des années Reagan a voulu réenchanter le monde avec l’idée que le travail est central. Une idée que l’on retrouve dans le slogan « Travailler plus pour gagner plus » lancé par Nicolas Sarkozy.

Cette vague conservatrice a contribué à l’explosion des inégalités. La troisième désillusion réside peut être dans la société de services qui promettait une humanisation. Aujourd’hui, on a renoncé à cet idéal. Tous ces espoirs sont tombés les uns après les autres. La question est de savoir si on se dirige vers le chaos.

Pourquoi dites-vous que la critique à l’égard de la génération de mai 68 qui aurait favorisé l’ultralibéralisme n’est pas fondée ?

Je n’y crois pas absolument pas. La révolution culturelle de mai 68 et la révolution conservatrice n’ont aucun point commun. Ce sont deux camps qui se sont toujours affrontés et chacun a pris le pouvoir à tour de rôle. La révolution conservatrice a enfanté l’ultralibéralisme en réponse à mai 68 en expliquant qu’il fallait que les gens travaillent, que l’Etat Providence soit démantelé et que les protections sociales devaient être supprimées. Je crois qu’il y a une illusion partagée en réalité.

Les deux camps ont vu que la société industrielle s’effondrait mais la génération 68 s’est opposée à la société industrielle mais ce n’est pas eux qui l’ont faite tomber. La crise pétrolière des années 70 et la fin du cycle de croissance ont contribué à faire dérailler ce modèle. C’est sur les décombres de cette société industrielle que le libéralisme propose un nouveau modèle sans les syndicats. Il y a eu un effet de générations mais je ne pense pas que mai 68 a trahi ses idéaux.  Le mouvement de mai 68 n’est pas devenu ultralibéral, il est devenu pro européen. Il est passé du gauchisme à l’écologie. Ce n’est pas le signe d’un changement radical. Beaucoup de gauchistes se sont retrouvés cadres au Parti socialiste parce que François Mitterrand les a embarqué dans l’aventure. Il prend le pouvoir en 1981 sur un programme commun de nationalisations. Il y a eu tout de même un dur rappel à la réalité par la suite.

Aux Etats-Unis des personnes comme Mark Zuckerberg se réclament de cette contre-culture des années 60 mais c’est une mythologie qu’ils se sont fabriquée eux mêmes. Ils ont inventé le nouveau monde des réseaux sociaux qui reprend un certain nombre de mythes mais ce n’est pas la même chose. L’histoire de Facebook porte autre chose de très inquiétant. C’est la promesse d’une déshumanisation. D’ailleurs Cornelius Castoriadis parle  »d’une réécriture de l’histoire. » En revanche, il y a un parallèle à faire entre la révolution des Lumières et la révolution industrielle. Toutes les deux naissent du constat que le monde d’hier s’effondre mais la révolution industrielle trahit les idéaux des Lumières.

Vous abordez le thème de la vie algorithmique dans un chapitre. Comment envisagez-vous la place des algorithmes et des robots dans l’économie numérique dans les prochaines années ?

Je pense qu’il y a deux voies possibles. Dans une première voie, les robots font tout. Dans cette société les concepteurs de robots s’enrichissent puisque ce sont eux qui alimentent la planète en technologies. Eux mêmes auront des coiffeurs, des médecins. Il n’y a aucune raison pour qu’ils tombent dans le piège de la numérisation. On devrait avoir un cercle de travailleurs autour de ces gens très riches. Plus on s’éloignera du centre et moins il y aura de travail ou il sera moins rémunéré et plus il y aura des algorithmes. Les producteurs d’algorithme vont s’entourer d’humains et les consommateurs d’algorithmes, eux n’auront pas d’humains autour d’eux. Ils n’auront pas les moyens de recruter les personnes qui travaillent pour eux. C’est la société inégalitaire par excellence.

Il y a une autre voie dans laquelle une classe moyenne peut surgir. Elle pourrait se saisir de ces technologies. Les gens auront envie d’être entourés d’être humains. Ce qui coûte cher, c’est la rente foncière. C’est le fait que les gens veulent vivre en centre-ville au même endroit mais peut être que l’on peut réinventer des villes plus inclusives. C’est le grand défi écologique aussi. Le poids de la rente foncière pourrait se réduire grâce aux technologies. Il y a une demande sociale. Les gens ne veulent pas rester seuls devant leurs ordinateurs.

Quel peut être le rôle de l’intelligence artificielle dans le monde du travail ?

Je pense que l’intelligence artificielle peut aider le personnel soignant par exemple en remplissant des comptes rendus d’opération mais cela ne veut pas dire que l’on doit renoncer aux humains. Ces nouvelles technologies pourraient permettre aux humains de consacrer moins de temps aux tâches qui nous empoisonnent tous pour pouvoir passer plus de temps à s’occuper des gens. Je ne crois pas que les enseignants vont être remplacés par des machines. Les machines peuvent aider à mieux enseigner.

Comment faire pour limiter les dérives de l’ubérisation de l’économie ?

Les technologies liées à l’ubérisation sont utiles malgré tout car elles créent un logiciel qui permet de mettre en relation l’offre et la demande. Ce sont des modèles biphase comme disent les économistes. Il y a un progrès technique mais il est de second ordre. L’essentiel est le nouveau modèle proposé. Pour en limiter les dérives, il faut d’abord que la régulation se produise. Le débat central est de déterminer si les chauffeurs d’Uber sont autoentrepreneurs ou s’ils sont salariés. Je n’ai pas l’impression qu’ils sont entrepreneurs. Leurs conditions sont déterminées par Uber qui fixe les prix et crée un système d’astreinte. Soit Uber resalarie des gens, soit il faut que les règles du jeu évoluent.

Les jeunes qui travaillent avec la franchise Uber doivent être maîtres de leurs tarifs. Il faut un autre équilibre. Deliveroo devrait donner la possibilité à Deliveroo France de créer un salariat nouveau. Le rêve des grandes entreprises de la Silicon Valley est de mettre en place des applications tueuses qui proposent des solutions abstraites sans rapport au monde réel. C’est comme cela qu’elles s’enrichissent. Ces applications, au nom d’une technologie qui améliorent le matching, permettent de passer à côté de la régulation sociale que la société industrielle a mis un siècle à établir. Uber ignore le salaire minimum, les temps de pause.

Pourquoi dites-vous que la critique à l’égard de la génération de mai 68 qui aurait favorisé l’ultralibéralisme n’est pas fondée ?

Je n’y crois pas absolument pas. La révolution culturelle de mai 68 et la révolution conservatrice n’ont aucun point commun. Ce sont deux camps qui se sont toujours affrontés et chacun a pris le pouvoir à tour de rôle. La révolution conservatrice a enfanté l’ultralibéralisme en réponse à mai 68 en expliquant qu’il fallait que les gens travaillent, que l’Etat Providence soit démantelé et que les protections sociales devaient être supprimées. Je crois qu’il y a une illusion partagée en réalité.

Les deux camps ont vu que la société industrielle s’effondrait mais la génération 68 s’est opposée à la société industrielle mais ce n’est pas eux qui l’ont faite tomber. La crise pétrolière des années 70 et la fin du cycle de croissance ont contribué à faire dérailler ce modèle. C’est sur les décombres de cette société industrielle que le libéralisme propose un nouveau modèle sans les syndicats. Il y a eu un effet de générations mais je ne pense pas que mai 68 a trahi ses idéaux.  Le mouvement de mai 68 n’est pas devenu ultralibéral, il est devenu pro européen. Il est passé du gauchisme à l’écologie. Ce n’est pas le signe d’un changement radical. Beaucoup de gauchistes se sont retrouvés cadres au Parti socialiste parce que François Mitterrand les a embarqué dans l’aventure. Il prend le pouvoir en 1981 sur un programme commun de nationalisations. Il y a eu tout de même un dur rappel à la réalité par la suite.

Aux Etats-Unis des personnes comme Mark Zuckerberg se réclament de cette contre-culture des années 60 mais c’est une mythologie qu’ils se sont fabriquée eux mêmes. Ils ont inventé le nouveau monde des réseaux sociaux qui reprend un certain nombre de mythes mais ce n’est pas la même chose. L’histoire de Facebook porte autre chose de très inquiétant. C’est la promesse d’une déshumanisation. D’ailleurs Cornelius Castoriadis parle  »d’une réécriture de l’histoire. » En revanche, il y a un parallèle à faire entre la révolution des Lumières et la révolution industrielle. Toutes les deux naissent du constat que le monde d’hier s’effondre mais la révolution industrielle trahit les idéaux des Lumières.

Que pensez de la politique d’Emmanuel Macron en matière de numérique ?

C’est difficile de se faire une idée très claire. Je trouve qu’il serait intéressant d’avoir une réflexion sur les techniques que l’intelligence artificielle permettraient de mettre à la disposition des enseignants, des médecins dans l’exercice de leurs métiers. Il faut que certaines professions comme les juges puissent avoir recours à ces technologies non pas pour les remplacer, mais au contraire pour les aider.

Tous ces métiers en tensions méritent des investissements. La grande promesse de tout numériser doit s’accompagner d’une aide aux personnes. Il faut prévoir une grande période de transition avec beaucoup de personnes pour accompagner les personnes âgées par exemple. En plus ces technologies permettraient de libérer des ressources dans les hôpitaux, dans les universités.

(*) Daniel Cohen « Il faut dire que les temps ont changé.. » Chronique (fiévreuse) d’une mutation qui inquiète aux Editions Albin Michel.

Bernard Lavilliers , chanteur engagé, ancien métallo, remet à sa place avec ironie l’ascension de Macron. (Interview JDD)

Bernard Lavilliers : « Macron pas sorti d’un chapeau » (Bernard Lavilliers)

 

 

Bernard Lavilliers ,  chanteur engagé, ancien métallo,  remet à sa place avec ironie l’ascension de Macron. (Interview JDD)

 

« °Je suis dans une phase d’observation et d’autodérision, un luxe par les temps qui courent. Les gens n’ont pas trop envie de se marrer. Peut-être devrais-je écrire la suite de Troisièmes Couteaux [1994] : « Ils ne font rien, ils se situent/Ils sont consultants ambigus/Des hydres multinationales »? Avec Macron, on a découvert que l’homme providentiel n’était pas sorti d’un chapeau. Ça faisait quatre ans que les cols blancs lui préparaient le terrain. Il aimerait diriger le pays comme une entreprise de cerveaux dont il serait le chef. Mais ça risque de ne pas marcher. Les technocrates sont peut-être bons dans le dégraissage des entreprises pour les rentabiliser à mort. Mais, dans un pays, qui sont les actionnaires? Les gens du peuple. Et je ne suis pas sûr que les Français s’y retrouvent. Il suffit d’une embrouille à la Benalla pour que tout se fractionne. »

Qu’avez-vous prévu après votre tournée française?
Je continue la scène par quelques dates au Canada. Au retour, je prendrai le Transsibérien pour écrire une nouvelle entre ­Moscou et Vladivostok. Espérons que Blaise Cendrars veille sur moi! Ensuite, je pars m’installer quelque temps à ­Buenos Aires. Je me suis mis à l’espagnol à l’aide d’un programme pour enfants. Bon, l’Argentine, ce n’est pas la joie en ce moment : 60% d’inflation. Le soir, il faut changer les étiquettes des prix du matin. Pourquoi l’Argentine, la Colombie ou le Venezuela, qui ne sont pas des petits pays sans ressources, connaissent-ils la même malédiction? Une nation sans mémoire est condamnée à revivre son passé. Heureusement, il y a la musique. Même si je ne compte pas me mettre au tango! »

 

« Réseaux sociaux » : « Facebook, une merde ! « (Un ancien dirigeant de Facebook)

« Réseaux sociaux » : « Facebook, une merde ! «  (Un ancien dirigeant de Facebook)

Nullité, voyeurisme, égocentrisme caractérise Facebook.  En outre ce réseau social (qui comportent davantage d’amis inconnus que de véritables connaissances) comme les autres GAFA se livre à  un immense trafic de données et menace les libertés individuelles. Même si de très rares exemples  permettent une application intelligente globalement « Facebook est une merde » Ce qui résume assez bien l’évaluation de Facebook par un ancien dirigeant du réseau social. Un réseau social d’une grande nullité quant à son contenu ou s’échangent surtout  des banalités, des vulgarités voir de fausses informations. Bref,  le degré informatif, culturel et sociétal zéro ; En outre Facebook crée uen dépendance quasi maladive au réseau pour multiplier les échanges.  Des réseaux qui n’ont rien de sociaux mais plutôt à caractère commercial qui institutionnalise la bêtise humaine. Certes ici ou là on trouvera une information, une analyse, un objet artistique digne de ce nom mais il faudra pour cela fouiller dans une poubelle pleine de milliers et de milliers d’idioties et de nullités. C’est l’avis d’un expert,  Chamath Palihapitiya qui a travaillé comme vice-président en charge de la croissance de l’audience de Facebook. Aujourd’hui, il a tiré un trait sur le réseau social, au point d’interdire à ses enfants de l’utiliser. Il utilise au minimum « cette merde », a-t-il expliqué lors d’un débat organisé à la Stanford Graduate School of Business, signale The Verge (en anglais). L’ancien cadre a rejoint le groupe Facebook en 2007, avant de claquer la porte. Aujourd’hui, il critique, entre autres, les conséquences négatives de l’utilisation du bouton « J’aime » et recommande à tous de prendre  »une vraie pause » avec les réseaux sociaux. D’après lui, les réseaux sociaux « sapent les fondamentaux du comportement des gens ». « Je pense que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social », juge-t-il aujourd’hui, en faisant part de « son immense culpabilité », selon des propos rapportés par le site Quartz (en anglais). Plus largement, il dénonce aujourd’hui l’écosystème des médias sociaux, basés sur les pouces, les cœurs et les goûts, lesquels créent « des boucles fonctionnant sur la dopamine ». « Dieu seul sait ce qu’ils font aux cerveaux de nos enfants », s’était déjà alarmé l’ancien président de Facebook, Sean Parker, sur le site Axios (en anglais). Selon, lui, le site exploite les vulnérabilités psychologiques humaines pour pousser les utilisateurs à publier toujours plus de contenus pour obtenir des réponses et des mentions « J’aime » : « Les inventeurs et créateurs – moi, Mark[Zuckerberg], Kevin Systrom sur Instagram, tous ces gens – l’ont très bien compris. Et l’ont fait quand même, en connaissance de cause. »

« Facebook, une merde ! « (un ancien dirigeant de Facebook)

 « Facebook, une merde ! «  (un ancien dirigeant de Facebook)

Ce qui résume assez bien l’évaluation de Facebook par un ancien dirigeant du réseau social. Un réseau social d’une grande nullité quant à son contenu ou s’échangent surtout  des banalités, des vulgarités voir de fausses informations. Bref,  le degré informatif, culturel et sociétal zéro ; En outre Facebook crée uen dépendance quasi maladive au réseau pour multiplier les échanges.  Des réseaux qui n’ont rien de sociaux mais plutôt à caractère commercial qui institutionnalise la bêtise humaine. Certes ici ou là on trouvera une information, une analyse un objet artistique digne de ce nom mais il faudra pour cela fouiller dans une poubelle pleine de milliers et de milliers d’idioties et de nullités. C’est l’avis d’un expert,  Chamath Palihapitiya qui a travaillé comme vice-président en charge de la croissance de l’audience de Facebook. Aujourd’hui, il a tiré un trait sur le réseau social, au point d’interdire à ses enfants de l’utiliser. Il utilise au minimum « cette merde », a-t-il expliqué lors d’un débat organisé en novembre à la Stanford Graduate School of Business, signale The Verge (en anglais). L’ancien cadre a rejoint le groupe Facebook en 2007, avant de claquer la porte. Aujourd’hui, il critique, entre autres, les conséquences négatives de l’utilisation du bouton « J’aime » et recommande à tous de prendre  »une vraie pause » avec les réseaux sociaux. D’après lui, les réseaux sociaux « sapent les fondamentaux du comportement des gens »« Je pense que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social », juge-t-il aujourd’hui, en faisant part de « son immense culpabilité », selon des propos rapportés par le site Quartz (en anglais). Plus largement, il dénonce aujourd’hui l’écosystème des médias sociaux, basés sur les pouces, les cœurs et les goûts, lesquels créent « des boucles fonctionnant sur la dopamine ». Avant de se montrer plus nuancé, quelques minutes plus tard, en estimant que Facebook faisait  »majoritairement du bien dans le monde ». Ce revirement n’est pas un cas isolé. « Dieu seul sait ce qu’ils font aux cerveaux de nos enfants », s’était déjà alarmé l’ancien président de Facebook, Sean Parker, sur le site Axios (en anglais). Selon, lui, le site exploite les vulnérabilités psychologiques humaines pour pousser les utilisateurs à publier toujours plus de contenus pour obtenir des réponses et des mentions « J’aime » : « Les inventeurs et créateurs – moi, Mark[Zuckerberg], Kevin Systrom sur Instagram, tous ces gens – l’ont très bien compris. Et l’ont fait quand même, en connaissance de cause. »

Flynn, l’ancien conseiller, mouille Trump

Flynn, l’ancien conseiller, mouille Trump

 

Ça commence à sentir le roussi pour Trump.  D‘après ABC News, Flynn,  l‘ancien général poussé à la démission en février dernier après avoir dissimulé le contenu de ses discussions avec l‘ambassadeur russe à Washington a promis de “coopérer pleinement” avec les enquêteurs et serait même prêt à témoigner que Donald Trump “lui a donné instruction d‘entrer en contact avec les Russes”. Dans un communiqué, la Maison blanche souligne pour sa part que ses mensonges au FBI sont comparables à ses fausses déclarations à des responsables de l‘administration américaine et que son plaider coupable n‘implique que lui. “Rien dans son plaider coupable ni dans les charges (retenues contre lui) n‘implique quelqu‘un d‘autre que M. Flynn”, souligne Ty Cobb, conseiller juridique de la Maison blanche. En plaidant coupable, poursuit-il, l‘ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump “ouvre la voie à une conclusion prompte et raisonnable” de l‘enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller. Les procureurs ont déclaré que Flynn s’était entretenu de ses conversations avec l‘ambassadeur Sergueï Kisliak avec de hauts responsables de l’équipe de transition mise en place par Trump entre son élection et son investiture, le 20 janvier dernier. Ils évoquent aussi un contact avec un “haut responsable” de l’équipe de transition à Mar-a-Lago, la résidence que Trump possède en Floride pour discuter du message à faire passer à l‘ambassadeur russe. Les procureurs parlent également d‘instruction donnée à Flynn par un “très haut membre” de l’équipe de transition avant un vote au Conseil de sécurité de l‘Onu en décembre 2016. Selon NBC, citant deux personnes informées du dossier, Jared Kushner, le gendre et conseiller de Trump, a demandé à Michael Flynn qui faisait partie de l’équipe du président-élu de contacter des responsables russes autour du 22 décembre concernant une résolution de l‘Onu visant Israël. Flynn  est une figure centrale de l‘enquête dirigée par le procureur spécial Robert Mueller sur les soupçons d‘ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine et de collusion entre des membres de l’équipe Trump et Moscou. Après Paul Manafort, qui dirigea brièvement l’équipe de campagne de Trump, il est son second proche conseiller à être inculpé dans l‘enquête russe qui pollue le mandat du 45e président des Etats-Unis depuis le premier jour. Deux autres anciens conseillers ont également été inculpés, Rick Gates, associé de Manafort, et George Papadopoulos, un avocat spécialiste des questions internationales liées à l’énergie. Dans une déclaration diffusée par ses avocats, Michael Flynn explique qu‘il a décidé de plaider coupable et de coopérer avec les enquêteurs “dans l‘intérêt de (s)a famille et de (s)on pays”. Il ajoute qu‘il lui a été “douloureux d‘endurer les fausses accusations de ‘trahison’ et autres actes outrageants” au cours des mois écoulés mais reconnaît que les actes sur lesquels il a plaidé coupable étaient “mauvais”.

L’épouse de l’ancien ministre aussi rémunérée, comme ses filles ?

L’épouse de l’ancien ministre aussi rémunérée, comme ses  filles ?

 

 

. Dans son édition de vendredi, Parisien affirme que les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) s’intéressent désormais à l’épouse du sénateur du Rhône. Ils cherchent à savoir si Michel Mercier a recruté sa femme, en plus de ses deux filles,  comme collaboratrice entre 1995 et 2009, et si oui, dans quelles conditions. Comme dans l’affaire Penelope Fillon, les policiers cherchent à déterminer s’il y a bien eu un travail effectué. Lors de son interrogatoire, Michel Mercier a insisté sur l’effectivité du travail de ses proches. Son épouse était « chargée selon lui de faire le lien avec sa terre d’élection dans le Rhône », écrit le quotidien. Proposé fin juillet pour intégrer le Conseil constitutionnel par le président du Sénat, l’ancien garde des Sceaux fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte le 2 août par le Parquet national financier (PNF) après des révélations du Canard enchaîné sur les conditions d’emploi de ses filles. Mardi, il a dû renoncer à sa nomination. « Alors que ma nomination n’est pas définitive, et dans les conditions créées par l’ouverture de cette enquête, je considère aujourd’hui que je ne pourrai pas siéger avec la sérénité nécessaire au Conseil constitutionnel », affirmait alors le sénateur MoDem du Rhône dans un communiqué.

L’ancien patron du FBI est une «balance» (Trump)

L’ancien patron du FBI est une  «balance» (Trump)

«Comey est une balance!», a écrit Trump sur Twitter.  L’ancien patron du FBI avait considéré que le président des États-Unis avait menti à propos de l’affaire russe notamment sur les raisons qui avaient conduit à son limogeage.   «J’estime qu’il m’a limogé à cause de l’enquête russe», a accusé jeudi James Comey qui s’exprimait sous serment et a répondu pendant plus de deux heures et demie aux questions des sénateurs. L’ancien directeur, 56 ans, a blâmé le président pour lui avoir intimé d’abandonner un volet de l’enquête russe sur un proche, Michael Flynn. Il a accusé l’administration Trump de diffamation et de «mensonges». Et sous-entendu que le président lui-même était un menteur. L’ex-patron du FBI a raconté en détails sa gêne lors de conversations privées avec le locataire de la Maison-Blanche, décrites dans un texte publié la veille et basé sur des notes soigneusement prises après chacune des conversations. Certes, a-t-il dit, personne ne lui a demandé explicitement d’ «arrêter» l’enquête menée par le FBI sur les ingérences russes. Mais il a confirmé que Donald Trump lui avait demandé sa «loyauté», alors même qu’il supervisait les investigations sur une éventuelle collusion entre des membres de l’équipe de campagne du républicain et Moscou. «Mon bon sens me disait qu’il voulait quelque chose en échange de m’accorder ma demande de rester à mon poste», a-t-il estimé, alors que son mandat courait jusqu’en 2023. L’avocat recruté par l’ancien promoteur immobilier pour gérer la crise, Marc Kasowitz, a démenti que son client ait jamais demandé à James Comey de mettre fin à une quelconque enquête, et évoqué d’éventuelles poursuites contre James Comey pour avoir organisé des fuites. «Sur le fond comme sur la forme, le président n’a jamais dit à James Comey «J’ai besoin de loyauté, je m’attends à de la loyauté», a-t-il déclaré.

Etats-Unis : l’ancien patron du FBI accuse Trump

Etats-Unis : l’ancien patron du FBI accuse Trump

 L’ancien directeur du FBI James Comey a livré un témoignage accablant contre Donald Trump, devant la Commission du renseignement du Sénat américain, jeudi 8 juin. Les sénateurs américains cherchent à déterminer si le président des Etats-Unis a entravé l’enquête fédérale sur Michael T. Flynn, ex-conseiller à la sécurité intérieure, soupçonné d’avoir noué des relations avec Moscou pendant la campagne présidentielle. Dans un témoignage écrit publié à la veille de son audition, James Comey déclarait que Donald Trump, lors d’une rencontre le 14 février, lui avait demandé d’abandonner l’enquête du FBI sur Michael Flynn. Les sénateurs ont donc tenté d’obtenir des précisions sur cette rencontre. « Je ne pense pas que ce soit à moi de dire si la conversation que j’ai eue avec le président était une tentative d’obstruction », a d’abord déclaré James Comey, avant d’ajouter : « Je l’ai ressentie comme quelque chose de très perturbant, très préoccupant. »  A la question de savoir si le président ou l’administration lui avaient demandé explicitement « d’arrêter » l’enquête menée par le FBI sur les ingérences russes, James Comey a toutefois répondu « non ». Il a en revanche confirmé que Donald Trump lui avait demandé sa « loyauté », alors qu’il supervisait l’enquête sur une éventuelle collusion entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016.  »Mon bon sens me disait qu’il voulait quelque chose en échange de m’accorder ma demande de rester à mon poste », a-t-il déclaré. James Comey a précisé la requête de Donald Trump. « J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien », aurait ainsi plaidé le président, le 14 février. Cette phrase à elle seule contredit le milliardaire, qui avait nié il y a trois semaines avoir formulé une telle demande. Certes, « espérer » n’est pas un crime, a convenu James Comey, interrogé par un sénateur républicain, mais « je l’ai interprété comme une instruction », a-t-il déclaré.  »J’étais tellement stupéfait par la conversation que j’en suis resté bouche bée », a-t-il dit aux élus. Croit-il qu’il a été licencié à cause de l’enquête sur la Russie ?  »Oui, car j’ai vu le président le dire lui-même », a répondu James Comey, se référant à un tweet de Donald Trump. L’ancien directeur a par ailleurs accusé l’administration de Donald Trump, qui l’a limogé début mai, de diffamation. « Bien que la loi n’exige aucun motif pour renvoyer un directeur du FBI, l’administration a choisi de me diffamer ainsi que le FBI, et c’est le plus important, en affirmant que l’agence était en déroute, qu’elle était mal gérée, et que les employés avaient perdu confiance dans leur directeur. Ce sont des mensonges purs et simples », a déclaré James Comey.

La décomposition politique est en marche (Yves Cossé, ancien commissaire au Plan)

La décomposition politique est en marche (Yves Cossé, ancien commissaire au Plan)

La décomposition politique est en marche. La situation s’apparente à celle des années 50, avec la tentative de gouvernement reposant sur une troisième force, entre deux partis hors système. Mais Emmanuel Macron va devoir éviter les faiblesses de cette troisième force. Par Pierre-Yves Cossé, ancien commissaire au Plan La décomposition politique est en marche. Elle n’est nullement achevée. Les élections législatives mesureront le degré de résistance des partis politiques et principalement des Républicains, les moins mal placés a priori. Cette décomposition n’est pas un accident résultant de phénomènes passagers, effets d’une crise économique, vieillissement des dirigeants ou  dynamisme exceptionnel d’un jeune et talentueux leader. Elle est liée à des réalités durables, changements technologiques rapides et  mondialisation, qui fabriquent des laissez pour compte et accroit les inégalités de toute sorte, entre territoires et entre individus. Il s’en suit des mutations profondes  et un éclatement des forces politiques existantes, qui pourrait compromettre le fonctionnement de la cinquième république. La période actuelle fait penser à la situation existant autour des années 50, lorsque deux partis politiques avaient pour objectif majeur la destruction du régime. Le parti communiste, représentant plus de 20% des électeurs, disposant de relais dans la société civile et le monde ouvrier, et dépendant de l’Union Soviétique, prétendait mette fin au capitalisme. Le parti « gaulliste » moins menaçant pour le système, se comportait en opposant systématique, qu’il s’agisse de l’Europe ou de la décolonisation, avec l’objectif du retour au pouvoir du Général de Gaulle. L’importance relative de ces deux partis avait pour effet la disparition de l’espace nécessaire pour la confrontation traditionnelle dans une démocratie politique entre droite et gauche de gouvernement. Il fallait que celles-ci s’allient pour gouverner. Ce fut ce qu’on appela la « troisième force » Elle échoua, du fait de la faiblesse de l’exécutif dans les institutions de la quatrième république, de l’incapacité des partis de gouvernement à passer des accords durables et de la gravité des crises à résoudre (la décolonisation)  En 2017, également, deux partis populistes  puissants veulent détruire les institutions existantes et le système économique, « la France insoumise » de Jean -Luc Mélenchon et le Front National de Marine Le Pen. Même si leur importance a été amplifiée par une élection présidentielle qui a valorisé des leaders éloquents et combatifs, ces partis représentent une coalition hétérogène de mécontents qui n’est pas prête de se dissoudre : victimes de la désindustrialisation, monde rural affaibli et isolé, opposants à la présence d’une population immigrée jugée pour une part inintégrable,  anticapitalistes souvent jeunes et parfois anarchistes. Réduire le nombre de ces « hors-système «  est une priorité mais cela  prendra du temps. Faisons l’hypothèse, qui n’est pas absurde, que ces forces représentent durablement, chacune, 25% des électeurs. Il reste 50% des électeurs pour les partis de gouvernement, ce qui est insuffisant pour la coexistence d’une droite et d’une gauche alternant au pouvoir. Certains dirigeants politiques « classiques » l’ont compris, comme M. Estrosi en Provence- Côte d’Azur : ou il ouvre la porte au Front National au risque de perdre tout contrôle, ou il travaille avec la gauche, comme l’avaient fait en leur temps Gaston Defferre et Jean-Claude Gaudin à Marseille. Celui qui a le mieux compris ce nouveau paysage politique est évidemment Emmanuel Macron, qui cherche à  rassembler la droite et de la gauche de gouvernement. Deux voies étaient ouvertes : l’alliance ou l’absorption. L’alliance est apparemment moins risquée  dans un régime devenu semi-présidentiel, où le président dispose d’un pouvoir propre et de marges de manœuvre sur un Parlement affaibli par rapport à la quatrième république. Il a avancé sur cette voie avec l’alliance passée avec le Modem, à un moment où, à vrai dire il n’avait guère le choix. Il aurait pu continuer en se préparant à des alliances dans le nouveau Parlement, tout en cherchant à avoir un groupe parlementaire macronien le plus fort possible, bref en visant la formule 1958 -la majorité relative- et non la formule 1962- la majorité absolue. Il est clair qu’il a une forte préférence pour la formule 62 et qu’il veut passer en force, comme il le fait depuis le début. Les prudents lui conseillaient de se présenter aux Primaires de la gauche. Il ne les a pas écoutés et il a eu raison. Il continue sur la même voie, voulant gagner par KO sur les états-majors des partis politiques. Il n’est pas convaincu par des formules type « contrat de gouvernement » passé avec d’autres formations politiques. Il est probable que son début d’expérience  avec le Modem ne renforce pas son goût pour l’alliance, puisqu’il est obligé d’accepter des « chevaux de retour » comme candidats aux élections.  Il peut ne pas remporter une victoire totale en juin, surtout si la multiplication de situations de triangulaires, voire quadrangulaires transforme le second tour en tir au pigeon. Ce sera alors à son Premier Ministre de passer les accords nécessaires avec le Parlement, ce qui entrainera un certain déplacement des pouvoirs de l’Elysée à Matignon. Mais le président lui fera obligation d’éviter les faiblesses d’une nouvelle « troisième force »

Pierre-Yves Cossé

Le comte de Fillon : un hobereau de l’ancien régime

Le comte de Fillon : un hobereau de l’ancien régime

 

La plus pathétique dans cette affaire Fillon au-delà des malversations financières, c’est évidemment cette morgue aristocratique, cette arrogance d’élite, ce mépris même vis-à-vis de toute critique concernant ses privilèges. Ultime culot   de François Fillon : Toute la presse serait responsable du scandale de ses frasques. Une sorte de  renversements du fardeau de la preuve sur ceux qui n’ont fait que constater les déviances de celui qui voulait incarner l’intégrité. L’attitude d’un hobereau de l’ancien régime qui a vécu comme un prince avec l’argent public. François Fillon s’est essentiellement expliqué–si l’on peut dire–sur les salaires fictifs des membres de sa famille notamment de son épouse dont le rôle s’est  borné sans doute à aller chercher le courrier dans la boîte aux lettres (et encore ceci n’est pas certain car un des palefreniers  de Fillon devait être chargé de cette besogne subalterne). Les rêves de grandeur de Filon et sa nostalgie de l’ancien régime ne sont pas nouveaux  Dans son édition du 3 juin 2009, le Canard Enchaîné révèle que François Fillon a agrandi son appartement de fonction pour loger son épouse et trois de ses enfants. De 78m² du temps de Raffarin, l’appartement du Premier ministre est passé à 309 m² dont 213 m² pour la partie privative.  René Dosière, député apparenté socialiste et spécialiste des dépenses du pouvoir exécutif, a demandé aux services de Matignon quelle était la superficie de l’appartement du Premier ministre. Un an plus tard, il a enfin obtenu une réponse de la part du directeur de cabinet de Matignon : « M. Fillon dispose d’un appartement de 7 pièces, pour une surface totale de 309,72 m², pièces de réception comprises. La partie strictement privative est de 213,73 m² ». Or, selon le Canard Enchaîné, l’appartement du Premier ministre du temps de Raffarin ne mesurait que 78,40 m².  Comment expliquer que la surface du logement de fonction ai triplé ? Interrogé par le Canard, un collaborateur du Premier ministre avoue qu’il annexé un bureau de 26 m². Mais l’hebdomadaire remarque que ça ne suffit pas pour expliquer le triplement de la surface : « C’est un secret, ne le répétez pas : Fillon s’est agrandi pour loger son épouse et trois de ses enfants ». Le manque de transparence concerne également la gestion des dépenses de personnels de Matignon. Au 1er janvier 2008, 40 des 62 membres du cabinet du Premier ministre étaient payés par des administrations extérieures. Leurs salaires n’entrent donc pas dans le budget de Matignon, que Fillon se vante d’avoir diminué. Parmi ces membres de cabinet, certains sont mis à disposition par le Conseil d’Etat, d’autres par le Sénat. Une partie des autres fonctionnaires de Matignon (secrétaires, chauffeurs, gardes-du-corps) est également prise en charge par d’autres organismes. . Au 1er juillet 2008, 49 des 70 membres du cabinet ne sont pas payés par le budget de Matignon (contre 40/62 six mois plus tôt). Même constat pour les fonctionnaires en service à l’Hôtel de Matignon : 230 étaient rémunérés par d’autres (contre 185 six mois plus tôt).Sans parlé des frais de déplacement de Fillon qui ont explosé.

 

Affaire Tapie : l’ancien directeur du trésor dénonce la décision scandaleuse de Lagarde

Affaire Tapie : l’ancien directeur du trésor dénonce la décision scandaleuse de  Lagarde

 

 

Plus le procès avance Christine Lagarde s’enfonce. L’ancien directeur du trésor, Bruno Bézard, a clairement mis en cause la responsabilité directe de Christine Lagarde. Christine complice de la volonté de l’Élysée, de Matignon et du gouvernement de faire un cadeau à Tapie pour le  soutien qu’il avait apporté à Sarkozy. Pour sa défense, Christine Lagarde renvoie la responsabilité à son directeur de cabinet, Stéphane Richard,  qui lui aurait dissimulé les éléments du dossier. Stéphane Richard, aujourd’hui PDG d’Orange, et qui a refusé  de témoigner au  procès. ! Une affaire qui souligne  les liens entre le milieu politique et le milieu financier. Si la responsabilité de Christine Lagarde est indiscutable c’est en raison aussi de son incompétence.  Faut-il rappeler qu’elle a été nommée  par hasard par Sarkozy de ministre des finances pour remplacer Juppé  qui a démissionné. Avocate d’affaires, elle  n’a aucune compétence  .  La seule qualité de cette avocate d’affaires qui ne connait rien à l’économie et n’a pas la moindre formation  c’est celle de parler parfaitement l’anglais. De quoi éblouir la classe  politique qui pratique la langue de Shakespeare comme jadis Yasser Arafat.  .  L’ex-directeur de l’Agence des participations de l’Etat (APE), dont l’hostilité à l’arbitrage Tapie est au coeur des accusations qui pèsent contre Christine Lagarde, s’est dit « choqué » mercredi de la rapidité avec laquelle la décision de ne pas engager de recours contre la sentence a été prise. L’ancien haut fonctionnaire, désormais associé dans un fonds d’investissement après avoir été directeur du Trésor, n’a pas mâché ses mots contre un arbitrage jugé « extrêmement dangereux », et pour lequel ses services ont « essayé de limiter les dégâts ». Il était cité comme témoin au procès pour négligences de la directrice générale du Fonds monétaire international. Celle qui était ministre des Finances à l’époque des faits est accusée d’avoir pris une décision « malvenue » allant à l’encontre « de l’avis répété » de l’APE et d’avoir renoncé de manière « précipitée » à exercer un recours contre la sentence. A l’APE, « nous étions absolument convaincus (…) que cet arbitrage était fondamentalement contraire aux intérêts de l’Etat », a déclaré Bruno Bézard à la barre. « Ne pas engager de recours était une erreur », a-t-il ajouté, se disant « plus choqué par la rapidité de renonciation au recours que par la rapidité de décision » d’entrer en arbitrage. « Devant une décision aussi scandaleuse (elle a accordé 403 millions d’euros à l’homme d’affaires avec les intérêts, NDLR), même si nous avions une chance sur 1.000 de gagner, il n’y avait que des avantages, et aucun inconvénient » à tenter le recours. Christine Lagarde dit s’être reposée sur son directeur de cabinet, Stéphane Richard, pour la décision d’entrer en arbitrage, mais avoir personnellement étudié de près la question du recours. Quand, le 28 juillet 2008, elle décide de ne pas s’y opposer, c’est pour faire « cesser l’hémorragie des honoraires » et « mettre un terme » à un contentieux vieux de 15 ans entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas, a-t-elle assuré mardi. Les frais d’avocats s’élevaient, pour la seule année 2005, à 32 millions d’euros pour le Consortium de réalisation (CDR), organisme chargé de liquider les actifs de l’ancienne banque publique, a-t-elle précisé. Mais cet argument a été mis à mal mercredi par Bruno Bézard. Le dossier Tapie n’était pas le seul, ni le plus onéreux, à générer des frais d’avocats pour le CDR, a-t-il souligné, estimant entre 1,2 et 2,3 millions d’euros les frais annuels pour ce seul dossier. Interrogé sur la raison pour laquelle il n’a pas, face à une décision lui semblant si contraire aux intérêts de l’Etat, essayé d’obtenir un rendez-vous auprès de la ministre des Finances, il a répondu : « je pense que ça n’aurait servi à rien puisque la décision d’aller à l’arbitrage était prise ou allait être prise. » « Une bonne partie de l’appareil d’Etat allait dans ce sens », a-t-il ajouté, évoquant « les membres de gouvernement, Matignon et la présidence de la République ». Nicolas Sarkozy était alors président, et François Fillon, son Premier ministre. La directrice générale du FMI, qui dit avoir toujours « travaillé en confiance avec ses équipes » et n’avoir reçu « aucune instruction », n’exclut pas d’avoir été « abusée ». Son ex-directeur de cabinet, désormais PDG d’Orange, soupçonné de lui avoir « dissimulé » des éléments « essentiels » du dossier, a refusé de venir témoigner mercredi à son procès. Tout en assurant ne pas vouloir se « dérober », il a mis en avant, par la voix de son avocat, la « contradiction » entre son statut de témoin devant la CJR et celui de mis en examen dans l’enquête toujours en cours sur l’arbitrage controversé. Mais pour l’avocat de Christine Lagarde, qui a fait remarquer qu’il se prononçait sur le fond du dossier dans une lettre refusée par la Cour mais diffusée dans la presse, son absence signe sa volonté « d’éviter de répondre » aux questions de la CJR. Deux autres personnes mises en examen comme lui pour escroquerie en bande organisée, ont témoigné mercredi. Le rôle de Stéphane Richard dans la gestion de l’arbitrage a été au coeur des débats mercredi, malgré son absence. « La façon dont le directeur de cabinet présentait le dossier semblait indiquer une volonté d’aboutir quoi qu’il arrive à un arbitrage dans le cadre d’une compréhension assez poussée des intérêts de Monsieur Tapie », a ainsi déclaré Bruno Bézard, disant avoir perçu des « promiscuités curieuses » dans cette affaire, dès 2007. « J’ai le souvenir que mes collaborateurs ont pu rencontrer Monsieur Tapie dans les couloirs du ministère, ce qui était un peu inattendu », a-t-il ajouté. Christine Lagarde a déclaré à plusieurs reprises ne pas avoir eu connaissance de toutes les notes de ses services (notamment de l’APE), ni avoir été au courant de toutes les réunions à ce sujet, y compris à l’Elysée. Son directeur de cabinet, chargé de ce dossier, jouait un rôle de « filtre », a-t-elle confirmé, indiquant qu’il gérait tous les dossiers « micro » quand elle s’occupait des questions « macro ». Un rôle inhabituel, à en croire l’un de ses prédécesseurs aux Finances, Thierry Breton. De son temps, « il n’y avait certainement pas de filtre », a-t-il témoigné à la barre. « Le directeur de cabinet était un chef d’orchestre », a-t-il ajouté, qualifiant le ministre de « patron de l’administration ».

(avec reuters)

Medef : l’ancien patron en procès pour fraude fiscale

« Avant, on avançait dans la mauvaise direction ; maintenant, on recule dans la bonne. » ” Ernest-Antoine Seillière (Le Monde – 26 Juillet 2002)  Un citation de l’ancien patron du Medef qu’il n’apprécie guère quand elle est appliquée à la fraude fiscale  qui le concerne. D’après la Tribune,   les juges d’instruction ont renvoyé en procès pour fraude fiscale en 2007-2008 quatorze ex-dirigeants et cadres de Wendel, dont l’ancien patron Jean-Bernard Lafonta et Ernest-Antoine Seillière (ancien patron du MEDEF), ainsi que la banque JP Morgan Chase et un avocat fiscaliste visés pour complicité, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Soupçonné d’avoir incité ses cadres à participer au montage litigieux, qui passait par un système complexe d’intéressement, l’ancien patron de la société d’investissement Jean-Bernard Lafonta sera aussi jugé pour complicité de fraude fiscale, selon ces sources proches du dossier et judiciaire. Il a déjà été condamné le 14 décembre 2015 à 1,5 million d’euros d’amende pour diffusion d’informations trompeuses et délit d’initié en 2009. Il a fait appel. Contacté vendredi, son avocat Antonin Lévy n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat. L’information judiciaire avait été ouverte en juin 2012 à la suite d’une série de plaintes de l’administration fiscale concernant un montage financier baptisé Solfur. Grâce à ce programme d’intéressement, via des prises de participations, trois administrateurs – dont l’ancien patron des patrons, le baron Ernest- Antoine Seillière – et onze cadres haut placés, avaient récupéré fin mai 2007 « un gain net » de 315 millions d’euros pour un investissement de départ de 996.250 euros, « en totale franchise d’imposition », estimait le parquet national financier en novembre 2015 dans ses réquisitions. Le parquet national financier et les juges d’instruction sont convaincus que le dispositif a été mis en place en recourant à l’interposition de sociétés pour éviter l’imposition sur les plus-values. Les juges ont aussi renvoyé en procès la banque JP Morgan Chase et un avocat fiscaliste pour complicité de fraude fiscale, car ils sont soupçonnés d’avoir participé à la conception du montage litigieux.

(La Tribune)

Présidentielle 2017 : le lancement du site pour François Hollande « moi, ancien président, je »

Présidentielle 2017 : le lancement du site pour François Hollande « moi, ancien président, je »

 

Pas de bol comme dit Hollande à propos du cômage et pas de bol pour le lancement de son site « NotreidéedelaFrance.fr ». qui aurait pu s’appeler : « moi, ancien président, je… »  Le président de la République doit regretter d’avoir indexé sa candidaturesur la baisse du chômage. Si Najat-Vallaud Belkacem a tenté de noyer le poisson en parlant de « soubresauts » lors d’un meeting de « Eh oh la gauche » à Grenoble lundi 26 septembre, l’annonce d’une nouvelle de hausse du chômage - 1,4%, soit la pire augmentation depuis septembre 2013 – a plongé les soutiens de François Hollande dans l’embarras. Preuve en est, le lancement du site « NotreidéedelaFrance.fr », prévu pour ce même lundi 26 septembre à 18h, a été décalé de quelques jours à la dernière minute. Les partisans de François Hollande pouvaient difficilement trouver un timing moins approprié quand « NotreidéedelaFrance.fr » a pour objet de vanter le bilan du président sortant. Le site internet censé marquer la seconde étape de l’entrée en campagne n’est toujours pas accessible au public. Officiellement, du côté de « Répondre à Gauche », l’association à l’origine de ce site après avoir soutenu la candidature de François Hollande lors de la primaire socialiste de 2011, on invoque « des problèmes techniques » selon BFM-TV. La concomitance avec l’annonce des mauvais chiffres du chômage apparaît cependant comme l’explication la plus logique. D’autant que, selon certains élus derrière « NotreidéedelaFrance.fr », l’objectif était de surfer sur une nouvelle baisse du chômage au mois d’août. Hollande a raison il n’a vraiment pas de bol avec le chômage

Juncker veut des clarifications sur Barroso, ancien gauchiste, recasé chez Goldman Sachs

Juncker veut des clarifications sur  Barroso, ancien gauchiste, recasé chez Goldman Sachs

Jean-Claude Juncker exige maintenant des clarifications de la part de José Manuel Barroso sur « ses nouvelles responsabilités et les termes de son contrat avec chez Goldman Sachs. Celui qui fut Président des étudiants maoïstes (MRPP),  Premier ministre du Portugal et  président de la Commission européenne de 2004 à 2014 a été  embauché par une des banques les plus puissantes (et controversées) du monde, pour la conseiller sur l’ère post-Brexit.  Les relations troublent entre la politique et le monde de la finance ne sont pas nouvelles au plan européen. Il faut en effet notamment se souvenir que Draghi  l’actuel président de la banque centrale européenne à orienté l’adhésion de la Grèce à l’union européenne en tant que responsable pour l’Europe de Goldman Sachs (en tordant  les chiffres pour forcer cet adhésion). Notons aussi que Jean-Claude Juncker l’actuel président de la commission européenne était premier ministre luxembourgeois lorsqu’on a trouvé des petits arrangements fiscaux entre son pays d’origine et les grandes multinationales. Bref la politique et la finance entretiennent  parfois des liens consanguins. Du coup «Bras d’honneur», «conflit d’intérêt», «indécent»: une pluie de critiques, venant même du gouvernement, s’est abattue ce samedi en France sur l’ex-président de la Commission européenne, José Manuel Barroso qui va rejoindre la banque d’affaires américaine Goldman Sachs.

Barroso, ancien gauchiste, recasé chez Goldman Sachs

Barroso, ancien gauchiste, recasé chez Goldman Sachs

 

Barroso, ancien gauchiste finira donc sa carrière chez Goldman Sachs. Celui qui fut Président des étudiants maoïstes (MRPP),  Premier ministre du Portugal et  président de la Commission européenne de 2004 à 2014 vient d’être embauché par une des banques les plus puissantes (et controversées) du monde, pour la conseiller sur l’ère post-Brexit.  Les relations troublent entre la politique et le monde de la finance ne sont pas nouvelles au plan européen. Il faut en effet notamment se souvenir que Draghi  l’actuel président de la banque centrale européenne à orienté l’adhésion de la Grèce à l’union européenne en tant que responsable pour l’Europe de Goldman Sachs (en tordant  les chiffres pour forcer cet adhésion). Notons aussi que Jean-Claude Juncker l’actuel président de la commission européenne était premier ministre luxembourgeois lorsqu’on a trouvé des petits arrangements fiscaux entre son pays d’origine et les grandes multinationales. Bref la politique et la finance entretiennent  parfois des liens consanguins. Du coup «Bras d’honneur», «conflit d’intérêt», «indécent»: une pluie de critiques, venant même du gouvernement, s’est abattue ce samedi en France sur l’ex-président de la Commission européenne, José Manuel Barroso qui va rejoindre la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. «Desservir les citoyens, se servir chez Goldman Sachs: #Barroso, représentant indécent d’une vieille Europe que notre génération va changer», a twitté le secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl. Comme le ministre socialiste, les eurodéputés PS français jugent «scandaleux» ce qu’ils qualifient de «nouveau pantouflage, qui ressemble fort à un conflit d’intérêt». «Nous exigeons une révision des règles pour empêcher de tels recrutements d’anciens Commissaires européens», écrivent-ils dans un communiqué intitulé «De quoi Barroso est-il le nom?».

(Avec Reuters)

 

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