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Prix-Inflation : 4,5 % sur un an

Prix-Inflation : 4,5 % sur un an


L’inflation se maintient encore à un haut niveau et a atteint 4,5% sur un an en juin, contre 5,1% en mai et 5,9% en avril, selon l’Insee .


La hausse des prix a donc ralenti pour le deuxième mois d’affilée, mais surtout, elle est repassée pour la première fois depuis avril 2022 sous la barre des 5%. Pour autant, l’heure demeure à la prudence quant à l’évolution de la situation.

Le ralentissement enregistré en juin s’explique en partie par celui des prix de l’énergie (-3% sur un an), détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son communiqué. Néanmoins, si « la tendance à la désinflation est très clairement engagée, et va continuer, elle sera probablement moins rapide en France que dans les autres pays européens, en raison d’effets de base moins favorables pour l’énergie .

Pour l’alimentation, on est passé de +14,3% sur un an en mai à +13,6% en juin, un très haut niveau. ( +20 % sur deux ans !).

Cela ne signifie pas que les prix baissent, mais bien que leur progression s’atténue. En France, l’inflation a ainsi ralenti à 4,5% par rapport au niveau de juin 2022, date à laquelle les prix étaient déjà en progression de 5,8% par rapport à juin 2022.

Economie-Inflation : 4,5 % sur un an

Economie-Inflation : 4,5 % sur un an


L’inflation se maintient encore à un haut niveau et a atteint 4,5% sur un an en juin, contre 5,1% en mai et 5,9% en avril, selon l’Insee .


La hausse des prix a donc ralenti pour le deuxième mois d’affilée, mais surtout, elle est repassée pour la première fois depuis avril 2022 sous la barre des 5%. Pour autant, l’heure demeure à la prudence quant à l’évolution de la situation.

Le ralentissement enregistré en juin s’explique en partie par celui des prix de l’énergie (-3% sur un an), détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son communiqué. Néanmoins, si « la tendance à la désinflation est très clairement engagée, et va continuer, elle sera probablement moins rapide en France que dans les autres pays européens, en raison d’effets de base moins favorables pour l’énergie .

Pour l’alimentation, on est passé de +14,3% sur un an en mai à +13,6% en juin, un très haut niveau. ( +20 % sur deux ans !).

Cela ne signifie pas que les prix baissent, mais bien que leur progression s’atténue. En France, l’inflation a ainsi ralenti à 4,5% par rapport au niveau de juin 2022, date à laquelle les prix étaient déjà en progression de 5,8% par rapport à juin 2022.

Inflation : 4,5 % sur un an

Inflation : 4,5 % sur un an


L’inflation se maintient encore à un haut niveau et a atteint 4,5% sur un an en juin, contre 5,1% en mai et 5,9% en avril, selon l’Insee .


La hausse des prix a donc ralenti pour le deuxième mois d’affilée, mais surtout, elle est repassée pour la première fois depuis avril 2022 sous la barre des 5%. Pour autant, l’heure demeure à la prudence quant à l’évolution de la situation.

Le ralentissement enregistré en juin s’explique en partie par celui des prix de l’énergie (-3% sur un an), détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son communiqué. Néanmoins, si « la tendance à la désinflation est très clairement engagée, et va continuer, elle sera probablement moins rapide en France que dans les autres pays européens, en raison d’effets de base moins favorables pour l’énergie .

Pour l’alimentation, on est passé de +14,3% sur un an en mai à +13,6% en juin, un très haut niveau.

Cela ne signifie pas que les prix baissent, mais bien que leur progression s’atténue. En France, l’inflation a ainsi ralenti à 4,5% par rapport au niveau de juin 2022, date à laquelle les prix étaient déjà en progression de 5,8% par rapport à juin 2022.

Une taxe transactions financières à 400 milliards d’euros par an

Une taxe transactions financières à 400 milliards d’euros par an

Par
Gunther Capelle-Blancard
Professeur d’économie (Centre d’Economie de la Sorbonne et Paris School of Business), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The Conversation

Un article intéressant qui quantifie des recettes possibles avec une taxe entre 0,3 et 0, 5 % sur les transactions financières. Mais la question centrale n’est sans doute pas la quantification des recettes mais l’acceptation du principe même de cette fiscalité. NDLR

Aux dires d’Emmanuel Macron, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial s’est achevé vendredi 23 juin sur « consensus complet » pour « réformer en profondeur » le système financier mondial, trouver des moyens pour mieux accompagner les pays en développement dans la gestion de leur dette et intégrer davantage les enjeux climatiques. Parmi les outils évoqués par le président de la République pour financer lutte contre la pauvreté et transition verte, on retrouve l’idée d’une taxe sur les billets d’avion, sur le transport maritime ou encore sur les transactions financières (TTF)

Cette dernière présente les atouts qui font un bon impôt : la TTF a peu d’impact sur la croissance (peu distorsive), les recettes fiscales sont potentiellement élevées et les frais de recouvrement minimes ; elle a en outre un effet redistributif. La généralisation des taxes française ou britannique existantes aurait ainsi des effets limités sur la finance mondiale. Intégrer dans l’assiette le trading haute fréquence (qui consiste à passer une multitude d’ordres en un temps record à partir d’algorithmes et d’ordinateurs surpuissants), aujourd’hui exclu, pourrait également considérablement augmenter les recettes, tout en améliorant la transparence des marchés.

« Taxe Tobin », « Taxe Robin des bois » ou « TTF », quel que soit le nom qu’on lui donne, l’idée de taxer les transactions financières est très populaire, et son principe est simple : étant donné l’ampleur considérable des transactions réalisées sur les marchés financiers, il suffirait d’appliquer une microtaxe, à taux extrêmement faible, pour lever des recettes fiscales importantes, sans qu’il n’y ait d’incidences fâcheuses sur le fonctionnement des marchés ni sur l’économie. Une assiette large et un taux faible, deux ingrédients généralement attrayants. En outre, les partisans de la TTF y voient un moyen de freiner la spéculation à court terme.

Au Royaume-Uni, les transactions boursières sont taxées depuis le XVIIe siècle. Plus de trois siècles après sa création, le stamp duty (droit de timbre) fait figure de modèle. En pratique, le Trésor britannique prélève une taxe de 0,5 % sur les achats d’actions émises par les sociétés britanniques, ce qui rapporte environ 4 milliards d’euros chaque année – sans que le développement de La City n’ait été entravé. Pratiquement tous les pays développés y ont eu recours, et encore aujourd’hui plus d’une trentaine de pays dans le monde taxent les transactions financières, parmi lesquels la Suisse, Hongkong ou Taïwan, ainsi que la France.

Notre site est accessible gratuitement et sans publicité.
En France, la TTF a été (ré)introduite en août 2012. Cette taxe vise principalement les échanges d’actions, ou assimilés, des entreprises dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros. Son taux est de 0,3 % ; le taux était initialement de 0,1 %, mais a été doublé avant sa mise en application en 2012, avant d’être augmenté de nouveau en 2017. Une centaine de sociétés sont assujetties.

Combien pourrait rapporter une TTF au niveau de la zone euro, de l’Europe, voire du monde ? Dans une récente note, nous examinons deux scénarios, selon que la TTF ne porte que sur les transferts de propriété (comme le stamp duty britannique ou la TTF française) ou inclut toutes les transactions (dont le trading haute fréquence), et pour chacun de ces scénarios, nous examinons deux taux : 0,3 % (comme en France) et 0,5 % (comme au Royaume-Uni). On fait par ailleurs l’hypothèse que les deux tiers des transactions sont intrajournalières, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On suppose également que si la TTF est étendue à ces transactions intrajournalières, alors le volume de transactions sera réduit de moitié. Nous limitons également au cas des actions (les obligations, les dérivés, les changes sont donc exclus).

Scénario 1. Si la TTF française était généralisée (avec un taux de 0,3 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 17 milliards d’euros pour l’UE27, 26 milliards pour l’Europe, 86 milliards pour l’Amérique du Nord, 48 milliards pour l’Asie-Pacifique. Au niveau mondial, les recettes totales pourraient s’élever à 162 milliards d’euros par an, dont 65 % pour le G7, 22 % pour les BRICS et 96 % pour le G20. Si le stamp duty britannique était généralisé (avec un taux de 0,5 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 29 milliards d’euros pour l’UE-27, 44 milliards pour l’Europe, 143 milliards pour l’Amérique du Nord, 80 milliards pour l’Asie-Pacifique, pour un total au niveau mondial de 270 milliards d’euros. Les estimations sont ici très prudentes et ne posent guère de problème, puisqu’il s’agit juste de connaître le montant des transactions, les autres paramètres étant bien connus.

Scénario 2. Si on étendait la TTF aux transactions intrajournalières, en supposant une baisse des volumes de 50 %, les recettes fiscales pourraient s’élever entre 243 et 405 milliards d’euros par an (pour un taux de 0,3 % et de 0,5 %, respectivement). L’estimation est ici beaucoup plus délicate puisqu’on ignore quel serait l’effet d’une taxe sur le volume du trading haute-fréquence.

Depuis 2012, chaque année ou presque, l’élargissement de la TTF fait l’objet de débats au parlement. Pour rappel, elle ne s’applique qu’au transfert de propriété et les opérations intrajournalières, qui recouvrent notamment les activités de trading haute fréquence, sont exclues de l’assiette. L’entrée en vigueur de cette extension aux transactions intrajournalières avait été adoptée puis reportée, du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2018. Entre-temps, le gouvernement issu des élections présidentielles de 2017 a préféré revenir sur cet élargissement autant, semble-t-il, pour favoriser la compétitivité de la place financière de Paris post-Brexit, que pour éviter tout risque juridique.

La TTF a également du mal à s’imposer dans d’autres pays. La Commission européenne avait présenté un ambitieux projet en 2011. Celui-ci avait suscité pas mal d’enthousiasme, mais, après des années d’âpres débats il n’a toujours pas abouti. Ce projet a été conçu pour s’adapter efficacement à la mondialisation financière et limiter les délocalisations, mais il se heurte au manque de coopération des États en matière fiscale.

Dans leur ensemble, les économistes se sont plutôt réticents à l’idée d’imposer une taxe sur les transactions, que ce soit sur les changes ou les actions, la jugeant bien souvent contre-productive. L’argument le plus souvent avancé est qu’en augmentant les coûts de transaction, la TTF pourrait nuire à la liquidité des marchés, et ainsi provoquer une augmentation de la volatilité. Or, les études d’impact menées dans les pays où une TTF existe (ou a existé) révèlent que la taxe est sans conséquence sur la liquidité des actions ou la volatilité ; au mieux, les effets ne sont pas robustes. En France, l’augmentation du taux d’imposition en 2017 (de 0,2 % à 0,3 %) n’a pas eu, non plus, d’impact significatif.

Surtout, la taxe doit être mise en perspective avec l’essor considérable des transactions que l’on observe avec la libéralisation financière depuis la fin des années 1970. Au niveau mondial, tandis que le PIB a été multiplié par 15 et la capitalisation boursière par 50, le montant des transactions boursières a été multiplié par plus de 500 ! En cinquante ans, le rapport du montant total des transactions boursières sur le PIB est passé de 5 % à 200 %. Ces ratios sont des ordres de grandeur car il est devenu très difficile aujourd’hui, avec le développement des multiples plates-formes de trading de mesurer le montant total des transactions.

À l’heure où les gouvernements cherchent à financer la lutte contre le changement climatique ou à l’aide au développement, la TTF apparaît donc comme un levier fiscal de choix. La TTF est aujourd’hui une source de revenus non négligeable pour de nombreux pays : 1,5 milliard d’euros en Suisse, près de 5 milliards d’euros au Royaume-Uni, et plus de 7 milliards d’euros en Corée du Sud, à Hongkong, ou à Taïwan ! En France, les recettes fiscales sont de près de 2 milliards d’euros.

En Europe, les débats sur le projet de TTF portent justement aujourd’hui sur la prise en compte des transactions intrajournalières, qui représentent la très grande majorité des volumes aujourd’hui, mais qui sont exemptées par les taxes en vigueur. Et non sans raison, quand on considère la manne fiscale qu’elles représentent. Toutefois, au-delà de la somme, il s’agit aussi, avec les avancées de la TTF, de réaffirmer la volonté de réformer le système financier, d’abandonner le dogme de l’efficience des marchés, et de donner un nouveau souffle à la fiscalité dans un monde globalisé.

Transactions financières : une taxe à 400 milliards d’euros par an

Transactions financières : une taxe à 400 milliards d’euros par an

par
Gunther Capelle-Blancard
Professeur d’économie (Centre d’Economie de la Sorbonne et Paris School of Business), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The conversation

La taxe sur les transactions financières (TTF) présente les atouts qui font un bon impôt : la TTF a peu d’impact sur la croissance (peu distorsive), les recettes fiscales sont potentiellement élevées et les frais de recouvrement minimes ; elle a en outre un effet redistributif. La généralisation des taxes française ou britannique existantes aurait ainsi des effets limités sur la finance mondiale. Intégrer dans l’assiette le trading haute fréquence (qui consiste à passer une multitude d’ordres en un temps record à partir d’algorithmes et d’ordinateurs surpuissants), aujourd’hui exclu, pourrait également considérablement augmenter les recettes, tout en améliorant la transparence des marchés.

« Taxe Tobin », « Taxe Robin des bois » ou « TTF », quel que soit le nom qu’on lui donne, l’idée de taxer les transactions financières est très populaire, et son principe est simple : étant donné l’ampleur considérable des transactions réalisées sur les marchés financiers, il suffirait d’appliquer une microtaxe, à taux extrêmement faible, pour lever des recettes fiscales importantes, sans qu’il n’y ait d’incidences fâcheuses sur le fonctionnement des marchés ni sur l’économie. Une assiette large et un taux faible, deux ingrédients généralement attrayants. En outre, les partisans de la TTF y voient un moyen de freiner la spéculation à court terme.

Au Royaume-Uni, les transactions boursières sont taxées depuis le XVIIe siècle. Plus de trois siècles après sa création, le stamp duty (droit de timbre) fait figure de modèle. En pratique, le Trésor britannique prélève une taxe de 0,5 % sur les achats d’actions émises par les sociétés britanniques, ce qui rapporte environ 4 milliards d’euros chaque année – sans que le développement de La City n’ait été entravé. Pratiquement tous les pays développés y ont eu recours, et encore aujourd’hui plus d’une trentaine de pays dans le monde taxent les transactions financières, parmi lesquels la Suisse, Hongkong ou Taïwan, ainsi que la France.

En France, la TTF a été (ré)introduite en août 2012. Cette taxe vise principalement les échanges d’actions, ou assimilés, des entreprises dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros. Son taux est de 0,3 % ; le taux était initialement de 0,1 %, mais a été doublé avant sa mise en application en 2012, avant d’être augmenté de nouveau en 2017. Une centaine de sociétés sont assujetties.

Combien pourrait rapporter une TTF au niveau de la zone euro, de l’Europe, voire du monde ? Dans une récente note, nous examinons deux scénarios, selon que la TTF ne porte que sur les transferts de propriété (comme le stamp duty britannique ou la TTF française) ou inclut toutes les transactions (dont le trading haute fréquence), et pour chacun de ces scénarios, nous examinons deux taux : 0,3 % (comme en France) et 0,5 % (comme au Royaume-Uni). On fait par ailleurs l’hypothèse que les deux tiers des transactions sont intrajournalières, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On suppose également que si la TTF est étendue à ces transactions intrajournalières, alors le volume de transactions sera réduit de moitié. Nous limitons également au cas des actions (les obligations, les dérivés, les changes sont donc exclus).

Scénario 1. Si la TTF française était généralisée (avec un taux de 0,3 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 17 milliards d’euros pour l’UE27, 26 milliards pour l’Europe, 86 milliards pour l’Amérique du Nord, 48 milliards pour l’Asie-Pacifique. Au niveau mondial, les recettes totales pourraient s’élever à 162 milliards d’euros par an, dont 65 % pour le G7, 22 % pour les BRICS et 96 % pour le G20. Si le stamp duty britannique était généralisé (avec un taux de 0,5 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 29 milliards d’euros pour l’UE-27, 44 milliards pour l’Europe, 143 milliards pour l’Amérique du Nord, 80 milliards pour l’Asie-Pacifique, pour un total au niveau mondial de 270 milliards d’euros. Les estimations sont ici très prudentes et ne posent guère de problème, puisqu’il s’agit juste de connaître le montant des transactions, les autres paramètres étant bien connus.

Scénario 2. Si on étendait la TTF aux transactions intrajournalières, en supposant une baisse des volumes de 50 %, les recettes fiscales pourraient s’élever entre 243 et 405 milliards d’euros par an (pour un taux de 0,3 % et de 0,5 %, respectivement). L’estimation est ici beaucoup plus délicate puisqu’on ignore quel serait l’effet d’une taxe sur le volume du trading haute-fréquence.

Depuis 2012, chaque année ou presque, l’élargissement de la TTF fait l’objet de débats au parlement. Pour rappel, elle ne s’applique qu’au transfert de propriété et les opérations intrajournalières, qui recouvrent notamment les activités de trading haute fréquence, sont exclues de l’assiette. L’entrée en vigueur de cette extension aux transactions intrajournalières avait été adoptée puis reportée, du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2018. Entre-temps, le gouvernement issu des élections présidentielles de 2017 a préféré revenir sur cet élargissement autant, semble-t-il, pour favoriser la compétitivité de la place financière de Paris post-Brexit, que pour éviter tout risque juridique.

La TTF a également du mal à s’imposer dans d’autres pays. La Commission européenne avait présenté un ambitieux projet en 2011. Celui-ci avait suscité pas mal d’enthousiasme, mais, après des années d’âpres débats il n’a toujours pas abouti. Ce projet a été conçu pour s’adapter efficacement à la mondialisation financière et limiter les délocalisations, mais il se heurte au manque de coopération des États en matière fiscale.

Dans leur ensemble, les économistes se sont plutôt réticents à l’idée d’imposer une taxe sur les transactions, que ce soit sur les changes ou les actions, la jugeant bien souvent contre-productive. L’argument le plus souvent avancé est qu’en augmentant les coûts de transaction, la TTF pourrait nuire à la liquidité des marchés, et ainsi provoquer une augmentation de la volatilité. Or, les études d’impact menées dans les pays où une TTF existe (ou a existé) révèlent que la taxe est sans conséquence sur la liquidité des actions ou la volatilité ; au mieux, les effets ne sont pas robustes. En France, l’augmentation du taux d’imposition en 2017 (de 0,2 % à 0,3 %) n’a pas eu, non plus, d’impact significatif.

Surtout, la taxe doit être mise en perspective avec l’essor considérable des transactions que l’on observe avec la libéralisation financière depuis la fin des années 1970. Au niveau mondial, tandis que le PIB a été multiplié par 15 et la capitalisation boursière par 50, le montant des transactions boursières a été multiplié par plus de 500 ! En cinquante ans, le rapport du montant total des transactions boursières sur le PIB est passé de 5 % à 200 %. Ces ratios sont des ordres de grandeur car il est devenu très difficile aujourd’hui, avec le développement des multiples plates-formes de trading de mesurer le montant total des transactions.

À l’heure où les gouvernements cherchent à financer la lutte contre le changement climatique ou à l’aide au développement, la TTF apparaît donc comme un levier fiscal de choix. La TTF est aujourd’hui une source de revenus non négligeable pour de nombreux pays : 1,5 milliard d’euros en Suisse, près de 5 milliards d’euros au Royaume-Uni, et plus de 7 milliards d’euros en Corée du Sud, à Hongkong, ou à Taïwan ! En France, les recettes fiscales sont de près de 2 milliards d’euros.

En Europe, les débats sur le projet de TTF portent justement aujourd’hui sur la prise en compte des transactions intrajournalières, qui représentent la très grande majorité des volumes aujourd’hui, mais qui sont exemptées par les taxes en vigueur. Et non sans raison, quand on considère la manne fiscale qu’elles représentent. Toutefois, au-delà de la somme, il s’agit aussi, avec les avancées de la TTF, de réaffirmer la volonté de réformer le système financier, d’abandonner le dogme de l’efficience des marchés, et de donner un nouveau souffle à la fiscalité dans un monde globalisé.

L’inflation ramenée à 5,1% sur un an en mai (Insee)

L’inflation ramenée à 5,1% sur un an en mai (Insee)


L’inflation encore très forte a été ramené à 5,1 % sur un an en mai d’après l’INSEE. En cause ,la baisse des prix de l’énergie( dont par parenthèse les Français ne voient qu’une partie concernant les carburants) et aussi un tassement des prix des denrées alimentaires. La question reste de savoir si cette inflation même un peu réduite va ou non prendre un caractère, c’est-à-dire s’installer dans la durée. En outre il y a une différence entre tassement de l’inflation et niveau excessif des prix. Concernant les prix il se situe en effet à des niveaux particulièrement excessifs qui menacent la consommation, et l’économique entière. L’amorce d’une décrue durable ?

L’inflation a nettement ralenti en mai en France, à 5,1% sur un an, après avoir atteint 5,9% en avril et plus de 6% en début d’année, selon la première estimation de l’Insee dévoilée ce mercredi. Un niveau de hausse de prix aussi bas sur un an n’avait plus été vu depuis plus d’un an (+4,8% en avril 2022).

«Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix de l’énergie, de l’alimentation, des produits manufacturés et des services», explique l’institut national de la statistique, tandis que «les prix du tabac accéléreraient pour le troisième mois consécutif».

Dans le détail, c’est principalement l’énergie qui tire l’inflation à la baisse, «dans le sillage des prix des produits pétroliers». Les prix énergétiques ont augmenté de 2% sur un an en mai, contre 6,8% en avril. Les prix de l’alimentation reculent aussi, mais moins nettement (+14,1% après +15% en avril).

À lire aussiInflation : pourquoi il est illusoire d’espérer un retour aux «prix d’avant»

Bruno Le Maire se félicite
Invité sur France Inter ce mercredi matin, Bruno Le Maire s’est félicité de cette baisse. «L’inflation ralentit, et elle ralentit même fortement. C’est la première fois depuis plusieurs mois que nous voyons que l’inflation ralentit en France, a déclaré le ministre de l’Économie. Nous avons toujours indiqué avec le gouvernement qu’à l’entrée de l’été nous verrions l’inflation ralentir, nous y sommes, l’inflation ralentit, et il y a un certain nombre de prix qui vont commencer à baisser.» Depuis plusieurs semaines, le locataire de Bercy répète en effet anticiper un pic de l’inflation à la mi-2023, après avoir maintes fois avancé, à tort, cette promesse depuis un an.

La baisse constatée est supérieure à celle qui était anticipée par l’Insee dans sa dernière note de conjoncture, publiée début mai. L’institut prévoyait une inflation à +5,7% en mai et +5,4% en juin sur un an. Le niveau de l’indice le mois prochain dépendra en partie du sort du «trimestre anti-inflation» lancé par le gouvernement en mars. Initialement prévu pour prendre fin le 15 juin, il pourrait être prolongé. C’est en tout cas le souhait de l’exécutif, qui aimerait le voir durer au moins jusqu’à la rentrée de septembre. Toutefois, «le léger tassement de l’inflation d’ensemble prévu pour la mi-2023 ne présume pas de son évolution au cours de la seconde moitié de l’année», précisait l’Insee au début du mois.

Fraude fiscale : « environ » 50 milliards par an ?

Fraude fiscale : « environ » 50 milliards par an ?

Environ 50 milliards par an, c’était l’évaluation très approximative du Sénat sur l’évasion fiscale. De quoi remettre dans les clous les équilibres budgétaires et relancer la croissance sans tuer la compétitivité. Mission pourtant impossible car la politique de la zone euro repose précisément sur le principe de la concurrence fiscale.

Comment faire avec la financiarisation internationale de l’économie ? Il y a environ 30 000 filiales françaises à l’étranger ; des filiales dont l’objet pour beaucoup est de faciliter l’externalisation des bénéfices et l’internalisation des pertes. Exemple, Total qui n’a pas payé de bénéfices en France pendant des années. Le mécanisme est simple pour les grands groupes (pas les PME) : surfacture des pseudos prestations de l’étranger et à l’inverse sur minimiser les coûts de celles destinées à l’export. Ensuite pour laver encore plus blanc, on délocalise ces profits dans des paradis fiscaux. La lutte fiscale suppose donc de mettre en cause ce principe de financiarisation excessive de l’économie, d’harmoniser aussi les conditions de concurrence (fiscale, sociale, environnementale etc.).Très récemment, l’OCDE a lancé un cri d’alerte sur le développement de » l’optimisation fiscale »(euphémisme pour parler d’évasion).

Qui peut s’attaquer à ce système, le FMI, les banques centrales ? L’OMC ? Surement pas car leur philosophie repose sur la libre circulation des biens et des capitaux. Dès lors que les mesures préconisées par le sénat paraissent bien dérisoires. Pour lutter contre l’ Qui peut s’attaquer à ce système, le FMI, les banques centrales ? L’OMC ? Surement pas car leur philosophie repose sur la libre circulation des biens et des capitaux. Dès lors que les mesures préconisées par le sénat paraissent bien dérisoires. Pour lutter contre l’ Qui peut s’attaquer à ce système, le FMI, les banques centrales ? L’OMC ? Surement pas car leur philosophie repose sur la libre circulation des biens et des capitaux. Dès lors que les mesures préconisées par le sénat paraissent bien dérisoires. Pour lutter contre l’évasion fiscale, annuellement en France à plus de 50 milliards d’euros.

L’évasion fiscale, entre 50 et 60 milliards d’euros chaque année en France, « représente, au moins, le montant du remboursement des intérêts de la dette française chaque année ».

Evasion fiscale : une fraude d’« environ » 50 milliards par an ?

Evasion fiscale : une fraude d’« environ » 50 milliards par an ?

Environ 50 milliards par an, c’était l’évaluation très approximative du Sénat sur l’évasion fiscale. De quoi remettre dans les clous les équilibres budgétaires et relancer la croissance sans tuer la compétitivité. Mission pourtant impossible car la politique de la zone euro repose précisément sur le principe de la concurrence fiscale.

Comment faire avec la financiarisation internationale de l’économie ? Il y a environ 30 000 filiales françaises à l’étranger ; des filiales dont l’objet pour beaucoup est de faciliter l’externalisation des bénéfices et l’internalisation des pertes. Exemple, Total qui n’a pas payé de bénéfices en France pendant des années. Le mécanisme est simple pour les grands groupes (pas les PME) : surfacture des pseudos prestations de l’étranger et à l’inverse sur minimiser les coûts de celles destinées à l’export. Ensuite pour laver encore plus blanc, on délocalise ces profits dans des paradis fiscaux. La lutte fiscale suppose donc de mettre en cause ce principe de financiarisation excessive de l’économie, d’harmoniser aussi les conditions de concurrence (fiscale, sociale, environnementale etc.).Très récemment, l’OCDE a lancé un cri d’alerte sur le développement de » l’optimisation fiscale »(euphémisme pour parler d’évasion).

Qui peut s’attaquer à ce système, le FMI, les banques centrales ? L’OMC ? Surement pas car leur philosophie repose sur la libre circulation des biens et des capitaux. Dès lors que les mesures préconisées par le sénat paraissent bien dérisoires. Pour lutter contre l’ Qui peut s’attaquer à ce système, le FMI, les banques centrales ? L’OMC ? Surement pas car leur philosophie repose sur la libre circulation des biens et des capitaux. Dès lors que les mesures préconisées par le sénat paraissent bien dérisoires. Pour lutter contre l’ Qui peut s’attaquer à ce système, le FMI, les banques centrales ? L’OMC ? Surement pas car leur philosophie repose sur la libre circulation des biens et des capitaux. Dès lors que les mesures préconisées par le sénat paraissent bien dérisoires. Pour lutter contre l’évasion fiscale, annuellement en France à plus de 50 milliards d’euros.

L’évasion fiscale, entre 50 et 60 milliards d’euros chaque année en France, « représente, au moins, le montant du remboursement des intérêts de la dette française chaque année ».

Après le conseil constitutionnel, la chienlit pendant près d’un an dans le pays

Après le conseil constitutionnel, la chienlit pendant près d’un an dans le pays


Alors que tout le monde ou presque s’attend à une décision déterminante du conseil constitutionnel pour mettre fin au conflit sur la réforme des retraites, il se pourrait bien que le pays s’installe durablement dans un état de chienlit pendant près d’un an.

Pourquoi ? Tout simplement parce que le soufflé ne va pas retomber immédiatement chez les les nombreux contestataires de la réforme. Il se pourrait bien que la protestation connaisse même un certain rebond pendant un temps. Surtout comme le conseil constitutionnel risque de donner un avis favorable au projet de référendum, le pays va s’installer dans un climat de contestation et de campagne électorale jusqu’à ce référendum. Soit un délai de près d’un an. Pendant ce temps-là évidemment l’économie et plus généralement l’environnement sociétal et politique connaîtra de nombreuses secousses.

Comment peut-on imaginer que le pays retrouve son calme alors toute l’attention sera porté sur la campagne électorale en vue d’un référendum dont aujourd’hui tout le monde pense qu’il condamnera la réforme des retraites.

La seule solution efficace et rapide pour éviter que le pays ne s’enfonce un peu plus serait de reprendre immédiatement la réforme à zéro avec les partenaires sociaux. Or Macron se prenant pour un monarque préfère l’agonie du pays à la démocratie.

Avec ce référendum, il n’est même pas certain que Macron soit en capacité de terminer son mandat présidentiel tellement le climat sera délétère dans le pays.

Récidive: Opposition entre Édouard Philippe et Macron sur la peine minimale d’un an de prison

Opposition entre Édouard Philippe et Macron sur la peine minimale d’un an de prison

Le texte du courant d’Édouard Philippe prévoyait une peine minimale d’un an d’emprisonnement pour des délits de violences commis en récidive contre des fonctionnaires, comme les professeurs ou les policiers. Elle a été rejetée à 98 voix contre 87 voix.

Parmi les motifs invoqués par Horizons pour défendre ce texte, on compte la part de « récividistes ou réitérants » dans les condamnations prononcées par la justice.

Au-delà de la réinstauration de peines minimales, la proposition de loi visait également à renforcer les moyens de réinsertion et à l’organisation d’une « conférence de consensus » pour réfléchir de manière globale à la lutte contre la récidive.

« Les peines plancher n’ont pas permis, ni de près, ni de loin, de réprimer la délinquance ou de mieux lutter contre la récidive », a justifié de son côté à la tribune le ministre de la Justice.

Après des négociations extrêmement tendues entre Renaissance et Horizons pendant les législatives, Édouard Philippe avait décrit sur BFMTV des relations « cordiales » mais  » lointaines » en février.

Inflation: ça continue avec 7% sur un an en janvier

Inflation: ça continue avec 7% sur un an

En France, nouvelle forte hausse de l’inflation sur un an. L’INSEE mesure une inflation de 6 % à fin janvier sur un an; en fait, il s’agit de 7 % d’après l’indice européen harmonisé

D’après l’Insee, la hausse des prix à la consommation en France s’est établie en janvier à 6 % sur un an, alimentée par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation qui pénalise le pouvoir d’achat. Après avoir atteint 5,9 % en décembre, cette très légère hausse s’explique par l’augmentation des prix des produits pétroliers avec la fin de la ristourne généralisée à la pompe, ainsi que celle des prix du gaz, dans la limite d’un plafond de 15 % décidé par le gouvernement pour les tarifs réglementés, a expliqué l’Institut.

Ainsi, en janvier, les prix de l’énergie ont bondi de 16,3 %, tandis que ceux de l’alimentation se sont envolés de 13,3 %, pesant sur la consommation des ménages. Pour l’alimentation, les hausses touchent autant les fruits, poissons frais, le pain, le lait, le fromage, les œufs, la viande, le sucre ou encore les boissons. À l’inverse, la hausse des prix des produits manufacturés et des services ralentit sur un an, à respectivement 4,5 % et 2,6 %.

L’inflation sous-jacente, qui permet ainsi de dégager une tendance de fond de l’évolution des prix, s’est élevée à 5,6 % sur un an en janvier, après 5,3 % en décembre. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour les comparaisons à l’échelle européenne, s’est établi à 7 % sur un an en janvier.

Début février, l’Insee avait estimé que la hausse des prix à la consommation demeurerait sur « un plateau » autour de 6 % sur un an en février, avant de refluer progressivement à 5 % en juin.

Drogue Etats-Unis: 82 000 morts sur un an

Drogue Etats-Unis: 82 000 morts sur un an

La drogue, licite ou illicite fait 82 000 morts par an aux États-Unis et plus de 500 64000 Américains sont morts en 20 ans.

Les Ces dérivés de l’opium regroupent à la fois des antalgiques légaux, comme la morphine ou l’oxycodone, prescrits contre la douleur, et des substances illicites comme l’héroïne. Selon les Centres de prévention et de contrôle des maladies américains (CDC)*, plus de 564 000 Américains sont morts d’une overdose de l’un de ces produits entre 1999 et 2020. Et la crise s’est accélérée : les opioïdes ont coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022, recense l’agence fédérale dans un de ses derniers bilans.

L’ampleur de l’addiction aux opioïdes outre-Atlantique reste difficile à évaluer. Il faut distinguer les antidouleurs pris dans le cadre d’un traitement médical, et ceux qui sont « détournés de leur usage initial » ou achetés sur le marché noir. Mais « les médicaments comme l’oxycodone, fortement dosés, peuvent aussi faire entrer les individus dans la dépendance », avertit Elisa Chelle, professeure en science politique à l’université Paris Nanterre et autrice de Comprendre la politique de santé aux Etats-Unis (Presses de l’EHESP, 2019).

En 2019 déjà, « Envoyé spécial » s’était intéressé aux ravages causés par cet antalgique. « Aucun endroit des Etats-Unis n’est épargné. On déplore des victimes dans tous les comtés », confirme Wilson Compton, médecin et directeur adjoint du Nida, une agence fédérale de recherche sur les drogues et l’addiction.
« Depuis les années 1980, le nombre d’overdoses d’opioïdes augmente de manière exponentielle. Cette épidémie se répand comme une maladie infectieuse. »

Les jeunes consommateurs se fournissent principalement sur les réseaux sociaux, en particulier sur Snapchat, a relevé la chaîne américaine CNBC* fin janvier.

Zone euro: l’inflation toujours à un très haut niveau sur un an, 8,5 %

Zone euro: l’inflation toujours à un très haut niveau sur un an, 8,5 %

L’inflation diminue très légèrement pour le troisième mois consécutif mais demeure un niveau très élevé à hauteur de 8,5 % en zone euro. Contrairement aux affirmations de certains experts, on est loin d’en avoir fini avec la hausse des prix. Et l’inflation ne va certainement pas disparaître à partir de l’été mais seulement peut-être se tasser compte tenu de la tendance baissière de l’économie européenne qui va tutoyer la récession dans certains pays.

Sur un mois en janvier, , l’indice des prix calculé aux normes européennes (IPCH) a baissé de 0,4%, comme en décembre, a précisé l’institut européen de la statistique. Si, sur un an, les prix de l’énergie continuent de connaître la progression la plus forte (+17,2%), ils subissent un ralentissement de plus en plus marqué puisque leur hausse avait été de 25,5% en décembre après avoir culminé à 41,5% en octobre. A l’inverse, l’inflation dans la catégorie « alimentation, alcool et tabac » accélère à 14,1% après 13,8% en décembre.

L’inflation est au cœur des préoccupations de la Banque centrale européenne (BCE), qui se réunit jeudi. Un nouveau relèvement de 50 points de base de son principal taux directeur, à 2,5%, est attendu pour juguler la hausse des prix alors que la banque centrale a pour objectif à moyen terme une inflation à 2%.

L’inflation repart à la hausse à 6% sur un an

L’inflation repart à la hausse à 6% sur un an

En France, la hausse des prix à la consommation a atteint 6% sur un an en janvier, soit plus qu’en décembre où l’inflation était tombée à 5,9%, selon une première estimation publiée ce mardi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Une inflation déjà sous-estimée par l’INSEE compte tenu de l’évolution de la structure de consommation des ménages de plus en plus impactés par la hausse des dépenses contraintes.

La hausse de l’inflation serait due à l’accélération des prix de l’alimentation et de ceux de l’énergie respectivement en augmentation de 13,2% et 16,3% sur un an, indique l’Insee dans un communiqué. Les prix de l’énergie « rebondiraient du fait de la hausse des prix des produits pétroliers, en partie due à la fin des remises sur les carburants, et de celle, encadrée, des prix du gaz ».

Quant aux produits alimentaires, la hausse des prix s’est accélérée en janvier à la fois pour les produits frais (+9,8% sur un an après +9,3% en décembre 2022) et les autres produits alimentaires (+13,8% après +12,6%). L’évolution du coût des produits manufacturés est, quant à elle, restée stable (+4,6% en décembre 2022 et en janvier 2023).

Dans sa dernière note de conjoncture publiée mi-décembre, l’institut tablait sur un pic d’inflation à 7% sur un an en janvier et février 2023, avant un reflux progressif. ING s’attend, pour sa part, à une inflation maximale de 6,5% au premier trimestre 2023. « L’inflation française sera bientôt plus élevée que celle observée dans les pays voisins », conclut Charlotte de Montpellier.

Toujours est-il que ce constat de reflux d’inflation devrait être commun à de nombreux pays de la zone euro, dont l’activité économique devrait notamment être dopée par la réouverture de la Chine. Ainsi, l’Espagne affiche +5,8% en janvier contre +5,7% en décembre, soit une hausse de 0,1 point de pourcentage, à égalité avec la France.

La BCE a rappelé à plusieurs reprises son objectif de ramener l’inflation à 2%, loin du chiffre de la zone euro qui affiche 9,2% sur un an en décembre après 10,1% en novembre.
Résultat, Christine Lagarde « n’a pas d’autres choix que de réaffirmer », lors de la réunion de politique monétaire de ce jeudi 2 février, « son engagement du mois de décembre à délivrer une hausse de taux de 0,5 point de pourcentage, qui devrait se poursuivre au mois de mars », a affirmé à l’AFP Frederik Ducrozet, chef économiste chez Pictet. Cette nouvelle hausse portera le taux rémunérant les liquidités bancaires non distribuées en crédit à 2,5% et celui sur les opérations de refinancement à court terme à 3,0%, au plus haut depuis novembre 2008. Le problème c’est que la hausse des taux d’intérêt risque de peser négativement sur une croissance de 1023 dont les prévisions sont déjà très faiblardes.

Travail au noir : 6 milliards d’euros par an à la Sécu

Travail au noir : 6 milliards d’euros par an à la Sécu

Le « travail dissimulé » aurait fait perdre à la Sécurité sociale au moins 6 milliards d’euros de « cotisations éludées » en 2021. Les micro-entreprises affichent le taux de fraude le plus élevé, avec 17% à 26% de cotisations non versées. Le manque à gagner est même estimée entre 5,6 et 7,1 milliards soitÀ peu près le déficit très théorique prévue pour 2022.Notons cependant qu’il s’agit d’une évaluation très approximative car un certain nombre d’activités n’aurait pas existé si elles avaient été officiellement déclarées; dans d’autres cas il y a effectivement des abus mêmes pour des activités rentables

Il est clair que l’équilibre financier de la sécu demeure; Il y a en effet un risque de dérapage à -20 milliards

La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) 2023 a été adoptée selon la procédure de l’article 49-3 de la Constitution pour l’ensemble de ses parties – pour les 3 premières parties du texte le 20 octobre 2022, consacrées aux exercices 2021 et 2022 ainsi qu’aux recettes et l’équilibre de la sécurité sociale pour 2023 – puis pour la 4ème partie consacrée aux dépenses 2023 et sur l’ensemble du texte le mercredi 26 octobre. Le texte final tient toutefois compte de certains échanges avec la commission des affaires sociales et retient en particulier pratiquement 150 amendements. Il en résulte un déficit de la sécurité sociale alourdit de 100 millions d’euros et qui devrait atteindre les 7,2 milliards en 2023. Tout laisse cependant supposer que le déficit sera beaucoup plus creusé. Hors FSV celui-ci pourrait atteindre les -20 milliards d’euros notamment à cause de la sous-budgétisation des soins de ville et hospitaliers, de la baisse drastique anticipée des dépenses Covid et d’un dynamisme des recettes sociales toujours soutenu alors même que les perspectives de croissance se font d’ores-et-déjà plus incertaines.

Avant même ce réajustement, la Cour des comptes avait alerté début octobre d’un « risque réel » de déficit « plus élevé que prévu ». Son Premier président, Pierre Moscovici, considère que l’exécutif s’appuie sur « des perspectives trop optimistes », en matière de croissance, mais aussi sur le plan sanitaire. Il existe donc selon lui « un risque réel de croissance continue des dépenses sociales, au détriment des générations futures » qui devront rembourser les dettes accumulées.

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