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Guerre en Ukraine : Américains et européens trop timorés

Guerre en Ukraine : Américains et européens trop timorés

 

Le diplomate Michel Duclos invite, dans une tribune au « Monde », la France et l’Union européenne à rapidement durcir leur stratégie à l’encontre de la Russie, car l’enlisement du conflit en Ukraine joue en faveur de Vladimir Poutine.

 

Tribune.

 

La réponse occidentale à l’agression russe en Ukraine a surpris par sa cohésion et sa force. Il faut se défier cependant d’une autocélébration qui risque de se révéler trompeuse. Ainsi, sur le plan militaire, les transferts d’armes opérés vers l’Ukraine s’accompagnent d’une retenue certaine. Le mantra reste d’éviter tout risque d’escalade et donc tout engagement direct sur le terrain. L’idée de « no fly zone » [zone d’exclusion aérienne] révulse toujours les stratèges occidentaux comme c’était le cas en Syrie. S’agissant des sanctions, on assiste à un crescendo impressionnant, mais les décisions les plus susceptibles d’impact sur la Russie (embargo sur le gaz et le pétrole) restent à prendre. Ce sont aussi les plus difficiles du fait de leurs conséquences pour nos sociétés.

Vu de Moscou, cela signifie que la plupart des gouvernements occidentaux ne sont pas prêts à demander des sacrifices à leurs populations pour la défense de leurs principes et la sauvegarde de la sécurité de leurs pays. Une autre limite à l’action des Occidentaux tient à la réaction dans le reste du monde : les résolutions des Nations unis blâmant la Russie sont votées à de larges majorités mais des puissances émergentes au poids important – l’Inde, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis entre autres – se refusent à contribuer à la politique occidentale d’isolement de la Russie.

Dans ces conditions, le dirigeant russe, soutenu de surcroît par son allié chinois, peut considérer que le temps joue en sa faveur. Plus le conflit se prolonge, en effet, plus les difficultés de mise en œuvre des mesures adoptées à l’Ouest vont se faire sentir, qu’il s’agisse de hausses des prix, de pénurie d’énergie, de ralentissement de l’économie. Plus aussi les germes de division vont se développer, comme on le voit déjà avec les tensions liées au refus allemand d’aller plus loin à ce stade dans l’embargo sur les hydrocarbures ou avec les critiques des Polonais à l’égard de Paris et Berlin. On peut objecter à cela que les coups portés par l’Occident ont un effet dévastateur sur l’économie russe. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement prévoit par exemple un PIB de la Russie en baisse de 10 % en 2022. Il est à craindre toutefois que ce ne soit pas un critère pour Poutine, qui n’hésitera pas à imposer à son peuple tenu d’une main de fer les plus lourds sacrifices.

Ajoutons que dans l’état actuel des choses aucun scénario plausible de sortie de crise n’apparaît favorable aux intérêts occidentaux : un conflit prolongé sans vraie conclusion, une défaite ukrainienne confirmant le bien-fondé des calculs de Poutine, ou une forme de partition du pays dans laquelle les Russes s’assureraient au moins du contrôle des terres de l’Est les plus fertiles et du rivage de la mer d’Azov. Dans toutes ces hypothèses, il incombera aux Européens en particulier de reconstruire une Ukraine en ruine dans un environnement instable où la Russie restera menaçante.

 

Un réarmement allemand au bénéfice des Américains ?

Un  réarmement allemand au bénéfice des Américains ?

Le réarmement allemand ne passera pas forcément par le développement des programmes en coopération avec la France, estime le groupe Vauban. Il profitera d’abord à l’industrie allemande et à ses maîtres d’oeuvre, qui pourront grâce à l’augmentation du budget de la défense, développer de nouvelles briques technologiques. Il profitera enfin aux groupes de défense américains. Par le groupe Vauban.

 

Le 27 février, sous le contrecoup de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Chancelier Scholz a évoqué un changement d’époque (Zeitenwende) en annonçant un réarmement massif de la Bundeswehr par deux leviers : la création d’un fonds spécial (Sondervermögen) doté de 100 milliards d’euros et un budget de défense à plus de 2% du PIB. Largement analysée tant à Paris qu’à Berlin comme un bond en avant positif pour la coopération bilatérale, l’augmentation massive des budgets d’investissements de la Bundeswehr pourrait paradoxalement aboutir à un enterrement de première classe des projets franco-allemands déjà moribonds.

Des acquisitions américaines loin d’être des solutions de transition

Certes, le ton a changé : dans le discours du 27 février, les projets avec la France sont décrits comme des « priorités absolues » pour le Chancelier : c’est la première fois en effet que la nouvelle coalition exprime de tels sentiments publics envers la France. Dans le contrat de coalition du 24 novembre 2021, la France avait été mentionnée mais rapidement, sans aucune mention de programmes clés, et juste avant d’autres partenaires puissants comme les Pays-Bas et la Norvège ou des voisins les plus proches comme la Pologne ou les États des Balkans (page 136).

Ces commentaires, pour bienvenues qu’ils soient, l’ont été cependant après de nombreuses déceptions enregistrées par Paris, qui ont ébranlé les fondements mêmes d’une coopération bilatérale étroite et de confiance. Il y eut d’abord le choix du P-8 Poseidon, comme solution transitoire, vécue à Paris comme une trahison brutale de l’Allemagne sur un programme de patrouilleur maritime – le MAWS - où elle avait obtenu pourtant la part du Lion, écartant les seuls industriels capables de construire un tel appareil et l’option de location d’Atlantique 2 français. Dans sa session du 23 juin 2021, le Bundestag a certes pris soin de qualifier cette décision de « solution de transition », mais l’avion de Boeing est un nouvel appareil dont la durée de vie et le coût – 1,43 milliard d’euros pour 5 unités – laissent en réalité très peu de chances à une résurrection du MAWS.

Il y eut ensuite le refus allemand de financer le programme de modernisation et d’extension capacitaire du Tigre Mark-3 avec, en filigrane, la tentation allemande de faire comme l’Australie : se débarrasser d’un hélicoptère mal aimé (car ne servant pas en opérations extérieures et souvent indisponible) et acheter de l’Apache. Si ce projet n’a pas – encore ? – vu le jour, la participation allemande au programme de modernisation de cette plateforme emblématique de la coopération européenne, même dans le domaine des systèmes d’armes air-sol, n’est toujours pas l’ordre du jour à la Hardthöhe

Il y eut enfin le faux psychodrame du successeur du Tornado pour la mission nucléaire de l’OTAN ; dans un premier temps, l’ancienne coalition avait penché, on le sait, pour la solution d’une flotte mixte : 40 Super Hornet pour la frappe nucléaire et 15 Super Growler pour la guerre électronique et la destruction des défenses sol-air ennemies. La Luftwaffe, qui avait clairement opté dès le début de ce dossier pour le choix du F-35A Lightening, s’était vue rappelée à l’ordre, et son chef, le général Müllner fut limogé ; dans un deuxième temps, la nouvelle coalition au pouvoir avait laissé entendre dans son contrat de coalition qu’elle prendrait le temps de la réflexion s’agissant de la mission nucléaire, laissant ainsi planer le doute sur la poursuite même de celle-ci ; dans un troisième temps (en février), le chancelier avait admis à huis clos qu’il allait acheter une petite quantité de F-35A (18) afin de maintenir la capacité nucléaire au service de l’OTAN, mais sans renoncer au projet SCAF.

Cet habile compromis vendu à un Paris réticent mais soulagé n’a pas tenu devant les impérieuses nécessités opérationnelles : une flotte de 35 appareils étant le minimum requis compte tenu de l’attrition toujours à prévoir s’agissant d’une mission de largage d’une bombe nucléaire à gravitation (en 2022 !), de la faible disponibilité du F-35A et de la formation nécessaire des équipages, l’habile compromis imaginé à la Chancellerie a volé en éclat : la commande sera bel et bien du format imaginé pour le Super Hornet, c’est-à-dire conséquente et équivalente à la commande belge (34) et coûteuse (2,8 milliards d’euros au bas mot).

Ces choix allemands, pour motivés qu’ils soient, ne sont pas cependant des solutions de transition, mais bel et bien des solutions du long terme puisque les deux plateformes américaines qui seront prochainement contractualisées sont les dernières générations des matériels chacun dans leur catégorie : le provisoire est en réalité une solution de 35 ans au moins avec la tentation évidente du côté des opérationnels allemands de les prolonger par des commandes additionnelles…

La servitude volontaire de l’Allemagne aux Etats-Unis

Ces développements illustrent une vérité crue : l’Allemagne n’a jamais importé de matériel français et a toujours considéré avec méfiance les projets bilatéraux. La raison de fond en est connue mais constamment oblitérée par l’optimisme naïf et altruiste de Paris : l’Allemagne, comme tous les autres pays de l’Alliance Atlantique hormis la France, considère que les Etats-Unis seuls peuvent lui apporter la paix, surtout en ces temps troublés par la guerre russo-ukrainienne. Déjà, le contrat de coalition avait purement et simplement évacué l’autonomie stratégique européenne à la française (alors que la précédente coalition en avait débattu même si ce fut brutalement) et prévenu que les initiatives européennes ne pouvaient en aucun cas se faire hors de l’OTAN mais en complémentarité obligée avec elle.

Depuis le 15 juin 1963, date à laquelle le Bundestag avait imposé au Traité de l’Élysée son préambule interprétatif ruinant tout espoir de constituer une défense franco-allemande étroite, la France bute sur cet ancrage allemand à l’OTAN, que sa réintégration en 2009 dans le commandement intégré n’a rien changé… L’Allemagne, de son côté, confirme la définition de l’OTAN donnée par le premier secrétaire général de l’OTAN (1952-1957), Lord Ismay : « to get the U.S in, the Soviets out and the Germans down ». La guerre russo-ukrainienne, comme naguère la Guerre froide, illustre l’actualité du mot humoristique mais réaliste du général britannique… Avec le fonds spécial, l’Allemagne ne fait en réalité qu’accepter enfin les charges financières de sa servitude volontaire et confirmer son statut d’allié aligné sur la politique étrangère des Etats-Unis.

Alors, dans ce contexte, peut-on s’attendre vraiment à ce que la Chancellerie en tire la conclusion qu’il faut épargner la France après l’avoir si brutalement traitée ?

Une analyse plus fine des déclarations de M. Scholz et de la scène industrielle et politique allemande laisse à penser que les déceptions devraient perdurer pour la France.

Premièrement, et c’est une tendance logique, le réarmement allemand devrait aller en priorité à l’industrie allemande de défense. Après tant d’années de pénurie, il faut en effet s’attendre que cet afflux massif de crédits soit investi principalement dans le « Standort » industriel allemand pour préserver les emplois et développer des technologies clés considérées comme devant être protégées par l’État fédéral. C’est le sens des décisions prises en 2015 et en 2019. La politique industrielle de protection des grands maîtres d’œuvre nationaux (KMW, Rheinmetall, Hensoldt, Diehl, OHB, TKMS et Lürssen) sera enfin financée par le Fonds spécial. Ce n’est pas un hasard si Rheinmetall a souhaité préempter le débat sur l’utilisation de ces crédits en proposant un paquet global de 42 milliards d’euros (près de la moitié du Fonds spécial !) composé de ses solutions (munitions, véhicules blindés PUMA, drones, radars et défense aérienne). ThyssenKrupp a également suspendu son projet de spin-off de sa filiale navale, TKMS, et ce n’est pas un hasard si TKMS envisage l’acquisition de nouvelles infrastructures de production (chez MV Werften)… Gageons que d’autres entreprises allemandes font de même de leur côté pour capter la partie la plus importante du Fonds spécial.

Deuxièmement, le développement coûteux d’une version « ECR-SEAD » de l’Eurofighter (une ineptie, soit-dit en passant, pour un chasseur conçu uniquement pour un rôle otanien d’intercepteur) devrait conduire Manching à développer de nouvelles briques technologiques et donc conduire Airbus Allemagne à de nouvelles exigences en dans le programme SCAF, ajoutant de nouvelles difficultés à une négociation franco-allemande déjà compliquée par les exigences allemandes en matière de commandes de vol, de propriétés intellectuelle (le fameux background) et de gouvernance générale du programme d’avion (la fameuse « co-co-co »).

Troisièmement et enfin, la liste des matériels que le ministère de la Défense souhaite acquérir, va multiplier les difficultés d’interopérabilité avec les programmes et systèmes français, surtout quand ces matériels sont américains.

Le fonds spécial ne règle rien des problèmes inhérents à la coopération franco-allemande. Au bilan, ces trois facteurs nouveaux déséquilibreront à coup sûr une coopération bilatérale, qui est avant tout politique et non menée dans le cadre d’une convergence de fond sur la doctrine d’emploi des forces. L’Allemagne poursuivra donc la politique d’armement qui est conforme à sa doctrine : américaine pour acheter sa sécurité et nationale pour faire vivre son industrie d’armement et mieux négocier les coopérations industrielles à son profit. Les programmes en coopération seront peut-être menés en partie avec la France, mais déjà sur nombre de segments, celle-ci est déjà laissée de côté. On l’a déjà vu avec le domaine spatial où l’Allemagne a choisi de briser l’accord bilatéral de Schwerin en choisissant de construire en national sa capacité d’observation optique ; on le voit actuellement avec l’alliance Airbus-Boeing pour le programme de remplacement des CH-53, on le verra demain avec le refus allemand de participer à l’armement air-sol du Tigre Mark-3.

Ajoutons enfin pour que le tableau soit complet que le projet de loi sur l’exportation d’armement, en cours d’élaboration au ministère de l’économie jusqu’à l’été, continue de faire peser une épée de Damoclès sur l’exportation de matériels français intégrant des sous-ensembles allemands, et continuera d’être la source de tensions futures entre Paris et Berlin. Avec une telle injection de crédits dans la sa défense, Berlin pourrait ainsi revenir au schéma de l’ancien Vice-Chancelier (SPD), Sigmar Gabriel : un budget annuel de défense robuste combiné avec des coopérations européennes ne nécessite plus d’exportations d’armement hors d’Europe et de l’OTAN… C’est à cette solution que poussent les écologistes allemands, le Parlement européen, les ONG et les institutions financières qui acceptent encore de financer la défense…

C’est pourquoi le Fonds spécial, loin de donner un nouvel élan à la coopération franco-allemande, pourrait, en fait, l’enterrer.

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(1) Le groupe Vauban regroupe une vingtaine de spécialistes en activité des questions de Défense.

POUTINE : ISOLÉ ET COLÉRIQUE DANS SON BUNKER (renseignements américains)

POUTINE : ISOLÉ ET COLÉRIQUE DANS SON BUNKER (renseignements américains)

 

 

Comme l’avait déjà signalé Angela Merkel, Poutine s’est déjà détaché des réalités socio-économiques et politiques pour satisfaire ses illusions de dictateur fou. Le renseignement américain a décrit ce mardi le président russe Vladimir Poutine comme un homme de plus en plus isolé, « frustré » et en « colère » vis-à-vis de la situation en Ukraine, lors d’une audition au Congrès américain.

« Je pense que Poutine est en colère et frustré en ce moment. Il est probable qu’il va redoubler d’efforts et essayer d’écraser l’armée ukrainienne sans se soucier des pertes civiles », a affirmé le directeur de la CIA, William Burns.

 

La CIA note que Poutine est entouré par un cercle de fidèles de plus en plus restreint qui se révèle être surtout des courtisans pour ne pas subir la fureur du maître de Moscou. Une situation qui rappelle un peu celle de Hitler.

Crise ukrainienne : américains et russes baissent un peu le ton mais maintiennent la tension

 

Crise ukrainienne : américains et russes baissent un peu le ton mais maintiennent la tension

Suite à une rencontre à Genève entre les chefs de diplomatie américain et russes, le ton a baissé même si les tensions demeurent. En effet s’il y a la question militaire avec des risques d’affrontement à la frontière ukrainienne, il y a aussi des préoccupations économiques et politiques. Sur le plan politique, la Russie exige qu’il n’y ait pas d’extension de l’OTAN en Ukraine. Sur le plan économique, la Russie craint des représailles éventuelles notamment vis-à-vis de ses exportations de gaz. Enfin sur le plan sociétal, la Russie craint une extension du modèle démocratique ukrainien qui mettrait en cause la dictature russe.

Sergueï Lavrov, le représentant russe, a cependant déclaré après la rencontre de Genève que lui et son homologue américain étaient « d’accord qu’un dialogue raisonnable » était « nécessaire » pour que « l’émotion retombe », après un peu moins de deux heures de discussions.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « convaincu » qu’une invasion ou une incursion militaire de la Russie en Ukraine « n’arrivera pas ». « J’espère fermement avoir raison », a-t-il ajouté, faisant valoir qu’il fallait « éviter le pire ».

Le ministère russe des Affaires étrangères a toutefois précisé que si les Occidentaux continuaient d’ignorer ses « préoccupations légitimes » quant au renforcement de l’Otan en Ukraine et en Europe orientale, cela aurait « les conséquences les plus graves ». De son côté, le chef de la diplomatie américaine a demandé à la Russie de prouver qu’elle n’avait pas l’intention d’envahir l’Ukraine en retirant ses troupes de la frontière.

Sous-marins nucléaires américains. un choix militaire judicieux pour l’Australie

Sous-marins nucléaires américains. un  choix militaire judicieux pour l’Australie

Par John Blaxland, Australian National University (*)

 

Le gouvernement australien a décidé que la meilleure option pour le pays était d’accélérer la production d’une plate-forme de sous-marins à propulsion nucléaire plus performante avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

L’Australie sera ainsi plus étroitement intégrée dans l’orbite américaine. Technologiquement et militairement, cela signifie que si les États-Unis entrent en conflit dans la région indopacifique, il sera beaucoup plus difficile pour les Australiens de ne pas être directement et presque automatiquement impliqués.

C’est aussi un élément positif en termes de dissuasion face à la Chine. Sur les prochaines années, le nouvel accord renforcera le pouvoir de dissuasion qu’a l’Australie face à Pékin.

Les stratèges et les dirigeants chinois devront prendre en compte les risques accrus et seront sans doute moins enclins à décider de se lancer dans des actions hostiles. Les enjeux seraient trop élevés et les perspectives de succès trop faibles.

Ces dernières années, le gouvernement australien et son ministère de la Défense ont davantage mis l’accent sur les capacités militaires à plus longue portée, notamment avec la Defence Strategic Update de 2020.

Ce plan inclut l’acquisition de missiles ainsi que de capacités spatiales et cybernétiques. Les sous-marins à propulsion nucléaire s’inscrivent dans ce cadre, bien au-delà des capacités navales australiennes existantes.

L’avantage des sous-marins nucléaires est qu’ils n’ont pas besoin de remonter à la surface et peuvent rester immergés, donc furtifs, plus longtemps. À l’inverse, les sous-marins à propulsion conventionnelle (diesel-électrique) doivent faire surface régulièrement, s’exposant alors à la détection. Ils disposent donc d’une portée furtive bien moindre.

Le nouvel accord va potentiellement transformer les capacités de la défense australienne, lui permettant de déployer ses sous-marins sur des distances bien plus importantes. Par ailleurs, l’Australie sera bien mieux intégrée avec les forces américaines et britanniques.

C’était évidemment moins le cas concernant l’accord précédent, de 90 milliards de dollars australiens (environ 56 milliards d’euros), signé avec la société française DCNS pour construire jusqu’à douze sous-marins.

L’ironie est que la France disposait de la propulsion nucléaire dans ses sous-marins Barracuda ; et si l’Australie avait opté pour cette option lors de la signature de l’accord en 2016, les Français auraient pu dire : « D’accord, nous allons reproduire notre technologie et vous la donner ». Dans ce cas, l’Australie serait sans doute sur le point de se faire livrer son premier sous-marin nucléaire.

Mais les Australiens ont demandé une propulsion conventionnelle, ce qui a retardé le programme français et donne désormais à la France une bonne raison d’être irritée par ce nouvel accord.

La question est de savoir quand les sous-marins américano-britanniques seront opérationnels, car les sous-marins français étaient loin d’être prêts.

Le nouvel accord permet potentiellement à l’Australie de louer des sous-marins britanniques et/ou américains, de manière temporaire, afin de développer l’expertise australienne en matière de propulsion nucléaire. Au minimum, on peut s’attendre à voir des équipages australiens à bord, aux côtés des Américains ou des Britanniques, pour développer leurs connaissances.

Mais pour le moment, l’Australie n’a pas la capacité d’exploiter et de maintenir des sous-marins nucléaires. Elle ne dispose pas de l’infrastructure nécessaire.

Cela signifie que le pays va soit devoir dépenser d’immenses sommes d’argent pour mettre en place cette infrastructure, soit sous-traiter cette mission au Royaume-Uni ou aux États-Unis, ce qui le soumettra à leur dynamique politique intérieure et le rendra redevable.

L’Australie a fait des erreurs dans la gestion de sa future capacité sous-marine ces quinze dernières années. Elle aurait dû prendre une décision sur la conception d’un nouveau sous-marin il y a longtemps – avec un programme de développement réaliste – et s’y tenir.

Ainsi, elle a refusé d’autres options, notamment une mise à niveau de son sous-marin actuel de classe Collins, pour une version plus récente, plus élégante et plus performante.

À la place, le pays a opté pour une conception radicalement nouvelle, que même les Français n’avaient jamais construite auparavant. Tout ce qui fait appel à une technologie de pointe est susceptible d’entraîner des retards et des dépassements de coûts. Et c’est exactement ce à quoi l’Australie a été confrontée.

Entre-temps les tensions sont montées dans la région et la nécessité d’acquérir de nouveaux sous-marins performants est devenue d’autant plus pressante et importante.

La combinaison de ces facteurs a conduit à une réévaluation rigoureuse des décisions antérieures jugées un peu trop hâtives en ce qui concerne les besoins australiens futurs en matière de sous-marins.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que la décision australienne d’opter pour une plate-forme technologique fiable, connue, mieux intégrée aux systèmes américains et, avec un peu de chance, opérationnelle beaucoup plus rapidement, semble susciter une large approbation au sein des cercles de l’industrie de la défense du pays.

Les détails restent vagues, mais il semble que le plan initial consiste à sous-traiter le développement des sous-marins aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

Mais si l’Australie doit être autonome, ce dont le gouvernement semble reconnaître la nécessité, une grande partie de cette technologie devra être transférée sur place – au moins pour permettre la maintenance.

De nombreux aspects de la construction de ces sous-marins ne sont pas directement liés à des connaissances spécifiques des secrets de la propulsion nucléaire. Une partie considérable du travail pourrait donc être effectuée en Australie. Mais cela entraînera des retards et des coûts supplémentaires.

La situation régionale est plus turbulente que jamais et la perspective que l’alliance américaine vienne à la rescousse l’est aussi. L’ironie est que, afin d’être plus autonome, il est nécessaire pour l’Australie de mettre les bouchées doubles pour intégrer la technologie et les compétences américaines. Les Américains sont les leaders mondiaux dans ce domaine et ils ont la capacité industrielle de fournir rapidement les équipements.

Le ministre australien de la Défense, Peter Dutton, est allé à Washington pour persuader les États-Unis de partager leur technologie. L’arrangement AUKUS prévoit de développer une base industrielle technologique et des lignes d’approvisionnement – cela signifie que les États-Unis et le Royaume-Uni semblent convaincus de la capacité de l’Australie à soutenir ces engagements.

Comment la Chine va-t-elle réagir ?

La question est fondamentale : cet accord accroît-il la sécurité de l’Australie ? Il ne fait aucun doute que le pays subira des critiques virulentes et acerbes de Pékin, qui verra les récents développements d’un très mauvais œil.

Mais la rhétorique chinoise ne doit pas être prise au pied de la lettre. Elle est en grande partie tournée vers ses propres citoyens. Il s’agit pour la Chine d’influencer et de façonner l’opinion d’une manière qui soit conforme à ce qu’elle perçoit comme étant ses intérêts.

Ces dernières années, à l’image de son renforcement militaire, la Chine s’est radicalisée dans sa rhétorique mais la plupart des experts en sécurité affirment qu’il s’agit surtout d’intimider des adversaires potentiels afin qu’ils fassent marche arrière.

Alors, une coalition AUKUS plus performante, avec l’Australie au milieu, dissuade-t-elle ou agace-t-elle encore plus la Chine ?

Il y a, en Australie, un consensus croissant sur le fait que le pays doit faire davantage pour dissuader les actions chinoises dans la région. Or, la dissuasion exige des capacités crédibles. Cette nouvelle alliance est cohérente avec ce raisonnement.

Le pays a décidé de mettre ses œufs dans le panier de la sécurité américaine depuis 70 ans – et cette nouvelle coalition va dans ce sens. L’espoir est que la collaboration avec le Royaume-Uni et les États-Unis améliorera la capacité de l’Australie à se défendre.

Mais les sous-marins ne sont vraiment utiles que si vous envisagez de devoir les utiliser. Tant que ce n’est pas le cas, une diplomatie habile et un engagement régional sont essentiels. Le Livre blanc de la politique étrangère australienne de 2017 parlait d’investir dans les liens de sécurité régionale. Pour que ce changement de politique améliore la sécurité du pays, il doit être associé à des efforts beaucoup plus importants visant à renforcer la sécurité et la stabilité aux côtés des voisins de l’Australie en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.

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(*) Par John Blaxland Professor, Strategic and Defence Studies Centre, Australian National University.

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

Sous-marins australiens: la claque des Américains !

Sous-marins australiens: la claque des Américains !

Une véritable claque des Américains à la France estime  Jean-Dominique Merchet dans l’Opinion (extrait)

 

 

C’es tune claque magistrale pour la France et une rupture stratégique de première importance. La décision du gouvernement australien de dénoncer le contrat AFS (« Australian Future Submarine ») conclu avec la France en 2019 pour s’équiper auprès des Etats-Unis et du Royaume-Uni provoque la consternation à Paris. Si l’Elysée – où l’on n’aime pas les mauvaises nouvelles – est pour l’instant resté silencieux, les ministres des Affaires étrangères et des Armées, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, ont réagi dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon eux, il s’agit d’« une décision contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie » et ils dénoncent « une absence de cohérence que la France ne peut que constater et regretter ». L’industriel Naval Group, qui devait construire les sous-marins a fait part de son côté de sa « grande déception ». Les conséquences, notamment financières, de l’annulation feront l’objet de discussion « dans les jours à venir ».

Signé en 2019, le contrat AFS portait sur la fourniture à l’Australie de 12 sous-marins de la classe Barracuda, une version à propulsion classique des nouveaux Suffren français, qui, eux, sont à propulsion nucléaire. La France était alors en concurrence avec l’Allemagne et le Japon. Le contrat pesait au total 89 milliards de dollars australiens, soit 55 milliards d’euros. Mais seule une partie importante mais non précisée de cette somme revenait à Naval Group et aux entreprises françaises. Si les bateaux étaient de conception française, le système de combat était en effet déjà fourni par les Américains. Ce contrat est très important pour l’arsenal de Cherbourg et l’entreprise Naval Group.

Conséquences. Au-delà du désaveu pour la France, rarement aussi maltraitée par un « partenaire stratégique », la décision australienne est un tournant stratégique lourd de conséquences en termes de course aux armements. Dans le cadre du pacte AUKUS (Australie, Royaume-Uni et Etats-Unis), Canberra a en effet décidé d’acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) auprès de fabricants américains. Ni les Etats-Unis, ni le Royaume-Uni ne construisent de sous-marins classiques. Un SNA est à propulsion nucléaire, mais il n’a pas d’armement nucléaire. Il peut néanmoins tirer des missiles de croisière à longue portée, outre son armement à la mer (torpilles et missiles mer-mer).

Pour la première fois, les Etats-Unis acceptent de vendre une telle technologie qui est un « game changer » en matière navale. Les SNA sont en particulier conçus pour traquer les sous-marins ennemis… chinois en l’occurrence. Certes, les SNA de la Royal Australian Navy resteront sous un étroit contrôle américain, d’autant plus que l’Australie ne dispose d’aucune industrie, civile ou militaire, dans le domaine nucléaire. Les capacités australiennes de « mise en œuvre » de tels systèmes sont très réduites. Il est probable que l’on entendra des accents de Liverpool ou du Texas à bord des sous-marins et dans les arsenaux « aussies »…

Jusqu’à présent, seule la Russie avait accepté de louer en 2012 un SNA à la marine indienne – un Akula-2 d’ancienne génération, rebaptisé Chakra. Il a été retourné à la Russie en juin dernier, sans doute à la suite d’une explosion à bord. L’Inde développe ses propres compétences en la matière. Dans les années 90, des discussions s’étaient engagées entre la France et le Canada, qui envisageait d’acquérir des SNA, mais les pressions américaines avaient rapidement mis le holà. La France a ensuite vendu des sous-marins Scorpène au Brésil, à charge pour les Brésiliens de les équiper, à terme, avec une propulsion nucléaire de conception nationale.

Avec le contrat australien, les Etats-Unis ouvrent le champ libre à la prolifération des sous-marins nucléaires d’attaque. Qu’est-ce qui empêchera demain la Chine d’en vendre au Pakistan ou la Russie à l’Algérie, par exemple ?

. Non sans ironie, l’annonce australienne intervient alors que Bruxelles présente ce jeudi sa stratégie « indopacifique », qui est également un axe majeur de la diplomatie française. Même si l’on s’en défend à Paris, l’idée même d’« Indopacifique » – qui a remplacé le concept d’« Asie-Pacifique », est à l’évidence tournée contre la Chine. Ni Washington, ni Londres, ni Canberra ne s’en cachent d’ailleurs… Ce qui n’empêche pas Jean-Yves Le Drian et Florence Parly d’assurer que « la France confirme sa volonté d’une action très ambitieuse dans cette région ».

La décision sur les sous-marins va compliquer plus encore les relations entre la France et les Etats-Unis. Les rapports entre les présidents Macron et Biden sont déjà loin d’être excellents. Les Français avaient déjà bu la tasse avec la décision de la Suisse d’acquérir des avions F-35 américains, en concurrence avec le Rafale français, juste au lendemain de la visite de Joe Biden dans la confédération helvétique, fin juin. L’unilatéralisme américain du retrait d’Afghanistan n’a pas arrangé les choses.

Le président français voudrait pousser les feux de « l’autonomie stratégique » de l’UE, face aux Etats-Unis, mais les résistances des partenaires européens de la France sont fortes, d’abord en Allemagne. Lors de son discours sur l’état de l’Union, mercredi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen n’a d’ailleurs pas prononcé le mot. « Les Américains veulent des alliés dociles et la relation avec eux n’est pas facile » entend-on à Paris, jusque dans les milieux diplomatiques les moins suspects d’antiaméricanisme.

À Bruxelles 20 % des lobbys sont américains

À Bruxelles 20 % des lobbys sont américains

D’après une étude, à Bruxelles il y a environ 600 entreprises de lobbying et 20 % sont américaines. Au total elles auraient dépensé de l’ordre de 100 millions sur un an. L’objectif évidemment est de s’immiscer dans les procédures de décision et d’influencer les décideurs européens.

 

Google domine ainsi le classement des dépenses de lobbying avec 5,75 millions d’euros investis, suivi par Facebook (5,5 millions), Microsoft (5,25 millions), Apple (3,5 millions), selon l’étude menée par l’ONG Corporate Europe Observatory (CEO) publiée mardi 31 août. L’autre fait notable est cette année la cinquième place du Chinois Huawei, avec 3 millions d’euros dépensés.

En 6e position se trouve Amazon avec 2,75 millions d’euros, suivi par IBM, Intel, Qualcomm et Vodafone Belgium (ayant dépensé 1,8 million d’euros chacun). Au total, 20% des entreprises pratiquants le lobbying à Bruxelles sont basées aux Etats-Unis, selon cette étude qui précise que les firmes se regroupent parfois sous le statut d’autres entités, telles des associations, pour porter leurs intérêts auprès des décideurs.

Irak: Macron veut remplacer les Américains !

Irak: Macron veut remplacer les Américains !

 

 

 

Après l’Afghanistan, les Américains vont également quitté l’Irak le 31 décembre. Et Macron qui ne doute de rien, surtout pas lui-même, se propose en quelque sorte de les remplacer pour protéger le pays du terrorisme. De quoi se montrer dubitatif d’une part parce que les forces françaises ne sont pas à la hauteur de l’enjeu, d’autre part parce que la question se pose aussi du désengagement des forces françaises à l’extérieur en particulier au Sahel où les attentats se multiplient au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Et pour expliquer le repli de la force d’arcane au Sahel, Macron se justifie en prétendant avoir tiré des leçons de l’Afghanistan !

On voit donc mal la France imposée un ordre aussi en Irak . De ce point de vue, Macron est un bon constat mais la stratégie manque. « Les problèmes n’y viennent pas d’une forme d’islamisme radical violent conjugué à l’existence de groupes terroristes comme on l’a vu en Afghanistan. Ils viennent notamment de l’influence des voisins dans un contexte où l’on doit finir de lutter contre le terrorisme.. Il faut aider l’Irak à bâtir une stabilité dans la région vis-à-vis de tous ses voisins. Car aujourd’hui, l’Irak est fragilisé non seulement par la résilience de Daech, mais aussi par des milices chiites qui menacent sa sécurité et exercent une influence néfaste en la soumettant à des influences géopolitiques très fortes. L’Irak est également confronté à des opérations que mène la Turquie dans le nord pour lutter contre le PKK. »

Macron fait des promesses qui paraissent illusoires :

 » La France n’abandonne pas ceux qui se sont battus à ses côtés. Nous continuons par exemple de soutenir l’opposition syrienne – j’ai d’ailleurs reçu certaines de ses composantes au début de l’été – et les combattants de la liberté, en particulier les peshmergas kurdes, qui se battent avec nous contre Daech, et c’est pourquoi j’ai tenu à leur rendre hommage ce dimanche à Erbil. »

JO : menacés par l’absence des Américains

JO : menacés par l’absence des Américains

A deux mois des JO les États-Unis déconseille  de se rendre au Japon.

Si la décision se confirme les JO pourrait bien être annulée d’autant que la population japonaise n’est pas favorable à l’organisation de cette compétition sur son territoire.

« Les voyageurs devraient éviter tout déplacement vers le Japon », déclarent les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies dans leur nouvelle recommandation. « En raison de la situation actuelle au Japon, même les voyageurs totalement vaccinés pourraient risquer de se contaminer et de propager des variants du Covid-19 et devraient éviter tout déplacement au Japon ».

Ordinateur quantique : un français face aux Américains ?

Ordinateur quantique : un français face aux  Américains ? 

 

Georges-Olivier Reymond, président cofondateur de Pasqal, se prépare à annoncer, d’ici une quinzaine de jours, une levée de fonds « à deux chiffres », en millions, selon une source proche. Un record pour le secteur. Pourtant, lorsqu’il a soutenu sa thèse sur ce sujet à l’Institut d’optique il y a vingt ans, il n’imaginait pas, après sa carrière d’ingénieur dans l’industrie, qu’il serait le premier Français à produire un ordinateur quantique.


Créée en 2019 comme une émanation de l’Institut d’optique, et avec les conseils du physicien Alain Aspect − connu pour ses travaux sur l’intrication quantique −, la société a conçu un prototype de machine quantique capable de manipuler 100 à 200 qubits. Le qubit est la plus petite unité de base d’un calculateur quantique, l’équivalent du transistor pour un ordinateur traditionnel. « Ce n’est pas encore une machine industrielle, mais cela en sera une lorsque nous atteindrons 1 000 qubits, d’ici à 2023 », affirme Georges-Olivier Reymond.

« Un ou deux ans d’avance »

La société a financé ses débuts grâce à une subvention de l’agence européenne d’innovation de rupture (European Innovation Council), à différents dispositifs de la banque publique Bpifrance et à un investissement en amorçage du fonds Quantonation. Elle a aussi remporté le Grand Prix du concours d’innovation i-Lab de Bpifrance. « Nous avons un ou deux ans d’avance dans la technologie que nous avons développée, et nous sommes la première société française à produire une machine quantique. Cela nous donne un avantage compétitif », se félicite Georges-Olivier Reymond.


Bien sûr, Pasqal a des concurrents, essentiellement américains et issus du monde académique. « Il y a quelques années, on comptait trois groupes académiques qui travaillaient sur le sujet dans le monde, il y en a plus de cinquante aujourd’hui. Tout le monde se lance dans le quantique, c’est très impressionnant. On n’a jamais vu ça en physique. Il faut dire que c’est une vraie technologie de rupture. » Pasqal compte aujourd’hui vingt personnes, en plus des cinq cofondateurs. « Nous recrutons vingt personnes cette année, surtout des ingénieurs pour développer et produire les machines qui seront prochainement installées dans des centres de calcul. Notre effectif devrait être de cent personnes en 2023 », anticipe-t-il. Avis aux amateurs…

La Corée adresse un avertissement aux Américains

La Corée adresse un avertissement aux Américains

Officiellement Kim Yo Jong, la très influente sœur du leader nord-coréen Kim Jong  a adressé un avertissement aux américains suite à la visite de secrétaire d’État à Tokyo et à Séoul. Aussi à cause des manœuvres militaires qui se déroulent dans la région. Le contexte diplomatique et militaire peut expliquer la brutalité de la réaction de la Corée-du-Nord.

Ceci étant chaque fois que la dictature de la Corée-du-Nord durcit le ton, c’est souvent aussi pour masquer des difficultés internes. En la circonstance des problèmes relatifs à la situation sanitaire mais aussi à la récurrente crise alimentaire. Le pays qui consacre en effet des sommes considérables à son armement pour se protéger de l’Occident mais aussi pour pérenniser la dictature et depuis des années dans une crise sociale dramatique.

Covid: tous les Américains vaccinés d’ici mai ?

Covid: tous les Américains vaccinés d’ici mai ?

Les Américains vaccinent de 1,5 millions de personnes quotidiennement depuis 10 jours. Et Biden promet que toute la population sera vaccinée d’ici mai. Un objectif peut-être quand même optimiste même avec un plan de vaccination très volontariste. À comparer évidemment avec la situation de la France où sur le rythme actuel la vaccination totale n’interviendra pas avant 2022.

 

Dès la semaine prochaine, le gouvernement fédéral sera en mesure de livrer 700.000 doses supplémentaires aux Etats (15,2 millions contre 14,5 actuellement) des vaccins de Moderna et Pfizer. Puis ce chiffre atteindra 17 millions fin mars et 18 millions début avril. Les Etats recevront également 2,8 millions de doses de Johnson & Johnson cette semaine, puis entre 4 et 6 chaque semaine fin mars et entre 5 et 6 fin avril.

 

Pour l’immunologiste américain Anthony Fauci, il faudra vacciner 80% de la population américaine pour obtenir l’immunité de groupe. Or selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), seuls 8% des Américains ont déjà reçu deux doses. Dans un article publié mi-février, Vox indiquait qu’au rythme actuel (1,6 million de doses par jour), ce niveau de couverture vaccinale serait atteint mi-décembre. A deux millions de doses quotidiennes, il faudrait attendre mi-octobre, et à 3 millions la fin juillet.

Trump : nouvelle mesure contre les investissements américains en Chine

Trump : nouvelle mesure contre les investissements américains en Chine

 

Les investisseurs américains devront avoir complètement cédé leurs avoirs en titres de sociétés désignées par le ministère de la Défense comme détenues ou contrôlées par l’armée chinoise.

Le changement élargit la portée de l’ordonnance exécutive initiale de novembre, qui n’interdisait initialement qu’aux investisseurs américains d’acheter ces titres à cette date. Reuters avait précédemment signalé que le changement était à l’étude.

« Le décret exécutif d’aujourd’hui garantit que les États-Unis conservent un outil clé pour protéger les investisseurs américains du financement de la modernisation militaire chinoise », a déclaré à Reuters un haut responsable de l’administration.

Le décret fait partie de la tentative de Trump de consolider son héritage dur envers la Chine dans les derniers jours de sa présidence. Il a également cherché à donner du mordant à une loi de 1999 qui chargeait le Département de la Défense de rédiger une liste des entreprises chinoises qui, selon lui, appartenaient ou étaient contrôlées par l’armée chinoise.

Tarifs douaniers américains: Un petit geste sur les taxes des importations de France

Tarifs douaniers américains. Un petit geste sur les taxes des importations de France

 

L’administration de Trump mécontente des décisions de l’organisation mondiale du commerce (affaire Boeing–Airbus) qui avait autorisé l’augmentation de tarifs douaniers sur les importations en provenance des États-Unis avait décidé de taxes spécifiques notamment sur les produits français comme par exemple le vin .

La même administration en signe d’apaisement vient de décider l’annulation de cette taxe de rétorsion américaine.

Le bureau du représentant américain au commerce (USTR) a déclaré que les droits de douane de 25% sur les importations de produits français, qui sont évalués à environ 1,3 milliard de dollars par an et devaient entrer en vigueur mercredi, seraient suspendus indéfiniment.

Washington avait annoncé les tarifs en juillet après qu’une enquête américaine ait montré qu’une taxe française sur les services numériques (DST) avait injustement distingué des entreprises américaines telles que Google, Facebook, Apple et Amazon.

La France et d’autres pays considèrent les taxes sur les services numériques comme un moyen d’augmenter les revenus des opérations locales des grandes entreprises technologiques qui, selon eux, profitent énormément des marchés locaux tout en ne contribuant que de manière limitée aux caisses publiques.

L’USTR a déclaré que la suspension de l’action contre la France permettrait à Washington de poursuivre une réponse coordonnée dans 10 enquêtes sur des taxes similaires en Inde, en Italie, en Grande-Bretagne et dans d’autres pays. Il n’a donné aucun calendrier pour de nouvelles mesures.

Les dirigeants européens et les groupes industriels ont bien accueilli cette nouvelle, affirmant que cela donnerait plus de temps pour que les discussions sur une solution fiscale mondiale portent leurs fruits.

« Le représentant américain au commerce a décidé de suspendre les tarifs à la lumière de l’enquête en cours sur des DST similaires adoptés ou à l’étude dans dix autres juridictions », a déclaré l’agence dans un communiqué, ajoutant qu’elle n’avait pas encore déterminé d’éventuelles actions commerciales dans les autres cas. .

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que les tarifs n’auraient de toute façon pas été «légitimes» selon les règles de l’OMC et a redoublé son appel à une solution mondiale.

« Les différends commerciaux entre les États-Unis et l’Europe … ne feront que des perdants, en particulier en cette période de crise », a-t-il déclaré.

Le commissaire européen chargé du commerce, Valdis Dombrovskis, a souligné la volonté de Bruxelles de travailler sur une solution globale pour une taxation équitable du secteur.

«L’UE est prête à explorer toutes les options si les États-Unis appliquent unilatéralement ces mesures commerciales», a-t-il déclaré.

Le sursis donne au président élu Joe Biden et à sa candidate au poste de tsar du commerce, Katherine Tai, le temps de travailler avec la France et d’autres pays pour trouver une solution multilatérale, a déclaré la Coalition of Services Industries.

Moral des ménages américains : en baisse

Moral des ménages américains : en baisse

Le moral des ménages américains s’est dégradé en novembre, contrairement aux attentes, montrent vendredi les premiers résultats de l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan.

Son indice de confiance a reculé à 77,0 après 81,8 en octobre alors que les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre en hausse à 82,0.

La composante du jugement des consommateurs sur leur situation actuelle a légèrement diminué à 85,8 après 85,9 le mois dernier et surtout, celle des perspectives a reculé à 71,3 contre 79,2.

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