Archive pour le Tag 'américaine'

Sécurité économique : La menace américaine sur l’Europe

Sécurité économique : La menace américaine sur l’Europe

 

L’Europe doit se préparer à ce que les Etats-Unis privilégient la coercition à son égard au détriment de la coopération dans la guerre économique qu’ils livrent face à la Chine, analysent les chercheurs Matt Ferchen et Frans-Paul van der Putten, dans une tribune au « Monde ».

 

Jusqu’aux élections américaines, les pays qui représentaient les dangers les plus immédiats pour la sécurité économique européenne étaient la Russie et la Chine. Désormais, c’est le futur gouvernement américain qui fait peser la plus grande menace sur la nouvelle stratégie de l’Union européenne (UE) en la matière.

Dans leur combat contre le géant chinois, les Etats-Unis ont montré à l’Europe deux visages d’apparence opposée : l’un coercitif, l’autre coopératif. D’abord, sous la première administration Trump [2017-2021], alors que la guerre commerciale entre Washington et Pékin allait crescendo, les Etats-Unis ont contraint, non sans quelques manœuvres d’intimidation, les gouvernements et les entreprises d’Europe à prendre part à leur politique de découplage vis-à-vis de la Chine.

Ils ont notamment poussé les gouvernements européens à adopter des restrictions contre Huawei, le grand fournisseur chinois d’infrastructures 5G. Ensuite, sous l’administration Biden, les Etats-Unis ont tourné le dos à ces méthodes purement coercitives. Ils ont préféré la voie diplomatique, optant pour une coopération avec l’Europe, au nom d’une sécurité économique partagée et d’une atténuation des risques avec la Chine.

Trump remet en cause la démocratie américaine

Trump remet en cause la démocratie américaine

 

Valentine Zuber, historienne : « Donald Trump veut détricoter et réécrire la théorie libérale qui fonde le système politique américain ». En matière de remise en cause des droits humains, le nouveau mandat du 47ᵉ président des Etats-Unis s’inscrit dans la lignée du premier qui, entre 2017 et 2021, avait déjà donné l’exemple d’un « glissement illibéral », explique l’historienne dans une tribune au « Monde ».

Un certain nombre de pays libéraux, dont la France et les Etats-Unis, de concert avec l’ONU, ont développé une activité diplomatique soutenue de promotion, de veille et parfois de rappel à l’ordre des pays contrevenants en matière de droits humains. Cette diplomatie est aujourd’hui vertement dénoncée par les grands régimes « révisionnistes » du système international, en particulier la Russie et la Chine, qui la considèrent comme un moyen d’influence et d’ingérence occidentale illégitime, hypocrite et obsolète. Il se peut que, avec l’agenda politique prévu par l’administration Trump II, leurs autocrates n’aient plus à s’inquiéter désormais d’une telle prétention.

L’impératif de respect des droits humains a déjà été affaibli au sein même des démocraties depuis le début des années 2000 par les effets de la guerre contre le terrorisme, des abus grandissants de la force publique et des politiques restrictives motivées par la pandémie de Covid-19.

Ils sont désormais formellement déniés par les régimes révisionnistes, qui ont profité des mêmes circonstances pour développer un arsenal pénal et une surveillance policière et sociale généralisée de leurs populations, amplifiée par les techniques numériques.

Mais il y a encore un autre domaine où la régression des droits et libertés s’est particulièrement fait sentir, au moment où les analystes ont commencé à s’émouvoir de l’impuissance des Nations unies à les faire respecter. Actuellement, de nouvelles formes asymétriques de conflits se caractérisent par le retour d’une cruauté criminelle impunie envers les populations civiles, de la part d’Etats qui n’hésitent plus à s’affranchir du respect du droit humanitaire dans la guerre, comme la Russie ou Israël.

C’est aussi le système international de défense des droits humains qui est maintenant contesté par un jeu de dénonciation puis de « sortie » des organisations, des traités, des conventions et des systèmes juridictionnels internationaux ou régionaux. Tout se passe comme si ces Etats avaient ainsi trouvé toutes sortes de motifs fallacieux pour torpiller la logique même des droits humains. Certains ont sciemment cherché à déséquilibrer les organisations internationales et régionales qui leur sont consacrées, par l’utilisation des recours judiciaires ou extrajudiciaires et par la diffamation politique ou diplomatique.

Un large mouvement de contamination idéologique à tonalité illibérale s’est disséminé dans plusieurs parties du monde depuis les années 2010. Dans certains pays, les changements constitutionnels et législatifs répétés ont spécifiquement visé à la réduction du champ des droits et libertés, au nom de la lutte contre leur « dérive » « wokiste » ou pro-LGBTQIA + et la destruction supposée de valeurs morales traditionnelles.

 

 

Liban : proposition américaine de cessez-le-feu

 Liban :  proposition américaine de cessez-le-feu 

Le Liban étudie une proposition américaine de cessez-le-feu, ont indiqué vendredi à l’AFP deux responsables gouvernementaux libanais, près de deux mois après le début de la guerre entre l’armée israélienne et le Hezbollah.

Un haut responsable libanais a indiqué à l’AFP que l’ambassadrice américaine à Beyrouth Lisa Johnson avait présenté au Premier ministre et au chef du Parlement un plan en 13 points. En cas d’accord sur cette «proposition américaine»«il y aura un cessez-le-feu de 60 jours», a précisé ce responsable, soulignant qu’Israël n’y avait pas encore apporté de réponse.

La réponse à cette proposition dépend sans doute moins du gouvernement libanais que du Hezbollah d’une part et du gouvernement israélien d’autre part. Pendant ce temps, les frappes israéliennes continuent sur Beyrouth.

La banlieue sud, un des fiefs du mouvement pro-iranien Hezbollah visé depuis plusieurs semaines par l’armée israélienne, a été largement vidée de ses habitants, même si parfois, en journée, certains reviennent inspecter leurs maisons ou leurs commerces.

Le rôle de l’argent dans la campagne électorale américaine

Le rôle de l’argent dans la campagne électorale américaine

 

Depuis 2004, à l’exception notable de Donald Trump en 2016, le candidat élu à la Maison Blanche a toujours été celui qui bénéficiait du budget de campagne le plus important. Or ces budgets n’ont cessé d’augmenter au cours des dernières années. Cette débauche de moyens, rendue possible par l’octroi de financements privés illimités à certains comités d’action politique (PAC), aboutit à une inquiétante privatisation de la vie politique américaine. La course effrénée aux généreux donateurs finit en effet par influencer le contenu des programmes des candidats.

par ,Professeur des Universités en économie, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et Professeur de Sciences Economiques, directrice adjointe de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines, Université de Caen Normandie dans « The Conversation » 

 

L’évolution de la législation américaine sur le financement des campagnes électorales a conduit au fil du temps à une véritable privatisation de la vie politique. Comment ? En permettant, au nom de la liberté d’expression garantie par le 1er amendement de la Constitution, un financement massif des campagnes présidentielles par des fonds privés.

La campagne la plus chère reste pour l’heure celle de 2020, où près de 2 milliards $ au total ont été dépensés par Joe Biden et Donald Trump. Selon la Federal Election Commission (FEC), Kamala Harris et Donald Trump avaient respectivement collecté pour leurs dépenses 901 et 376 millions de dollars au 30 septembre 2024. Ces montants ne retracent cependant que les dépenses des principaux comités de campagne et excluent les dépenses en publicité effectuées par les nombreux comités non liés aux partis politiques, mais très politiquement orientés.

En théorie, les candidats peuvent bénéficier d’une dotation publique individuelle de l’État fédéral, dont le montant s’élève en 2024 pour les partis « majeurs » à 123,5 millions de dollars, sous réserve de ne pas accepter de contributions privées complémentaires. Les « petits » candidats peuvent recevoir une fraction variable de cette somme s’ils obtiennent au moins 5 % des suffrages, seuil très rarement atteint.

En pratique, Barack Obama en 2008 a été le premier candidat d’un parti majeur à refuser d’emblée cette dotation. D’autres avant lui l’avaient acceptée puis rendue, afin de s’affranchir des contraintes associées. Depuis lors, tous les candidats démocrates et républicains n’ont fait appel qu’aux fonds privés, provenant de donateurs individuels, d’entreprises et de syndicats. Les dons peuvent être versés directement au comité associé au candidat, aux comités associés aux partis politiques mais aussi à différents comités d’action politique (PAC).

Les PAC traditionnels, autorisés à effectuer des transferts aux comités des candidats et des partis, reçoivent des dons d’individus, d’entreprises ou bien d’autres PAC pour un montant plafonné à 5 000 dollars par contributeur et par an. Ce plafond s’applique également aux PAC spéciaux (separate segregated fundSSF) administrés par des entreprises ou des syndicats.

À l’inverse, les Super-PAC, qui agissent sans coordination avec les partis politiques, peuvent recevoir des dons illimités. Leurs dépenses, qualifiées d’indépendantes, portent sur la publicité (favorable ou défavorable) à un ou plusieurs candidats ou partis. Certains PAC dits hybrid (ou « Carey ») disposent de deux budgets séparés pour les dépenses indépendantes d’une part et celles en lien avec les partis politiques d’autre part.

Les Super-PAC sont à l’origine de dépenses de plus en plus massives. Le site AdImpact recense ainsi 9 milliards de dollars dépensés en publicité politique sur le cycle électoral de 2020, toutes sources de financement et toutes élections confondues (incluant gouverneurs, Congrès, etc.), et projette que plus de 10 milliards auront été dépensés pour le cycle de 2024, dont 2,7 milliards de dollars spécifiquement associés à la présidentielle. Les trois quarts de ces 2,7 milliards seraient ciblés sur sept États seulement, les fameux swing states, au point que les électeurs qui y résident sont littéralement inondés de publicités électorales.

Mais les dépenses sont parfois difficiles à attribuer à un candidat spécifique. Certains PAC non traditionnels se déclarent ouvertement favorables à un candidat ou un parti – c’est le cas du PAC démocrate Future Forward ou du PAC républicain MAGA Inc. D’autres peuvent se déclarer favorables à un parti mais opposés au candidat investi, comme c’est le cas du Lincoln Project, républicain mais hostile au candidat Trump. Certains se déclarent politiquement neutres et défendent une cause spécifique. C’est le cas du PAC America qui prône simplement la « liberté », mais dont le fondateur, Elon Musk, affiche son soutien à Donald Trump, ou bien de Fairshake et du PAC associé à la NRA, qui défendent respectivement les cryptoactifs et la détention d’armes.

Cette course de « fonds » a pris une tournure particulière à l’été 2024 lorsque Joe Biden, sous la pression de son propre camp, s’est retiré de la course à la Maison Blanche pour céder sa place à sa vice-présidente et colistière Kamala Harris, laissant 96 millions de dollars non dépensés sur son compte de campagne.

Les Démocrates réallouent alors les fonds à Kamala Harris. Le PAC « Biden for President » informe officiellement la FEC de son changement de nom en « Harris for President » fin juillet 2024.

Immédiatement, les Républicains tentent d’empêcher le reversement des fonds de campagne du camp démocrate en déposant une plainte auprès de la FEC. Ils dénoncent une tromperie en arguant que les donateurs de Joe Biden auraient pu ne pas souhaiter donner à Kamala Harris. La manœuvre est purement politique, puisque les juristes s’accordent pour dire qu’aucune hypothétique action en justice ne pourrait être entamée avant l’élection.

Cette course aux financements confère une influence majeure aux riches et généreux donateurs, qu’il s’agisse de lobbies ou d’individus qualifiés d’« anges gardiens ».

En 2020, les hommes d’affaires Thomas Steyer et Michael Bloomberg, tous deux candidats à la primaire démocrate, faisaient campagne en grande partie sur leurs propres fonds. S’étant ralliés au candidat investi, ils ont contribué à accroître les fonds de campagne de Joe Biden de près de 220 millions de dollars.

Chez les Républicains, le principal donateur de la campagne de Donald Trump en 2020 était le magnat de l’immobilier et des jeux d’argent Sheldon Adelson, pour un montant estimé à près de 90 millions de dollars. Sa veuve Miriam avait annoncé fin mai 2024 son intention de faire don de près de 100 millions de dollars en faveur de Trump pour la campagne 2024 à travers le PAC Preserve America. A deux mois de la présidentielle, les fonds récoltés par ce PAC atteignaient les 100 millions de dollars, dont 80 millions de Miriam Adelson.

À cette échéance, le principal donateur de Donald Trump pour la campagne 2024 était le milliardaire Timothy Mellon, à hauteur de 115 millions de dollars versés au principal Super-PAC MAGA Inc. S’y ajoutent quelques autres très grands donateurs comme la femme d’affaires Linda McMahon (10 millions de dollars via MAGA inc, le fondateur et gérant du hedge fund Citadel Kenneth Griffin (5 million via American Patriots) ou Laura et Isaac Perlmutter (10 million via Right for America). Chez les Démocrates, le plus gros donateur individuel demeurait Michael Bloomberg avec 19 millions versés au PAC Hybride Future Forward en mai.

Le site OpenSecrets qui évalue le coût des campagnes électorales aux États-Unis, indique d’ailleurs qu’à la mi-septembre la campagne de Donald Trump repose davantage sur les très grands donateurs que celle de son adversaire, puisque 67 % de ses fonds proviennent de contributions individuelles supérieures à 200 000 dollars, contre 58 % pour Kamala Harris.

Selon OpenSecrets, l’industrie pétrogazière aurait déjà contribué, à la mi-septembre, à hauteur de 20,8 millions de dollars dans la campagne présidentielle sur le cycle électoral, dont 93 % en faveur de Donald Trump. De même pour l’industrie du tabac, dont 99 % des 8,7 millions ont été attribués aux Républicains. D’autres secteurs sont davantage favorables aux Démocrates, qui bénéficient par exemple de 86,5 % des 13,3 millions de dollars injectés dans la campagne présidentielle par l’industrie télévisuelle, cinématographique et la musique.

Une industrie en expansion s’investit particulièrement dans la campagne de 2024 : celle des cryptoactifs, notamment à travers le Super-PAC Fairshake, déjà évoqué. Début septembre, ce comité avait récolté près de 203 millions de dollars pour défendre ses intérêts dans le cadre des élections de cette année. Parmi les donateurs, on retrouve des grands noms des cryptos comme Ripple (25 millions) et Coinbase (25 millions).

Lorsque l’on compare les fonds récoltés par les candidats et les fonds mensuellement dépensés, on comprend mieux la multiplication des annonces du candidat Trump à l’attention de certaines industries, dont celles des cryptos, voire de personnalités comme Elon Musk. En effet, selon la FEC et le site OpenSecrets, les comptes de beaucoup des principaux PAC républicains (MAGA IncSave AmericaMAGA PACAmerica PAC) étaient à la mi-septembre proches de l’équilibre ou dans le rouge (ils avaient plus dépensé que récolté), alors que les principaux PAC démocrates (essentiellement Future Forward États-Unis et American Bridge) dégageaient de forts excédents leur permettant de poursuivre leurs dépenses en publicité.

Plus généralement, ce mode de financement interroge sur le lien entre certaines des positions défendues par les candidats et les intérêts de leurs donateurs. Donald Trump est clairement soutenu par l’industrie du tabac pour avoir défendu le vapotage pendant son mandat et annoncé sa volonté de ne pas interdire les cigarettes mentholées dénoncées dans les programmes de santé publique promus par les Démocrates. De même, le candidat républicain s’affiche en faveur des cryptoactifs, avec la promesse d’interdire à la Réserve fédérale le développement d’un e-dollar qui pourrait leur nuire.

Le camp démocrate n’est pas en reste. Kamala Harris a donné un certain nombre de gages, comme la promesse de ne pas interdire les cryptoactifs, et a révélé détenir une arme à son domicile dans le but de rassurer sur le fait qu’elle n’envisageait pas d’interdiction dans ce domaine si elle était élue…

Taux d’intérêt : une une baisse de 0,50 par la banque fédérale américaine (FED)

Taux d’intérêt : une une baisse de 0,50 par la banque fédérale américaine (FED)

Constatant que l’inflation se dirige vers l’objectif de 2 %,la  Banque centrale américaine (Fed) a abaissé ce mercredi son principal taux directeur de 0,5 point et envisage un demi-point supplémentaire d’ici fin-2024, au cours de la dernière réunion avant l’élection américaine du 5 novembre.

 

Les taux avaient été relevés pour freiner la flambée des prix, et se trouvent depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau en plus de 20 ans. Ils se situent désormais dans une fourchette de 4,75 à 5,00%, après avoir passé plus d’un an à leur plus haut niveau depuis le début du siècle, à 5,25-5,50%.

Notons que d’autres banques centrales ont déjà amorcé le processus de baisse des taux d’intérêt. La Banque centrale européenne (BCE) par exemple avait commencé son cycle de baisse en juin 2024. Le 12 septembre 2024, elle a annoncé une deuxième baisse : à partir du 18 septembre 2024, son principal taux directeur, la facilité de dépôt, passe de 3,75 à 3,5%. L’urgence pour l’Europe est différente du fait de l’atonie du niveau de la croissance économique.

La Fed a par ailleurs  révisé à la baisse sa prévision d’inflation, à 2,1% en 2025, contre 2,3% attendus lors des précédentes prévisions, en juin. Le chômage a lui été révisé à la hausse, à 4,4% cette année et la suivante, contre 4,0 et 4,2% auparavant.

 

Présidentielle américaine: Obama pour que Biden se retire

Présidentielle américaine: Obama pour que Biden se retire

Les uns après les autres, les responsables démocrates s’interrogent sérieusement sur les possibilités de victoire de Bident. Le mouvement devrait s’amplifier d’une part après les gaffes de l’intéressé et compte tenu de l’agression de Trump ; un événement qui vient évidemment renforcer les chances de l’ancien président. Cette fois c’est Obama qui se lâche , une opinion qui devrait être suivie par d’autres.

L’ancien président Barack Obama a déclaré à ses alliés ces derniers jours que le chemin de la victoire de Joe Biden s’était considérablement réduit et qu’il pensait que le président américain devait sérieusement envisager la viabilité de sa candidature, a rapporté jeudi 18 juillet le Washington Post, citant plusieurs personnes informées de la réflexion de M. Obama. Le journal précise que l’ancien président n’a pas réagi à cette information.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a également averti en privé M. Biden que les démocrates pourraient perdre la possibilité de prendre le contrôle de la Chambre des représentants s’il ne s’éloignait pas de la course. C’est ce qu’affirment plusieurs personnes au fait de ces conversations privées, qui ont parlé sous le couvert de l’anonymat.

 

Depuis son débat calamiteux fin juin face à Donald Trump, au cours duquel il a souvent peiné à articuler sa pensée, Joe Biden est sous pression d’une partie des démocrates qui doutent de sa capacité à affronter et battre le candidat républicain le 5 novembre.

Gaza : un cessez-le-feu hypothétique d’inspiration américaine

Gaza : un cessez-le-feu hypothétique d’inspiration américaine

Biden déclare qu’une proposition de cessez le feu a été faite par Israël. Mais l’inspiration semble américaine et c’est Biden lui-même qui en a annoncé les détails. Une initiative relativement bien accueillie par les différentes parties et au plan international…. Mais avec des contradictions côté Hamas et Israël. 

Dans une allocution depuis la Maison-Blanche, le président américain a déclaré que la proposition d’Israël comprenait le retrait de toutes ses forces du territoire palestinien pour six semaines, un cessez-le-feu complet, et la libération de tous les otages. Joe Biden a également exhorté le Hamas à «accepter l’accord». Israël répète toutefois que la guerre «ne cessera pas» sans l’anéantissement militaire du Hamas.

Le mouvement terroriste palestinien Hamas a jugé «positive» la nouvelle proposition des États-Unis, a-t-il communiqué. «Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd’hui dans le discours du président américain Joe Biden aujourd’hui quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers», a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans ce communiqué.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué vendredi la feuille de route israélienne «réaliste» pour un cessez-le-feu à Gaza présentée par le président Joe Biden, estimant qu’elle offrait «une réelle opportunité» de mettre fin à la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden en vue d’un cessez-le-feu lors d’appels avec ses homologues de la Jordanie, de l’Arabie saoudite et de la Turquie.

Israël-Hamas : un cessez-le-feu hypothétique d’inspiration américaine

 Israël-Hamas : un cessez-le-feu Hypothétique d’inspiration américaine

Biden déclare qu’une proposition de cessez le feu a été faite par Israël. Mais l’inspiration semble américaine et c’est Biden lui-même qui en a annoncé les détails. Une initiative relativement bien accueillie par les différentes parties et au plan international…. Mais avec des contradictions côté Hamas et Israël. 

Dans une allocution depuis la Maison-Blanche, le président américain a déclaré que la proposition d’Israël comprenait le retrait de toutes ses forces du territoire palestinien pour six semaines, un cessez-le-feu complet, et la libération de tous les otages. Joe Biden a également exhorté le Hamas à «accepter l’accord». Israël répète toutefois que la guerre «ne cessera pas» sans l’anéantissement militaire du Hamas.

Le mouvement terroriste palestinien Hamas a jugé «positive» la nouvelle proposition des États-Unis, a-t-il communiqué. «Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd’hui dans le discours du président américain Joe Biden aujourd’hui quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers», a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans ce communiqué.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué vendredi la feuille de route israélienne «réaliste» pour un cessez-le-feu à Gaza présentée par le président Joe Biden, estimant qu’elle offrait «une réelle opportunité» de mettre fin à la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden en vue d’un cessez-le-feu lors d’appels avec ses homologues de la Jordanie, de l’Arabie saoudite et de la Turquie.

Israël-Hamas : un cessez-le-feu d’inspiration américaine

 Israël-Hamas : un cessez-le-feu d’inspiration américaine

Biden déclare qu’une proposition de cesseyr le feu a été faite par Israël. Mais l’inspiration semble américaine et c’est Biden lui-même qui en a annoncé les détails. Une initiative relativement bien accueillie par les différentes parties et au plan international.

Dans une allocution depuis la Maison-Blanche, le président américain a déclaré que la proposition d’Israël comprenait le retrait de toutes ses forces du territoire palestinien pour six semaines, un cessez-le-feu complet, et la libération de tous les otages. Joe Biden a également exhorté le Hamas à «accepter l’accord». Israël répète toutefois que la guerre «ne cessera pas» sans l’anéantissement militaire du Hamas.

Le mouvement terroriste palestinien Hamas a jugé «positive» la nouvelle proposition des États-Unis, a-t-il communiqué. «Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd’hui dans le discours du président américain Joe Biden aujourd’hui quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers», a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans ce communiqué.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué vendredi la feuille de route israélienne «réaliste» pour un cessez-le-feu à Gaza présentée par le président Joe Biden, estimant qu’elle offrait «une réelle opportunité» de mettre fin à la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden en vue d’un cessez-le-feu lors d’appels avec ses homologues de la Jordanie, de l’Arabie saoudite et de la Turquie.

Politique monétaire américaine: La dynamique de l’emploi freine la baisse des taux

Politique monétaire américaine: La dynamique de l’emploi freine la baisse des taux


En janvier, 353.000 emplois ont été créés d’après les chiffres publiés ce vendredi par le département du Travail aux USA. C’est deux fois plus qu’attendu, puisque les analystes anticipaient 175.000 créations .

Du faite du dynamisme économique, aujourd’hui, une baisse des taux en mars n’est plus du tout à l’ordre du jour », conclut Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions.

D’autant que les salaires ont eux, accéléré de 4,5% en janvier contre 4,1% le mois dernier, selon une note d’IG France publiée ce vendredi. De quoi rallumer « la question de la boucle salaire-prix », pointe Alexandre Baradez,
Si certains éléments montrent « la solidité remarquable du marché du travail », il y a aussi « des indicateurs de faiblesse préoccupants », nuance Julia Pollak, cheffe économiste pour le site d’annonces d’emplois ZipRecruiter. Elle relève notamment que « la durée hebdomadaire moyenne du travail, est tombée à son niveau le plus bas depuis la récession » de 2020, liée à la crise du Covid-19, et, avant cela, depuis 2010.

Il s’agit selon elle d’un « signal d’alarme » avertissant que « des suppressions d’emplois pourraient être imminentes », car « les entreprises réduisent généralement les heures de travail avant de réduire la masse salariale ».

Politique: Élection présidentielle américaine et risques de conflits mondiaux

Politique: Élection présidentielle américaine et risques de conflits mondiaux (Eurasia Group)

Comme chaque année depuis sa création en 1998, l’Eurasia Group, un influent consultant américain spécialisé dans les risques géopolitiques, publie son rapport sur les grands risques pour l’année 2024. La Tribune a rencontré Cliff Kupchan, président de l’Eurasia Group et co-auteur du rapport. Notons également qu’à Davos on s’inquiète aussi sérieusement des conséquences économiques d’une éventuelle élection d’un Trump complètement imprévisible.(extrait)

Les États-Unis, démocratie prospère et fonctionnelle, sont classés comme risque principal de votre rapport 2024, devant deux conflits armés avec un risque d’embrasement régional, voire mondial. Pourquoi ce choix ?

CLIFF KUPCHAN – Les États-Unis font face à de sérieux problèmes structurels : la société est profondément polarisée et toutes les institutions, du Congrès à la justice en passant par les médias, font face à une crise de confiance, alors que se profile l’une des élections les plus clivantes et importantes de leur histoire. Le fait que l’un des deux candidats soit un ancien président ayant tenté d’entraver le processus démocratique est sans précédent, et en dit long sur l’état d’érosion des institutions américaines. On peut également s’attendre à une campagne ponctuée d’attaques ad hominem entre deux vieillards impopulaires… Bref, c’est une élection horrible.

En outre, quel que soit le résultat, il faut s’attendre à des conséquences négatives. Si Biden gagne et que Trump va en prison, près de la moitié de l’électorat sera convaincu que son candidat a perdu suite à une fraude électorale et été placé derrière les barreaux pour des raisons politiques. Si Trump l’emporte, il faut s’attendre à des manifestations dans de nombreuses villes, et sa seconde présidence sera beaucoup plus autoritaire que la première.

Pourquoi cela ?

Il est convaincu que l’élection de 2020 lui a été volée, et, grâce à l’expérience de son premier mandat, a bien identifié les éléments qui l’ont empêché de gouverner comme il l’entendait. On peut donc s’attendre à une purge de fonctionnaires, ainsi qu’à une confrontation avec le FBI et le Département de la Justice. Il va également faire en sorte que les enquêtes ouvertes contre lui soient closes et potentiellement cibler ses ennemis politiques.

Enfin, les contre-pouvoirs ne joueront pas leur rôle : le Congrès est trop divisé, les juges conservateurs sont en majorité à la Cour Suprême et trois d’entre eux ont été nommés par Trump… Il aura également les mains libres pour mener une politique extérieure génératrice de chaos : accélération de la guerre commerciale contre la Chine, fin de l’aide militaire à l’Ukraine, affaiblissement de l’OTAN et perte de crédibilité de l’article 5…

Le rapport pointe également le risque d’un embrasement au Moyen-Orient ainsi que d’une partition de l’Ukraine…

Le conflit entre Israël et le Hamas a de fortes chances de s’envenimer et de prendre de l’ampleur. La frontière nord-est particulièrement polémogène, dans la mesure où une confrontation avec le Hezbollah ouvre la voie à un conflit direct avec l’Iran. Les rebelles Houthis vont continuer de perturber le trafic en mer Rouge et les États-Unis vont sans doute devoir effectuer de nouvelles frappes à leur encontre, mais ils ne sont pas aussi proches de l’Iran que le Hezbollah, le risque d’escalade est donc moindre.

Concernant l’Ukraine, la partition est, selon nous, actée : les territoires occupés la Russie dans le Donbass et le sud de l’Ukraine ne retourneront pas sous le contrôle de Kiev. La dynamique est désormais favorable à la Russie, et le risque est que Zelensky, désespéré, n’agisse sans l’aval des États-Unis, en ciblant par exemple les exportations de pétrole russe dans la mer Noire, de quoi semer de nouveau la zizanie dans le marché mondial de l’énergie. Cette mer concentre la majorité des risques d’escalade : la Russie pourrait s’en prendre à des vaisseaux occidentaux transportant des céréales, par exemple, et les choses pourraient alors rapidement dégénérer.

OpenAI et ChatGPT ont fait couler beaucoup d’encre récemment. Selon vous, notre incapacité à réguler l’intelligence artificielle (IA) pose aussi un gros risque...

Il y a eu plusieurs tentatives bien inspirées de réguler l’IA l’an passé, notamment au sein de l’UE, du Royaume-Uni et des États-Unis. Malheureusement, elles s’avéreront au mieux insuffisantes : l’IA avance trop vite, les capacités des grands modèles linguistiques doublent chaque mois. Avec deux écueils importants. D’importants flux de désinformations, d’une part, alors qu’une cinquantaine d’élections doivent avoir lieu cette année dans le monde, et une facilité croissante d’accès à l’IA pour les États voyous et acteurs malveillants, avec la possibilité de mener des attaques hautement disruptives.

Votre rapport pointe enfin la lutte pour les minerais critiques parmi les risques existants. Quel est le danger ?

Les États-Unis et l’UE vont causer une distorsion de la demande sur le marché, dans la mesure où ils ont besoin de ces minerais pour leur transition énergétique et plus généralement pour leur marché des nouvelles technologies. Cependant, ils ont tous deux mis en place des règles leur interdisant d’importer ces minerais depuis un certain nombre de pays qui portent atteinte aux droits de l’Homme. En outre, plusieurs marchés exportateurs, dont la Chine, qui occupe une place prépondérante dans le raffinage de ces minerais, veulent limiter ces exportations pour remonter la chaîne de valeur. Il y a donc d’importants risques de volatilité du point de vue de l’offre comme de la demande.

Puisque l’on parle de la Chine, finissons sur une note positive : malgré l’élection de Lai Ching-Te à Taïwan, les risques d’un conflit nous semblent plutôt faibles, les canaux diplomatiques entre la Chine et les États-Unis étant désormais très robustes. Cela pourrait changer si Trump est réélu, mais ce sera pour 2025…

Élection présidentielle américaine et risques de conflits mondiaux (Eurasia Group)

Élection présidentielle américaine et risques de conflits mondiaux (Eurasia Group)

Comme chaque année depuis sa création en 1998, l’Eurasia Group, un influent consultant américain spécialisé dans les risques géopolitiques, publie son rapport sur les grands risques pour l’année 2024. La Tribune a rencontré Cliff Kupchan, président de l’Eurasia Group et co-auteur du rapport. Notons également qu’à Davos on s’inquiète aussi sérieusement des conséquences économiques d’une éventuelle élection d’un Trump complètement imprévisible.(extrait)

Les États-Unis, démocratie prospère et fonctionnelle, sont classés comme risque principal de votre rapport 2024, devant deux conflits armés avec un risque d’embrasement régional, voire mondial. Pourquoi ce choix ?

CLIFF KUPCHAN – Les États-Unis font face à de sérieux problèmes structurels : la société est profondément polarisée et toutes les institutions, du Congrès à la justice en passant par les médias, font face à une crise de confiance, alors que se profile l’une des élections les plus clivantes et importantes de leur histoire. Le fait que l’un des deux candidats soit un ancien président ayant tenté d’entraver le processus démocratique est sans précédent, et en dit long sur l’état d’érosion des institutions américaines. On peut également s’attendre à une campagne ponctuée d’attaques ad hominem entre deux vieillards impopulaires… Bref, c’est une élection horrible.

En outre, quel que soit le résultat, il faut s’attendre à des conséquences négatives. Si Biden gagne et que Trump va en prison, près de la moitié de l’électorat sera convaincu que son candidat a perdu suite à une fraude électorale et été placé derrière les barreaux pour des raisons politiques. Si Trump l’emporte, il faut s’attendre à des manifestations dans de nombreuses villes, et sa seconde présidence sera beaucoup plus autoritaire que la première.

Pourquoi cela ?

Il est convaincu que l’élection de 2020 lui a été volée, et, grâce à l’expérience de son premier mandat, a bien identifié les éléments qui l’ont empêché de gouverner comme il l’entendait. On peut donc s’attendre à une purge de fonctionnaires, ainsi qu’à une confrontation avec le FBI et le Département de la Justice. Il va également faire en sorte que les enquêtes ouvertes contre lui soient closes et potentiellement cibler ses ennemis politiques.

Enfin, les contre-pouvoirs ne joueront pas leur rôle : le Congrès est trop divisé, les juges conservateurs sont en majorité à la Cour Suprême et trois d’entre eux ont été nommés par Trump… Il aura également les mains libres pour mener une politique extérieure génératrice de chaos : accélération de la guerre commerciale contre la Chine, fin de l’aide militaire à l’Ukraine, affaiblissement de l’OTAN et perte de crédibilité de l’article 5…

Le rapport pointe également le risque d’un embrasement au Moyen-Orient ainsi que d’une partition de l’Ukraine…

Le conflit entre Israël et le Hamas a de fortes chances de s’envenimer et de prendre de l’ampleur. La frontière nord-est particulièrement polémogène, dans la mesure où une confrontation avec le Hezbollah ouvre la voie à un conflit direct avec l’Iran. Les rebelles Houthis vont continuer de perturber le trafic en mer Rouge et les États-Unis vont sans doute devoir effectuer de nouvelles frappes à leur encontre, mais ils ne sont pas aussi proches de l’Iran que le Hezbollah, le risque d’escalade est donc moindre.

Concernant l’Ukraine, la partition est, selon nous, actée : les territoires occupés la Russie dans le Donbass et le sud de l’Ukraine ne retourneront pas sous le contrôle de Kiev. La dynamique est désormais favorable à la Russie, et le risque est que Zelensky, désespéré, n’agisse sans l’aval des États-Unis, en ciblant par exemple les exportations de pétrole russe dans la mer Noire, de quoi semer de nouveau la zizanie dans le marché mondial de l’énergie. Cette mer concentre la majorité des risques d’escalade : la Russie pourrait s’en prendre à des vaisseaux occidentaux transportant des céréales, par exemple, et les choses pourraient alors rapidement dégénérer.

OpenAI et ChatGPT ont fait couler beaucoup d’encre récemment. Selon vous, notre incapacité à réguler l’intelligence artificielle (IA) pose aussi un gros risque...

Il y a eu plusieurs tentatives bien inspirées de réguler l’IA l’an passé, notamment au sein de l’UE, du Royaume-Uni et des États-Unis. Malheureusement, elles s’avéreront au mieux insuffisantes : l’IA avance trop vite, les capacités des grands modèles linguistiques doublent chaque mois. Avec deux écueils importants. D’importants flux de désinformations, d’une part, alors qu’une cinquantaine d’élections doivent avoir lieu cette année dans le monde, et une facilité croissante d’accès à l’IA pour les États voyous et acteurs malveillants, avec la possibilité de mener des attaques hautement disruptives.

Votre rapport pointe enfin la lutte pour les minerais critiques parmi les risques existants. Quel est le danger ?

Les États-Unis et l’UE vont causer une distorsion de la demande sur le marché, dans la mesure où ils ont besoin de ces minerais pour leur transition énergétique et plus généralement pour leur marché des nouvelles technologies. Cependant, ils ont tous deux mis en place des règles leur interdisant d’importer ces minerais depuis un certain nombre de pays qui portent atteinte aux droits de l’Homme. En outre, plusieurs marchés exportateurs, dont la Chine, qui occupe une place prépondérante dans le raffinage de ces minerais, veulent limiter ces exportations pour remonter la chaîne de valeur. Il y a donc d’importants risques de volatilité du point de vue de l’offre comme de la demande.

Puisque l’on parle de la Chine, finissons sur une note positive : malgré l’élection de Lai Ching-Te à Taïwan, les risques d’un conflit nous semblent plutôt faibles, les canaux diplomatiques entre la Chine et les États-Unis étant désormais très robustes. Cela pourrait changer si Trump est réélu, mais ce sera pour 2025…

Présidentielle américaine et risques de conflits mondiaux

Présidentielle américaine et risques de conflits mondiaux (Eurasia Group)

Comme chaque année depuis sa création en 1998, l’Eurasia Group, un influent consultant américain spécialisé dans les risques géopolitiques, publie son rapport sur les grands risques pour l’année 2024. La Tribune a rencontré Cliff Kupchan, président de l’Eurasia Group et co-auteur du rapport. (extrait)

Les États-Unis, démocratie prospère et fonctionnelle, sont classés comme risque principal de votre rapport 2024, devant deux conflits armés avec un risque d’embrasement régional, voire mondial. Pourquoi ce choix ?

CLIFF KUPCHAN – Les États-Unis font face à de sérieux problèmes structurels : la société est profondément polarisée et toutes les institutions, du Congrès à la justice en passant par les médias, font face à une crise de confiance, alors que se profile l’une des élections les plus clivantes et importantes de leur histoire. Le fait que l’un des deux candidats soit un ancien président ayant tenté d’entraver le processus démocratique est sans précédent, et en dit long sur l’état d’érosion des institutions américaines. On peut également s’attendre à une campagne ponctuée d’attaques ad hominem entre deux vieillards impopulaires… Bref, c’est une élection horrible.

En outre, quel que soit le résultat, il faut s’attendre à des conséquences négatives. Si Biden gagne et que Trump va en prison, près de la moitié de l’électorat sera convaincu que son candidat a perdu suite à une fraude électorale et été placé derrière les barreaux pour des raisons politiques. Si Trump l’emporte, il faut s’attendre à des manifestations dans de nombreuses villes, et sa seconde présidence sera beaucoup plus autoritaire que la première.

Pourquoi cela ?

Il est convaincu que l’élection de 2020 lui a été volée, et, grâce à l’expérience de son premier mandat, a bien identifié les éléments qui l’ont empêché de gouverner comme il l’entendait. On peut donc s’attendre à une purge de fonctionnaires, ainsi qu’à une confrontation avec le FBI et le Département de la Justice. Il va également faire en sorte que les enquêtes ouvertes contre lui soient closes et potentiellement cibler ses ennemis politiques.

Enfin, les contre-pouvoirs ne joueront pas leur rôle : le Congrès est trop divisé, les juges conservateurs sont en majorité à la Cour Suprême et trois d’entre eux ont été nommés par Trump… Il aura également les mains libres pour mener une politique extérieure génératrice de chaos : accélération de la guerre commerciale contre la Chine, fin de l’aide militaire à l’Ukraine, affaiblissement de l’OTAN et perte de crédibilité de l’article 5…

Le rapport pointe également le risque d’un embrasement au Moyen-Orient ainsi que d’une partition de l’Ukraine…

Le conflit entre Israël et le Hamas a de fortes chances de s’envenimer et de prendre de l’ampleur. La frontière nord-est particulièrement polémogène, dans la mesure où une confrontation avec le Hezbollah ouvre la voie à un conflit direct avec l’Iran. Les rebelles Houthis vont continuer de perturber le trafic en mer Rouge et les États-Unis vont sans doute devoir effectuer de nouvelles frappes à leur encontre, mais ils ne sont pas aussi proches de l’Iran que le Hezbollah, le risque d’escalade est donc moindre.

Concernant l’Ukraine, la partition est, selon nous, actée : les territoires occupés la Russie dans le Donbass et le sud de l’Ukraine ne retourneront pas sous le contrôle de Kiev. La dynamique est désormais favorable à la Russie, et le risque est que Zelensky, désespéré, n’agisse sans l’aval des États-Unis, en ciblant par exemple les exportations de pétrole russe dans la mer Noire, de quoi semer de nouveau la zizanie dans le marché mondial de l’énergie. Cette mer concentre la majorité des risques d’escalade : la Russie pourrait s’en prendre à des vaisseaux occidentaux transportant des céréales, par exemple, et les choses pourraient alors rapidement dégénérer.

OpenAI et ChatGPT ont fait couler beaucoup d’encre récemment. Selon vous, notre incapacité à réguler l’intelligence artificielle (IA) pose aussi un gros risque...

Il y a eu plusieurs tentatives bien inspirées de réguler l’IA l’an passé, notamment au sein de l’UE, du Royaume-Uni et des États-Unis. Malheureusement, elles s’avéreront au mieux insuffisantes : l’IA avance trop vite, les capacités des grands modèles linguistiques doublent chaque mois. Avec deux écueils importants. D’importants flux de désinformations, d’une part, alors qu’une cinquantaine d’élections doivent avoir lieu cette année dans le monde, et une facilité croissante d’accès à l’IA pour les États voyous et acteurs malveillants, avec la possibilité de mener des attaques hautement disruptives.

Votre rapport pointe enfin la lutte pour les minerais critiques parmi les risques existants. Quel est le danger ?

Les États-Unis et l’UE vont causer une distorsion de la demande sur le marché, dans la mesure où ils ont besoin de ces minerais pour leur transition énergétique et plus généralement pour leur marché des nouvelles technologies. Cependant, ils ont tous deux mis en place des règles leur interdisant d’importer ces minerais depuis un certain nombre de pays qui portent atteinte aux droits de l’Homme. En outre, plusieurs marchés exportateurs, dont la Chine, qui occupe une place prépondérante dans le raffinage de ces minerais, veulent limiter ces exportations pour remonter la chaîne de valeur. Il y a donc d’importants risques de volatilité du point de vue de l’offre comme de la demande.

Puisque l’on parle de la Chine, finissons sur une note positive : malgré l’élection de Lai Ching-Te à Taïwan, les risques d’un conflit nous semblent plutôt faibles, les canaux diplomatiques entre la Chine et les États-Unis étant désormais très robustes. Cela pourrait changer si Trump est réélu, mais ce sera pour 2025…

Nouvelle contre-attaque américaine contre les Houthis

Nouvelle contre-attaque américaine contre les Houthis


Quatrième vague de répliques américaines contre les Houthis
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Un média proche des Houthis confirme que les forces américaines et britanniques avaient lancé une quatrième série de frappes. «L’agression américano-britannique a ciblé les gouvernorats d’Hodeida, Taëz, Dhamar, Al-Bayda et Saada», a indiqué la chaîne al-Masirah, proche des rebelles yéménites.

Cependant les Houthis ont promis jeudi de poursuivre leurs attaques contre des navires commerciaux en mer Rouge en solidarité avec les Palestiniens.

Notons que la France ne participe pas à la force internationale contre les Houthis sans doute pour ménager l’opinion vis-à-vis de la guerre à Gaza

Présidentielle américaine : Une victoire déjà inquiétante Trump dans l’Iowa

Présidentielle américaine : Une victoire déjà inquiétante Trump dans l’Iowa

L’ancien président américain a remporté, lundi 15 janvier, dans l’Iowa la première des primaires républicaines, ont annoncé les médias américains à peine une demi-heure après le début du vote, consolidant son statut de grand favori de la droite pour la présidentielle de novembre. Le magnat de 77 ans, quatre fois inculpé au pénal, laisse loin derrière lui ses principaux rivaux Nikki Haley et Ron DeSantis, même si les résultats sont encore provisoires et que les estimations continuent d’évoluer.

Une première victoire forcément inquiétante compte tenu du profil très caractériel de l’intéressé à la fois inculte, provocateur et imprévisible.

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