Archive pour le Tag 'américaine'

Dette américaine : La fuite en avant

Dette américaine : La fuite en avant


Un coup de massue alors que les finances publiques des États-Unis sont de plus en plus pointées du doigt. Le total de la dette pèse désormais 37 000 milliards de dollars. Moody’s, l’agence de notation, a même retiré en mai sa note de triple A au pays. De leurs côtés, les marchés s’agitent et la pression s’intensifie sur les obligations américaines de long terme.

Au sein de la majorité présidentielle, certains républicains ont affiché leur réticence et comptent apporter d’importantes modifications. « Je refuse d’accepter des déficits de plus de 2 000 milliards de dollars comme la nouvelle norme », a déclaré à ce propos un sénateur républicain du Wisconsin, Ron Johnson, sur la chaîne ABC News. D’autres montrent leur mécontentement face aux coupes budgétaires, notamment de Medicaid : des millions d’Américains pourraient perdre leur couverture santé.

Même le patron de Tesla, Elon Musk, jusqu’ici proche du président, a fait part de son mécontentement. « Ce projet de loi budgétaire énorme, scandaleux et clientéliste est une abomination répugnante », a-t-il ainsi lâché. Il a terminé la semaine dernière sa mission au sein du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), censé réduire de 1 000 milliards de dollars les dépenses publiques américaines.

Économie–croissance américaine menacée

Économie–croissance américaine menacée

Si les bourses reprennent des couleurs après la suspension des plus grosses parties de taxes douanières américaines et chinoises par contre les perspectives économiques voire financières ne sont guère optimistes concernant l’avenir de la croissance notamment américaine.

Les marchés financiers ont salué avec enthousiasme l’accord commercial conclu la semaine dernière entre les États-Unis et le Royaume-Uni, qualifié « d’historique » par Donald Trump. À Paris, le CAC 40 a aligné deux séances de hausse, jeudi (+0,89 %) et vendredi (+0,64 %) tandis qu’à Francfort, le Dax s’est hissé à près de 23.500 points, inscrivant un nouveau record, dépassant ainsi son précédent pic du mois de mars dernier, juste avant l’offensive commerciale de Donald Trump.

Ce week-end, les tractations entre la Chine et les États-Unis se poursuivaient à Genève, pour tenter de résoudre la guerre commerciale entre les deux pays .

Au plan économique la tendance est à l’affaiblissement significatif de la croissance ce que devraient confirmer d’ailleurs les indices économiques cette semaine.

Mardi, l’indice des prix à la consommation pour le mois d’avril, donnera un aperçu de l’inflation, et jeudi, les ventes au détail (toujours pour le mois d’avril) donneront la tendance en matière de consommation. Bon nombre d’observateurs redoutent que les taxes à l’importation déjà en place aux États-Unis (10 %) se ressentent sur les prix et la consommation et pèsent ainsi sur la croissance américaine.

Economie- Perspective américaine : Atterrissage brusque ou en douceur

Economie- Perspective américaine : Atterrissage brusque ou en douceur

La croissance américaine marque le pas. Et ce ralentissement a un impact direct sur l’évolution des marchés financiers et sur votre argent.

par Marc Fiorentino dans La Tribune

Revenons au début de l’année 2024. Tous les prévisionnistes s’attendent à une récession américaine du fait de l’envolée de l’inflation, des prix de l’énergie, de l’évaporation de l’épargne Covid. Mais rien ne se passe comme prévu. L’emploi tient, les salaires augmentent et les consommateurs américains font plus que résister. Le plan Biden visant à favoriser les investissements aux États-Unis renforce l’activité industrielle.

Puis arrive Trump, un président « probusiness ». On a oublié la récession. Et on ne parle plus que de l’extraordinaire résilience de l’économie américaine. Mais là encore, les économistes sont pris à contre-pied. Et, depuis quelques semaines, les signaux faibles et forts du ralentissement de l’économie américaine sont partout. Et c’était prévisible pour plusieurs raisons.

1. Le cycle de croissance ininterrompue a atteint une durée historique.

2. Les tensions sur le marché du travail disparaissent, les embauches et les salaires marquent le pas.

3. L’inflation persistante et le niveau relativement élevé des taux d’intérêt pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages.

4. L’épargne Covid s’est totalement volatilisée et les ménages américains commencent à ne plus ressentir l’« effet richesse » lié à l’envolée de la Bourse, car les actions américaines sont sous pression.

Ajoutez le climat d’incertitude dû aux décisions erratiques de Trump depuis son arrivée au pouvoir et vous obtenez une économie qui commence à décrocher. On reparle de récession. C’est un peu exagéré, mais le ralentissement est là. Les patrons des grandes enseignes de distribution ont sonné l’alarme : les consommateurs américains sont fatigués… Or ce sont eux qui ont tiré la croissance.

Est-ce que c’est grave ? Non. Paradoxalement, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les prix de l’énergie, de l’alimentaire et donc pour l’inflation. Qu’est-ce que ça change pour votre argent ? Les effets se font déjà sentir sur les marchés. Le dollar est sous pression. Les indices boursiers américains sont rattrapés par les indices européens.

Et la Fed devra continuer à baisser ses taux, d’autant qu’on a appris cette semaine que l’inflation était tombée à 2,8 %, plus bas que prévu. Les actifs spéculatifs comme les cryptos décrochent un peu. Bref, on revient « à la normale ». Les grands gérants de fonds ont réduit leurs parts d’actions américaines. Bref, l’économie des États-Unis retrouve peu à peu des cycles habituels : croissance, accélération de la croissance puis ralentissement. Elle n’échappe pas aux lois de la gravité économique.

Trump a déclaré cette semaine qu’une récession ne lui fait pas peur s’il faut en passer par là pour voir l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial et d’une reconfiguration complète de l’économie américaine. Il pourrait cependant devenir plus nerveux si la situation se dégrade fortement.

Perspective Economie américaine : Atterrissage brusque ou en douceur

Perspective Economie américaine : Atterrissage brusque ou en douceur

La croissance américaine marque le pas. Et ce ralentissement a un impact direct sur l’évolution des marchés financiers et sur votre argent.

par Marc Fiorentino dans La Tribune

Revenons au début de l’année 2024. Tous les prévisionnistes s’attendent à une récession américaine du fait de l’envolée de l’inflation, des prix de l’énergie, de l’évaporation de l’épargne Covid. Mais rien ne se passe comme prévu. L’emploi tient, les salaires augmentent et les consommateurs américains font plus que résister. Le plan Biden visant à favoriser les investissements aux États-Unis renforce l’activité industrielle.

Puis arrive Trump, un président « probusiness ». On a oublié la récession. Et on ne parle plus que de l’extraordinaire résilience de l’économie américaine. Mais là encore, les économistes sont pris à contre-pied. Et, depuis quelques semaines, les signaux faibles et forts du ralentissement de l’économie américaine sont partout. Et c’était prévisible pour plusieurs raisons.

1. Le cycle de croissance ininterrompue a atteint une durée historique.

2. Les tensions sur le marché du travail disparaissent, les embauches et les salaires marquent le pas.

3. L’inflation persistante et le niveau relativement élevé des taux d’intérêt pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages.

4. L’épargne Covid s’est totalement volatilisée et les ménages américains commencent à ne plus ressentir l’« effet richesse » lié à l’envolée de la Bourse, car les actions américaines sont sous pression.

Ajoutez le climat d’incertitude dû aux décisions erratiques de Trump depuis son arrivée au pouvoir et vous obtenez une économie qui commence à décrocher. On reparle de récession. C’est un peu exagéré, mais le ralentissement est là. Les patrons des grandes enseignes de distribution ont sonné l’alarme : les consommateurs américains sont fatigués… Or ce sont eux qui ont tiré la croissance.

Est-ce que c’est grave ? Non. Paradoxalement, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les prix de l’énergie, de l’alimentaire et donc pour l’inflation. Qu’est-ce que ça change pour votre argent ? Les effets se font déjà sentir sur les marchés. Le dollar est sous pression. Les indices boursiers américains sont rattrapés par les indices européens.

Et la Fed devra continuer à baisser ses taux, d’autant qu’on a appris cette semaine que l’inflation était tombée à 2,8 %, plus bas que prévu. Les actifs spéculatifs comme les cryptos décrochent un peu. Bref, on revient « à la normale ». Les grands gérants de fonds ont réduit leurs parts d’actions américaines. Bref, l’économie des États-Unis retrouve peu à peu des cycles habituels : croissance, accélération de la croissance puis ralentissement. Elle n’échappe pas aux lois de la gravité économique.

Trump a déclaré cette semaine qu’une récession ne lui fait pas peur s’il faut en passer par là pour voir l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial et d’une reconfiguration complète de l’économie américaine. Il pourrait cependant devenir plus nerveux si la situation se dégrade fortement.

Economie américaine : Atterrissage brusque ou en douceur

Economie américaine : Atterrissage Brusque ou en douceur

La croissance américaine marque le pas. Et ce ralentissement a un impact direct sur l’évolution des marchés financiers et sur votre argent.

par Marc Fiorentino dans La Tribune

Revenons au début de l’année 2024. Tous les prévisionnistes s’attendent à une récession américaine du fait de l’envolée de l’inflation, des prix de l’énergie, de l’évaporation de l’épargne Covid. Mais rien ne se passe comme prévu. L’emploi tient, les salaires augmentent et les consommateurs américains font plus que résister. Le plan Biden visant à favoriser les investissements aux États-Unis renforce l’activité industrielle.

Puis arrive Trump, un président « probusiness ». On a oublié la récession. Et on ne parle plus que de l’extraordinaire résilience de l’économie américaine. Mais là encore, les économistes sont pris à contre-pied. Et, depuis quelques semaines, les signaux faibles et forts du ralentissement de l’économie américaine sont partout. Et c’était prévisible pour plusieurs raisons.

1. Le cycle de croissance ininterrompue a atteint une durée historique.

2. Les tensions sur le marché du travail disparaissent, les embauches et les salaires marquent le pas.

3. L’inflation persistante et le niveau relativement élevé des taux d’intérêt pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages.

4. L’épargne Covid s’est totalement volatilisée et les ménages américains commencent à ne plus ressentir l’« effet richesse » lié à l’envolée de la Bourse, car les actions américaines sont sous pression.

Ajoutez le climat d’incertitude dû aux décisions erratiques de Trump depuis son arrivée au pouvoir et vous obtenez une économie qui commence à décrocher. On reparle de récession. C’est un peu exagéré, mais le ralentissement est là. Les patrons des grandes enseignes de distribution ont sonné l’alarme : les consommateurs américains sont fatigués… Or ce sont eux qui ont tiré la croissance.

Est-ce que c’est grave ? Non. Paradoxalement, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les prix de l’énergie, de l’alimentaire et donc pour l’inflation. Qu’est-ce que ça change pour votre argent ? Les effets se font déjà sentir sur les marchés. Le dollar est sous pression. Les indices boursiers américains sont rattrapés par les indices européens.

Et la Fed devra continuer à baisser ses taux, d’autant qu’on a appris cette semaine que l’inflation était tombée à 2,8 %, plus bas que prévu. Les actifs spéculatifs comme les cryptos décrochent un peu. Bref, on revient « à la normale ». Les grands gérants de fonds ont réduit leurs parts d’actions américaines. Bref, l’économie des États-Unis retrouve peu à peu des cycles habituels : croissance, accélération de la croissance puis ralentissement. Elle n’échappe pas aux lois de la gravité économique.

Trump a déclaré cette semaine qu’une récession ne lui fait pas peur s’il faut en passer par là pour voir l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial et d’une reconfiguration complète de l’économie américaine. Il pourrait cependant devenir plus nerveux si la situation se dégrade fortement.

Après la bourse américaine, baisse du CAC 40

Après la bourse américaine, baisse du CAC 40

La guerre commerciale déclenchée par Trump a d’abord fait plonger les indices américains. Et c’est autour du CAC 40 d’accuser le coup en raison des menaces notamment d’augmentation des droits de douane sur l’Europe.  Les Bourses mondiales plongent ce mardi en fin d’après-midi, les places européennes cédant sous le poids de l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane aux États-Unis qui visent les importations issues de plusieurs pays. 

 

Les investisseurs redoutent désormais que le Vieux continent soit la prochaine cible des droits de douane américains. «La question pour les investisseurs est de savoir qui pourrait être la prochaine cible», note Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. «De toute évidence, l’UE est un candidat de choix, Trump ayant constamment critiqué ses pratiques commerciales au cours des dernières années». =

Estimant que «rien ne justifiait ces mesures» américaines, Ottawa a déjà annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens. Pékin a aussi répliqué mardi avec des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles, allant du poulet au soja, déplorant une décision «unilatérale» de Washington. «Une fois mis en œuvre, un retour en arrière est difficile. Une guerre commerciale pourrait donc être un frein important à la croissance», selon Kathleen Brooks, analyste chez XTB.Au-delà cela pourrait pourrait même déclencher une crise financière surtout dans les pays où les grands équilibres sont déjà en difficulté.

L’agence américaine de développement licencie la moitié de son personnel

L’agence américaine de développement licencie la moitié de son personnel

L’agence américaine de développement USAID démantelée par Donald Trump, a annoncé dimanche limoger environ 1.600 employés aux États-Unis et placer la majorité de ses effectifs en congé administratif. «USAID débute la mise en place de la réduction de ses effectifs qui va affecter environ 1.600 employés d’USAID postés aux États-Unis», a indiqué l’agence sur son site internet.

Tous les autres employés directement par USAID, à l’échelle mondiale, seront placés en congé administratif, avec une échéance à 23H59 dimanche soir (04H59 GMT lundi), à l’exception des responsables pour des «fonctions de missions essentielles, de la direction centrale et/ou des programmes spécialement désignés».

Avec les droits de douane en hausse Trump va plomber l’économie américaine

Avec les droits de douane en hausse Trump va plomber l’économie américaine

 
Florence Pisani, cheffe économiste du gestionnaire d’actifs Candriam, analyse pour La Tribune comment les promesses de Donald Trump pourraient être rattrapées par la réalité économique aux États-Unis.

 

 

LA TRIBUNE – Fitch s’attend à voir la croissance américaine ralentir à cause de la politique de Trump en matière de droits de douane. Quelles conséquences cette dernière pourrait-elle avoir sur l’économie américaine selon vous ?

FLORENCE PISANI – Pour l’instant, Donald Trump a décidé une hausse des droits de douane de 10 % sur la Chine et de 25 % sur l’acier et l’aluminium. Cela reste relativement modeste. Les droits moyens étaient de l’ordre de 3 % et vont approcher 4,5 %. La vraie question, c’est : jusqu’où va-t-il aller ? Pour le Mexique et le Canada, qui sont des partenaires historiques, il a menacé de mettre en place 25 % de droits de douane, mais il les a suspendus pendant un mois.

S’il appliquait ces droits de douane sur ces deux pays, le choc serait important. S’il fait ce qu’il a promis durant la campagne (60 % sur la Chine et 10 à 20 % sur le reste du monde), le choc sera plus violent encore : l’inflation montera de deux points et pèsera fortement sur le pouvoir d’achat des ménages américains.

L’agence américaine pour le développement supprimée

L’agence américaine pour le développement supprimée

Agence indépendante créée par une loi du Congrès américain, l’USAID gère un budget de 42,8 milliards de dollars, destiné à l’aide humanitaire et l’aide au développement à travers le monde. Le gouvernement Trump a décidé de la supprimer.

Elon Musk, chargé par le président Donald Trump de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral, a déclaré que l’USAID, qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde, allait « fermer ».

Marco Rubio de son côté a confirmé que le département d’État avait pris le contrôle de l’agence, qui gère des programmes d’aide dans quelque 120 pays. Le nouveau secrétaire d’État américain, qui a soutenu l’aide étrangère en tant que sénateur, a accusé l’USAID d’agir comme si elle était une « entité non gouvernementale indépendante ».

Elon Musk avait déjà multiplié dimanche les propos acerbes contre USAID sur sa plateforme X. Il l’a d’abord qualifiée d’« organisation criminelle », reprenant des propos accusant l’institution gouvernementale de « mener les basses œuvres de la CIA » et de se livrer à de la « censure sur internet ».

 

Aide étrangère américaine suspendue , sauf pour l’Égypte et Israël

Aide étrangère américaine suspendue , sauf pour l’Égypte et Israël

 «Aucun nouveau fonds ne sera engagé (…) tant que chaque nouvelle attribution ou extension proposée n’aura pas été examinée et approuvée» en conformité avec le programme du président Donald Trump, indique dans une circulaire le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio .

 Le  secrétaire d’État précise  qu’il est impossible pour la nouvelle administration d’évaluer si les engagements existants en matière d’aide étrangère «ne font pas double emploi, sont efficaces et sont conformes à la politique étrangère du président Trump». Ce dernier avait assuré dans son décret lundi que «l’industrie et la bureaucratie de l’aide étrangère des États-Unis ne sont pas alignées sur les intérêts américains et, dans de nombreux cas, sont contraires aux valeurs américaines».

Sécurité économique : La menace américaine sur l’Europe

Sécurité économique : La menace américaine sur l’Europe

 

L’Europe doit se préparer à ce que les Etats-Unis privilégient la coercition à son égard au détriment de la coopération dans la guerre économique qu’ils livrent face à la Chine, analysent les chercheurs Matt Ferchen et Frans-Paul van der Putten, dans une tribune au « Monde ».

 

Jusqu’aux élections américaines, les pays qui représentaient les dangers les plus immédiats pour la sécurité économique européenne étaient la Russie et la Chine. Désormais, c’est le futur gouvernement américain qui fait peser la plus grande menace sur la nouvelle stratégie de l’Union européenne (UE) en la matière.

Dans leur combat contre le géant chinois, les Etats-Unis ont montré à l’Europe deux visages d’apparence opposée : l’un coercitif, l’autre coopératif. D’abord, sous la première administration Trump [2017-2021], alors que la guerre commerciale entre Washington et Pékin allait crescendo, les Etats-Unis ont contraint, non sans quelques manœuvres d’intimidation, les gouvernements et les entreprises d’Europe à prendre part à leur politique de découplage vis-à-vis de la Chine.

Ils ont notamment poussé les gouvernements européens à adopter des restrictions contre Huawei, le grand fournisseur chinois d’infrastructures 5G. Ensuite, sous l’administration Biden, les Etats-Unis ont tourné le dos à ces méthodes purement coercitives. Ils ont préféré la voie diplomatique, optant pour une coopération avec l’Europe, au nom d’une sécurité économique partagée et d’une atténuation des risques avec la Chine.

Trump remet en cause la démocratie américaine

Trump remet en cause la démocratie américaine

 

Valentine Zuber, historienne : « Donald Trump veut détricoter et réécrire la théorie libérale qui fonde le système politique américain ». En matière de remise en cause des droits humains, le nouveau mandat du 47ᵉ président des Etats-Unis s’inscrit dans la lignée du premier qui, entre 2017 et 2021, avait déjà donné l’exemple d’un « glissement illibéral », explique l’historienne dans une tribune au « Monde ».

Un certain nombre de pays libéraux, dont la France et les Etats-Unis, de concert avec l’ONU, ont développé une activité diplomatique soutenue de promotion, de veille et parfois de rappel à l’ordre des pays contrevenants en matière de droits humains. Cette diplomatie est aujourd’hui vertement dénoncée par les grands régimes « révisionnistes » du système international, en particulier la Russie et la Chine, qui la considèrent comme un moyen d’influence et d’ingérence occidentale illégitime, hypocrite et obsolète. Il se peut que, avec l’agenda politique prévu par l’administration Trump II, leurs autocrates n’aient plus à s’inquiéter désormais d’une telle prétention.

L’impératif de respect des droits humains a déjà été affaibli au sein même des démocraties depuis le début des années 2000 par les effets de la guerre contre le terrorisme, des abus grandissants de la force publique et des politiques restrictives motivées par la pandémie de Covid-19.

Ils sont désormais formellement déniés par les régimes révisionnistes, qui ont profité des mêmes circonstances pour développer un arsenal pénal et une surveillance policière et sociale généralisée de leurs populations, amplifiée par les techniques numériques.

Mais il y a encore un autre domaine où la régression des droits et libertés s’est particulièrement fait sentir, au moment où les analystes ont commencé à s’émouvoir de l’impuissance des Nations unies à les faire respecter. Actuellement, de nouvelles formes asymétriques de conflits se caractérisent par le retour d’une cruauté criminelle impunie envers les populations civiles, de la part d’Etats qui n’hésitent plus à s’affranchir du respect du droit humanitaire dans la guerre, comme la Russie ou Israël.

C’est aussi le système international de défense des droits humains qui est maintenant contesté par un jeu de dénonciation puis de « sortie » des organisations, des traités, des conventions et des systèmes juridictionnels internationaux ou régionaux. Tout se passe comme si ces Etats avaient ainsi trouvé toutes sortes de motifs fallacieux pour torpiller la logique même des droits humains. Certains ont sciemment cherché à déséquilibrer les organisations internationales et régionales qui leur sont consacrées, par l’utilisation des recours judiciaires ou extrajudiciaires et par la diffamation politique ou diplomatique.

Un large mouvement de contamination idéologique à tonalité illibérale s’est disséminé dans plusieurs parties du monde depuis les années 2010. Dans certains pays, les changements constitutionnels et législatifs répétés ont spécifiquement visé à la réduction du champ des droits et libertés, au nom de la lutte contre leur « dérive » « wokiste » ou pro-LGBTQIA + et la destruction supposée de valeurs morales traditionnelles.

 

 

Liban : proposition américaine de cessez-le-feu

 Liban :  proposition américaine de cessez-le-feu 

Le Liban étudie une proposition américaine de cessez-le-feu, ont indiqué vendredi à l’AFP deux responsables gouvernementaux libanais, près de deux mois après le début de la guerre entre l’armée israélienne et le Hezbollah.

Un haut responsable libanais a indiqué à l’AFP que l’ambassadrice américaine à Beyrouth Lisa Johnson avait présenté au Premier ministre et au chef du Parlement un plan en 13 points. En cas d’accord sur cette «proposition américaine»«il y aura un cessez-le-feu de 60 jours», a précisé ce responsable, soulignant qu’Israël n’y avait pas encore apporté de réponse.

La réponse à cette proposition dépend sans doute moins du gouvernement libanais que du Hezbollah d’une part et du gouvernement israélien d’autre part. Pendant ce temps, les frappes israéliennes continuent sur Beyrouth.

La banlieue sud, un des fiefs du mouvement pro-iranien Hezbollah visé depuis plusieurs semaines par l’armée israélienne, a été largement vidée de ses habitants, même si parfois, en journée, certains reviennent inspecter leurs maisons ou leurs commerces.

Le rôle de l’argent dans la campagne électorale américaine

Le rôle de l’argent dans la campagne électorale américaine

 

Depuis 2004, à l’exception notable de Donald Trump en 2016, le candidat élu à la Maison Blanche a toujours été celui qui bénéficiait du budget de campagne le plus important. Or ces budgets n’ont cessé d’augmenter au cours des dernières années. Cette débauche de moyens, rendue possible par l’octroi de financements privés illimités à certains comités d’action politique (PAC), aboutit à une inquiétante privatisation de la vie politique américaine. La course effrénée aux généreux donateurs finit en effet par influencer le contenu des programmes des candidats.

par ,Professeur des Universités en économie, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et Professeur de Sciences Economiques, directrice adjointe de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines, Université de Caen Normandie dans « The Conversation » 

 

L’évolution de la législation américaine sur le financement des campagnes électorales a conduit au fil du temps à une véritable privatisation de la vie politique. Comment ? En permettant, au nom de la liberté d’expression garantie par le 1er amendement de la Constitution, un financement massif des campagnes présidentielles par des fonds privés.

La campagne la plus chère reste pour l’heure celle de 2020, où près de 2 milliards $ au total ont été dépensés par Joe Biden et Donald Trump. Selon la Federal Election Commission (FEC), Kamala Harris et Donald Trump avaient respectivement collecté pour leurs dépenses 901 et 376 millions de dollars au 30 septembre 2024. Ces montants ne retracent cependant que les dépenses des principaux comités de campagne et excluent les dépenses en publicité effectuées par les nombreux comités non liés aux partis politiques, mais très politiquement orientés.

En théorie, les candidats peuvent bénéficier d’une dotation publique individuelle de l’État fédéral, dont le montant s’élève en 2024 pour les partis « majeurs » à 123,5 millions de dollars, sous réserve de ne pas accepter de contributions privées complémentaires. Les « petits » candidats peuvent recevoir une fraction variable de cette somme s’ils obtiennent au moins 5 % des suffrages, seuil très rarement atteint.

En pratique, Barack Obama en 2008 a été le premier candidat d’un parti majeur à refuser d’emblée cette dotation. D’autres avant lui l’avaient acceptée puis rendue, afin de s’affranchir des contraintes associées. Depuis lors, tous les candidats démocrates et républicains n’ont fait appel qu’aux fonds privés, provenant de donateurs individuels, d’entreprises et de syndicats. Les dons peuvent être versés directement au comité associé au candidat, aux comités associés aux partis politiques mais aussi à différents comités d’action politique (PAC).

Les PAC traditionnels, autorisés à effectuer des transferts aux comités des candidats et des partis, reçoivent des dons d’individus, d’entreprises ou bien d’autres PAC pour un montant plafonné à 5 000 dollars par contributeur et par an. Ce plafond s’applique également aux PAC spéciaux (separate segregated fundSSF) administrés par des entreprises ou des syndicats.

À l’inverse, les Super-PAC, qui agissent sans coordination avec les partis politiques, peuvent recevoir des dons illimités. Leurs dépenses, qualifiées d’indépendantes, portent sur la publicité (favorable ou défavorable) à un ou plusieurs candidats ou partis. Certains PAC dits hybrid (ou « Carey ») disposent de deux budgets séparés pour les dépenses indépendantes d’une part et celles en lien avec les partis politiques d’autre part.

Les Super-PAC sont à l’origine de dépenses de plus en plus massives. Le site AdImpact recense ainsi 9 milliards de dollars dépensés en publicité politique sur le cycle électoral de 2020, toutes sources de financement et toutes élections confondues (incluant gouverneurs, Congrès, etc.), et projette que plus de 10 milliards auront été dépensés pour le cycle de 2024, dont 2,7 milliards de dollars spécifiquement associés à la présidentielle. Les trois quarts de ces 2,7 milliards seraient ciblés sur sept États seulement, les fameux swing states, au point que les électeurs qui y résident sont littéralement inondés de publicités électorales.

Mais les dépenses sont parfois difficiles à attribuer à un candidat spécifique. Certains PAC non traditionnels se déclarent ouvertement favorables à un candidat ou un parti – c’est le cas du PAC démocrate Future Forward ou du PAC républicain MAGA Inc. D’autres peuvent se déclarer favorables à un parti mais opposés au candidat investi, comme c’est le cas du Lincoln Project, républicain mais hostile au candidat Trump. Certains se déclarent politiquement neutres et défendent une cause spécifique. C’est le cas du PAC America qui prône simplement la « liberté », mais dont le fondateur, Elon Musk, affiche son soutien à Donald Trump, ou bien de Fairshake et du PAC associé à la NRA, qui défendent respectivement les cryptoactifs et la détention d’armes.

Cette course de « fonds » a pris une tournure particulière à l’été 2024 lorsque Joe Biden, sous la pression de son propre camp, s’est retiré de la course à la Maison Blanche pour céder sa place à sa vice-présidente et colistière Kamala Harris, laissant 96 millions de dollars non dépensés sur son compte de campagne.

Les Démocrates réallouent alors les fonds à Kamala Harris. Le PAC « Biden for President » informe officiellement la FEC de son changement de nom en « Harris for President » fin juillet 2024.

Immédiatement, les Républicains tentent d’empêcher le reversement des fonds de campagne du camp démocrate en déposant une plainte auprès de la FEC. Ils dénoncent une tromperie en arguant que les donateurs de Joe Biden auraient pu ne pas souhaiter donner à Kamala Harris. La manœuvre est purement politique, puisque les juristes s’accordent pour dire qu’aucune hypothétique action en justice ne pourrait être entamée avant l’élection.

Cette course aux financements confère une influence majeure aux riches et généreux donateurs, qu’il s’agisse de lobbies ou d’individus qualifiés d’« anges gardiens ».

En 2020, les hommes d’affaires Thomas Steyer et Michael Bloomberg, tous deux candidats à la primaire démocrate, faisaient campagne en grande partie sur leurs propres fonds. S’étant ralliés au candidat investi, ils ont contribué à accroître les fonds de campagne de Joe Biden de près de 220 millions de dollars.

Chez les Républicains, le principal donateur de la campagne de Donald Trump en 2020 était le magnat de l’immobilier et des jeux d’argent Sheldon Adelson, pour un montant estimé à près de 90 millions de dollars. Sa veuve Miriam avait annoncé fin mai 2024 son intention de faire don de près de 100 millions de dollars en faveur de Trump pour la campagne 2024 à travers le PAC Preserve America. A deux mois de la présidentielle, les fonds récoltés par ce PAC atteignaient les 100 millions de dollars, dont 80 millions de Miriam Adelson.

À cette échéance, le principal donateur de Donald Trump pour la campagne 2024 était le milliardaire Timothy Mellon, à hauteur de 115 millions de dollars versés au principal Super-PAC MAGA Inc. S’y ajoutent quelques autres très grands donateurs comme la femme d’affaires Linda McMahon (10 millions de dollars via MAGA inc, le fondateur et gérant du hedge fund Citadel Kenneth Griffin (5 million via American Patriots) ou Laura et Isaac Perlmutter (10 million via Right for America). Chez les Démocrates, le plus gros donateur individuel demeurait Michael Bloomberg avec 19 millions versés au PAC Hybride Future Forward en mai.

Le site OpenSecrets qui évalue le coût des campagnes électorales aux États-Unis, indique d’ailleurs qu’à la mi-septembre la campagne de Donald Trump repose davantage sur les très grands donateurs que celle de son adversaire, puisque 67 % de ses fonds proviennent de contributions individuelles supérieures à 200 000 dollars, contre 58 % pour Kamala Harris.

Selon OpenSecrets, l’industrie pétrogazière aurait déjà contribué, à la mi-septembre, à hauteur de 20,8 millions de dollars dans la campagne présidentielle sur le cycle électoral, dont 93 % en faveur de Donald Trump. De même pour l’industrie du tabac, dont 99 % des 8,7 millions ont été attribués aux Républicains. D’autres secteurs sont davantage favorables aux Démocrates, qui bénéficient par exemple de 86,5 % des 13,3 millions de dollars injectés dans la campagne présidentielle par l’industrie télévisuelle, cinématographique et la musique.

Une industrie en expansion s’investit particulièrement dans la campagne de 2024 : celle des cryptoactifs, notamment à travers le Super-PAC Fairshake, déjà évoqué. Début septembre, ce comité avait récolté près de 203 millions de dollars pour défendre ses intérêts dans le cadre des élections de cette année. Parmi les donateurs, on retrouve des grands noms des cryptos comme Ripple (25 millions) et Coinbase (25 millions).

Lorsque l’on compare les fonds récoltés par les candidats et les fonds mensuellement dépensés, on comprend mieux la multiplication des annonces du candidat Trump à l’attention de certaines industries, dont celles des cryptos, voire de personnalités comme Elon Musk. En effet, selon la FEC et le site OpenSecrets, les comptes de beaucoup des principaux PAC républicains (MAGA IncSave AmericaMAGA PACAmerica PAC) étaient à la mi-septembre proches de l’équilibre ou dans le rouge (ils avaient plus dépensé que récolté), alors que les principaux PAC démocrates (essentiellement Future Forward États-Unis et American Bridge) dégageaient de forts excédents leur permettant de poursuivre leurs dépenses en publicité.

Plus généralement, ce mode de financement interroge sur le lien entre certaines des positions défendues par les candidats et les intérêts de leurs donateurs. Donald Trump est clairement soutenu par l’industrie du tabac pour avoir défendu le vapotage pendant son mandat et annoncé sa volonté de ne pas interdire les cigarettes mentholées dénoncées dans les programmes de santé publique promus par les Démocrates. De même, le candidat républicain s’affiche en faveur des cryptoactifs, avec la promesse d’interdire à la Réserve fédérale le développement d’un e-dollar qui pourrait leur nuire.

Le camp démocrate n’est pas en reste. Kamala Harris a donné un certain nombre de gages, comme la promesse de ne pas interdire les cryptoactifs, et a révélé détenir une arme à son domicile dans le but de rassurer sur le fait qu’elle n’envisageait pas d’interdiction dans ce domaine si elle était élue…

Taux d’intérêt : une une baisse de 0,50 par la banque fédérale américaine (FED)

Taux d’intérêt : une une baisse de 0,50 par la banque fédérale américaine (FED)

Constatant que l’inflation se dirige vers l’objectif de 2 %,la  Banque centrale américaine (Fed) a abaissé ce mercredi son principal taux directeur de 0,5 point et envisage un demi-point supplémentaire d’ici fin-2024, au cours de la dernière réunion avant l’élection américaine du 5 novembre.

 

Les taux avaient été relevés pour freiner la flambée des prix, et se trouvent depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau en plus de 20 ans. Ils se situent désormais dans une fourchette de 4,75 à 5,00%, après avoir passé plus d’un an à leur plus haut niveau depuis le début du siècle, à 5,25-5,50%.

Notons que d’autres banques centrales ont déjà amorcé le processus de baisse des taux d’intérêt. La Banque centrale européenne (BCE) par exemple avait commencé son cycle de baisse en juin 2024. Le 12 septembre 2024, elle a annoncé une deuxième baisse : à partir du 18 septembre 2024, son principal taux directeur, la facilité de dépôt, passe de 3,75 à 3,5%. L’urgence pour l’Europe est différente du fait de l’atonie du niveau de la croissance économique.

La Fed a par ailleurs  révisé à la baisse sa prévision d’inflation, à 2,1% en 2025, contre 2,3% attendus lors des précédentes prévisions, en juin. Le chômage a lui été révisé à la hausse, à 4,4% cette année et la suivante, contre 4,0 et 4,2% auparavant.

 

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