Archive pour le Tag 'américain'

Le vice-président américain au Groenland…. sans y être invité !

Le vice-président américain au Groenland…. sans y être invité !

Le président américain se rendra avec sa famille au Groenland ( Territoire autonome qui fait parti du Danemark) …. mais sans y être invité. Une manière de faire pression sur le territoire que Trump veut rattacher aux États-Unis.

Une visite très critiquée par la première ministre danoise. «On ne peut pas organiser une visite privée avec des représentants officiels d’un autre pays», a dit Mette Frederiksen à la presse. «La pression exercée sur le Groenland et le Danemark dans cette situation est inacceptable. Et c’est une pression à laquelle nous allons résister», a-t-elle ajouté.

Le Groenland est actuellement dans l’attente d’un gouvernement après la tenue d’élections législatives le 11 mars. Sur Facebook, le gouvernement sortant a indiqué n’avoir «envoyé aucune invitation pour des visites, qu’elles soient privées ou officielles».

Ukraine et plan de paix américain : une capitulation et une menace pour l’Europe

Ukraine et plan de paix américain : une capitulation et une menace pour l’Europe

 

Macron  a mis en garde en garde contre une paix qui reviendrait à une «capitulation» de l’Ukraine et s’est demandé si son homologue russe Vladimir Poutine était «sincèrement» prêt à un cessez-le-feu «durable» dans une interview au Financial Times parue vendredi.

«Une paix qui soit une capitulation, c’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde», a-t-il lancé à l’attention du président américain Donald Trump. «La seule question à ce stade, c’est “est-ce que de manière sincère, durable, soutenable, le président Poutine est prêt à cessez-le-feu sur cette base-là”», a-t-il relevé, ajoutant que l’Europe aurait un «rôle à jouer» dans les discussions sur la sécurité régionale.

Emmanuel Macron a également souligné que «seule» l’Ukraine pouvait «négocier avec la Russie» ce qui relève de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

Le problème c’est que Macron ne pèse plus grand-chose en Europe et que la présidente de l’union européenne, Von der Layen  se fait particulièrement discrète sans parler des dissensions entre certains membres de l’Europe.

Or on sait que Poutine n’a jamais tenu ces engagements et que sa stratégie de conquête territoriale va continuer en grignotant petit à petit le territoire européen soit par des conflits ouverts, soit par une ingérence pour favoriser l’arrivée au pouvoir de régimes autoritaires.

C’est la défense de l’Europe qui est en jeu avec la capitulation probable en Ukraine. Il ne faut guère s’attendre en effet un accord de paix durable. Seulement un cessez-le-feu provisoire et une poursuite des agressions russes bien au-delà de l’Ukraine.

Face à cela, l’Europe est divisée sur le plan de la défense. Et la puissance militaire n’est nullement adaptée à l’enjeu.

Ukraine et plan de paix américain : une capitulation pour Macron

Ukraine et plan de paix américain : une capitulation pour Macron

 

Le président Français a mis en garde en garde contre une paix qui reviendrait à une «capitulation» de l’Ukraine et s’est demandé si son homologue russe Vladimir Poutine était «sincèrement» prêt à un cessez-le-feu «durable» dans une interview au Financial Times parue vendredi.

«Une paix qui soit une capitulation, c’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde», a-t-il lancé à l’attention du président américain Donald Trump. «La seule question à ce stade, c’est “est-ce que de manière sincère, durable, soutenable, le président Poutine est prêt à cessez-le-feu sur cette base-là”», a-t-il relevé, ajoutant que l’Europe aurait un «rôle à jouer» dans les discussions sur la sécurité régionale.

Emmanuel Macron a également souligné que «seule» l’Ukraine pouvait «négocier avec la Russie» ce qui relève de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

Le problème c’est que Macron ne pèse plus grand-chose en Europe et que la présidente de l’union européenne, Von der Layen  se fait particulièrement discrète sans parler des dissensions entre certains membres de l’Europe.

Une augmentation des droits de douane américain de 50 %

Une augmentation des droits de douane américain de 50 %

Le président américain a signé lundi un décret imposant 25% de droits de douane sur l’acier et l’aluminium importé aux États-Unis, à compter du 12 mars, «sans exception ou exemption. Et c’est tous les pays», a-t-il affirmé devant la presse depuis le bureau ovale. Évoquant des risques pour la «sécurité nationale», le républicain a publié deux décrets visant l’acier et l’aluminium d’où qu’ils viennent, y compris de partenaires économiques qui bénéficiaient auparavant d’exemptions sur ces deux produits: Argentine, Australie, Canada, Mexique, UE et Royaume-Uni.

Le Brésil, le Japon et la Corée du Sud se voient eux être privés de l’exemption dont ils bénéficiaient pour l’acier et ses dérivés.

On peut imaginer que cette taxation massive ne restera pas sans réponse de la part des pays exportateurs. Au total nombre d’économies vont être bousculés par ces hausses radicales et l’économie sera impactée aux États-Unis. Les conséquences pourraient même être graves d’après l’agence de notation Fitch.

Droits de douane américain : on ne va pas se laisser faire !

Droits de douane américain : on ne va pas se laisser faire !
C’est la réponse du ministre du commerce extérieur Laurent Saint-Martin face à la perspective d’une hausse significative des droits de douane qui pourrait être décidée par le président américain. Reste à savoir si l’union européenne sera également unie dans une riposte qui nécessairement devrait être à la hauteur de l’attaque américaine pour peser sur les négociations entre l’union européenne et les  États-Unis.

 

«On ne va pas se laisser faire», a lancé pour sa part le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, interrogé dimanche sur la chaîne CNews sur les menaces commerciales du nouvel occupant de la Maison Blanche. «Si le premier visage que vous envoyez de l’Europe vis-à-vis des États-Unis, de la Chine et du monde entier, c’est “allez-y, nous ne sommes qu’un marché de consommateurs et après tout, nous ne produirons plus chez nous”, vous avez perdu la bataille», a-t-il poursuivi.

«Nous les Européens, sommes-nous capables de jouer ensemble ou jouons-nous les uns contre les autres ? Si nous jouons les uns contre les autres, nous disparaîtrons.» ajoute François Bayrou. Le chef du gouvernement est convaincu que l’Hexagone «a des atouts à faire valoir face à l’Amérique de Trump».

Doliprane sous pavillon américain

 Doliprane sous pavillon américain

Le Doliprane passera bien sous pavillon américain. Ni la polémique politique suscitée par l’annonce de ce projet, le 11 octobre, ni la contre-offensive de PAI, candidat évincé au rachat d’Opella, la branche dédiée aux médicaments sans ordonnance de Sanofi, n’auront conduit le laboratoire français à changer d’avis.

Le conseil d’administration de Sanofi s’est réuni pour acter son entrée en négociations exclusives avec le fonds américain CD & R. Le laboratoire avait déjà annoncé le 11 octobre qu’il privilégiait ce dernier pour lui céder 51 % de cette activité, valorisée 15 milliards d’euros par CD & R. Opella réalise 5,2 milliards de chiffre d’affaires (12 % du chiffre d’affaires de Sanofi) et emploie 11.000 salariés dans le monde.

Doliprane: refuser le rachat américain ?

Doliprane: refuser  le rachat américain  ?

 Sanofi a officialisé la vente de sa filiale Opella, qui fabrique en France du paracétamol, au fonds d’investissement américain CD&R. Boris Vallaud, Patrick Kanner et Philippe Brun signent une tribune avec l’ensemble des parlementaires PS contre ce rachat.

En août 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, annonçait la relocalisation de la production de paracétamol en France avec un soutien massif de l’État. Quatre ans plus tard, Sanofi officialise la vente de sa filiale Opella, qui fabrique en France du paracétamol, au fonds d’investissement américain CD&R. Le rachat de ces activités critiques pour notre souveraineté sanitaire par un fonds américain représenterait une perte de souveraineté majeure, et pourrait contribuer à la recrudescence des pénuries de médicaments critiques.

Sanofi est entrée en négociations exclusives avec le fonds américain CD&R pour le rachat de ses activités de « santé grand public », regroupées dans la filiale Opella. Ces activités sont particulièrement stratégiques : Sanofi produit l’essentiel de la consommation française de paracétamol sous la marque Doliprane dans son usine de Lisieux. En 2022, ce sont 424 millions de boîtes de Doliprane, et environ 2 milliards et demi de comprimés, qui ont été fabriquées en France par Sanofi. Sanofi a également joué un rôle crucial dans la relocalisation de la production du principe actif du paracétamol en France : si l’investissement est porté par un de ses sous-traitants, la relocalisation en France de la production de paracétamol a été rendue possible par les engagements d’achat de long terme pris par Sanofi. Le passage sous contrôle américain de ces activités pourrait compromettre la relocalisation en France du paracétamol ; ce rachat pourrait également se traduire par de la casse sociale à Lisieux, alors que l’usine de Sanofi emploie 250 personnes.

Ce rachat intervient après plusieurs hivers marqués par des pénuries de paracétamol et d’autres médicaments essentiels. La fréquence des pénuries de médicaments a été multipliée par 20 en dix ans, comme conséquence de notre dépendance aux importations. Un rachat américain de la fabrication de Doliprane représenterait une perte de souveraineté aux conséquences très directes pour les Français, qui subiront de nouvelles pénuries en pharmacie.

Le gouvernement peut opposer son veto à ce rachat. Le décret Montebourg permet en effet au ministre chargé de l’économie d’opposer son veto au rachat de toute entreprise dont les activités sont essentielles pour garantir la protection de la santé publique. Des alternatives françaises existent, notamment avec le fonds d’investissement PAI Partners, dont Sanofi a refusé la proposition pour privilégier l’offre américaine dont le prix était plus élevé.

Alors que le Premier ministre Michel Barnier a indiqué dans son discours de politique générale que « notre pays doit amplifier son ambition industrielle », la cohérence s’impose. Le gouvernement doit refuser le rachat américain de l’usine de Lisieux de Sanofi, et imposer à Sanofi de préserver un contrôle national de ces activités indispensables pour notre souveraineté.

 

 

 

Doliprane ( paracétamol) : vendu à un fonds américain !

Doliprane ( paracétamol) : vendu à un fonds américain !

 

Le laboratoire « français » Sanofi  a choisi d’ouvrir des négociations exclusives avec l’américain CD&R, qui a offert plus de 15 milliards d’euros pour acquérir «50% ou plus» de sa filiale Opella, qui produit notamment le Doliprane ( paracétamol).( Molécule dont pourtant la France manque souvent cruellement !)

 

Le ministre français en charge de l’Industrie, Marc Ferracci, a «pris acte» jeudi 10 octobre au soir de la décision du groupe pharmaceutique Sanofi, rapportée par des médias, d’engager des négociations exclusives avec le fonds américain CD&R dans le cadre de la cession d’Opella – qui produit le Doliprane. «Après l’annonce dans la presse du choix de Sanofi de poursuivre des discussions exclusives avec CD&R dans le cadre de la cession d’Opella», le ministre «prend acte de cette décision, tout en rappelant aux deux parties les points de vigilance du gouvernement, tant sur le plan économique que sanitaire», selon une réaction transmise à l’AFP par son ministère.

«Ce projet de cession ne remet en question ni la production en France du Doliprane ou des autres médicaments essentiels produits par Opella sur notre territoire, ni l’approvisionnement du marché en ces médicaments», assure-t-il. «Cela fait naturellement partie des engagements demandés.»

Pour rappel, Macron avait promis pendant la crise Covid de   réinternaliser la production pharmaceutique !

 

Doliprane : vendu un fonds américain !

 

Doliprane : vendu un fonds américain !

 

Le laboratoire « français » Sanofi  a choisi d’ouvrir des négociations exclusives avec l’américain CD&R, qui a offert plus de 15 milliards d’euros pour acquérir «50% ou plus» de sa filiale Opella, qui produit notamment le Doliprane ( paracétamol).( Molécule dont pourtant la France manque souvent cruellement !)

 

Le ministre français en charge de l’Industrie, Marc Ferracci, a «pris acte» jeudi 10 octobre au soir de la décision du groupe pharmaceutique Sanofi, rapportée par des médias, d’engager des négociations exclusives avec le fonds américain CD&R dans le cadre de la cession d’Opella – qui produit le Doliprane. «Après l’annonce dans la presse du choix de Sanofi de poursuivre des discussions exclusives avec CD&R dans le cadre de la cession d’Opella», le ministre «prend acte de cette décision, tout en rappelant aux deux parties les points de vigilance du gouvernement, tant sur le plan économique que sanitaire», selon une réaction transmise à l’AFP par son ministère.

«Ce projet de cession ne remet en question ni la production en France du Doliprane ou des autres médicaments essentiels produits par Opella sur notre territoire, ni l’approvisionnement du marché en ces médicaments», assure-t-il. «Cela fait naturellement partie des engagements demandés.»

 

Ukraine : Zelensky souhaite la présence présidents américain et chinois au Sommet de juin

Ukraine : Zelensky souhaite la présence présidents américain et chinois au Sommet de juin

 

La Suisse a invité plus de 160 délégations pour y participer à la conférence pour la paix en Ukraine de juin  notamment des États membres du G7, du G20, des BRICS, de nombreux autres pays de tous les continents ainsi que l’UE, trois organisations internationales (ONU, OSCE et Conseil de l’Europe) et deux représentants du monde religieux (le Vatican et le Patriarche œcuménique de Constantinople). La Russie, qui a déclenché l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, a fait savoir qu’elle n’était pas intéressée à participer à cette conférence.

D’après le président Zelensky,  80 pays ont déjà confirmé leur venue. Le président ukrainien souhaite en particulier la présence du président américain et du président chinois.

 

Finances: Bourses en hausse après l’accord américain sur la dette

Bourses en hausse après l’accord américain sur la dette

Conséquence en particulier de l’accord américain sur le plafond de la dette, les bourses asiatiques sont en hausse et les autres bourses devraient sans doute suivre aujourd’hui.

L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 80,16 points (+0,43%) dans les premiers échanges, à 18.827,08 points.

À Shanghai, l’indice composite était en hausse de 7,25 points (+0,23%) à 3.219,76 points. La Bourse de Shenzhen gagnait 4,87 points (+0,24%) à 2.017,36 points.’un accord sur le plafond de la dette semblait imminent aux États-Unis pour permettre d’éviter un défaut de paiement. L’indice vedette Nikkei grimpait de 1,53% à 31.389,65 points après 01H00 GMT et l’indice élargi Topix gagnait 1,02% à 2.167,64 points.

La Bourse de New York avait terminé en nette hausse avant le week-end malgré une accélération surprise de l’inflation en avril aux États-Unis, se réjouissant de la perspective d’un compromis entre la Maison Blanche et l’opposition républicaine sur la question de la dette américaine.

Le marché du pétrole était dans le vert: vers 01H00 GMT le baril de WTI américain gagnait 0,73% à 73,20 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord 0,6% à 77,41 dollars.

Bourses en hausse après l’accord américain sur la dette

Bourses en hausse après l’accord américain sur la dette

Conséquence en particulier de l’accord américain sur le plafond de la dette, les bourses asiatiques sont en hausse et les autres bourses devraient sans doute suivre aujourd’hui.

L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 80,16 points (+0,43%) dans les premiers échanges, à 18.827,08 points.

À Shanghai, l’indice composite était en hausse de 7,25 points (+0,23%) à 3.219,76 points. La Bourse de Shenzhen gagnait 4,87 points (+0,24%) à 2.017,36 points.’un accord sur le plafond de la dette semblait imminent aux États-Unis pour permettre d’éviter un défaut de paiement. L’indice vedette Nikkei grimpait de 1,53% à 31.389,65 points après 01H00 GMT et l’indice élargi Topix gagnait 1,02% à 2.167,64 points.

La Bourse de New York avait terminé en nette hausse avant le week-end malgré une accélération surprise de l’inflation en avril aux États-Unis, se réjouissant de la perspective d’un compromis entre la Maison Blanche et l’opposition républicaine sur la question de la dette américaine.

Le marché du pétrole était dans le vert: vers 01H00 GMT le baril de WTI américain gagnait 0,73% à 73,20 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord 0,6% à 77,41 dollars.

Taux d’intérêt américain : nouvelle hausse décidée par la Fed

Taux d’intérêt américain : nouvelle hausse décidée par la Fed


La Banque centrale américaine (Fed) a relevé mercredi 3 mai son principal taux directeur pour la dixième fois d’affilée depuis mars 2022, d’un quart de point de pourcentage. La Fed s’est également décidée à juguler l’inflation malgré des signes d’essoufflement de l’économie et en dépit de la récente crise bancaire. Le principal taux directeur de la Fed se situe désormais dans une fourchette de 5,00 à 5,25%, au plus haut depuis 2006, une décision prise à l’unanimité, a annoncé l’institution dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire (FOMC).

Le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué lors d’une conférence de presse qu’«aucune décision sur une pause» dans la hausse des taux «n’a été prise aujourd’hui». Il a toutefois souligné que la Fed n’indique plus dans son communiqué qu’elle anticipe des hausses supplémentaires. «On a ôté cette partie. C’est un changement significatif», a précisé Jerome Powell. Le président de la Fed a également exclu un abaissement cette année des taux d’intérêt malgré la possibilité d’une «légère» récession car l’inflation «ne va pas baisser rapidement». De son côté la banque centrale européenne devrait bientôt suivre cette hausse de taux d’intérêt

Le plan américain va plomber la production automobile hexagonale

Le plan américain va plomber la production automobile hexagonale

Pr Vincent Vicard
Économiste, adjoint au directeur, CEPII

L’Inflation reduction act (IRA), adopté en août 2022 par le Congrès américain, a rapidement suscité de vives réactions en Europe. Ce vaste plan de subventions dans le secteur des technologies vertes vise à enfin mettre les États-Unis en phase avec leurs engagements de décarbonation de leur économie. Mais il contient des mesures protectionnistes et discriminatoires, contraires aux règles du commerce international.

Les critiques européennes se sont en particulier concentrées sur les subventions à l’achat de véhicules électriques, jusqu’à 7500 dollars, aides assorties de règles de contenu local sur l’assemblage du véhicule et sur l’origine des minerais utilisés dans la production de la batterie. Ces règles excluent pour l’instant les producteurs sur le sol européen, faisant craindre une concurrence déloyale et l’attraction de grands projets automobile au détriment des investissements en Europe.

L’impact de l’ensemble de ces mesures reste difficile à évaluer, du fait notamment de leur concentration dans certains secteurs et de leur faible montant rapporté au PIB (0,2 % du PIB des États-Unis par an sur 10 ans). Mais la crainte d’annonces de délocalisations d’usines de véhicules électriques ou de production de batteries a déjà lancé un débat sur l’assouplissement des règles sur les aides publiques au niveau européen, permettant notamment de répondre aux propositions dont font l’objet les producteurs européens de la part de certains États américains, et donné lieu à des propositions de la Commission européenne en ce sens.

Quelle est l’ampleur de la menace pour la chaîne de production des véhicules électriques européens ? Pour que le risque de relocalisation de l’activité en Amérique du Nord se matérialise, il faudrait que pour ce type de biens les producteurs trouvent profitable de concentrer leur production dans certaines régions du monde et de servir les marchés lointains en y exportant leur production. Mais contrairement à d’autres types de marchandise, il est loin d’être acquis que cette stratégie de relocalisation soit rentable dans le secteur automobile.

L’analyse des échanges mondiaux de véhicules montre en effet que les ventes de l’ensemble des grands pays se concentrent sur des véhicules produits dans la même grande région continentale : 82 % des véhicules vendus en Allemagne, 83 % en Italie et 81 % en France proviennent du continent européen, y compris de Turquie (Tableau 1). En Asie, 82 % (Corée du Sud) à 97 % des véhicules (Chine) ont été assemblés en Asie, dont une large majorité dans le pays de consommation contrairement aux pays européens. En Amérique du Nord, près de 30 % des véhicules vendus au Canada et aux États-Unis proviennent d’en dehors de l’Amérique du Nord.

Pour la France en 2022, l’origine des véhicules vendus sur le territoire est d’abord locale et européenne (15 % de France, 16 % d’Espagne, 10 % d’Allemagne, 10 % de Slovaquie) et ensuite seulement extra-européenne (Tableau 2). En dehors de l’Union européenne (UE), on retrouve des véhicules originaires du Maroc (6,3 %) et de Turquie (5,5 %) et dans une moindre mesure du Royaume-Uni (3,5 %), pays dans le pourtour de l’UE et ayant des accords commerciaux avec celle-ci qui assurent des barrières aux échanges faibles. Viennent ensuite seulement la Corée du Sud (4,7 %), la Chine (3,7 %) et le Japon (2,4 %) aux neuvième, dixième et douzième places des pays d’origine.

Si l’augmentation de la part de la Chine depuis la crise sanitaire est impressionnante (et, nous y reviendrons, surtout en raison des véhicules électriques), le fait marquant des 15-20 dernières années est la forte chute de la part des véhicules produits localement dans les ventes françaises (50 % en 2005, encore 25 % en 2015 mais plus que 15 % en 2022), au profit de la production sur des territoires proches : en 2005, l’Espagne ne produisait que 11 % des véhicules vendus en France, la Slovaquie 0,2 % contre 16,5 % et près de 10 % en 2022 (Tableau 2). La France n’a jamais importé plus de 0,9 % de ses véhicules des États-Unis depuis 2005 (0,5 % en 2022).

Cette spécificité du marché automobile, qui est d’abord et avant tout un marché continental, traduit l’importance des coûts de transport dans le secteur et les droits de douane relativement élevés dans plusieurs régions, non seulement pour les véhicules assemblés mais également pour les principaux composants, qui incitent aux investissements directs étrangers (IDE) pour servir la demande régionale à partir d’usines locales.

Les exemples sont légions, de Toyota dans le Nord de la France à Nissan au Royaume-Uni ou, plus récemment, l’implantation de Tesla en Allemagne. Les différences de droits de douane sur les véhicules automobiles, qui vont de 2,5 % aux États-Unis à 10 % pour l’UE, et atteignent des niveaux encore plus élevés en Chine ou en Inde, permettent d’ailleurs d’expliquer une partie des différences de production nationale dans la consommation entre l’UE, l’Amérique du Nord ou la Chine.

La situation décrite jusque-là est celle où les véhicules thermiques dominent encore le marché automobile. Or ce secteur vit aujourd’hui un véritable tournant avec la percée des véhicules électriques et les règles environnementales qui prévoient la disparition des véhicules thermiques à l’horizon 2030 dans l’UE, ce qui pose la question des spécificités des véhicules électriques et de leur lieu de production.

Pour l’instant, des batteries et des voitures électriques voyagent sur de longues distances, à l’image des importations européennes en provenance de Chine largement constituées de véhicules électriques et qui ont fortement augmenté ces derniers mois. En France, ces importations sont pour un tiers des véhicules Tesla et un autre tiers des Dacia Spring. Cela a cependant toutes les chances d’être temporaire, car ce type de véhicules et les batteries sont encore plus compliqués à transporter par bateau du fait de leur poids et des régulations liées au caractère dangereux de ces marchandises.

Avec l’augmentation de la demande de véhicules électriques dans toutes les régions du monde, les incitations à s’en rapprocher devraient rapidement se matérialiser par des investissements en Europe et en Amérique du Nord. D’où les annonces qui se multiplient pour localiser des usines de batteries à côté de l’assemblage (BYD en Europe par exemple, Kia ou Hyundai aux États-Unis, etc.). Avec son usine à Berlin, Tesla devrait à terme servir directement le marché européen et français, et tarir en partie les importations françaises en provenance de Chine qui sont aujourd’hui pour près d’un tiers des Tesla (tableau 3).

Selon toute vraisemblance, avec l’arrivée à maturité du secteur, chacun des clusters continentaux servira sa région, comme cela est, dans une très large mesure, le cas pour les véhicules thermiques. Pour la France, l’enjeu est donc bien plus d’attirer les prochains investissements de Kia, Honda, MG (SAIC) ou BYD en Europe face à l’Espagne, l’Allemagne, les pays d’Europe centrale ou encore le Maroc, et de favoriser la transition des sites français des véhicules thermiques aux véhicules électriques, qu’une concurrence avec des sites en Amérique du Nord.

Dans le secteur automobile, si les marchés sont avant tout régionaux, un relâchement des aides d’État sans réel mécanisme coopératif au niveau européen pourrait s’avérer contre-productif en renforçant les concurrences fiscales intra-européennes pour attirer les mêmes usines.

Si les faibles échanges interrégionaux dans l’industrie automobile semblent limiter les risques de relocalisation de la production aux États-Unis à la suite de l’IRA, il n’en est pas nécessairement de même dans d’autres secteurs comme les panneaux solaires ou l’hydrogène, plus échangeables et pour lesquels des soutiens dédiés peuvent s’avérer pertinents. De telles mesures doivent cependant ressortir d’une véritable stratégie de politique industrielle prenant en compte les spécificités de chaque secteur et technologie.

La réponse européenne au protectionnisme américain: très insuffisante

La réponse européenne au protectionnisme américain: très insuffisante

Par Nicolas Ravailhe, Institut francophone de stratégies européennes, enseignant École de guerre économique et avocat au barreau de Bruxelles (droit européen).
Écoutez cet article dans la Tribune.

La réponse européenne à « l’Inflation Reduction Act » (IRA) n’est pas à la hauteur. Certes, les règles européennes en matière d’aides d’État – le droit des États membres et de leurs territoires d’utiliser de l’argent public pour aider des opérateurs économiques – devraient être aménagées. De même, le budget de l’Union européenne (UE) sera réorganisé pour mieux utiliser les programmes actuels. Le tout sera limité aux objectifs européens de croissance verte et numérique.

Dans le match économique USA-UE, qui est le plus fort ?
L’Europe n’est pas naïve. Victoire aux points depuis des décennies pour l’UE, qui connait des excédents commerciaux aux USA très importants, en augmentation de 10 milliards d’euros en moyenne tous les ans pour arriver à un chiffre de 155 milliards d’excédents européens en 2021.

Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, nous assistons à une correction économique significative des USA sur les Européens, par des achats d’armements et d’énergie aux entreprises américaines. Toutefois, elle est évaluée comme étant conjoncturelle quand les succès européens aux USA sont qualifiés de structurels.

Surtout, cette correction économique permet aux États européens qui la pratiquent – Allemagne en tête – de s’assurer de précieux alliés aux USA afin d’y protéger leurs exportations. Une forme de troc s’opère : armes et énergie Made in US contre une absence de représailles sur les exportations civiles germaniques outre-Atlantique. Et tant pis, voire pour certains tant mieux, si c’est au détriment de la défense européenne et en particulier des intérêts français très forts dans ce secteur.

L’Union européenne, sous contrôle de l’Europe du Nord, est forte et stratège. Tout est mesuré en Europe. À tous les sens du terme, c’est-à-dire évalué et contenu. « Tant que le protectionnisme américain ne remet pas en cause les succès européens aux USA, la réponse de l’Europe doit être bridée. » En effet, entrer dans une guerre frontale, coups pour coups, durcirait les relations et l’Europe étant gagnante actuellement, elle aurait plus à perdre.

Certes, la France n’a pas forcément les mêmes intérêts que les autres États européens même si elle semble aussi excédentaire aux USA (données à pondérer par les ré-importations en France de produits US en provenance d’autres pays comme les Pays-Bas. Ces derniers sont déficitaires avec les USA mais ils revendent ces importations pour avoir un énorme excédent de 229 milliards d’euros en 2021 dans le marché intérieur européen.

Donc, en Europe, on s’offusque, on aménage, mais on n’apporte aucune réponse directe. La guerre économique USA-UE n’est pas un concept nouveau. La modération de l’UE est constante depuis des années face à l’extra-territorialité du droit américain – qualifiée d’arme du faible qui ne produit pas et n’exporte pas -, au pillage des données par les GAFAM aussi objet de trocs… mais au final c’est l’Europe qui a des excédents commerciaux gigantesques.

Alors que faire face à « l’Inflation Reduction Act » ?

Quelques pistes juridiques seront brandies par l’UE, notamment le respect des règles de l’OMC : https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/video/key-debate-eu-response-to-the-us-inflation-reduction-act-meps-debate-part-1_I234795. L’Europe dispose de peu de moyens juridiques pour contrer les aides d’État étrangères. Le nouveau règlement concernant la lutte contre les subventions étrangères générant des distorsions dans le marché intérieur devrait être inopérant en l’espèce.

De plus, il est quand même compliqué pour les Européens de dénoncer la réindustrialisation des USA contre la Chine, principale visée par l’IRA. D’autant plus que les Américains encouragent les Européens à les rejoindre dans ce combat. L’Europe s’y refuse jusqu’alors afin protéger l’excédent commercial allemand en Chine et les importations néerlandaises revendues aux autres Européens via le marché intérieur (même logique qu’avec les USA cf. tableau Eurostat par États membres). Telle est une des principales causes de la désindustrialisation de la France. Notre pays a les mêmes intérêts que les Américains contre la Chine, mais nos gouvernants laissent faire la passivité européenne…

Une alliance France-USA aurait aussi du sens pour contrer les excédents commerciaux allemands dénoncés dans nos deux pays. Elle est rendue très compliquée en raison d’une concurrence franco-américaine dans les secteurs de la défense et ainsi que dans l’aéronautique civile. Le schéma est connu. L’Allemagne est protégée de mesures protectionnistes en France par le droit européen, la notion d’entrave, et elle achète des armes aux USA afin de s’offrir de puissants soutiens pour ses intérêts civils. Les USA étant une grande démocratie avec de nombreux contre-pouvoirs, les lobbyistes « pro made in Germany » en joueront à merveille pour diviser les Américains. Tant que le cadre actuel perdure, IRA compris, une seule devise « wait and see » et si possible profitons-en !

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