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Loi de partage de la valeur au sein de l’entreprise :une vraie avancée à améliorer

Loi de partage de la valeur au sein de l’entreprise : une vraie avancée à améliorer

Le 29 juin 2023, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture, avec modifications, le projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise. Ce dernier prévoit, entre autres mesures, d’étendre des dispositifs tels que l’intéressement, la participation ou les primes de partage de la valeur (PPV ou « prime Macron ») à toutes les entreprises de plus de 11 employés. Ce projet de loi transpose l’accord national interprofessionnel (ANI) sur le partage de la valeur en entreprise, conclu en février 2023 entre les syndicats et le patronat. En bref, cet accord vise à mieux associer les salariés aux performances des entreprises, notamment dans les TPE/PME. Dans quelle mesure ce projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise est-il une proposition prometteuse ? Est-ce une réelle avancée pour transformer la façon dont les entreprises fonctionnent et distribuent leurs bénéfices ? Comment prévoit-il de faire en sorte que les collaborateurs bénéficient directement des performances financières de l’entreprise ? Quelles sont les limites de ce projet de loi ? Quelles sont les autres pistes à explorer pour créer un modèle de gouvernance équitable et responsable ?

Xavier Roussillon, cofondateur et PDG de la startup FUTURZ se réjouit de la loi de partage de la valeur mais souhaite qu’elle soit améliorée. (Dans la Tribune)

Oui, ce projet de loi est une bonne nouvelle

Pour commencer, notons que cet accord est à l’initiative des syndicats de dirigeants et des syndicats de salariés. Tout le monde semble donc s’accorder autour des bienfaits de ce texte et y voir un intérêt. Et un tel alignement, c’est forcément une bonne nouvelle !

Intéressons-nous ensuite aux fondements de ce projet de loi. Ils reposent sur une vision qui va au-delà de la simple maximisation des profits pour les actionnaires. Ils cherchent à reconnaître le rôle crucial des travailleurs et des autres parties prenantes dans la création de valeur patrimoniale au sein de l’entreprise. L’objectif est de garantir que cette valeur soit distribuée de manière plus équitable, offrant ainsi une meilleure rémunération aux employés, renforçant l’engagement global envers la croissance et le succès de l’entreprise. En renforçant le lien entre la performance de l’entreprise et le bien-être de ses employés, le projet de loi améliore la productivité, stimule l’innovation et crée une plus grande cohésion sociale au sein des entreprises. Autant de promesses dont nous ne pouvons que nous réjouir !

Sans parler du timing, qui est plus que favorable. Avec l’influence marquante du Big Quiet, les préoccupations liées à la marque employeur se sont intensifiées. Les entreprises recherchent des leviers à activer pour recruter et surtout retenir les collaborateurs. En accroissant la valeur du capital humain, le projet de loi adresse directement les défis actuels auxquels les dirigeants font face en termes de recrutement et de fidélisation de leur force de travail.

Bon pour la théorie et les belles valeurs… Mais concrètement, comment cet accord entend-il dynamiser le partage de la valeur en entreprise ? Dans les faits, comment les choses vont-elles se mettre en place ?

Les pierres angulaires du projet de loi

Ce projet de loi compte 15 articles répartis en quatre axes :

Renforcer le dialogue social sur les classifications des emplois ;
Faciliter la généralisation des dispositifs de partage de la valeur ;
Simplifier la mise en place de dispositifs de partage ;
Développer l’actionnariat salarié.
Zoom sur le nouveau « plan de partage de la valorisation de l’entreprise »

Ce dispositif facultatif sera mis en place par accord et devra bénéficier à tous les salariés ayant au moins un an d’ancienneté. En cas de hausse de la valeur de l’entreprise lors des trois années de durée du plan, les salariés pourront bénéficier d’une « prime de partage de la valorisation de l’entreprise ». Cette prime pourra être placée sur un plan d’épargne salariale. Autrement dit, les salariés auront la possibilité d’affecter la prime de partage de la valeur (PPV) sur un plan d’épargne salariale ou un plan d’épargne retraite, avec abondement éventuel de l’employeur au même titre que l’intéressement, la participation ou les versements volontaires.

Les limites du projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise

Oui mais voilà. Bien sûr les fondements et les valeurs qui sous tendent ce projet sont louables. Mais en pratique, lorsqu’on creuse, les choses sont plus complexes qu’elles n’y paraissent. Ce projet de loi est encore trop limité car les solutions qu’il propose ne concernent que trop peu d’entreprises et de collaborateurs.

Pour commencer, intéressons-nous au nouveau plan de partage de la valorisation de l’entreprise. Il prévoit une prime de partage de la valeur (PPV) pour les salariés en cas de hausse de la valeur de l’entreprise lors des trois années de durée du plan. Mais qui va payer et verser ces primes aux salariés ? Et bien oui, ce sont les entreprises. Ces dépenses vont donc irrémédiablement peser sur leur trésorerie. Il faut d’ailleurs faire le distingo entre valeur d’entreprise et bénéfices ; une entreprise peut prendre de la valeur sans augmenter ses bénéfices. C’est donc bien une charge additionnelle qui peut empêcher le dirigeant de mener à bien d’autres projets. Les bénéfices d’une entreprise devraient être redistribués aux actionnaires pour qu’ils les investissent dans des projets de croissance seulement et seulement si l’entreprise n’a plus de projets industriels à finaliser.

Deuxièmement, inciter les salariés à placer leur PPV sur un plan d’épargne salariale en entreprise (PEE) et penser que cela va les motiver à s’impliquer davantage dans la réussite de LEUR propre entreprise est un leurre. Pour la simple et bonne raison, qu’il est rare qu’un PEE flêche vers la performance de sa propre entreprise. Pourquoi ? Car cela coûte trop cher à maintenir. Une société de gestion prend classiquement 1% de frais sur l’encours et n’est pas intéressée à moins de 40 000 euros par an pour la gestion du fonds d’épargne salariale. Il faut donc 4 millions d’euros d’encours sur le fonds fléché sur une entreprise pour pouvoir le proposer dans un PEE. Vous en connaissez beaucoup vous des entreprises qui font cet investissement ? Nous non plus. Pratiquement aucune PME et moins de la moitié des ETI françaises mettent ce type d’investissement en place ; ce qui est bien dommage. En d’autres termes, 40% des salariés français ne peuvent pas investir dans leur propre société et être véritablement acteurs de la croissance de leur patrimoine placé sur dans leur PEE. Et si les salariés des PME ne peuvent pas investir dans leur entreprise (comme le font ceux des grands groupes qui ont des PEE fléchés sur leur entreprise), ils ne vont pas percevoir les fruits de leur travail. En d’autres termes, le dispositif de partage de la valeur ne tient pas ses promesses et prive un grand nombre d’entrepreneurs de la substance même de ce bel outil de motivation et de rétention.

Quelle option reste-il alors aux entreprises qui ne peuvent pas faire de PEE fléché sur leur entreprise ? Réponse : le quatrième axe du projet de loi, à savoir l’actionnariat salarié avec l’attribution gratuite d’actions (AGA) pour les entreprises éligibles. Mais ce dispositif pose problème pour d’autres raisons. L’actionnariat salarié implique en effet que le partage de la valeur soit associé à un partage de la gouvernance de l’entreprise (souvent avec des droits de vote) et un droit d’accès à des informations confidentielles, car les salariés deviennent actionnaires. Certes, la mise en place d’un plan d’actionnariat salarié n’impacte pas négativement la trésorerie de l’entreprise mais le partage de la gouvernance avec les salariés n’est pas nécessairement souhaité par les dirigeants. Ceci est d’autant plus vrai au sein des PME / ETI non cotées où chaque actionnaire joue un rôle bien précis.

Il serait donc souhaitable de pouvoir dissocier la gouvernance du partage de valeur comme le fait le projet de loi en adressant la partie gouvernance dans les paragraphes décrivant les dispositions de gouvernance participative.

Dernier point et pas des moindre, le temps de l’entreprise ne coïncide pas toujours avec le temps des collaborateurs. Les plans d’actionnariat salarié se dénouent souvent lors de la vente de l’entreprise. C’est à ce moment que les salariés encaissent leurs investissements, comme on l’a récemment vu avec La Redoute. Évidemment, ces belles histoires rassurent et tout salarié se réjouit à l’idée de toucher 100 000€ lors d’une vente. Malheureusement, la réalité est autre et les collaborateurs ont plus souvent besoin de coups de pouce réguliers pour être soutenu lors des étapes clés de leur vie (achat d’un appartement, financement des études des enfants, etc.). Or, l’actionnariat salarié tel qu’il est proposé aujourd’hui ne répond à ces enjeux. En effet, le placement en action de son entreprise est illiquide notamment du fait de la gouvernance attachée à cette détention d’actions.

Actionnariat salarié : heureusement d’autres solutions existent

Face à ces limites, il est rassurant de savoir qu’il existe des dispositifs d’actionnariat salariés alternatifs qui permettent de partager la valeur sans partager la gouvernance et qu’ils sont peu coûteux, à l’instar des Futurz. Il est également essentiel de lutter contre les idées reçues : non il n’est pas nécessaire de générer des bénéfices pour partager la valeur patrimoniale de son entreprise. Certains dirigeants le font déjà avec beaucoup de succès. La loi doit faire une place de choix à ces plans d’incentive hybrides, plus modernes et plus souples.

Proposer ces nouveaux dispositifs, c’est également faire davantage confiance aux dirigeants français. Ces derniers sont tout à fait capables de faire les meilleurs choix pour leur entreprise et pour leurs salariés car ils ont bien conscience que leurs destins sont liés. Afin de permettre le meilleur arbitrage possible, ils doivent pouvoir choisir parmi plusieurs dispositifs d’intéressement à la prise de valeur de l’entreprise et ne pas se limiter à deux options (PEE ou AGA). Or, le projet de loi ne met en lumière que certaines solutions qui ont chacune leurs avantages mais aussi leurs contraintes. D’autres options existent.

Enfin, arrêtons de prendre les Français pour des assistés où le tout gratuit prime. Pour rendre performant un salarié, il ne faut pas lui donner des actions ou tout autre dispositif de partage de la valeur mais lui permettre d’en acheter. Toute la nuance est là. C’est à ce prix que le collaborateur intensifie ses efforts dans le but de faire fructifier son investissement alignant ainsi ses intérêts à ceux de l’entreprise. C’est d’ailleurs ce que font systématiquement les fonds d’investissement du Private Equity : les collaborateurs clés doivent acheter des actions puis ils travaillent efficacement pour faire fructifier leur investissement par la réussite du projet de l’entreprise.

En conclusion, peut-être serait-il pertinent d’inclure dans le texte de loi une proposition permettant aux salariés de PME d’investir dans des produits structurés pointant vers la performance de leur propre entreprise, sans pour autant devenir actionnaire et entrer dans sa gouvernance. C’est ainsi que le collaborateur prendra ses responsabilités et travaillera pour faire croître son investissement. De plus, il bénéficiera d’un investissement beaucoup plus liquide dont il pourra disposer selon ses besoins personnels sans lien direct avec le calendrier de l’entreprise.

En conclusion, le projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise représente une avancée vers un modèle économique plus équitable, responsable, inclusif et durable. La volonté de rééquilibrage des rapports entre les différentes parties prenantes et la reconnaissance de la contribution essentielle des travailleurs à la création de valeur patrimoniale de l’entreprise est essentielle à l’émergence de nos PME comme des champions de l’économie. Ce projet de loi a le mérite d’ouvrir la voie à des discussions intéressantes. Encore faut-il prendre le temps d’explorer toutes les voies possibles en matière d’incentive collaborateurs pour ne qu’il ne soit pas, au contraire de son objet premier, un nouveau fil à la patte des entreprises.

Des mesures pour améliorer l’accès aux soins

Des mesures pour améliorer l’accès aux soins

 

De nombreuses mesures peuvent être prises pour pallier les difficultés grandissantes d’accès aux soins en France, estime Madjid Si Hocine, médecin hospitalier, dans une tribune au « Monde ». Il cite la transformation du rôle des urgences, la réorganisation de la permanence des soins, ou la revalorisation des métiers de l’accompagnement. Reste la grande insuffisance structurelle du manque général de personnel soignant particulièrement de médecins qui ne pourra pas être réglé avant une dizaine d’années au moins. 

Des mesures pour améliorer l’accès aux soins

Au début de ce siècle, il n’y avait pas besoin de « médecin traitant » : on trouvait sans peine un médecin généraliste appelé « médecin de famille » qui réalisait des visites à domicile, notamment pour les plus âgés – comme les kinésithérapeutes d’ailleurs. Le système de santé français était considéré comme le meilleur au monde en termes d’accessibilité. Nous sommes désormais proches du vingtième rang (The Lancet2017).

Entre-temps intervinrent les trente-cinq heures, les départs à la retraite non compensés par un numerus clausus malthusien, et l’ouragan du Covid-19. Cela conduisit à une situation impensable : des déserts médicaux y compris dans Paris, des lits fermés faute d’infirmières, des urgences dans une situation anarchique forcées parfois de fermer après s’être battues tant d’années pour un accueil inconditionnel.

Les perspectives d’amélioration sont maigres, le plan Ségur ayant prouvé que la revalorisation n’était pas tout et que les médecins étrangers ne suffiraient pas. L’intérim devient une carrière. Difficile de ne pas céder au défaitisme ; pourtant, si le système ne pourra pas être entièrement bouleversé, des suggestions peuvent être faites pour remédier à cette situation.

D’abord, les urgences ne peuvent plus et ne doivent plus être la porte d’entrée des hôpitaux. Cette organisation représente un coût important en examens pas toujours utiles, sauf pour la logique de « tri » à laquelle sont contraints les urgentistes sous pression. Il existe des expériences réussies d’adressage des patients (via des plates-formes de soumission d’avis, des lignes dédiées…), simples d’usage tant pour les médecins que pour les usagers.

Le spectacle de l’échouage mortifère des patients sur des brancards n’est pas tolérable : il faut ouvrir des lits de médecine polyvalente mais aussi mieux « faire tourner les lits », l’objectif n’étant pas de faire baisser à tout prix la durée moyenne de séjour à l’hôpital (DMS), devenue une obsession absurde, mais d’accélérer le passage vers les structures moins onéreuses.

La stimulation électrique pour améliorer la mémoire

  •  la stimulation électrique pour améliorer la mémoire
    • - Une technique non invasive utilisant des microcourants produit des effets durables sur les performances cérébrales d’adultes âgés.
    • Améliorer sa mémoire de manière durable grâce à quelques séances de stimulation électrique transcrânienne, une méthode non invasive et indolore. Ce n’est pas la promesse d’un obscur institut de lutte contre le vieillissement, mais les résultats de recherches menées à l’université de Boston et publiées ce lundi dans la revue Nature Neuroscience.
    • Les techniques de stimulation transcrâniennes font l’objet de nombreuses études depuis plus d’une décennie, notamment dans la prise en charge de certains troubles cognitifs associés à des maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer, démence à corps de Lewy…). Les deux principales modalités sont la stimulation magnétique, qui peut modifier de manière transitoire l’activité d’une zone cérébrale, et la stimulation électrique, qui module la capacité de réponse des neurones à une activation naturelle. Bien que prometteuses, ces techniques ne sont pas encore utilisées en routine dans le cadre clinique.
  • par Nature Neuroscience: 
  • Long-lasting, dissociable improvements in working memory and long-term memory in older adults with repetitive neuromodulation

    Abstract

    The development of technologies to protect or enhance memory in older people is an enduring goal of translational medicine. Here we describe repetitive (4-day) transcranial alternating current stimulation (tACS) protocols for the selective, sustainable enhancement of auditory–verbal working memory and long-term memory in 65–88-year-old people. Modulation of synchronous low-frequency, but not high-frequency, activity in parietal cortex preferentially improved working memory on day 3 and day 4 and 1 month after intervention, whereas modulation of synchronous high-frequency, but not low-frequency, activity in prefrontal cortex preferentially improved long-term memory on days 2–4 and 1 month after intervention. The rate of memory improvements over 4 days predicted the size of memory benefits 1 month later. Individuals with lower baseline cognitive function experienced larger, more enduring memory improvements. Our findings demonstrate that the plasticity of the aging brain can be selectively and sustainably exploited using repetitive and highly focalized neuromodulation grounded in spatiospectral parameters of memory-specific cortical circuitry.

    Main

    The world is facing many challenges due to a rapidly aging global population. The shift in age demographics is associated with considerable personal, social, healthcare and economic costs1. A critical factor contributing to aging-induced costs is the impairment in basic memory systems essential for activities of daily living, such as making financial decisions or comprehending language2. Emerging reports suggest an increased likelihood of such impairments due to the ongoing Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) pandemic3. Moreover, there exists considerable variability in memory decline across individuals during aging4, with accelerated decline potentially predicting subsequent Alzheimer’s disease and other dementias5. Substantial progress in neuroscience has identified the brain circuits and networks that underpin memory capacities, and studies have suggested that the rhythmic activity of cognitive circuitry may be important for the coordination of information processing6. What is needed now are technologies to non-invasively isolate and augment the rhythmic activity of neural circuits, inspired by models of healthy aging, to determine whether it is possible to protect or even enhance memory function for older adults in a rapid and sustainable fashion6,7.

    A challenge in improving memory function in older adults is that memory function may not be instantiated by a single cognitive mechanism. Previous research has characterized a capacity-limited working memory (WM) store for brief maintenance of information and an unlimited long-term memory (LTM) store for sustained maintenance of information8. Within this dual-store framework, previous research has identified both concurrent deficits9 and selective deficits10 in WM and LTM function with aging, using the classic immediate free recall paradigm, associating these stores with the canonical recency and primacy effects, respectively11. Neuropsychological research has long alluded to distinct anatomical and functional substrates of primacy and recency effects and the corresponding WM and LTM stores11,12,13. Differential contributions of the dorsolateral prefrontal cortex (DLPFC) and the inferior parietal lobule (IPL) have been suggested14. However, it is not known whether distinct rhythmic mechanisms in these regions subserve distinct memory processes during free recall. If unique rhythmic mechanisms in spatially distinct brain regions can be identified, then these brain rhythms can be independently and non-invasively manipulated using techniques such as high-definition transcranial alternating current stimulation (HD-tACS) for selectively improving memory function in older adults.

    Rhythmic activity in the theta and gamma frequency ranges are thought to contribute to both WM15 and LTM16 function, particularly during free recall17. However, previous attempts at modulating these rhythms to improve memory have yielded inconsistent findings. Although there are some suggestions of improvements in WM with modulation of parietal theta rhythms18, changing theta rhythms in the frontal regions7,19 and gamma rhythms in the parietal20 and frontal21 regions have yielded contradictory results. Similarly, although frontal gamma tACS has previously suggested improvements in LTM22,23, other spatiospectral combinations, such as frontal theta24,25 and parietal theta26 modulation, have shown variable effects. In addition, although modulation of gamma rhythms in the medial parietal cortex has shown some benefits to LTM27, causal evidence for involvement of these rhythms in lateral parietal cortices is scarce. Moreover, much of this evidence comes from studies in young adults, using paradigms targeting visuospatial memory and using conventional tACS, which has poorer spatial resolution and target engagement than techniques such as HD-tACS guided by current flow models28. Thus, which specific combinations of location and frequency of neuromodulation are effective for selectively improving WM and LTM function, particularly in older adults, are unknown.

    Based on the balance of evidence, we tested the hypotheses that modulation of theta rhythms in the IPL would improve auditory–verbal WM function (recency effect), whereas modulation of gamma rhythms in the DLPFC would improve auditory–verbal LTM function (primacy effect) in older adults (Experiment 1). To modulate these rhythms, we applied tACS with optimal source-sink configurations of nine 12-mm ring electrodes (8 × 1 tACS) guided by current flow models to improve the focality of current flow28. Moreover, we sought to induce long-lasting effects by performing repetitive neuromodulation over multiple days and tested memory performance up to 1 month after intervention. Furthermore, we examined the effect of interindividual differences4 and tested whether older individuals with lower general cognitive performance would benefit more from neuromodulation. To confirm the location specificity and frequency specificity of our hypotheses and address the conflicting findings in the field, we performed a second experiment (Experiment 2) in which we switched the entrainment frequencies in the two regions to examine the effect of gamma entrainment in the IPL and theta entrainment in the DLPFC on memory function. To explicitly test the replicability of the principal findings, we performed a third experiment (Experiment 3), similar to Experiment 1, examining the effect of gamma modulation in the DLPFC and theta modulation in the IPL in an independent sample of participants. Across these three experiments, we sought evidence for a double dissociation in the two memory stores according to the distinct spatiospectral characteristics of their underlying anatomical and functional substrates and, consequently, for selective and long-lasting improvements in memory function in older adults.

    Results

    We conducted a randomized, double-blind study consisting of two sham-controlled experiments to target memory function in older adults and an additional experiment to test the replicability of the principal findings. In Experiment 1, 60 participants (Table 1) were randomized into three groups (sham, DLPFC gamma and IPL theta; Fig. 1). We used a repetitive neuromodulation protocol in which each participant received 8 × 1 tACS according to their assigned group for 20 minutes each day on four consecutive days. Gamma frequency 8 × 1 tACS was administered at 60 Hz, whereas theta frequency 8 × 1 tACS was administered at 4 Hz, following previous studies suggesting stronger benefits at these frequencies18,22. On each day, participants performed five runs of the free recall task. In each run, they encoded a list of 20 words and were asked to immediately recall the words at the end of the presentation of the list. Neuromodulation was performed through the entire duration of encoding and recall of all five lists to increase functional specificity29, and this procedure took approximately 20 minutes (Methods). We examined memory performance across the five runs as a function of the serial position of the presented words. This allowed us to isolate changes in LTM and WM, separately, indexed by the primacy and recency serial position curve effects according to dual-store models11. In addition to these online assessments, we evaluated memory performance offline, at baseline and at 1 month after intervention. We also determined general cognitive function, quantified using the Montreal Cognitive Assessment (MoCA)30, and depression symptoms, assessed using the Geriatric Depression Scale (GDS)31, at baseline. Experiment 2 served as a control to test the frequency specificity of the effects in Experiment 1. Here, we switched the neuromodulation frequency between the two regions of interest. Sixty older participants (Table 1) were randomized into three groups (sham, DLPFC theta and IPL gamma; Fig. 1) and proceeded similarly to Experiment 1. Experiment 3 served as a test for replication of the primary findings from Experiment 1. Here, a new sample of 30 participants was randomized into the two critical conditions of interest from Experiment 1 (DLPFC gamma and IPL theta) and received neuromodulation for only three consecutive days; as in Experiment 1, we examined memory performance at baseline and during each neuromodulation session.

Parcoursup: Un dispositif utile à améliorer

  Parcoursup: Un dispositif utile à améliorer

 

Le système de collecte des vœux d’orientation de près d’un million de lycéens et étudiants a rendu visible la sélection opérée par certaines filières, mais n’a nullement créé de tels processus, explique, dans sa chronique, Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

 

Longtemps, la fin juin annonçait le retour d’un psychodrame national annuel : le bac. Sueurs froides garanties pour un examen longtemps réservé aux classes aisées et dont le taux de réussite ne dépassait pas 65 % jusqu’aux années 1980. C’était le temps où les inscriptions dans l’enseignement supérieur tenaient de la foire d’empoigne : des files d’attente se formaient dès l’aube devant les facs les plus prisées et les premiers arrivés raflaient les meilleures places, juste après les pistonnés. Aujourd’hui, le bac, réussi par 83 % d’une classe d’âge, ne fait plus guère trembler. Le véritable examen, celui dont les résultats commencent à tomber avant même la fin des épreuves du bac, c’est Parcoursup.

Présentée comme une loterie injuste, un « mercato » symptôme de la « dérive libérale » du système éducatif, la plate-forme a mauvaise presse. Inaugurée en 2018 sous Emmanuel Macron, elle est devenue, pour l’opposition, une arme politique d’autant plus prisée que le stress qu’elle exacerbe chez les lycéens et dans les familles est réel (82 % des élèves le disent dans un sondage Ipsos). Jean-Luc Mélenchon promet de la « démanteler ». Par quoi le remplacer ? « Par rien », a-t-il répondu, le 23 mars, dans La Croix, posant que « le choix des jeunes doit être respecté » et prônant, le 3 juin, sur Franceinfo, le « quoi qu’il en coûte » dans l’éducation.

Parcoursup, site sur lequel les vœux d’orientation de près d’un million de lycéens et étudiants en réorientation sont collectés, classés et confrontés aux places offertes dans près de 20 000 formations du supérieur, est pourtant loin d’être le « Big Brother » implacable, la grande moulinette à écraser les plus faibles et à briser les vocations, que ses détracteurs les plus caricaturaux dénoncent.

Si la plate-forme a formalisé un classement national et rendu visible la sélection opérée par certaines filières, elle n’a nullement créé de tels processus, préexistants et inévitables, même dans une France qui consacrerait enfin des moyens budgétaires suffisants à l’enseignement supérieur. Qui peut soutenir que n’importe quel cursus convient à n’importe quel lycéen ? Quant aux algorithmes prétendument aveugles, ils ne doivent pas masquer le travail des milliers d’universitaires qui, dans les filières « sous tension » ou sélectives, examinent et choisissent les étudiants, là où un absurde tirage au sort était parfois effectué dans le système APB précédent.

« Parcoursup a quelque chose de violent parce que chaque lycéen, qui savait se situer dans sa classe, se trouve projeté soudain dans un classement national pseudo-objectif, reconnaît le sociologue Vincent Tiberj. Mais la plate-forme rebat les cartes. Elle remet en cause la hiérarchie supposée des lycées et la possibilité d’accéder aux formations les plus demandées sur un coup de dé, par un concours très favorable aux garçons de CSP +. D’où le mécontentement des familles favorisées dont le choix des “bons lycées” n’est plus aussi payant. » Que nombre des critiques du système proviennent des beaux quartiers devrait interroger la gauche. Que 73 % des bacheliers 2021 estiment que Parcoursup a « facilité leur entrée dans le supérieur » aussi.

Education : Améliorer sans dépenser forcément davantage

Education : Améliorer sans dépenser forcément davantage

 

Après avoir montré que l’enseignement français pèse 0,8 point de PIB de plus qu’en Allemagne, les deux économistes Pierre-André Buigues et Denis Lacoste exposent, dans une tribune au « Monde », quatre mesures qui amélioreraient l’éducation, sans augmentation des coûts.

 

 

Les candidats à l’élection présidentielle française de 2022 ont tous présenté des mesures en faveur de l’éducation : augmentation des heures d’enseignement, du nombre d’enseignants, des salaires, dédoublement des classes de primaire, mécanismes publics de soutien scolaire. Ces mesures conduiraient à une augmentation du budget de l’éducation nationale. Compte tenu des enjeux, il est important de comparer notre système avec celui des autres pays développés afin d’évaluer la pertinence de ces dépenses.Nous regarderons successivement quatre critères : le poids des dépenses publiques consacrées à l’enseignement, le taux d’encadrement, la rémunération des enseignants, et le niveau des performances de l’enseignement. En premier lieu, la France est un des pays développés où le poids des dépenses publiques d’enseignement dans le PIB est le plus élevé : 4,5 %, contre 4,1 % en moyenne dans l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

 

L’Allemagne ne consacre que 3,6 % de sa richesse nationale aux dépenses publiques d’éducation. Pourtant, en second lieu, le taux d’encadrement (nombre d’élèves par enseignant) est relativement plus élevé en France. En 2018, un enseignant français du primaire encadrait 19,2 élèves, le taux le plus élevé de l’Union européenne (moyenne de 13,6). L’écart est plus faible dans le secondaire (13,3, contre 12 dans l’UE) et dans le supérieur (16,2, contre 15,3), mais reste toujours plus élevé en France.

L’Allemagne, dont le système éducatif est moins coûteux, a un taux d’encadrement bien meilleur : 15,3 dans le primaire et 12 dans le supérieur. Ce constat a amené le gouvernement français à dédoubler les classes de CP et de CE1 dans les zones d’enseignement prioritaire. En troisième lieu, les enseignants français bénéficient de salaires relativement faibles. En début de carrière, les enseignants de nos lycées touchent annuellement 27 700 euros.

Au 10e rang des 18 pays de l’UE retenus par Eurostat, ils touchent moins que les Suédois (37 900 €), les Danois (50 300 €) ou les Allemands, qui gagnent deux fois plus (58 500 €). A la fin de leur carrière, les enseignants français se situent au 9e rang et les Allemands sont toujours les mieux payés (82 000 €).

 

 

Enfin, les élèves français du primaire ont des niveaux de compréhension de l’écrit plus faibles que la moyenne de l’OCDE (étude PIRLS). Le score global est de 511 pour la France, 540 pour l’UE et 541 pour l’OCDE. Le constat est le même dans le domaine scientifique (enquête Trends in International Mathematics and Science Study/TIMSS).

Quelle stratégie pour améliorer l’efficacité publique

Quelle stratégie pour améliorer l’efficacité publique 

 

Il faut dépasser le conflit sur le recrutement ou la suppression de fonctionnaires, car le but visé est plutôt leur efficacité pour satisfaire les besoins publics, explique, dans une tribune au « Monde », le politiste Philippe Brachet, qui plaide pour un débat démocratique sur les missions de l’Etat et les moyens à leur accorder.

 

Un propos intéressant mais déjà entendu avec les difficultés relatives à la définition de ce que sont réellement les champs régaliens et les moyens de les satisfaire sans se laisser prendre d’entrée au piège du statut des personnels NDLR

 

Tribune.

 

C’est entendu, Macron est un « libéral ». Mais dans quel sens ? Au début du quinquennat, le président élu est plutôt ultralibéral (suppression de l’ISF, le « pognon de dingue » que coûtent les politiques sociales, « il n’y a qu’à traverser la rue » pour trouver un emploi, etc.). Puis vinrent les « gilets jaunes » et le milliard d’euros accordé et, enfin, le Covid et le « quoi qu’il en coûte », qui a permis de préserver la société française d’une récession. La forte augmentation des dépenses publiques a rendu possible un redémarrage rapide de l’économie ; mais elle a aussi fait exploser la dette et le déficit publics.

Vu l’urgence, presque tous, politiques comme experts, admettaient jusqu’à présent le bien-fondé de cette démarche. Mais la maîtrise progressive de l’épidémie fait espérer une diminution des subventions publiques. Le débat sur l’Etat-providence a ainsi fait son retour. Doit-on le réduire à ses fonctions régaliennes ou le rénover ? Après s’être éloigné de l’orthodoxie financière, faut-il y retourner ? Mais que veut-on réduire ? La dépense publique en général ? Le périmètre des interventions de l’Etat ? Réduire le nombre de fonctionnaires est privilégié à droite parce que – synonyme d’économies – c’est un slogan qui parle à l’électeur. Dans la surenchère ultralibérale, Valérie Pécresse promet aujourd’hui 150 000 suppressions de postes. Mais comme l’a fait remarquer son rival d’un moment pour la candidature à l’investiture du parti Les Républicains, Michel Barnier, il faudra en recruter pour la santé, la justice et la police… Alors comment s’engager sur un chiffre ? Quel sera le solde entre recrutements et suppressions ?

Le nombre de fonctionnaires n’est pas un objectif. Le but visé est plutôt leur efficacité pour satisfaire les besoins publics. Ils sont sans doute trop nombreux dans certains ministères ou dans certains services (comme les agglomérations), mais pas assez dans d’autres secteurs, comme la médecine, les soins infirmiers, la justice ou le contrôle des finances publiques. C’est donc la satisfaction des besoins qui doit être le critère de leur redéploiement. Si Emmanuel Macron a eu raison de relancer la dépense publique pour contenir les risques économiques liés à l’épidémie de Covid-19, c’est parce qu’une épidémie relève de l’économie publique, et c’est une politique publique qui est pertinente pour la combattre. En effet, la contagion échappe aux individus, de sorte que se préserver d’un virus ou en préserver les autres ne relève pas de la liberté individuelle. Les pouvoirs publics sont responsables de la santé publique. La maîtrise de l’épidémie et la relance de l’économie justifient la dépense publique ; mais son optimisation nécessite une refondation de l’économie publique à partir des besoins actuels. Donc un retour au libéralisme social.

Travailler plus pour améliorer la productivité et la croissance (Jean-Hervé Lorenzi)

Travailler plus pour améliorer la productivité et la croissance (Jean-Hervé Lorenzi)

Ce mercredi sort le dernier ouvrage de Jean-Hervé Lorenzi, fondateur du cercle des économistes, La grande rupture, coécrit avec Alain Villemeur. Le sous-titre, comme une réponse aux derniers livres de Philippe Aghion et de Patrick Artus, appelle à « réconcilier Keynes et Schumpeter ». Interview dans l’Opinion.

 

La crise n’a-t-elle pas signé une victoire par KO de Keynes sur Schumpeter ?

Je ne le pense pas. Les économistes qui inspirent les politiques publiques ont parfois tendance à ne voir qu’une moitié du problème en opposant l’offre et la demande. C’est une erreur. Se concentrer uniquement sur le soutien à demande quand 80 % des biens sont importés n’a pas de sens, tout comme penser que l’offre peut déterminer la trajectoire économique mondiale, européenne et française de manière déterminante est une vue de l’esprit. L’innovation ne peut régler seule tous les problèmes du monde. Soutien à l’offre, soutien à la demande, les deux sont nécessaires aujourd’hui.

N’a-t-on pas trop dépensé pendant la crise, notamment du côté des dépenses courantes (hors Covid) qui vont augmenter deux fois plus cette année (+41 milliards) que l’année dernière (+19 milliards) ?

La gestion opérationnelle de la crise a été un succès. Les prêts garantis par l’Etat, l’activité partielle et le fonds de solidarité ont été très vite mis en place. Les 7 milliards de garanties publiques du fonds de sortie de crise annoncé il y a peu sont une bonne idée. La sortie du quoi qu’il en coûte à compter du 1er septembre, c’est le bon timing. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a bien fait les choses.

Dans quel état l’économie française va-t-elle ressortir de cette crise ?

Après une reprise très forte dans les prochains mois, nous allons nous heurter à une trajectoire économique contrainte et en réalité très largement prédéterminée par ce qui existait avant la crise. Trois raisons à cela : la démographie qui va peser sur les finances publiques et la capacité à innover. La répartition des revenus du patrimoine et les questions de bipolarisation du marché du travail. Une trop grande partie de la population dispose d’une capacité trop faible de consommer. Et de faibles perspectives de gains de productivité comme l’avait déjà soulevé Robert Solow il y a vingt ans du fait du vieillissement de la population et du développement des services, peu propices aux gains de productivité. Ces trois éléments s’articulent complètement les uns avec les autres et vont peser de manière très forte sur la croissance à moyen terme. Ni Keynes ni Schumpeter à eux seuls ne pourront résoudre ces interrogations.

«L’épargne massive disponible est chez nous détenue par les plus âgés qui ne prendront pas de risque. Il faudra donc mettre en place une forme de garantie collective sur les investissements risqués»

Vous craignez une stagnation séculaire ?

Séculaire, je n’en sais rien, par contre ces trois phénomènes menacent de ralentir l’économie mondiale dans les cinq à dix années à venir. Or, ce ralentissement ne sera pas tenable socialement. J’ajoute pour compléter ce cadre que je ne crois pas à une hausse rapide des taux d’intérêt parce que l’épargne demeure largement supérieure à l’investissement et qu’il existe encore d’importants réservoirs de main-d’œuvre peu onéreuse. Les seuls éléments qui pousseront à un peu d’inflation seront l’augmentation des coûts de production complémentaires liés à l’environnement et à quelques relocalisations. Mais aucune banque centrale ne prendra le risque de mettre en péril la solvabilité d’un pays.

S’il y a une contrainte qui a explosé, c’est bien la contrainte financière avec les milliers de milliards d’euros déversés par la Banque centrale européenne et la suspension du pacte de stabilité. C’est bien la preuve que la crise va tout de même bousculer certains équilibres…

La crise va modifier des équilibres sur deux points. Poussé par les évènements, le premier sera le réajustement des disparités de patrimoine et de revenus. Non pas par la fiscalité mais par des transferts de revenus entre générations. Si fiscalité il devait y avoir, elle sera sur les patrimoines, pas sur les revenus. Le deuxième aspect, c’est le fait que l’épargne massive qui est disponible qui chez nous est détenue par les plus âgés qui ne prendront pas de risque. Et donc, il faudra mettre en place une forme de garantie collective sur les investissements risqués, comme ce qui a été récemment fait avec le fonds de sortie de crise de 20 milliards d’euros des assureurs et professionnels du capital-investissement, dont les 7 premiers milliards sont garantis par l’Etat. Dans un monde de contrats, de risques et socialement déséquilibré, je pense que le mot « garantie » est promis à bel avenir.

Comment faire circuler davantage le capital entre générations ?

Ce n’est pas très compliqué. Il faut mettre en place une mesure massive d’incitation à la transmission par les donations. Quarante-cinq années d’expérience professionnelle en cabinets ministériels comme en tant qu’économiste, m’ont appris que rien n’est pire que les mesures homéopathiques. Cela ne sert à rien, hormis arroser le sable. Les mesures qui seront prises à l’avenir, pour être efficaces, devront être massives.

Les critiques diront qu’on ne fera que reproduire les inégalités d’une génération à l’autre…

Le pendant de cette mesure doit être une mesure temporaire permettant de redistribuer, comme une taxation des plus-values à court terme par exemple. On n’y échappera pas au vu de l’explosion des marchés financiers et des marchés immobiliers.

«L’ISF a inscrit dans le temps une forme de condamnation du patrimoine. C’est la vision de Thomas Piketty, pas la mienne. On doit par contre revoir la répartition entre les profits et les salaires en opérant un transfert d’une cinquantaine de milliards d’euros des premiers vers les seconds»

Vous appelez à rétablir l’ISF ?

L’ISF a inscrit dans le temps une forme de condamnation du patrimoine. C’est la vision de Thomas Piketty, pas la mienne. On doit par contre revoir la répartition entre les profits et les salaires en opérant un transfert d’une cinquantaine de milliards d’euros des premiers vers les seconds. Il suffit pour cela de passer la part des profits de 32 % à 29 %. Ce n’est pas la fin du monde ! On ne peut pas continuer à payer nos chercheurs aussi peu et s’étonner que les meilleurs partent tous aux Etats-Unis.

Ça veut aussi dire faire des économies ailleurs…

Absolument. Comment se fait-il qu’à budget équivalent, dans le primaire et le secondaire, l’Allemagne arrive à payer ses enseignants 40 % de plus que nous ? Il y a peut-être quelques réformes à mener. Claude Allègre avait raison : il faut secouer le mammouth.

La campagne présidentielle démarre. Pour nourrir le débat, vous proposez « un nouveau monde fondé sur six répartitions ». De quoi s’agit-il ?

Pour affronter les grands défis à venir avec une société apaisée, il va falloir réajuster les curseurs de six grandes répartitions : entre salaires et profits comme je viens de l’indiquer, mais aussi la répartition intergénérationnelle des salaires entre jeunes et vieux, la répartition à l’intérieur des investissements entre créations et destruction d’emploi, la répartition au sein de l’épargne entre actifs risqués et actifs sûrs. Il va aussi falloir rééquilibrer les dépenses entre protection sociale et formation, c’est-à-dire diminuer les dépenses de retraites de deux points de PIB pour les réallouer à l’éducation, et enfin répartir les emplois selon les qualifications.

Beaucoup tourne autour du travail finalement…

Aujourd’hui, nous travaillons chaque année 10 % de moins que nos voisins. Il va falloir travailler un peu plus ! Profitons de l’opportunité de la crise pour en parler en mettant tout sur la table : temps de travail annuel et tout au long de la vie, mais aussi pénibilité, télétravail, rémunérations… Les six répartitions couvrent à peu près tous les champs, c’est une l’occasion de tout mettre à plat et de réfléchir à ce que veut vraiment la société française. Ne nous contentons pas seulement de revenir au niveau de croissance de la fin 2019.

Y aura-t-il un deuxième plan de relance ?

Je pense qu’il aura lieu en février. Le quantum de 40 milliards avancé par Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard est raisonnable. Ce deuxième plan doit être axé sur la formation et la qualification. Il faut moderniser l’éducation nationale, monter en compétences. Avec une contrepartie qui soit aussi un niveau minimum de revenu, pourquoi pas la mise en place d’un revenu universel. L’extrême pauvreté qui frappe certains n’est pas acceptable dans un pays riche comme le nôtre.

Dépenses de santé : Améliorer le rendement des soins

Dépenses de santé : Améliorer le rendement des soins 

TRIBUNE

Samantha Jérusalmy, Partner chez Elaia et Jean-David Zeitoun Docteur en médecine, docteur en épidémiologie clinique et entrepreneur proposent un moindre gaspillage et le recours à l’intelligence artificielle dans une tribune au « Monde ».

Tribune.

 

Les dépenses de santé suivent une loi des rendements décroissants. Les Etats dépensent toujours plus d’argent pour des gains de longévité de plus en plus imperceptibles. La tendance historique est nette. C’est vers 1750 que la santé humaine a commencé à s’améliorer, alors que l’espérance de vie en France se situait entre 25 et 30 ans. Les progrès reposaient sur le traitement public des villes et la désinfection de l’environnement, la nutrition et la vaccination. Ce sont les petits humains qui en ont surtout profité, puisque la mortalité infantile a massivement baissé.

La rentabilité de ces mesures de santé publique était majeure. Elles ont poussé l’espérance de vie pendant deux siècles. Au début des années 1950, la longévité moyenne était passée à environ 65 ans. Les enfants ne mouraient presque plus et les pays industriels se retrouvaient avec des adultes qui pouvaient tomber malades. On a commencé à atténuer les maladies cardiovasculaires, dont la mortalité a baissé de façon inattendue dès les années 1960. La moitié de l’amélioration venait de la prévention et de l’éducation, l’autre moitié du traitement des infarctus. Les coûts avaient augmenté mais restaient abordables et absorbables.

Aujourd’hui, nous dépensons plus d’argent contre les cancers et encore plus contre les maladies rares. Cet argent n’est pas perdu, car, là aussi, nous progressons, mais le rendement des dépenses devient médiocre.

Deux phénomènes expliquent cette baisse de rendement.

Premièrement, l’espérance de vie est élevée et la marge se réduit. Les gains les plus faciles ont déjà été faits. On parle d’entropie de la table de mortalité. L’entropie est une fonction qui explique que plus un système évolue et moins il est capable d’évoluer, car l’énergie se disperse. Gagner un an d’espérance de vie est plus difficile à 83 ans qu’à 80 ans.

Deuxièmement, les technologies médicales coûtent de plus en plus cher à développer. La croissance économique nous avait à peu près permis de supporter ces conditions, et ce, d’autant que d’autres industries fonctionnent à rendement croissant. En schématisant, nous payons moins cher nos ordinateurs, ce qui nous autorise à investir plus pour notre santé.

Améliorer le pouvoir d’achat (Joël Giraud, le rapporteur général du budget)

Améliorer  le pouvoir d’achat (Joël Giraud, le rapporteur général du budget)

Joël Giraud, le rapporteur général du budget à l’Assemblée, Joël Giraud, a jeté un pavé dans la marre  en estimant que le redressement des finances publiques liées à la croissance devait profiter au pouvoir d’achat des Français. Le contraire de ce qu’affirme le gouvernemenet qui veut affecter cette cagnotte au désendettement.  Joël Giraud est sans doute conscient qu’il commence à devenir urgent de rééquilibrer les dimensions financières et sociales de la politique de Macron. De fait il existe bien uen cagnotte avec une croissance qui a atteint 2% quand on attendait 1.4 à 1.5% en 2017 et 2018 sera au moins aussi dynamique. Macron devra sans doute faire un geste car son image de président des riches affecte sérieusement sa popularité qui est en train de plonger. Si sa politique extérieure est plébiscitée par contre  sa politique économique intérieure est en ce moment de plus en plus contestée. En clair, sa politique sociale est perçue comme nettement insuffisante.  Dans une interview au journal Les Echos, le député membre du Parti radical de gauche (PRG) et de la majorité présidentielle estime jeudi qu’il existe bien une cagnotte: “La réponse est oui, même si je préfère parler de ‘bonne fortune’”, dit-il. Le mois dernier, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a martelé l’absence de toute “cagnotte” budgétaire, à l’heure où le gouvernement est confronté à une offensive sur les conséquences de sa politique sur le pouvoir d’achat des Français. “Je crois que nous pouvons redistribuer une partie de cette ‘bonne fortune’, quoique limitée, car il faut rester crédible sur la scène européenne. Disons que nous pourrions consacrer 80% au désendettement et 20% à des mesures d’urgence”, juge Joël Giraud, évoquant les Ehpad et les territoires fragilisés par la désindustrialisation. “Les Français ne croient plus aux promesses de gain de pouvoir d’achat”, estime-t-il, appelant de ses vœux un bilan de l’impact des mesures votées (fin de la taxe d’habitation, hausse de la CSG, baisse des cotisations salariales) afin d’identifier ceux qui “perdent avec nos réformes, alors que ce n’était pas prévu.” “Ensuite, il sera bien temps de voir si un effort sur les minima sociaux est nécessaire”, ajoute-t-il. Le déficit du budget de l’Etat pour 2017 est ressorti à 67,8 milliards d’euros, un montant plus faible que prévu (69,3 milliards) par la précédente majorité et nettement en deçà des 74,1 milliards attendus par le gouvernement dans le collectif budgétaire de fin d’année, sous l’effet d’une activité dynamique qui a dopé les recettes fiscales en fin d’année. Bruno Le Maire a rappelé le mois dernier la règle établie par le Premier ministre Edouard Philippe : les recettes fiscales supplémentaires générées par la croissance plus forte que prévu seront “principalement consacrées au désendettement”.

EDF: un prolongement des centrales qui va aussi améliorer les comptes

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EDF un prolongement des centrales qui va aussi améliorer les comptes

Avec la probable décision de prolonger la durée de vie des centrales d’une dizaine d’années, mécaniquement sur le plan comptable on va aussi allonger la durée d’amortissement de ces installations. Du coup la situation financière très délicate de l’entreprise va s’en trouver améliorer. Il faut cependant intégrer le coût de prolongement des centrales et l’opération grand carénage dont le montant pourrait se situer entre 50 et 100 milliards. Aussi intégrer les coûts d’enfouissement des déchets dont le montant pourrait atteindre 50 milliards. De ce point de vue l’augmentation de capital de 4 milliards annoncés par le gouvernement ne suffira pas. EDF sera donc condamnée à recourir massivement à l’emprunt alors  que l’entreprise traîne déjà une dette de 40 milliards, l’équation financière est donc loin d’être résolue même si l’Etat abandonne pendant encore plusieurs années les dividendes attendus  de l’entreprise. EDF va donc intégrer dès cette année dans ses comptes le scénario d’un prolongement de la durée de vie de ses centrales nucléaires françaises au-delà de 40 ans, a déclaré le PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy, dans une interview parue samedi. L’enjeu est considérable pour l’électricien public, qui traverse une zone de turbulences financières, dans la mesure où un amortissement de son parc nucléaire français sur une durée plus longue aurait pour effet mécanique d’améliorer ses comptes. « D’ici l’arrêté de nos comptes semestriels, nous tirerons les conséquences comptables de notre intention de prolonger la durée de vie de nos centrales existantes, au-delà de 40 ans, et dans le respect des exigences de sûreté », a affirmé Jean-Bernard Lévy au Figaro. La ministre de l’Energie, Ségolène Royal, s’était dite prête, fin février, à donner son feu vert à un prolongement de l0 ans de la durée de vie des centrales, sous réserve d’un avis favorable de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’ASN devrait se prononcer sur la question d’ici 2018 ou 2019. EDF peut anticiper cet avis comme il l’avait fait en 2003 en allongeant l’amortissement de ses réacteurs de 30 à 40 ans. L’accord de principe de l’autorité n’était intervenu qu’en 2009.bLe groupe a annoncé vendredi une série de mesures pour renforcer sa structure financière, dont une augmentation de capital de quatre milliards d’euros, financée aux trois quarts par l’Etat, actionnaire à 85%.Ces décisions ont été dévoilées à l’issue d’un conseil d’administration qui a également reporté la décision de mener à bien un investissement de 23 milliards d’euros dans le projet d’EPR britannique d’Hinkley Point

(Avec Reuters)

Dictée à l’école : « une évaluation positive » pour améliorer les notes…. On rêve !

Dictée à l’école : « une évaluation positive » pour améliorer les notes…. On rêve !

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Il fallait y penser. Pour améliorer les notes en orthographe on va changer le barème : « l’évaluation positive » ; Encore une idée « pédagogique » géniale pour masquer la situation catastrophique dans le domaine de l’écriture. En bref, on change le thermomètre. À peine installé, le nouveau ministre de l’Education nationale Benoît Hamon devra s’attaquer à un chantier de taille : l’orthographe. François Hollande en a fait une priorité pour l’Ecole, inscrite dans la loi pour sa refondation : faire évoluer les évaluations.  Pour ce faire, le gouvernement souhaite bouleverser la méthode éducative. « Privilégier une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles », dit l’article de la loi du 8 juillet 2013. Selon nos informations, un pas vient d’être fait en ce sens pour un exercice emblématique : la dictée. L’Education vient de mettre à disposition des professeurs un outil pour revoir la notation de cet exercice si cher à Bernard Pivot. Il s’agit d’un barème, pour une « évaluation positive ». Le ministère écrit que « la dictée fait le plus souvent l’objet d’une évaluation descendante : par rapport au texte source, l’enseignant décompte, en négatif, les erreurs commises. Cette pratique, décourageante pour l’élève, ne permet pas pour autant de bien cerner quelles sont ses difficultés orthographiques et quels remèdes y apporter. » Ce barème graduel a déjà été expérimenté sur 1.500 copies du dernier brevet des collèges, dans les académies de Poitiers et Créteil. Trois groupes d’erreurs ont été constitués : accord groupe nominal, accord groupe verbal, et orthographe lexicale.  En corrigeant, le professeur repère les réussites comme les erreurs, et peut ainsi mieux cibler les difficultés de l’élève. Les enfants pourront ainsi être encouragés sur certains points positifs de leur copie.  L’expérimentation n’a pas – pour l’instant – vocation à être généralisée et imposée mais les professeurs du primaire et du collège sont incités à utiliser ce barème. Les premiers résultats ont par ailleurs montré que l’augmentation des notes était toute relative.

 

Une urgence : améliorer les connaissances en calcul à l’école et dans les partis politiques

Une urgence : améliorer les connaissances en calcul à l’école et dans les partis politiques

 

A en juger par l’état des connaissances, un plan national devrait  être lancé pour améliorer le savoir en calcul. Désormais,  la primarisation n’affecte pas seulement le secondaire mais l’enseignement supérieur (la preuve on donne des cours orthographe dans des universités !) ; la plupart des responsables politiques pourtant diplômés de l’enseignement  supérieur peinent à faire des additions, surtout lorsqu’il s’agit de compter les voix des électeurs. On ne peut faire de procès spécifiques à l’UMP, les congrès du PS avaient donné l’exemple. En outre,  les faiblesses des savoirs concernent d’autres matières comme le français. La preuve, Hollande à propos du mariage homo vient de confondre liberté de conscience, clause de conscience, égalité et principes républicains. Pas étonnant, à l’ENA aussi, on se contente d’effleurer les matières de base pour privilégier la dialectique du vendeur d’aspirateurs. Un chercheur expert en enseignement s’interrogeait récemment de manière assez ésotérique sur la pédagogie  « faut-il privilégier le ludique ou le symbolique  » pour améliorer les connaissances de base ?  ; réponse : Il y a plus de 50 ans, on utilisait le lyrique en chantant les tables de multiplication ; à dix ans tout le monde savait écrire et compter. Pas étonnant que la France ait laissé dériver son endettement, la génération politique actuelle a vraiment des problèmes relationnels avec les additions mais aussi avec la langue française  et la démocratie.




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