Archive pour le Tag 'Amélie de Montchalin !'

Amélie de Montchalin : « Sortons de la France de Balzac  » …. et retour à la France des cavernes ?

Amélie de Montchalin : « Sortons de la France de Balzac  » …. et retour à la France des cavernes ?

 

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Amélie de Montchalin,  ministre de la fonction publique , dans une interview au JDD tente d’expliquer que l’ouverture de l’ENA nouvelle formule à quelques membres de quartiers difficiles constitue l’une des solutions à la crise des banlieues. Nous sortons de la France de Balzac affirme-t-elle justifier la création de 74 classes de prépas en province. Bref, une conception très élitiste du changement social et sociétal qui pourrait bien ne rien changer à la situation de la France des cavernes de certains quartiers.

 

Interview

Vous allez ouvrir en septembre prochain de nouvelles classes préparatoires aux concours de la fonction publique. Pourquoi?
Nous devons former une nouvelle génération de hauts fonctionnaires plus diverse, à l’image de la France, afin de construire des politiques publiques toujours en prise avec les préoccupations de nos concitoyens. Une telle diversité créée de l’efficacité pour les Français, même si nul ne conteste l’engagement et la capacité d’adaptation des cadres de l’Etat pendant la crise. Il faut aller chercher ces talents partout en France. C’est sur la seule base des vertus et des talents que doit se faire l’accès à l’emploi public. Chaque année, des prépas dédiées permettront à 1.700 élèves boursiers parmi les plus méritants de l’enseignement supérieur de préparer les concours donnant accès aux postes d’encadrement de la fonction publique. Nous souhaitons former différemment nos hauts fonctionnaires, avec la création d’un socle commun d’apprentissage car il est nécessaire de développer des réflexes partagés par tous. La méritocratie doit se poursuivre au fur et à mesure de l’avancée de la carrière. L’Institut du service public, qui remplacera l’ENA dès janvier prochain, a aussi vocation à les former tout au long de la vie. Il y a donc une cohérence entre un recrutement diversifié et une évaluation à tous les stades de la carrière.

Combien de projets avez-vous reçu?
Nous en avons reçu environ une centaine et 74 ont été sélectionnés. Chaque région comptera au moins deux classes Prépas Talents. Avec ce dispositif, nous tenons notre engagement d’avoir une fonction publique au coeur de la promesse républicaine d’égalité des chances, de diversité sociale et territoriale. Sortons de la France de Balzac, il n’y a plus besoin de monter à Paris pour réussir! Que vous viviez à Saint-Etienne, Valenciennes ou Agen : dans toutes nos universités, on vous donne la possibilité de servir votre pays, quelles que soient vos origines sociales, familiales, l’endroit où vous habitez…

En 2019, la proportion d’élèves de l’ENA ayant un père ouvrier était de 1%. Qu’est-ce qui pêche le plus?
Notre enjeu n’est pas uniquement de lutter contre la discrimination mais l’autocensure, cette rengaine du ‘ce n’est pas pour moi’. On ne peut pas dire que servir l’intérêt général est réservé à certains et pas à d’autres. Pour les aider financièrement, chaque élève recevra un complément de bourse de 4.000 euros par an. Ils seront accompagnés par des tuteurs. Et surtout, la formation sera diplômante ce qui n’est pas le cas aujourd’hui partout. Or beaucoup hésitent à s’inscrire en classe prépa de peur que cette période devienne une année blanche en cas d’échec aux concours.

Nous cherchons des étudiants talentueux mais aussi des caractères, des personnalités

La sélection se fera sur dossier et entretien. Ne redoutez-vous pas que les résultats scolaires prime sur tout le reste? 
Nous cherchons des étudiants talentueux mais aussi des caractères, des personnalités. Nous devons donc nous assurer que cette sélection repose également sur la motivation, le sens du service public, l’esprit critique, le courage… J’ai pleine confiance dans les établissements pour recruter ces talents sur leur excellence académique et leur envie de servir leur pays.

Dans un arrêté, vous aviez choisi d’exclure la préparation aux concours de Sciences Po Paris de la liste des établissements pouvant présenter des candidats au concours « Talents » de l’ENA. La justice vous a donné tort…
Un nouvel arrêté intégrant cette classe préparatoire ainsi que la ‘Prep’ENA’ de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l’Ecole normale supérieure a été publié dimanche. Mon enjeu n’est pas de retirer quoi que ce soit à ceux qui étudient dans ces filières d’excellence, mais d’ouvrir le recrutement à tous ceux qui n’ont pas cette chance.

L’affaire Ghosn : Amélie de Montchalin (LREM) manque encore une occasion de se taire !

L’affaire Ghosn :  Amélie de Montchalin (LREM) manque encore une occasion de se taire !

On peut légitimement demander se demander ce qui a  pris la jeune Amélie de Montchalin de s’exprimer de façon particulièrement inopportune à propos de l’affaire Ghosn. Elle a en effet déclaré  « Il n’y a pas d’affaire en France, ce n’est pas une affaire française. On est sur un sujet qui, aujourd’hui, concerne le Liban et le Japon », . Première observation, ce dossier ne relève pas de sa compétence puisqu’elle est secrétaire d’État aux affaires européennes. À moins que la géographie ait récemment évolué, le Japon demeure assez loin de la problématique européenne.

 

Sur le fond, sa déclaration est particulièrement malhabile. La France est forcément concernée d’abord parce que l’enjeu économique essentiel concernait les rapports entre Nissan et Renault. Nissan voulant rejaponiser son entreprise tandis que  l’ancien PDG voulait effectuer une opération capitalistique hypothéquant l’indépendance de Nissan. Dans cette affaire, au Japon comme en France on a détourné l’objet du conflit en accusant, sans doute à juste titre, le PDG d’avoir abusé des fonds du groupe. Notons cependant que s’il fallait mettre en prison tous les grands patrons qui abusent de leur société avec des rémunérations injustifiées, des stock-options démesurés et des retraites chapeaux, il faudrait sans doute construire de nouveaux établissements pénitentiaires. Le ministre de l’économie, lui ,dans cette affaire s’est montré beaucoup plus prudent et pour cause car la France a aussi évidemment une responsabilité dans l’arrestation de Ghosn ; arrestation qu’elle a laissé  faire pour éjecter un PDG un peu trop puissant, un peu trop indépendant.

 

Prudent, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire n’a souhaité faire  »aucun commentaire particulier sur une affaire de justice ». »Ce qui m’importe, c’est l’avenir de Renault et de faire en sorte que Renault, qui est une magnifique entreprise française, se porte bien, investisse dans les nouvelles technologies et reste le champion industriel automobile mondial qu’il est aujourd’hui », a-t-il affirmé aux journalistes lors d’une visite aux commerçants parisiens. Aujourd’hui âgé de 65 ans, le Franco-libano-brésilien avait été arrêté en novembre 2018 au Japon puis inculpé pour diverses malversations financières présumées.

L’ex-patron de Renault-Nissan a affirmé jeudi avoir organisé « seul » sa fuite rocambolesque au Liban, où il vit librement malgré une demande d’arrestation relayée par Interpol. La jeune secrétaire d’État aux affaires européennes Amélie de Montchalin a aussi oublié les poursuites judiciaires actuellement en cours en France contre Carlos Ghosn.

Carlos Ghosn fait en effet l’objet de plusieurs procédures judiciaires en France. Une enquête préliminaire a été ouverte en mars 2019, qui s’intéresse à deux soirées organisées au château de Versailles en échange d’une convention de mécénat entre le constructeur automobile Renault et l’établissement qui gère le château. Une information judiciaire pour « abus de biens sociaux » et « corruption » a aussi été ouverte en France par le parquet national financier concernant des contrats de conseil conclus par la filiale néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan, RNBV.

 




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