Grande Bretagne : l’austérité ça ne marche pas, alors on continue !
L’aveuglement continue aussi en Grande Bretagne, pas de croissance, augmentation de la dette mais on continue. La faute à l’étranger, aux Etats Unis, à la zone euro mais pas à la politique britannique ! Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a été contraint d’annoncer mercredi que l’austérité à laquelle est soumis le pays durerait plus longtemps que prévu, après avoir dû revoir à la baisse ses objectifs de croissance et admis que la dette baisserait moins vite qu’attendu. « Nous étendons la consolidation budgétaire d’un an supplémentaire, jusqu’en 2017-2018″, a-t-il déclaré devant le Parlement à l’occasion de son traditionnel discours d’automne sur l’état de l’économie. Chantre de la rigueur, le chancelier de l’Échiquier a dû admettre qu’il ne tiendrait pas son objectif de réduction du ratio dette/produit intérieur brut (PIB) à partir de 2015-2016 et que cela interviendrait seulement en 2016-2017. Le gouvernement a aussi revu à la baisse ses prévisions de croissance, prévoyant désormais une contraction de 0,1 % de l’économie cette année, contre une précédente prévision de + 0,8 %, et une croissance de 1,2 % en 2013 contre + 2 %. « Nous sommes confrontés à une multitude de problèmes venant de l’étranger », a déclaré George Osborne, citant les États-Unis et la zone euro, tout en assurant que « cela prend du temps mais (que) l’économie britannique est en train de guérir ». Le chancelier de l’Échiquier a confirmé la poursuite de la politique d’austérité menée par le gouvernement de coalition entre conservateurs et libéraux-démocrates, assurant que « la Grande-Bretagne est sur la bonne voie et (que) faire demi-tour serait un désastre ». Il a dans la foulée annoncé de nouvelles mesures d’économie, prévoyant de limiter certaines prestations sociales et de lutter contre l’évasion fiscale.