Archive pour le Tag 'alliance'

Page 2 sur 4

Joe Biden : grande alliance démocratique contre la Chine ?

Joe Biden :  grande alliance démocratique contre la Chine ?

Un article du Wall Street Journal évoque l’éventuelle sainte alliance internationale que voudrait Biden s’opposait à l’envahissement de la Chine.

 

 

 

Dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Pékin dans plusieurs domaines, Joe Biden entend, ces quatre prochaines années, persuader les démocraties occidentales de rejoindre les Etats-Unis pour faire pression sur la Chine. Une démarche diamétralement opposée à celle de son prédécesseur, Donald Trump, qui avait décidé de faire cavalier seul.

Xi Jinping, le président chinois, est dans le même état d’esprit, mais avec une longueur d’avance : menant une course évidente au leadership mondial, il a tenté, ces dernières années, d’attirer les alliés traditionnels des Etats-Unis dans l’orbite économique de l’Empire du Milieu.

L’actualité sino-américaine de la semaine a fait remonter le sujet dans la liste des priorités de Joe Biden. Lorsqu’il prendra ses fonctions présidentielles à la fin du mois, il devra choisir de conserver (ou non) les mesures récemment prises par l’administration Trump : sortie de la cote des sociétés télécoms chinoises qui sont cotées à la Bourse de New York, interdiction des transactions réalisées par des applications chinoises (plateforme de paiement Alipay incluse) et placement sur liste noire des principaux fabricants de puces chinois et d’autres entreprises.

Il lui faudra aussi choisir à quel point il fera pression sur Pékin au sujet de Hong Kong et de la répression qui s’y déroule.

Pour Joe Biden, l’Amérique doit s’appuyer sur une pression multilatérale, sans quoi Pékin dressera les pays les uns contre les autres en leur offrant un accès préférentiel à son immense marché

La politique du nouveau président américain vis-à-vis de la Chine repose sur ce qu’il appelle le « sommet pour la démocratie », alternative au fonctionnement autocratique de Pékin, ont expliqué des conseillers de Joe Biden interrogés pendant et après la campagne électorale. Les Etats-Unis chercheront également à constituer des groupes de taille plus modeste pour travailler sur certains sujets précis, notamment les télécoms et l’intelligence artificielle.

Pour Joe Biden, revoir la politique américaine à l’égard de la Chine signifie rejeter l’approche qu’avait adoptée l’administration sortante.

Donald Trump s’était en effet opposé aux alliés des Etats-Unis sur les questions de commerce et de sécurité lorsqu’il s’en était pris à la Chine en lançant des poursuites devant les tribunaux américains, notamment pour obtenir la fermeture ou la cession de l’application chinoise de partage de vidéos TikTok aux Etats-Unis.

Finalement, c’est la teneur même de la relation sino-américaine que le président sortant a bouleversée en attaquant Pékin sur toute une palette de sujets. Il a également fini par convaincre le Congrès et le peuple américain que la Chine n’était pas qu’une concurrente, mais bel et bien une menace pour le statut de leader mondial des Etats-Unis.

Pour Joe Biden, l’Amérique doit s’appuyer sur une pression multilatérale, sans quoi Pékin dressera les pays les uns contre les autres en leur offrant un accès préférentiel à son immense marché.

« La Chine a toujours une porte de sortie : sa relation économique avec les autres pays, résume Jake Sullivan, futur conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden. Ce n’est qu’en fermant ces portes que l’on poussera la Chine à cesser ses pratiques commerciales abusives. »

Mais compte tenu de l’intérêt que présente l’immense marché chinois, il risque d’avoir du mal à convaincre ses alliés de faire front commun contre Pékin. La Chine et l’Union européenne ont d’ailleurs signé un traité d’investissement il y a peu et les alliés des Etats-Unis expliquent qu’après quatre années d’approche unilatérale, ils doutent de la volonté américaine de s’engager dans une alliance multilatérale à long terme.

De leur côté, les dirigeants chinois veulent essayer d’apaiser des tensions qui se sont intensifiées sous la présidence Trump, affirment des responsables. Pékin entend ainsi envoyer Yang Jiechi, directeur du bureau de la commission des affaires étrangères du comité central du Parti communiste chinois, à Washington dès que Joe Biden aura pris ses fonctions pour travailler sur la coopération entre les deux pays, ont rapporté des sources proches du dossier.

A brève échéance, c’est de la guerre commerciale dont il faudra s’occuper. L’un des enjeux est le prix que la Chine serait prête à payer (si tant est qu’elle accepte de le faire) pour que les Etats-Unis mettent fin aux droits de douane qui frappent quelque 370 milliards de dollars de produits chinois. Les conseillers de Joe Biden ont déclaré qu’il ne les suspendrait pas dans l’immédiat et qu’il souhaitait étudier l’impact des tarifs douaniers sur l’économie américaine et consulter ses alliés avant d’agir. Les organisations qui représentent les secteurs d’activité opposés aux droits de douane veulent, elles, que Joe Biden négocie des concessions.

Pékin, de son côté, semble pressée d’attendre. « Joe Biden lancera tôt ou tard une renégociation de l’accord commercial puisque le dispositif actuel n’est pas réaliste, affirme Shi Yihong, conseiller en politique étrangère auprès du gouvernement central. C’est d’ailleurs aussi ce que souhaite la Chine. »

A plus long terme, la stratégie multilatérale de Joe Biden s’appuiera sur une idée qu’il partage avec l’administration Trump : la Chine remet en cause le leadership économique et politique des Etats-Unis au XXIe siècle. Le nouveau président accuse ainsi Pékin de voler les technologies mises au point par des entreprises américaines, de subventionner ses entreprises publiques de façon abusive et de piétiner les droits de l’homme.

Certains conseillers qui avaient travaillé avec lui à l’époque où il était vice-président de Barack Obama, dont l’administration avait coopéré avec Pékin pour enrayer la crise financière et sur d’autres sujets, affirment que l’ère du rapprochement est terminée, même si les Etats-Unis continueront de compter sur Pékin pour avancer sur la lutte contre le changement climatique et d’autres priorités de l’administration Biden.

« La difficulté, c’est de gérer tout cela de façon à avoir tous les outils nécessaires pour remporter ces différentes compétitions contre la Chine, explique Antony Blinken, ancien membre de l’administration Obama nommé secrétaire d’Etat par Joe Biden, tout en gardant les canaux de coopération ouverts quand c’est dans notre intérêt. »

La démocratie avant tout

L’ambition première de Joe Biden sera un « sommet pour la démocratie », un dispositif conçu, a-t-il expliqué l’an passé dans le magazine Foreign Affairs, « pour raviver la flamme et l’objectif commun des nations du monde libre ». Ce projet s’inspire du sommet sur la sécurité nucléaire de 2012 que le président Obama avait organisé pour tenter de limiter la prolifération des matières nucléaires.

Le chef de l’Etat chinois avait été convié. Joe Biden, lui, entend exclure Xi Jinping et les autres dirigeants autoritaires.

Pendant la campagne, il a évoqué la création d’un « front uni d’amis et de partenaires désireux de contrer les pratiques abusives de la Chine ». Même si certains anciens experts de Barack Obama doutent que Joe Biden l’exprime aussi explicitement, le sommet enverra sans conteste un message clair.

Les conseillers du nouveau président ajoutent que l’idée sera aussi de défendre des formes plus spécifiques de multilatéralisme. Jake Sullivan évoque ainsi les accords du Plaza conclus en 1985 comme exemple de coopération économique internationale réussie. Washington et ses alliés avaient alors décidé d’intervenir pour faire baisser le taux de change du dollar.

« Le monde est divisé en deux : les techno-démocraties et les techno-autocraties, explique Antony Blinken. Les techno-démocraties n’ont pas vraiment réussi à s’organiser entre elles »

Il a également salué les pressions exercées par les Etats-Unis, le Japon et l’Australie sur la Chine pour qu’elle renonce à sa mainmise sur les terres rares, des matériaux indispensables à la fabrication des produits high-tech. Katherine Tai, représentante au Commerce de la future administration Biden, avait mené l’offensive américaine sur ce dossier.

L’équipe de Joe Biden voudrait également convaincre les grandes démocraties de forger des alliances sur les questions technologiques, indiquent ses conseillers, notamment pour le développement de nouvelles technologies moins dépendantes des équipements 5G produits par Huawei, les conseillers du nouveau président estimant que les efforts de l’administration Trump pour mettre des bâtons dans les roues de l’équipementier chinois ont échoué parce que les Etats-Unis ne possédaient aucune alternative efficace.

Parmi les pistes envisagées figure l’interdiction de vendre des technologies de fabrication de semiconducteurs de pointe à la Chine (des technologies essentiellement détenues par des entreprises américaines, japonaises et néerlandaises) pour que les fabricants chinois aient plusieurs générations de retard.

« Le monde est divisé en deux : les techno-démocraties et les techno-autocraties, explique Antony Blinken. Les techno-démocraties n’ont pas vraiment réussi à s’organiser entre elles. »

La colère qui monte au sein des alliés des Etats-Unis, agacés par l’agressivité de Pékin, pourrait jouer en faveur de Joe Biden, la reprise en main de Hong Kong et la diplomatie belliqueuse de la Chine ayant encore aggravé les tensions.

Sur le plan rhétorique au moins, l’équipe de Joe Biden a déclaré que les droits de l’homme seraient un sujet prioritaire. « L’administration Biden-Harris sera aux côtés du peuple de Hong Kong et s’opposera à l’assaut de Pékin contre la démocratie », a tweeté mardi soir Antony Blinken après que la police hongkongaise a arrêté des opposants politiques.

En pratique, la marge de manœuvre est limitée. Donald Trump, lui, s’était assez peu intéressé à Hong Kong et aux autres questions de droits de l’homme (notamment la répression contre les musulmans dans la région du Xinjiang), même si, l’an passé, son administration avait fini par sanctionner des dirigeants hongkongais impliqués dans la répression et interdire l’importation de coton du Xinjiang. Le président sortant n’avait pas pris de mesures plus drastiques, qui restent donc à la disposition de son successeur : empêcher les banques chinoises d’accéder au dollar ou chercher à désarrimer le dollar de Hong Kong du dollar américain, une décision qui pénaliserait les établissements financiers américains présents en Chine.

Autre option largement étudiée : faciliter l’émigration aux Etats-Unis des résidents hongkongais ciblés par la répression.

Certains conseillers de Joe Biden pensent néanmoins que la nouvelle administration sera aussi divisée sur la question des droits de l’homme que l’administration Clinton ne l’était à ses débuts. Bill Clinton avait finalement cessé de faire pression sur la Chine et mis l’accent sur les relations économiques.

Enthousiasme très modéré

Après quatre années d’unilatéralisme trumpien, et le risque d’un retour de l’homme d’affaires ou l’arrivée d’un politicien de la même trempe en 2024, les partenaires potentiels risquent de faire preuve d’un enthousiasme très modéré à l’idée de se joindre aux Etats-Unis dans une bataille contre la Chine.

« Vous demanderiez donc aux pays de renoncer à des opportunités dans la seule grande économie mondiale en croissance pour quoi ? Pour s’allier aux Etats-Unis, un partenaire qui n’est pas fiable », s’est insurgé Jorge Guajardo, ancien ambassadeur du Mexique en Chine qui conseille désormais des sociétés qui visent le marché chinois.

La liste des participants au sommet pourrait elle aussi provoquer des remous, l’envoi d’une invitation à Taïwan risquant notamment de mettre Pékin en colère. La présence potentielle de l’Inde, en dépit du sectarisme croissant de son gouvernement, pourrait semer le doute sur les affinités démocratiques des participants. Mais exclure le pays pénaliserait une éventuelle alliance.

« L’Inde n’acceptera ni conditions ni exigences de la part des Etats-Unis en vue d’une union contre la Chine », a déclaré Sreeram Chaulia, doyen de la School of International Affairs de l’université O.P. Jindal Global à Sonipat, en Inde.

L’administration Trump considérait les conclaves économiques internationaux comme des événements inutiles et néfastes aux intérêts américains. Selon un responsable de l’administration Trump, l’équipe de Joe Biden risque de se noyer dans un marathon de pourparlers et de voir la direction des opérations lui échapper.

Pour obtenir le soutien des Européens, Washington devra supprimer les droits de douane sur l’acier imposés par Donald Trump, estiment les experts. Mais au risque de provoquer la colère de certains syndicats industriels et de leurs soutiens démocrates

« L’idée, c’est de prendre les décisions que personne ne veut prendre, puis les autres vous suivent, explique-t-il. Comme ces ressorts magiques qu’ont les enfants, ceux qu’on pousse d’une marche et qui descendent l’escalier tout seuls. »

De leur côté, les pays occidentaux ont peur de voir la Chine et son marché s’éloigner. Fin décembre, après sept longues années de négociation, l’Union européenne a conclu un accord d’investissement avec la Chine, qui place Xi Jinping en position de force vis-à-vis de la nouvelle administration, tout en rappelant que le soutien européen n’est pas acquis d’avance.

Dans un tweet publié le 21 décembre, donc avant la conclusion de l’accord, Jake Sullivan a semblé admettre ce changement de contexte : « l’administration Biden-Harris serait heureuse de mener une concertation avec nos partenaires européens au sujet des inquiétudes communes concernant les pratiques économiques de la Chine ».

Pour obtenir le soutien des Européens, Washington devra supprimer les droits de douane sur l’acier imposés par Donald Trump, estiment les experts. Mais au risque de provoquer la colère de certains syndicats industriels et de leurs soutiens démocrates.

Ambitions chinoises

De son côté, Pékin poursuit ses propres ambitions multilatérales pour attirer les alliés économiques des Etats-Unis dans son orbite. Par le passé, le pays préférait traiter avec chaque partenaire de façon individuelle, partant du principe que son économie lui donnerait un avantage, mais la guerre commerciale avec l’administration Trump l’a fait changer d’avis.

Pour Xi Jinping, les approches multilatérales sont plus productives, ont expliqué des responsables chinois. La Chine a ainsi intensifié ses efforts pour s’inscrire dans le cadre des organisations internationales, notamment l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et l’Onu. « Si vous maîtrisez les règles, explique un responsable proche du président chinois, vous maîtrisez le jeu. »

Pékin a également proposé de fournir son vaccin contre la Covid aux pays africains pour renforcer son image de puissance mondiale charitable.

En novembre, le pays a conclu un accord commercial régional (le Partenariat régional économique global) avec quatorze pays, dont le Japon, la Corée du Sud et l’Australie. Sa volonté d’y parvenir s’est renforcée au fur et à mesure de l’imposition de nouvelles sanctions par l’administration Trump.

Les dirigeants chinois ont expliqué à leurs homologues japonais qu’un accord leur donnerait du poids vis-à-vis de Washington, puisque Tokyo aurait d’autres débouchés que le marché américain, a raconté un diplomate asiatique proche des négociations. « Aujourd’hui, ils considèrent le Partenariat comme un atout vis-à-vis des Etats-Unis », a précisé cette personne, expliquant que l’accord permettrait une intensification des échanges commerciaux entre la Chine et les autres signataires même si les Etats-Unis décidaient, eux, de s’éloigner.

Plus récemment, Xi Jinping a déclaré que la Chine pourrait « envisager favorablement » une adhésion à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), qui regroupe onze pays d’Asie et d’Océanie. Pour ce faire, il faudrait que Pékin autorise la libre circulation des données et modifie ses entreprises publiques, des changements que l’administration Trump n’avait jamais réussi à obtenir dans le cadre de négociations bilatérales.

Xi Jinping estime néanmoins qu’il pourrait être intéressant de renouer une relation de travail avec son homologue américain, selon des responsables chinois. Celui qui vise un troisième mandat, fait inédit en Chine, sait qu’il sera jugé, en interne, sur la manière dont il gère le dossier américain, ont-ils ajouté

En 2017, Donald Trump avait annoncé le retrait des Etats-Unis de la première version de l’accord, alors simplement baptisé Partenariat transpacifique, estimant qu’il détruirait des emplois. Le partenariat avait généré tant de colère des syndicats et des démocrates que Joe Biden a déclaré qu’il faudrait une renégociation pour que les Etats-Unis envisagent de le ratifier.

Pékin, de son côté, joue sur l’ironie de la situation : les Etats-Unis refusent en effet d’adhérer à un accord dont les règles ont été fixées par les négociateurs américains mais qui a été retoqué par le président américain. Les sceptiques, eux, se demandent si Pékin veut vraiment apporter les changements nécessaires, affirmant que cela pourrait être une manière de forcer la main des Occidentaux lors des négociations.

Xi Jinping estime néanmoins qu’il pourrait être intéressant de renouer une relation de travail avec son homologue américain, selon des responsables chinois. Celui qui vise un troisième mandat, fait inédit en Chine, sait qu’il sera jugé, en interne, sur la manière dont il gère le dossier américain, ont-ils ajouté.

Pékin se montre toutefois prudente vis-à-vis de la nouvelle administration, estimant que le qualificatif de « voyou » utilisé par Joe Biden pour évoquer Xi Jinping n’est pas de bon augure. Si le président chinois veut améliorer les relations entre les deux pays, il n’a jamais caché sa volonté d’asseoir le pouvoir de la Chine et de moderniser son économie.

Et, de son point de vue, les questions de souveraineté l’emportent sur tout le reste. Malgré les critiques des pays étrangers, il a renforcé l’emprise de Pékin sur Hong Kong et le Xinjiang, deux dossiers que la Chine considère comme des problèmes internes, et autorisé ses diplomates à répliquer avec force aux attaques contre le pays.

Mais le principal point sensible reste Taïwan, que la Chine considère comme une province rebelle. L’an passé, l’armée chinoise a multiplié les entraînements ciblant l’île, même si rien n’indique qu’une invasion soit en préparation.

Tensions tarifaires

Joe Biden devra aussi surmonter l’inextricable problème des droits de douane. Pendant deux ans, l’administration Trump a imposé des droits de douane sur 370 milliards de dollars d’importations chinoises, soit trois quarts de ce que le pays vend chaque année aux Etats-Unis. L’an passé, un accord a été signé ; il prévoyait que Pékin augmente très fortement ses achats de produits américains, même si la promesse ne semble pas encore tenue.

Alliée traditionnelle de Pékin à Washington, Business Roundtable, une association qui regroupe les plus grandes entreprises américaines et des organisations sectorielles, veut que Joe Biden utilise la suppression des droits de douane pour obtenir des concessions de la Chine sur des sujets sur lesquels l’administration Trump n’avait pas eu gain de cause, notamment les subventions aux sociétés chinoises ou les pratiques agressives des entreprises publiques.

L’équipe de Joe Biden n’a pas promis de nouvelles négociations, notamment parce que le sujet fait partie des points dont le nouveau président veut d’abord discuter avec ses alliés, selon Jake Sullivan. « Il ne veut pas s’enfermer dans une seule approche », explique-t-il.

L’une des questions sera notamment de savoir si Joe Biden écoute Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, et d’autres, qui plaident pour un sommet avancé du G20 consacré à la relance de l’économie mondiale et à la lutte contre la pandémie. Le sommet s’inspirerait de ce qu’avait organisé Barack Obama en 2009, peu après son élection, pour enrayer la crise financière.

Il donnerait un rôle prépondérant à la Chine, permettrait aux présidents Biden et Xi de se rencontrer en amont et pourrait suggérer une autre trajectoire qu’un front commun contre Pékin pour la politique américaine.

Charlene Barshefsky, ancienne représentante au Commerce de Bill Clinton qui avait participé aux négociations pour l’entrée de la Chine dans l’OMC, se montre toutefois réservée : « compte tenu des retombées stratégiques, qu’elles soient bilatérales, régionales ou mondiales, souligne-t-elle, c’est un exercice complexe, pas une opération de communication. »

Rajesh Roy à New Delhi, Laurence Norman à Bruxelles et Jacob M. Schlesinger à Washington ont contribué à cet article

Traduit à partir de la version originale en anglais

Une alliance entre industrie et cultivateurs pour capturer le carbone

Une alliance entre industrie  et cultivateurs pour capturer le carbone

 

Un article du Wall Street Journal explique comment les grandes sociétés industrielles s’associent au cultivateur tenter de capturer le carbone. Une stratégie discutée par des écologistes.

 

Les agriculteurs américains gagnent leur vie en cultivant leurs terres chaque année. Aujourd’hui, certains d’entre eux sont payés pour replacer quelque chose dans leurs champs : du carbone.

De grands groupes agricoles comme Bayer, Nutrien et Cargill s’associent à des start-up pour encourager les cultivateurs à adopter des pratiques favorables au climat et développer des marchés du carbone portés par l’agriculture. Ces efforts permettraient aux distributeurs, aux fabricants agroalimentaires et à d’autres de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en payant les agriculteurs pour la capacité de leurs champs à retirer du dioxyde de carbone de l’atmosphère et le capturer dans les sols.

En vertu de ce concept, les étendues de terres cultivables du Midwest américain accompliraient une deuxième mission en servant de déversoir à carbone. Le processus de photosynthèse des plantes retire le dioxyde de carbone de l’air, le combine à l’eau et à la lumière pour produire de l’énergie et finit par intégrer le carbone à la terre par les racines des plantes, tout en libérant de l’oxygène dans l’atmosphère. Si la terre est laissée au repos, elle peut conserver le carbone converti pendant des années.

Les groupes agricoles, longtemps considérés comme les ennemis de l’environnement, peuvent mettre l’ampleur de l’agriculture moderne au service d’une éventuelle solution climatique. De leur côté, après une demi-décennie de maigres prix des cultures, les agriculteurs peuvent envisager une nouvelle source de revenus potentielle moins dépendante de la météo et des marchés des matières premières agricoles. L’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA) estime que le secteur agricole produit 10 % des émissions de gaz à effet de serre.

 

L’administration du président-élu Joe Biden prévoit également de poursuivre le concept. Joe Biden a déclaré au cours du mois que, sous son administration, le département de l’Agriculture (USDA) orienterait des paiements fédéraux vers les agriculteurs utilisant leurs champs pour capturer davantage de carbone.

Les Etats-Unis n’obligent pas les entreprises à compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, que ce soit en achetant des crédits aux agriculteurs ou par d’autres moyens. Toutefois, certaines entreprises indiquent qu’elles cherchent de leur propre chef des moyens de réduire ou d’éliminer leur empreinte carbone en vue d’attirer consommateurs et investisseurs soucieux de l’environnement et d’avancer dans les objectifs de leur groupe.

En septembre, alors que d’autres agriculteurs en Iowa labouraient leurs champs après la récolte pour lutter contre les mauvaises herbes, Kelly Garrett se préparait à planter de nouveau. Le blé et le seigle qu’il a semés sur sa ferme près de Denison, dans l’Iowa, ne seront pas récoltés et vendus. Selon lui, laisser ses champs couverts de plants en hiver maintient la richesse du sol et stimule la quantité de dioxyde de carbone que ses champs peuvent retirer de l’atmosphère. Au printemps, il plante ses cultures habituelles dans les résidus.

Cette pratique a également le mérite d’arrondir ses fins de mois. Début novembre, Kelly Garrett a posé dans l’un de ses champs de maïs avec un chèque géant de 75 000 dollars, produit de la vente de 5 000 crédits carbones générés par sa ferme dans le cadre d’un programme développé par les start-up agricoles Nori LLC et Locus Agricultural Solutions.

« Il y a beaucoup d’argent à gagner pour les agriculteurs », a observé Kelly Garrett, qui a adopté ces pratiques de stockage du carbone sur sa ferme il y a plusieurs années pour contribuer à la richesse de ses sols.

L’acquéreur de la cagnotte de crédits carbone constituée par Kelly Garrett était Shopify. Cette plateforme d’e-commerce utilise les réductions d’émission produites par la ferme pour compenser en partie les émissions de carbone des bateaux, avions et camions transportant des marchandises vendues par la plateforme Shopify pendant le week-end du Black Friday/Cyber Monday du 27 au 30 novembre.

Le système de paiement Shop Pay de Shopify compense automatiquement les émissions associées à ces achats. Stacy Kauk, directrice du Fonds Shopify pour la durabilité, note que cette méthode associée à d’autres efforts a contribué à attirer plus de 60 millions d’utilisateurs. « Les clients votent avec leur porte-monnaie et soutiennent les entreprises conformes à leurs valeurs », a-t-elle expliqué.

Certains groupes agricoles, dont Bayer et Nutrien ainsi que des start-up telles que Nori et Indigo Ag, souhaitent devenir des intermédiaires du carbone, en offrant des produits et services pour développer des plateformes d’achat et de vente de crédits générés par des agriculteurs. D’autres acteurs, comme Cargill, Corteva Inc. et Archer Daniels Midland Co. facilitent et financent les efforts des agriculteurs afin de réaffirmer les engagements climatiques de leur entreprise et de leurs clients, comme les acheteurs de céréales.

Les agriculteurs qui participent aux programmes de crédit carbone perçoivent généralement de 7 à 40 dollars par acre (environ 0,4 ha NDLR), en fonction de leurs pratiques. Les entreprises précisent que ces pratiques peuvent être vérifiées via des données transmises par des tracteurs à des systèmes de gestion de ferme en ligne et en surveillant les champs à l’aide de satellites et de tests des sols. Un cultivateur de maïs de l’Iowa devrait généralement gagner de 49 à 246 dollars par acre cette année et enregistrer un résultat s’inscrivant entre une perte de 28 dollars et un bénéfice de 172 dollars pour le soja, selon les analyses de l’Université de l’Iowa.

« La seule façon dont ça peut fonctionner, c’est si les agriculteurs ont la possibilité de gagner un vrai revenu », a commenté Emma Fuller, directrice de la durabilité pour Granular, la division science des données de Corteva, qui aide à la gestion des données sur le carbone des agriculteurs.

Certains acteurs hésitent à investir lourdement dans des modèles scientifiques encore nouveaux pour la mesure des réductions de carbone liées à l’agriculture, craignant que les calculs puissent à terme se révéler faux. Malgré la belle dynamique dans la ceinture agricole américaine, certains groupes environnementaux restent méfiants.

Jim Walsh, analyste politique énergétique senior pour Food and Water Watch, a noté que les entreprises polluantes pourraient utiliser l’achat de crédit carbone pour éviter de devoir adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Craig Cox, vice-président senior de l’agriculture et des ressources naturelles pour Environmental Working Group, a estimé que convertir de manière permanente les terres en arbres et herbes naturelles constituait un moyen plus sûr de capturer le carbone, puisque les pratiques écoresponsables des agriculteurs pourraient être facilement réduites à néant en cas de changement de propriétaire d’un champ.

« Si les pratiques disparaissent, les crédits sont-ils remboursés ? », s’est interrogé Craig Cox. Les registres de crédit carbone exigent généralement des engagements de maintien des pratiques de capture du carbone de la part des agriculteurs et des propriétaires terriens, et peuvent inclure des périodes de surveillance, ont répondu les responsables des entreprises.

Kelly Garrett, l’agriculteur d’Iowa, a indiqué avoir généré 22 745 crédits carbone en vérifiant via Locus et Nori ses pratiques des cinq dernières années, comme la conservation de l’eau d’arrosage, l’épandage de fumier en guise d’engrais et l’abandon du labour. Il s’est déclaré engagé à maintenir les pratiques de capture du carbone, car elles améliorent suffisamment la qualité de son sol et de ses récoltes pour être rentables même sans les paiements des crédits carbone. Il a affirmé qu’il pensait que le changement climatique provoquait une météo plus volatile, à l’image du derecho qui a attaqué une partie de ses champs de maïs l’été dernier.

Les produits de la vente de crédit carbone à Shopify ont aidé Kelly Garrett à compenser son achat cet automne de 160 acres de terres agricoles, a-t-il ajouté, et un autre acheteur est prêt à acquérir le reste.

« Si nous vendons tous les crédits, cela paiera un tiers de la ferme », a conclu Kelly Garrett.

Traduit par Astrid Mélite et paru dans la Tribune

 

Alliance avec Macron : Les Républicains condamnent

Alliance avec Macron : Les Républicains condamnent

 

Comme c’était prévisible,  Estrosi a déclenché une tempête en déclarant qu’il convenait que les républicains choisissent Macon comme futur candidat en 2022. Autant dire qu’il propose le suicide du parti qui, éliminé dès le départ à la course à la présidentielle,  aurait de moins en moins de raison d’exister d’autant que Macron ne se gêne pas de déstabiliser en piochant dans ses effectifs pour désigner les membres du gouvernement. Estrosi  en jugeant que le parti est complètement incapable de présenter un candidat crédible aux présidentielles de 2022 condamne en fait son  propre parti à disparaître et finalement l’ invite à suivre la sort du parti socialiste.

Tout en rappelant son attachement à sa famille politique, Estrosi juge néanmoins qu’elle n’a aucune chance de faire émerger un candidat en mesure de conduire la bataille en 2022. Pas même François Baroin. Interrogé sur les propos d’Estrosi, le maire de Troyes, lui, écarte tout rapprochement avec LREM. «Oui, j’ai un léger désaccord d’analyse avec Christian Estrosi…», ironise le président des maires de France auprès du Parisien en pointant «la politique ultratechnocratique et centralisatrice» du gouvernement qu’il combat. Beaucoup reprochent Estrosi d’être une véritable girouette qui par exemple s’est rapprochée de Macon en 2017 dans le perspective de la victoire de l’actuel président, puis de s’en être éloigné pour retrouver le soutien des républicains lors des élections municipales et maintenant de reprendre du champ avec son parti une fois élu.

 «Ne soyons pas des girouettes. Ne mettons pas notre drapeau dans notre poche. Soyons nous-mêmes !», plaide aussi la députée européenne Agnès Evren. «Nous n’avons aucune honte à avoir: la France a besoin de nos valeurs et de nos convictions. Si nous ne les défendons pas, elles seront reprises et trahies par d’autres. Nous serons mangés par les deux bouts, entre le RN et LREM», met-elle en garde. Il est évident que l’absence de candidats aux présidentielles événement central de la politique en France constitue un aveu de faiblesse indéniable qui conduit vers la marginalisation puis la quasi-disparition. Ce qui est pratiquement fait pour le parti communiste et bien en cours pour le parti socialiste.

Turquie : pour une alliance stratégique étroite entre la Grèce et la France

Turquie : pour une  alliance stratégique étroite entre la Grèce et la France

Notis Marias, professeur des Institutions de l’Union européenne, Université de Crète-Grèce, ex-député au Parlement Européen (2014-2019) et ex-député au Parlement Grec (2012-2014) souhaite une alliance entre la Grèce et la France contre la Turquie dans la Tribune.

 

 

« Le président de la République française, Emmanuel Macron, a avec courage réitéré, lors de sa récente rencontre avec Angela Merkel à Brégançon, l’engagement de la France aux côtés des forces de la paix et de la stabilité dans la Méditerrané orientale. La Grèce et Chypre comme aussi la Libye sont des victimes du révisionnisme de l’Histoire que le président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan essaie d’imposer par le chantage, la force ou la « négociation forcée ». La doctrine de M. Erdogan se base sur la révision du traité de Lausanne de 1923, proposition publiquement avancée déjà par lui-même en décembre 2017.

La France et la Grèce sont des alliées historiques dont les intérêts en termes de sécurité régionale convergent tout autant plus dans la conjoncture actuelle. Le nouveau « pivot asiatique » des Etats-Unis a créé un vide géopolitique dans la région du Proche-Orient. Un vide que des forces comme la Turquie essayent de combler. Néanmoins, la Méditerranée est un espace stratégique pour l’Europe et M. Erdogan est bien au courant de cela. Des forces comme la France et la Grèce avec leurs actions protègent les intérêts de toute l’Europe dans la région. »

Diplomatie Internationale: une alliance franco-britannique incontournable

Diplomatie Internationale: une alliance franco-britannique incontournable

 

Sur les grands dossiers chauds internationaux ,l’alliance franco-britannique est incontournable. Cela en raison de la quasi-absence de politique diplomatique de l’union européenne aussi de la position toujours très ambiguë de l’Allemagne dans les différents conflits politiques mais aussi parfois économiques. La relation franco-britannique est, malgré le Brexit, plus essentielle que jamais sur les dossiers internationaux, relèvent, dans une tribune au « Monde », le chercheur en relations internationales, Benjamin Haddad, et le journaliste Ben Judah.

Tribune.

 

«  Depuis quatre ans, la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) est envenimée par les négociations interminables du Brexit, mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir dès maintenant à ce que pourra être un futur partenariat.

La France peut jouer un rôle majeur si elle évite une vision obsolète de ce qu’est la Grande-Bretagne post-Brexit. Le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre britannique, Boris Johnson, avaient trouvé, en 2019, une convergence contre-intuitive pour mettre fin aux incessants reports de l’échéance du retrait britannique.

Sur de nombreux dossiers internationaux, de l’Iran au changement climatique en passant par la lutte antiterroriste, ou celui de la zone indo-pacifique, les positions de Paris et de Londres sont proches. A l’heure ou les Etats-Unis se détournent du continent européen, la relation franco-britannique est essentielle aux deux pays afin de pouvoir continuer à peser sur la scène internationale. Le Royaume-Uni est en effet un acteur de sécurité et de défense incontournable pour Paris, comme l’ont montré les accords de défense de Saint-Malo (4 décembre 1998) et de Lancaster (2 novembre 2010).

Londres a eu une mauvaise presse ces dernières années, aussi bien à cause du Brexit que de ses carences face à la pandémie de Covid-19. Mais en politique étrangère, le 10 Downing Street a retrouvé une voix et des initiatives montrant ce que pourrait être la vision d’un « Global Britain » promue par Boris Johnson.

Non sans ironie, c’est à propos de Hongkong, là même où le soleil s’est finalement couché sur l’Empire britannique en 1997, que la Grande-Bretagne prend des décisions montrant ce que pourrait être son rôle post-Brexit.

Loin d’être intimidé par les menaces de Pékin contre HSBC, la plus grande banque du Royaume-Uni, Londres a tenu bon et a répondu à la rupture du traité sino-britannique avec l’offre audacieuse à plus de trois millions de citoyens hongkongais – détenant eux-mêmes, ou leur famille, le statut de « British National Overseas » – de droits de résidence à durée indéterminée et une voie vers la citoyenneté.

Alors que l’UE peine toujours à définir une position commune sur Hongkong, Londres est parvenu à rallier l’Australie, le Canada et les Etats-Unis pour une approche conjointe.

Dans la même logique, le Royaume-Uni veut renforcer le rôle de l’alliance du renseignement « Five Eyes » avec les pays anglophones. Londres a aussi décidé de réduire à zéro le rôle de la société chinoise Huawei dans le réseau britannique 5G, qui déverrouillera un partenariat plus proche avec la Maison Blanche. »

Alliance Renault-Nissan : le financement de consultants ou de copains ?

Alliance Renault-Nissan : le financement de consultants ou de copains ?

 

Dans le cadre des interrogations qui concernent les rémunérations des dirigeants de l’Alliance Renault Nissan, des investigations sont  en cours- en interne pour l’instant -sur le bien-fondé de facturation de prestations de consultants. S’il s’agit de véritables prestations ou de conventions pour rémunérer des amis ou des proches du pouvoir ? Un peu les mêmes interrogations que celle qui ont concerné Fillon et son épouse. Par exemple, l’alliance Renault a eu recours aux services de  l’actuelle députée européenne et ancienne ministre Rachida Dati. On se demande bien pour utiliser quelles compétences. Nissan, qui cofinance l’alliance, n’était pas informé de cette relation entre RNBV et Rachida Dati, a dit Travis Parman, porte-parole du constructeur japonais, sollicité sur le sujet. “Nissan n’avait pas connaissance du moindre paiement de ce type. Dans cette affaire il y a évidemment des règlements de comptes entre Nissan et Renault, entre la France et le Japon. Cependant cette affaire soulève la question des petites piges qui sont faites en particulier par des politiques dans des grandes entreprises uniquement pour leur carnet d’adresses et pour faciliter les relations de l’entreprise avec les responsables au pouvoir. Pour l’Alliance, les dépenses liées à ces missions extérieures apparaissaient dans les comptes de l’alliance sur une seule ligne d’honoraires à des consultants, non détaillés, pour un montant qui dépassait 20 millions d’euros en 2015, ont dit les sources.

L’alliance sulfureuse de Macron et Sarkozy !

L’alliance sulfureuse de  Macron et Sarkozy !

 

 

 

 

On pourrait s’étonner un peu naïvement des bonnes relations qu’entretient Sarkozy avec Macron. Pourtant il ne faut sans doute pas chercher midi à 14 heures car Sarkozy empêtré dans nombre d’affaires judiciaires a sérieusement besoin du soutien politique pour influencer la justice « indépendante » du pays. L’entente est tellement parfaite que Macron, pas mécontent de semer la zizanie chez les Républicains, a demandé à Sarkozy de le représenter lors de la cérémonie d’investiture du chef de l’État en Géorgie ! Une manière en quelque sorte de renvoyer l’ascenseur à Sarkozy particulièrement bienveillant vis-à-vis de la politique actuelle  alors que Laurent Wauquiez, lui, ne cesse de taper sur la politique du  pouvoir. Et Sarkozy d’en rajouter en se félicitant qu’on demande «l’avis des gens dans la rue ». De quoi sourire évidemment si ce n’était pas pathétique. Notons aussi que Le 7 décembre, à la veille de l’acte IV des gilets jaunes, Emmanuel Macron a reçu Nicolas Sarkozy dans le cadre des consultations qu’il menait pour préparer son allocution télévisée. Un déjeuner très discret, sur lequel aucun des deux hommes n’a voulu communiquer. Si l’ancien chef de l’État se gardait déjà bien de critiquer le président de la République, estimant que ce dernier était déjà “bien servi en la matière”, il arbore depuis cette rencontre une attitude particulièrement bienveillante à l’égard d’Emmanuel Macron. Dans une interview pour le quotidien régional Midi Libre, il a estimé qu’Emmanuel Macron faisait “ce qu’il pouvait”. “Je veux aider mon pays, je ne critiquerai nullement”, a tranché Nicolas Sarkozy. Au sujet du grand débat national voulu par le président pour calmer la grogne des gilets jaunes, ce dernier rejoint dit tout haut ce que pense Macron tout bas. »Nous sommes à l’arrêt. Le monde accélère à une vitesse stupéfiante et nous, non seulement nous sommes à l’arrêt, mais nous reculons. Là, on va discuter, on va demander l’avis aux gens dans la rue pour faire quelque chose. Avec ça, vous ne ferez plus rien! Si pour faire quelque chose tout le monde doit être d’accord, restez couchés, parce que personne n’est jamais d’accord”, a regretté l’ancien chef de l’Etat. Il faut espérer qu’avec un tel plaidoyer pour la politique de Macron, la justice « indépendante » montrera quelque bienveillance pour les casseroles de Sarkozy.

 

L’alliance Macron-Sarkozy !

 L’alliance  Macron-Sarkozy !

 

 

 

 

On pourrait s’étonner un peu naïvement des bonnes relations qu’entretient Sarkozy avec Macron. Pourtant il ne faut sans doute pas chercher midi à 14 heures car Sarkozy empêtré dans nombre d’affaires judiciaires a sérieusement besoin du soutien politique pour influencer la justice « indépendante » du pays. L’entente est tellement parfaite que Macron pas mécontent de semer la zizanie chez les Républicains a demandé à Sarkozy de le représenter lors de la cérémonie d’investiture du chef de l’État en Géorgie ! Une manière en quelque sorte de renvoyer l’ascenseur à Sarkozy particulièrement bienveillants vis-à-vis de la politique d’Emmanuelle Macron alors que Laurent Wauquiez, lui ne cesse de taper sur la politique du  pouvoir. Et Sarkozy d’en rajouter en se félicitant qu’on demande « la vie des gens dans la rue ». De quoi sourire évidemment si ce n’était pas pathétique. Notons aussi que Le 7 décembre, à la veille de l’acte IV des gilets jaunes, Emmanuel Macron a reçu Nicolas Sarkozy dans le cadre des consultations qu’il menait pour préparer son allocution télévisée. Un déjeuner très discret, sur lequel aucun des deux hommes n’a voulu communiquer. Si l’ancien chef de l’État se gardait déjà bien de critiquer le président de la République, estimant que ce dernier était déjà “bien servi en la matière”, il arbore depuis cette rencontre une attitude particulièrement bienveillante à l’égard d’Emmanuel Macron. Dans une interview pour le quotidien régional Midi Libre, il a estimé qu’Emmanuel Macron faisait “ce qu’il pouvait”. “Je veux aider mon pays, je ne critiquerai nullement”, a tranché Nicolas Sarkozy. Au sujet du grand débat national voulu par le président pour calmer la grogne des gilets jaunes, ce dernier a cependant un avis plus tranché. »Nous sommes à l’arrêt. Le monde accélère à une vitesse stupéfiante et nous, non seulement nous sommes à l’arrêt, mais nous reculons. Là, on va discuter, on va demander l’avis aux gens dans la rue pour faire quelque chose. Avec ça, vous ne ferez plus rien! Si pour faire quelque chose tout le monde doit être d’accord, restez couchés, parce que personne n’est jamais d’accord”, a regretté l’ancien chef de l’État.

 

Alliance Renault-Nissan : le capitalisme à la mode japonaise

Alliance Renault-Nissan : le capitalisme à la mode japonaise

Le Japon est un pays champion du capitalisme mais un capitalisme à caractère très nationaliste pour ne pas dire davantage. On se souvient en effet que pendant longtemps le Japon a occupé le hit Paris parade des pays exportateurs. Il a surtout fondé son développement sur les échanges extérieurs. Aussi sur sa capacité à copier les technologies étrangères américaines européennes (le relais étant pris désormais par la Chine !) Mais le Japon milite pour un libéralisme très ouvert quand cela sert ses intérêts mais très fermé quand il s’agit de capitaux extérieurs. L’exemple plus significatif étend celui du conflit actuel entre Renault et Nissan. Nissan sauvé par Renault mais qui veut aujourd’hui reprendre son indépendance contre toutes les règles capitalistes en vigueur voir même prendre le contrôle de Renault. L’affaire Carlos Ghosn n’est qu’un prétexte pour remettre en cause le poids de Renault chez Nissan et dans l’alliance entre parenthèses mêmes si évidemment Carlos gone est loin d’être dans). Ces deux dossiers ne sont pas évidemment de même nature et de même ampleur. On fait semblant de croire qu’il s’agit d’une affaire personnelle entre les autorités fiscales et Carlos Ghosn alors qu’il s’agit d’une bataille de pouvoir pour savoir qui de la France ou du Japon va maîtriser l’alliance et les entreprises qui la composent. Ce qui est engagé c’est la déstabilisation de cette alliance est même de Renault par le gouvernement japonais qui a montré une grand rigueur judiciaire à l’égard d’un patron français mais qui a épargné tous les responsables japonais de la catastrophe de Fukushima.  Les pouvoirs publics français seraient bien naïfs de croire que l’affaire Carlos Ghosn se limite à une fausse déclaration de revenus voir à quelques détournements de fonds. En effet il est vraisemblable qu’en prison depuis le 19 novembre, il  va rester pour de nombreuses semaines voir de nombreux mois en tout cas jusqu’à ce qu’il n’ait plus aucune responsabilité dans l’Alliance et les entreprises qui en font partie.  et surtout  tant qu’un accord n’aura pas été trouvé concernant le pilotage de l’alliance Renault Nissan. Pour résumer Nissan a été sauvé par Renault ne supporte plus d’être sous la coupe du constructeur français et réclame la direction de l’alliance ou bien son indépendance. Sans parler de la possibilité pour Nissan de racheter aussi Renault. Certes Carlos Ghosn n’est pas complètement blanc et  comme de nombreux patrons de multinationales il a eu une certaine tendance à confondre la caisse de l’entreprise avec son portefeuille (de manière officielle  ou officieuse)  Lundi, il sera soumis à une nouvelle épreuve : le bureau des procureurs doit choisir de l’inculper ou non, mais selon le quotidien économique Nikkei et d’autres grands médias japonais, la décision ne fait guère de doute. Carlos Ghosn, affirment-ils, va être poursuivi pour avoir omis de déclarer aux autorités boursières environ 5 milliards de yens (38 millions d’euros) de revenus sur cinq années, de 2010 à 2015. Son bras droit Greg Kelly, arrêté en même temps que lui, devrait aussi être inculpé. Nissan ne sera pas épargné, le parquet jugeant que la responsabilité de l’entreprise est également engagée, car elle est l’entité ayant remis les rapports incriminés aux autorités boursières. Dans cette affaire, les rumeurs, spéculations, scénarios sont nombreux, et la parole officielle rare si ce n’est, au tout début, celle du patron exécutif de Nissan, Hiroto Saikawa, qui a d’emblée lâché son ancien mentor. Les procureurs ont pour l’instant communiqué à minima et la défense de Carlos Ghosn, menée par Motonari Ohtsuru, un ex-procureur spécialiste des grandes affaires financières, ne s’est pas publiquement exprimé. Tout juste sait-on que « le suspect Ghosn », comme l’a rebaptisé la presse nippone, nie toute malversation. « Il est dans un état d’esprit vaillant et combatif », souffle-t-on au siège de Renault, à Boulogne-Billancourt près de Paris, malgré les conditions spartiates de l’établissement où le Franco-libano-brésilien est détenu. Il s’occupe à lire livres et magazines quand il n’est pas interrogé par les enquêteurs. Chez Nissan, la mise à l’écart de Ghosn a comme libéré la parole et les frustrations ont éclaté au grand jour, transpirant dans les médias japonais où « M. Ghosn et l’Etat français (actionnaire de Renault) sont le diable », résume un analyste du secteur, Takaki Nakanishi. On voit là, dit-il, l’opportunité de « re-japoniser » le groupe et de revoir les termes du partenariat. Le dossier juridique est accessoire, ce n’est qu’un prétexte. En effet on ne peut justifier  le maintien prolongé de Carlos Ghosn en prison par la sévérité de la justice japonaise. Rappelons par exemple que dans l’affaire du scandale de Fukushima, aucun responsable japonais climat aucun n’a été inquiété ! en un mois, Renault et l’État français n’ont fait que constater les velléités d’émancipation de Nissan. Le groupe automobile japonais n’a cessé de multiplier les déclarations et les allusions promettant un rééquilibrage de l’Alliance Renault-Nissan. Ce lundi 17 décembre toutefois, Renault a décidé de ne pas rester les bras ballants en faisant capoter la tentative de nomination d’un successeur à Carlos Ghosn à la tête du conseil d’administration de Nissan. Alors que Nissan a constitué une commission de trois personnes pour trouver un successeur, celle-ci a échoué, sous la pression de Renault. Le groupe automobile français exige désormais une assemblée générale des actionnaires (AG). Selon Thierry Bolloré, auteur d’une lettre adressée à Hiroto Saikawa et divulguée par le Wall Street Journal, cette AG permettrait de remettre sur la table des sujets comme celui de la gouvernance et les nominations au conseil d’administration. De son côté, Hiroto Saikawa, la gouvernance doit être prioritaire, tandis que l’AG peut attendre. En réalité, Renault est coincé puisqu’en l’absence de Carlos Ghosn, il perd une voix au conseil d’administration. D’où la nécessité d’une AG afin de récupérer cette troisième voix qui compte tant, sur un conseil composé de 8 personnes seulement.

L’UE critique l’alliance Alstom -Siemens

L’UE critique  l’alliance  Alstom -Siemens

 

Il est pour le moins curieux que l’union européenne émette des critiques sur l’alliance Alstom Siemens au motif que cela pourrait créer une situation de quasi-monopole. Première observation,  il y a plusieurs constructeurs mondiaux auprès desquels les exploitants de services ferroviaires peuvent s’adresser pour acheter leur matériel. Deuxième observation,  l’union économique européenne est moins critique sur l’alliance entre Alstom branche électrique et GE qui est autrement plus puissante que la partie ferroviaire évoquée-Dernière observation,  l’industrie ferroviaire est en Europe et même dans le monde entier dans une situation difficile et le renforcement de la production européenne ne peut être que saluée étant entendu qu’il faut espérer que des lieux de production pourront demeurer aussi en France.   L’exécutif européen, qui a ouvert une enquête approfondie sur ce dossier en juillet, va adresser aux deux groupes une communication des griefs dans laquelle il exposera ses inquiétudes sur des points précis, a ajouté cette source, selon laquelle cette initiative pourrait néanmoins intervenir la semaine prochaine. La Commission a dit craindre que ce mariage, annoncé en septembre 2017, ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation.

Carrefour- Amazon : l’alliance destructrice

 Carrefour- Amazon : l’alliance destructrice

 

On sait que les Echos journal économique est en général assez pertinent dans son domaine mais il se laisse aller parfois à des élans capitalistes irresponsables comme quand un article de la réduction en chef suggère uen alliance entre Amazon et Carrefour. « . Mais pourquoi ne pas imaginer une alliance Amazon-Carrefour qui associerait le numéro un français et le numéro un mondial dans une stratégie de puissance « click & mortar ». Alexandre Bompard serait bien capable d’un coup de cette audace » indique l’article un pu irresponsable vis-à-vis de l’économie française » indique cet article. .  En effet  déjà puissant sur de nombreux produits hors alimentaire, Amazon continue de se structurer en France avec ses centres de stockage, distribution, de tri et son service ultra rapide de livraison. L’objectif est d’attaquer aussi  l’alimentaire quitte à passer des accords avec certains distributeurs français qui risquent- comme les producteurs-  tout simplement d’être à terme ubérisés voire de disparaitre.   On comprend bien que la grande distribution veuille développer la vente  rendue à domicile. Mais les alliances qui se nouent avec de grandes plateformes étrangères pourraient bien constituer uen sorte d’entrée du loup dans la bergerie. Une fois que les grandes plates formes auront maitrisé le portefeuille clients, elles pourront commercialiser d’autres produits, d’autres marques, d’autres origines et d’autres distributeurs.  D’une certaine manière, les grandes plateformes internationale, pourraient ubériser la distribution et mettre donc la grande distribution en situation de dépendance. Par exemple, Système U poursuit des discussions sur une éventuelle alliance avec Amazon, a déclaré mercredi le président du groupement de commerçants indépendants.  Un tel accord permettrait à Amazon d‘avoir accès à la centrale d‘achat de Système U, mise en commun avec celle d‘Auchan, une nécessité pour le service “Prime Now” de livraison express d‘Amazon qui doit trouver des accords d‘approvisionnement qui lui ont été jusqu‘ici refusés. L‘accord pourrait aussi voir Système U offrir ses produits de marque propre sur le site d‘Amazon. Les manoeuvres d‘approche d‘Amazon témoignent des ambitions du géant américain du e-commerce dans l‘alimentaire et obligent les distributeurs à accélérer leur transformation digitale. Leclerc, numéro un de la distribution alimentaire en France, avait déclaré à Reuters en octobre 2017 avoir été approché par l‘américain et n‘avait pas exclu de nouer des partenariats avec lui. Face aux ambitions d‘Amazon, les distributeurs ont décidé d‘accélérer le pas dans le digital. Auchan s‘est allié au chinois Alibaba, Casino au britannique Ocado et Carrefour a noué une alliance en Chine avec Tencent et annoncé un plan d‘investissement de 2,8 milliards d‘euros pour rattraper son retard dans le e-commerce. Leclerc a quant à lui annoncé pour les prochains mois un service de vente à domicile à Paris.  Dans quelques semaines, Alexa, l’assistant vocal intelligent d’Amazon, devrait arriver en France. Ce majordome virtuel parlera français. Et ses déclinaisons lui permettront demain d’être également présent dans les voitures et sur les smartphones. Selon le site spécialisé dans la high-tech Tom’s Guide, il pourrait débarquer en avril. L’appareil sphérique promet de changer notre quotidien comme celui des 30 millions de foyers américains qui s’en seraient équipés ces trois dernières années. Echo Plus (l’assistant le plus complet vendu 149 dollars, soit 120 euros, aux Etats-Unis) offre toutes les fonctionnalités : commande vocale pour obtenir des réponses, passer un appel, écouter de la musique, faire des commandes d’épicerie ou encore interagir avec des objets connectés chez soi. En France, l’enceinte Google Home (Google Assistant), lancée en début 2017, a pris de l’avance, celle d’Apple (Home Pod) est attendue au printemps. Avec Alexa, Amazon resserre la toile de son écosystème. « Ce sera une tête de gondole chez le consommateur, estime Emmanuel Vivier, cofondateur du Hub Institute. Ils vont accumuler des data de malade sur leurs clients! » Avec le risque de créer des réactions de rejet. « La France, ce n’est pas les Etats-Unis, les gens ont assez peur du côté intrusif, explique Arieh Ghnassia, expert en commerce numérique. Il faudra du temps pour que les consommateurs l’adoptent. Mais cela marchera. ». Et Amazon s’investit aussi avec la m^me technologie, les mêmes supports commerciaux dans l’audiovisuel.

Marseille: alliance entre En marche et la droite ?

Marseille:   alliance entre En marche et la droite ?

C’est la proposition de Muselier, actuel adjoint, a un double objectif stopper l’ascension de Mélenchon et de s’opposer aussi la force non négligeable du Front national. Une proposition qui se heurte cependant à des oppositions au sein de LR et chez les responsables locaux d’En marche. Les uns et les autres voient d’un mauvais œil l’arrivée d’une grosse pointure comme Castaner qui les éliminerait. Renaud Muselier s’est dit prêt à « discuter » avec le parti d’Emmanuel Macron dans la perspective des élections municipales de 2020. « Monsieur Castaner [candidat possible de LREM] était notre adversaire aux dernières régionales, j’ai de bonnes relations avec lui, mais je ne sais pas si c’est la stratégie d’En marche. Par contre, pour le président de la République, au soir des municipales, il faut qu’il additionne des victoires… », a déclaré celui qui a été premier adjoint à la mairie de Marseille entre 1995 et 2008. Pour Renaud Muselier, cette alliance aurait surtout comme but de repousser les extrêmes. « Moi, je ne veux pas des Insoumis et du Front national : à partir de là, on peut discuter », a-t-il continué. Il s’appuie notamment sur un sondage qu’il a commandé à l’Ifop et relayé par Paris Match, dans lequel Jean-Luc Mélenchon arrive en deuxième position avec 21% des voix. Celui qui entretient toujours le suspense quant à sa participation au scrutin est annoncé devant Christophe Castaner (20%) mais derrière le candidat LR. Pour celui-ci, trois hypothèses sont testées : Renaud Muselier obtiendrait 26% tandis que Martine Vassal et Valérie Boyer feraient légèrement moins bien avec 24%.

Contre Anne Hidalgo «une alliance LR et LREM» (Copé)

Contre  Anne Hidalgo «une alliance LR et LREM» (Copé)

 

Une proposition de Copé à double objectif : Battre Hidalgo aux prochaines élections municipales et accessoirement mettre en difficulté Vauquiez empêtré dans la radicalité de sa stratégie. On sait que Copé et Vauquiez ne s’apprécient guère, Copé saisit donc la question des alliances à Paris pour abattre la responsable de cet important fief socialiste pur et dur. Une proposition qui aurait le mérite de l’efficacité. En effet,  La république en marche souhaitait bien éjecter Hidalgo mais son implantation est encore sans doute insuffisante sur le terrain. Une alliance LR-LREM serait de nature à chasser ‘lune des derniers représentant de cette gauche radicale et archaïque. La conquête de Paris constitue par ailleurs un enjeu électoral très stratégique. . Sur LCI, le maire de Meaux a donc prôné une «réflexion pour voir comment Les Républicains et La République en marche pouvaient se mettre d’accord» pour battre Anne Hidalgo. «C’est une exigence, même pas parce qu’elle est socialiste, mais parce qu’elle est dangereuse pour la ville. La question ne peut plus être taboue», a-t-il estimé. «Je respecte la personne mais aujourd’hui elle est devenue un danger du point de vue de l’équilibre social et économique de la région», a poursuivi Jean-François Copé s’indignant de «l’asphyxie» des banlieues provoquée, selon lui, par les mesures d’Anne Hidalgo. Si le maire de Meaux propose une alliance avec LREM à Paris, c’est aussi parce que Jean-François Copé se reconnaît dans la politique menée par Emmanuel Macron. «Il faut reconnaître que depuis qu’il est élu, il ne fait quasiment que des mesures de droite, à l’exception de l’augmentation de la CSG qui est une faute politique majeure. Sinon, il fait ce qu’on aurait dû faire nous à droite. Pour l’instant, ce qu’il fait correspond à ce que moi je crois. Et puis ce sont des mesures difficiles donc c’est plutôt courageux» a jugé le maire de Meaux. Des propos plutôt flatteurs, en opposition à ceux qu’il tient sur Laurent Wauquiez, pourtant le chef de son parti. «On ne peut continuer longtemps comme ça avec, à la tête de la droite à reconstruire, quelqu’un dont l’objectif est de poignarder les autres!», a-t-il même tranché, en faisant référence sur la fuite des paroles du patron des Républicains devant les étudiants de l’EM Lyon.

 

Alliance électorale : L’UDI lâche Wauquiez

Alliance électorale : L’UDI lâche Wauquiez

Lors des élections partielles dont le premier tour s’est déroulé dimanche dernier, l’UDI a encore soutenu les candidats des républicains. Mais c’est la dernière fois et Jean-Christophe Lagarde, le président du parti de centre-droit, l’avait dit: si Laurent Wauquiez prenait la direction des Républicains, Les Républicains ne pourraient plus compter sur l’appui de l’UDI lors des échéances électorales. Selon des informations recueillies par BFMTV, l’UDI passe des mots aux actes. En effet, pour les législatives partielles, prévues en Guyane et en Haute-Garonne, et dont les premiers tours se tiendront respectivement les 4 et 11 mars prochains, l’UDI appuiera les candidatures estampillées La République en marche. En Guyane, c’est donc Lenaïck Adam qui sera le bénéficiaire de ce soutien, et en Haute-Garonne, Michel Montsarra.

Alliance Airbus et Bombardier

Alliance Airbus  et Bombardier

La guerre continue entre Airbus et Boeing qui s’accusent mutuellement de pratique déloyale notamment en ce qui concerne les aides  des Etats sans parler des affaires de corruption. Cette fois Airbus pourrait avoir emporté une manche importante avec l’accord qu’il vient de réaliser dans le cadre d’une alliance avec Bombardier l’avionneur canadien lui aussi victime de mesures anti concurrentielles de la part des Etats-Unis. Cette alliance va d’abord concerner  le programme CSeries Aircraft Limited Partnership (CSALP) dans lequel Airbus va prendre plus de 50 % de participation. Cela se traduira par la possibilité pour Bombardier de faire assembler certains des avions monocouloirs CSeries dans son usine de l’Alabama, pour les commandes de compagnies américaines. Du coup bombardier pourra éviter de subir la surtaxassions de droits de douane américains envisagée par les États-Unis puisque ces avions américains seront montés dans les usines d’Airbus « Réaliser cet accord a une grande valeur stratégique », a indiqué le directeur exécutif de bombardier. Boeing a dénoncé par le biais d’un porte-parole « un accord contestable entre deux concurrents subventionnés par l’Etat » en vue de contourner la récente décision du département du Commerce américain. Le département a annoncé ce mois-ci une nouvelle hausse des droits de douane sur ces avions de Bombardier, portés à près de 300%, Boeing accusant le constructeur canadien de bénéficier de subventions indues et d’avoir bradé les appareils. L’avionneur européen estime que cet appareil du programme CSeries  de 100 à 150 sièges est fortement complémentaire avec son portefeuille existant de monocouloirs, davantage tourné vers des capacités plus importantes de 150 à 240 places. Une fois l’entrée d’Airbus effective, Bombardier et la province du Québec conserveront respectivement une participation d’environ 31% et 19% dans le programme CSeries.

 

1234



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol