Archive pour le Tag 'Allemagne'

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Inflation : encore plus forte en 2023 en Allemagne

Inflation : encore plus fort en 2023 en Allemagne

L’inflation déjà forte en 2022 affectera encore davantage l’Allemagne que la France en 2023. En Allemagne on craint une inflation de 7% en 2023, selon les dernières prévisions dévoilées par le gouvernement, mercredi 12 octobre.

Pour la France, d’après la Banque de France, en 2023 l’inflation d’ensemble se situerait à 4,7 % en moyenne sur l’année, avec une inflation sous-jacente à peu près inchangée à 3,8 %. En effet, du fait de diminution progressive du bouclier tarifaire, l’inflation de la composante énergétique repartirait à la hausse. La hausse des prix des biens alimentaires et des produits manufacturés ne se normaliserait que progressivement et demeurerait élevée en 2023, traduisant une persistance liée à la diffusion des hausses de coûts, avec en particulier des prix de gaz et d’électricité élevés anticipés par les marchés à terme. La hausse des prix des services serait entretenue par la nette progression des salaires, mais serait contenue par l’effet du plafonnement de l’indice de référence des loyers (IRL) à 3,5 % entre juillet 2022 et juin 2023.

En 2024, dans un contexte d’accalmie sur les prix des matières premières énergétiques et alimentaires et d’ancrage des anticipations d’inflation de long terme, l’inflation totale se replierait à 2,7 % en moyenne annuelle, compte tenu d’une inflation sous-jacente qui reviendrait à 2,5 %.

Concernant la croissance la tendance baissière affectera aussi davantage l’Allemagne que la France.

Berlin table également sur une récession de 0,4%. En outre, la croissance pour 2022 a été revue à la baisse, à 1,4%, et l’inflation à la hausse, à 8%.

Le FMI voit la première économie européenne basculer dans la récession en 2023 (-0,3%), alors qu’il prévoit pour la France une croissance en hausse de 0,7% l’an prochain.
« Sans l’effet du blocage des prix du gaz, l’inflation aurait été nettement plus élevée en 2023″, a précisé le ministère allemand de l’Economie dans un communiqué.
L’Allemagne a dévoilé fin septembre un plan de 200 milliards pour subventionner, jusqu’en 2024, les prix de l’énergie consommée par les ménages et entreprises, ce qui freinera l’inflation en 2023. Avant l’annonce de ce dispositif, les principaux instituts économiques allemands disaient s’attendre à une nouvelle poussée d’inflation de 8,8% pour 2023.
La baisse, puis l’arrêt début septembre, des livraisons de gaz russe à l’Allemagne, plombe le pays. L’Allemagne, qui s’approvisionnait à 55% en Russie avant la guerre en Ukraine, doit se fournir ailleurs, à des prix beaucoup plus élevés. Ces tensions ont fait exploser le prix du gaz et de l’électricité en Europe, provoquant une flambée de l’inflation et du coût de production de l’industrie, moteur de la croissance allemande.

Allemagne : une politique de défense pas très européenne

Allemagne : une politique de défense pas très européenne

A contre-courant des analyses françaises sur le fonds spécial allemand de 100 milliard d’euros, le groupe Vauban estime que ce fonds temporaire n’est qu’un miroir aux alouettes. Son montant sera essentiellement investi dans des plateformes de remplacement, principalement américaines. Loin, très loin de la stratégie cohérente de la France en matière de défense. Par le groupe Vauban. (La tribune)

« Au bilan, le fonds spécial est un miroir aux alouettes : son montant colossal sera investi dans des plateformes de remplacement, principalement américaines, et ne sauvegardera au fond que les coopérations européennes qui comptent pour l’Allemagne : la Norvège et les Pays-Bas ». (Vauban) (Crédits : Reuters)

Après l’annonce le 27 février dernier d’un grand emprunt de 100 milliards d’euros pour réarmer la Bundeswehr, la réaction de la plupart des experts français a été de s’en alarmer : la France qui ne pèse déjà plus grand-chose sur la scène européenne, aura-t-elle perdu au profit de l’Allemagne son leadership militaire ? L’analyse minutieuse des documents allemands démontre que ces inquiétudes sont vaines et posent surtout le problème sous un mauvais angle.

La première réaction constatée en France aura été la stupeur devant le chiffre de 100 milliards. Ce chiffre à lui seul a provoqué parmi les experts de la défense un effroi totalement incompréhensible. En effet, ce fonds est un emprunt : à ce titre, il donne lieu à un paiement d’intérêts de l’ordre de 3 milliards, soit autant de moins pour la défense. A titre d’exemple, pour l’année 2023, sur les 8,18 milliards d’euros issus du fonds spécial, qui vont abonder le budget ordinaire de la défense, 308 millions d’euros iront payer les intérêts et il en sera de même chaque année jusqu’en 2027.

Ensuite, ce fonds n’est pas récurrent au contraire des lois de programmation militaire (LPM) françaises. Il n’a été voté que pour la durée du mandat d’Olaf Scholz : la CDU/CSU durant les débats parlementaires et l’Institut der deutschen Wirtschaft (IW) de Cologne dans une récente étude confidentielle lue par les auteurs de ces lignes, ont bien raison de souligner qu’après, rien n’est prévu pour garantir que le budget de la défense allemand se conformera à la trajectoire de l’OTAN des fameux 2% du PIB. Or, un effort de défense se construit dans la durée, ce que ce Fonds ne permet pas. En ce sens, il est un effort de rattrapage, courageux (pour la majorité de gauche qui l’a voté) mais temporaire et à ce titre, dangereux pour les soubresauts qu’il peut provoquer.

L’analyse du projet de budget qui sera débattu le 7 septembre prochain au Bundestag, montre combien ce fonds était nécessaire pour financer ce qui ne l’était pas : frégates F-126, sous-marins U-212 C/D, missiles, munitions et équipements du fantassin. Précision importante et totalement oublié dans les commentaires français : le budget ordinaire de la défense lui stagnera à 50 milliards d’euros sur la période du fonds et le budget d’équipement lui baissera régulièrement, compensée il est vrai par l’augmentation des décaissements du fonds spécial : de 2022 à 2023, le budget ordinaire d’équipement aura perdu 1,8 milliard d’euros (de 20,4 à 18,6).

Après 2027, que se passera-t-il ? Le budget stagnera-t-il à ce niveau, élevé certes, mais insuffisant pour les besoins durables des armées ? Le budget d’équipement continuera-t-il à baisser ? Comment prétendre dans ces conditions d’incertitude budgétaire à un leadership militaire ? On est ainsi, au bout du compte, très loin du réarmement annoncé par les Cassandre françaises mal informées (lisent-ils seulement l’allemand ?), et très loin du sursaut espéré par les industriels de l’armement allemands, sans ne rien dire que les forces armées avaient chiffré leurs besoins à 300 milliards sur dix ans !

Enfin, ce fonds ira essentiellement financer des commandes étrangères. C’est le trait le plus intéressant de ce fonds, dont l’aspect très politique aura été, au final, peu souligné. Pour assurer son ancrage dans l’OTAN, conserver sa relation transatlantique et aller vite dans la passation des marchés, le Chancelier Scholz a fait le choix de commandes sur étagères, donc étrangères. A part le développement de l’Eurofighter dans sa version de guerre électronique et la poursuite des commandes corvettes K130 (3ème lot), la décision a été prise de favoriser les achats étrangers : certes, pour palier les carences criantes d’une armée qui manque de tout et ne fait jamais la guerre.

La commande sur étagères est la solution la plus facile, comme l’est également la poursuite de séries déjà engagées ou de contrats déjà signés mais sans financement (cas des corvettes, du missile NSM germano-norvégien), mais l’essentiel des commandes partira aux Etats-Unis (modernisation des Patriot, 35 F-35, 60 CH-53 et 5 voire 8 P-8 Poseidon), un peu en Israël (radars, missiles anti-chars et armement des drones Heron TP) et en Norvège (coopération sur le sous-marin U-212 C/D et le missile NSM), voire en Finlande (remplacement probable du Fuchs par un véhicule de Patria), les commandes allemandes étant beaucoup moins nombreuses qu’attendu.

Entre besoins urgents de remplacement et politique industrielle, le gouvernement fédéral a fait le choix du court terme sur le long terme, de l’achat extra-européen sur l’achat européen. C’est là un choix politique assumé qui désespère l’industrie allemande d’armement et les autres partenaires européens de l’Allemagne, mais c’est bien mal connaître la politique de défense allemande que d’avoir pu imaginer le contraire.

Au bilan, le fonds spécial est un miroir aux alouettes : son montant colossal sera investi dans des plateformes de remplacement, principalement américaines, et ne sauvegardera au fond que les coopérations européennes qui comptent pour l’Allemagne : la Norvège et les Pays-Bas. Que se passera-t-il après l’épuisement du fonds ? L’actuelle coalition s’en lave les mains. Or, le stop-and-go dans l’armement ne produit que deux choses : le gonflement des devis industriels et la déstabilisation d’un système qui, après avoir grossi démesurément, sera mis à la diète. C’est la voie britannique dont on ne peut dire qu’il soit un modèle d’efficacité.

Comparaison n’est pas raison, mais le débat provoqué par le fonds allemand aura fait l’impasse sur trois vérités pourtant très tangibles.

Première vérité : un budget de défense ne fait pas la capacité opérationnelle des armées. En dépit des régulations des années Sarkozy et Hollande, l’armée française n’a rien perdu de ses capacités opérationnelles. Si les opérations en Libye, en Afghanistan et au Sahel ont été des désastres politiques, ils ont été cependant l’occasion de démontrer que les armées françaises se battaient bien et, comme ses ainées en Indochine et en Algérie, elles avaient remporté de brillants succès tactiques à qui il manquait une solution politique, laquelle n’a jamais été de leur ressort. Ces opérations extérieures (OPEX) auront aguerri toute une génération de militaires français qui, désormais, est aux commandes à tous les échelons de l’armée.

Que pèse un fonds temporaire de 100 milliards d’euros au regard de ce capital-là qui est inestimable et rare dans les armées occidentales ? Là où la Bundeswehr aura mené une morne Sitzkrieg, avec des matériels déficients, l’armée française aura conduit une Blitzkrieg efficace sous les théâtres de ses interventions, même avec des solutions d’urgence bricolées.

Deuxième vérité : le plus sûr moyen de financer un système de défense (comme d’ailleurs tout effort d’investissement durable) est la planification pluriannuelle des crédits, ce que la LPM garantit, bon gré, mal gré. Cet outil est le meilleur d’Europe, voire du monde occidental : la Corée du Sud et la Turquie l’ont imité et l’on en voit les résultats tant au niveau des produits que de l’exportation d’armement. Si les auteurs de ces lignes ne sont pas macroniens, loin s’en faut, ils reconnaissent au président (et à lui seul) le courage d’avoir remonté sans faille les crédits de défense, à un niveau encore insuffisant, mais avec une exécution parfaite.

Si cet appareil de défense a su remonter la pente des années Sarkozy et Hollande – années de désarmement alors même que les forces armées étaient toujours plus sollicitées -, c’est parce qu’il est structuré autour de la Direction générale de l’armement (DGA), dont l’expérience dans la conduite des programmes d’armement est sans égale en Europe, voire dans le monde occidental, et de maîtres d’œuvre industriels capables de concevoir, produire et exporter des matériels de rang mondial.

Il suffit pour s’en convaincre de regarder le chaos et le gâchis américain, canadien, australien, britannique et désormais allemand. Le BAAiNBw de Coblence aura beau être inondé de commandes, il ne produira que peu de choses à part la gestion bureaucratique de contrats FMS ou la poursuite de séries déjà engagées et problématiques (F-126, K130, PUMA) sans rien corriger de son défaut majeur : un manque cruel d’ingénieurs de l’armement, c’est-à-dire de compétences techniques.

Troisième vérité : la LPM française 19-25 prévoit 172,8 milliards d’euros pour l’équipement des forces françaises (dont 112,5 sur la période 19-23). Cet effort de défense, comparable au fonds spécial, n’est ni temporaire ni brutal : il s’inscrit au contraire dans la durée pour arriver à un modèle d’armée cohérent, autonome et complet, décliné en capacités opérationnelles. Le fonds spécial de la Bundeswehr ajoute des commandes aux besoins mais nulle part l’on voit l’émergence d’un modèle d’armée structuré : pour cause, l’armée allemande, parlementaire, est grabataire, puisque le pacifisme de sa population et le carcan de son Parlement l’empêchent de mener des opérations de combat.

Les débats relatifs à la dissuasion qui se sont tenues en 2014 à la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale ont bien rappelé combien la force de frappe française était l’aiguillon qui tirait les exigences technologiques, opérationnelles et industrielles vers le haut. Rien de tel n’existe en Allemagne, à part tenir le créneau imparti par l’OTAN en Europe. Là où l’armée française défend une ambition diplomatique de rang mondial, l’armée allemande est au fond un prestataire de services régional pour l’Alliance parmi d’autres.

Deux questions-clés

Ce triple constat posé et rappelé, DEUX questions-clés se posent au système de défense français dans les cinq années à venir.

Premièrement, combien de temps, l’effort de défense actuel peut-il durer compte tenu de la dérive des finances publiques ? La question, déjà soulevée par la Cour des Comptes, semble éludée par le gouvernement mais pourtant elle se pose bel et bien, puisque d’ores et déjà, en dehors mêmes des besoins nouveaux, le modèle d’armée 2030 souffre de sous-financement de sous-formatage criants. Même après cinq années de remontée des budgets, l’armée demeure « échantillonaire » et lacunaire dans de nombreux domaines majeurs, de haute ou basse intensité.

Il ne s’agit nullement dans notre esprit de financer démesurément le budget de défense, comme on l’a entendu dans la campagne présidentielle mais de le faire raisonnablement avec une croissance régulière, permettant à tous les échelons de s’adapter au changement de rythme progressif et durable. Le recrutement des hommes, l’entraînement des équipages et des unités et le cadencement des productions exigent du temps que seule une volonté politique durable partagée par l’ensemble de la classe politique permettra de réaliser.

Deuxièmement, combien de temps pourra se maintenir la contradiction entre le financement d’une armée nationale, structurée autour de sa dissuasion indépendante et de ses forces conventionnelles autonomes, et l’orientation pro-européenne et pro-otanienne du gouvernement, c’est-à-dire supranationale ? Éludée, là aussi, par le gouvernement et des États-majors accaparés, on le comprend, par le colmatage quotidien des lacunes capacitaires, elle deviendra rapidement explosive compte tenu de la fédéralisation à marches forcées de l’Europe de la défense et du renforcement démesuré du rôle de l’OTAN à la faveur de la guerre en Ukraine.

Cette dernière question n’est pas nouvelle : le 3 novembre 1959, le général de Gaulle y avait répondu : « Il faut que la défense de la France soit française. C’est une nécessité qui n’a pas toujours été très familière au cours de ces dernières années. Je le sais. Il est indispensable qu’elle le redevienne. Un pays comme la France, s’il lui arrive de faire la guerre, il faut que ce soit sa guerre. Il faut que son effort soit son effort. S’il en était autrement, notre pays serait en contradiction avec tout ce qu’il est depuis ses origines, avec son rôle, avec l’estime qu’il a de lui-même, avec son âme. Naturellement, la défense française serait, le cas échéant, conjuguée avec celle d’autres pays. Cela est dans la nature des choses. Mais il est indispensable qu’elle nous soit propre, que la France se défende par elle-même, pour elle-même et à sa façon. S’il devait en être autrement, si on admettait pour longtemps que la défense de la France cessât d’être dans le cadre national et qu’elle se confondît, ou fondît, avec autre chose, il ne serait pas possible de maintenir chez nous un État. Le gouvernement a pour raison d’être, à toute époque, la défense de l’indépendance et de l’intégrité du territoire ».

Un effort de défense s’inscrit d’abord dans une vision nationale : si l’Allemagne n’aspire, avec son Fonds spécial, qu’à devenir le brillant second de l’OTAN et le prestataire de services des Etats-Unis, c’est son choix que l’Histoire explique très bien, mais est-ce ce modèle là que la LPM future financera ? Le débat provoqué par le pseudo-réarmement allemand a le mérite de reposer la seule question qui vaille : est-ce la Nation que l’on protège ou ne finance-t-on qu’une décision venue de Bruxelles et de Washington ?

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(1) Le groupe Vauban regroupe une vingtaine de spécialistes en activité des questions de Défense.

Coopération Allemagne Russie : mea culpa d’Olaf Scholz

Coopération Allemagne Russie : mea culpa d’Olaf Scholz

La nouvelle réalité créée par la guerre en Ukraine implique de rendre l’Allemagne plus sûre et plus résistante, l’Union européenne plus souveraine et l’ordre international plus viable, analyse, dans une tribune au « Monde », le chancelier allemand Qui en creux critiqueAngela Merkel.

 

Tribune d’Olaf Scholz

 

La politique commence par la contemplation de la réalité. Surtout quand celle-ci ne nous plaît pas. La réalité, c’est notamment le retour de l’impérialisme en Europe. Nombreux sont ceux qui espéraient que les liens économiques étroits et les interdépendances réciproques nous permettraient d’assurer simultanément notre stabilité et notre sécurité. Cet espoir, Vladimir Poutine l’a anéanti aux yeux de tous avec sa guerre contre l’Ukraine.

En outre, l’état de notre Bundeswehr [l’armée allemande] et des structures de défense civiles, mais également notre dépendance trop forte vis-à-vis de l’énergie russe indiquent que nous nous sommes laissé bercer par un faux sentiment de sécurité. La politique, l’économie et de larges pans de notre société n’étaient que trop disposés à tirer des conséquences importantes de la formule d’un ancien ministre allemand de la défense, formule selon laquelle l’Allemagne n’aurait plus que des amis autour d’elle.

C’était une erreur.

Après le tournant historique qu’a constitué l’attaque de Poutine, rien ne sera plus comme avant. De ce tournant résulte un mandat d’action. Nous devons rendre l’Allemagne plus sûre et plus résistante, l’Union européenne (UE) plus souveraine et l’ordre international plus viable.

La nouvelle réalité, ce sont aussi les 100 milliards d’euros dont nous sommes convenus comme fonds spécial pour la Bundeswehr, et qui marquent le revirement le plus important de la politique de sécurité de l’Allemagne. Nous fournissons à nos soldates et nos soldats le matériel et les capacités dont ils ont besoin pour pouvoir défendre vigoureusement, en cette ère nouvelle, notre pays et nos partenaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Nous apportons notre soutien à l’Ukraine, et ce tant qu’elle en aura besoin : soutien économique, humanitaire, financier et en matière de livraison d’armes. Parallèlement, nous veillons à ce que l’OTAN ne devienne pas une partie belligérante. Enfin, nous mettons fin à notre dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Nous avons déjà réduit nos importations de gaz russe de 55 % à 30 %.

Cela n’est pas chose facile, même pour un pays aussi prospère que le nôtre. Nombre de citoyennes et de citoyens souffrent déjà des répercussions de la guerre, en particulier des prix élevés de l’essence et des aliments. Beaucoup appréhendent leurs prochaines factures d’électricité, de fioul ou de gaz. Par conséquent, le gouvernement fédéral a débloqué des aides financières de plus de 30 milliards d’euros afin de soutenir les citoyennes et les citoyens.

Gerhard Schröder sanctionné en Allemagne pour sa corruption avec Poutine

Gerhard Schröder sanctionné en Allemagne pour sa corruption avec Poutine

La déchéance lamentable de l’ancien premier ministre d’Allemagne compromis jusqu’au cou dans des affaires de corruption avec Poutine.

On objectera que l’intéressé ne n’est pas le seul responsable à connaître une fin aussi lamentable. En Angleterre mais aussi en France, certains manifestent une bienveillance coupable à l’égard de Poutine en raison notamment de relations très douteuses.

 

Gerhard Schröder tombe en disgrâce. Alors que de nombreuses voix au sein du parti social-démocrate (SPD) demande son éviction du parti, l’ancien chancelier allemand a été privé de ses avantages liés à son ancienne fonction, dont l’attribution de bureaux. Ce proche de Vladimir Poutine continuait en effet de bénéficier de plusieurs bureaux à la chambre des députés et d’un budget pour du personnel. Un privilège qu’il doit à son statut d’ancien chancelier mais dont le coût s’élève à 400.000 euros par an pour les contribuables allemands.

« Les groupes parlementaires de la coalition ont tiré les conséquences du comportement de l’ancien chancelier et lobbyiste Gerhard Schröder face à l’invasion russe en Ukraine », indique la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse du parlement allemand. La coalition au pouvoir justifie aussi cette décision par le fait que  »l’ancien chancelier Schröder n’assume plus aucune obligation continue liée à sa fonction ». Il conserve cependant sa protection policière et sa pension de retraite d’ex-chancelier.

 

Au centre des critiques, le refus de celui qui a dirigé l’Allemagne de 1998 à 2005 de quitter son poste de président du conseil d’administration de Rosneft, premier groupe pétrolier russe, et du comité d’actionnaires de Nord Stream 2, gazoduc russo-allemand controversé. D’autant qu’il doit en principe entrer en juin au conseil de surveillance du géant russe Gazprom.

En avril, il avait fait savoir qu’il n’avait aucune intention de démissionner, sauf si Moscou venait à cesser ses livraisons de gaz à l’Allemagne. À l’inverse, la plupart des anciens dirigeants européens présents avant la guerre en Ukraine dans les instances dirigeantes des entreprises russes ont depuis démissionné à l’instar des chefs de gouvernement finlandais Esko Aho, italien Matteo Renzi et autrichien Christian Kern. Gerhard Schröder maintient ainsi une position ambiguë, condamnant l’invasion de l’Ukraine, mais appelant à  »ne pas couper complètement les liens » avec Moscou. Il s’est même fendu d’une visite à Vladimir Poutine, en février, dans le cadre d’un « effort de médiation » selon le site d’information Politico.

 

 

Climat de guerre : 40 pays réunis en Allemagne par les États-Unis

Climat de guerre : 40 pays réunis en Allemagne par les États-Unis

Une sorte de climat de guerre s’installe dans le monde suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un climat d’autant plus inquiétant que la Russie n’exclut pas forcément le recours à l’arme nucléaire et reconnaît que le conflit en Ukraine pourrait prendre une dimension mondiale.

Les incertitudes concernant l’évolution du conflit en Ukraine sont grandes d’autant que Poutine qui durcit de plus en plus son régime à l’intérieur pourrait être pressé d’obtenir des victoires significatives du fait d’une santé personnelle qui pourrait être détériorée au vu de ses dernières apparitions publiques.Poutine pourrait être amené affaire un coup de force pour laisser son nom dans l’histoire russe.Difficile d’expliquer autrement la précipitation russe vis-à-vis d’une opération en Ukraine visiblement mal préparée.Difficile aussi de prévoir les réactions d’un dictateur affaibli en interne par ses déconvenues en Ukraine. En attendant une quarantaine de pays se réunissent ce mardi en Allemagne, à l’invitation des Etats-Unis, pour renforcer la défense de l’Ukraine qui, selon le ministre américain de la Défense Lloyd Austin « peut gagner » face à la Russie, si on lui en donne les moyens.

Au moment où la Russie vise le contrôle total du sud de l’Ukraine et de la région du Donbass, cette réunion organisée sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l’ouest de l’Allemagne, est destinée à « générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes », a déclaré ce lundi Lloyd Austin, au retour d’une visite à Kiev.

« Ils peuvent gagner s’ils ont les bons équipements, le bon soutien », a-t-il souligné après ce déplacement au cours duquel il a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en compagnie du secrétaire d’Etat Antony Blinken.

La Russie met en garde contre un danger « réel » d’une Troisième guerre mondiale

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré ce lundi que Russie va poursuivre les négociations de paix avec l’Ukraine. Pour autant, il a mis en garde contre un danger « réel » d’une Troisième guerre mondiale.

>> Notre article complet

4:15

Zelensky estime que le destin de la sécurité mondiale se joue désormais en Ukraine

« Tout le monde dans le monde s’accorde désormais à dire que c’est en Ukraine que se joue le destin de l’Europe, le destin de la sécurité mondiale », déclare Volodymyr Zelensky un discours publié sur les réseaux sociaux ce lundi. Il ajoute que l’Ukraine « accélère autant que possible son mouvement vers l’Union européenne ».

Vers l’interdiction du gaz russe en Allemagne ?

Vers l’interdiction du gaz russe en Allemagne ?

 

Jusqu’alors l’Allemagne n’avait pas envisagé de se priver du gaz russe qui représente près de 60 % de ses importations de cette énergie. Des importations qui permettent à Poutine de financer sa guerre. Mais dimanche, Christine Lambrecht a déclaré que les Etats membres de l’UE devaient désormais discuter d’une telle interdiction, selon un message publié par son ministère sur Twitter.

Sa collègue des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, avait auparavant appelé dimanche à durcir les sanctions visant Moscou, sans toutefois évoquer le secteur de l’énergie.

« Les responsables de ces crimes de guerre doivent rendre des comptes. Nous allons durcir les sanctions contre la Russie et nous aiderons encore davantage l’Ukraine à se défendre elle-même », a déclaré Annalena Baerbock sur Twitter.

L’UE travaille à de nouvelles sanctions depuis un certain temps déjà mais samedi, le commissaire à l’économie, Paolo Gentiloni, a déclaré que de nouvelles mesures ne concerneraient pas le secteur de l’énergie.

 

Élections Allemagne : le SPD ramasse la mise d’une élection régionale

  •  Élections Allemagne : le SPD ramasse la mise d’une élection régionale
  • Une victoire qui qui est peut-être à imputer à un certain effet drapeau dans le cadre du conflit ukrainien. En effet, le parti du chancelier Olaf Scholz  recueillerait 43% des voix, contre 27,5% pour les chrétiens-démocrates de la CDU, à la tête depuis plus de 20 ans de cette petite région de l’ouest de l’Allemagne, selon une estimation Infratest Dimap pour la chaîne publique ARD. Les sociaux-démocrates, à la tête de la coalition au pouvoir depuis début décembre, gagneraient ainsi plus de 13 points par rapport au précédent scrutin en 2017 dans ce Land, le plus petit d’Allemagne après les villes de Berlin, Hambourg et Brême.

Bouclier antimissiles en Allemagne ?

 Bouclier antimissiles en Allemagne ?

 

Conséquence directe de la guerre en Allemagne un effort de réarmement un peu partout dans le monde notamment en Europe. Même outre-Rhin les voies pacifistes se font discrètes et montent la revendication de la nécessité d’un vrai système de défense y compris d’un bouclier antimissiles. Une idée sans doute qui ne sera pas limitée  à l’Allemagne mais pourrait concerner d’autres pays d’Europe«Nous devons mieux nous protéger contre la menace russe. Pour cela, nous avons besoin rapidement d’un bouclier antimissiles à l’échelle de l’Allemagne», explique dans Bild le rapporteur au Bundestag pour le budget de la défense, Andreas Schwarz. «Le système israélien Arrow 3 est une bonne solution», ajoute-t-il au sujet de ce dispositif antimissiles israélien destiné à contrer des missiles de longue portée.

Selon Bild, le système, inspiré du «Dôme de fer» israélien, coûterait environ 2 milliards d’euros et pourrait être opérationnel dès 2025 depuis trois sites en Allemagne. «Compte tenu de la menace et des différents systèmes d’armes dont dispose la Russie, il faut bien sûr s’y intéresser, c’est logique», a dans la foulée confirmé auprès du quotidien Welt la présidente de la commission de la défense au Bundestag, Marie-Agnes Strack-Zimmermann (FDP, libérale).

 

Après des années de sous-investissement, l’Allemagne a effectué fin février une volte-face historique, en raison de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe qui a fait figure d’électrochoc. Olaf Scholz avait annoncé le 27 février, quelques jours après l’offensive russe, une enveloppe exceptionnelle de 100 milliards d’euros pour moderniser l’armée, et l’objectif de dépasser les 2% de dépenses militaires dans le PIB.

 

L’Allemagne : fin du pétrole russe d’ici fin 2022 !

L’Allemagne : fin du pétrole russe d’ici fin 2022 !

 

 

 

 

Indirectement l’Allemagne finance en grande partie la guerre que mène la Russie en Ukraine. Pour autant, l’Allemagne refuse tout embargo sur le pétrole et le charbon russe pour l’instant mais promet de réduire ses importations . « Si nous y parvenons, nous serons indépendants du charbon russe à l’automne et presque indépendants du pétrole de Russie à la fin de l’année », a indiqué l’écologiste Robert Habeck, ministre de l’Économie allemand, au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, samedi 12 mars, rapporte BFM TV. Une promesse de coiffeur quand on connaît la dépendance de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie.

D’après les statistiques gouvernementales, 30 % du pétrole et 45 % du charbon consommés en Allemagne provenaient de Russie. En 2020, la part était de 50 % pour le gaz.Ce n’est sans doute pas un hasard si l’union européenne n’a retenu que la date de 2027 pour tenter de mettre fin à la dépendance européenne vis-à-vis du gaz et du pétrole russe

Allemagne : une remise en cause des choix énergétiques

Allemagne : une remise en cause des choix énergétiques 

Alors que son développement s’accommodait de la situation, le conflit oblige Berlin à revoir sa politique.(papier du Monde)

Analyse.

 

L’Allemagne a changé d’époque. En quelques jours, la quatrième économie du monde a pris la mesure du caractère intenable de sa politique extérieure : après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, force est de constater que les échanges commerciaux et l’interdépendance économique entre Etats ne suffisent pas pour assurer la paix et la sécurité. C’est le message délivré par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, les ministres écologistes et libéraux démocrates (FDP) de sa coalition, ainsi que par les chrétiens-démocrates, dimanche 27 février au Bundestag, au cours d’une session historique.

C’est une césure majeure dans la compréhension allemande de son rôle sur la scène internationale. Géant économique grâce à ses exportations, mais acteur géopolitique réservé et surtout pacifiste, l’Allemagne s’était habituée depuis la fin de la seconde guerre mondiale à profiter d’une paix et d’une sécurité largement garanties par d’autres. Elle s’était convaincue qu’un pays avec qui elle entretenait des relations commerciales solides ne pourrait trahir sa confiance et qu’il se mettrait, à terme, sur la voie de la démocratie. Les Verts et les sociaux-démocrates défendaient l’idée selon laquelle le meilleur moyen de garantir la paix était de ne pas participer à la guerre et à l’effort d’armement. Une sorte d’évitement, par l’économie et la morale, des tendances les plus sombres de la géopolitique mondiale.

Cette doctrine, appelée « Wandel durch Handel » (« le changement par le commerce »), dominait la politique extérieure. Elle était d’autant plus facile à porter que le pays a largement profité économiquement de deux facteurs exceptionnels ces vingt dernières années : le fort appétit chinois pour les voitures et les machines made in Germany et l’abondance des hydrocarbures russes bon marché, livrés par pipeline. L’interdépendance, répétait-on dans les milieux d’affaires, est une composante normale d’un modèle économique très ouvert sur l’extérieur.

Tout cela a été balayé par les bombardements de Kiev et les images des Ukrainiens luttant pour leur liberté, à deux heures d’avion de Berlin. Non sans émotion, les députés allemands de gauche comme de droite les plus attachés au Wandel durch Handel ont fait, dimanche, acte de contrition. Les grands partis ont soutenu le plan de renforcement de 100 milliards de l’armée allemande, financé par un crédit exceptionnel, ainsi que la décision de porter à 2 % du PIB le budget allemand de la défense. Les sanctions vont toucher l’économie et ses fondements. Ce renversement des priorités de l’Allemagne va sans doute entraîner un réexamen de sa dépendance aux exportations vers la Chine. Le patronat le reconnaît lui-même : les échanges économiques ne peuvent plus être indépendants de la géopolitique.

 

Le retour du nucléaire en Allemagne ?

Le retour du nucléaire en Allemagne ?

 

La situation conflictuelle avec la Russie pourrait faire évoluer la stratégie énergétique en Allemagne. Ainsi le tabou nucléaire pourrait sauter non pas pour l’instant pour installer de nouvelles centrales mais pour prolonger l’exploitation de celles qui restent. Rien n’est décidé mais d’Allemagne voulait remplacer ses centrales à charbon par le gaz russe  et risque de se trouver dans l’impasse.

Devrait cesser d’être souhaité en 2023. Or il est évident que l’Allemagne aura des difficultés à satisfaire ses besoins énergétiques avec la suppression du gaz russe. Un gage russe qui fournissait 55 % des importations en combustibles fossiles

 

Interrogé ce dimanche sur un éventuel report de la date de sortie du nucléaire par le radiodiffuseur allemand ARD, Robert Habeck, le ministre fédéral allemand de l’économie et de la protection du climat qui est par ailleurs l’une des figures du parti écologiste outre-Rhin, a ainsi déclaré :

« Je ne le rejetterai pas pour des raisons idéologiques ».

De quoi sans doute fait réfléchir aussi les écologistes français qui restent arc-boutés sur des énergies intermittentes qui seraient bien incapables de remplacer le nucléaire qui fournit 70 % de l’électricité en France Et dans la place va être confortée avec la prolongation des centrales actuelles et la perspective de construction de 6 EPR dans un premier premier temps et de 8 ensuite.

Croissance Allemagne: prévisions économiques 2022 en baisse

Croissance Allemagne: prévisions économiques 2022 en baisse

 

Pour une fois les résultats économiques de la France en tout cas en ce qui concerne le PIB dépassent  ceux de l’Allemagne en 2021. Pour la France, il s’agit cependant pour une large part d’un phénomène de rattrapage. En outre ,l’indicateur le plus pertinent de la performance de l’économie à savoir la balance commerciale accuse toujours des records en France en matière de déficit : près de 80 milliards en 2021. Sur longue période le déficit français tourne toujours entre 50 et 60 milliards quand l’Allemagne dégage un bénéfice moyen de 200 milliards.

Après une hausse décevante du PIB de 2,7% en 2021, le gouvernement allemand s’apprête à ramener sa prévision de croissance économique pour cette année à 3,6%, contre 4,1% attendu en octobre, selon l’hebdomadaire Der Spiegel. Cette révision à la baisse s’explique par les goulets d’étranglement) qui pèsent sur l’activité de plusieurs secteurs (dont celui des semi-conducteurs, et par l’impact de la quatrième vague de Covid-19, précise le magazine allemand. Du côté des pénuries de matériaux et de composants qui affectent depuis plusieurs mois l’industrie allemande, le tableau est en effet contrasté : les commandes industrielles et les exportations sont reparties à la hausse ces derniers mois mais certains secteurs, notamment l’automobile, s’attendent encore à des mois difficiles. Citant une source gouvernementale, l’agence Reuters a également annoncé cette révision à la baisse de la croissance.La prévision de croissance de l’Allemagne est à peu près du même ordre qu’en France (4 % espérés en France pour 3,6 % en Allemagne)

Covid France–Allemagne–Royaume-Uni

Covid France–Allemagne–Royaume-Uni

 

À juste titre on s’inquiète de la montée décontamination au Royaume-Uni et en particulier des conséquences potentielles du variant omicron. Pour autant les situations de la France, de l’Allemagne et le Royaume-Uni sont assez comparables. Ainsi dans chaque pays la moyenne quotidienne et de l’ordre de de 50 000 cas  nouveau par jour ; des moyennes qui ont  nettement tendance à se rapprocher. Il faut  que cette hausse de la pandémie est essentiellement due pour l’instant aux variantes Delta et non au variant omicron dont les dégâts ne pourront se faire sentir de manière significative qu’en février mars surtout après le grand brassage des populations lors des fêtes de fin d’année.

Des PME fortes comme en Allemagne : modèle impossible?

Des PME fortes comme en Allemagne : modèle impossible?

 

Le vaste réseau de PME allemandes est un concept entrepreneurial spécifique, inséré dans le modèle économique et sociétal de l’Allemagne. S’en inspirer dans le but d’égaler ses performances économiques semble illusoire, estime l’économiste Petra Bleuel dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune. 

 

Dans un contexte de crise et de difficultés économiques, la tentation est grande de vouloir imiter les modèles des pays les plus compétitifs. L’Allemagne paraît s’en sortir mieux que la France en termes de produit intérieur brut, de déficit public, de taux de chômage et de performances à l’exportation. En effet, la colonne vertébrale de l’industrie allemande est formée par les grandes entreprises et un réseau très vaste de petites et moyennes entreprises, le Mittelstand, régulièrement présenté comme la force et la spécificité de l’économie allemande. Ainsi, selon les préconisations récurrentes de certains commentateurs économiques, il suffirait de s’inspirer du modèle allemand et du Mittelstand pour créer un tissu d’entreprises comparable à celui des entreprises allemandes et afficher les mêmes performances économiques qu’outre-Rhin. Si la solution proposée paraît simple de prime abord, sa mise en œuvre semble beaucoup plus compliquée, voire irréalisable.

Un acteur majeur du marché mondial

Le Mittelstand est majoritairement composé d’entreprises de moins de 500 salariés. On lui confère un rôle important dans le processus d’innovation, dans la création et la stabilité de l’emploi, mais il est également vu comme un acteur majeur sur le marché mondial. A titre de comparaison, en 2019, on répertorie en Allemagne 479 596 entreprises moyennes (de 50 à 249 employés) et 19 360 « grandes » entreprises (plus de 249 employés), contre respectivement 148 078 et 6 003 en France. Au total, les entreprises allemandes affichent un chiffre d’affaires plus important, emploient plus de salariés et ont de meilleurs résultats à l’export que les entreprises françaises.


Forte est alors la tentation de vouloir créer un Mittelstand français, qui serait composé de PME plus grandes et plus internationales. L’ennui est que le Mittelstand est un concept entrepreneurial spécifiquement allemand, inséré dans le modèle économique et sociétal de la société allemande, et pas seulement une catégorie d’entreprises statistiquement identifiable. La direction de l’entreprise, l’indépendance économique, la propriété détenue par la famille, un fort attachement au territoire ainsi qu’une culture entrepreneuriale forgée historiquement par la société allemande en sont les caractéristiques essentielles.

Soutien du gouvernement et des Länder

Ces entreprises placent l’individu au cœur de leurs préoccupations. Les décisions sont toujours collectives, les hiérarchies plates accordant une large place au partage des responsabilités. La responsabilité sociale des entreprises est une réalité appliquée et non un produit marketing. Elles mettent en place des stratégies de long terme, puisque les lois allemandes facilitent la transmission aux générations suivantes ; elles ont l’international et la coopération interentreprises dans le « sang ». C’est pour cela qu’on trouve dans le contingent du Mittelstand des PME, mais également des sociétés comme Kärcher – bien connue du consommateur français – ou Stihl.

Covid Allemagne : Confinement et vaccination obligatoire

  • Covid Allemagne :  Confinement et vaccination obligatoire

L’Allemagne a décidé jeudi d’un tour de vis drastique à l’encontre des personnes non vaccinées contre le Covid-19. Déjà soumises à des restrictions depuis quelques semaines, ces dernières n’auront désormais plus accès, sur l’ensemble du territoire, aux bars, restaurants, théâtres, cinémas, salles de spectacle ou de sport. Ils ne pourront pas non plus pénétrer dans les commerces non essentiels et les marchés de Noël.

 Le futur chancelier allemand va proposer une loi rendant obligatoire la vaccination Covid. L’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire pourrait avoir lieu en février ou en mars.

  L’Allemagne va donc imiter son voisin autrichien, qui a décidé de trancher en ce sens alors qu’une cinquième vague de coronavirus, liée au variant Delta, se propage en Europe. L’inquiétude est d’autant plus vive concernant la situation sanitaire qu’un nouveau variant, Omicron, a été détecté en Afrique du Sud. Au moins 42 cas de ce dernier ont été recensés pour l’heure au sein de l’Union européenne.

Mardi, le taux d’incidence en Allemagne était de 452,2 cas pour 100000 habitants. ( À comparer au taux d’incidence en France à 311 mais qui ne cesse de progresser).

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