Archive pour le Tag 'Allemagne'

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Allemagne : « Trop d’austérité en zone euro » pour le rival de Merkel

Allemagne : « Trop d’austérité en zone euro » pour le rival de Merkel

 

 

 

Dans un entretien accordé à l’édition dominicale du Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’ancien ministre des Finances juge que ces mesures d’austérité incitent certains pays à vouloir en faire beaucoup trop et beaucoup trop tôt. Selon lui, si de telles mesures étaient adoptées en Allemagne, elles provoqueraient des manifestations massives dans le pays. « Les mesures d’économies sont trop sévères, elles mènent à la dépression », a dit Peer Steinbrück, ministre des Finances de 2005 à 2009 dans un gouvernement de coalition emmené par Angela Merkel. « Certaines sociétés sont mises à genoux. La consolidation budgétaire, d’une certaine manière, est comme un traitement. Une dose juste peut sauver des vies, une dose excessive peut être létale. » Il a souligné que, dans certains pays, ces mesures représenteraient 5% de leur produit intérieur brut. « En Allemagne, cela représenterait 150 milliards d’euros (de baisses de dépenses) », a-t-il dit. « Vous pouvez imaginer à quoi ressembleraient les rues allemandes dans ce cas. » Peer Steinbrück a dit que sa formation politique était favorable à ce que des efforts soient déployés pour stabiliser la zone euro, en raison notamment des intérêts nationaux de l’Allemagne et de la responsabilité qui incombe au pays au sein de l’Union européenne. « Mon conseil au SPD est de ne pas considérer la question européenne comme un sujet mineur de la campagne électorale ou de ne pas être courageux », a-t-il dit, en référence aux craintes de certains qu’un débat sur la question de la zone euro ait des retombées plus positives pour la chancelière que pour le SPD.

 

Allemagne : tassement des exports en 2013

Allemagne : tassement des exports en 2013

L’Allemagne va commencer à souffrir en matière d’exportations, la croissance dans ce domaine pourrait bien être divisée par deux du fait de la crise de la demande mondiale et en particulier de celle de la zone euro où l’Allemagne écoule 60% de ses exports. Les exportations allemandes devraient augmenter de 4% l’an prochain, a estimé le responsable du commerce extérieur de la fédération allemande des chambres de commerce DIHK, Volker Treier, dans un entretien paru aujourd’hui dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung. En 2013 « avec une croissance de 4%, les exportations devraient rester vaillantes », en dépit du « manque d’impulsion de la zone euro », qui demeure le principal marché de l’Allemagne, a déclaré Volker Treier. Les chambres de commerce allemandes se montrent ainsi plus optimistes que la fédération allemande de l’industrie (BDI), qui la semaine dernière a prédit pour sa part une croissance des exportations d’ »au moins 3% » l’an prochain, contre une hausse de 4% attendue cette année. Toutefois même avec une croissance stable des exports, 2013 s’annonce comme un cru décevant, sachant que la croissance moyenne des exportations allemandes sur les 10 dernières années était de 6%, a rappelé VolkerTreier.

 

Allemagne, la banque centrale allemande conteste l’union bancaire

Allemagne, la banque centrale allemande conteste l’union bancaire

 

L’Allemagne a toujours contesté l’union bancaire pour deux raisons d’une part en raison de la démographie des banques allemandes’ (nombreuses petites banques fragiles), d’autre part parce que l’Allemagne ne souhaite pas payer pour cette solidarité bancaire. L’Allemagne a imposé que cette union se limite aux plus grands établissements (3 à 4 par pays) mais demeure sur la réserve pour la solidarité qui en sera la conséquence le moment venu. Du coup la Bundesbank, la banque centrale allemande, émet d’importantes réserves sur les bases juridiques de la création de l’union bancaire européenne, rapporte dimanche l’hebdomadaire Der Spiegel, citant des juristes de l’institution. L’article se fait l’écho du scepticisme de la Buba sur l’union bancaire, un projet ambitieux qui prévoit une supervision commune des banques, un mécanisme de liquidation des établissements financiers en difficulté et une garantie commune des dépôts, afin de briser le cercle vicieux entre le système financier et les Etats. La Bundesbank n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter l’article du Spiegel. La banque centrale allemande a critiqué à plusieurs reprises ces dernières années certaines mesures anti-crise, sans jamais aller jusqu’à empêcher leur mise en application. Mais son opinion rencontre généralement un large écho en Allemagne et peut y influencer le débat politique. Après une première étude des résultats du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union tenu la semaine dernière à Bruxelles, les juristes de la Bundesbank ont conclu que le projet d’union bancaire manquait de « bases juridiques suffisamment saines », écrit Der Spiegel. Parmi les points qui suscitent l’inquiétude de la Buba, explique le magazine, figurent le manque de clarté sur les responsabilités des superviseurs bancaires et le fait que les nouvelles autorités appelées à naître de la réforme, comme le comité d’arbitrage entre les superviseurs et le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), ne sont pas suffisamment encadrées par le droit européen. Jens Weidmann, président de la Bundesbank et membre du Conseil de la BCE, a laissé entendre la semaine dernière dans un entretien à un magazine que les ministres des Finances de l’Union auraient dû restreindre le nombre de banques placées directement sous la responsabilité de la BCE. L’accord conclu jeudi à Bruxelles prévoit que la BCE aura directement autorité sur au moins 150 des principales banques de l’Union et qu’elle pourra se saisir du cas d’établissements de moindre importance si elle le juge nécessaire.

 

Allemagne: 7 millions d’emplois à 400 euros

Allemagne: 7 millions d’emplois à 400 euros

Les « minijobs », créés lors des grandes réformes du marché du travail de 2003 à 2005 menées par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, sont des emplois à temps partiel dont la rémunération ne dépasse pas 400 euros par mois — 450 à partir de janvier prochain — et qui peuvent être exercés en parallèle de l’aide sociale, ou en plus d’un emploi « traditionnel ». Ils sont en outre quasiment dispensés de charges sociales.  La BA recense 7,4 millions de contrats de travail de ce type, dont un bon tiers concernent des salariés ayant un autre emploi à côté.  L’Institut de recherche sur l’emploi et le marché du travail, organe de recherche de la BA, a publié lundi une étude intitulée « Des minijobs controversés » qui met en évidence, selon lui, « des indices évidents (selon lesquels) les minijobs ont pris la place d’emplois soumis aux charges sociales ».  Sans surprises, ce sont dans les entreprises de petite taille et dans les secteurs du commerce de détail et de la restauration, où les « minijobs » sont les plus nombreux, que cet effet serait le plus fort.  Ainsi 70% des établissements de restauration emploient au moins 1 « minijobber », et ces derniers représentent 34% du nombre total de salariés dans ce secteur. Dans le commerce de détail, les chiffres sont respectivement de 63% et 23%.  Les « minijobbers » représentent également 20% des employés d’entreprises de 1 à 9 personnes, et 15% dans celles de 10 à 99 personnes, mais seulement 5% dans celles de plus de 100 salariés.  Les auteurs de l’étude reconnaissent toutefois que « ces entreprises n’auraient sans doute pas pu créer dans tous les cas des emplois soumis à charges sociale », si elles n’avaient pas pu avoir recours aux « minijobs ».  Dans certaines grandes entreprises, l’augmentation de l’emploi soumis à cotisations sociales progresse de pair avec les « minijobs », ajoutent-ils.

 

Allemagne : croissance en baisse en 2012 et 2013

Allemagne : croissance en baisse en 2012 et 2013

L’Allemagne ne pouvait demeurer un oasis de croissance dans un désert économique ; la croissance sera très faible en 2013 et insignifiante en 2013 si long tient compte du fait que les prévisions ne cessent d’être revues à la baisse tous les 3 mois par les experts. La Bundesbank par exemple a abaissé vendredi sa prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne à 0,7% pour 2012, contre 1% jusque-là, et à 0,4% pour 2013, contre 1,6% précédemment, évoquant un ralentissement économique temporaire.   »Les perspectives de conjoncture se sont assombries en Allemagne », relève la banque centrale allemande dans son rapport de décembre, qui pointe la récession en zone euro mais aussi le ralentissement global de l’économie. Selon elle, cette tendance ne devrait néanmoins pas durer et « l’Allemagne retrouvera le chemin de la croissance », avec un PIB attendu en hausse de 1,9% en 2014.

Allemagne: activité en baisse

Allemagne: activité en baisse

Septième mois consécutif de baisse  en novembre i. L’indice PMI composite, qui regroupe services et industrie manufacturière, est légèrement remonté à 47,9 contre 47,7 en octobre, mais il reste sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion de l’activité.  L’indice manufacturier a dépassé les attentes, remontant à 46,8 contre 46,0 en octobre alors que les économistes l’attendaient inchangé, mais celui des services a reculé à 48,0, son plus bas niveau depuis juin 2009, contre 48,4 le mois dernier.  « La conclusion qui ressort de l’enquête de novembre, c’est que l’économie allemand finira l’année en sourdine et non à plein tubes, les difficultés de la zone euro continuant de peser sur la confiance des entreprises et des ménages », commente Tim Moore, économiste senior de Markit.

Allemagne: vente automobile en baisse

Allemagne: vente automobile en baisse

Les ventes de voitures neuves devraient baisser d’environ 6,5% en Allemagne l’an prochain, à 2,9 millions d’unités contre 3,1 millions cette année, selon des prévisions publiées mercredi par la Fédération allemande du commerce et de la réparation automobiles (ZDK). Sur la base des prévisions économiques du conseil des conseillers économiques, la ZDK prévoit en revanche une stabilité du marché de l’occasion, avec 6,9 à 7,0 millions d’unités vendues contre environ sept millions cette année. La ZDK représente essentiellement des concessionnaires et garagistes, dont beaucoup sont plus concernés par la santé du marché de l’occasion que par le lent déclin des ventes de voitures neuves qui, les années passées, tournaient autour des 3,3 millions.

 

Moscovici : maintenant des « eurobills » ; ou comment faire payer l’Allemagne !

Moscovici : maintenant des « eurobills » ; ou comment faire payer l’Allemagne !

 

« Nous ne parlons plus d’euro-obligations. Je suis conscient qu’en Allemagne c’est une ligne rouge pour certains, dont le gouvernement actuel », a déclaré Pierre Moscovici lors d’une conférence au côté de son homologue allemand Wolfgang Schäuble. « Ce que je veux dire, c’est que nous devons traiter ensemble le problème de la dette et qu’elle doit être garantie par l’ensemble des dix-sept membres de la zone euro afin de mettre en commun certains instruments de financement à court terme des Etats pour construire la première étape vers une certaine forme de mutualisation de la dette », a déclaré Pierre Moscovici qui s’exprimait en anglais. La chancelière, critiquée en Allemagne pour le soutien apporté aux pays en difficulté de la zone euro, est résolument opposée aux euro-obligations. Pour Merkel, qui envisage de briguer un troisième mandat lors des élections prévues en septembre 2013, elles risqueraient de réduire la pression sur les pays qui doivent assainir leurs comptes publics. Les propos de Pierre Moscovici semblent se référer au projet d’ »Eurobills » qui remonte à la fin de l’année dernière et porte sur une mutualisation partielle à très court terme des dettes souveraines de la zone euro. Porté par deux économistes, dont l’un, Thomas Philippon, est conseiller économique au cabinet du ministre français, ce projet prévoit la mise en place d’une nouvelle agence de la dette pour la zone euro. La possibilité d’émettre des titres à très court ou court terme, de moins d’un an de maturité, garantis par les 17, serait soumise, selon ce projet, au respect des critères de déficit public et d’objectifs de politique économique fixés par l’UE. Peu après la présentation du projet, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn avait qualifié les « Eurobills » de première étape avant la mise en place d’ »obligations de stabilité ». L’opposition allemande a toutefois eu raison des velléités de discussions plus formelles autour de cette idée.

Allemagne: des économistes ne veulent plus sauver les banques …. étrangères

Allemagne: des économistes ne veulent plus sauver les banques …. étrangères

Après la Finlande, des économistes s’insurgent sur les conséquences pour l’Allemagne du sommet européen qui veut sauver les banques notamment espagnoles. L’affaire a débuté jeudi avec la publication sur l’internet par le quotidien de centre droit « Frankfurter Allgemeine Zeitung » (FAZ) d’une lettre adressée à « nos chers concitoyens » par 160 économistes, en tête desquels Hans-Werner Sinn, patron du prestigieux institut Ifo et coutumier des sorties fracassantes sur les dangers des plans de sauvetage en zone euro.  Leur « grande préoccupation » porte en particulier sur le projet d’union bancaire lancé lors du dernier sommet européen, qu’ils craignent de voir déboucher sur « une garantie commune pour les créances des banques de la zone euro », profitant aux grandes places financières mondiales au détriment du contribuable allemand.   »Les banques doivent pouvoir faire faillite », estiment ces économistes.  C’est révoltant. Cela ne correspond pas à la responsabilité du milieu scientifique », s’est emporté vendredi le ministre allemand des Finances et européen convaincu Wolfgang Schäuble, dans une interview à la radio berlinoise RBB Inforadio, estimant que ces universitaires avaient outrepassé leur rôle. Il a appelé à « ne pas sur-estimer ce chiffre (de 160) », ajoutant: « Il y a tellement d’universitaires de nos jours ».  La polémique grondait également dans le monde de la science économique allemande, aussi bien dans le camp des économistes conservateurs que dans celui des universitaires plus proches des idées sociales-démocrates.  Sept d’entre eux, dont le médiatique Peter Bofinger, étiqueté centre gauche et membre du cercle des « Cinq Sages » conseillant le gouvernement allemand en matière économique, signent ainsi un « contre-manifeste » dans le quotidien Handelsblatt paru vendredi.  Dans le climat de crise actuel, « ce n’est pas le rôle des économistes d’attiser encore les inquiétudes de l’opinion publique par des affirmations péremptoires et des arguments douteux, le tout dans un langage pétri de clichés nationalistes », jugent-ils.

 

Allemagne : tassement de la croissance d’après l’IFO

Allemagne : tassement de la croissance  d’après l’IFO

 

L’Allemagne n’est plus épargnée par le ralentissement économique, seulement 0.7% en plus en 2012 et des espoirs pour 2013 ; comme ailleurs des espoirs qui pourraient bien être emportés par la crise de l’Euro. La croissance de l’économie allemande devrait être apathique cet été en raison des incertitudes liées à la crise de la dette dans la zone euro, mais s’accélérer au quatrième trimestre, estime jeudi l’institut Ifo en prévoyant une croissance de 0,7% pour 2012. La demande intérieure devrait porter la croissance à 1,3% en 2013, ajoute l’Ifo, qui dit s’attendre à une hausse de 1,5% de la consommation privée grâce à des revenus plus élevés et un marché du travail en bonne santé. « L’économie allemande va probablement connaître une période de ralentissement cet été », souligne Ifo dans un communiqué. « La raison en est la persistance des interrogations sur la poursuite de la crise de la dette européenne. » « L’économie devrait redémarrer l’année prochaine, portée par la demande intérieure, à condition que la crise de la dette européenne ne s’aggrave pas trop. L’emploi devrait augmenter pendant toute la période », ajoute l’institut. Des statistiques publiées jeudi matin montrent que le nombre d’Allemands occupant un emploi a augmenté de 37.000 en mai, à 41,54 millions.

L’Allemagne refuse de nouveaux délais et de nouvelles aides pour la Grèce

L’Allemagne refuse de nouveaux délais et de nouvelles aides pour la Grèce

 

Il fallait s’y attendre, la discussion sera rude entre l’Allemagne et la Grèce ; Dun coté, en Grèce,  on veut renégocier le plan et de l’autre l’imposer. Le nouveau gouvernement grec devrait arrêter de demander de l’aide et plutôt mettre rapidement en œuvre les réformes prévues, en échange des plans de soutien de ses partenaires européens, a déclaré dimanche le ministre des Finances allemand. Dans un langage exceptionnellement cru, Wolfgang Schäuble a précisé au journal Bild am Sonntag que la Grèce avait perdu une bonne part de la confiance de l’Europe au cours de la crise de la dette souveraine, comme le révèle un sondage mené dans les quatre plus grandes puissances européennes, publié par l’hebdomadaire. « La tâche la plus importante à laquelle est confronté le nouveau Premier ministre (Antonis) Samaras est de vite mettre en pratique le programme qui a été convenu, sans nouveaux délais, plutôt que de demander aux autres ce qu’il peuvent encore faire pour la Grèce », a déclaré cet allié de la chancelière Angela Merkel, le plus puissant des ministres des Finances d’Europe. Le nouveau gouvernement grec de coalition a déclaré jeudi vouloir renégocier les termes de l’accord conclu en février en échange d’un plan de sauvetage de 130 milliards d’euros pour éviter le défaut de paiement. Les demandes de la nouvelle coalition dérangent particulièrement l’Allemagne, plus gros contributeur au plan d’aide, qui a proposé d’ajuster les échéances de l’accord afin de prendre en compte le temps perdu pendant les deux élections depuis le mois de mai, mais qui refuse toute révision radicale. Le gouvernement grec va demander un délai supplémentaire de deux ans, jusqu’en 2016, pour ramener le déficit budgétaire à 2,1% du produit intérieur brut (PIB). Il était de 9,3% en 2011. Ce nouveau délai coûterait 16 à 20 milliards d’euros supplémentaires en terme de financement international.

 

Allemagne : le débat sur le rôle de la BCE s’engage, encore quelques mois et on parlera de croissance

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Allemagne : le débat sur le rôle de la BCE s’engage, encore quelques mois et on parlera de croissance

Les allemands ont des qualités ; cohérents et déterminés ils manifestent cependant parfois un entêtement regrettable. C’est le cas vis-à-vis de la BCE mais le débat s’engage. Demain sas doute ce sera sur le thème de la croissance. Ces atermoiements de l’Allemagne coûtent cher à l’Europe. Les cinq grands instituts économiques allemands ont avoué jeudi leurs divisions sur le rôle de la Banque centrale européenne (BCE), dans un rapport qui tranche avec l’image habituelle d’une Allemagne résolument sévère en matière monétaire. Les instituts constatent d’abord dans ce rapport, très suivi notamment par le gouvernement, que la BCE se retrouve face à un « dilemme » car les gouvernements se sont jusqu’ici « reposés sur l’hypothèse que la BCE prendra toujours le relais en cas de besoin ». Le rapport estime que l’institution monétaire, en prenant des mesures exceptionnelles telles que de prêts géants sur trois ans aux banques privées, « oriente sa politique non en fonction de l’ensemble de la zone euro mais du pays le plus faible », et que par conséquent elle pourrait « ne plus agir de manière appropriée pour lutter contre l’inflation », sa mission première. « Il existe diverses opinions sur la manière de libérer la BCE de ce dilemme », reconnaissent les instituts, qui représentent divers courant de pensée économique. Deux instituts, le IWH et le RWI, défendent ainsi un projet très peu orthodoxe: celui de transformer la BCE en « prêteur de dernier ressort », c’est-à-dire en « banque des banques » garantissant en particulier la dette émise par les pays membres. Les représentants d’une ligne plus dure et plus conforme à la tradition de la banque centrale allemande, la Bundesbank, l’Ifo et l’IfW, jugent que cette idée « ne mène à rien » car elle augmenterait les risques pour l’Allemagne, via sa participation au capital de la BCE, et qu’elle découragerait les pays en crise de faire des efforts, puisque leurs taux d’intérêt seraient abaissés. Les initiatives prises par la BCE ainsi que son rôle futur sont un aspect crucial du débat autour de la crise de la dette en zone euro. La Bundesbank, n’a par exemple jamais caché son aversion envers les risques pris récemment par l’institution européenne, notamment en entreprenant de racheter sur le marché de la dette émise par des pays en difficulté.

La débâcle de l’industrie solaire en Allemagne avec Q-Cells, leader du photovoltaïque est celle de l’Europe

La débâcle de l’industrie solaire en Allemagne avec  Q-Cells, leader du photovoltaïque est celle de l’Europe

Lamentable politique industrielle européenne où chaque pays essaye de rivaliser avec les grands pays comme la Chine alors qu’il faudrait des consortiums de type Airbus. Q-Cells, qui explique dans un communiqué que « les perspectives d’existence de l’entreprise n’étaient plus suffisamment garanties », doit déposer mardi son bilan au tribunal administratif de Dessau (est).  Cette annonce est la plus spectaculaire d’une série de défaillances récentes dans le secteur de l’énergie solaire en Allemagne, qui a laissé sur le carreau les sociétés Solon, Solarhybrid ou encore Solar Millenium.  Q-Cells tentait depuis des semaines de faire adopter par ses créanciers un plan de rééchelonnement et de restructuration de sa dette.  Il semblait avoir réussi, avant qu’une minorité d’entre eux ne bloque le processus en fin de semaine dernière.  Son action était en chute libre lundi, perdant près de 34% à 14 centimes d’euro vers 13h36 GMT. Fin 2007, alors que Q-Cells était au sommet de sa réussite et passait pour candidat à l’indice vedette boursier allemand Dax, aux côtés de Daimler ou BMW, son titre coûtait plus de 90 euros.  Q-Cells avait annoncé fin janvier être dans une situation critique, le montant abyssal de ses pertes ayant dépassé celui de ses fonds propres. En 2011, il a ainsi subi une perte nette provisoire de près de 850 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires à peine plus élevé de 1 milliard d’euros.  Cette  déconfiture illustre la déroute de l’industrie solaire en Allemagne, et plus largement en Europe.  Elle s’explique à la fois par la concurrence de fabricants chinois bon marché et par la réduction progressive des subventions dans plusieurs marchés clés européens comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.  Fondée en 1999, Q-Cells a connu son apogée fin 2007 en devenant premier fabricant mondial de cellules photovoltaïques.  Il faisait figure à l’époque de modèle de reconversion économique pour l’ex-RDA, au point que l’ancien bassin industriel ruiné où il a son siège, dans l’Etat régional de Saxe-Anhalt, avait été rebaptisé pompeusement « Solar Valley ».  Mais à partir de 2008, la société a connu une dégringolade impossible à endiguer.  Q-Cells a tenté de réagir, en vain, en ouvrant une usine en Malaisie et en y faisant produire un nombre toujours plus important de cellules photovoltaïques.  La décision récente de Berlin de réduire fortement les subventions à l’électricité photovoltaïque, responsables d’un boom des installations sans rapport avec la part de cette énergie dans la consommation du pays (moins de 5%), ou avec le degré d’ensoleillement, a également constitué un coup dur pour le groupe, comme pour d’autres fabricants allemands.  Le système de subventions passe par un prix garanti, répercuté via une surtaxe sur les factures des consommateurs.  Pour éviter l’inflation de ces factures, les députés allemands viennent de donner leur feu vert à un plan de réduction progressive du prix garanti, passant par une première baisse prenant effet le 1er avril, et comprise entre 20 et 32% selon la superficie des panneaux.  Les perspectives sont moroses pour Q-Cells et consorts, prévient déjà Manfred Jaisfeld, analyste de la National-Bank.   »2012 sera comme 2011: des volumes de vente qui augmentent, mais des prix qui dégringolent, et donc des chiffres d’affaires et des bénéfices en baisse », dit-il à l’AFP, en reconnaissant que « personne n’avait vu venir une crise de cette ampleur » pour le secteur.   »La survie passera pour les fabricants allemands par des marchés de niche. Pour ce qui est de la production de masse et de la concurrence par le prix, il est impossible de faire face à la Chine », qui a « la volonté politique de dominer ce marché au niveau mondial », assure-t-il.

 

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