Croissance : hausse en Allemagne En France la croissance est à plat, pas en Allemagne. Sur la tendance on attend à peine 0.8% en France et 2.5% pour 2014. Des investissements et des dépenses de consommation soutenus ont permis à l’Allemagne de connaître au premier trimestre sa croissance économique la plus forte en trois ans. L’Office fédéral de la statistique a confirmé une précédente estimation de 0,8% de croissance CVS d’un trimestre sur l’autre et de 2,5% en rythme annualisé. Il confirme également, par là-même, un doublement de la croissance en base trimestrielle par rapport au taux de 0,4% enregistré au dernier trimestre de 2014. Mais cette croissance a également tiré parti d’un élément ponctuel, à savoir un hiver particulièrement clément, et les économistes pensent qu’elle ralentira par la suite, un diagnostic que paraît confirmer l’indice Ifo du climat des affaires publié comme le PIB ce vendredi. Cet indice est tombé en mai à son niveau le plus bas de l’année, ressortant à 110,4 contre 111,2 en avril et contre 110,9 attendu. « Une pause est survenue dans l’économie allemande en mai », a commenté le président de l’Ifo Hans-Werner Sinn. Le recul de l’indice, dû pour partie aux répercussions de la crise ukrainienne, a dit Klaus Wohlrabe, économiste de l’Ifo, a envoyé l’euro à un plus bas de trois mois contre le dollar. Les sous-indices mesurant l’évaluation que font les entreprises de la situation actuelle et de celle à venir ont tous deux fléchi. « Les chiffres du jour envoient deux messages: pour l’instant, l’économie allemande continue de faire cavalier seul, au moins dans la zone euro », dit Carsten Brzeski (ING), ajoutant toutefois qu’aucune économie « n’est invincible éternellement ».
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La France va exporter les 35heures en Allemagne
La France n’exporte pas ses biens mais elle exporte ses lois sociétales et sociales. La preuve, les salariés allemands veulent auusi une durée de 35 heures. De quoi réjouir sans doute les salariés des pays en voie de développement qui eux travaillent 70 heures pour 500 euros. Il y a sûrement du souci à se faire pour l’économie européenne. En effet les Allemands « veulent un nouvel équilibre entre travail et vie privée » puisque près de 70% des personnes interrogées souhaitent travailler 35 heures ou moins. Près de 70% des salariés allemands souhaitent travailler 35 heures ou moins par semaine, selon une enquête réalisée par IG Metall auprès de 500.000 personnes, membres ou non du syndicat, et dont le résultat a été dévoilé mardi 20 mai.
Selon ce sondage, 45% des personnes interrogées souhaitent une semaine de travail de 35 heures, 18,5% entre 21 et 34 heures et 4,8% encore moins, alors qu’actuellement 17,9% d’entre elles travaillent 35 heures et quelque 9% moins. La durée hebdomadaire officielle du travail en Allemagne est de 40 heures. »Les gens veulent un nouvel équilibre entre travail et vie privée », a commenté le patron du syndicat, Detlef Wetzel lors d’une conférence réunissant près d’un millier d’adhérents pour leur présenter ces chiffres à Francfort (ouest). Estimant que cela sera l’un des « sujets de société des prochaines années », il a demandé que « le travail s’adapte à la vie des gens et pas seulement le contraire ». La ministre du Travail Andrea Nahles, invitée de la conférence, s’est étonnée de l’ampleur du chiffre mais en a conclu que les Allemands souhaitaient « davantage de flexibilité » pour pouvoir se consacrer à leurs enfants ou leurs parents. La flexibilité réclamée aux salariés, qui sous-entend en particulier qu’ils peuvent être amenés à être joignables ou travailler en dehors de leurs horaires de travail, ne doit pas être « une route à sens unique », a réclamé IG Metall. Si l’enquête montre que 78% des personnes interrogées disent pouvoir s’adapter à la flexibilité réclamée par leurs employeurs, elles réclament aussi une plus grande flexibilité en retour. Selon une autre enquête publiée mardi 20 mai en France, près de sept salariés européens sur dix (67%) disent être sollicités par leur travail en dehors des heures de bureau. Selon ce baromètre Edenred-Ipsos, mené en ligne en janvier auprès de 8.800 salariés européens de huit pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Portugal, Suède et Grande-Bretagne), parmi leurs principales préoccupations professionnelles figurent le niveau de salaire (40%), le maintien de l’emploi (38%), mais aussi le temps consacré au travail (22%). Et ce dernier sujet est une préoccupation croissante dans certains pays comme l’Allemagne (+12 points en un an).
Ukraine : la France et l’Allemagne surtout de bonnes paroles
La France et l’Allemagne se sont surtout contentées de bonnes paroles pour condamner la situation en Ukraine. Pas étonnant quand on sait que nombre de grands groupes français et allemands ont des intérêts économiques manifestes en Russie. Alors que le risque d’une division de l’Ukraine n’a jamais été aussi visible, le président français et la chancelière allemande se sont contentés d’hausser un peu le ton. Plaidant pour une résolution politique à la crise qui embrase la région depuis le rattachement en mars dernier de la Crimée à la Russie, dénoncé comme une annexion par Kiev. Dans une déclaration commune adoptée lors de la visite informelle de François Hollande dans le fief électoral d’Angela Merkel, les deux dirigeants européens ont prévenu Moscou qu’ils tireraient les « conséquences appropriées » d’un échec des élections présidentielles anticipées prévues le 25 mai en Ukraine. L’importance de ce scrutin est jugée « capitale » par Paris et Berlin, alors que les séparatistes pro-russes préparent, eux, le referendum d’auto-détermination prévu demain dans plusieurs villes de l’est du pays. Des référendums qualifiés d’ »illégaux » par le couple franco-allemand et « qui n’ont aucune portée », a dit François Hollande dans une déclaration à la presse. « Nous avons des relations avec Vladimir Poutine et nous les utilisons afin qu’il puisse bien prendre en considération l’enjeu de ces prochaines semaines en Ukraine », a par ailleurs déclaré le président français. Dans ce contexte de grande tension, renforcé par la démonstration de force vendredi du président russe qui avait fait le déplacement en Crimée, un affront pour Kiev, le couple franco-allemand appelle à la désescalade. D’une même voix, François Hollande et Angela Merkel demande une réduction « visible » des forces russes à la frontière ukrainienne. Mais ils invitent aussi les forces de sécurité ukrainiennes à « s’abstenir de conduire des actions offensives avant les élections ». « L’usage légitime de la force pour protéger les personnes et les infrastructures doit être proportionné », ont-ils estimé dans un texte diffusé à Stralsund à l’issue de leur rencontre.
Allemagne : baisse des recettes fiscales
Conséquence d’en croissance encore peu suffisamment dynamique, les recettes fiscales baissent en Allemagne. Le gouvernement allemand a annoncé jeudi avoir revu en légère baisse son estimation des recettes fiscales pour cette année, une décision inattendue qui conduit le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, à souligner que Berlin ne disposait d’aucune marge de manœuvre pour réduire la pression fiscale. Les experts du ministère attendent désormais pour 2014 des recettes fiscales de 639,9 milliards d’euros, soit 400 millions de moins que dans l’estimation publiée en novembre, même si ce montant est supérieur de 20 milliards environ aux recettes de 2013. »Les estimations fiscales ne créent aucune nouvelle marge de manœuvre financière. A partir de 2015, nous voulons nous passer de tout nouvel endettement », a déclaré Wolfgang Schäuble lors d’une conférence de presse. Le niveau record des recettes fiscales a conduit certains responsables allemands, au sein même du camp conservateur de la chancelière Angela Merkel, à plaider en faveur d’une remise en question de la non-indexation sur l’inflation des barèmes d’imposition, une politique qui a permis à Berlin d’encaisser plusieurs milliards d’euros de recettes supplémentaires. Les sociaux-démocrates de la coalition gouvernementale ne s’opposent pas à une telle remise en cause mais ils plaident pour un relèvement des impôts sur les plus hauts revenus pour compenser le manque à gagner. Une telle mesure contredirait toutefois les promesses faites par le camp Merkel pendant la campagne électorale l’an dernier.
Allemagne : baisse du marché automobile
Les ventes de voitures neuves ont reculé 3,6% en Allemagne en avril, accusant ainsi leur première baisse en cinq mois, selon des chiffres officiels publiés lundi qui suggèrent que la reprise du premier marché automobile européen reste fragile. Le département de véhicules à moteur (KBA) a précisé que les immatriculations étaient revenues à 274.097 dans le pays le mois dernier. Ce recul contraste avec les hausses enregistrées en France, en Italie et en Espagne, de respectivement 5,8%, 1,9% et 28,7%. Sur les quatre premiers mois de l’année, les immatriculations de véhicules neufs en Allemagne enregistrent cependant une hausse de 2,9%. Selon Peter Fuss, expert du marché automobile allemand chez Ernst & Young, le recul des ventes de voitures neuves en avril s’explique par plusieurs facteurs. « L’un d’eux tient au fait que Pâques est tombé en avril et non en mars. Mais dans l’ensemble cela montre que le marché reste volatil est n’est pas aussi stable que certains voudraient le croire », dit-il. Les ventes de voitures en Europe montrent des signes de redressement après six années de marasme, mais les capacités de production excédentaires et les promotions importantes consenties par les constructeurs continuent de fausser le niveau de la demande.
Allemagne : baisse de moral des investisseurs
L’indice ZEW du sentiment des investisseurs a baissé plus que prévu en avril, reflétant comme en mars les inquiétudes liées aux tensions en Ukraine et les craintes de répercussions sur l’économie allemande, selon l’enquête mensuelle de l’institut de recherche économique basé à Mannheim. L’indice a reculé à 43,2 contre 46,6 en mars, alors que les économistes interrogés par Reuters l’attendaient en moyenne à 45,0. Sa composante mesurant les conditions actuelles a en revanche poursuivi sa progression à 59,5 contre 51,3, dépassant nettement le consensus qui était à 51,8. « La perception très positive de la situation économique peut aussi expliquer en partie que les experts aient légèrement révisé leurs anticipations pour les six prochains mois », note le ZEW (Zentrum für Europäische Wirtschaftsforschung) dans son communiqué. « De leur point de vue, l’économie allemande connaît déjà un rythme d’expansion considérable. »
Euro : l’Allemagne pour la baisse de la monnaie européenne
Déclaration surprise de l’Allemagne en faveur de la baisse de l’euro. Wolfgang Schäuble : «Bien sûr le taux de change [de l'euro] est élevé et s’il continuait à s’apprécier, cela impacterait négativement le développement économique en Europe, qui s’est amélioré mais doit encore s’améliorer », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter: « si les biens européens deviennent trop chers et les importations trop bon marché, alors cela ne sera pas une bonne chose». Sous l’effet du discours offensif de Mario Draghi, et des indications laissées par Benoît Coeuré, le membre français de la Banque centrale européenne, la monnaie unique s’inscrivait en baisse, ce lundi 14 avril, à 1,3849 dollar contre 1,3889 dollar vendredi soir. L’appui du ministre des Finances allemand a un certain poids dans la mesure où, contrairement à d’autre pays comme la France, l’Allemagne ne souffre pas réellement de l’euro fort. En 2013, sa balance commerciale est restée excédentaire, de près de 200 milliards d’euros. Dans une note datée du 4 mars dernier, les économistes de Natixis, expliquaient que « l’Allemagne a une production industrielle haute en gamme (…), ce qui implique que l’appréciation de l’euro réduit très peu (pas du tout ?) les exportations en volume de l’Allemagne ». A l’inverse, une baisse de l’euro accroît les importations de matières premières importée par l’Allemagne et « est donc défavorable à l’industrie allemande ». Les économistes de Natixis en déduisaient que l’euro fort profitait à l’Allemagne. Une étude de la Deutsche Bank, citée par Le Monde, montrait, elle, que le « seuil de douleur » pour l’Allemagne était d’un euro pour 1,79 dollar contre 1,24 dollar pour la France. Outre Wolfgang Schäuble, plusieurs personnalités ont fait savoir qu’elles partageaient les vues de Mario Draghi sur l’euro fort. Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France a concédé que l’évolution de l’euro compliquait la ré-accélération de la croissance, et Michel Sapin, le ministre français des Finances, a évoqué un discours « intéressant ». Dimanche 13 mars, Benoît Coeuré, le membre français du directoire de la BCE, a réaffirmé que l’institution européenne était prête à muscler son action. Il a ainsi donné des indices sur un éventuel assouplissement quantitatif, c’est-à-dire des rachats de titres sur les marchés, si l’inflation venait à fléchir un peu plus. « Ce ne serait pas une question de quantité mais de prix », a-t-il affirmé ajoutant que « en pratique, ces rachats seraient naturellement liés aux maturités des taux d’intérêts qui sont les plus importants pour l’investissement des entreprises et la consommation des ménages », a-t-il dit. Il faudra également tenir compte « de la segmentation » financière de l’Europe a-t-il indiqué. Ce qui signifie, selon lui, que la BCE ne pourra se contenter d’acheter un seul type de titre financier, comme de la dette d’Etat.
Création d’un SMIC en Allemagne
Pour une fois l’Allemagne copie la France avec la création d’un salaire minimum à 8,50 euros brut de l’heure (pour 9.53 en France). Après plusieurs mois de négociations entre partenaires sociaux, la mesure est examinée ce mercredi 2 avril en conseil des ministres. Elle entrera en vigueur à partir du 1er janvier prochain, dans tout le pays. Les patrons n’ont finalement pas réussi à en limiter la portée comme ils l’auraient voulu. L’instauration d’un smic généralisé devient la mesure la plus emblématique de la grande coalition en Allemagne. Ce salaire minimum concernera tous les Allemands, exceptés les jeunes de moins de 18 ans qui n’ont pas terminé leur formation, et les chômeurs de longue durée qui reçoivent une aide du pôle emploi allemand (16.000 sur un total de 1,1 million) Au total, selon l’institut de recherche économique IFO, de 3,7 à 5 millions de personnes, soit 14% des salariés dans la fourchette haute, devraient ainsi en profiter, en majorité des femmes. Un quart des futurs bénéficiaires travaillent en ex-Allemagne de l’Est, moins bien payés que ceux de l’Ouest du pays. Le Smic concernera aussi toutes les branches professionnelles, contrairement à ce que voulait le patronat, qui aurait bien multiplié les exceptions. Mais une quinzaine de secteurs ne le mettront en place qu’en 2017. Les experts sont divisés sur les conséquences de la mise en place de ce smic. Ses pourfendeurs les plus pessimistes vont jusqu’à prédire la disparition de 900.000 emplois. Ses partisans, eux, anticipent une hausse du pouvoir d’achat, et donc la demande. Ils croient même que l’Etat pourrait faire des économies, via une baisse des aides publiques qui compensaient jusqu’à présent les trop bas salaires. 11 millions d’euros d’aides de ce type sont versées chaque année à 1,3 million de salariés.
Allemagne : un vrai débat sur la mutation énergétique
Pas seulement que des mots comme en France mais un réexamen de la stratégie énergétique de l’Allemagne afin de réduire sa dépendance envers le gaz russe à la suite de la crise ukrainienne suscite des tensions au sein de la coalition gouvernementale dirigée par la chancelière Angela Merkel. Plusieurs responsables du Parti social-démocrate (SPD), qui appartient à la « grande coalition » avec les conservateurs de Merkel, s’interrogent sur le bien-fondé d’une réorientation de la politique énergétique allemande. Berlin importe environ 35% de son gaz de Russie. La question sera certainement débattue mardi quand la chancelière rencontrera les dirigeants des seize Länder pour parler de la réforme des subventions sur les énergies vertes. Hannelore Kraft, ministre-présidente du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, fortement industriel, a exigé des explications de Merkel. « La chancelière doit nous dire exactement ce qu’elle veut », a-t-elle dit au Welt am Sonntag. L’Allemagne s’est tournée ces dernières années vers les énergies renouvelables, un programme ambitieux qui prévoit notamment la fermeture de la filière nucléaire et une réduction de l’exploitation des énergies fossiles. Pour le ministre SPD de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, appuyé par les experts, il n’y a pourtant guère d’alternative au gaz russe et, malgré les tensions actuelles, il est peu probable que Moscou suspende ses exportations. Un avis partagé par le patron de Deutsche Post DHL, Frank Appel. Autre signe de la volonté allemande de ne pas rompre ses liens énergétiques avec la Russie, Der Spiegel rapporte que le gouvernement Merkel a décidé de ne pas s’opposer à deux accords bilatéraux largement critiqués dans les médias, l’un concernant DEA, filiale pétrolière et gazière de RWE, l’autre Wintershall, filiale de BASF. Au sein de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière, pourtant, des voix s’élèvent pour réclamer une diversification des sources d’énergie. On rappelle les deux « guerres du gaz » de 2006 et 2009, quand l’approvisionnement de l’Europe avait été perturbé en raison des tensions russo-ukrainiennes. « A l’avenir, il faut que nous puissions obtenir du gaz d’autres pays que la Russie », a souligné Ilse Aigner, ministre bavaroise de l’Energie. Experts et responsables politiques évoquent les réserves du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord – Algérie, Libye, Qatar, notamment. La Norvège est également citée. Le gaz de schiste est aussi une option mais l’idée est vivement combattue par les écologistes.
Allemagne : baisse de l’excédent commercial
Ces sont des chiffres désormais âprement suivis par Bruxelles. Ce mardi 11 mars, l’office des statistiques allemand Destatis a publié les chiffres du commerce extérieur pour le mois de janvier. Il en ressort une baisse de l’excédent commercial allemand qui a atteint 17,2 milliards d’euros contre 18,3 milliards en décembre. Cette diminution est à chercher du côté de la demande intérieure. En effet, les importations ont progressé de 4,1% au mois de janvier à 77,3 milliards d’euros, soit plus que les exportations (+2,2%) qui ont, elles, atteint 94,5 milliards d’euros. Cette diminution de l’excédent allemand survient quelques semaines après un léger avertissement donné par la Commission européenne. Le 5 mars dernier, Bruxelles a, en effet, demandé au pays de prendre des mesures pour soutenir la demande intérieure. La balance commerciale allemande « reflète une compétitivité forte mais est aussi un signe montrant que la croissance intérieure reste contenue et que les ressources économiques pourraient ne pas avoir été allouées de manière efficace », écrivait-elle. En novembre 2013, elle avait lancé une enquête approfondie sur les excédents commerciaux du pays.
Allemagne: croissance de 0,4% au 4e trimestre, comme la France pas terrible !
0.4% pour l’Allemagne, 0.3% pour la France, vraiment pas terrible, en tout cas pas de quoi être certain de la sortie de crise en Europe même si on constate quelques petits signes d’amélioration. L’Office fédéral allemand des statistiques a néanmoins confirmé le chiffre de 0,4% de croissance du Produit intérieur brut (PIB) allemand pour l’ensemble de l’année, mais en donnera les détails le 25 février. Sur les trois derniers mois de 2013, « l’impulsion positive est venue avant tout du commerce extérieur », explique dans un communiqué Destatis, précisant que d’après des chiffres encore provisoires, « les exportations de biens et de services ont progressé bien plus fortement que les importations ». En revanche, les signaux ont été « mitigés » en provenance de la demande intérieure. « Les dépenses de consommation publiques sont restées au niveau du trimestre précédent, celles privées ont été à peine en dessous », mais les investissements en biens d’équipement ont été « réjouissants », précise Destatis. Ces observations contrastent avec celles faites ces derniers temps sur l’économie allemande, qui montraient plutôt un changement de paradigme avec une croissance désormais davantage tirée par la demande intérieure que par les exportations, moteurs de l’Allemagne pendant de longues années. C’est d’ailleurs bien sur un marché intérieur dynamique que compte le gouvernement pour atteindre une croissance de 1,8% en 2014 et de 2% en 2015, d’après ses prévisions formulées mercredi. L’an dernier, la première économie européenne avait commencé par souffrir d’un hiver très long et froid, qui avait gelé sa croissance à 0% au premier trimestre, avant un rebond de 0,7% au deuxième trimestre, puis un nouveau ralentissement à 0,3% au 3e trimestre.
Commerce extérieur : un bénéfice de 200 milliards pour l’Allemagne et un déficit de 60 milliards pour la France
Trop de fiscalité et absence de politique industrielle, les deux facteurs explicatifs du différentiel de résultat entre les deux pays. Une conséquence : un chômage galopant en France. Le résultat est sans appel: l’Allemagne a enregistré un excédent record de 198 milliards d’euros alors que la France a été, une nouvelle fois, dans le rouge à hauteur de 61 milliards d’euros, soit cependant 12 milliards de moins qu’en 2011. Les exportations allemandes représentent plus du double de celles de la France, à 1.094 milliards contre 435 milliards d’euros. Ce décrochage, loin d’être nouveau, est dû à un ensemble de facteurs structurels. Voici lesquels. « Depuis une quinzaine d’années, l’Allemagne s’est spécialisée sur des produits à haute valeur ajoutée et a réorganisé son secteur productif en ce sens », alors que la France n’a pas fait ce choix et a « un problème de spécialisation sectorielle », explique Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo. L’Allemagne produit des biens d’équipements (automobiles, machines-outils…) réputés de qualité. Ces biens ont un succès certain auprès des pays émergents qui montent en gamme et choisissent de s’équiper en optant pour les fournisseurs germaniques. Contrairement à la France, dont Arnaud Montebourg n’a cessé d’expliquer qu’elle était pénalisée par l’euro fort, l’Allemagne résiste bien à l’appréciation de la monnaie unique qui s’échange actuellement à 1,35 euro pour un dollar. La qualité de ses produits lui permet de supporter l’effet prix occasionné par le haut niveau de la devise. Autre explication: l’euro fort a aussi pour effet de diminuer les prix des importations. L’Allemagne a ainsi pu s’approvisionner à moindre coût en matières premières pour son industrie. Dans une récente note intitulée France-Allemagne, convergence de vues?, Caroline Newhouse de BNP Paribas écrit que « les parts de marché de la France ont baissé de près de 40% depuis une décennie »‘. « En outre, l’industrie française a pâti vis-à-vis de l’Allemagne de l’évolution du coût du travail, et en particulier des cotisations sociales payées par les employeurs », poursuit-elle. Dans une étude de 2011, le Coe Rexecode, un think tank libéral, estimait que l’écart de coûts salariaux unitaires entre les deux pays s’élevait à 14%. Le Medef évalue à environ 116 milliards d’euros le montant des prélèvements à supprimer pour que la France comble son écart de compétitivité avec l’Allemagne. Sans reprendre les chiffres de l’organisation patronale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, en évoquant une baisse de l’impôt sur les sociétés, déclarait mi-janvier sur France Inter « qu’il faut harmoniser avec l’Allemagne, il ne s’agit pas de baisser pour baisser ».
Afrique : l’ Allemagne vend des armes l’Egypte et la France joue au gendarme
Pendant que la France joue au gendarme de l’Afrique, l’Allemagne vend des armes. L’Allemagne qui a envoyé Hollande dans les roses quand il s’est agi du soutien militaire en Afrique (Centrafrique ‘notamment). Berlin s’apprêterait à signer très prochainement avec l’Egypte un nouveau contrat portant sur la vente de deux sous-marins supplémentaires U-209 fabriqués par le groupe naval ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), selon nos informations. Et ce en dépit des polémiques qui accompagnent certaines ventes à l’exportation en direction de pays pouvant mettre en danger la sécurité d’Israël. Il s’agirait d’une option sur deux nouveaux bâtiments, qui serait exercé par Le Caire dans le cadre du contrat de gré à gré signé à l’été 2011 pour un montant de 920 millions d’euros. Puis un acompte avait été versé quelques mois plus tard en décembre. Le premier sous-marin armé de missiles mer-mer Harpoon Block II de Boeing, serait livré en 2016. Mais cette vente si elle se concrétise pourrait même être remise en question par les dernières déclarations du ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, dans le magazine allemand Stern où il a notamment déclaré la semaine dernière que l’Allemagne allait renforcer le contrôle des exportations d’armes. « Je suis d’accord avec Helmut Schmidt : c’est une honte que l’Allemagne soit parmi les plus importants exportateurs d’armes du monde, a expliqué le patron du SPD. En particulier, les armes légères deviennent simplement les armes de la guerre civile. Alors les choses doivent changer. C’est pourquoi, je suis en faveur d’une politique restrictive en ce qui concerne les exportations d’armes ». Accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires, le ministre égyptien du Commerce et de l’Industrie, Mounir Fakhri Abdel-Nour, entame ce lundi une visite de trois jours en France pour une campagne de charme en direction des groupes français. Il sera reçu à Bercy et au MEDEF notamment. Outre la France, la délégation égyptienne doit se rendre à Berlin, Londres, Washington et Moscou. Si DCNS était hors jeu d’une possible vente de sous-marins en Egypte (pas d’autorisation accordée), le groupe naval est toutefois actuellement en compétition pour placer quatre corvettes armées (missiles VL Mica, Sinbad et Exocet de MBDA) au Caire. Une compétition qui est très compliquée face à l’allemand TKMS, appuyé par l’homme d’affaires Iskandar Safa, via la holding Privinvest, et le néerlandais Damen.
Allemagne ; croissance ralentie à 0.4% en 2013
La première économie d’Europe avait déjà ralenti en 2012, la croissance tombant à 0,7%, et elle avait évité de justesse une rechute en récession au début de l’an dernier avant de retrouver de la vigueur à partir du deuxième trimestre. Pour 2014, les économistes prévoient une accélération de l’expansion du PIB qui devrait porter la croissance entre 1,2% et 2,0%, grâce entre autres à la hausse continue de la consommation intérieure et à la reprise attendue de l’investissement des entreprises. « L’économie allemande tourne à plein régime, et plus seulement à mi-puissance », résume Jörg Krämer, économiste de Commerzbank. Si l’on exclut 2009, année exceptionnelle durant laquelle le PIB allemand avait chuté de 5,1%, 2013 marque sa plus mauvaise performance depuis 2003, époque à laquelle l’Allemagne était considérée par certains comme « l’homme malade de l’Europe ». La faiblesse de la croissance avait incité le chancelier d’alors, Gerhard Schröder, à engager une série de réformes de l’Etat-providence et du marché du travail sur lesquelles la nouvelle coalition gouvernementale rassemblant chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates prévoit de revenir en partie. « Nous prévoyons une croissance de 2,2% en 2014. Mais il y a des risques », a déclaré Christian Schulz, économiste de Berenberg, en évoquant la vulnérabilité persistante de l’Allemagne à une éventuelle résurgence de la crise de la zone euro. Le commerce extérieur, principal moteur de la croissance au cours des trois années précédentes, a représenté en 2013 une contribution négative de 0,3 point. Mais les économistes s’attendent à ce qu’il redevienne un contributeur positif au PIB cette année grâce à l’amélioration de la conjoncture chez les principaux partenaires commerciaux de Berlin.
Allemagne : conserve le triple A (S&P) ‘
La France a été dégradée mais pas l’Allemagne qui conserve son tripe A pour S&P. L’agence de notation Standard & Poor’s a confirmé, ce vendredi 10 janvier, la note de la dette allemande à AAA. L’Allemagne reste l’un des pays les mieux notés de l’Union européenne. Une explication (il y en a plusieurs) l’Allemagne enregistre un excédent de l’ordre de 180 milliards tandis que la France connait un déficit de 60 milliards pour la balance commerciale, le véritable thermomètre de la productivité et de la compétitivité. Les Allemands peuvent donc se réjouir. Alors qu’hier, jeudi 9 janvier, Mario Draghi soulignait la reprise « faible, modeste et fragile » de la zone euro, l’Allemagne, elle, se démarque. L’agence de notation Standard & Poor’s a confirmé, ce vendredi 10 janvier, la note de la dette allemande à « AAA », la meilleure possible. Pour l’agence, cela reflète une économie « très diversifiée et compétitive » et « qui a démontré sa capacité à amortir des chocs économiques et financiers lourds ». Première économie de la zone euro, l’Allemagne continue ainsi à faire partie des six pays de l’UE les mieux notés. S&P, qui a assorti sa note d’une perspective maintenue à stable – ce qui signifie qu’elle n’a pas l’intention de la modifier à moyen terme – mentionne aussi une politique fiscale allemande « prudente » et « une discipline en matière des dépenses ».