Archive pour le Tag 'Alimentation'

Alimentation : un « Made in France » douteux

Alimentation : un « Made in  France » douteux

 

Le «Made in France» étant vendeur, certains industriels n’hésitent donc plus à détourner les codes et entretenir une confusion pour faire vendre leurs denrées, souvent produites hors des frontières de l’Hexagone. C’est ce qu’on appelle le «French washing», ou franco-lavage.

Selon une étude du Centre de Recherches pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) , à la question « lorsque vous faites vos achats est-ce que le critère ‘fabriqué en France’ est important pour vous ? », 75% des personnes interrogées répondent oui.

« De grandes marques, des marques de distributeurs mais aussi bio mettent en avant le ‘made in France’ pour des aliments qui ne contiennent parfois pas le moindre ingrédient français  », déplore l’ONG, alors que 91% des consommateurs se disent prêts à payer plus pour consommer des produits fabriqués en France.

Selon Karine Jacquemart, de Foodwatch, « rien ne contraint les fabricants à indiquer la vérité sur l’origine des ingrédients qui composent les aliments », à l’exception de la viande et du lait dans les plats préparés « L’ambiguïté profite clairement aux industriels qui désinforment les consommateurs » à coup de logos bleu-blanc-rouge, dénonce-t-elle.

FoodWatch pointe une liste de glissements sur les étiquettes : des cornichons « conditionnés en France » qui viennent d’Inde, une tarte aux framboises Carrefour « cuisinée en France », avec des fruits de Serbie et d’Amérique du sud. Ou des lardons Madrange arborant une rosette tricolore et la mention « fabriqué en France » qui ne signifient pas pour autant que le porc -étiqueté UE- est français.

Pour Pascale Hebel, le marketing des entreprises est « rarement complètement mensonger », pour éviter les sanctions. Mais elle confirme « la forte demande de produits français ou régionaux » par les consommateurs.

Selon elle, ce réflexe s’explique d’abord par « une volonté de défendre l’emploi français », surtout en période de crise. Trois autres critères s’ajoutent à cet objectif. D’abord, la crise agricole, avec des consommateurs qui ont pris conscience d’une agriculture traditionnelle qui disparaît et veulent la soutenir . Puis des raisons environnementales, l’achat local permettant d’économiser du transport. Et enfin les peurs alimentaires, qui « jouent aussi beaucoup » après des scandales récents.

Bien souvent, la présence d’un drapeau français ou l’emploi des couleurs tricolores est un signe annonciateur de tromperie potentielle. les industriels ont  recours à des clichés comme un coq, une image vintage, une carte de France pour entretenir la confusion. Des expressions telles que «Fabriqué en France»«Élaboré en France» ou «Conditionné en France» permettent également d’entretenir l’ambiguïté pour le consommateur. En réalité, une seule partie de la production est réalisée dans l’Hexagone. Derrière ces jolis emballages, bien souvent, si le produit est conditionné et emballé en France, les ingrédients sont d’origine étrangère.

Alimentation : trop de gaspillage

Alimentation : trop de gaspillage

L’entrepreneur Sven Ripoche dénonce, dans une tribune au « Monde », le gaspillage à la source généré par la standardisation de l’offre faite par la grande distribution.

En France, chaque famille s’apprête à gaspiller 3 kilos de nourriture à l’occasion des fêtes de fin d’année, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Un gâchis qui contribuera à alimenter les 10 millions de tonnes de pertes et gaspillages alimentaires enregistrées chaque année en France. Ce désastre écologique est d’autant plus aberrant qu’il prend place dans un contexte économique fragilisé, où le pouvoir d’achat des consommateurs est au plus bas, et la crise du secteur agricole, au plus haut.

Les acteurs de la distribution, dont le sévère cahier des charges participe au phénomène, pourraient rééquilibrer la chaîne alimentaire, à condition de sortir de l’inertie. Ils ont un rôle-clé à jouer dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en libérant les producteurs et les consommateurs des produits standardisés. Plus de la moitié des pertes totales sont générées en amont de la commercialisation des produits, c’est-à-dire durant les étapes de production (32 %) et de transformation (21 %). Un gaspillage à la source invisible pour les consommateurs, et pourtant bien réel.

Les distributeurs participent significativement à ce processus. Ils exigent des fabricants, par exemple, qu’ils fournissent des produits avec des dates limites de consommation (DLC) ou des dates de durabilité minimale (DDM) très poussées (jusqu’à plusieurs années parfois) pour pouvoir les vendre plus longtemps. La grande distribution impose aussi des normes esthétiques très strictes aux fournisseurs.

Par exemple, seules les clémentines de Corse qui possèdent des feuilles et qui ont la coloration et le calibre attendus sont mises en rayon. Certains fruits et légumes ne sont donc même pas récoltés, car supposés invendables à cause de ces critères. Selon l’Ademe, les pertes et gaspillages liés aux problèmes de conformité des cahiers des charges ou d’écueils sur les étapes de récolte, de tri et de stockage représentent un manque à gagner de près de 20 % du chiffre d’affaires des exploitations et stations coopératives agricoles.

Un non-sens total au regard des difficultés financières rencontrées par de nombreux agriculteurs français. En effet, 20 % d’entre eux vivraient sous le seuil de pauvreté. Pour faire évoluer les pratiques de la chaîne alimentaire, le gouvernement s’est emparé du sujet dès 2013 et a renforcé l’arsenal législatif au fil des années – lois Garot (2016), Egalim (2018) et AGEC (2020) – avec l’objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025 par rapport à 2015.

Alimentation et environnement- Quel impact écologique des aliments ?

Alimentation et environnement- Quel impact écologique des aliments ?


Dès le 1er janvier 2024, un score environnemental devrait apparaître sur les produits alimentaires (et textiles), sorte de « Nutriscore » de l’écologie. Or, depuis plusieurs mois, la bataille des méthodologies fait rage. Plusieurs parties prenantes reprochent ainsi à l’Ecoscore, qui devrait inspirer le futur outil gouvernemental, de se borner à procéder à l’analyse du cycle de vie du produit. Ils mettent en avant que l’analyse de cycle de vie rend mal compte de l’impact des produits sur la biodiversité. Les défenseurs du Planet score reprochaient notamment au score environnemental retenu par les autorités, inspiré de l’Ecoscore, de donner de moins bonnes notes aux produits issus de l’agriculture biologique.

par Valentin Bellasen
Directeur de recherche, Inrae
dans The conversation.

Mais les produits issus de l’agriculture biologique impactent-ils moins l’environnement ? J’ai précisément été auditionné sur ce point par le conseil scientifique de l’expérimentation ADEME en 2020, et les conclusions de ma communication sont reprises dans son rapport final. Il s’avère que si l’agriculture biologique mérite d’être subventionnée par les agences de l’eau pour la protection des points de captage, elle ne mérite pas forcément la meilleure note dans le cadre de l’affichage environnemental. Voyons pourquoi.

Le principe de l’évaluation multicritères fait consensus dans le monde scientifique, en particulier dans la démarche de l’analyse de cycle de vie. Il permet de ne pas favoriser un produit qui apporte un bénéfice infime sur un aspect au prix d’une dégradation forte sur un autre aspect. Mais cela ne signifie pas pour autant que tous les critères se valent et qu’un score environnemental puisse se résumer à une moyenne non pondérée des impacts sur différentes composantes.

Le Product Environmental Footprint, la méthode qui fait foi à l’échelle européenne, accorde ainsi le poids le plus fort au changement climatique. C’est à mon avis justifié, pour plusieurs raisons.

D’abord parce que l’enjeu climatique est le plus urgent des enjeux environnementaux. Le temps de retour à l’équilibre de la plupart des composantes de la qualité environnementale (qualité et quantité de l’eau, qualité de l’air, qualité des sols…) est de l’ordre de la décennie ou du siècle. Par comparaison, il est de l’ordre du million d’années pour le climat (irréversibilité).

De plus, le changement climatique est lui-même l’une des causes principales de dégradation de la biodiversité (autre enjeu partiellement irréversible), mais la réciproque est globalement fausse.

Enfin, les impacts d’un changement climatique non contenu seraient encore plus dramatiques que ceux des autres enjeux environnementaux. Pour ne citer qu’un exemple du dernier rapport du GIEC, la bande intertropicale, qui abrite 40 % de la population mondiale, deviendrait largement inhabitable à l’horizon 2080.

Dans le domaine de l’alimentation, l’impact sur le climat est par ailleurs corrélé à la plupart des impacts environnementaux. Notamment pour l’eutrophisation, via l’utilisation d’engrais et les déjections animales, pour les pollutions liées à la production d’énergie, notamment via les combustibles fossiles, ou encore pour les atteintes à la biodiversité via le stockage de carbone des prairies et des forêts. Ainsi, l’amélioration de l’empreinte carbone s’accompagne le plus souvent d’une amélioration de la plupart des autres impacts environnementaux. Concentrons-nous donc pour commencer sur l’empreinte carbone comparée des produits biologiques et conventionnels.

Parmi les différents critères environnementaux à prendre en compte pour la production alimentaire, le critère climatique est celui qui domine.

L’évaluation des impacts environnementaux de l’agriculture est très sensible à l’unité fonctionnelle retenue pour l’analyse. Dans le cas des produits alimentaires certifiés, deux unités fonctionnelles sont souvent discutées : la quantité de produit (par exemple, un litre de lait, une tonne de blé…) ou l’hectare de terre.

Les deux visions ont leurs points forts et leurs limites : d’un point de vue économique, normaliser par la quantité de produit revient à considérer que la demande est totalement inélastique. C’est une bonne approximation pour des produits de base comme le pain ou le riz, mais ça devient discutable pour les consommations « plaisir », notamment la viande. À l’opposé, utiliser l’hectare comme unité fonctionnelle revient à considérer une demande qui diminuera ou augmentera proportionnellement au rendement, ce qui est irréaliste dans la plupart des cas.

Une manière sans doute plus didactique de savoir quelle unité fonctionnelle est pertinente est de s’interroger sur l’objectif de l’utilisateur. Dans le cas de l’affichage environnemental, le consommateur cherche à réduire l’impact de ses achats. Comme il achète des quantités de produits et non des hectares, la quantité de produit est l’unité fonctionnelle la plus pertinente.

La métrique « par hectare » reste toutefois utile dans certains cas et surtout pour certains publics, par exemple pour une collectivité qui chercherait à protéger un captage d’eau potable. Dans ce cas, la collectivité cherche en effet à limiter la pollution par unité de surface qui entoure le captage, et la quantité d’aliments produite par ces surfaces n’est pour elle que très secondaire. Comme l’agriculture biologique pollue moins l’eau par unité de surface (on explique pourquoi un peu plus bas dans ce texte), la collectivité a donc tout intérêt à ce que les exploitations agricoles alentour se convertissent à l’agriculture biologique, et à subventionner une telle transition, comme le font les agences de l’eau.

La recherche sur l’empreinte carbone du bio est foisonnante depuis les années 2010. Plusieurs méta-analyses convergent pour dire qu’il n’y a pas de différence marquée entre bio et conventionnel sur l’empreinte carbone. Si l’absence d’engrais minéraux diminue fortement les émissions des fermes biologiques, cette baisse est compensée par leur moindre productivité, et notamment l’allongement de la durée de vie des animaux pour atteindre un poids donné.

Les productions végétales bio pourraient toutefois tirer leur épingle du jeu avec une empreinte carbone plus faible d’une dizaine de pour cent, mais ces résultats restent à confirmer.

La prise en compte du stockage de carbone en fonction des types d’agriculture reste un front de recherche, mais qui ne semble pas bouleverser ces résultats jusqu’à présent.

En termes de consommation d’eau, principalement pour l’irrigation, les produits certifiés sont plus sobres, d’environ 30 % par hectare et 15 % par tonne. Pour ce qui est de la pollution de l’eau aux nitrates, l’agriculture biologique emploie de 30 % à 60 % de moins d’azote par hectare. Mais ramenée à la tonne de produit, la différence n’est plus significative. En effet, malgré l’absence d’azote minéral, les fermes biologiques restent consommatrices d’azote organique et ont par ailleurs des rendements inférieurs.

Si l’on s’intéresse à l’impact des systèmes alimentaires sur la biodiversité, la situation est plus complexe encore. Grâce à l’interdiction des pesticides, les surfaces cultivées en agriculture biologique présentent des niveaux d’abondance et de richesse spécifique de 20 % à 50 % supérieure à leurs équivalents conventionnels.

Toutefois, leur impact global sur la biodiversité reste une question complexe.

D’abord du fait des moindres rendements, qui peuvent être à l’origine de déforestation sur place ou à l’étranger. En effet, les forêts feuillues sont le type d’habitat avec le plus de biodiversité, quelle que soit la zone géographique considérée.

Ensuite parce qu’à la différence des autres composantes environnementales, il n’y a pas d’indicateur synthétique et consensuel de la biodiversité, ce qui complique les choses. Une expertise scientifique collective Inrae/Ifrener est en cours pour démêler le sujet.

Et si, avec cette comparaison du score environnemental du conventionnel à celle du bio, on se trompait de débat ? La littérature scientifique montre en effet que l’amélioration des pratiques agricoles n’est finalement qu’un levier de second ordre, après la modification du régime alimentaire. À l’échelle mondiale, 61 % des émissions liées à l’alimentation sont dues aux produits animaux – et le chiffre pourrait atteindre 80 % en Europe.

La réduction du cheptel et de la consommation de protéines animales, qui permettrait de réduire les émissions alimentaires de l’ordre de 30 % à 60 %, est donc la condition nécessaire pour atteindre les objectifs d’atténuation climatique européens et français. Ce qui a des conséquences directes en termes d’affichage environnemental sur les produits alimentaires : l’affichage doit avant tout inciter les consommateurs à éviter les produits animaux les plus émetteurs, plutôt que de distinguer bio et conventionnel qui ont un impact par kilo très proche.

Mais il y a d’autres bonnes raisons de manger bio : un principe de précaution sanitaire vis-à-vis des pesticides, et une meilleure performance économique et sociale. En fin de compte, peut-être est-ce la principale contribution du bio à la préservation de l’environnement : aider les producteurs et les consommateurs à réduire la production et consommation de viande en compensant la baisse des quantités par une augmentation de la qualité des produits, qui satisfera les consommateurs, et une augmentation du prix, qui satisfera les producteurs. Plusieurs études montrent d’ailleurs que les consommateurs de produits biologiques vont dans ce sens, compensant le surcoût unitaire du bio par une sobriété sur le poste alimentaire le plus coûteux : la viande.

Alimentation -Viande de culture: Interdite en Italie

Alimentation -Viande de culture: Interdite en Italie


L’Italie a interdit jeudi la production et la vente de viande de culture, invoquant des préoccupations sanitaires et la nécessité de préserver ses éleveurs, même si la vente de ce produit n’est pas encore autorisée dans l’UE.

L’Italie devient ainsi le premier pays de l’Union européenne à interdire la viande de culture, produite en laboratoire à partir de cellules de tissus animaux.

De nombreuses entreprises à travers le monde commercialisent des substituts de viande à base de plantes, présentés comme une solution face aux problèmes éthiques liés à l’élevage industriel et aux préoccupations environnementales.

Cette viande de culture présente toutefois des dangers aujourd’hui mal identifiés concernant la santé et l’environnement.

Et l’extraction, puis la purification à “un niveau de qualité pharmaceutique” des facteurs de croissance de cette viande artificielle nécessitent une grande quantité d’énergie. Cette qualité est indispensable pour éviter tout risque de contamination par des bactéries dont la présence pourrait ralentir, voire empêcher, la croissance des cellules.

In fine, chaque kilo de viande artificielle pourrait avoir une empreinte carbone de 4 à 25 fois plus élevée que celle d’un kilo de viande de bœuf.

L’élevage est l’un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre.

La viande de culture est actuellement autorisée à la vente à Singapour et aux Etats-Unis mais pas dans l’UE, même si des entreprises européennes ont levé des fonds pour financer la recherche dans ce domaine.

L’UE considère la viande de culture comme un « nouvel aliment » et, à ce titre, comme tout nouveau produit, elle devrait y être soumise à une autorisation de mise sur le marché.

Le ministre italien de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida, a déclaré que la viande de culture « interrompt le rapport vertueux entre la terre, l’homme et le travail qui, pendant des millénaires, nous a accompagnés et nous a permis d’entretenir la terre ».

Santé–Alimentation : Jusqu’à 1500 additifs

Santé–Alimentation : Jusqu’à 1500 additifs

Officiellement il y a environ de leur de 300 additifs utilisés pour enrichir l’alimentation. Dans la réalité , on compte beaucoup plus d’additifs encore jusqu’à 1000 et 1500 selon leur nature. Les additifs sont actuellement désignés par leur fonction suivie de leur nom spécifique ou par numéro, précédé en Europe de la lettre E. Certains additifs sont évidemment néfastes et il existe peu d’études sur l’effet croisé de substances ajoutées , consommées régulièrement sur la santé notamment sur les maladies dégénératives.

Les additifs alimentaires sont des substances ajoutées intentionnellement aux aliments pour exercer certaines fonctions technologiques spécifiques : améliorer la conservation, d’assurer une bonne coloration, saveur ou consistance. De nombreux additifs n’ont pas été inventés par l’industrie alimentaire moderne mais sont déjà employés depuis des siècles dans la préparation d’aliments. Ainsi, des ingrédients comme le sel, le sucre, le vinaigre sont utilisés depuis des millénaires comme agents conservateurs.

Les additifs les plus communs sont les antioxydants (ils empêchent la détérioration due à l’oxydation), les colorants, les émulsifiants, les stabilisateurs, les agents gélifiants et épaississants, les conservateurs et les édulcorants. Les additifs sont déclarés sur l’étiquetage, parmi les autres ingrédients du produit.

Ils doivent être indiqués sous le nom de leur catégorie suivi de leur nom spécifique ou par un nombre précédé de la lettre E. (Europe). D’origine naturelle ou synthétique. Les additifs naturels sont des composés chimiques extraits de végétaux, d’animaux ou de minéraux. Les additifs synthétiques ne sont pas extraits mais créés par réaction chimique ou enzymatique.

Ils sont soit parfaitement identiques à un équivalent naturel, soit de pures créations n’existant pas à l’état naturel. Les colorants sont identifiés par un nombre de 100 à 180 précédé de la lettre E en Europe, pour les agents de conservation ce nombre va 200 à 285, pour les antioxydants de 300 à 321, pour les agents de texture, de 322 à 495.

De 500 à 1520 se trouvent les acides, les alcalis, les révélateurs de goûts, les édulcorants ainsi que des additifs aux diverses autres fonctions. Un rapport parlementaire propose aussi d’instituer réglementairement une limitation de la teneur en sel, en sucre et en acide gras.

bon appétit !

Alimentation : Jusqu’à 1500 additifs

Alimentation : Jusqu’à 1500 additifs

Officiellement il y a environ de leur de 300 additifs utilisés pour enrichir l’alimentation. Dans la réalité , on compte beaucoup plus d’additifs encore jusqu’à 1000 et 1500 selon leur nature. Les additifs sont actuellement désignés par leur fonction suivie de leur nom spécifique ou par numéro, précédé en Europe de la lettre E. Certains additifs sont évidemment néfastes et il existe peu d’études sur l’effet croisé de substances ajoutées , consommées régulièrement sur la santé notamment sur les maladies dégénératives.

Les additifs alimentaires sont des substances ajoutées intentionnellement aux aliments pour exercer certaines fonctions technologiques spécifiques : améliorer la conservation, d’assurer une bonne coloration, saveur ou consistance. De nombreux additifs n’ont pas été inventés par l’industrie alimentaire moderne mais sont déjà employés depuis des siècles dans la préparation d’aliments. Ainsi, des ingrédients comme le sel, le sucre, le vinaigre sont utilisés depuis des millénaires comme agents conservateurs.

Les additifs les plus communs sont les antioxydants (ils empêchent la détérioration due à l’oxydation), les colorants, les émulsifiants, les stabilisateurs, les agents gélifiants et épaississants, les conservateurs et les édulcorants. Les additifs sont déclarés sur l’étiquetage, parmi les autres ingrédients du produit.

Ils doivent être indiqués sous le nom de leur catégorie suivi de leur nom spécifique ou par un nombre précédé de la lettre E. (Europe). D’origine naturelle ou synthétique. Les additifs naturels sont des composés chimiques extraits de végétaux, d’animaux ou de minéraux. Les additifs synthétiques ne sont pas extraits mais créés par réaction chimique ou enzymatique.

Ils sont soit parfaitement identiques à un équivalent naturel, soit de pures créations n’existant pas à l’état naturel. Les colorants sont identifiés par un nombre de 100 à 180 précédé de la lettre E en Europe, pour les agents de conservation ce nombre va 200 à 285, pour les antioxydants de 300 à 321, pour les agents de texture, de 322 à 495.

De 500 à 1520 se trouvent les acides, les alcalis, les révélateurs de goûts, les édulcorants ainsi que des additifs aux diverses autres fonctions. Un rapport parlementaire propose aussi d’instituer réglementairement une limitation de la teneur en sel, en sucre et en acide gras.

bon appétit !

Alimentation : trop de sucres et d’additifs

Alimentation : trop de sucres et d’additifs

Dans une étude publiée ce jeudi dont rnd compte le Figaro, l’association CLCV constate que de nombreuses références contiennent des ingrédients sucrants et des additifs. Elle appelle les pouvoirs publics à réagir.

Faut-il durcir la réglementation sur les aliments pour bébés ? C’est la question qui se pose après la publication ce jeudi d’une étude de l’association de défense des consommateurs CLCV. Réalisée en juin et juillet à partir de 207 produits alimentaires à destination des moins de trois ans, cette enquête révèle que ces denrées sont souvent trop sucrées ou comportent trop d’arômes et d’additifs.

En dépit d’un affichage récurrent de la mention « santé » sur les produits, «30% des références contiennent des ingrédients sucrants», comme du sucre, du miel ou du chocolat. 38% contiennent des additifs. «Nous avons constaté une prolifération d’allégations nutritionnelles et  »santé » sur des produits pourtant à limiter car ils sont trop sucrés et contiennent des arômes et des additifs» indique l’association.

«C’est un constat d’autant plus alarmant que la multiplication des produits de type snacks et desserts dans les rayons d’alimentation infantile, normalise le concept de grignotage et la prise de desserts sucrés en fin de repas» regrette CLCV. Dans le détail, «85% des produits laitiers étudiés contiennent des ingrédients sucrants», qu’il s’agisse de sucre, de sucre de canne, de dextrose ou encore de caramel. En outre, «77% des snacks sucrés ou salés contiennent divers ingrédients sucrants» rapporte l’étude.

Alimentation : le Pseudo panier anti inflation sera « prolongé » pour Bruno Le Maire

Alimentation : le Pseudo panier anti inflation sera « prolongé » pour Bruno Le Maire

Une mesure qui pourrait être prolongée ad vitam aeternam à savoir le pseudo trimestre anti inflation du ministre de l’économie.il : il n’a jamais existé comme le démontre l’association de consommateurs UFC–que choisir. En effet le panier type anti inflation du gouvernement n’est pas représentatif des dépenses d’après cette association.

Depuis le 15 mars et pour trois mois, la plupart des supermarchés se sont engagés à vendre une sélection de produits au «prix le plus bas possible», formule leur laissant une grande liberté de manœuvre. L’objectif pour Bercy: tenter d’endiguer l’inflation galopante dans les rayons des supermarchés, encore mesurée à près de 16% sur un an en mars. Dès le 11 mai, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), avait assuré que les distributeurs avaient «globalement donné leur accord à la prolongation des opérations anti-inflation». Le PDG de Système U Dominique Schelcher a ainsi annoncé qu’il prolongeait le trimestre anti-inflation «jusqu’à la fin de l’année».

Selon le gouvernement, «en moyenne depuis sept semaines, les prix des produits du trimestre anti-inflation ont baissé de 13% dans le panier», une analyse qualifiée de «fausse» par l’influente association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui dit avoir relevé de faibles hausses des prix dans plusieurs enseignes.

Alimentation : le » Pseudo trimestre anti-inflation » sera prolongé pour Bruno Le Maire !

Alimentation : le Pseudo trimestre anti-inflation sera prolongé pour Bruno Le Maire

Une mesure qui pourrait être prolongée ad vitam aeternam à savoir le pseudo trimestre anti inflation du ministre de l’économie.il : il n’a jamais existé comme le démontre l’association de consommateurs UFC–que choisir. En effet le panier type anti inflation du gouvernement n’est pas représentatif des dépenses d’après cette association.

Depuis le 15 mars et pour trois mois, la plupart des supermarchés se sont engagés à vendre une sélection de produits au «prix le plus bas possible», formule leur laissant une grande liberté de manœuvre. L’objectif pour Bercy: tenter d’endiguer l’inflation galopante dans les rayons des supermarchés, encore mesurée à près de 16% sur un an en mars. Dès le 11 mai, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), avait assuré que les distributeurs avaient «globalement donné leur accord à la prolongation des opérations anti-inflation». Le PDG de Système U Dominique Schelcher a ainsi annoncé qu’il prolongeait le trimestre anti-inflation «jusqu’à la fin de l’année».

Selon le gouvernement, «en moyenne depuis sept semaines, les prix des produits du trimestre anti-inflation ont baissé de 13% dans le panier», une analyse qualifiée de «fausse» par l’influente association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui dit avoir relevé de faibles hausses des prix dans plusieurs enseignes.

Inflation- Alimentation : explosion des prix

Inflation- Alimentation : explosion des prix

Officiellement d’après l’indice obsolète de l’INSEE les prix de l’alimentation ont bondi de 11 %. D’après d’autres études, les hausses se situent plutôt autour de 15 % voire 20%. En effet, faut ajouter des changements de marques, de conditionnement et même la diminution des contenus. En réalité les prix augmentent tout au long de la chaîne de production et on pourra le vérifier avec la hausse des profits de l’industrie alimentaire et de la grande distribution.

Dans les rayons des supermarchés, les prix poursuivent leurs envolées. Le panier sélectionné par le « 20 Heures » connaît un troisième mois consécutif d’augmentation à deux chiffres, avec 13,9 % de hausse, par rapport à novembre 2021. Une flambée des prix qui s’invite à table. En entrée : la salade connaît une hausse de 9,5 % et son assaisonnement à l’huile d’olive a bondi de plus de 41 %. Le verre et l’emballage sont en cause.

Le plat n’est pas non plus épargné, au contraire. Le prix du steak haché surgelé flambe de plus de 30 %, pour les pâtes, c’est 27 % de hausse sur les marques et pour les haricots, le prix est 20 % plus cher que l’an dernier. La pizza surgelée aussi coûte plus d’argent. C’est au dessert que l’inflation commence à légèrement ralentir avec une augmentation de 14 % pour les yaourts et de 15,7 % pour le café. Les négociations commerciales entre fabricants et distributeurs devraient amener l’envolée à se poursuivre.

Pour les moins favorisés qui gagnent par exemple moins de 900 € par mois, les dépenses contraintes peuvent atteindre jusqu’à 80 % du budget. Du coup, le poste consommation alimentaire est fortement réduit.La consommation alimentaire est l’une des principales variables d’ajustement pour compenser l’inflation que subissent les ménages.La baisse de consommation touche surtout les ménages très défavorisés, de l’ordre de 20 % de la population , mais aussi désormais les couches moyennes. D’après l’INSEE, la consommation alimentaire des Français est en recul continu sur les neuf premiers mois de l’année de près de 5%. . Il est plus facile de la réduire que son loyer ou ses abonnements. Ces consommateurs achètent des produits qui coûtent moins cher au kilo, substituent du soja à de la viande, renoncent aux produits sucrés.

Alimentation : explosion des prix

Alimentation : explosion des prix

Officiellement d’après l’indice obsolète de l’INSEE les prix de l’alimentation ont bondi de 11 %. D’après d’autres études, les hausses se situent plutôt autour de 15 % voire 20%. En effet, faut ajouter des changements de marques, de conditionnement et même la diminution des contenus. En réalité les prix augmentent tout au long de la chaîne de production et on pourra le vérifier avec la hausse des profits de l’industrie alimentaire et de la grande distribution.

Dans les rayons des supermarchés, les prix poursuivent leurs envolées. Le panier sélectionné par le « 20 Heures » connaît un troisième mois consécutif d’augmentation à deux chiffres, avec 13,9 % de hausse, par rapport à novembre 2021. Une flambée des prix qui s’invite à table. En entrée : la salade connaît une hausse de 9,5 % et son assaisonnement à l’huile d’olive a bondi de plus de 41 %. Le verre et l’emballage sont en cause.

Le plat n’est pas non plus épargné, au contraire. Le prix du steak haché surgelé flambe de plus de 30 %, pour les pâtes, c’est 27 % de hausse sur les marques et pour les haricots, le prix est 20 % plus cher que l’an dernier. La pizza surgelée aussi coûte plus d’argent. C’est au dessert que l’inflation commence à légèrement ralentir avec une augmentation de 14 % pour les yaourts et de 15,7 % pour le café. Les négociations commerciales entre fabricants et distributeurs devraient amener l’envolée à se poursuivre.

Pour les moins favorisés qui gagnent par exemple moins de 900 € par mois, les dépenses contraintes peuvent atteindre jusqu’à 80 % du budget. Du coup, le poste consommation alimentaire est fortement réduit.La consommation alimentaire est l’une des principales variables d’ajustement pour compenser l’inflation que subissent les ménages.La baisse de consommation touche surtout les ménages très défavorisés, de l’ordre de 20 % de la population , mais aussi désormais les couches moyennes. D’après l’INSEE, la consommation alimentaire des Français est en recul continu sur les neuf premiers mois de l’année de près de 5%. . Il est plus facile de la réduire que son loyer ou ses abonnements. Ces consommateurs achètent des produits qui coûtent moins cher au kilo, substituent du soja à de la viande, renoncent aux produits sucrés.

Alimentation : envolée des prix

Alimentation : envolée des prix

Officiellement d’après l’indice obsolète de l’INSEE les prix de l’alimentation ont bondi de 11 %. D’après d’autres études, les hausses se situent plutôt autour de 15 % voire 20%. En effet, faut ajouter des changements de marques, de conditionnement et même la diminution des contenus. En réalité les prix augmentent tout au long de la chaîne de production et on pourra le vérifier avec la hausse des profits de l’industrie alimentaire et de la grande distribution.

Dans les rayons des supermarchés, les prix poursuivent leurs envolées. Le panier sélectionné par le « 20 Heures » connaît un troisième mois consécutif d’augmentation à deux chiffres, avec 13,9 % de hausse, par rapport à novembre 2021. Une flambée des prix qui s’invite à table. En entrée : la salade connaît une hausse de 9,5 % et son assaisonnement à l’huile d’olive a bondi de plus de 41 %. Le verre et l’emballage sont en cause.

Le plat n’est pas non plus épargné, au contraire. Le prix du steak haché surgelé flambe de plus de 30 %, pour les pâtes, c’est 27 % de hausse sur les marques et pour les haricots, le prix est 20 % plus cher que l’an dernier. La pizza surgelée aussi coûte plus d’argent. C’est au dessert que l’inflation commence à légèrement ralentir avec une augmentation de 14 % pour les yaourts et de 15,7 % pour le café. Les négociations commerciales entre fabricants et distributeurs devraient amener l’envolée à se poursuivre.

Pour les moins favorisés qui gagnent par exemple moins de 900 € par mois, les dépenses contraintes peuvent atteindre jusqu’à 80 % du budget. Du coup, le poste consommation alimentaire est fortement réduit.La consommation alimentaire est l’une des principales variables d’ajustement pour compenser l’inflation que subissent les ménages.La baisse de consommation touche surtout les ménages très défavorisés, de l’ordre de 20 % de la population , mais aussi désormais les couches moyennes. D’après l’INSEE, la consommation alimentaire des Français est en recul continu sur les neuf premiers mois de l’année de près de 5%. . Il est plus facile de la réduire que son loyer ou ses abonnements. Ces consommateurs achètent des produits qui coûtent moins cher au kilo, substituent du soja à de la viande, renoncent aux produits sucrés.

Un sondage Elabe ne fait que confirmer le décalage entre le niveau de l’inflation autour de 6 % et l’augmentation du pouvoir d’achat environ de 3%, soit une perte de 3 points , soit au moins 1000 € par an par ménage. Selon un sondage* Elabe pour BFMTV, près des trois quarts d’entre eux (73%) ont déjà le sentiment que leur pouvoir d’achat s’est dégradé (+16 points en un an).

Pas une catégorie de la population ne semble cette fois épargnée. Ce sentiment de dégradation est ressenti tant par les cadres/professions intermédiaires (76%, +22 points) que les employés/ouvriers (73%, +19 points), les moins de 35 ans (67%, +25 points) que les 65 ans et plus (73%, +10 points).

Avec la hausse des prix, l’immense majorité des Français doit ainsi se priver. 85% des personnes interrogées disent devoir « se serrer la ceinture », dont 30% beaucoup et 55% un peu.
De plus en plus de renoncements

Un sentiment partagé par une très large majorité de Français au sein de toutes les catégories de population: 79% des cadres et 91% des catégories populaires se trouvent dans cette situation. Mais ce sont les catégories populaires (41% disent devoir beaucoup « se serrer la ceinture »), les 25-49 ans (41%)
.
un nombre e croissant de Français assure devoir renoncer à des dépenses essentielles. Ainsi, plus d’un tiers a renoncé à acheter certains produits alimentaires (39%, +13 points).

Le succès des marques de distributeurs premier prix mais aussi moyen et haut de gamme, moins chères en moyenne de 30% que les grandes marques, illustre ce souci d’économies et pas seulement dans les catégories sociales les plus modestes. Le moral général des ménages mesuré par l’INSEE est tombé au plus bas depuis dix ans sur fond de dégradation des perspectives économiques .

2023 sera l’année d’une croissance quasi-nulle, voire négative, avec d’inévitables conséquences sur le pouvoir d’achat. Une éventuelle récession coïncidera avec le creux habituel de la consommation qui suit les fêtes de vingt d’années. Michel-Edouard Leclerc dit s’attendre à des achats qui se maintiennent pour décembre avant de plonger après Noël. A l’antenne de RMC le 8 novembre, celui qui fait office de porte-parole de la grande distribution a justifié son pessimisme en arguant d’une « inflation à deux chiffres ».
«
« A l’exception des 20% de ménages modestes qui peuvent connaître des situations très difficile y compris pour se nourrir, il n’y a pas de changement profond des rythmes de consommation, qui sont inscrits profondément dans nos vies, nos habitudes sociales », confirme l’économiste et historien spécialiste de l’inflation Michel-Pierre Chélini qui cite les épisodes d’inflation 1974-1975 et 1981-1983 suivis de rebonds systématiques de la consommation. « Dans les périodes d’inflation depuis 50 ans, il y a éventuellement de la consommation différée face à l’incertitude économique mais pas de destruction de la consommation », conclut-il; Peut-être un peu hâtivement car l’inflation malheureusement risque de durer!

Alimentation: Le bio en net recul, pourquoi ?

Alimentation: Le bio en net recul, pourquoi ?

Il y a plusieurs facteurs explicatifs au recul net du bio. D’abord un facteur conjoncturel avec la baisse parfois dramatique du pouvoir d’achat pour des ménages. En effet, pour les salariés le pouvoir d’achat n’a pour l’instant augmenté qu’à peine de 3 % quand l’inflation est mesurée ( avec parcimonie pour ne pas dire davantage) à 6 % par l’INSEE. Une augmentation des prix beaucoup plus significative pour les produits alimentaires qui approche les 20%.

L’autre facteur explicatif et plus structurel à savoir la prise de conscience du caractère relatif de certains produits bio avec en particulier la jungle des labels et il faut bien le dire du trafic.À noter qu’environ 50 % des produits bio sont importés !

En France, on a commencé à faire le ménage mais les labels sont encore trop confus et dans la réalité il est difficile de distinguer ce qui est réellement bio d’autant que la moitié des produits bio sont importés de l’étranger notamment de l’Espagne qui ,c’est le moins qu’on puisse dire n’a pas tout à fait les mêmes critères de qualité . Dernier élément ,c’est la tendance à substituer éventuellement aux produits des produits locaux y compris chez le producteur. Des produits qui ne s’affichent pas nécessairement comme bio mais des produits qui aussi davantage d’être plus compétitif et plus frais

. Les grandes surfaces fournissent 70 % de leur nourriture aux Français, mais seulement 50 % dans le bio. La vente directe à la ferme et les boutiques d’artisans et de commerçants représentent 18 % des ventes.

Alimentation: Halte à la course des prix toujours plus bas

Alimentation: Halte à la course des prix toujours plus bas – ( Dominique Chargé et Dominique Schelcher)

Pour défendre la souveraineté alimentaire française, le patron de la Coopération agricole et celui de Système U disent « halte la course des prix toujours plus bas »


Un appel sympathique et pertinenet mais qui suppose une évolution progressive de la demande notamment sur le plan qualitatif tout autant qu’une transformation elle aussi qualitative du processus de production.Donc une inscription dans le temps. NDLR

Pris séparément,les bouleversements qu’entraînent la guerre en Ukraine sur le marché de l’énergie, le redémarrage post-Covid sur les tensions d’approvisionnement, ou encore le réchauffement climatique sur la production agricole constitueraient déjà une immense épreuve. Or toutes ces questions, nous devons y répondre en même temps et dans l’urgence. C’est là que réside l’immense complexité de la période que nous vivons. Les Français ont pu le constater eux-mêmes cet été : oui ils ont été en partie protégés d’une hausse inédite des prix de l’énergie grâce au bouclier tarifaire, oui l’inflation qu’ils constatent sur leurs produits du quotidien s’avère moins importante que chez la plupart des pays voisins et oui les chaleurs écrasantes de l’été ont causé des dégâts dont nous n’avons pas encore mesuré toutes les incidences.

La première conséquence de tout cela, c’est donc une crise inflationniste inédite depuis plus de 40 ans de l’ensemble des coûts de production. Exploitation agricole, entreprise agroalimentaire, magasin, personne n’est épargné par cette crise d’ampleur touchant au prix et à la disponibilité des engrais (arrêt de 50 % des capacités de production en Europe), des matières premières (- 50 % de volumes de légumes de plein champ, – 4% de volume de production laitière), de l’emballage (+40% pour le plastique, le papier, le carton)… Mais c’est sur l’énergie, gaz ou électricité, que la pression de l’inflation se fait le plus sentir.

Folie énergétique. Et l’année 2023 ne s’annonce pas meilleure, voire bien pire, de ce point de vue-là. Pour mémoire, autant le marché de l’électricité est réglementé pour les particuliers, autant il ne l’est pas pour les entreprises. Depuis cet été, celles qui négocient leurs contrats qui arrivent à échéance cette fin d’année, voient les prix proposés littéralement exploser. Le prix du mégawatt/heure, à bien moins de 100 € il y a un an, est allé jusqu’à s’envoler à plus de 1 000 € il y a quelques jours.

Un exemple : celui de ce maraîcher, qui payait jusqu’à présent 76 000 € de facture d’électricité annuelle et qui devra régler 800 000 € en 2023. Un autre : cette belle ETI française de l’agroalimentaire, qui fabrique des produits que vous avez forcément eus sur votre table. Sa facture énergétique passe de 2 millions d’euros en 2021 à une prévision de 17 millions d’euros en 2022, pour un résultat net constant de 5 millions d’euros. Sa facture d’énergie représente donc 3,5 fois le résultat net de l’entreprise ! Ce ne sont pas des exemples théoriques, ce sont des témoignages du quotidien.
Le risque immédiat, c’est de voir une partie de la production agricole et alimentaire, porteuse de savoir-faire et de traditions, simplement disparaître. Une fois la guerre terminée, il ne faudrait pas que le tissu agricole français ne soit plus qu’un grand champ de ruines.

Certains rétorqueront que ces entreprises n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes et accélérer leur transformation et leur modération énergétiques. Souvent, elles le font déjà, et malgré tous les efforts, réduire sa consommation de 10 % ne permettra jamais de compenser une facture qui est en hausse de 100 %.

D’autres préconisent de répercuter ces hausses dans les prix de vente. Quelles seront les réactions des consommateurs quand leur ticket de caisse affichera une inflation à deux chiffres ? Il est trop commode par temps de tempête de fermer les yeux sur l’origine, la composition ou les méthodes de production de produits que nous consommons tous les jours. Il est tentant de renoncer à défendre notre production locale face à des produits importés moins chers et de réserver à notre agriculture le sort que nous avons fait subir il y a 50 ans à notre industrie textile par exemple.
Disparition. Le risque immédiat, c’est donc de voir une partie de la production agricole et alimentaire, porteuse de savoir-faire et de traditions, simplement disparaître.

Une fois la guerre terminée, il ne faudrait pas que le tissu agricole français ne soit plus qu’un grand champ de ruines. Le risque que nous courons actuellement est trop fort, notre souveraineté alimentaire est si menacée que nous devons tous réagir, ensemble.

C’est pourquoi nous, coopératives agricoles et agroalimentaires, coopérative de commerçants indépendants, appelons à dépasser la dictature du court-terme et du prix toujours le plus bas. Si nous tenons à l’idée d’une chaîne alimentaire, il faut reconnaître qu’aucun de ses maillons ne peut travailler à perte.
La France puissance agricole n’est pas une image d’Épinal mais une nécessité économique et sociétale. Ce que nous défendons donc, c’est la souveraineté alimentaire de notre pays.
Nous devons nous assurer d’une chose : le prix que les Français payent doit aller à la défense d’un modèle de production issue de nos régions, leur garantissant une alimentation saine, sûre et accessible, répondant à une logique d’amélioration continue environnementale, et générateur d’emplois durables.Si nous détruisons nos filières françaises, une seule question subsistera : de quoi nos concitoyens se nourriront-ils ?

Alimentation: Les lobbys de la mal-bouffe

Alimentation:  Les lobbys de la mal-bouffe

Les interventions « systémiques » de l’industrie agroalimentaire en matière de santé publique sont dénoncées dans deux ouvrages, l’un du professeur en épidémiologie nutritionnelle Serge Hercberg, l’autre des sociologues Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz. ( » dans le Monde » Par Mathilde Gérard)

 

 

Dire que l’étiquette nutritionnelle Nutri-Score a donné lieu à une bataille de lobbys relève de l’euphémisme. Avant que ce logo de cinq couleurs, renseignant la qualité nutritionnelle d’un aliment, ne soit adopté fin 2017 par la France comme logo officiel (bien que non obligatoire), de grands groupes agroalimentaires ont livré un âpre combat contre cette étiquette, déployant toute la palette des stratégies d’influence possibles : entretien du doute sur la validité scientifique du dispositif, proposition de contre-logo, multiplication des échanges avec la sphère politique – officiels et officieux –, dénigrement des équipes qui ont conçu et testé le logo, personnalisation des enjeux… Un véritable cas d’école du lobbying mené par une filière, décrypté dans deux récents ouvrages.

Le premier, Mange et tais-toi, de Serge Hercberg, est un récit personnel des nombreuses pressions reçues par ce professeur en épidémiologie nutritionnelle, qui a présidé le Programme national nutrition santé en France de 2001 à 2017 ; une plongée saisissante dans les coulisses de la prise de décision en santé publique. Le second, Des lobbys au menu, écrit par Daniel Benamouzig (Centre de sociologie des organisations, CNRS et Sciences Po) et Joan Cortinas Muñoz (chercheur associé à la chaire santé de Sciences Po), est une enquête sociologique sur les différents types d’intervention de l’industrie agroalimentaire dans la sphère publique. Une recherche menée sur deux ans, qui démontre, au-delà des conflits d’intérêts individuels, l’existence d’activités d’influence « systémiques ».

Ces deux livres regorgent d’exemples. Serge Hercberg se remémore ainsi un combat emblématique, celui de l’interdiction des distributeurs automatiques de snacks dans les écoles en 2004, qui avait valu au professeur de recevoir de nombreux courriers hostiles, jusqu’à un appel téléphonique anonyme de menace.

Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz relatent un autre épisode : lors de l’examen du projet de loi santé de 2015, dans lequel était discutée la mise en place de l’étiquetage nutritionnel, un directeur d’affaires publiques de la filière se plaint auprès de l’Elysée de ne pas réussir à rencontrer la ministre de la santé. « On s’est un peu énervés auprès de l’Elysée et de Matignon, en disant : “Ecoutez, on ne comprend pas, on arrive à voir le président de la République, on arrive à voir le premier ministre, on arrive à voir à peu près tous les ministres du gouvernement (…). Ce n’est pas normal”, relate ce responsable. L’Elysée finit par obliger Marisol Touraine à nous rencontrer, et elle nous boude et nous envoie son directeur de cabinet. » Réputé plus hermétique au secteur privé, le ministère de la santé présente néanmoins une lacune principale, selon Serge Hercberg : son « faible poids (…) dans la hiérarchie gouvernementale face à des ministères pesant beaucoup plus lourd, comme celui de l’agriculture ou celui de l’économie ».

1234



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol