Terrorisme : des morts à Gao (Mali)
Encore une attaque de forces françaises et maliennes à Gao avec 8 morts. En cause, le fait que les forces armées de l’opération Barkane doivent se contenter de 4000 hommes sur un territoire immense (5 à 6 plus grand que la France). Le fait aussi d’un environnement géopolitique complexe qui nécessitera des interventions pendant encore de nombreuse années ; Enfin une réalité, seule la France est vraimene engagée au nom de l’Europe. Une attaque a donc visé dimanche matin une patrouille conjointe de soldats français et maliens à Gao, dans le nord du Mali, faisant quatre morts parmi la population civile et plusieurs dizaines de blessés, dont quatre militaires de l’opération Barkhane, a-t-on appris auprès de l’état-major français. “Une explosion d’origine encore indéterminée” est survenue à 10h50 heure locale (12h50 heure de Paris) au passage de la patrouille dans le nord-ouest de Gao, vers la direction de Bourem, a précisé à Reuters le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l’état-major français à Paris. Les soldats français de Barkhane – une trentaine – circulaient à bord de trois véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), a-t-il indiqué. On ignore à ce stade le nombre d’éléments des forces armées maliennes qui patrouillaient à leurs côtés au milieu des habitants. Selon le porte-parole du ministère malien de la Défense, Boubacar Diallo, une voiture piégée a foncé sur la patrouille. Des sources sécuritaires maliennes ont déclaré que des échanges de tirs avaient suivi durant une quinzaine de minutes. “Le bilan est de quatre morts et une vingtaine de blessés parmi les civils, de quatre blessés chez Barkhane”, a déclaré dimanche soir le porte-parole de l’état-major français. “Le terrorisme a encore frappé au Mali. Des civils ont perdu la vie et des militaires français sont blessés. (…) Notre détermination ne faiblit pas”, a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly, sur Twitter. “L’évolution de la situation au Mali n’est guère satisfaisante et nous n’en partirons pas demain, sans qu’il s’agisse pour autant d’un enlisement”, avait déclaré en mars dernier le général François Lecointre, chef d’état-major des armées françaises. “Je ne pense pas qu’il soit possible de régler le problème au Mali en moins de 10 à 15 ans, si tant est que nous le puissions”, avait-il souligné. Emmanuel Macron est attendu lundi en Mauritanie, où se déroule le 31e sommet de l’Union africaine, pour évoquer notamment la lutte contre le terrorisme et l’avenir du G5 Sahel et de sa force conjointe.