Archive pour le Tag 'Algérie'

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Algérie: le retour du Hirak ?

Algérie: le retour du Hirak ?

 

Ce n’est pas encore le retour généralisé du Irak mouvement de protestation contre l’absence de démocratie et de progrès social en Algérie. Cependant des milliers de personnes ont manifesté mardi 16 février dans l’est de l’Algérie, à Kherrata, le berceau du mouvement anti-régime Hirak, pour le deuxième anniversaire du soulèvement populaire, au moment où le président Abdemadjid Tebboune est sous pression pour juguler la crise politique qui secoue le pays depuis février 2019.

 

Le mécontentement est toujours présent en Algérie en dépit des fausses promesses du pouvoir pour davantage de démocratie et de justice sociale. Sur le fond, les protestataires réclament surtout que soit mis fin à l’appropriation des richesses nationales par l’oligarchie de l’ancien FLN et de ses proches.

 

Reprenant ses activités après sa longue absence à l’étranger, le président a mené ce week-end des consultations avec plusieurs partis politiques, y compris de l’opposition, en vue de scrutins locaux et législatifs anticipés d’ici la fin de l’année. Tandis que la nouvelle loi électorale doit être présentée au Parlement, Abdemadjid Tebboune s’apprêterait à procéder à un remaniement du gouvernement. Bref du bidouillage politique quand on attend une révolution démocratique économique

Réconciliation Algérie : un concept douteux

Réconciliation Algérie : un concept douteux

L’historienne fait part de ses divergences, dans une tribune au « Monde », avec les analyses de Benjamin Stora dans le rapport sur « les questions mémorielles » liées à cette période qu’il a remis en janvier au président de la République, Emmanuel Macron.

La commande à Benjamin Stora du rapport sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » repose sur un présupposé : la « guerre d’Algérie » serait l’objet d’une « guerre des mémoires » qu’une « réconciliation » franco-algérienne devrait apaiser. Il y aurait donc une fracture dans l’approche de ce passé, opposant Français et Algériens.

Ce n’est pas ce que raconte l’histoire de la guerre. En Algérie comme en France, les sociétés ont connu des clivages profonds, parfois violents, qui ont transcendé les appartenances nationales. Cette guerre n’a pas mis en présence des Français et des Algériens unis face à face, ni incapables de converger.

Des « Européens », dans la taxonomie coloniale, ont lutté pour l’indépendance selon une conception de la nation algérienne ouverte à leur égard ; des Français ont dénoncé la torture en invoquant la République et ses valeurs quand d’autres défendaient l’œuvre coloniale ; des anticolonialistes français et des nationalistes algériens ont partagé un idéal révolutionnaire, internationaliste ; des indépendantistes se sont entre-tués. Aucune homogénéité, aucun unanimisme, donc ; cette guerre a mis les nations à l’épreuve. Rien n’est plus faux que de la penser en affrontement de deux blocs nationaux.

Ce n’est pas non plus ainsi que les mémoires individuelles se sont construites. En France, les recherches démontrent la multiplicité des appréhensions de ce passé par les générations postérieures, les témoins disparaissant au fil du temps. Tout est possible : de la réappropriation la plus vive à l’indifférence totale, en passant par une vaste gamme complexe. La remémoration n’est pas toujours douloureuse, ni publique. Elle exprime souvent une demande d’histoire, à des fins de compréhension et non de revanche. La pathologisation systématique des mémoires, dans la société française, est excessive.

Les affrontements ont le politique pour champ de bataille. Ils se cristallisent sur les noms de lieux, les plaques, stèles et autres symboles érigés dans la discorde, parfois vandalisés. En dépit d’une représentativité à questionner, des associations s’arrogeant la parole d’un groupe entretiennent la bataille, sans hésiter à servir des clientélismes électoraux. Il ne s’agit pas d’histoire ni de mémoire, mais d’usages du passé. Celui-ci est d’autant plus polémique qu’il nourrit des argumentaires allant de l’extrême gauche à l’extrême droite sur des thèmes d’actualité (migrations, islam, terrorisme, exception, citoyenneté, nation…).

Politique: Algérie, la névrose de l’identité

Politique: Algérie , la névrose de l’identité

Le chercheur Paul Max Morin souligne l’incapacité de la République française à penser le colonialisme et dénonce « l’instrumentalisation de ce passé par des entrepreneurs identitaires . Certes le principe de la colonisation est totalement condamnable mais il y a maintenant 60 ans que l’indépendance de l’Algérie a été déclarée. 60 ans pendant lesquels les ressources ont été pillées par le FLN et ses héritiers,  la démocratie écrasée et dont on ne peut imputer la responsabilité à la France.

Tribune. Tous ceux qui travaillent sur la guerre d’Algérie vous le diront : on ne compte plus les fois où, en soirée, le temps d’une cigarette à la fenêtre, les gens se sont livrés : « Ah mais mon grand-père a fait la guerre d’Algérie ! » ; « Ma grand-mère, elle vient de Constantinople ou Constantine, je sais plus, tu connais ? » Oui, la colonisation de l’Algérie par la France, la guerre d’indépendance et les exils qu’elles ont engendrés ont laissé des traces profondes sur la société française. La démographie parle d’elle-même : 39 % des Français de 18 à 25 ans déclarent aujourd’hui avoir au moins un membre de leur famille affecté par cette histoire.

Dans cette France marquée intimement par l’Algérie, le discours dominant continue d’affirmer que la guerre d’Algérie est oubliée et qu’une « guerre des mémoires » gangrène la société. Pourtant, depuis des décennies, la guerre d’Algérie est largement documentée. Trois générations d’historiens ont fait leur travail. Elle figure dans les programmes scolaires depuis 1983. Des Parapluies de Cherbourg jusqu’aux chansons de Médine, elle infuse notre culture. Mis bout à bout, vingt ans de gestes mémoriels, de Lionel Jospin à Emmanuel Macron, démontrent que l’Etat est depuis longtemps sorti du silence.

Pour beaucoup de jeunes Français, l’Algérie est un héritage intime : c’est ce qui explique la tristesse dans le regard suspendu d’un grand-père un soir d’été, ce sont les bricks à l’œuf ou le couscous partagés chaque vendredi, les insultes en langue arabe ou… sur les Arabes. Ces traces font souvent l’objet de questionnements sur leurs origines familiales, sur leurs identités et parfois sur l’état de la société française. Mais elles sont rarement source d’animosité.

Des masques et des euphémismes

Que masque alors cette obsession autour de la guerre d’Algérie ? Une incapacité de la République à penser le colonialisme et ses traces, mais aussi une instrumentalisation de ce passé par des entrepreneurs identitaires. Il y a d’abord une difficulté à nommer les choses. La République ne s’est jamais dotée de mots pour dire la complexité du système colonial qu’elle instaurait en Algérie tout en se construisant elle-même. Le colonialisme fonctionne avec des masques et des euphémismes. Il est indicible tant il remet en cause le principe d’égalité qui constitue le fondement de l’idéologie républicaine. Cette aporie du vocabulaire est un lourd héritage nous empêchant de comprendre le caractère nécessairement structurel du système colonial en Algérie et de ce qu’il a produit en termes de subjectivités et de démographie.

Algérie : la névrose de l’identité

Algérie : la névrose de l’identité

Le chercheur Paul Max Morin souligne l’incapacité de la République française à penser le colonialisme et dénonce « l’instrumentalisation de ce passé par des entrepreneurs identitaires . Certes le principe de la colonisation est totalement condamnable mais il y a maintenant 60 ans que l’indépendance de l’Algérie a été déclarée. 60 ans pendant lesquels les ressources ont été pillées par le FLN et ses héritiers,  la démocratie écrasée et dont on ne peut imputer la responsabilité à la France.

Tribune. Tous ceux qui travaillent sur la guerre d’Algérie vous le diront : on ne compte plus les fois où, en soirée, le temps d’une cigarette à la fenêtre, les gens se sont livrés : « Ah mais mon grand-père a fait la guerre d’Algérie ! » ; « Ma grand-mère, elle vient de Constantinople ou Constantine, je sais plus, tu connais ? » Oui, la colonisation de l’Algérie par la France, la guerre d’indépendance et les exils qu’elles ont engendrés ont laissé des traces profondes sur la société française. La démographie parle d’elle-même : 39 % des Français de 18 à 25 ans déclarent aujourd’hui avoir au moins un membre de leur famille affecté par cette histoire.

Dans cette France marquée intimement par l’Algérie, le discours dominant continue d’affirmer que la guerre d’Algérie est oubliée et qu’une « guerre des mémoires » gangrène la société. Pourtant, depuis des décennies, la guerre d’Algérie est largement documentée. Trois générations d’historiens ont fait leur travail. Elle figure dans les programmes scolaires depuis 1983. Des Parapluies de Cherbourg jusqu’aux chansons de Médine, elle infuse notre culture. Mis bout à bout, vingt ans de gestes mémoriels, de Lionel Jospin à Emmanuel Macron, démontrent que l’Etat est depuis longtemps sorti du silence.

Pour beaucoup de jeunes Français, l’Algérie est un héritage intime : c’est ce qui explique la tristesse dans le regard suspendu d’un grand-père un soir d’été, ce sont les bricks à l’œuf ou le couscous partagés chaque vendredi, les insultes en langue arabe ou… sur les Arabes. Ces traces font souvent l’objet de questionnements sur leurs origines familiales, sur leurs identités et parfois sur l’état de la société française. Mais elles sont rarement source d’animosité.

Des masques et des euphémismes

Que masque alors cette obsession autour de la guerre d’Algérie ? Une incapacité de la République à penser le colonialisme et ses traces, mais aussi une instrumentalisation de ce passé par des entrepreneurs identitaires. Il y a d’abord une difficulté à nommer les choses. La République ne s’est jamais dotée de mots pour dire la complexité du système colonial qu’elle instaurait en Algérie tout en se construisant elle-même. Le colonialisme fonctionne avec des masques et des euphémismes. Il est indicible tant il remet en cause le principe d’égalité qui constitue le fondement de l’idéologie républicaine. Cette aporie du vocabulaire est un lourd héritage nous empêchant de comprendre le caractère nécessairement structurel du système colonial en Algérie et de ce qu’il a produit en termes de subjectivités et de démographie.

Algérie: la justice passe l’éponge !

Algérie: la justice passe l’éponge !

 

Sur la pression populaire notamment du mouvement Hirak, l’ Algérie avait commencé à faire un nettoyage sur fond de manigances politiques et de corruption. Comme souvent en Algérie, les annonces sont fortes puis la situation revient pratiquement au point de départ tellement sont impliqués nombre de responsables. Par exemple, une cour d’appel militaire algérienne a acquitté samedi deux anciens responsables du renseignement et le frère de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, condamnés en 2019 à des peines de prison pour “complot” contre l’Etat, a-t-on appris dans leur entourage.

Les trois hommes avaient écopé en septembre 2019 de peines de 15 ans de réclusion criminelle.

Mohamed Mediène, considéré pendant des décennies comme tout-puissant dans l’appareil de sécurité algérien et connu de ses concitoyens sous le surnom de Toufik, a été libéré peu après l’annonce de son acquittement.“La justice militaire a rejeté la théorie du complot contre Toufik. C’est une bonne chose”, a déclaré l’un de ses proches.

Son successeur Bachir Tartag, considéré comme moins influent, et Saïd Bouteflika, frère cadet et conseiller considéré comme le “régent” de fait du pays après l’accident vasculaire cérébral qui avait considérablement affaibli le chef de l’Etat en 2013, restent quant à eux en prison en attendant leur procès civil pour corruption, ont précisé plusieurs sources.

Le président actuel, Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019 à l’issue d’un scrutin marqué par une abstention massive, avait salué dans un premier temps le mouvement Hirak, disant y voir un acte de renouveau national, et il ensuite a lancé des réformes constitutionnelles jugées largement insuffisantes par de nombreux opposants et partisans du mouvement.

Le problème n’est pas seulement constitutionnel, il s’agit d’une question de justice sociale et de lutte contre une corruption généralisée.

Réconciliation France-Algérie: une mission impossible

Réconciliation France-Algérie: une mission impossible

 

 

Le rapport de l’historien, Benjamin Stora,  sur le sujet devrait être remis au président français, Emmanuel Macron, d’ici au 15 décembre

 

Benjamin Stora.

Spécialiste reconnu de l’Algérie, le professeur Benjamin Stora a prévu de remettre son rapport à Emmanuel Macron au plus tard, le 15 décembre. Le chef de l’Etat français lui a confié, en juillet, une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ». L’historien formulera des recommandations afin de favoriser « la réconciliation entre les peuples français et algérien ».

Benjamin Stora parviendra-t-il à réconcilier les mémoires blessées de la colonisation et de la guerre d’Algérie ? C’est le défi lancé en juillet par Emmanuel Macron à cet historien qui fait partie des spécialistes les plus réputés de l’histoire du Maghreb, en particulier de cette période qui déboucha sur l’indépendance algérienne.

Né en 1950 dans une famille juive à Constantine, Benjamin Stora a quitté le territoire algérien en 1962. Depuis plus de quarante, il travaille sur ces questions. D’un président français à l’autre, il est toujours aussi consulté. Il a rencontré pour la première fois François Mitterrand à ce sujet en 1990. Il le reverra à deux autres reprises les années suivantes. Puis sera sondé par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, et encore François Hollande à maintes reprises.

Il a aidé ce dernier à préparer son premier déplacement en Algérie, en décembre 2012, et l’y a accompagné. Il était proche de l’ancien conseiller diplomatique du président socialiste, Paul Jean-Ortiz, avec lequel il a souvent discuté de l’Algérie. Pour Benjamin Stora, le travail de réconciliation consiste surtout à rétablir la vérité des faits dans un contexte où cette période sert à la fabrique du nationalisme. L’historien français regrettait d’ailleurs à l’époque le manque d’ouverture des archives algériennes depuis l’indépendance, dommageable pour le travail des historiens des deux rives.

Il a croisé une première fois Emmanuel Macron à l’Elysée lorsque ce dernier était secrétaire général adjoint de la présidence, sous Hollande. Pour le disciple du philosophe Paul Ricœur, le « fait algérien » est un impensé en France. Il contamine la jeunesse issue de l’immigration et les autres mémoires africaines, d’où le besoin d’accélérer le travail des historiens afin de favoriser aussi bien la réconciliation nationale que celle entre les peuples de deux rives.

Archives. Benjamin Stora n’effacera d’un coup d’éponge magique les traumatismes de la colonisation. Il est conscient des limites de son travail mais il loue la volonté politique des présidents Tebboune et Macron. « On ne peut jamais définitivement réconcilier des mémoires, confiait l’historien à RFI en juillet. Mais je crois qu’il faut avancer vers une relative paix des mémoires pour précisément affronter les défis de l’avenir, pour ne pas rester prisonniers tout le temps du passé, parce que l’Algérie et la France ont besoin l’une de l’autre ».

Du côté algérien, les attentes sont importantes. Alger demande l’accès à toutes les archives françaises durant la colonisation. Pour l’instant, la France a rendu les archives ottomanes et courantes (concernant notamment l’état civil), mais refuse de fournir celles dites de « souveraineté » qui comprennent des notes internes du gouvernement général au préfet d’Alger et des services secrets, ainsi que des télex diplomatiques. Certains microfilms ont déjà été transmis au partenaire algérien mais on est loin de la totalité des documents disponibles.

La partie algérienne a exprimé d’autres requêtes, comme la restitution des tous les restes mortuaires, et le retour d’objets comme le canon Baba Merzoug, pièce de 12 tonnes consacrée à la défense du port d’Alger, symbole de la résistance du pays aux attaques du colonisateur depuis le XVIIe siècle.

« Des crimes méritent d’être racontés, comme la prise de l’oasis de Zaatcha où les troupes françaises du général Emile Herbillon ont massacré les combattants du cheikh Bouziane, réclamait le président algérien dans une interview à l’Opinion, en juillet. Le maréchal de Saint-Arnaud a aussi perpétré de nombreux massacres, qui ont fait plus de victimes qu’à Oradour-sur-Glane. »

 

Homologue algérien de Stora, Abdelmadjid Chikhi a accusé Paris de livrer une lutte acharnée contre les composantes de l’identité nationale algérienne. Certaines de ses déclarations laissent pantois les historiens français

Le chef de l’Etat algérien a bien accueilli la nomination de Benjamin Stora, qualifié de « sincère » et « connaisseur » de la période d’occupation française. On ne peut pas dire que la nomination de son homologue algérien, Abdelmadjid Chikhi, a suscité le même enthousiasme en France. Cet ancien moudjahid, indétrônable directeur des archives nationales, est considéré comme un gardien de l’orthodoxie.

Abdelmadjid Tebboune l’a appelé à ses côtés à la présidence, en avril, comme conseiller en charge des archives nationales et de la mémoire nationale. Neuf jours plus tard, Abdelmadjid Chikhi a accusé la France de livrer une lutte acharnée contre les composantes de l’identité nationale algérienne. Fin octobre, il a fait une autre sortie remarquée : « Après les massacres perpétrés en Algérie, la France a transféré les ossements des Algériens à Marseille pour les utiliser dans la fabrication du savon et le raffinage du sucre ».

Cette déclaration laisse pantois plusieurs historiens français consultés par l’Opinion. « Cette affirmation n’a jamais été étayée, confie l’un d’eux. Je n’ai jamais rien vu qui s’y rapporte dans toutes les archives que j’ai consultées. » D’autres fins connaisseurs de l’Algérie ont des explications plus rationnelles. Ces propos ont été rendus publics juste avant la commémoration du 1er novembre 1954, date de l’appel à la révolte adressé par le Front de libération nationale (FLN).

Repentance. « Abdelmadjid Chikhi est très politique, comme d’habitude, s’amuse une source proche de la présidence algérienne. Cela fait partie du récit national. Il n’y a pas à avoir d’inquiétude. Si le président Tebboune lui demande d’avancer sur les questions mémorielles, il le fera ! »

En lançant ce travail avec son homologue, le président Macron souhaite réduire ce genre de saillies qui sonnent comme une instrumentalisation de la mémoire à des fins politiques. Pas toujours facile. En accédant à l’indépendance, l’Algérie a intensifié son nationalisme, en même temps qu’il faiblissait régulièrement du côté français.

Dans la pratique, Benjamin Stora et Abdelmadjid Chikhi vont surtout travailler chacun de son côté. Une fois leurs copies respectives remises, des rencontres d’historiens entre les deux rives devraient être organisées pour un travail de d’échanges et de restitution.

« Ces questions mémorielles vont devenir de plus en plus sensibles à l’approche de la présidentielle de 2022 en France, alors que la droite et l’extrême droite et même certains proches de Macron ne souhaitent pas être dans la repentance », confie un diplomate français. Et puis, ce dossier pourrait être pollué par d’autres liés à l’immigration et à la sécurité. « C’est comme lorsqu’on joue au mikado, conclut le diplomate. C’est difficile d’extirper une baguette sans toucher les autres ».

Référendum Algérie: échec de la participation

Algérie: échec de la participation

Une participation un peu supérieur à 20 % qui traduit le peu d’adhésion de la population à la réforme proposée par le président de la république ancien collaborateur de Bouteflika. Le mouvement social et démocratique ne semble pas convaincu par les perspectives de réforme d’une classe politique qui ressemble à l’ancienne. Même si ce référendum était destiné à réduire le champ des responsabilités du président et accroître celle du Parlement.

Sans doute la démonstration que ce gouvernement ne tient que grâce au soutien de l’armée mais qu’il n’a pas l’adhésion populaire. Le problème est à la fois économique et démocratique. La plupart des richesses immenses de l’Algérie ont été accaparées par la classe politique issue du FLN et la démocratie est formelle comme en témoigne encore ce résultat un référendum.

Ce scrutin est présenté comme un test tant pour le président Abdelmadjid Tebboune, soutenu par l’armée, que pour le mouvement populaire Hirak, qui est parvenu à mobiliser des centaines de milliers d’Algériens aspirant à de profondes réformes et qui, dans l’ensemble, rejettent la consultation de dimanche.

Selon les premiers chiffres officiels, seuls 13% des électeurs inscrits s’étaient rendus aux urnes à 14h00, soit cinq heures avant la clôture du scrutin.

A titre de comparaison, lors de la présidentielle de décembre dernier, la participation avait plafonné à 40%, le chiffre le plus faible enregistré depuis des décennies, et elle atteignait 20% à 15h00.Finalement , une participation de 23.7%.

Hospitalisé en Allemagne depuis la semaine dernière après que plusieurs cas de nouveaux coronavirus ont été signalés dans son entourage, Abdelmadjid Tebboune espérait une participation massive susceptible de renforcer sa légitimité, contestée par la rue.

Une chaîne de télévision progouvernementale a diffusé dimanche matin des images tournées dans un bureau de vote à Mila, une ville du nord-est du pays, montrant des centaines de jeunes gens attendant patiemment leur tour pour voter, offrant un contraste assez net avec l’absence d’enthousiasme observé à Alger.

En Kabylie, traditionnel foyer d’opposition au pouvoir central algérien, beaucoup boycottent le scrutin.

“Ici, c’est le vote ‘ulac’ (‘non’ en berbère)”, souligne Saïd Mezouane qui affirme en outre que plusieurs urnes ont été brûlées.

Dans un communiqué publié samedi à l’occasion des commémorations du déclenchement de la guerre d’indépendance, Abdelmadjid Tebboune a une nouvelle fois appelé ses compatriotes à se rendre aux urnes.

Selon le pouvoir, la réforme constitutionnelle est une réponse aux revendications du Hirak qui a contribué à chasser du pouvoir l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

Pour l’opposition, cette réforme n’atteint pas les objectifs du Hirak, qui réclame avant tout le remplacement d’une caste politique au pouvoir depuis l’indépendance, la fin des interférences de l’armée dans la vie publique et celle de la corruption.

La nouvelle constitution prévoit notamment de fixer une limite au nombre de mandats présidentiels et l’extension des prérogatives du Parlement et du judiciaire mais aussi d’autoriser l’armée algérienne à intervenir hors des frontières du pays, en Libye et au Mali par exemple.

Algérie : 70 milliards détournés

Algérie : 70 milliards détournés

Selon le quotidien arabophone Echorouk, le Trésor public aurait perdu, d’après les chiffres recensés dans les procès de décembre 2019 à septembre 2020, quelque 70 milliards de dollars. En fait depuis très longtemps une grande partie des ressources de l’Algérie est détournée par les oligarques installés depuis l’indépendance. Une situation largement à l’origine du mouvement de protestation populaire appelée  Hirak.

Né d’un immense ras-le-bol des Algériens, le Hirak réclame un changement du « système » en place depuis l’indépendance du pays en 1962. vain jusqu’à présent, même s’il a obtenu en avril 2019 le départ du président Abdelaziz Bouteflika après vingt ans de règne. Le mouvement a été suspendu en raison de la crise sanitaire -sans parler de la répression -mais évidemment le mécontentement demeure.-

En effet, la promesse de révision constitutionnelle ne semble pas correspondre aux souhaits des protestataires « La nouvelle Algérie » devait s’appuyer sur une remise à plat de sa Constitution, pierre angulaire d’un nouveau régime.

Le projet d’amendements constitutionnels a été remis, à partir du 7 mai, aux partis politiques et aux « acteurs de la société » agréés par l’Etat. En pleine épidémie du Covid-19, dans un pays où les réunions sont interdites et la vie politique est à l’arrêt, le processus avait peu à voir avec le débat « inclusif » annoncé et vanté par le président. L’avant-projet de réforme a beau mentionner le Hirak dans son préambule, il recueille surtout l’hostilité du mouvement de contestation.

Un an durant, les Algériens sont sortis dans la rue pour exiger un changement radical, celui du système, ce patriarcat politico-institutionnel incarné par la figure du chef incontestable et de sa cohorte de serviteurs. Cette marque de fabrique a caractérisé l’« hyperprésidentialisation » du règne d’Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 par le Hirak.

On en est encore loin avec cette première mouture du projet de révision, même si la présidence jure qu’il n’est « qu’une ébauche de révision, une plateforme de débat et une méthodologie de travail ».

Cette ébauche a été conçue à huis clos, par un comité d’« experts » n’incluant aucun membre de l’opposition ni de la société civile. Son mandat ? réfléchir à une révision constitutionnelle autour d’« axes de propositions et recommandations fixés par le président de la République ».

Abdelmadjid Tebboune a cadré le périmètre de réflexion du comité, présidé par le juriste Ahmed Laraba : « Je vous invite à mener votre réflexion et à me faire vos propositions et recommandations autour des axes suivants… », lui a-t-il écrit. Soit le « renforcement des droits et libertés », « la moralisation de la vie publique », « l’équilibre des pouvoirs », ou encore l’« indépendance de la justice »…. Cette commission devra présenter, à une date encore non précisée, son avant-projet au Parlement – pourtant lui-même issu de la fraude électorale des années Bouteflika – avant approbation par référendum.

Sur le fond, la nature des institutions ne changera pas. La concentration des pouvoirs restera aux mains de l’exécutif, qui maintiendra son ascendant sur le Parlement et son pouvoir de nomination sur tous les organes de contrôle et autorités de régulation de l’Etat.

L’évaluation des détournements de fonds montre la complexité et l’ampleur de la crise algérienne: crise économique, crise sociale et crise politique

 

Algérie: 60 ans d’indépendance pour rien ?

Algérie:  60 ans  d’indépendance  pour rien ?

Officiellement un nouveau président de la république été élu en Algérie. Officiellement toujours, la participation aurait été de 40 % et l’intéressé aurait obtenu 58 % des voix  . En fait d’après le politologue Roland Cayrol, chercheur à Sciences-po la participation se serait limitée à 18 % et statistiquement il aurait  été impossible pour le candidat d’obtenir un tel score de 58 %. Notons par ailleurs que le nouveau président a fait partie de l’entourage de Bouteflika et que c’est un cheval de retour.

Presque 60 ans  après la très douloureuse guerre d’Algérie qui promettait indépendance et progrès, presque rien n’a changé. Certes, on a forcément enregistré quelques évolutions dans différents domaines mais loin derrière de toutes les transformations opérées dans le monde sur le plan économique et politique. Comme souvent,  après les révolutions, les appareils et l’armée se sont appropriés les richesses du pays. La principale ressource à savoir le pétrole et le gaz ont été pillées par les élites. Quant à la démocratie ce n’est qu’une caricature puisque ne peuvent que présenter aux élections au plus haut niveau que des apparatchiks bénéficiant du soutien de l’armée et des financiers. Un véritablement détournement des objectifs et des valeurs de libération nationale transformée en mafia détournant la richesse et écrasant la démocratie. Les affairistes et les militaires ont colonisé le pays à leur profit.

Un pays pourtant riche de ses ressources, de sa jeunesse, de son envie d’accéder enfin à la maturité économique et démocratique. Tout est à faire : autorise une véritable expression de la citoyenneté, opérer une redistribution des richesses et permettre aux jeunes génération de se substituer aux anciens et proches du FLN devenu un lobby d’affairistes protégés par les militaires. Des militaires qui ont maintenu en vie politique Bouteflika  transformé en marionnette de l’armée et des marchands. Les manifestations pacifiques de la jeunesse et des progressistes ont témoigné de la maturité politique du peuple algérien qui veut se débarrasser de la clique qui pille  le pays  depuis des dizaines d’années. Le problème c’est qu’on voit mal comment un futur chef d’État ,en fait désigné  par l’armée et les affairistes pourraient ce débarrasser du soutien de ces deux forces politiques pour réconcilier le peuple avec la démocratie et favoriser le juste développement du pays. Dommage car l’Algérie pourrait devenir la force majeure d’équilibre du proche et moyen orient , au Maghreb et même dans  toute l’Afrique. eu égard à sa puissance potentielle tant humaine qu’économique.

Elections Algérie: une guerre d’indépendance pour rien ?

Elections Algérie: une guerre d’indépendance  pour rien ?

Officiellement un nouveau président de la république été élu en Algérie. Officiellement toujours, la participation aurait été de 40 % et l’intéressé aurait obtenu 58 % des voix  .En fait d’après le politologue Roland Cayrol, chercheur à Sciences-po la participation se serait limitée à 18 % et statistiquement il aurait  été impossible pour le candidat d’obtenir un tel score de 58 %. Notons par ailleurs que le nouveau président a fait partie de l’entourage de Bouteflika et que c’est un cheval de retour.

Presque 60 ans  après la très douloureuse guerre d’Algérie qui promettait indépendance et progrès, presque rien n’a changé. Certes, on a forcément enregistré quelques évolutions dans différents domaines mais loin derrière de toutes les transformations opérées dans le monde à la fois le plan économique et politique. Comme souvent,  après les révolutions, les appareils et l’armée se sont appropriés les richesses du pays. La principale ressource à savoir le pétrole et le gaz ont été pillées par les élites. Quant à la démocratie ce n’est qu’une caricature puisque ne peuvent que présenter aux élections au plus haut niveau que des apparatchiks bénéficiant du soutien de l’armée et des financiers. Un véritablement détournement des objectifs et des valeurs de libération nationale transformée en mafia détournant la richesse nationale et écrasant la démocratie. Les affairistes et les militaires ont colonisé le pays à leur profit. Un pays pourtant riche de ses ressources, de sa jeunesse, de son envie d’accéder enfin à la maturité économique et démocratique. Tout est à faire : permettre une véritable pression de la citoyenneté, opérer une redistribution des richesses et permettre aux jeunes génération de se substituer aux anciens et proches du FLN devenu un lobby d’affairistes protégés par les militaires. Des militaires qui ont maintenu en vie politique Bouteflika  transformé en marionnette de l’armée et des marchands. Les manifestations pacifiques de la jeunesse et des progressistes ont témoigné de la maturité politique du peuple algérien qui veut se débarrasser de la clique qui pille  le pays  depuis des dizaines d’années. Le problème c’est qu’on voit mal comment un futur chef d’État ,en fait désigné  par l’armée et les affairistes pourraient ce débarrasser du soutien de ces deux forces politiques pour réconcilier le peuple avec la démocratie et favoriser le juste développement du pays. Dommage car l’Algérie pourrait devenir la force majeure d’équilibre du proche et moyen orient , au Maghreb et même dans  toute l’Afrique. eu égard à sa puissance potentielle tant humaine qu’économique.

Algérie: une guerre d’indépendance pour rien ?

Algérie: une guerre d’indépendance  pour rien ?

Presque 60 ans  après la très douloureuse guerre d’Algérie qui promettait indépendance et progrès, presque rien n’a changé. Certes, on a forcément enregistré quelques évolutions dans différents domaines mais loin derrière de toutes les transformations opérées dans le monde à la fois le plan économique et politique. Comme souvent,  après les révolutions, les appareils et l’armée se sont appropriés les richesses du pays. La principale ressource à savoir le pétrole et le gaz ont été pillées par les élites. Quant à la démocratie ce n’est qu’une caricature puisque ne peuvent que présenter aux élections au plus haut niveau que des apparatchiks bénéficiant du soutien de l’armée et des financiers. Un véritablement détournement des objectifs et des valeurs de libération nationale transformée en mafia détournant la richesse nationale et écrasant la démocratie. Les affairistes et les militaires ont colonisé le pays à leur profit. Un pays pourtant riche de ses ressources, de sa jeunesse, de son envie d’accéder enfin à la maturité économique et démocratique. Tout est à faire : permettre une véritable pression de la citoyenneté, opérer une redistribution des richesses et permettre aux jeunes génération de se substituer aux anciens et proches du FLN devenu un lobby d’affairistes protégés par les militaires. Des militaires qui ont maintenu en vie politique Bouteflika  transformé en marionnette de l’armée et des marchands. Les manifestations pacifiques de la jeunesse et des progressistes ont témoigné de la maturité politique du peuple algérien qui veut se débarrasser de la clique qui pille  le pays  depuis des dizaines d’années. Le problème c’est qu’on voit mal comment un futur chef d’État ,en fait désigné  par l’armée et les affairistes pourraient ce débarrasser du soutien de ces deux forces politiques pour réconcilier le peuple avec la démocratie et favoriser le juste développement du pays. Dommage car l’Algérie pourrait devenir la force majeure d’équilibre du proche et moyen orient , au Maghreb et même dans  toute l’Afrique. eu égard à sa puissance potentielle tant humaine qu’économique.

 

Algérie : encore un ex-ministre en détention

Algérie : encore un ex-ministre en détention

 

 

Encore au responsable algérien arrêté. Une arrestation qui n’est sans doute pas sans lien avec la mise à l’écart de Bouteflika et la poursuite de manifestations massives. Le nettoyage se fait progressivement car beaucoup de responsables de l’entourage de Bouteflika sont impliqués. En fait,  la ressource première de l’Algérie reposait sur les énormes recettes du pétrole. Des ressources qui ont été dilapidées pendant  50 ans et ont empêché le pays de se développer.  La fragilité économique du pays tient en effet à sa forte dépendance aux hydrocarbures. Troisième producteur de pétrole africain derrière le Nigeria et l’Angola, premier producteur de gaz naturel du continent, l’Algérie vit depuis des décennies au gré de la rente qu’elle tire de ses hydrocarbures. Pétrole et gaz représentent la quasi-totalité (97 %) des exportations algériennes, et près du tiers des recettes de l’Etat en 2017, selon les plus récentes estimations du FMI. L’entreprise publique Sonatrach, qui exploite les ressources pétrolières algériennes, est le groupe qui réalise le plus gros chiffre d’affaires sur le continent africain.  En dépit de quelques redistributions, la manne pétrolière a été confisquée par le système politique autour de Bouteflika. Aujourd’hui c’est le règlement de comptes mais au compte-goutte !  L’ex-ministre algérien de l’Industrie Youcef Yousfi, poursuivi notamment pour « dilapidation de deniers publics », a été placé dimanche en détention provisoire, selon la télévision publique algérienne. Il avait été en poste entre 2017 et 2019.

Confiance dans la « transition démocratique » en Algérie

Confiance  dans la  « transition démocratique » en Algérie

 

Encore culturellement marqué par son passé colonial, la France marche sur des œufs pour commenter la situation en Algérie. Le ministre des affaires étrangères français s’est contenté de dire qu’il faisait confiance à l’Algérie pour gérer leur transition démocratique. Une manière cependant d’éviter de se positionner clairement. En effet, on sait que depuis des dizaines d’années ce sont des clans qui ont occupé le pouvoir et se sont répartis la manne pétrolière au détriment de l’avenir du pays. Ceci étant,  toute évolution démocratique est toujours difficile dans un pays arabe. Ce n’est sans doute pas un hasard si aucun pays arabe n’est réellement démocratique. Ce que souhaitent sans doute les Algériens c’est de passer d’un régime archaïque tout autant qu’un compétent à un régime démocratique et efficace sur le plan économique et social. L’atout majeur c’est sans doute maintenant la maturité politique d’une grande partie de la population par ailleurs particulièrement jeune et qui n’ignore rien de la problématique démocratique. Le problème est cependant de savoir si les caciques qui se sont approprié la richesse du pays vont enfin lâcher les rênes et confier la gestion du pays à des gestionnaires plus efficients. La question est de savoir si l’Algérie va pouvoir instaurer une république réellement transparente avec des citoyens actifs mais aussi conscients des réalités. De ce point de vue, le redressement économique constitue un énorme chantier, il constitue une voie de passage obligé pour résoudre les questions d’inégalité sociale et de chômage. Le problème est aussi de savoir si l’Algérie pourra faire l’économie d’une montée des extrémistes qui voudraient s’approprier la révolution démocratique. Bref la situation n’est pas simple mais présente un intérêt majeur compte tenu de l’impact que cela peut avoir au Maghreb en général voire plus largement. Si la France est sollicitée,  elle devra accompagner cette transition démocratique et non se limiter à une posture de spectateurs. Il y va aussi de l’évolution des mouvements migratoires entre les deux pays concernés

Suppression d’un million de fonctionnaires…en Algérie

Suppression  d’un million de fonctionnaires…en Algérie

Non, ce n’est pas en France mais c’est en Algérie que pourrait se produire un tel phénomène. Pourtant proportionnellement le nombre de fonctionnaires algériens n’est pas supérieur à celui constaté en France (22 % de fonctionnaires en France pour autour de 20 % en Algérie par rapport à la population active). Ce dégraissage massif paraît être imposé par l’écroulement des prix du pétrole. Qui représente plus de la moitié du PIB et 60 % des recettes fiscales. Or les le pétrole a perdu la moitié de sa valeur depuis mi 2014 du coup l’économie algérienne et les finances publiques se retrouvent dans une situation catastrophique. L Ce projet d’ampleur a été confirmé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, qui n’a pas encore cependant détaillé l’ensemble des mesures qui seront prises pour atteindre ce chiffre. Les premières pistes évoquées sont des «départs en retraite dans certains postes administratifs classiques (…) ne seront plus remplacés dans le cadre de la relève, notamment dans le poste d’agent d’administration». Mais il en faudra bien plus pour remplir l’objectif fixé. En septembre dernier, le gouvernement avait d’ailleurs déjà annoncé que les CDD dans les administrations ne seraient pas reconduits.  Même si la fonction publique est importante en Algérie, elle n’est pas plus pléthorique que dans certaines grandes économies développées. Selon les chiffres de la Banque mondiale, la population active algérienne s’élève à environ 12,3 millions de personnes sur une population totale de près de 40 millions. La fonction publique n’en représente donc «que» 20%. C’est moins qu’en France (22%), ou qu’en Europe du nord (entre 24% et 30% selon les pays). L’Algérie est même plutôt une élève raisonnable sur le continent africain. Elle est de plus coutumière des «saignées» dans les effectifs pour améliorer ses comptes publics, sur injonction du Fonds monétaire international. Entre 1994 et 1998 par exemple, un plan d’ajustement structurel avait mené au renvoi quelque 400.000 employés et agents publics. Mais cette fois la ponction pourrait fortement détériorer le climat social. On voit mal cependant comment l’Algérie pourrait se dispenser de ce plan d’assainissement des finances publiques car à court et moyen terme on ne prévoit pas de remonter significative des cours du pétrole.

 

Révélation de blanchiment d’argent en Algérie : la télévision sanctionnée

Révélation de blanchiment d’argent  en Algérie : la télévision sanctionnée

Le 17 avril dernier, le journaliste algérien, Abdou Semmar évoque à l’antenne de l’émission satirique le patrimoine immobilier parisien de la fille du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. Celle-ci a acquis un luxueux appartement parisien à 860.000 euros, selon le livre Alger-Paris : une histoire passionnelle, écrit par Christophe Dubois de TF1 et Marie-Christine Tabet du Journal du Dimanche. « Tout le monde en Algérie se doutait que la classe dirigeante, les militaires, les hommes politiques blanchissaient leur argent en France. Jusqu’à présent il y avait peu de choses concrètes. Cette information a été totalement explosive », explicite au JDD.fr Marie-Christine Tabet, co-auteure du livre. Si cette révélation a été évoquée par quelques médias écrits ou sur Internet, elle est abordée pour la première fois le 17 avril à la télévision algérienne. Ce qui a eu le don d’agacer très fortement les autorités du pays. Selon Abdou Semmar, le Premier ministre algérien et le ministre de la Communication ont appelé les dirigeants de la chaîne pour les encourager à se débarrasser de lui. L’équivalent algérien du CSA a même publié un communiqué le 19 avril pour se plaindre du contenu de l’émission satirique et des « dérives ‘répétitives’ de l’émission Week-end qui verse dans le sarcasme et le persiflage à l’encontre de personnes, dont des symboles de l’Etat et de hauts responsables de différentes institutions de l’Etat », indique le communiqué. Finalement, l’émission satirique a préféré se saborder plutôt que d’accepter de changer le contenu de l’émission.

 

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