Archive pour le Tag 'alerte'

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Climat : alerte de l’ONU

Climat : alerte de  l’ONU

 

Dans un rapport, le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes souligne que ces dernières se multiplient rapidement dans le monde en raison du changement climatique.

L’action de l’Homme sur le climat contribue à un nombre croissant de catastrophes dans le monde, a alerté mardi 26 avril l’ONU, appelant à enrayer cette «spirale d’autodestruction» à laquelle l’humanité fait face. Dans un nouveau rapport, le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes souligne que ces dernières se multiplient rapidement dans le monde en raison du changement climatique, qui est provoqué par l’action de l’Homme, et d’une gestion inadéquate des risques.

Le rapport révèle qu’entre 350 et 500 catastrophes de moyenne et grande ampleur ont eu lieu chaque année au cours des deux dernières décennies. Le coût de ces catastrophes s’est élevé en moyenne à environ 170 milliards de dollars par an au cours de la dernière décennie. Épisodes de sécheresse, températures extrêmes, inondations… le nombre des catastrophes devrait s’élever à 560 par an – soit 1,5 par jour – d’ici à 2030 (contre 400 en 2015), et mettre en danger des millions de vies.

«Le monde doit faire davantage pour intégrer le risque de catastrophe dans notre façon de vivre, de construire et d’investir», a souligné la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, dans la présentation du rapport. Elle a appelé la communauté internationale à désengager l’humanité de cette «spirale d’autodestruction»«Nous devons transformer notre complaisance collective en action. Ensemble, nous pouvons ralentir le rythme des désastres qui sont évitables», a-t-elle ajouté.

Le rapport déplore que le monde ait une perception erronée des risques liés aux catastrophes naturelles, et l’attribue à une «sous-estimation» des risques et à des sentiments d’«optimisme» et d’«invincibilité». Le rapport indique que l’ampleur et l’intensité des catastrophes sont en augmentation, le nombre de personnes tuées ou touchées par des catastrophes ayant été plus élevé au cours des cinq dernières années qu’au cours des cinq précédentes.

Les catastrophes ont un impact disproportionné sur les pays en développement, qui perdent en moyenne 1% de leur PIB par an à cause des catastrophes, contre 0,1 à 0,3% dans les pays développés. Le coût le plus élevé est supporté par la région Asie-Pacifique. Depuis 1980, seuls 40% des pertes liées aux catastrophes ont été assurés, et les taux de couverture dans les pays en développement sont souvent inférieurs à 10% – parfois même proches de zéro, ce qui aggrave les conséquences à long terme de ces désastres.

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Climat : nouvelle alerte du GIEC

Climat : nouvelle alerte du GIEC

Un nouveau rapport sur les mesures concrètes à mettre en place pour atténuer le réchauffement climatique et ses effets les plus graves. Energie, transports, alimentation… Les experts appellent à changer en profondeur nos modes de consommation et de production.  opérées au plus vite, sinon l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5°C sera hors de portée, alertent-ils d’après la Tribune.

Les  prochaines années seront critiques pour augmenter nos chances de changer la trajectoire des émissions. « Si nous n’atteignons pas un pic des émissions des GES avant 2025 au plus tard, nous ne pourrons pas atteindre l’objectif des 1,5°C », précise Céline Guivarch, directrice de recherche au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) et autrice du rapport. Par ailleurs, pour contenir le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, les émissions de CO2 doivent également diminuer de 43% d’ici 2030.

Le secteur de l’énergie est particulièrement visé. « L’ensemble des centrales électriques fonctionnant au fioul, au charbon ou au gaz, d’ores et déjà installées ou en phase de projet avancé, émet plus de GES que le budget carbone dont nous disposons pour atteindre l’objectif de 1,5°C. Tenir cet objectif suppose donc de fermer de façon prématurée toutes ces centrales », explique Céline Guivarch. Le rapport estime par ailleurs qu’éliminer les subventions aux énergies fossiles pourrait faire baisser les émissions de 10%.

Plus largement, les experts du climat préconisent une diminution drastique de la consommation des énergies fossiles, une électrification massive des usages, des progrès en termes d’efficacité énergétique et le développement de carburants alternatifs, comme l’hydrogène propre. Des recommandations dans la lignée de celle de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

« La majorité des études montre qu’une réduction des GES entraîne un ralentissement, modeste, de la croissance économique », pointe Yves Lecoq, directeur du Cired et auteur du rapport.

L’expert cite également les impacts sociaux, avec la disparition d’emplois dans les secteurs les plus émetteurs. « Les impacts économiques et sociaux dépendent du détail des politiques publiques et de la façon dont elles sont mises en œuvre« , nuance-t-il.

A l’inverse, ces options de réduction des émissions de GES ont aussi des externalités positives en dehors du climat. L’exemple le plus évident étant celui de la santé, la diminution des émissions améliorant significativement la qualité de l’air.

Le rapport rappelle enfin que malgré l’ensemble des efforts attendus, des émissions de GES résiduelles persisteront dans les secteurs les plus difficiles à décarboner, notamment dans l’industrie lourde et l’aviation. Pour venir les contrebalancer et parvenir à la neutralité carbone, les solutions d’émissions négatives sont indispensables. Deux grandes catégories se distinguent : celles naturelles qui consistent à séquestrer les émissions  dans la biomasse, en plantant des arbres par exemple, déjà testées à grande échelle. Et toutes les autres, comme l’extraction du CO2 de l’atmosphère, qui sont à des stades beaucoup plus embryonnaires.  »Mais ces solutions là, ne sont pas une substitution à la réduction des émissions », alertent les auteurs de l’étude.

 

Reprise Covid: alerte de l’OMS

Reprise Covid: alerte  de l’OMS

 

 

L’organisation mondiale de la santé constate une nette reprise des contaminations Covid en raison de la levée trop prématurée des mesures d’hygiène et de protection et du fait  de la propagation du variant BA 2 d’OMICRON; sans parler de l’insuffisance de vaccination dans certains pays.(Notons qu’en France par exemple les contaminations ont dépassé les 100 000 ce mercredi 16 mars)

 

 «Au cours de la semaine dernière, nous avons constaté une augmentation de 8% des cas détectés, avec plus de 11 millions de cas signalés à l’OMS, et ce malgré une réduction significative des tests de dépistage dans le monde», a déclaré l’experte de l’OMS Maria Van Kerkhove, en conférence de presse. Celle qui est charge de la lutte contre le Covid-19 à l’OMS depuis son apparition fin 2019 estime que la recrudescence du nombre de cas est le résultat d’une «combinaison de facteurs». La vague d’infections est en grande partie alimentée par le sous-variant BA.2 d’Omicron, qui déjà supplante son frère BA.1 dans certains pays. Sans conteste, BA.2 «est le variant le plus contagieux du virus SARS-CoV-2 que nous ayons vu jusqu’à maintenant», a insisté Maria Van Kerkhove. À cela vient s’ajouter la levée des mesures sanitaires prises contre le Covid dans de nombreux pays, qui donne au virus «l’occasion de se propager», ainsi qu’une couverture vaccinale incomplète dans de nombreuses régions du monde.

 

 

Covid France: alerte à la hausse

Covid France: alerte à la hausse

Le  nombre de contaminations remonte depuis plusieurs jours. Les dernières données publiées jeudi soir faisaient état d’un nombre de nouveaux cas positifs de 74.818 contre 60.225 il y a une semaine. La moyenne sur sept jours, témoin le plus fidèle de la tendance réelle des contaminations enregistrées, s’établissait à 58.335 cas contre 56.251 cas mercredi et 50.646 il y a une semaine.

Climat: Encore une alerte du GIEC

Le second volet du sixième rapport d’évaluation du Giec a été dévoilé ce 28 février. Traitant du thème «  impacts, adaptation et vulnérabilité  », il confirme les prédictions des précédents travaux du groupe d’experts sur l’évolution du climat. Explications avec Wolfgang Cramer, qui en a coordonné l’un des chapitres. ( Source CNRS)

Le second volet du sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) vient d’être publié.  Quelles en sont les principales conclusions ?


W. C. Par des moyens scientifiques d’attribution formelle, nous montrons que les impacts du changement climatique sont manifestes dans la plupart des écosystèmes, des hydrosystèmes et des sociétés humaines. Nous avions déjà constaté beaucoup d’impacts lors du précédent volet, mais nous avons maintenant encore plus de certitudes et d’observations pour appuyer nos déclarations. Nous voyons cela notamment à travers les événements extrêmes, comme les canicules, les sécheresses ou les tempêtes.

Les efforts d’adaptation au réchauffement climatique restent insuffisants, notamment à cause des coûts qui augmentent en même temps que les températures.

Les progrès de la science depuis le dernier rapport du Giec, il y a sept ans, nous ont permis de démontrer que ces catastrophes sont de plus en plus courantes et que cette hausse est due, dans un grand nombre de cas, à l’activité humaine. Nous montrons également que la plupart des tendances et les projections des précédents rapports du Giec se sont confirmées, ou ont été en dessous de la réalité : la situation s’est significativement aggravée.

Je constate par exemple que la hausse du niveau de la Méditerranée s’accélère et provoque des changements du littoral plus violents que prévu lors du dernier rapport. La vulnérabilité du littoral méditerranéen, pour ses écosystèmes comme pour les installations humaines et le patrimoine, est particulièrement importante car, jusqu’ici, la mer ne montrait que de faibles marées et rarement de grosses tempêtes touchant les côtes. Le niveau pourrait monter d’un mètre d’ici à la fin du siècle, comme partout dans le monde, ce qui serait catastrophique car les villes n’ont absolument pas été conçues pour y faire face. On pense bien sûr à Venise (Italie), mais la plupart des cités côtières sont en fait menacées, et en particulier Alexandrie (Égypte) et ses cinq millions d’habitants.

Les efforts d’adaptation au réchauffement climatique restent insuffisants, notamment à cause des coûts qui augmentent en même temps que les températures. Pour changer les choses, nous avons besoin de davantage d’efforts financiers et technologiques, impliquant le soutien des pays du Nord, responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Quels sont vos thèmes de recherche et comment êtes-vous impliqué dans le Giec ?
W. C. Je travaille depuis longtemps sur l’évaluation des impacts, présents et futurs, du réchauffement climatique sur les écosystèmes. Comme on ne peut pas connaître les conditions exactes du climat du futur, qui seront impactées par les différentes politiques de la transition écologique, provoquant des différences au niveau des émissions de GES, il faut prendre en compte plusieurs alternatives en fonction de l’intensité du réchauffement. Nous utilisons ainsi différents scénarios, établis par des modèles des climatologues et présentant plusieurs options à la fois, dans des simulations numériques pour estimer les impacts écologiques.

Pour changer les choses, nous avons besoin de davantage d’efforts financiers et technologiques, impliquant le soutien des pays du Nord, responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

J’ai commencé ce pan de mes travaux dans les années 2000, sur des modèles simples de la dynamique des forêts. Le développement de ces modèles a d’ailleurs bénéficié d’une longue continuité de recherche, remontant à avant ma génération, car les forestiers ont toujours eu besoin d’anticiper la productivité future de leurs essences de bois. Avant même l’arrivée des ordinateurs, ils disposaient déjà de tableaux qui indiquaient le comportement des espèces d’arbres en fonction des lieux, du climat et de la gestion des forêts. Avec des experts du terrain et des observations satellites, nous avons développé ces modèles dynamiques des écosystèmes pendant 25 ans. En partant des arbres, nous avons généralisé ces outils numériques à d’autres plantes, comme les herbes et les arbustes.

C’est grâce à ces travaux que j’ai eu la possibilité de contribuer au groupe deux du Giec, dès le second rapport publié en 1995. La participation est toujours basée sur une candidature. Une sélection s’opère ensuite par le bureau international du Giec sur les compétences scientifiques, mais aussi sur différents critères pour garantir un équilibre entre les disciplines, entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les pays du Nord et du Sud.

Y a-t-il des changements dans la forme des rapports du Giec ?
W. C. En général, les rapports suivent un schéma bien établi, et chaque fois validé par les parties prenantes. Il intègre des différents chapitres thématiques et également un résumé pour les décideurs, fortement recommandé pour en rendre la lecture de tout le monde. Cette année, il y a une nouveauté : les cross-chapter papers. Il s’agit de plus petits chapitres portant sur des thématiques qui étaient jusqu’alors divisées et séparées dans différentes parties du rapport. J’ai ainsi coordonné, avec ma collègue égyptienne Elham Ali, le cross-chapter paper sur le bassin méditerranéen, qui n’était auparavant pas considéré comme un ensemble, mais était dispatché en fonction des continents. Si on a toujours disposé de belles analyses pour la partie européenne de la Méditerranée, les côtés africains et asiatiques restaient bien moins traités. Le Giec m’a sollicité sur la base de mon travail au MedECC2. Depuis sa mise en place en 2015, je coordonne ce réseau d’experts sur la Méditerranée avec Joël Guiot, directeur de recherche CNRS émérite au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement3. Nous avons mis en place des évaluations des risques environnementaux et établi un rapport qui nous a valu de recevoir le prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe en 2021.

Je voudrais souligner que le MedECC a pu être instauré par Joël Guiot et moi-même, grâce à une certaine liberté dans nos projets accordée par le CNRS, et également par le soutien du programme Mistrals. Nous avons été rejoints par de nombreux collègues en provenance de France, mais surtout aussi d’autres pays, avec actuellement environ 200 collègues internationaux autour de la Méditerranée. Même si le soutien vient désormais de plusieurs instances, le CNRS a de quoi être fier de cette initiative hors les murs.

 
Comment se déroulent les dernières semaines avant la publication d’un nouveau volet ?
W. C. Chaque volet est composé d’un rapport complet, d’un résumé technique et d’un résumé à l’intention des décideurs. Les deux premières parties sont déjà terminées et closes. Les sessions plénières, cette année en visioconférence d’une durée de deux semaines, concernent les chapitres du résumé aux décideurs. Tous les représentants des gouvernements membres du Giec, c’est-à-dire presque l’intégralité des États de la planète, se réunissent ainsi pour étudier, phrase par phrase, le brouillon rédigé par les chercheurs. C’est une procédure bien formelle, qui suit les règles de la diplomatie internationale au niveau des prises de parole et de la recherche du consensus. Les représentants nous bombardent de questions sur l’emploi de tel mot, ou pour avoir les preuves de telle affirmation. Nous nous assurons que chaque expression est suffisamment claire pour éviter les malentendus, et pointons les éléments factuels rassemblés dans le rapport complet. Les chercheurs ont ainsi le dernier mot. La science n’est pas négociée, nous ne modifions absolument pas le contenu scientifique lors de ces discussions. Tout reste sous le contrôle d’un bureau scientifique et nous travaillons à obtenir un maximum de clarté dans chaque phrase. C’est un processus très long, mais il faut tenir jusqu’au bout.

Une fois toutes les questions posées, les gouvernements doivent atteindre un consensus pour accepter, ou non, les résultats des discussions. Il n’y a alors que deux possibilités. Soit tous les gouvernements signent le résumé aux décideurs et donnent leur accord, soit, si même un seul pays refuse, le résumé aux décideurs disparaît et tout aura été fait pour rien. Cela est un processus coûteux et fatigant, mais, pour moi, il est très important car il nous permet ensuite de débattre à un niveau plus élevé sur les solutions et les politiques climatiques avec les instances gouvernementales. Après avoir signé le résumé, les différentes instances des États du monde entier ne peuvent plus ne pas nous prendre au sérieux ou balayer des arguments qu’ils ont précédemment validés. C’est pour cela que ces deux semaines de discussions, parfois seize heures par jour et avec des horaires tournants pour accommoder les différents pays, sont cruciales. C’est un défi physique et mental, mais je suis convaincu qu’il en vaut la peine. Je trouve ça passionnant, le rapport est un moyen formidable de communiquer des résultats scientifiques aux décideurs et au grand public. ♦

Pour consulter le rapport (en anglais) : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/

 

Notes 

  • 1.Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE, unité CNRS/Aix-Marseille Université/Avignon Université/IRD).
  • 2.Mediterranean experts on climate and environmental change, https://www.medecc.org/.
  • 3.Cerege (CNRS/Aix-Marseille Université/IRD/Inrae).

Climat : nouvelle alerte du GIEC

 

Le second volet du sixième rapport d’évaluation du Giec a été dévoilé ce 28 février. Traitant du thème «  impacts, adaptation et vulnérabilité  », il confirme les prédictions des précédents travaux du groupe d’experts sur l’évolution du climat. Explications avec Wolfgang Cramer, qui en a coordonné l’un des chapitres. ( Source CNRS)

Le second volet du sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) vient d’être publié.  Quelles en sont les principales conclusions ?


W. C. Par des moyens scientifiques d’attribution formelle, nous montrons que les impacts du changement climatique sont manifestes dans la plupart des écosystèmes, des hydrosystèmes et des sociétés humaines. Nous avions déjà constaté beaucoup d’impacts lors du précédent volet, mais nous avons maintenant encore plus de certitudes et d’observations pour appuyer nos déclarations. Nous voyons cela notamment à travers les événements extrêmes, comme les canicules, les sécheresses ou les tempêtes.

Les efforts d’adaptation au réchauffement climatique restent insuffisants, notamment à cause des coûts qui augmentent en même temps que les températures.

Les progrès de la science depuis le dernier rapport du Giec, il y a sept ans, nous ont permis de démontrer que ces catastrophes sont de plus en plus courantes et que cette hausse est due, dans un grand nombre de cas, à l’activité humaine. Nous montrons également que la plupart des tendances et les projections des précédents rapports du Giec se sont confirmées, ou ont été en dessous de la réalité : la situation s’est significativement aggravée.

Je constate par exemple que la hausse du niveau de la Méditerranée s’accélère et provoque des changements du littoral plus violents que prévu lors du dernier rapport. La vulnérabilité du littoral méditerranéen, pour ses écosystèmes comme pour les installations humaines et le patrimoine, est particulièrement importante car, jusqu’ici, la mer ne montrait que de faibles marées et rarement de grosses tempêtes touchant les côtes. Le niveau pourrait monter d’un mètre d’ici à la fin du siècle, comme partout dans le monde, ce qui serait catastrophique car les villes n’ont absolument pas été conçues pour y faire face. On pense bien sûr à Venise (Italie), mais la plupart des cités côtières sont en fait menacées, et en particulier Alexandrie (Égypte) et ses cinq millions d’habitants.

Les efforts d’adaptation au réchauffement climatique restent insuffisants, notamment à cause des coûts qui augmentent en même temps que les températures. Pour changer les choses, nous avons besoin de davantage d’efforts financiers et technologiques, impliquant le soutien des pays du Nord, responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Quels sont vos thèmes de recherche et comment êtes-vous impliqué dans le Giec ?
W. C. Je travaille depuis longtemps sur l’évaluation des impacts, présents et futurs, du réchauffement climatique sur les écosystèmes. Comme on ne peut pas connaître les conditions exactes du climat du futur, qui seront impactées par les différentes politiques de la transition écologique, provoquant des différences au niveau des émissions de GES, il faut prendre en compte plusieurs alternatives en fonction de l’intensité du réchauffement. Nous utilisons ainsi différents scénarios, établis par des modèles des climatologues et présentant plusieurs options à la fois, dans des simulations numériques pour estimer les impacts écologiques.

Pour changer les choses, nous avons besoin de davantage d’efforts financiers et technologiques, impliquant le soutien des pays du Nord, responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

J’ai commencé ce pan de mes travaux dans les années 2000, sur des modèles simples de la dynamique des forêts. Le développement de ces modèles a d’ailleurs bénéficié d’une longue continuité de recherche, remontant à avant ma génération, car les forestiers ont toujours eu besoin d’anticiper la productivité future de leurs essences de bois. Avant même l’arrivée des ordinateurs, ils disposaient déjà de tableaux qui indiquaient le comportement des espèces d’arbres en fonction des lieux, du climat et de la gestion des forêts. Avec des experts du terrain et des observations satellites, nous avons développé ces modèles dynamiques des écosystèmes pendant 25 ans. En partant des arbres, nous avons généralisé ces outils numériques à d’autres plantes, comme les herbes et les arbustes.

C’est grâce à ces travaux que j’ai eu la possibilité de contribuer au groupe deux du Giec, dès le second rapport publié en 1995. La participation est toujours basée sur une candidature. Une sélection s’opère ensuite par le bureau international du Giec sur les compétences scientifiques, mais aussi sur différents critères pour garantir un équilibre entre les disciplines, entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les pays du Nord et du Sud.

Y a-t-il des changements dans la forme des rapports du Giec ?
W. C. En général, les rapports suivent un schéma bien établi, et chaque fois validé par les parties prenantes. Il intègre des différents chapitres thématiques et également un résumé pour les décideurs, fortement recommandé pour en rendre la lecture de tout le monde. Cette année, il y a une nouveauté : les cross-chapter papers. Il s’agit de plus petits chapitres portant sur des thématiques qui étaient jusqu’alors divisées et séparées dans différentes parties du rapport. J’ai ainsi coordonné, avec ma collègue égyptienne Elham Ali, le cross-chapter paper sur le bassin méditerranéen, qui n’était auparavant pas considéré comme un ensemble, mais était dispatché en fonction des continents. Si on a toujours disposé de belles analyses pour la partie européenne de la Méditerranée, les côtés africains et asiatiques restaient bien moins traités. Le Giec m’a sollicité sur la base de mon travail au MedECC2. Depuis sa mise en place en 2015, je coordonne ce réseau d’experts sur la Méditerranée avec Joël Guiot, directeur de recherche CNRS émérite au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement3. Nous avons mis en place des évaluations des risques environnementaux et établi un rapport qui nous a valu de recevoir le prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe en 2021.

Je voudrais souligner que le MedECC a pu être instauré par Joël Guiot et moi-même, grâce à une certaine liberté dans nos projets accordée par le CNRS, et également par le soutien du programme Mistrals. Nous avons été rejoints par de nombreux collègues en provenance de France, mais surtout aussi d’autres pays, avec actuellement environ 200 collègues internationaux autour de la Méditerranée. Même si le soutien vient désormais de plusieurs instances, le CNRS a de quoi être fier de cette initiative hors les murs.

 
Comment se déroulent les dernières semaines avant la publication d’un nouveau volet ?
W. C. Chaque volet est composé d’un rapport complet, d’un résumé technique et d’un résumé à l’intention des décideurs. Les deux premières parties sont déjà terminées et closes. Les sessions plénières, cette année en visioconférence d’une durée de deux semaines, concernent les chapitres du résumé aux décideurs. Tous les représentants des gouvernements membres du Giec, c’est-à-dire presque l’intégralité des États de la planète, se réunissent ainsi pour étudier, phrase par phrase, le brouillon rédigé par les chercheurs. C’est une procédure bien formelle, qui suit les règles de la diplomatie internationale au niveau des prises de parole et de la recherche du consensus. Les représentants nous bombardent de questions sur l’emploi de tel mot, ou pour avoir les preuves de telle affirmation. Nous nous assurons que chaque expression est suffisamment claire pour éviter les malentendus, et pointons les éléments factuels rassemblés dans le rapport complet. Les chercheurs ont ainsi le dernier mot. La science n’est pas négociée, nous ne modifions absolument pas le contenu scientifique lors de ces discussions. Tout reste sous le contrôle d’un bureau scientifique et nous travaillons à obtenir un maximum de clarté dans chaque phrase. C’est un processus très long, mais il faut tenir jusqu’au bout.

Une fois toutes les questions posées, les gouvernements doivent atteindre un consensus pour accepter, ou non, les résultats des discussions. Il n’y a alors que deux possibilités. Soit tous les gouvernements signent le résumé aux décideurs et donnent leur accord, soit, si même un seul pays refuse, le résumé aux décideurs disparaît et tout aura été fait pour rien. Cela est un processus coûteux et fatigant, mais, pour moi, il est très important car il nous permet ensuite de débattre à un niveau plus élevé sur les solutions et les politiques climatiques avec les instances gouvernementales. Après avoir signé le résumé, les différentes instances des États du monde entier ne peuvent plus ne pas nous prendre au sérieux ou balayer des arguments qu’ils ont précédemment validés. C’est pour cela que ces deux semaines de discussions, parfois seize heures par jour et avec des horaires tournants pour accommoder les différents pays, sont cruciales. C’est un défi physique et mental, mais je suis convaincu qu’il en vaut la peine. Je trouve ça passionnant, le rapport est un moyen formidable de communiquer des résultats scientifiques aux décideurs et au grand public. ♦

Pour consulter le rapport (en anglais) : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/

 

Notes

  • 1.Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE, unité CNRS/Aix-Marseille Université/Avignon Université/IRD).
  • 2.Mediterranean experts on climate and environmental change, https://www.medecc.org/.
  • 3.Cerege (CNRS/Aix-Marseille Université/IRD/Inrae).

Covid France: alerte, explosion des contaminations avec 179 807 cas en 24 heures

Covid France: alerte,  explosion des contaminations avec 179 807 cas en 24 heures

En France mardi 28 décembre, 179.807 contaminations ont été enregistrées en 24 heures.

On dénombre actuellement 17.405 malades du Covid-19 hospitalisés (+2.110 en 24 heures). Du côté des services de soins critiques, 417 nouvelles hospitalisations ont été dénombrées mardi, contre 328 la veille, pour un total de 3.416 personnes prises en charge dans ces services spécialisées dans les cas les plus graves.

En 24 heures, 242 personnes ont succombé au Covid-19 à l’hôpital.

Près de 700.000 personnes ont en outre reçu une injection de vaccin contre la Covid-19 mardi : 46.589 premières injections, et 613.757 doses de rappel.

Au total, 51.676.653 personnes disposent d’un schéma vaccinal complet (76,6% de la population totale) depuis le début de la campagne de vaccination en France. Et 23.059.934 personnes ont reçu une dose de rappel.

 

Covid France: alerte, explosion des contaminations avec 179 807 cas en 24 heures

Covid France: alerte,  explosion des contaminations avec 179 807 cas en 24 heures

En France mardi 28 décembre, 179.807 contaminations ont été enregistrées en 24 heures.

On dénombre actuellement 17.405 malades du Covid-19 hospitalisés (+2.110 en 24 heures). Du côté des services de soins critiques, 417 nouvelles hospitalisations ont été dénombrées mardi, contre 328 la veille, pour un total de 3.416 personnes prises en charge dans ces services spécialisées dans les cas les plus graves.

En 24 heures, 242 personnes ont succombé au Covid-19 à l’hôpital.

Près de 700.000 personnes ont en outre reçu une injection de vaccin contre la Covid-19 mardi : 46.589 premières injections, et 613.757 doses de rappel.

Au total, 51.676.653 personnes disposent d’un schéma vaccinal complet (76,6% de la population totale) depuis le début de la campagne de vaccination en France. Et 23.059.934 personnes ont reçu une dose de rappel.

 

 

Finances- Dette publique de la France : alerte !

Dette publique de la France : alerte  !

Le président d’honneur de BNP Paribas, Michel Pébereau,  lance un nouveau cri d’alarme sur l’état des comptes de la France. L’Opinion publie en exclusivité l’intégralité de cet avertissement aux candidats de l’élection présidentielle.

Un avertissement utiles dans une période électorale où la question de la dette est pour le moins amplifiée du fait des promesses de dépenses non réellement financées par nombre de candidats NDLR

 

Tribune

Notre dette publique est publiée dans le cadre du média économique de l’Institut de l’Entreprise Sociétal, dont la dernière livraison est consacrée au thème « Confiance et dette globale». Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, le fondateur du premier groupe bancaire européen nous livre ici en quelque sorte son troisième rapport, après ceux – retentissants – rédigés en 2005 et en 2017. Celui qui a conseillé de nombreux Présidents et ministres de la Ve République sera-t-il enfin entendu?

L’endettement des administrations publiques représente 20 % de notre PIB en 1980, la dernière année pour laquelle elles ont, ensemble, des comptes pratiquement à l’équilibre. Il est de 30 % en 1984, 40 % en 1992. Il avoisine 60 % à la fin des années 1990, atteint 80 % à la suite de la crise financière mondiale de 2008, et il frôle 100 % de 2016 à 2019 avant la crise sanitaire. Les effets de la pandémie le portent à 115,6 % en 2020. On espère son retour à 114 % en 2021. Or depuis qu’il est au-dessus de 60 %, la limite fixée en application du traité de Maastricht que nous avons signé en 1993, les gouvernements successifs présentent aux autorités européennes des programmes triennaux ayant pour objectif de stopper sa croissance, puis de la réduire en ramenant aussi vite que possible le déficit des administrations publiques à moins de 3 % du PIB. Ils n’y sont parvenus, depuis le début du siècle, que pour trois courtes périodes : 2000-2001, 2006-2007, 2017-2018.

Que s’est-il passé ? C’est la France qui suggère de limiter à 3 % et 60 % du PIB le déficit etla dette publique dans le cadre de l’Union économique et monétaire européenne et elle s’y tient systématiquement grâce à sa politique dite de désinflation compétitive qui permet son entrée dans l’euro, de 1997 à 2001 : les déficits de 2000-2001 sont de 1,3 et 1,4% de PIB. La situation se dégrade en 2002 à la suite de l’augmentation des dépenses qui accompagnela réélection de Jacques Chirac.

Des déficits de 3,2 à 4 % du PIB se succèdent de 2002 à 2005 et rapprochent la dette publique de 60 % du PIB. C’est alors quele ministre Thierry Breton met en place la Commission sur la dette, dont il me confie la présidence, et prend les décisions qui permettent de limiter le déficit à 2,4 et 2,6 % du PIB en 2006 et 2007 et d’éviter le passage de la dette au-dessus de 60 %. Après son élection, Nicolas Sarkozy met en œuvre quelques promesses de campagne qui le portent à 3,3 % du PIB en 2008. Mais il engage alors la Revue générale des politiques publiques (la RGPP) qui a l’ambition de mettre en œuvre, une politique d’ensemble de maîtrise des dépenses pour l’Etat et les régimes sociaux, dans l’esprit des recommandations de la Commission.

Malheureusement la crise financière de 2007-2008 provoque une crise de confiance qui rend inévitable une récession économique à l’échelle mondiale. Pour en limiter l’ampleur, un groupe de vingt grands pays (dix pays avancés et dix pays émergents) – le G20 – est constitué pour organiser une concertation sur les mesures à prendre. Il décide un effort conjoint de relance keynésienne en 2009 : la substitution d’une demande publique supplémentaire à la demande privée défaillante, c’est-à-dire une augmentation des déficits budgétaires. A l’époque, certains en France militent pour une augmentation massive des dépenses sociales, d’autres pour un grand emprunt de 100 milliards d’euros pour l’investissement.

Le gouvernement décide de laisser jouer les stabilisateurs automatiques créateurs de déficit et d’engager un programme d’investissements d’avenir de 30 milliards d’euros, dont le contenu est défini, à sa demande, sous l’autorité d’Alain Juppé et de Michel Rocard. Il comporte un renforcement des moyens des universités les plus créatives et un ensemble d’investissements. Tout ceci a conduit à porter le déficit public à 7,2 % du PIB en 2009 et 6,9 % en 2010. Le programme triennal de réduction adressé aux autorités européennes prévoit de le ramener à 5,2 % en 2011, ce qui est fait, et à 4 % en 2012.

La RGPP est mise en œuvre pendant ce quinquennat. Certes, après l’alternance politique, un rapport administratif fait la critique de la recherche d’économies rapides, de l’application indifférenciée de la politique dite du « un sur deux » pour le non-remplacement des agents partant en retraite, de l’absence de concertation avec les fonctionnaires et les usagers, et des faiblesses de communication. Mais il reconnaît que la RGPP a réalisé des réformes d’ampleur : restructurations d’administrations centrales et locales et d’opérateurs, amélioration de leur efficience, simplifications et dématérialisations appréciées des usagers. L’impact est incontestable : 12 milliards d’euros d’économies et une réduction sans précédent des effectifs de fonctionnaires de l’Etat : 150 000 personnes de 2008 à 2012.

Dans un rapport de 250 pages intitulé Une perspective internationale sur la RGPP, l’OCDE estime en mars 2012 que celle-ci a constitué une « avancée importante dans la modernisation de l’Etat », a enclenché « la recherche systématique d’une meilleure efficacité dans l’administration » et a favorisé une culture de l’innovation pour améliorer les services rendus aux citoyens tout en mettant la pression sur les coûts. Aucune action d’une telle envergure n’avait jamais été engagée depuis 1980.

Compte tenu des promesses électorales, le budget de 2012 se termine avec un déficit resté à 5 % du PIB. Les mesures fiscales qui le ramènent à 4,1 % en 2013 sont considérées comme un choc fiscal insupportable par une partie de l’opinion et certains parlementaires de la majorité

L’élection présidentielle introduit de nouveau des éléments nouveaux. François Hollande prévoit le retour du déficit à moins de 3 % du PIB à terme. Mais la démarche de modernisation de l’action publique qui succède à la RGPP, sous l’autorité deJean-Marc Ayrault, a pour seules orientations la simplification de l’action, l’accélération de la transition numérique et l’évaluation de toutes les politiques. Elle n’a pas d’objectif concernant le niveau des dépenses publiques. Compte tenu des promesses électorales, le budget de 2012 se termine avec un déficit resté à 5 % du PIB. Les mesures fiscales qui le ramènent à 4,1 % en 2013 sont considérées comme un choc fiscal insupportable par une partie de l’opinion et certains parlementaires de la majorité. Une politique de rabot appliquée aux dépenses ramène le déficit à 3,9 % du PIB en 2014, et 3,6 % en 2015 et 2016. C’est Emmanuel Macron qui a réussi à limiter le déficit à 3 % en 2017, conformément à son engagement de campagne, et à 2,3 % en 2018.

Il met en place un Comité d’action publique (CAP22) en charge de s’attaquer à la dépense publique. Celui-ci part de deux convictions qui me paraissent incontestables : il est possible de réduire le poids de la dépense publique qui est devenue insoutenable tout en améliorant la qualité du service public et des conditions de travail des agents ; et une transformation radicale est la seule manière efficace pour réussir. Le titre du rapport est ambitieux : il appelle le service public à se réinventer.

Ses premières propositions dégagent les conditions du succès d’un changement de modèle : refonder l’administration sur la base de la confiance et de la responsabilisation, bâtir un nouveau contrat social envers l’administration et ses collaborateurs investis dans le numérique, et assurer « le dernier kilomètre du service public ».

–En 2005, à la demande du ministre de l’Economie Thierry Breton, Michel Pébereau rédige Rompre avec la facilité de la dette publique. Sa phrase finale: « Rompre avec des routines destructrices pour relever les défis du futur et préserver le modèle de société dynamique, fraternel et généreux auquel aspirent les Français : tel est l’enjeu décisif de la gestion des finances publiques dans les prochaines années.»

–En 20127, Michel Pébereau reprend la plume pour l’Institut de l’entreprise. C’est : Dépense publique : état d’alerte. En inbtroduction, il écrit: « Nos finances publiques sont dans un état alarmant. Ce constat, oublié par une partie de l’opinion, doit être placé au cœur du débat présidentiel de 2017. Il rend indispensable, sans délai, une révision générale de nos dépenses publiques et une réduction de leur part dans notre production nationale. »

Suivent une série de propositions de réformes structurelles économiques significatives, d’élimination des dépenses inutiles, la création d’un fonds de modernisation de l’action publique de 700 millions d’euros avec une règle : un euro investi doit susciter un euro d’économie, une méthode qui a prouvé son efficacité dans le secteur privé.

Mais la somme des économies envisagées n’est que d’une dizaine de milliards d’euros. Surtout, le rapport ne fait l’objet ni de commentaires du gouvernement ni de campagne de communication. Il est vite oublié lorsquela crise des Gilets jaunes rend indispensables d’importantes dépenses supplémentaires. Le déficit est tout de même limité à 3,1 % du PIB en 2019. La crise de la Covid-19 et la politique dite du « quoi qu’il en coûte » qu’elle rend inévitable le porte à 9,1 % de PIB en 2020, et un peu plus de 8 % en 2021. Une progression limitée à 5 % est pour l’instant prévue pour 2022.

Le « fiscal monitor » d’octobre 2021 du Fonds monétaire international permet de constater que la pandémie a des conséquences sur les dettes publiques de la quasi-totalité des pays du monde, mais d’une ampleur assez variée. Quant aux projections présentées pour les évolutions à venir à cinq ans, elles sont également assez différentes les unes des autres. Pour le groupe des pays avancés, la dette publique devrait passer en moyenne de 103,8 % du PIB en 2019 à 121,6 % en 2021 et baisser ensuite progressivement jusqu’à 118,6 % en 2026. Pour les pays émergents et de revenu moyen, elle passerait de 54,7 % du PNB à 64,3 % en 2021, et continuerait ensuite à augmenter jusqu’à 69,8 % en 2026.

Pour les pays en développement à bas revenu, elle passerait de 44,2 % du PIB en 2019 à 50,2 % en 2021 et baisserait ensuite progressivement jusqu’à 47,3 % en 2026. Le choc de la crise est donc en moyenne de près de 18 points de PIB pour les pays avancés, de 10 pour les revenus intermédiaires et de 6 pour les plus pauvres. Profitant d’une capacité plus forte d’endettement, les pays avancés ont donc réagi beaucoup plus vigoureusement que les autres. Pour les quatre années suivantes, les pays avancés ne réduiraient que légèrement leur dette (3 points de PIB). Les pays émergents continueraient à accroître la leur (de 5,5 points de PIB) alors que les pays pauvres la réduiraient de 3 points de PIB, c’est-à-dire de moitié, le surcroît d’endettement constitué.

A l’intérieur du groupe des pays avancés, les situations sont très contrastées. La zone euro passe de 83,7 % du PIB en 2019 à 98,9 % (+15 points) en 2021 et s’engagerait ensuite dans une réduction assez rapide à 92,2 en 2026 (près de 7 points). Au sein de la zone, deux grands pays tirent la moyenne vers le bas pour la hausse de la crise et vers le haut pour la décrue d’après-crise : l’Allemagne dont la dette n’augmente que de 13,3 points de 59,2 % en 2019 à 72,5 % en 2021 mais devrait ensuite se réduire très significativement de 11,6 points (60,9 % en 2026) ; et les Pays-Bas qui limitent la hausse à 10,3 points (de 47,4 % en 2019 à 58,1 % en 2021) et avec une perspective de baisse de 8,9 points à 49,2% en 2026.

En 2021, douze pays avancés dont sept de la zone euro se retrouvent avec un endettement supérieur à 100 % du PIB. Six y étaient déjà dès 2019. Quatre d’entre eux augmentent d’une vingtaine de points ou plus : la Grèce passe de 184,9 à 206,7 ; l’Italie de 134 à 154,8 ; le Japon de 235,4 à 256,9 ; les États-Unis de 108,5 à 133,3. Les deux autres augmentent de 16 et 18 points : le Portugal de 116,6 à 130,8 ; Singapour de 129 à 137,9. Six autres pays passent le niveau de 100% du PIB à la suite de la crise : la Belgique de 98,1 à 113,4 ; le Canada de 86,8 à 109,9 ; Chypre de 94 à 111 ; la France de 97,6 à 115,8 ; l’Espagne de 95,5 à 120,2 et le Royaume-Uni de 85,2 à 108,5. Pour cinq d’entre eux une réduction est prévue de 2021 à 2026 ; de 111 à 83,4 pour Chypre, de 206,7 à 179,6 pour la Grèce ; de 154,8 à 146,5 pour l’Italie ; de 130,8 à 114,7 pour le Portugal ; de 120,2 à 117,5 pour l’Espagne ; et aussi de 109,9 à 89,7 pour le Canada et de 256,9 à 251,9 pour le Japon. Deux pays stabiliseraient leur dette de 2021 à 2026 : les États-Unis à 133,5% du PIB et la France de 115,8 à 116,9. Seuls la Belgique (de 113,4% à 119,7%), le Royaume-Uni (de 108,5 à 111,6) et Singapour (de 137,9 à 143,9) l’augmenteraient significativement.

La situation est plus problématique pour l’avenir. De 2021 à 2026, notre dette augmenterait d’un point de PIB alors que la moyenne de l’OCDE diminuerait de trois, celle de la zone euro de six, et l’Allemagne reviendrait à 60 %. Cette prévision d’évolution est préoccupante

Dette publique de la France : alerte !

 Dette publique de la France : alerte  !

Le président d’honneur de BNP Paribas lance un nouveau cri d’alarme sur l’état des comptes de la France. L’Opinion publie en exclusivité l’intégralité de cet avertissement aux candidats de l’élection présidentielle

 

Tribune

Notre dette publique est publiée dans le cadre du média économique de l’Institut de l’Entreprise Sociétal, dont la dernière livraison est consacrée au thème « Confiance et dette globale». Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, le fondateur du premier groupe bancaire européen nous livre ici en quelque sorte son troisième rapport, après ceux – retentissants – rédigés en 2005 et en 2017. Celui qui a conseillé de nombreux Présidents et ministres de la Ve République sera-t-il enfin entendu?

L’endettement des administrations publiques représente 20 % de notre PIB en 1980, la dernière année pour laquelle elles ont, ensemble, des comptes pratiquement à l’équilibre. Il est de 30 % en 1984, 40 % en 1992. Il avoisine 60 % à la fin des années 1990, atteint 80 % à la suite de la crise financière mondiale de 2008, et il frôle 100 % de 2016 à 2019 avant la crise sanitaire. Les effets de la pandémie le portent à 115,6 % en 2020. On espère son retour à 114 % en 2021. Or depuis qu’il est au-dessus de 60 %, la limite fixée en application du traité de Maastricht que nous avons signé en 1993, les gouvernements successifs présentent aux autorités européennes des programmes triennaux ayant pour objectif de stopper sa croissance, puis de la réduire en ramenant aussi vite que possible le déficit des administrations publiques à moins de 3 % du PIB. Ils n’y sont parvenus, depuis le début du siècle, que pour trois courtes périodes : 2000-2001, 2006-2007, 2017-2018.

Que s’est-il passé ? C’est la France qui suggère de limiter à 3 % et 60 % du PIB le déficit etla dette publique dans le cadre de l’Union économique et monétaire européenne et elle s’y tient systématiquement grâce à sa politique dite de désinflation compétitive qui permet son entrée dans l’euro, de 1997 à 2001 : les déficits de 2000-2001 sont de 1,3 et 1,4% de PIB. La situation se dégrade en 2002 à la suite de l’augmentation des dépenses qui accompagnela réélection de Jacques Chirac.

Des déficits de 3,2 à 4 % du PIB se succèdent de 2002 à 2005 et rapprochent la dette publique de 60 % du PIB. C’est alors quele ministre Thierry Breton met en place la Commission sur la dette, dont il me confie la présidence, et prend les décisions qui permettent de limiter le déficit à 2,4 et 2,6 % du PIB en 2006 et 2007 et d’éviter le passage de la dette au-dessus de 60 %. Après son élection, Nicolas Sarkozy met en œuvre quelques promesses de campagne qui le portent à 3,3 % du PIB en 2008. Mais il engage alors la Revue générale des politiques publiques (la RGPP) qui a l’ambition de mettre en œuvre, une politique d’ensemble de maîtrise des dépenses pour l’Etat et les régimes sociaux, dans l’esprit des recommandations de la Commission.

Malheureusement la crise financière de 2007-2008 provoque une crise de confiance qui rend inévitable une récession économique à l’échelle mondiale. Pour en limiter l’ampleur, un groupe de vingt grands pays (dix pays avancés et dix pays émergents) – le G20 – est constitué pour organiser une concertation sur les mesures à prendre. Il décide un effort conjoint de relance keynésienne en 2009 : la substitution d’une demande publique supplémentaire à la demande privée défaillante, c’est-à-dire une augmentation des déficits budgétaires. A l’époque, certains en France militent pour une augmentation massive des dépenses sociales, d’autres pour un grand emprunt de 100 milliards d’euros pour l’investissement.

Le gouvernement décide de laisser jouer les stabilisateurs automatiques créateurs de déficit et d’engager un programme d’investissements d’avenir de 30 milliards d’euros, dont le contenu est défini, à sa demande, sous l’autorité d’Alain Juppé et de Michel Rocard. Il comporte un renforcement des moyens des universités les plus créatives et un ensemble d’investissements. Tout ceci a conduit à porter le déficit public à 7,2 % du PIB en 2009 et 6,9 % en 2010. Le programme triennal de réduction adressé aux autorités européennes prévoit de le ramener à 5,2 % en 2011, ce qui est fait, et à 4 % en 2012.

La RGPP est mise en œuvre pendant ce quinquennat. Certes, après l’alternance politique, un rapport administratif fait la critique de la recherche d’économies rapides, de l’application indifférenciée de la politique dite du « un sur deux » pour le non-remplacement des agents partant en retraite, de l’absence de concertation avec les fonctionnaires et les usagers, et des faiblesses de communication. Mais il reconnaît que la RGPP a réalisé des réformes d’ampleur : restructurations d’administrations centrales et locales et d’opérateurs, amélioration de leur efficience, simplifications et dématérialisations appréciées des usagers. L’impact est incontestable : 12 milliards d’euros d’économies et une réduction sans précédent des effectifs de fonctionnaires de l’Etat : 150 000 personnes de 2008 à 2012.

Dans un rapport de 250 pages intitulé Une perspective internationale sur la RGPP, l’OCDE estime en mars 2012 que celle-ci a constitué une « avancée importante dans la modernisation de l’Etat », a enclenché « la recherche systématique d’une meilleure efficacité dans l’administration » et a favorisé une culture de l’innovation pour améliorer les services rendus aux citoyens tout en mettant la pression sur les coûts. Aucune action d’une telle envergure n’avait jamais été engagée depuis 1980.

Compte tenu des promesses électorales, le budget de 2012 se termine avec un déficit resté à 5 % du PIB. Les mesures fiscales qui le ramènent à 4,1 % en 2013 sont considérées comme un choc fiscal insupportable par une partie de l’opinion et certains parlementaires de la majorité

L’élection présidentielle introduit de nouveau des éléments nouveaux. François Hollande prévoit le retour du déficit à moins de 3 % du PIB à terme. Mais la démarche de modernisation de l’action publique qui succède à la RGPP, sous l’autorité deJean-Marc Ayrault, a pour seules orientations la simplification de l’action, l’accélération de la transition numérique et l’évaluation de toutes les politiques. Elle n’a pas d’objectif concernant le niveau des dépenses publiques. Compte tenu des promesses électorales, le budget de 2012 se termine avec un déficit resté à 5 % du PIB. Les mesures fiscales qui le ramènent à 4,1 % en 2013 sont considérées comme un choc fiscal insupportable par une partie de l’opinion et certains parlementaires de la majorité. Une politique de rabot appliquée aux dépenses ramène le déficit à 3,9 % du PIB en 2014, et 3,6 % en 2015 et 2016. C’est Emmanuel Macron qui a réussi à limiter le déficit à 3 % en 2017, conformément à son engagement de campagne, et à 2,3 % en 2018.

Il met en place un Comité d’action publique (CAP22) en charge de s’attaquer à la dépense publique. Celui-ci part de deux convictions qui me paraissent incontestables : il est possible de réduire le poids de la dépense publique qui est devenue insoutenable tout en améliorant la qualité du service public et des conditions de travail des agents ; et une transformation radicale est la seule manière efficace pour réussir. Le titre du rapport est ambitieux : il appelle le service public à se réinventer.

Ses premières propositions dégagent les conditions du succès d’un changement de modèle : refonder l’administration sur la base de la confiance et de la responsabilisation, bâtir un nouveau contrat social envers l’administration et ses collaborateurs investis dans le numérique, et assurer « le dernier kilomètre du service public ».

–En 2005, à la demande du ministre de l’Economie Thierry Breton, Michel Pébereau rédige Rompre avec la facilité de la dette publique. Sa phrase finale: « Rompre avec des routines destructrices pour relever les défis du futur et préserver le modèle de société dynamique, fraternel et généreux auquel aspirent les Français : tel est l’enjeu décisif de la gestion des finances publiques dans les prochaines années.»

–En 20127, Michel Pébereau reprend la plume pour l’Institut de l’entreprise. C’est : Dépense publique : état d’alerte. En inbtroduction, il écrit: « Nos finances publiques sont dans un état alarmant. Ce constat, oublié par une partie de l’opinion, doit être placé au cœur du débat présidentiel de 2017. Il rend indispensable, sans délai, une révision générale de nos dépenses publiques et une réduction de leur part dans notre production nationale. »

Suivent une série de propositions de réformes structurelles économiques significatives, d’élimination des dépenses inutiles, la création d’un fonds de modernisation de l’action publique de 700 millions d’euros avec une règle : un euro investi doit susciter un euro d’économie, une méthode qui a prouvé son efficacité dans le secteur privé.

Mais la somme des économies envisagées n’est que d’une dizaine de milliards d’euros. Surtout, le rapport ne fait l’objet ni de commentaires du gouvernement ni de campagne de communication. Il est vite oublié lorsquela crise des Gilets jaunes rend indispensables d’importantes dépenses supplémentaires. Le déficit est tout de même limité à 3,1 % du PIB en 2019. La crise de la Covid-19 et la politique dite du « quoi qu’il en coûte » qu’elle rend inévitable le porte à 9,1 % de PIB en 2020, et un peu plus de 8 % en 2021. Une progression limitée à 5 % est pour l’instant prévue pour 2022.

Le « fiscal monitor » d’octobre 2021 du Fonds monétaire international permet de constater que la pandémie a des conséquences sur les dettes publiques de la quasi-totalité des pays du monde, mais d’une ampleur assez variée. Quant aux projections présentées pour les évolutions à venir à cinq ans, elles sont également assez différentes les unes des autres. Pour le groupe des pays avancés, la dette publique devrait passer en moyenne de 103,8 % du PIB en 2019 à 121,6 % en 2021 et baisser ensuite progressivement jusqu’à 118,6 % en 2026. Pour les pays émergents et de revenu moyen, elle passerait de 54,7 % du PNB à 64,3 % en 2021, et continuerait ensuite à augmenter jusqu’à 69,8 % en 2026.

Pour les pays en développement à bas revenu, elle passerait de 44,2 % du PIB en 2019 à 50,2 % en 2021 et baisserait ensuite progressivement jusqu’à 47,3 % en 2026. Le choc de la crise est donc en moyenne de près de 18 points de PIB pour les pays avancés, de 10 pour les revenus intermédiaires et de 6 pour les plus pauvres. Profitant d’une capacité plus forte d’endettement, les pays avancés ont donc réagi beaucoup plus vigoureusement que les autres. Pour les quatre années suivantes, les pays avancés ne réduiraient que légèrement leur dette (3 points de PIB). Les pays émergents continueraient à accroître la leur (de 5,5 points de PIB) alors que les pays pauvres la réduiraient de 3 points de PIB, c’est-à-dire de moitié, le surcroît d’endettement constitué.

A l’intérieur du groupe des pays avancés, les situations sont très contrastées. La zone euro passe de 83,7 % du PIB en 2019 à 98,9 % (+15 points) en 2021 et s’engagerait ensuite dans une réduction assez rapide à 92,2 en 2026 (près de 7 points). Au sein de la zone, deux grands pays tirent la moyenne vers le bas pour la hausse de la crise et vers le haut pour la décrue d’après-crise : l’Allemagne dont la dette n’augmente que de 13,3 points de 59,2 % en 2019 à 72,5 % en 2021 mais devrait ensuite se réduire très significativement de 11,6 points (60,9 % en 2026) ; et les Pays-Bas qui limitent la hausse à 10,3 points (de 47,4 % en 2019 à 58,1 % en 2021) et avec une perspective de baisse de 8,9 points à 49,2% en 2026.

En 2021, douze pays avancés dont sept de la zone euro se retrouvent avec un endettement supérieur à 100 % du PIB. Six y étaient déjà dès 2019. Quatre d’entre eux augmentent d’une vingtaine de points ou plus : la Grèce passe de 184,9 à 206,7 ; l’Italie de 134 à 154,8 ; le Japon de 235,4 à 256,9 ; les États-Unis de 108,5 à 133,3. Les deux autres augmentent de 16 et 18 points : le Portugal de 116,6 à 130,8 ; Singapour de 129 à 137,9. Six autres pays passent le niveau de 100% du PIB à la suite de la crise : la Belgique de 98,1 à 113,4 ; le Canada de 86,8 à 109,9 ; Chypre de 94 à 111 ; la France de 97,6 à 115,8 ; l’Espagne de 95,5 à 120,2 et le Royaume-Uni de 85,2 à 108,5. Pour cinq d’entre eux une réduction est prévue de 2021 à 2026 ; de 111 à 83,4 pour Chypre, de 206,7 à 179,6 pour la Grèce ; de 154,8 à 146,5 pour l’Italie ; de 130,8 à 114,7 pour le Portugal ; de 120,2 à 117,5 pour l’Espagne ; et aussi de 109,9 à 89,7 pour le Canada et de 256,9 à 251,9 pour le Japon. Deux pays stabiliseraient leur dette de 2021 à 2026 : les États-Unis à 133,5% du PIB et la France de 115,8 à 116,9. Seuls la Belgique (de 113,4% à 119,7%), le Royaume-Uni (de 108,5 à 111,6) et Singapour (de 137,9 à 143,9) l’augmenteraient significativement.

La situation est plus problématique pour l’avenir. De 2021 à 2026, notre dette augmenterait d’un point de PIB alors que la moyenne de l’OCDE diminuerait de trois, celle de la zone euro de six, et l’Allemagne reviendrait à 60 %. Cette prévision d’évolution est préoccupante

Covid : Alerte, plus de 2700 patients en réanimation dans les hôpitaux français

Covid : Alerte, plus de 2700 patients en réanimation dans les hôpitaux français

On va rapidement atteindre les 3000 patients en réanimation qui sur la tendance pourrait être proche de 4000 vers la fin d’année où le début 2022, soit la paralysie totale des hôpitaux. L’épidémie continue de s’aggraver en France, où 158 personnes sont mortes du Covid ces dernières 24 heures dans les hôpitaux français, selon les chiffres publiés par Santé publique France ce mardi. Au total, depuis le début de la pandémie, plus de 120.000 personnes sont mortes du Covid-19 en France.

63.405 nouveaux cas ont par ailleurs été détectés lors des dernières 24 heures, un record depuis avril dernier. 12.036 personnes ont été testées positives la veille et 59.019 mardi dernier. La pandémie progresse également à l’hôpital. 14.819 malades sont actuellement hospitalisés, dont 1662 depuis la veille, contre 14.527 lundi. 2792 patients étaient soignés en soins critiques ce mardi. Parmi eux, 362 sont arrivés ces dernières 24 heures.

Sur le front des vaccinations, 52.349.285 personnes ont reçu au moins une injection (soit 77,6% de la population totale) et 51.278.789 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 76,1 % de la population totale), depuis le début de la campagne vaccinale en France. 15.893.348 personnes ont également reçu une dose de rappel.

Covid Omicron : alerte au Royaume-Uni, (Boris Johnson)

Covid  Omicron : alerte au Royaume-Uni, (Boris Johnson)

 

Le Royaume-Uni est déjà victime d’une vague de contamination très importante avec jusqu’à 60 000 cas par jour du fait du variant Delta et une moyenne quotidienne de 52 000 par jour..Cependant le premier ministre Boris Johnson craint une nouvelle détérioration avec le déferlement du nouveau variant omicron. : il y a un raz-de-marée d’Omicron qui arrive, et je crains qu’il ne soit désormais clair que deux doses de vaccin ne suffisent pas pour assurer le niveau de protection dont nous avons tous besoin», a déclaré Boris Johnson dans une allocution télévisée, annonçant que tous les plus de 18 ans en Angleterre pourraient recevoir une troisième dose de vaccin d’ici fin décembre, soit un mois plus tôt qu’initialement prévu.

Les responsables de santé au Royaume-Uni ont annoncé dimanche relever le niveau d’alerte Covid en raison d’une «rapide augmentation» des cas du variant Omicron. Le niveau passe de trois à quatre, ce qui est le deuxième niveau le plus élevé et indique que «la transmission est élevée et que la pression sur les services de santé est généralisée et importante ou en augmentation».

«Les premiers éléments montrent qu’Omicron se propage beaucoup plus rapidement que Delta et que la protection vaccinale contre les maladies symptomatiques d’Omicron est réduite», soulignent-ils. Bien que la gravité d’Omicron ne soit pas encore connue et «sera plus claire les prochaines semaines», ils notent qu’il y a «déjà» des hospitalisations dues à Omicron et qu’il est «probable» que leur nombre «augmente rapidement».

Omicron: Alerte aussi du G7

Omicron: Alerte aussi du G7

 

Pour des raisons sanitaires autant que politiques, le Royaume-Uni qui préside le G7 a réuni les ministres de la santé pour examiner la situation après la découverte du nouveau variant omicron.

 

Le nouveau variant Omicron, « hautement transmissible », exige une « action urgente », ont déclaré ce lundi les ministres de la Santé des pays du G7, à l’issue d’une réunion d’urgence convoquée par le gouvernement britannique, en ce moment à la tête de la présidence tournante du G7.

« La communauté internationale est confrontée à la menace d’un nouveau variant hautement transmissible du Covid-19, qui nécessite une action urgente », ont estimé les ministres dans un communiqué commun à l’issue de la réunion.

« Les ministres ont salué le travail exemplaire de l’Afrique du Sud, qui a su détecter le variant et alerter les autres », ajoutent-ils à destination du pays d’Afrique australe, qui a identifié ce nouveau variant, avant de regretter les restrictions le visant décidées par d’autres pays.

Les pays du G7 « ont également reconnu la pertinence stratégique d’assurer l’accès aux vaccins » en « préparant » les pays à recevoir des doses, en fournissant une « assistance opérationnelle, en donnant suite à nos engagements en matière de dons, en luttant contre la désinformation sur les vaccins, ainsi qu’en soutenant la recherche et le développement ».

Les pays du G7 s’engagent en outre « à continuer de travailler en étroite collaboration avec l’OMS et les partenaires internationaux pour partager l’information et surveiller Omicron ». « Les ministres se sont engagés à se réunir à nouveau en décembre », concluent-ils.

Cette déclaration survient alors que le variant Omicron a été détecté dans plusieurs pays et notamment en Europe, avec 14 cas identifiés aux Pays-Bas, et divers cas en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. En France, 8 cas suspects ont été identifiés et sont en cours de vérification en attendant une possible confirmation de leur contamination à la nouvelle souche.

Santé-Covid 19 alerte en Europe : 300 000 contaminés par jour

Santé-Covid 19  alerte en Europe :  300 000 contaminés par jour

Nouveau record en Europe ; Avec près de 300.000 cas détectés mercredi, le continent européen a dépassé le pic de la seconde vague.  Depuis plusieurs semaines, une nouvelle vague de Covid-19 semble submerger la France, mais plus encore ses voisins européens. Certains d’entre eux sont d’ailleurs revenus à des restrictions drastiques : un confinement pour les personnes non vaccinées en Autriche, une preuve de vaccination obligatoire en Allemagne pour entrer dans les restaurants, les bars ou les salles de sport, un couvre-feu aux Pays-Bas

 D’après les statistiques d’ Our World in Data, l’Europe a  atteint son record de contaminations quotidiennes mercredi 17 novembre. Avec 299.582 personnes testées positives en moyenne sur sept jours à cette date, le continent a dépassé son dernier pic le plus élevé, atteint le 8 novembre 2020. En pleine seconde vague à l’époque, 287.103 cas positifs avaient été détectés, toujours en moyenne sur sept jours. À l’échelle plus restreinte de l’Union européenne, en revanche, le pic n’a pas encore été dépassé, même si la courbe progresse en flèche depuis le 1er novembre. À ce jour, 188.467 cas positifs ont été détectés en moyenne sur sept jours, contre 218.732 le 8 novembre.

 

Covid alerte en Europe : 300 000 contaminés par jour

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Nouveau record en Europe ; Avec près de 300.000 cas détectés mercredi, le continent européen a dépassé le pic de la seconde vague.  Depuis plusieurs semaines, une nouvelle vague de Covid-19 semble submerger la France, mais plus encore ses voisins européens. Certains d’entre eux sont d’ailleurs revenus à des restrictions drastiques : un confinement pour les personnes non vaccinées en Autriche, une preuve de vaccination obligatoire en Allemagne pour entrer dans les restaurants, les bars ou les salles de sport, un couvre-feu aux Pays-Bas

 D’après les statistiques d’ Our World in Data, l’Europe a  atteint son record de contaminations quotidiennes mercredi 17 novembre. Avec 299.582 personnes testées positives en moyenne sur sept jours à cette date, le continent a dépassé son dernier pic le plus élevé, atteint le 8 novembre 2020. En pleine seconde vague à l’époque, 287.103 cas positifs avaient été détectés, toujours en moyenne sur sept jours. À l’échelle plus restreinte de l’Union européenne, en revanche, le pic n’a pas encore été dépassé, même si la courbe progresse en flèche depuis le 1er novembre. À ce jour, 188.467 cas positifs ont été détectés en moyenne sur sept jours, contre 218.732 le 8 novembre.

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