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Climat-Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique

Climat-Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique

Les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés sur la planète. Cette réalité fait du changement climatique, non pas seulement une menace pour l’avenir, mais une part de plus en plus importante de notre présent. Mais il ne s’agit pas d’un présent, ni d’un futur, partagé de manière équitable.

par

Esther Duflo, Prix Nobel d’économie dans « Le Monde »

Les pays pauvres sont souvent dans des climats déjà chauds. A mesure que la planète se réchauffe, ils subissent donc davantage un plus grand nombre de jours où les températures sont difficilement compatibles avec la vie humaine (au-delà de 35 degrés). De plus, la pauvreté est un obstacle de taille à l’adaptation : quand il fait 35 degrés au Texas, un employé de bureau peut passer de l’air frais de sa maison à l’air frais de son bureau en voyageant dans sa voiture fraîche ; quand il fait 35 degrés au Pakistan, les habitants des régions rurales ont chaud chez eux, où il n’y a pas l’air conditionné, et doivent souvent réaliser des travaux physiques à l’extérieur.

Le résultat de la combinaison de ces deux forces ne pourrait pas être plus dangereux : les chercheurs du Global Impact Lab prédisent que, d’ici à 2100, si la trajectoire d’émission n’est pas modifiée, l’élévation des températures causera six millions de morts en plus par an, ce qui représente davantage que toutes les morts dues aux maladies infectieuses combinées aujourd’hui. Or cette augmentation de la mortalité aura lieu exclusivement dans les pays les plus pauvres.

La responsabilité de cet état de choses est tout aussi inéquitable. Plus une personne est riche, plus elle consomme, et plus elle consomme, plus elle contribue aux émissions de CO2. Le carbone peut avoir été émis dans une usine en Chine ou sur une autoroute en France, mais le résultat est le même. D’après les calculs de Lucas Chancel, économiste français enseignant à Sciences Po, si nous considérons l’empreinte carbone totale de chaque personne, les 10 % des émetteurs les plus gros sont responsables de 50 % des émissions.

L’empreinte carbone d’un habitant relativement riche des Etats-Unis est 120 fois plus importante que celle d’un habitant pauvre de l’Afrique.

Pour cette raison, à l’invitation du Brésil, je présente, mercredi 17 avril, à la réunion des ministres des finances du G20, une proposition pour mobiliser, de manière pérenne, des fonds afin de dédommager les citoyens les plus pauvres du monde et les aider à s’adapter au changement climatique.

Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique

Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique 

Les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés sur la planète. Cette réalité fait du changement climatique, non pas seulement une menace pour l’avenir, mais une part de plus en plus importante de notre présent. Mais il ne s’agit pas d’un présent, ni d’un futur, partagé de manière équitable.

par

Esther Duflo, Prix Nobel d’économie dans « Le Monde »

Les pays pauvres sont souvent dans des climats déjà chauds. A mesure que la planète se réchauffe, ils subissent donc davantage un plus grand nombre de jours où les températures sont difficilement compatibles avec la vie humaine (au-delà de 35 degrés). De plus, la pauvreté est un obstacle de taille à l’adaptation : quand il fait 35 degrés au Texas, un employé de bureau peut passer de l’air frais de sa maison à l’air frais de son bureau en voyageant dans sa voiture fraîche ; quand il fait 35 degrés au Pakistan, les habitants des régions rurales ont chaud chez eux, où il n’y a pas l’air conditionné, et doivent souvent réaliser des travaux physiques à l’extérieur.

Le résultat de la combinaison de ces deux forces ne pourrait pas être plus dangereux : les chercheurs du Global Impact Lab prédisent que, d’ici à 2100, si la trajectoire d’émission n’est pas modifiée, l’élévation des températures causera six millions de morts en plus par an, ce qui représente davantage que toutes les morts dues aux maladies infectieuses combinées aujourd’hui. Or cette augmentation de la mortalité aura lieu exclusivement dans les pays les plus pauvres.

La responsabilité de cet état de choses est tout aussi inéquitable. Plus une personne est riche, plus elle consomme, et plus elle consomme, plus elle contribue aux émissions de CO2. Le carbone peut avoir été émis dans une usine en Chine ou sur une autoroute en France, mais le résultat est le même. D’après les calculs de Lucas Chancel, économiste français enseignant à Sciences Po, si nous considérons l’empreinte carbone totale de chaque personne, les 10 % des émetteurs les plus gros sont responsables de 50 % des émissions.

L’empreinte carbone d’un habitant relativement riche des Etats-Unis est 120 fois plus importante que celle d’un habitant pauvre de l’Afrique.

Pour cette raison, à l’invitation du Brésil, je présente, mercredi 17 avril, à la réunion des ministres des finances du G20, une proposition pour mobiliser, de manière pérenne, des fonds afin de dédommager les citoyens les plus pauvres du monde et les aider à s’adapter au changement climatique.

Climat : la Banque mondiale va aider davantage les pays les plus pauvres, enfin ?

Climat : la Banque mondiale va aider davantage les pays les plus pauvres, enfin ?

On pourrait être surpris que le nouveau président de la Banque mondiale annonce solennellement que l’institution va désormais aider davantage les pays les plus pauvres. C’est en effet la mission principale normale de cette institution qui comme beaucoup d’autres s’est engluée dans les problématiques administratives et politiques. Aujourd’hui les banques de développement de tous ordres ne manquent pas, pas davantage que les crédits potentiels. Il manque surtout une cohérence de l’aide concrète et de nombreux trous dans la gouvernance des pays .

Tout ne peut se résumer à l’épaisseur des enveloppes, il faut aussi considérer la manière dont ces enveloppes sont utilisées afin que les aides ne se perdent pas dans les sables administratifs et ou de corruption .Moins de trois semaines après sa prise de fonction, le nouveau président de la Banque mondiale , Ajay Banga, n’est pas venu au sommet de Paris les mains vides. Lors de la réunion qui a rassemblé, jeudi au Palais Brongniart, une cinquantaine de chefs d’Etat pour évoquer un choc de financement destiné aux pays du Sud, Ajay Banga a d’abord annoncé que son institution allait élargir sa « boîte à outils » de l’aide internationale avec de nouveaux instruments.

Suspension de remboursement
L’une des mesures phares consiste à « offrir une pause dans le remboursement de la dette, pour que les pays puissent se focaliser sur ce qui compte […] lorsqu’une crise survient, et ne pas s’inquiéter de la facture qui va tomber », a-t-il indiqué.

Lorsqu’un pays fait face à une catastrophe, à l’instar de la République dominicaine qui en quelques heures a perdu plus de 220 % de son PIB en 2016 en raison d’un ouragan, l’heure n’est pas au remboursement de sa dette mais à la reconstruction du pays. « Il s’agit de permettre aux pays de se concentrer sur les besoins urgents de leur population et non sur le service de la dette. Nous commencerons ces nouvelles clauses de dette de crise avec les pays les plus vulnérables » avant de l’étendre à d’autres, indique la Banque dans son communiqué.

Redéploiement de fonds
La Banque va aussi instaurer de nouvelles possibilités d’utilisation de ses prêts. Les pays pourront réaffecter immédiatement une partie de leur portefeuille de prêts de la Banque aux besoins d’urgence en cas de désastres liés au réchauffement climatique. Par exemple, des fonds non décaissés dans le cadre de projets d’infrastructures à long terme pourraient être utilisés pour faire face aux conséquences immédiates d’une catastrophe.

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« Désormais, nous cherchons à intégrer l’assurance contre les catastrophes dans nos produits de prêt – avec l’intention de couvrir les primes d’assurance et les intérêts grâce à la générosité des autres. Cela donnerait finalement aux pays des ressources de redressement sans alourdir leur dette », a commenté Ajay Banga.

Une autre mesure, révélée lors d’une table ronde, jeudi matin, aux côtés de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, et du ministre français des Finances, Bruno Le Maire, consiste à offrir des assurances aux Etats pour des projets de développement en y intégrant plus clairement les questions de financement face au réchauffement climatique.

Création d’un laboratoire
Afin d’attirer plus d’investisseurs privés dans les projets de développement des pays du Sud, un « laboratoire » a été lancé. Ses travaux vont porter sur le financement de la transition énergétique, en se concentrant dans un premier temps sur les énergies renouvelables et les infrastructures énergétiques. Ce « labo » devra générer de nouvelles approches et recommandations.

Il sera dirigé par Ajay Banga. Ce dernier sera épaulé par deux coprésidents. L’un est Mark Carney, envoyé spécial des Nations unies pour le financement de l’action climatique mais également coprésident de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, (Gfanz) qui rassemble environ 500 entreprises du secteur privé de plus de 50 pays. L’autre est la présidente de Prudential, Shriti Vadera.

Co-dévelppement et Afrique : aider ou partir

Co-dévelppement et Afrique : aider ou partir

Macon découvre sans doute mais peut-être un peu tard l’endormissement économique de la France vis-à-vis de l’Afrique. De ce point de vue, il souhaite maintenant un« réveil collectif ». Il serait temps en effet dans le domaine du business ce sont surtout les Chinois qui très discrètement ont pris la place notamment pour s’approprier les richesses minières et agricoles. Sur le plan politique, c’est en particulier la Russie qui pousse ses pions partout où la démocratie est en position de faiblesse. Grâce à l’intermédiation criminelle de Wagner, il est facile de faire monter la tension de quelques centaines de manifestants au service d’une mafia locale qui peut ensuite amplifier la corruption à son profit tout en bénéficiant du bouclier militaire antidémocratique de la Russie.

Cependant les responsabilités de la France sont également grandes car le codéveloppement n’a jamais connu un niveau à la hauteur de l’enjeu. Certes quelques entreprises, en générale très grandes interviennent en Afrique mais ce continent a surtout besoin de la constitution d’un tissu de PME pratiquement absent. C’est donc le grand vide entre très grandes entreprises surtout étrangères et le secteur informel.

La problématique n’est pas seulement militaire, elle est aussi sociale et économique dans un continent où la plupart des habitants ont des revenus en dessous du seuil de pauvreté. Certes l’Afrique a besoin d’investissements, d’aides techniques et technologiques mais aussi tout autant d’une régulation des marchés pour assurer la stabilité. Enfin d’un transfert de compétences techniques mais aussi en matière de gestion. Trop de petites entreprises meurent rapidement faute de rigueur dans ce domaine. On voit donc qu’un changement de posture de la France ( en lien avec l’Europe ) implique un changement de paradigme prenant en compte les dimensions militaires mais surtout économiques, technologiques et organisationnelles.

Moins de présence militaire, plus de coopération économique. Ainsi pourrait-on résumer à grands traits la stratégie africaine de la France esquissée ce lundi par Emmanuel Macron. Très attendu sur la question du déploiement des soldats français en Afrique, le chef des Armées a confirmé qu’aucune des grandes bases françaises à Libreville, Dakar, Djibouti ou Abidjan ne serait fermée.

Néanmoins, les effectifs militaires français doivent y être réduits et les installations pourraient être reconverties en académies militaires, directement gérées par les pays hôtes. En rupture affichée avec la « Françafrique », dont il dit n’avoir aucune « nostalgie », le Président désire que les relations franco-africaines ne soient plus régies par les seuls enjeux de sécurité.

selon Emmanuel Macron : « la logique de rente » qui prévaut dans la tête des dirigeants économiques français vis-à-vis du continent et « les travaux de moindre qualité » qu’ils livrent sur place. A l’écouter, les entreprises tricolores ne sont pas suffisamment « prêtes à se battre » pour décrocher des contrats, lors de ces déplacements, a-t-il affirmé, déplorant que certains groupes français envoient lors de rencontres officielles leur « N-10 face à des chefs d’Etat africains » aux côtés des délégations élyséennes.

Son message fait écho à celui délivré à Yaoundé lors d’une tournée au Cameroun en juillet dernier. Dans ce pays où les entreprises françaises ne représentent par exemple plus que 10% de l’économie camerounaise contre 40% dans les années 1990, il y avait admis que les groupes français étaient « bousculés, et parfois peut-être (…) endormis. En nous disant, c’est notre pré carré, c’est « chez nous ». Beaucoup d’entreprises raisonnaient comme ça. La concurrence est arrivée et a bousculé les positions acquises ».
« Il faut un réveil collectif »

« Je ne défendrai plus ces entreprises. Il faut un réveil collectif. On doit y aller et se battre », a-t-il clamé ce lundi, insistant sur les atouts dont jouit la France sur le marché africain. « La France est forte des ses diasporas, de ses réseaux d’entrepreneurs. Notre intérêt, c’est de positionner l’Europe comme partenaire de référence », a insisté Emmanuel Macron dans son propos, exhortant les patrons français à contribuer à la co-industrialisation du continent.

Plus concrètement, l’Agence française de développement (AFD) compte lancer une deuxième édition de son programme de financement de l’entrepreneuriat africain « Choose Africa », déclinaison africaine dotée de trois milliards d’euros de financement du projet « Choose France ». Un premier pas pour concurrencer les prêts massifs de la Chine aux gouvernements africains en difficulté, désignés par Emmanuel Macron comme de la « prédation financière ». Pour le chef de l’Etat, il faut passer d’une logique « d’aide » à une logique « d’investissement. »

La technologie pour aider le développement durable

La technologie pour aider le développement durable

Par par Olivier Kuziner, General Manager APAC chez Ekimetrics.

Depuis l’aube de la révolution industrielle, le lien entre croissance économique basée sur l’utilisation d’énergie fossile et le volume d’émission de gaz à effet de serre est bien établi. Cependant, comme l’a fait remarquer l’hebdomadaire The Economist, une décorrélation est en œuvre. Plus d’une trentaine de pays industrialisés, représentant 1 milliard d’habitants, ont réussi à obtenir une croissance de leur PIB tout en diminuant leurs émissions. Deux dynamiques expliquent cette situation : le changement de nature des économies (plus de services, moins d’industrie) et des importations qui sont devenues plus « vertes » par nature.

En Asie, zone qui a profité d’un phénomène de transfert d’industrie au cours des trente dernières années, la contribution de la technologie est un grand thème de travail des entreprises pour 2023. On parle là de l’utilisation de l’intelligence artificielle et des data science pour s’engager sur la voie du développement durable. Trois piliers sont principalement concernés : l’approvisionnement, la supply chain et le Green IT (la puissance informatique « verte »). Cependant, si les conseils d’administration ont une vision claire de la direction à prendre, il existe un « ventre mou » de middle management dont l’expérience des actions en faveur du développement durable se résume, hélas, à un impact négatif quasi immédiat sur le compte de résultat. La rentabilité des investissements nécessaires ne serait pas au rendez-vous, tout au moins sur le court terme. D’où une situation bancale, où la volonté d’œuvrer pour le développement durable existe dans de nombreuses sociétés alors que les investissements pour y parvenir restent les parents pauvres de l’entreprise.

Le meilleur moyen est de définir une méthodologie en trois temps, mesurer, décider et optimiser, avec l’aide de l’intelligence artificielle et des data sciences. Ces outils permettent aux entreprises de cartographier les impacts directs et indirects de leurs opérations d’aujourd’hui, incluant leurs diverses chaînes d’approvisionnement, leurs catégories de produits et les marchés servis. Fort de cette mesure, on peut imaginer une réponse rapide pour commencer à agir en quelques semaines puis une action soutenue, mais diffuse sur le long terme.
Métriques et cas d’utilisation importants doivent permettre d’engager la transition d’une économie linéaire, basée sur la seule croissance du PIB, à une économie circulaire, où le réemploi des ressources prédomine. Cela signifie aussi passer d’une économie extractive à une économie régénérative, d’une économie exploitante à une économie contributive. Il faut noter que le concept d’économie circulaire existe depuis longtemps. L’idée que les déchets d’une industrie deviennent la nourriture ou le carburant d’une autre n’est pas neuve, mais elle n’est pas suffisamment développée sur la planète.

Après avoir réalisé la première étape de la mesure, il est facile de prendre les dispositions à efficacité rapide puis de systématiser l’exercice sur le long terme, en incluant également les partenaires de l’entreprise. Au vrai, cela forme le socle des étapes recommandées par le Giec : Scope 1, Scope 2 et Scope 3. On part des émissions directes liées à la consommation d’énergie (Scope 1) ; on inclut la somme des émissions produites indirectement par l’entreprise lorsqu’elle produit ou achète de l’électricité (Scope 2) ; on termine par la prise en compte des émissions de l’écosystème (Scope 3).

La décarbonation de l’économie est un peu comme apprendre à rouler à bicyclette. Les premiers tours de pédale sont incertains, mais, rapidement, l’équilibre et le mouvement s’accordent pour toujours : on n’oublie jamais comment monter à bicyclette. Il en est de même pour le sujet de la décarbonation, à condition de systématiser la pratique.

Ajoutons qu’il est permis d’être proactif au moment de la conception et de la fabrication des produits. En France, une entreprise comme MicroEJ, permet de concevoir des circuits électroniques dont les fonctions sont définies et modifiables par le logiciel. De cette manière, le temps d’utilisation du circuit peut être significativement allongé tout en modulant à la basse la consommation d’énergie liée à son fonctionnement. Autre exemple d’innovation liée à la décarbonation de l’économie, la société Enogia fabrique des turbines pour produire de l’électricité à partir de la chaleur fatale permettant un réemploi de l’énergie dissipée dans un cycle de production. Ces deux exemples prouvent qu’il est permis d’être optimiste en matière de développement durable.

Aider les pays pauvres pour sortir de la croissance molle

Aider les pays pauvres pour sortir de la croissance molle

L’économiste Gilles Dufrénot explique, dans une tribune au « Monde », que les créanciers privés doivent aider les pays pauvres pour permettre aux pays riches de sortir de l’actuelle stagnation économique.

 

Tribune.

 

Cela fait quasiment trois décennies que les économies industrialisées peinent à sortir d’une situation de « stagnation prolongée ». Les signaux en sont les suivants : les taux de croissance potentiels sont bas, les taux d’inflation également, la croissance des salaires a été faible et reste en deçà de celle de la productivité du travail.

Par ailleurs, l’investissement productif a plongé et reste bas, les marchés financiers sont gorgés de liquidités insuffisamment dirigés vers l’économie productive. Enfin, les gains de productivité décroissent, y compris aux Etats-Unis, pays qui reste le plus avancé sur le plan technologique.

Ce phénomène a longtemps été masqué par deux facteurs.

Le premier a été la croissance phénoménale de la Chine au cours des vingt-cinq dernières années, qui a soutenu la demande mondiale.

Le second a été le surendettement du secteur privé qui a artificiellement dopé la consommation.

Les économies des pays industrialisés se retrouvent d’autant plus piégées dans des équilibres de sous-emploi durables que les crises à répétition (crise financière de 2008, crise des dettes publiques européennes, crises sanitaires) ont deux effets nocifs : elles prolongent les durées des récessions, et surtout, font s’affaisser les trajectoires de croissance potentielle que les gains de productivité et les innovations maintiennent à peine.

 

Penser que l’on pourra sortir de ces situations par des endettements publics massifs, en inondant les marchés financiers de liquidités, ou en contraignant des pays pauvres à commercer grâce à des accords régionaux est un leurre.

Une solution plus soutenable est de provoquer un choc de demande mondiale de grande ampleur. Ce choc ne peut venir que des pays en développement. Les regards se tournent vers l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie du Sud-Est où les besoins de développement nécessitent la construction massive d’infrastructures dans tous les secteurs d’activité (la santé, les transports, l’énergie, le numérique). L’essentiel du financement de ces infrastructures sera fourni par des capitaux privés.

L’abondante liquidité disponible sur les marchés financiers internationaux des pays riches pourrait servir à cela. Mais à une condition qui est loin d’être remplie : investir dans les infrastructures de ces pays devrait être perçu comme des investissements sûrs (au même titre, par exemple, que les obligations souveraines des pays industrialisés ou que les titres émis par des start-up dans des secteurs en pointe comme le numérique ou les biotechnologies).

Afrique : aider les PME

Afrique : aider les PME

 

Ancien administrateur au FMI pour les pays africains francophones, membre associé du club de réflexion Center for Global,  Development Daouda Sembene expose, dans une tribune au « Monde », quelques mesures concrètes pour subvenir aux besoins du secteur privé sur le continent africain.

 

Tribune

 

 Paris abritera le 18 mai un sommet de haut niveau sur le financement des économies africaines. Cet événement, qui réunira plusieurs chefs d’Etat et d’institutions internationales, se tiendra dans un contexte où la pandémie de Covid-19 continue d’asphyxier ces économies, en dépit des stratégies de relance mises en place par les gouvernements avec le soutien de leurs partenaires locaux et internationaux.

Le succès du sommet se mesurera aux solutions concrètes qui y seront proposées face aux besoins de financement importants auxquels le continent fait face pour atténuer l’impact économique et social de la crise sanitaire et renforcer les perspectives d’une relance forte, inclusive et résiliente.


Bien qu’à terme, cette relance doive être portée par le secteur privé, notamment l’écosystème des PME qui constitue la charpente des économies africaines, elle requiert dans l’immédiat un engagement fort des décideurs africains et des partenaires au développement à sortir des sentiers battus afin de mobiliser les niveaux adéquats de ressources internes et de financements extérieurs.

Une étape importante a déjà été franchie grâce au consensus obtenu récemment quant à la nécessité d’une allocation des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI à hauteur de 650 milliards de dollars (536 milliards d’euros) . Si cette allocation est approuvée comme prévu par le Conseil d’administration du FMI d’ici à juin, elle devrait permettre à l’Afrique d’obtenir d’ici à la fin de l’année environ 33 milliards de dollars de liquidités supplémentaires dont 70 % reviendraient aux pays situés au sud du Sahara.

Cependant l’allocation de DTS aura encore plus d’impact si elle est complétée par une initiative multilatérale de réallocation des DTS en faveur des pays à faible revenu. L’intention récemment exprimée par le G20 d’œuvrer dans ce sens est à saluer et à concrétiser dans les meilleurs délais. Avec cette émission de DTS, les pays membres de ce forum pourraient à eux seuls mobiliser 100 milliards de dollars en réallouant juste un peu moins du quart de leurs allocations cumulées sous forme de prêts ou de dons.


Une partie des ressources ainsi collectées pourrait permettre notamment d’augmenter la capacité du FMI à offrir des prêts bonifiés afin de mieux accompagner la mise en œuvre des stratégies de résilience et de relance post-pandémique des économies africaines.

Aider les PME françaises à s’implanter en Afrique

Aider les PME françaises à s’implanter en Afrique

Olivier de Maison Rouge*, avocat d’affaires, spécialiste du droit de l’intelligence économique, docteur en droit, explique qu’il faut aider les PME françaises à s’implanter en Afrique ou se préparer à être marginal sur ce continent. (Chronique dans la tribune)

 

 

Dans l’imaginaire collectif, l’Afrique a longtemps été le pré carré des entreprises françaises. La « Françafrique » a malheureusement véhiculé cette image ternie à tort. Mais comme toutes les idées stéréotypées, celle-ci a pu un temps contenir une part de vérité ; il convient désormais de la nuancer. Si les entreprises françaises n’ont, en valeur absolue, jamais été aussi présentes sur le continent africain, elles sont en net recul relatif sur un marché en pleine croissance : depuis vingt ans, les exportations françaises vers le continent africain ont certes doublé (de 13 à 28 milliards de dollars entre 2000 et 2017), mais dans un marché dont la taille a quadruplé… D’où une division par deux des parts de marché tricolores en Afrique. Sur le plan géographique, le recul est particulièrement important en Afrique francophone. Certes, 50 % du commerce total de la France avec le continent africain s’effectue avec le trio Algérie-Maroc-Tunisie, mais ce trio est suivi de l’Afrique du Sud, du Nigeria et de l’Égypte, tous trois anglophones. La situation des entreprises françaises est également une question de taille : les grands groupes profitent largement des restes de la « Françafrique », les PME sont quant à elle à la peine.

L’importante présence des grandes entreprises francophones a (trop) souvent été le résultat d’activités réalisées « dans l’ombre » et aux marges de la légalité. Les exemples, encore de nos jours, ne sont malheureusement pas rares. La filiale nigérienne de la multinationale des télécoms Orange - qui compte 2,5 millions de clients et a réalisé 86 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 - quittera bientôt le pays à la suite d’un contentieux l’opposant aux autorités fiscales, qui ont mis ses locaux sous scellés pendant un mois et lui réclament 33 millions d’euros.

 Un environnement économique sulfureux

Le groupe Bolloré, qui gère 16 terminaux à conteneurs sur le continent africain, a vu son PDG et plusieurs autres de ses cadres être mis en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « corruption d’agents publics étrangers » et portant sur les conditions d’obtention en 2010 des terminaux de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée. Le groupe est soupçonné d’avoir utilisé leur filiale de communication Havas pour faciliter l’arrivée au pouvoir de dirigeants africains en assurant des missions de conseil et de communication sous-facturées, dans le but d’obtenir de lucratives concessions portuaires. Le géant du nucléaire Areva (devenu Orano) a quant à lui été accusé de n’avoir pas respecté ses obligations en matière de santé et de sécurité (manipulations à mains nues et sans protections, absence de dosimètres individuels…) dans le gisement d’uranium – aujourd’hui totalement abandonné – de Bakouma en Centrafrique. Un site minier qui appartenait à la société canadienne Uramin, dont le rachat en 2007 par Areva lui avait valu une enquête judiciaire pour escroquerie.

Cet environnement économique sulfureux dont ont su profiter les grandes entreprises françaises s’est développé par l’entremise de « Messieurs Afrique », le premier et le plus célèbre étant Jacques Foccart. À la tête du Secrétariat général pour les Affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974, cet ancien résistant a mis en place un circuit diplomatique parallèle, permettant aux relations avec les États africains fraîchement décolonisés d’être gérées directement au niveau de la présidence française. Parallèlement à ses collaborateurs officiels, Jacques Foccart s’appuyait sur un réseau plus secret, en marge de la légalité républicaine, qu’il appelait lui-même ses « circuits courts ». Depuis son départ, l’Afrique continue à occuper une place à part et les grands principes de la politique foccartienne sont maintenus, tels que la « paix française ».

Un marché aux nombreuses spécificités

Si les grands groupes français ont su tirer profit de cette « zone grise » entretenue depuis soixante ans, la situation des PME est, elle, bien différente. Alors qu’elles sont au cœur du tissu économique de l’Afrique subsaharienne (elles représentent 90 % du tissu entrepreneurial et 60 % des emplois à l’échelle du continent), les très petites, petites et moyennes entreprises font souvent face à d’importants obstacles. Selon un rapport de l’Agence française de développement (AFD) de 2019, les TPE/PME d’Afrique rencontrent, au-delà des problèmes « classiques » partagés par bon nombre d’entreprises partout dans le monde (problèmes liés aux fournisseurs ou sous-traitants, modification des caractéristiques du marché en cours de projet…), des obstacles spécifiques tels que l’état des infrastructures locales, un environnement politique et social instable ou un environnement financier handicapant. Ces problématiques s’incarnent concrètement dans des retards de paiements par les clients (État inclus), ou dans un déficit d’offres de lignes de crédit adaptées aux besoins des PME par les banques africaines.

 

Cette situation concerne bien entendu toutes les entreprises en activité en Afrique, PME françaises comprises. Mais contrairement aux grands groupes qui peuvent se prévaloir d’une présence ancienne sur le continent, d’une importante force de frappe financière et d’un soutien de l’État français, les PME doivent faire face seules aux spécificités d’un marché africain qui est en réalité la somme de dizaines de marchés ayant chacun leurs spécificités (nécessité ou non d’installer des expatriés, gestion du risque de change, protection contre l’instabilité politique…). Une situation difficile pour les PME tricolores, la situation du leader historique de fournitures militaires MagForce International en est un exemple regrettable. Le président de cette entreprise s’est notamment fait connaître pour son efficacité et sa discrétion dans les affaires militaires. Après avoir pris la tête de l’entreprise, créée en 1998, Robert Franchiti a bâti sa réputation sur sa longue tradition de travail avec les pays africains. Une collaboration de plus de vingt ans qui n’aura pourtant pas protégé la PME, cette dernière ayant été victime de concussion.

C’est sur ces PME que l’État français devrait porter son attention en leur assurant un soutien maximal, dans une logique gagnant-gagnant avec les États et les populations d’Afrique. En effet, alors que la croissance économique fulgurante que connaissent de nombreux pays d’Afrique subsaharienne depuis une décennie ne s’est globalement pas accompagnée d’une création d’emplois ni d’une répartition plus équitable des richesses, les entreprises françaises ont créé au bas mot 620.000 emplois formels et non subalternes sur le continent, offrant d’importantes opportunités de mobilité sociale aux jeunes Africains, nos entreprises n’hésitant pas à confier la direction de leurs filiales africaines à des salariés ayant grandi sur le sol africain.

Couvertures santé et formations à la clé

Ces emplois s’effectuent par ailleurs dans de meilleures conditions que dans les entreprises concurrentes, en particulier en matière d’accès à des dispositifs de couverture santé pour les salariés et leur famille. Cet impact qualitatif s’incarne également dans les actions de formation et d’inclusion menées par les entreprises françaises, contribuant ainsi à structurer les écosystèmes locaux. Il est également important de rappeler que les contributions des entreprises françaises aux budgets locaux en impôts dépassent le montant de l’aide publique française au développement : au Tchad par exemple, la vingtaine d’entreprises françaises implantées représentent 9% des recettes fiscales du pays.

La France jouit encore indéniablement d’une relation privilégiée avec de nombreux pays d’Afrique francophone, mais pour combien de temps ? Avant que l’érosion de ce lien historique et culturel au profit des pays émergents - Chine en tête - ne relègue irrémédiablement l’Hexagone au statut de partenaire de second rang, les autorités françaises doivent redéfinir leur politique africaine en misant beaucoup plus sur les PME, plus réactives, et plus à même de s’adapter aux réalités d’un continent africain en pleine mutation.

* Auteur de Droit de l’intelligence économique. Patrimoine informationnel et secrets d’affaires (Lamy, 2012) et de Droit du renseignement. Renseignement d’État, renseignement économique (LexisNexis, 2016).

Merkel d’accord pour aider davantage l’union européenne

Merkel d’accord pour aider davantage l’union européenne

Merkel se montre beaucoup plus ouverte que certaines tendances rétrogrades en Allemagne. Elle est évidemment consciente que l’état économique des autres pays de l’Europe va aussi conditionner la croissance allemande. En , elle va bientôt prendre la présidence de l’Europe et être contrainte sans doute de donner un contenu un peu plus dynamique au plan de relance

La chancelière a convenu avec Ralph Brinkhaus, président du groupe parlementaire conservateur CDU-CSU, que Berlin devait contribuer beaucoup plus largement à la relance européenne, a-t-on précisé de mêmes sources.

Le Bundestag devrait être impliqué dans cette décision.

Tout en reconnaissant la nécessité de l’aide allemande, Ralph Brinkhaus avait jugé nécessaire un peu plus tôt de savoir à quoi seraient employés les fonds alloués aux pays en difficulté.

La Commission européenne doit présenter la semaine prochaine des propositions budgétaires révisées.

Angela Merkel a par ailleurs invité les élus conservateurs à ne pas compter sur une réouverture des frontières à très brève échéance, point qui sera mercredi à l’ordre du jour du conseil des ministres.

Le gouvernement souhaite le retour à la normale dans l’espace Schengen, mais la France n’ouvrira certainement pas ses frontières avant la mi-juin, a-t-elle ajouté, toujours selon les mêmes participants.

« Un attentat pour aider Le Pen »! (Trump)

« Un attentat pour aider  Le Pen »!  (Trump)

 

 

 

Toujours aussi pitoyable,  le président américain Donald Trump ne fait pas dans la dentelle pour apporter un soutien implicite à Marine Le Pen. Il a déclaré que l’attentat contre des policiers sur les Champs-Elysées, jeudi, allait « probablement aider » Marine Le Pen. D’une certaine manière le président américain instrumentalise les tragédies à des fins politiques. Une attitude évidemment indigne. L’exploitation de tels événements à des fins politiques discrédite évidemment eux qui se livrent à de tels  procédés lamentables. Lamentables mais aussi irresponsables car aucun pays ne peut aujourd’hui affirmer qu’il est à l’abri d’actes de terrorisme. Quand Marine Le Pen  affirme que si elle avait été présidente les différents événements tragiques de ces dernières années ne se seraient pas produits, elle se disqualifie comme présidente potentielle. Dans une interview à AP, Trump toutefois précisé qu’il n’apportait pas un soutien officiel à la candidate du Front national. Selon Trump, Marine Le Pen va être boostée car « c’est la plus ferme sur les frontières et la plus ferme sur les événements récents en France  ». Après l’attaque, il avait déjà spéculé sur ses conséquences, tweetant : « Une autre attaque terroriste à Paris. Le peuple français n’acceptera pas cela très longtemps. Cela aura un gros effet sur l’élection présidentielle ». On en vient à se demander si certains politiques ne souhaitent se développent des événements dramatiques pour justifier leur politique. Les responsables du monde entier devraient se montrer beaucoup plus prudents car aucun pays n’est épargné par ces actes de terrorisme même en Russie pays pourtant très policé. En fait, on instrumentalise les  criminels  islamistes pour justifier une politique souverainiste et nationaliste qui malheureusement n’a pas grand-chose à voir avec les événements tragiques évoqués.

 

Faux-cul Lagarde (FMI) veut aider la Grèce

Faux-cul Lagarde (FMI) veut aider la Grèce

 

A peine  faux cul Lagarde qui s’est montrée d’une  intransigeance rare vis à vis de la Grèce ( se retirant  même avant tout le monde des négociations). En fait Lagarde n’est que la voix des Etats-Unis comme elle n’était que la voix du trésor quand elle était ministre des finances en France. Un sorte de voix céleste, jamais un dérapage mais jamais la moindre originalité ou humanité. Bref le robot technocratique. Mais elle vient avec retard de prendre conscience des dégâts possibles de la situation grecque et de la contagion possible. Du coup  sa communication laisse entendre qu’elle reste ouverte à une solution de sauvetage: alors que la zone Euro a fixé au 30 juin la fin des aides à la Grèce, le FMI va surveiller attentivement l’évolution de la situation en Grèce et « dans les pays voisins », et se tient prêt à apporter « son assistance » en cas de nécessité, a déclaré sa directrice générale dimanche 28 juin. On ne sait pas s’il s’agit d’uen assistance sociale ou financière.  La dirigeante a par ailleurs estimé que la zone euro était en « position de force » ( ça veut dire quoi ?) pour faire face aux répercussions la crise grecque et maintenir « la stabilité » de la région. « Les prochains jours vont être importants (…) Le FMI va (…) continuer à surveiller la situation en Grèce et dans les pays voisins et se tient prêt à apporter son assistance en cas de nécessité », a déclaré la dirigeante, sans préciser exactement la nature de cette aide (technique, financière). Les ministres des Finances de la zone euro ont refusé samedi d’étendre le programme d’aide en cours, qui expire mardi alors que le gouvernement grec va organiser le 5 juillet un référendum sur la proposition de ses créanciers (BCE, FMI et Commission européenne) qui préconise des coupes budgétaires en échange d’argent frais.  La directrice du FMI s’est par ailleurs dite « déçue » de l’échec de ces négociations avec Athènes mais a réaffirmé sa volonté de continuer à « engager » le dialogue avec les autorités grecques. « La zone euro est aujourd’hui en position de force pour répondre efficacement et en temps utile à l’évolution de la situation », a par ailleurs déclaré Mme Lagarde, estimant que les autorités européennes s’étaient engagées à faire usage de « tous les instruments disponibles » pour contenir la crise grecque. En clair comme on-dit « à prendre des mesures » !

Aider vraiment les jeunes entreprise (Issad Rebrad)

Aider vraiment les jeunes entreprise (Issad Rebrad)

 

 

Le repreneur de Brandt pousse en quelque sorte un cri d’alarme en demandant d’aider réellement les jeunes entreprises ; Des entreprises qui fiscalement matraquées avant même d’avoir un  réaliser une euro de chiffre d’affaires. Ce que propose Issad Rebrad, c’est pendant 3 ou 5 ns de ne percevoir aucun impôt sur ces entreprises et de les récupérer plus tard quand l’entreprise aura stabilisé son activité et sa gestion.  Alors que François Hollande a réuni 25 patrons étrangers pour les convaincre d’investir en France, le repreneur de Brandt Issad Rebrad demande au gouvernement de mettre en place une « co-localisation ». François Hollande va vanter les mérites de la France auprès de 25 patrons de grandes entreprises étrangères, ce dimanche 19 octobre à l’Élysée. Il sera accompagné de Manuel Valls et d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie qui mettront en avant l’attractivité du pays.  Parmi les patrons présents, Issad Rebrab patron de Cevital qui a notamment racheté Brandt, sera présent. Il estime que la France dispose « d’opportunités d’investissements, notamment dans la co-localisation. C’est le fait d’avoir des sociétés en France que l’on peut développer et de déplacer d’autres activités dans d’autres pays ». Il en profite d’ailleurs pour rappeler que ce système avait été appliqué en Allemagne il y a une quinzaine d’années. Concrètement, Issad Rebrab explique que « 1.200 emplois ont été conservés à Brandt. Nous allons aussi créer en Algérie 7.500 emplois pour des activités qui ne sont pas rentables en France et qu’elle délocalise en Chine ». Pour ce patron étranger, « les entreprises sont beaucoup taxées. Il faudrait valoriser les sociétés en difficulté pour les rendre intéressantes pour les banques qui vont alors investir. La plus-value engendrée doit être défiscalisée puisque l’entreprise, en elle-même, n’a pas de trésorerie ».  Ainsi, Issad Rebrab compte proposer à François Hollande que « les entreprises qui naissent ou en difficulté doivent être aidées par l’État. L’idéal est que pendant les 3 ou 5 premières années, aucun impôt ne soit perçue car les actionnaires réinvestissent tout leur dividende dans l’entreprise. Il est évident que l’État peut percevoir des impôts lorsqu’ils toucheront des dividendes ».

 

Aubry : « Aider nos PME à l implantation en Chine …. des 35 heures ?

Aubry : « Aider nos PME à l implantation en Chine …. des 35 heures ?

Aubry qui n’a jamais rien compris à l’économie pour accompagner Hollande en Chine ; elle veut aider les PME français dans leur implantation ; sans doute des 35 heures. On se demande à partir de quelles compétences, Hollande a fixé son choix sur Aubry pour cette visite de nature économique. Certes Aubry a travaillé quelques années dans le privé mais comme la plupart des énarques qui vont pantoufler dans les grandes entreprises et qui reviennent bien vite en politique où la carrière est mieux assurée ; l’affaire des 35 heures a été le coup de grâce donnée à notre économie déjà peu compétitive ; en outre, on a surtout institutionnalisé la civilisation des loisirs et la perte du goût du travail. Sujets souvent tabous, politiquement incorrects mais économiquement incontournables car on ne peut redistribuer que la richesse produite. Si on fait l’inverse, c’est le déclin assuré. La plupart des français l’ont maintenant compris puisqu’il condamne les mesures Hollande supprimant la défiscalisation d’heure supplémentaires (source de perte de compétitivité pour les entreprises et de pouvoir d’achat pour les salariés). La semaine prochaine, François Hollande effectuera donc sa première visite en Chine. L’occasion pour le chef de l’Etat d’échanger avec son homologue Xi Jinping – investi le mois dernier. Le président français sera notamment accompagné de Martine Aubry, représentante spéciale du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour le partenariat avec la Chine. « François Hollande sera le premier chef d’État à être reçu par le nouveau président chinois, c’est un signe important. Les autorités chinoises veulent renouer avec la France. On ne peut pas être un grand pays sans s’intéresser à la Chine », explique Martine Aubry dans une interview à paraître dans le JDD. La socialiste estime aussi que la relation de confiance entre les deux pays « s’est cassée sous Nicolas Sarkozy ».

 




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