La fiscalité devient insupportable (Valls)…ah Bon ?
Grande découverte de Valls sur le caractère insupportable de la fiscalité (+60 milliards depuis 2010), pourtant le pacte de responsabilité reste toujours aussi flou pour les entreprises et il n’est prévu qu’une enveloppe de 500 millions pour le geste fiscal pour les moins favorisés de l’IR. Le gouvernement aura au moins soigné sa communication, s’agissant du coup de pouce fiscal à venir pour les foyers imposables les plus modestes. Manuel Valls a ainsi indiqué, mardi 13 mai, que ce geste portant sur l’impôt sur le revenu pourrait « peut-être » exempter davantage que le nombre initialement annoncé de 650.000 ménages. Lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a défendu la nécessité « au nom même de la justice et au nom même du pouvoir d’achat, de réduire également les prélèvements obligatoires » en plus du plan d’économies du gouvernement. « Le taux de prélèvements obligatoires dans notre pays est devenu insupportable et la hausse de la fiscalité est devenue elle-même insupportable », a dit Manuel Valls, citant de nouveau les 30 milliards de hausses d’impôts entre 2010 et 2012 et les 30 milliards supplémentaires depuis 2012. Il a alors reçu des applaudissements nourris à droite. « Ce sont ces 60 milliards au cours de ses dernières années qui pèsent sur les entreprises et plus particulièrement désormais sur les ménages », a-t-il plaidé. Réduire les prélèvements, « nous devons le faire par une mesure qui soit simple et qui fasse sortir 650.000 foyers, peut-être plus, de l’impôt sur le revenu à l’automne prochain, ça sera la mesure qui sera discutée dans le projet de loi de finances rectificative », a-t-il ajouté, interrogé par le député UDI Charles de Courson (Marne). Cette mesure permettrait de compenser, au moins en partie, la hausse du nombre de contribuables soumis à l’impôt sur le revenu. Mais l’exécutif envisage de dépasser l’enveloppe de 500 millions d’euros initialement allouée à cette mesure, selon plusieurs responsables en charge des questions budgétaires. « 500 millions, c’est sûr puisque c’est dans le programme de stabilité et on verra si on va au-delà avec une ou plusieurs mesures », a ainsi déclaré ce mardi le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, évoquant de possibles « aménagements sur l’entrée dans la taxe d’habitation ». (Par parenthèse, ce qui ne le regarde pas lui mais les collectivités locales NDLR)