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15% de terres agricoles en bio d’ici 2022 : même pas la moitié

15% de terres agricoles en bio d’ici 2022 : même pas la moitié

E n dépit d’une demande constante, des problèmes se posent particulièrement à la France d’une part quant à  la capacité de l’offre mais aussi la réalité bio. Sur le plan quantitatif de toute manière, les objectifs ne seront pas atteints. Et quand on va continuer d’apporter une grande partie de produits bio de l’étranger. Dans son plan Ambition Bio 2022, le gouvernement vise 15% de surfaces agricoles utiles cultivées en bio. Deux ans avant l’échéance, la France agricole n’en est qu’à la moitié. Par exemple Au total, 57% des fruits et 25% des légumes bio sont des importations,.

 

Les produits labellisés bios sont absolument partout. Plébiscités par des consommateurs en quête d’une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement, ils connaissent un véritable boom avec une hausse à deux chiffres des ventes depuis plusieurs années, frôlant en 2018 les 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+15,7%). Un bond incontestable, mais qui ne se fait pas sans heurts, notamment en amont de la filière.

Car si 20 fermes se convertissent tous les jours à ce mode de production sans pesticides selon l’Agence Bio, la production a du mal à suivre. Et les objectifs du gouvernement pour développer les terres bios tricolores et accompagner la demande en produits AB sont loin d’être tenus. C’est en tout cas le constat fait par plusieurs sénateurs, dans un rapport rendu public mercredi sur les financements publics consacrés à l’agriculture

Pesticides agricoles : échec des politiques ( Cour des Comptes)

Pesticides agricoles : échec des politiques ( Cour des Comptes)

L’utilisation des pesticides dans l’agriculture française n’a pas baissé, au contraire, malgré les politiques publiques liées aux plans Ecophyto, censées réduire leur usage. « En dépit de ces actions et de la mobilisation de fonds publics pouvant être estimés, pour 2018, à environ 400 millions d’euros (dont 71 millions prélevés sur la redevance pour pollutions diffuses), plusieurs travaux d’évaluation ont dressé un bilan réservé de l’action menée. La Cour constate, pour sa part, que les effets des plans Écophyto demeurent très en deçà des objectifs fixés », selon le référé publié de la Cour des Comptes ce mardi.

« L’objectif initial de diminution du recours aux produits phytopharmaceutiques de 50 % en dix ans, reporté en 2016 à l’échéance 2025 et confirmé en avril 2019, assorti d’un objectif intermédiaire de -25 % en 2020, est loin d’être atteint: l’utilisation des produits mesurée par l’indicateur NODU (nombre de doses unités, NDLR) a, au contraire, progressé de 12 % entre 2009 et 2016, ce qui reflète la lente évolution du modèle agricole national » constate froidement la Cour.

 

Fongicides agricoles: danger pour la santé

Fongicides agricoles:  danger pour la santé

L’Inserm  confirme ce que l’on sait depuis longtemps, les fongicides sont très dangereux. Les produits fongicides sont des substances qui tuent ou inhibent la croissance de champignons microscopiques responsables des maladies cryptogamiques détruisant les végétaux, semences, semis, cultures vivrières et fruitières, les grains, mais aussi altérant les matériaux non vivants organiques tels que le bois, le cuir et les produits fibreux comme le papier et les tissus. Ils sont aussi utilisés en désinfection des locaux et en médecine humaine et animale pour traiter les maladies mycosiques. Les fongicides comprennent une grande variété de composés chimiques dont la toxicité varie considérablement d’une substance à l’autre. Si les fongicides sont moins toxiques que les insecticides, ils sont néanmoins très souvent à la base d’un certain nombre de troubles cutanés, ORL, ophtalmologiques ou respiratoires et beaucoup sont allergisants. Mais ils peuvent aussi provoquer des troubles digestifs et neurologiques (maux de tête, nausées, altération de la vision …). En outre, parfois, ils peuvent être sources de cancers, de troubles génétiques, voire même d’une altération des fonctions de reproduction.

Ces pesticides contiennent des substances nommées SDHI (pour inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) qui ont pour principe de bloquer une enzyme impliquée dans la respiration cellulaire des champignons. « Nous montrons que huit des onze SDHI actuellement autorisés en France sont toxiques pour les cellules humaines », explique Pierre Rustin, chercheur à l’Inserm et membre du CNRS, qui a participé à cette étude.

En 2018, des chercheurs avaient déjà alerté sur la dangerosité de cette molécule mais en janvier 2019, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), avait conclu qu’il n’y avait pas d’éléments pour justifier une alerte sanitaire. Cette fois, c’est l’Inserm, un organisme de recherche public, dont certains chercheurs sont eux-mêmes membres de l’Anses, qui remet en cause l’autorisation des SDHI.

Selon Pierre Rustin, ces substances augmentent le risque de maladies neurologiques « telles que Parkinson ou Alzheimer », en particulier pour les agriculteurs utilisateurs de ces produits. Le fongicide a également des effets délétères sur les vers de terre et les abeilles.

Le SDHI est autorisé en France et en Europe. Il entre dans la préparation de nombreux fongicides. Il est utilisé dans l’agriculture, dans onze produits autorisés en France pour le blé, le colza mais aussi les fraises, les carottes ou la vigne. Et sur des terrains de football.

 

Les échanges agricoles pour tuer les petits producteurs ? (Anne-Cécile Suzanne)

Les échanges agricoles pour tuer les  petits producteurs ? (Anne-Cécile Suzanne)

Dans une tribune au monde, Anne-Cécile Suzanne, Agricultrice en polyculture-élevage,  estime que les traités commerciaux avec le Canada (CETA) et le Mercosur sont incompatibles avec la nécessaire mutation de l’agriculture et de l’alimentation vers plus de qualité et la préservation de la diversité. (Extraits)

 

«  Nous avons demandé à notre agriculture de s’industrialiser depuis maintenant plus de cent ans. Elle a pourtant résisté ; les remembrements et l’augmentation de la taille des exploitations ont pris dans notre pays beaucoup plus de temps que chez nos voisins. La famille, le village, le canton sont encore dans beaucoup de territoires l’échelle à laquelle se pense une exploitation, et la main-d’œuvre familiale est majoritaire dans 95 % des exploitations françaises. Notre agriculture est ainsi encore en moyenne une agriculture de petite taille, où les productions traditionnelles ont leur place. La question est de savoir pour combien de temps encore.

L’industrialisation et l’uniformisation de l’agriculture contre laquelle nos campagnes résistent ont pourtant du bon. Les standards de production permettent l’allègement des coûts et l’exportation de la production, contribuant ainsi directement à la survie des exploitations. Le coût de l’alimentation diminue pour le consommateur final du fait des gains de productivité. L’industrialisation progressive de l’agriculture est bien le levier qui nous a permis de mettre quasiment fin à la pauvreté alimentaire dans les pays développés. C’est aussi un impératif économique, qui contribue à renforcer notre balance commerciale et à maintenir une activité au sein de la ruralité.

Mais ces bienfaits s’accompagnent d’une perte croissante des particularismes locaux et régionaux : ce qui est unique ne peut correspondre aux quotas d’exportations négociés, ni aux étals des supermarchés. Ce mouvement n’épargne pas nos produits sous appellations de qualité qui, pour se vendre à grande échelle, doivent absolument s’uniformiser. A mesure que la production standardisée devient la norme, les plus petits et les plus traditionnels disparaissent.

Nos agriculteurs se trouvent ainsi confrontés à un dilemme : s’industrialiser et avoir davantage de chance de perdurer, ou conserver leurs traditions et leurs produits tant aimés, mais risquer, s’ils ne trouvent pas leur niche de consommateurs éclairés, de ne pas pouvoir continuer leur activité. Quel que soit le modèle choisi, la réponse est insatisfaisante, car on ne peut trouver d’injonction plus paradoxale que celle-ci : industrialise-toi ou disparais, verdis ou tu seras détesté.

Notre politique commerciale doit entrer en transition, vers un modèle orienté vers la conservation des modes de production auxquels on tient, l’exportation de ce dont on est fier et l’importation de ce qu’on désire vraiment. »

Brésil: risque d’empoisonnement par des productions agricoles

Brésil: risque d’empoisonnement par des productions agricoles

Le Brésil se défend d’intoxiquer les populations avec ses productions agricoles consommées dans le pays et exportées. Pourtant force est de constater que depuis l’élection de l’ultra libéral président Bolsonaro au plus de 250 pesticides ont été autorisés pour industrialiser encore un peu davantage les productions. Il faut noter que que l’Assemblée nationale française vient de ratifier l’accord commercial dit CETA  qui implique  le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Or précisément le monde agricole s’inquiète du différentiel de concurrence avec des pays comme le Brésil  qui ont largement recours à des produits interdits dans l’union économique. Le deuxième aspect de la distorsion de concurrence tient à la différence des contrôles. Autant les contrôles sont parfois tatillons dans l’union économique et particulièrement en France autant en Argentine et au Brésil ils sont laxistes.  La ministre de l’Agriculture du Brésil Tereza Cristina a défendu ce mardi sa politique d’extension des autorisations d’usage de pesticides, se disant injustement «dénigrée» par ceux qui l’accusent de vouloir «empoisonner» la population. «Je suis indignée. Dire à la population que l’on veut mettre du poison dans les assiettes, c’est faux (…). Ça porte atteinte à l’image du Brésil», a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Brasilia.

Pourtant  semaine dernière, de nouvelles normes de l’Agence de veille sanitaire Anvisa ont redéfini le classement des pesticides, seuls ceux qui risquent d’entraîner la mort étant définis comme «extrêmement toxiques».

Après ce changement de réglementation, le site d’informations G1 a recensé près de 600 produits se trouvant jusqu’ici dans cette catégorie et qui ne devront plus porter la mention «attention poison» en lettres noires sur fond rouge sur leur emballage. Par ailleurs, pas moins de 262 pesticides ont été homologués entre janvier et juillet, depuis le début du mandat du président Jair Bolsonaro, un record pour ce laps de temps.

Mais selon la ministre, seuls sept d’entre eux sont vraiment nouveaux dans le marché brésilien, les autres étant des produits génériques ou présentant des substances déjà utilisées dans le pays, a-t-elle indiqué en substance mardi. L’un des nouveaux produits est un insecticide à base de sulfoxaflor, substance controversée pour son impact sur des colonies d’abeilles.

Achats de produits agricoles américains suspendus par la Chine

Achats de produits agricoles américains suspendus par la Chine

 

La réplique chinoise à la décision de Trump  de taxer 300 milliards d’importations supplémentaires ne s’est pas fait attendre. Cette réaction est à la fois brutale et significative. Elle vise directement les électeurs de Trump. La Chine aurait pu se contenter comme les États-Unis de taxer ses importations. Au lieu de cela elle se lance dans une véritable guerre en interdisant purement et simplement ces produits américains. Il n’est pas certain que la brutalité de cette réplique constitue la meilleure stratégie face à Trump qui lui-même est un familier de la provocation et qui pourrait bien tout aussi brutalement freiner encore davantage la venue de produits chinois. De toute manière, cette guerre commerciale ne fera que s’amplifier. Pour plusieurs raisons d’abord il y a le climat économique général avec une croissance mondiale en fin de cycle d’un point de vue structurelle, aussi une conjoncture affectée par de trop nombreuses incertitudes tant pour les entreprises que pour les ménages. La seconde raison tient au climat électoral aux États-Unis. Le président américain est engagé dans une campagne électorale lui permettant d’être reconduit. Il doit notamment donner des raisons d’espérer à un nationalisme qui progresse. De son côté, le président Xi veut reprendre en main la Chine à la manière de Mao et s’affirmer comme le digne successeur du dictateur tant au plan interne externe. Par ailleurs, la Chine est dans l’expectative quant à sa stratégie économique. Elle est la première victime du tassement de l’activité mondiale notamment des échanges. La croissance de son industrie et pratiquement stoppée et la consommation intérieure ne parvient pas à compenser la très nette baisse de ses exportations du fait d’une dangereuse situation d’endettement généralisé. Alors que la Chine et les États-Unis n’ont repris leurs négociations commerciales que depuis une semaine, après trois mois d’interruption, la perspective d’un accord semble de plus en plus lointaine. Le ministère chinois du Commerce a donc annoncé mardi que les entreprises chinoises avaient désormais cessé d’acheter des produits agricoles américains et que Pékin n’excluait pas de taxer les produits agricoles importés des États-Unis après le 3 août.

. Le ministère chinois estime que la décision du président américain constitue une « sérieuse entorse » au consensus trouvé avec son homologue chinois Xi Jinping lors de leur rencontre lors du sommet du G20 le 29 juin à Osaka.

« Le marché chinois est vaste et représente d’excellentes perspectives pour l’importation de produits agricoles américains de haute qualité », a indiqué le ministère chinois du Commerce. Ce dernier a également ajouté espérer que les Etats-Unis tiendraient leurs promesses et créeraient les « conditions nécessaires » pour une coopération bilatérale.

 

 

Zones agricoles défavorisées : nouvel appel à Macron

Zones agricoles défavorisées : nouvel appel à Macron

 

 

Un nouvel appel à Macron pour dénoncer le découpage bureaucratique des zones dites défavorisées qui bénéficie d’aides financières européennes.  Les élus et les agriculteurs de La Piège, un secteur de l’Aude exclu à ce jour de la nouvelle carte des « zones défavorisées », en ont encore appelé  dimanche au président de la République, lui faisant part dans un courrier de leur « sentiment d’injustice ». Presque que la moitié des communes en France sont concernées par les aides aux zones défavorisées. Environ 1400 communes vont être exclues de ces  zones bénéficiant à ce titre d’aides européennes ; Soit en moyenne autour de 10 000 euros par an. Souvent le revenu de l’agriculteur. Un découpage par commune n’a aucun sens car il ne tient pas compte de la diversité de terre qui fait la richesse du patrimoine agricole français. En outre et surtout la qualité des terres varient à l’intérieur des communes et m^me à l’intérieur d’uen m^me exploitation.   Il existe, d’après le ministère, trois types bien distincts de zones défavorisées : les « zones de montagne », les « zones défavorisées simples », ainsi que les « zones affectées de handicaps spécifiques ».  Les agriculteurs résidant et travaillant dans ces zones bénéficient depuis 1976 d’une aide spécifique de l’Union européenne. Cette aide s’appelle l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN), et est versée à pas moins de 99 000 agriculteurs, précise le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Financée pour 25% par l’Etat, et à 75% par le Fonds européen agricole de développement rural (Feader), selon le ministère, elle représente un budget de plus d’un milliard d’euros chaque année.   L’ICHN fait partie intégrante du budget de la politique agricole commune (PAC), et permet aussi aux agriculteurs en bénéficiant d’accéder à des aides à l’installation et à l’investissement plus favorables, L’indemnité, versée en fonction du nombre d’hectares « défavorisés », est dégressive : « l’aide est plus forte sur les 25 premiers hectares et plafonnée à 75 hectares », détaille le ministère. Et elle n’est pas négligeable : selon Le Figaro, cette aide varie de 5 000 à 15 000 euros par an pour une exploitation.  Près de 1 400 communes sortiront du dispositif des zones défavorisées, et perdraient ainsi des subventions de la part de l’Union européenne. Le ministre a néanmoins affirmé que l’Etat s’engagerait à « accompagner » les agriculteurs touchés par cette réforme. « Je ne les laisserai pas tomber », a-t-il garanti. Une promesse qui n’engage que ceux qui y croient ! Comme l’explique le ministère, cette réforme des zones défavorisées « a été rendue obligatoire au niveau européen suite aux critiques de la Cour des comptes européenne », qui estimait qu’il existait une « hétérogénéité trop importante entre les Etats membres », ainsi qu’une « non justification du maintien de l’éligibilité de certaines zones ». Un réglement de l’Union européenne, datant du 17 décembre 2013, a ainsi estimé qu’« en vue de garantir une utilisation efficace des fonds de l’Union et l’égalité de traitement pour les agriculteurs dans l’ensemble de l’Union », il était nécessaire de redéfinir « selon des critères objectifs » ces zones. Comme l’a annoncé Stéphane Travert dimanche, autour de 1 400 communes ne seront plus, au 1er janvier 2019, considérées comme des zones défavorisées simples. Le ministre de l’agriculture le reconnaît : même s’il compte  »faire en sorte que cette perte soit la moins forte possible », plusieurs agriculteurs « perdront de l’argent » du fait de cette réforme. « Les Deux-Sèvres, l’Indre-et-Loire et l’Aveyron sont, entre autres, les zones où cela coince », précise à franceinfo le ministère. Que se passera-t-il alors, dans un an, pour ces zones exclues ? « Ils toucheront 80% de l’aide en 2019, et 20% en 2020″, tempère le ministère. « On a un tout petit peu de temps pour trouver d’autres outils pour compenser cette perte. »  Comment ? Combien ?

Zones agricoles défavorisées : un découpage de technocrates

 Zones agricoles défavorisées : un découpage de technocrates

 

Presque que la moitié des communes en France sont concernées par les aides aux zones défavorisées. Environ 1400 communes vont être exclues de ces  zones bénéficiant à ce titre d’aides européennes ; Soit en moyenne autour de 10 000 euros par an. Souvent le revenu de l’agriculteur. Un découpage par commune n’a aucun sens car il ne tient pas compte de la diversité de terre qui fait la richesse du patrimoine agricole français.  Il existe, d’après le ministère, trois types bien distincts de zones défavorisées : les « zones de montagne », les « zones défavorisées simples », ainsi que les « zones affectées de handicaps spécifiques ».  Les agriculteurs résidant et travaillant dans ces zones bénéficient depuis 1976 d’une aide spécifique de l’Union européenne. Cette aide s’appelle l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN), et est versée à pas moins de 99 000 agriculteurs, précise le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Financée pour 25% par l’Etat, et à 75% par le Fonds européen agricole de développement rural (Feader), selon le ministère, elle représente un budget de plus d’un milliard d’euros chaque année.   L’ICHN fait partie intégrante du budget de la politique agricole commune (PAC), et permet aussi aux agriculteurs en bénéficiant d’accéder à des aides à l’installation et à l’investissement plus favorables, L’indemnité, versée en fonction du nombre d’hectares « défavorisés », est dégressive : « l’aide est plus forte sur les 25 premiers hectares et plafonnée à 75 hectares », détaille le ministère. Et elle n’est pas négligeable : selon Le Figaro, cette aide varie de 5 000 à 15 000 euros par an pour une exploitation.  Près de 1 400 communes sortiront du dispositif des zones défavorisées, et perdraient ainsi des subventions de la part de l’Union européenne. Le ministre a néanmoins affirmé que l’Etat s’engagerait à « accompagner » les agriculteurs touchés par cette réforme. « Je ne les laisserai pas tomber », a-t-il garanti. Une promesse qui n’engage que ceux qui y croient ! Comme l’explique le ministère, cette réforme des zones défavorisées « a été rendue obligatoire au niveau européen suite aux critiques de la Cour des comptes européenne », qui estimait qu’il existait une « hétérogénéité trop importante entre les Etats membres », ainsi qu’une « non justification du maintien de l’éligibilité de certaines zones ». Un réglement de l’Union européenne, datant du 17 décembre 2013, a ainsi estimé qu’« en vue de garantir une utilisation efficace des fonds de l’Union et l’égalité de traitement pour les agriculteurs dans l’ensemble de l’Union », il était nécessaire de redéfinir « selon des critères objectifs » ces zones. Comme l’a annoncé Stéphane Travert dimanche, autour de 1 400 communes ne seront plus, au 1er janvier 2019, considérées comme des zones défavorisées simples. Le ministre de l’agriculture le reconnaît : même s’il compte  »faire en sorte que cette perte soit la moins forte possible », plusieurs agriculteurs « perdront de l’argent » du fait de cette réforme. « Les Deux-Sèvres, l’Indre-et-Loire et l’Aveyron sont, entre autres, les zones où cela coince », précise à franceinfo le ministère. Que se passera-t-il alors, dans un an, pour ces zones exclues ? « Ils toucheront 80% de l’aide en 2019, et 20% en 2020″, tempère le ministère. « On a un tout petit peu de temps pour trouver d’autres outils pour compenser cette perte. »  Comment ? Combien ?

Zones agricoles défavorisées : avancées mais insuffisantes

Zones agricoles défavorisées : avancées mais insuffisantes

Les zones défavorisées nouvellement  définies déterminent le versement de l‘indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) hors montagne, une aide qui permet de compléter les revenus des agriculteurs dont l‘exploitation se situe dans une zone où les conditions naturelles sont difficiles. Elles conditionnent également l‘accès à des majorations pour les aides à l‘installation et à l‘investissement. Cofinancée par les Etats membres, l‘ICHN est une aide importante de la Politique agricole commune (PAC), qui représente environ un milliard d‘euros par an pour les agriculteurs français.  La proposition soumise vendredi permettrait, à conditions de ciblage de cette aide inchangées, de faire passer le nombre de bénéficiaires de l‘ICHN d‘environ 52.500 aujourd‘hui à près de 60.000 au 1er janvier 2019, soit une augmentation de 13%, note le ministère dans son communiqué. Les agriculteurs concernés par ce zonage se sont fortement mobilisés ces dernières semaines contre ce projet de réforme européen, notamment dans la région Occitanie. La proposition de carte des “zones défavorisées simples” (ZDS) soumise lors de la réunion de concertation qui s‘est tenue au ministère de l‘Agriculture “aboutit au classement de 3.555 communes supplémentaires par rapport à la carte en vigueur qui en comprend 10.429”, indique le ministère dans un communiqué diffusé vendredi en fin de journée. La carte en cours d’élaboration, qui doit être soumise le 15 février au président de la République, est destinée à remplacer au 1er janvier 2019 celle en vigueur actuellement, qui date de 1976. Les exploitants sortant du zonage à l‘occasion de cette réforme bénéficieront quant à eux “de mesures d‘accompagnement”, est-il également précisé. “Nous avons obtenu de grandes avancées pour l‘Occitanie mais nous devons continuer à rester mobilisés et à travailler pour que toute la région obtienne satisfaction, tout comme le Centre-Val de Loire qui reste très impacté”, a déclaré à Reuters Christian Mazas, président de la FDSEA de Haute-Garonne. La présidente de la Région Occitanie (région très concernée) Carole Delga a elle aussi évoqué des “avancées” mais a déploré qu’“en l’état des discussions, les agriculteurs (de sa région) paieraient le plus lourd tribut de la carte des zones défavorisées”. “Il faut aller plus loin, notamment en prenant en compte le revenu des agriculteurs, celui de l‘Occitanie étant le plus faible de France”, a rappelé l’élue dans un communiqué. la Coordination rurale regrette néanmoins que les “zones intermédiaires qui mériteraient d’être classées ne figurent toujours pas sur la carte”. Pour ces zones intermédiaires, confrontées notamment au changement climatique, le ministre a annoncé la mise en place rapide d‘un groupe de travail Etat-régions-professionnels pour “rechercher toutes les pistes de soutien à ces territoires”.

Exploitations agricoles : défaillances en hausse

Exploitations agricoles :  défaillances en hausse

Les défaillances d’exploitations agricoles – liquidations et redressements judiciaires ou placements en sauvegarde – ont continué d’augmenter en 2017, contrairement au reste des entreprises françaises où la situation s’améliore, indiquent les dernières données de l’Insee. Sur les douze mois terminés fin septembre, 1.281 défaillances d’entreprises agricoles ont été répertoriées, soit une hausse de 6,7% par rapport aux douze mois précédents. Alors que sur l’ensemble des entreprises du pays, les défaillances ont reculé de 7% tous secteurs confondus, selon l’Insee. Dans le secteur agroalimentaire général – incluant l’agriculture – les défaillances d’entreprises ont progressé de seulement 0,5%, à 4.394 cas, sur les douze mois terminés fin septembre, semblant indiquer que les entreprises de transformation se portent mieux que celles qui produisent. Le chiffre des défaillances agricoles ne cesse de progresser depuis plusieurs années: l’Insee avait recensé 1.241 défaillances d’exploitations (+9,1%) en 2016, 1.137 en 2015 (+1,2%), 1.123 en 2014 (+11,5%), et 1.007 en 2013 (+2%). La MSA, Sécurité sociale des agriculteurs, n’a pas divulgué ses statistiques sur les revenus des agriculteurs en 2017, mais elle estime pour 2016 que 30% des agriculteurs avaient un revenu inférieur à 350 euros par mois, avec un revenu moyen compris entre 13.000 et 15.000 euros annuels, soit entre 1.083 et 1.250 euros par mois. Dans ce contexte, les installations de nouveaux agriculteurs ont aussi reculé en 2016, avec 14.146 nouveaux chefs d’exploitation sur l’année, soit 940 de moins qu’en 2015, un recul de 6,2% par rapport à 2015, a indiqué la MSA lundi. Néanmoins, le nombre de jeunes chefs d’exploitation – de moins de 40 ans – installés s’est maintenu à 9.246 personnes, un chiffre stable par rapport à 2015. Cette tranche d’âge représentait 65,4% des nouveaux installés en 2016. Ils ont choisi majoritairement une installation sous forme sociétaire, avec une prédilection pour les EARL et les GAEC (respectivement 17,8% et 27,8%). Les installations tardives ne résultant pas d’un transfert entre époux (3.821 personnes) se sont nettement réduites (-18,6%) et représentent désormais 27% des installations réalisées contre 31,1% en 2015. Les installations tardives résultant d’un transfert entre époux, lors du départ à la retraite d’un des deux conjoints par exemple, ont aussi reculé de 5,6%, ce type d’installation ne représentant que 7,6% des nouveaux installés. A 80,1%, les chefs d’exploitation installés en 2010 étaient toujours exploitants en 2016.

PAC: 8% des surfaces agricoles bio en 2021 ?

PAC: 8% des surfaces agricoles bio en 2021 ?

 

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a fixé ce lundi comme cap la conversion au bio de  6% de la surface agricole française est bion avec un objectif de 8% en 20121. , contre quelque 6% actuellement,  Pour atteindre cet objectif, il faut bien aider l’agriculture biologique », a déclaré à l’AFP le ministre, qui s’est rendu lundi dans une coopérative bio à Michery (Yonne).

Chiffres de la bio en France:

 

L’activité biologique (production, transformation et distribution) concerne en 2016 près de 118 000 emplois directs, avec une croissance annuelle moyenne de 8,4% par an depuis 4 ans. Les emplois se répartissent de la manière suivante:

• 77 700 emplois directs dans les fermes en équivalent temps complet
• 38 200 emplois en transformation et distribution bio

• 2000 emplois en conseil, contrôle, recherche, formation, etc.

Un nombre d’opérateurs qui poursuit son augmentation

Fin 2016, 47 104 opérateurs (producteurs, transformateurs, distributeurs et importateurs) étaient engagés dans la production biologique, soit une augmentation de près de 10% par rapport à fin 2015. Avec:

A l’aval, 14 840 transformateurs, distributeurs et importateurs, dont :
• 10 600 transformateurs (+9 % par rapport à 2015)
• 4 017 distributeurs (+11 % par rapport à 2015)
• 223 importateurs (+40 % par rapport à 2015)

A l’amont, 32 264 producteurs étaient engagés en bio fin 2016, soit une augmentation de 12 % par rapport à fin 2015. Les exploitations bio représentent 7,3 % des exploitations françaises et plus de 10,8% de l’emploi agricole.

La bio franchit la barre symbolique des 5% de la SAU

1 538 047 ha étaient engagés selon le mode biologique en 2016, soit une augmentation de 17% par rapport à 2015:

• 1 054 877 ha certifiés bio
• 483 170 ha en conversion dont 265 536 ha en première année de conversion (vs 226 130 ha en 2015)

 

Evolution des opérateurs et des surfaces certifiées bio de 1995 à 2016

Source: Agence BIO/OC

Toutes les filières bio concernées par la hausse

Productions végétales

Pour l’ensemble des productions, la part en bio continue de progresser. Cependant la bio est mieux représentée dans les cultures pérennes : 17 % des surfaces plantées de vergers et plus de 9 % des surfaces de vigne sont conduites en bio.
Le développement des surfaces fourragères depuis deux années accompagne celui de l’élevage de ruminants laitier comme allaitant (bovins, ovins et caprins).
L’augmentation en 2016 de 20 % des surfaces bio de grandes cultures par rapport à 2015, qui fait suite à une croissance de 33 % en 2015 par rapport à 2014, a permis d’atteindre une part de 3 % de la SAU de grandes cultures en bio. Ces surfaces arriveront au terme de leur conversion entre l’été 2017 et l’été 2019, ce qui permettra d’approvisionner progressivement les filières françaises de l’épicerie comme de la boulangerie mais aussi de fournir l’aliment du bétail français nécessaire à l’élevage de volailles de chair et de poules pondeuses biologiques.

 

 

. Pour encourager la conversion, Stéphane Travert a mis en avant la prorogation pour 2018 du crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique, qui doit faire l’objet d’un « arbitrage » de Matignon. En ce qui concerne les aides au maintien des exploitations bio, qui sont versées après les trois années dites de conversion, le ministre a renvoyé la balle dans le camp des régions, qui gèrent les fonds européens agricoles pour le développement rural (Feader).

 

Produits agricoles : tassement des prix et de la croissance

Produits agricoles : tassement des prix et de la croissance

 

Un rapport publié lundi par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) « laisse entrevoir une nette décélération de la croissance de la demande totale de la plupart [d'entre eux] (y compris les utilisations non alimentaires), écrivent les experts dans leur édition annuelle conjointe sur les perspectives agricoles mondiales.  Selon l’OCDE et la FAO, le véritable changement à venir sera lié à l’évolution de la demande des pays émergents. Le développement de l’urbanisation et l’augmentation du revenu des ménages favorisent une diversification des menus et une plus grande consommation de viande. Des facteurs qui devraient soutenir les cours des viandes, des produits laitiers et des oléagineux destinés à l’alimentation du bétail. A l’inverse, les prix moins élevés du pétrole induisent une pression à la baisse. Que se soit en réduisant les coûts de l’énergie et des fertilisants, mais aussi en limitant la production de biocarburant de première génération, devenue peu compétitive en Europe et aux Etats-Unis . L’OCDE et la FAO ont pris comme hypothèse un baril de brent à 88,1 dollars en 2024. Ils tablent également sur un dollar fort. Ils mettent aussi en évidence une autre tendance qui pourrait être facteur de risque : la concentration de plus en plus grande des exportations sur quelques pays, alors que parallèlement les importations se diversifient sur le globe. Une perspective qui fragilise les réseaux d’approvisionnement en cas de désastre naturel ou d’adoption de mesures de barrières commerciales. En 2024, les Etats-Unis seraient le premier exportateur de céréales pour l’alimentation animale, de porc et de coton. Le Brésil exporterait 50 % du sucre mondial , et serait le premier exportateur mondial de bœuf et de poulet . Le lait et les produits laitiers resteraient l’un des points forts de l’Europe, qui revendique 40 % du marché du fromage. Côté de l’offre annotée surtout des stocks de céréales à hauteur de 230 millions de tonnes au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, ces stocks mondiaux sont « abondants » après plusieurs années de production hors norme, qui ont d’ailleurs fait plonger les prix du blé et du maïs au plancher en 2016. Les produits laitiers frais sont l’un des rares produits que le monde va avaler avec plus d’appétit qu’au cours des dix dernières années. « [Leur] consommation connaît une progression exceptionnelle », constatent les experts des deux organisations. Tout particulièrement en Inde, qui représente plus de la moitié de la consommation supplémentaire. Globalement En matières de prix agricoles, les marchés semblent d’ailleurs se diriger vers une décennie plus sage, à en croire les auteurs qui prévoient que les prix réels de la pluparts des produits « s’infléchiront légèrement à la baisse au cours des dix prochaines années ».

 

Tafta: des bagnoles européennes contre des produits agricoles américains ? (Greenpeace)

Tafta: des bagnoles européennes contre des produits agricoles américains ? (Greenpeace)

 

L’ONG Greenpeace publiera ce lundi, en fin de matinée, 248 pages de documents confidentiels sur les négociations. Des textes qui « confirment les menaces sur la santé, l’environnement et le climat », a-t-elle fait savoir dimanche. « Ce traité mettrait les intérêts des grandes entreprises au centre du processus de décision politique et législatif au détriment des enjeux environnementaux ou de santé publique », a  précisé le directeur de l’unité européenne de Greenpeace, Jorgo Riss. Depuis mi-2013, les Etats-Unis et l’Union européenne tentent de parvenir à un accord qui supprimerait les barrières commerciales mais aussi réglementaires et qui rencontre de fortes résistances dans la société civile et auprès de certains dirigeants politiques. Lors du 13ème round des négociations du 24 au 29 avril, à New York, le ton est en particulier monté tant à droite qu’à gauche en France, en pleine campagne électorale. Le Tafta « ne pourra pas aboutir s’il n’apporte pas les garanties que le niveau d’exigence que nous avons en France pour la santé et l’environnement de nos concitoyens sera maintenu », a récemment déclaré le Premier ministre Manuel Valls. Et « aujourd’hui, nous sommes trop loin du compte ».  Sur la base des documents, Greenpeace assure que le texte prévoit la suppression d’une règle permettant aux nations de « réguler le commerce » pour « protéger la vie, la santé des humains, des animaux et des plantes ». De plus, le commerce ne serait pas soumis à des objectifs de réduction des émissions de CO2 et le « principe de précaution » est oublié, assure l’ONG. Ce principe permet d’empêcher la distribution ou de retirer du marché des produits susceptibles d’être dangereux, même dans le cas où les données scientifique ne permettent pas une évaluation complète du risque. Selon la presse allemande, les Etats-Unis menaceraient d’empêcher l’assouplissement des contrôles pour les exportations de voitures européennes en vue de forcer l’Europe à acheter plus de produits agricoles américains.

 

(Le Figaro)

Financiarisation des terres agricoles ?

Financiarisation des terres agricoles ?

 

La France n’est pas encore l’Afrique mais l’achat de 1700 ha dans l’Indre par un fonds chinois  ne manque pas d’interroger sur les perspectives de propriété foncière dans l’agriculture. La menace pourrait être sérieuse à terme en France où 20 à 30 % des exploitations pourraient disparaître en quelques années. En cause évidemment la crise de rentabilité des productions et l’endettement de nombre d’exploitants ;  à plus long terme,  on pourrait voir passer la surface moyenne des exportations d’environ 80 ha actuellement à 500 ha voire  davantage. Des surfaces qui ne pourront être accessibles financièrement qu’à des groupes financiers français mais aussi étrangers Selon le Land Matrix Project, un groupe international de surveillance des acquisitions importantes de terres étrangères, 203 millions d’hectares (huit fois la taille de la Grande-Bretagne) sont passés sous contrôle étranger entre 2000 et 2010, via des ventes ou locations de longue durée. 66% des transferts concernaient l’Afrique, 14% l’Asie. Mais les experts soulignent l’opacité de ce marché. Depuis l’an 2000, 5% de l’espace africain cultivable a été concédé à des investisseurs étrangers, notamment en Afrique de l’Est (Tanzanie, Soudan, Mozambique) et centrale (RDC, Cameroun), mais aussi à l’Ouest (Sierra Leone, Nigeria, Mali, Sénégal). Elle représente la principale zone recherchée, avec une accélération en 2009-2010, pour un total de 56 millions d’hectares vendus, soit l’équivalent de la superficie du Kenya. La plupart des projets concernent des cultures alimentaires, mais pour des productions destinées à l’exportation. Les principaux investisseurs sont l’Inde en Ethiopie, la compagnie chinoise ZIE International en République démocratique du Congo et le coréen Daewoo à Madagascar. Les pays les plus courtisés sont la RDC (2e au niveau mondial, avec 8 millions d’hectares), l’Ethiopie (3e avec 5,3 millions d’hectares), le Soudan (7e) et Madagascar (9e). En France, l’acquisition par une société chinoise de 1.700 hectares de terres agricoles dans l’Indre, au cœur du bassin céréalier français, inquiète des agriculteurs du Berry et les autorités chargées de l’aménagement rural. «Un fonds de gestion chinois basé à Hong-Kong a acheté depuis un an trois exploitations céréalières», soit 1.700 hectares dans le département, a indiqué mercredi à l’AFP le président de la FDSEA de l’Indre, Hervé Coupeau, confirmant une information révélée par le Journal de l’environnement. M. Coupeau, qui souligne que le fonds en question est représenté par un gérant français, dénonce la méthode employée. «Ils vont voir l’exploitant au bord de la faillite et lui demandent combien il a de dettes. Puis ils demandent que l’exploitation passe en Société agricole (SA) et rachètent 98% des parts», explique-t-il. Le but de cette entreprise aujourd’hui «est d’acquérir des terres pour les exploiter» et non pour les mettre en fermage, assure à l’AFP Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, FNSafer), organisme rattaché au ministère de l’Agriculture.

Selon le Figaro, le Fonds chinois, dénommé Hongyang, est spécialisé dans les équipements pour station-service d’après son site internet. Pour Emmanuel Hyest, c’est le signe d’une «financiarisation de l’agriculture», avec «un fonds qui investit là où il pense que ça va être le plus rentable», un «phénomène important et nouveau» en France, mais qui fait l’objet de «grandes manoeuvres au niveau mondial», notamment en Afrique et en Asie du Sud-est. Ces acquisitions présentent plusieurs inconvénients du point de vue de la profession.

D’une part, l’entreprise a payé l’hectare, estimé à 4.000 euros dans le département, «beaucoup plus cher que le prix du marché», ce qui implique un «vrai risque de déstabilisation», explique le président de la FNSafer, qui évoque un doublement par rapport à la valeur réelle.

(Avec France TV info et 20 minutes) )

Des prix minimum pour les producteurs agricoles et les éleveurs

Des prix minimum pour les producteurs agricoles et les éleveurs

 

Un propos quit ranche avec celui très hypocrite de Leclerc, celui  de Serge Papin, président-directeur général de Système U. Alors que le parton de Leclerc renvoie la question à uen hypothétique réforme des pouvoirs publics, le patron de U lui propose de façon plus conquête assurer un prix minimum pour les productions.  Encore faudrait-il que les intermédiaires (les transformateurs) ne se sucrent pas au passage comme en ce moment. Et  d’une  certaine manière la concentration des centrales d’achat pèsent aussi sur les prix à la baisse compte tenu de leur puissance d’achat. Dans cette affaire l’hypocrisie n’est uniquement chez Leclerc mais dans le système même de la grande distribution qui a tué la qualité au détriment du prix. « On a trouvé moyen pour que [le] prix minimum garanti soit versé directement dans un espace facturable. Nous irons jusqu’au bout », a indiqué Serge Papin, le PDG du réseau d’enseignes au micro de France Inter ce jeudi matin. Prenant l’exemple du porc, il a précisé que le prix minimum serait de 1,40 euro le kilo, contre en moyenne 1,35 euro au prix actuel du marché. Lequel est fixé par un système d’enchères électroniques sur un écran appelé le « cadran » à Plérin (Cotes d’Armor). Il faudrait pouvoir leur verser la différence, soit environ 5 centimes d’euros par kilo.   »Nous n’achetons pas directement au producteur », a-t-il toutefois rappelé. Entre les deux, ceux qu’ils désigne sous le nom de « transformateurs » négocient les prix avec les centrales d’achat. Les rapprochement entre grandes enseignes au sein de quatre grandes centrales ont contribué à tendre encore plus les relations entre les acteurs de ces filières. « Nous sommes obligés de passer outre le prix des transformateurs pour que nous soyons surs que les agriculteurs touchent en effet » les sommes supplémentaires, a précisé Serge Papin tout en affirmant qu’il ne souhaitait pas désigner de « coupables » mais qu’il essayait de « trouver une solution ». Il a pourtant également pointé du doigt la concurrence de l’agriculture allemande et le contexte réglementaire européen qu’il juge défavorable aux productions françaises pour expliquer ces prix très bas qui affectent également producteurs de lait et de boeuf, Serge Papin. « 

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