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Afghanistan : Est-il trop tard pour agir ?

Afghanistan : Est-il trop tard pour agir ?

Un collectif de personnalités politiques et d’intellectuels appelle dans le Monde  la France et l’Europe à ne pas se cantonner dans une attitude de retrait et d’agir pour la paix en  Afghanistan . La question est de savoir s’il n’est pas trop tard.

Tribune

 

 

 La situation s’est récemment aggravée en Afghanistan. Alors que le retrait des forces américaines et de l’OTAN approche de son terme, les talibans, délaissant la table des négociations, ont lancé des offensives dans de nombreuses régions d’Afghanistan et pris le contrôle d’un certain nombre de districts ruraux. La capacité de l’armée afghane à garder le contrôle de la majeure partie du territoire rural, voire de plusieurs grandes villes, est incertaine.

La population afghane vit dans l’angoisse. Les attentats contre des cibles civiles se sont multipliés, visant des écoliers, des journalistes, des fonctionnaires, des femmes, des artistes. Des Afghans demandent l’asile à l’étranger, d’autres doivent abandonner leur domicile, d’autres enfin prennent les armes. Beaucoup en effet refusent l’avènement d’un régime qui, sous couvert d’une application rigoriste de règles religieuses, serait un régime dictatorial, refusant des élections libres, réalisant la suprématie d’un groupe sur les autres, ne permettant pas aux femmes de vivre librement et dignement.


Toute la population afghane aspire à la paix. Beaucoup ont espéré que les négociations entamées à Doha aboutiraient à une solution acceptable par la majorité. Hélas, la rigidité des talibans, leur jusqu’au-boutisme, les maladresses américaines, l’absence de concertation avec les autres acteurs de la région et la mise à l’écart du gouvernement afghan n’ont pas permis aux négociations d’avancer.

Le centenaire des relations entre l’Afghanistan et la France

L’Afghanistan est à présent doté d’un réseau médiatique performant. Les zones rurales les plus reculées reçoivent la télévision. Les Afghans savent ce qui se passe dans le monde et beaucoup ne sont pas prêts à accepter les conditions de vie que leur imposeront les talibans s’ils venaient à prendre le pouvoir.

La communauté internationale se trouve donc à présent devant une alternative. Ou bien elle contraint les talibans à une véritable négociation (pendant laquelle toute action militaire devrait cesser) ou bien l’Afghanistan sombre de nouveau, comme dans les années 1990, dans une guerre civile dévastatrice.

Nous ne pouvons pas accepter cette seconde hypothèse, lourde de conséquences pour les Afghans mais aussi pour la stabilité de la région et la sécurité mondiale.


Alors que se profile le centenaire des relations diplomatiques, économiques et culturelles entre l’Afghanistan et la France, alors que les deux pays sont liés par un traité d’amitié et de coopération signé en 2012 par un président et ratifié par son successeur, alors que l’Union européenne et ses Etats membres ont conclu en 2019 avec l’Afghanistan un accord de coopération en matière de partenariat et de développement et au moment où la France prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, nous demandons instamment au gouvernement français et aux instances européennes de ne pas se cantonner dans une attitude de retrait et d’agir pour la paix.

Politique–Abstention: agir vite

Politique–Abstention:  agir vite

la tribune de Dominique Villemot, Jacky Bontems et Aude de Castet de  Démocratie Vivante dans l’Opinion

(Notons que la tribune ne traite que des modalités de vote et évite d’aborder la question centrale de l’obsolescence du système démocratique et politique NDLR)

 

L’abstention record aux élections régionales et départementales, venant après celle des élections municipales, menace notre démocratie. Nous ne pouvons pas rester inactifs face à cet état dépressif de notre vie démocratique. Des mesures s’imposent de manière urgente.

 

 

Il faut tout d’abord faciliter le vote. En effet 41 % des abstentionnistes au premier tour des élections régionales disent s’être abstenus pour des raisons d’emploi du temps.

La mise en œuvre du vote électronique est avancée comme solution car il éviterait d’avoir à se déplacer et augmenterait mécaniquement la participation. Mais le vote électronique se heurte à de nombreux obstacles :

-la nécessité de réaliser des investissements en infrastructures assez lourds,

-la crainte de fraudes. Les surfaces d’attaques sont nombreuses : les ordinateurs individuels, les smartphones, les machines à voter, les serveurs… Il n’existe pas non plus de logiciel complètement sécurisé, même chez les plus grands spécialistes du domaine. Et une attaque, avec des moyens à l’échelle d’un État, est tout de même plus facilement réalisable à distance qu’avec un déploiement physique sur le territoire. On notera que les Etats-Unis sont revenus en arrière sur le vote électronique après l’élection présidentielle de 2016 marquée par des cyberattaques venues de l’étranger,

On pourrait alors recourir à deux autres solutions :

-tout d’abord rétablir le vote par correspondance. Il faut noter cependant que le vote par correspondance est couramment utilisé en Allemagne Le formulaire peut même être téléchargé sur Internet.

-permettre de voter par anticipation. Certains Etats, comme les Etats-Unis et le Canada, permettent de voter par anticipation. Ainsi aux Etats-Unis près du tiers des électeurs votent par anticipation. Les Pays-Bas ont permis lors des dernières élections législatives de mars 2021 de voter par anticipation les deux jours précédant le jour du vote, ce qui a dopé la participation. Il conviendrait alors de terminer la campagne électorale le jeudi soir au lieu du vendredi soir. Cela nécessiterait aussi de disposer de plus d’assesseurs et de présidents de bureaux de vote.

« Il faut reprendre ce qu’avait institué Nicolas Sarkozy, et que François Hollande a fait supprimer, à savoir la fusion des conseillers régionaux et départementaux pour devenir des conseillers territoriaux »

Millefeuille administratif. L’abstention aux élections régionales et départementales s’explique aussi par la difficulté à comprendre notre millefeuille administratif et par la complexité du vote. Pour les conseillers régionaux il fallait voter pour une liste départementale et, pour les conseillers départementaux il fallait voter pour un binôme.

On pourrait adopter deux réformes :

-reprendre ce qu’avait institué Nicolas Sarkozy, et que François Hollande a fait supprimer, à savoir la fusion des conseillers régionaux et départementaux pour devenir des conseillers territoriaux. Dans cette hypothèse on ne voterait qu’une fois, pour une liste départementale dont les membres élus seraient à la fois conseillers régionaux et conseillers départementaux. Cela clarifierait le vote.

-faire exercer les compétences des départements par les métropoles sur leurs territoires, comme c’est déjà le cas pour Lyon, les départements se concentreraient alors sur les communes moyennes et sur les zones rurales. En effet sur les territoires des grandes villes les compétences des métropoles et des départements se chevauchent, alors que les départements sont les seuls services publics, avec les sous-préfectures, à être présents en zones rurales. Il existe actuellement 22 métropoles ; il faudrait donc transformer le statut juridique de 21 d’entre elles pour en faire non plus des intercommunalités, mais des collectivités territoriales à statut particulier.

Avançons rapidement sur ces sujets, d’ici à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Dominique Villemot, Jacky Bontems et Aude de Castet sont membres de Démocratie Vivante.

Réforme des retraites : agir sur l’âge

Réforme des retraites : agir sur l’âge

 

Victor Poirier, directeur des publications à l’Institut Montaigne, think tank d’orientation très libérale, livre son analyse sur la réforme du système de retraites, qui pourrait être relancée avant la fin du quinquennat. 

 

  • Tribune
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Plusieurs lectures peuvent être faites du dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites, publié le 10 juin. Certaines se veulent optimistes et rassurantes ; d’autres sont plus réalistes, et appellent à une réforme du système de retraites, indispensable pour assurer sa pérennité et son caractère redistributif. Partons d’abord des chiffres : la part des dépenses de retraite dans le PIB a atteint 14,7% de la richesse nationale en 2020, un niveau (très élevé), notamment du fait de la crise économique et sanitaire. Cette part sera de 13,7% en 2022, un niveau similaire à celui de l’avant-crise, et devrait descendre entre 11,3 et 13,0% d’ici à 2070.

Toujours les chiffres : le déficit du système de retraites a atteint 18 milliards d’euros en 2020, soit 0,8% du PIB. Le solde varierait en 2070 entre -0,7% du PIB et +2,1% selon le scénario retenu.

Encore, les chiffres : le ratio entre le nombre de personnes de 20 à 50 ans et celui des personnes de 60 ans et plus passerait de 1,9 en 2020 à 1,3 en 2070.

Maintenant, la « traduction », c’est-à-dire les deux interprétations possibles des chiffres du COR.

La première consiste à déduire de ces observations qu’il n’y aurait pas, à terme, de problème de financement du système des retraites. La plupart des scénarios tendraient à un surplus des recettes du système de retraites (et non à un déficit), les dépenses baisseraient en part du PIB. Tous les voyants seraient au vert.

La seconde, plus réaliste et pragmatique, consiste à étudier en particulier l’évolution des pensions qui continueront de croître en euros constants, mais qui chuteront relativement au revenu brut (entre 31,6% et 36,5 % du revenu brut moyen en 2070, contre 50,1 % actuellement). Cette situation représente, in fine, une rupture d’équité générationnelle, puisque les plus jeunes seraient à la fois pénalisés par des taux de cotisation plus élevés et un montant moyen de pension plus faible relativement au revenu d’activité moyen. Sans parler de bombe à retardement, évoquer l’équilibre financier du système à long terme sans tenir compte de l’appauvrissement relatif des retraités équivaudrait à passer à côté d’un problème majeur.

Cette réforme « ne doit pas être un simple calcul comptable »

Cette deuxième interprétation doit nous amener à réfléchir : certes, un recul de l’âge de départ est une mesure globalement impopulaire (7 Français sur 10 s’y opposent selon de récents sondages). Mais l’impopularité de cette solution doit-elle prendre le pas sur la situation bien plus difficile à laquelle notre système de retraite est promis, et dont les conséquences seraient bien plus importantes pour les générations concernées ?

Aux deux options simplistes que sont nier le moindre problème financier du système, ou dramatiser la situation actuelle, une troisième voie existe et doit être privilégiée : celle de la pédagogie et de la rationalité pour faire du débat autour de la réforme des retraites un moment d’échange intergénérationnel et de valorisation de la place des seniors dans notre société.

Pour ce faire, il convient de rappeler que la France fait figure aujourd’hui de cas particulier : son taux d’emploi des seniors (54,3% des 55-64 ans contre 60,7% pour la moyenne OCDE) et son âge moyen de départ à la retraite (autour de 60 ans, contre plus de 65 ans pour tous les grands pays industrialisés), sont parmi les plus bas de l’ensemble des pays développés.

Une réforme visant à augmenter l’âge de départ à la retraite ne doit pas être un simple calcul comptable. En encourageant un maintien à l’emploi des seniors, ces derniers voient leur protection sociale renforcée et le risque de précarisation réduit, alors que l’espérance de vie augmente. Le maintien en activité répond à des enjeux clés de bien-être : les seniors qui restent en emploi se sentent en moyenne plus intégrés dans la société et sont en meilleure santé que ceux qui, au même âge, sont déjà partis à la retraite.

L’équité et la transparence, les deux chantiers qui doivent être retenus

Cette situation bénéficierait par ailleurs à l’Etat qui assurerait la pérennité financière du système de retraite, et aux entreprises françaises, qui subissent encore trop aujourd’hui la perte de savoir-faire et de l’expérience des seniors, engendrant indirectement des conséquences sur leur croissance.

Une autre particularité française pourrait – devrait – aussi être intégrée à la prochaine réforme des retraites. Aujourd’hui, les régimes spéciaux – 42 régimes au total – sont l’antithèse du fameux jardin à la française qui fait habituellement pâlir nos voisins. Pourquoi un tel éparpillement? Les règles des régimes spéciaux sont-elles globalement plus favorables que celles du secteur privé? Il n’y a pas de consensus sur ce sujet, mais surtout, là n’est pas la question. En effet, soit les différences de règles public-privé sont réelles et leur maintien ne se justifie pas ; soit elles ne le sont pas, et alors l’alignement s’impose tout autant (et devrait être de surcroît plus aisé à atteindre). Les différences de règles alimentent la suspicion, brouillent la transparence de la situation des régimes et, surtout, constituent un frein à l’acceptation des efforts nécessaires au redressement des régimes par l’ensemble de la population.

Il convient donc de ne succomber ni aux sirènes alarmistes, ni aux discours simplistes. La France bénéficie d’un système de retraites parmi les plus généreux du monde. Un recul d’un ou deux ans de l’âge de départ à la retraite ne le rendra pas moins enviable au regard de ceux de ses voisins. Une réforme des retraites post-Covid devra s’articuler autour de deux chantiers majeurs : l’équité, qui suppose d’agir sur l’un des deux paramètres de durée à disposition (l’âge de départ ou le nombre de trimestres nécessaire pour une retraite à taux plein) et la transparence, à travers une simplification trop souvent écartée sans raison. Le tout pour garantir la pérennité d’un système à répartition qui peut – et doit – faire la fierté de notre pays.

G20 Finances: prêts à agir…. le moment venu

G20 Finances:  prêts à agir…. le moment venu

 

 

Une nouvelle fois le G20 mérite son nom de G vain. Une espèce d’institution internationale sans véritable statut  juridique, qui ne peut rien décider et ne dispose d’aucun moyen. Certes les rencontres entre les grands responsables économiques internationaux permettent des échanges qui sont pas complètement inutiles mais le champ des actions leur est inconnu. Pour preuve le G20 s’ est surtout limité à faire des constats sur la nécessité de ne pas laisser s’écrouler l’économie. Cependant aucune action, aucune orientation commune un tout petit peu précise n’a été indiquée

Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G20 ont seulement promis samedi de continuer à utiliser “tous les éléments nécessaires” pour soutenir l’économie mondiale, ébranlée par la crise sanitaire du coronavirus. Une promesse qui veut à la fois tout dire et rien dire. La seule décision concrète qui a cependant son importance et de prolonger le moratoire sur la dette des pays pauvres jusqu’à la fin de l’année.

L’économie mondiale redémarrera avec la levée des mesures de confinement mais des incertitudes demeurent et de nouvelles actions sont nécessaires afin de soutenir la croissance, lit on dans un communiqué du G20 Finances publié à l’issue d’une réunion en visioconférence.

“Nous sommes déterminés à continuer à utiliser tous les instruments à notre disposition pour protéger les vies, les emplois et les revenus des populations, soutenir la reprise de l’économie mondiale et augmenter la résistance du système financier tout en apportant une protection face aux risques baissiers”, lit-on dans le communiqué.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G20 se sont accordés en avril sur un moratoire sur le service de la dette des pays les plus pauvres jusqu’à la fin de l’année afin de les aider à faire face aux dégâts économiques provoquées par la crise sanitaire.

Quarante-deux des 73 pays les plus pauvres du monde ont demandé à bénéficier de ce moratoire, ce qui représente un montant de remboursements différés de l’ordre de 5,3 milliards de dollars (4,64 milliards d’euros), lit-on dans le communiqué publié mardi.

Une extension de ce moratoire au-delà de 2020 pourrait être envisagée, selon des sources proches du G20. Le communiqué se contente de dire que la question sera abordée au second semestre de cette année.

Coronavirus : agir « si nécessaire » pour le G20 !

Coronavirus : agir « si nécessaire » pour le G20 !

 

 

Une déclaration un peu surréaliste du G20 qui prend note de l’ampleur actuelle du virus et qui promet d’agir « si nécessaire » ! Comme si cette nécessité n’était déjà pas criante puisque vraisemblablement l’écroulement de la croissance en Chine (la croissance pourrait être nulle en 2020)  va se répercuter sur l’ensemble du monde. En général ,une perte de croissance d’un point en Chine fait baisser la croissance mondiale de 0,2 %, du coup théoriquement la croissance mondiale pourrait perdre un point passant de 3 % à 2 %. Mais il se pourrait que les dégâts soient encore  plus importants avec la désorganisation totale des processus de production et de distribution. Il faut ajouter aussi la crise financière qui s’annonce pas seulement avec le krach boursier mais aussi avec la crise généralisée des entreprises déjà fragilisées et qui ne pourront  encaisser le nouveau choc. Il y a donc une urgence d’action qui devrait notamment se traduire par une action très coordonnée des pays et les banques centrales dès maintenant. Car il y a une crise de l’offre mais  il y aura aussi une crise de la demande. Les incertitudes gagnent sérieusement les ménages dans les dépenses commencent dangereusement à se passer en particulièrement en matière d’investissement. Or dans nombre de pays, la France en particulier, c’est la demande intérieure qui soutient la croissance depuis la baisse des échanges internationaux.

Au lieu de cela on a choisi l’attentisme. Quelques jours après le G7, les États membres du G20, réunis en Arabie Saoudite, ont promis d’agir en temps et en heure pour contrer les conséquences du coronavirus sur l’économie. Dans un communiqué rendu public vendredi soir, les ministres des Finances des vingt économies les plus puissantes de la planète, accompagnés des gouverneurs de banques centrales, ont déclaré qu’ils soutenaient «pleinement les mesures en cours des pays pour contenir la flambée», et qu’ils surveillaient attentivement l’évolution de l’épidémie.

Toutefois, à l’instar de la dernière déclaration des ministres du G7, le G20 n’appelle pas à la mise en place immédiate de certaines mesures spécifiques pour soutenir l’économie. Celles-ci devront intervenir en temps voulu, argumentent les décideurs. «Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures, y compris des mesures fiscales et monétaires […] pour soutenir l’économie durant cette phase et maintenir la résilience du système financier», déclarent les participants sans plus de précision. Les États disent également travailler en «étroite collaboration» avec le FMI, l’OCDE et l’OMS et promettent «d’utiliser tous les outils politiques disponibles pour parvenir à une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive, et à nous prémunir contre les risques de baisse».

Un nombre croissant d’institutions ont pourtant appelé les États à intervenir au plus vite pour limiter les effets du coronavirus sur l’activité. C’est notamment le cas de l’OCDE, qui table désormais sur une croissance mondiale à 2,4%, dans un scénario d’épidémie limitée, au lieu des 2,9% attendus jusqu’ici. L’organisation a appelé les nations à prendre la situation à bras-le-corps, tirant profit du contexte de taux d’intérêt bas pour «renforcer la demande à court terme», y compris en mettant en place des «dépenses temporaires pour amortir l’impact de l’épidémie de coronavirus sur les groupes sociaux et les entreprises vulnérables».

Retraites et pénibilité : agir sur la conception du travail »

Retraites et pénibilité : agir sur la conception du travail »

Une réforme qui ne prend pas en compte la pénibilité pour fixer un âge de départ ne peut être juste et équitable, pointe, dans une tribune au « Monde », un collectif de quatre ergonomes.

Tribune

 

. Equipé d’un voice-picking donneur d’ordres [système permettant la préparation de commandes guidée par reconnaissance vocale], ce travailleur d’un entrepôt, ouvrier des temps modernes, soulève huit tonnes par jour. Ce n’est pas assez. Son mal de dos ne cède pas, il doit quitter son emploi. Cette caissière, elle, ne soulève « que » cinq tonnes par jour en horaires coupés, à un rythme effréné et en souriant : c’est la règle. Lui est cadre. Il travaille tard le soir, la nuit, les fins de semaine, cherchant à faire correspondre les indicateurs de performance et les résultats de ses équipes. Ça ne colle pas toujours, il ne dort plus, le corps lâche, c’est le burn-out. Pour cette aide-soignante en gérontologie, transmettre son métier aux nouvelles devient insoutenable, sauf à transmettre du sale boulot. Pas assez de temps, pas assez d’effectifs.

Du misérabilisme ? Non, le quotidien d’un grand nombre d’actifs. Une réforme des retraites sans prendre en compte les réalités du travail, sans politique incitative pour un travail soutenable ne peut être juste et équitable. Un travail soutenable, c’est un travail qui n’expose pas à des nuisances, ne crée pas de pathologies persistantes, n’évince ni les plus vieux, ni les plus jeunes, ni ceux ayant des problèmes de santé. Un travail qui repose sur la confiance dans l’intelligence de celles et ceux qui le font. Un travail soutenable, c’est aussi celui qui assure les conditions d’un parcours professionnel durable, qui produit de la valeur économique et sociale, en plus d’en avoir aux yeux de ceux qui le font. Le chantier est certes audacieux, mais pas hors de portée.

Le taux de chômage des plus de 50 ans a triplé entre 2008 et 2019 et parmi les 60-64 ans, ceux qui perçoivent l’allocation adulte handicapé ont augmenté de 192 % depuis 2010 ; selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail, 40 % des personnes interrogées disent ne pas se sentir capables de faire le même travail jusqu’à 60 ans ou jusqu’à l’âge de la retraite. La probabilité de mourir avant 60 ans chez les hommes ouvriers est deux fois plus élevée que chez les hommes cadres (13 % contre 6 %). L’espérance de vie sans incapacité entérine ces inégalités.

Agir sur les causes de ces injustices sociales, c’est agir sur la conception du travail, ce que défend l’ergonomie. Notre pays est doté d’organismes publics, d’acteurs de la prévention, de chercheurs en santé au travail, détenteurs de connaissances et de méthodes, qui ne demandent qu’à être pris au sérieux. Se priver de leurs éclairages, au-delà des apports essentiels des enquêtes nationales de la Dares, et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) paraît surréaliste.

Politiques climatiques : au-delà des discours, agir (IDDRI)

Politiques climatiques : au-delà des discours, agir (IDDRI)

La France se contente de trop de discours et ne met pas en place de politiques climatiques susceptibles d’atteindre des objectifs vis-à-vis des émissions polluantes. Selon un rapport de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publié mardi, le pays ne respecte pas ses ambitions en matière de gaz à effet de serre, comme le soulignent les auteurs de ce document qui évaluent à 7% l’écart entre les objectifs pour 2017 et les émissions effectivement produites. Les objectifs  carbone tels qu’ils ont été définis dans la “stratégie nationale bas carbone”, publiée en 2015, ont été dépassés ces trois dernières années alors même que le gouvernement s’est assigné des objectifs ambitieux censés permettre à la France d’arriver à la neutralité carbone en 2050. L’écart entre objectifs et réalité a même eu tendance à s’accroître depuis 2015. “Si ce décrochage peut être en partie expliqué par des facteurs conjoncturels (faible prix des énergies fossiles et accélération de la croissance économique), ceux-ci ne constituent pas pour autant une ‘justification’ de ces évolutions”, est-il écrit dans le rapport de l’Iddri. “Ce bilan renforce par conséquent le sentiment d’urgence sur le renforcement des politiques publiques pour le climat, sans quoi la crédibilité du projet de transition pourrait rapidement s’éroder”, lit-on également. Selon des données provisoires, dont le Réseau action climat a fait la synthèse le mois dernier, le pays a dépassé de 6,7% son objectif d’émissions de gaz à effet de serre pour l’année 2017, avec 466 millions de tonnes en équivalent CO2 rejetées dans l’atmosphère contre 437 millions de tonnes programmées.

Juppé chez « Agir » ?

Juppé chez « Agir » ?

 

 

Finalement la position presque neutre qu’adopte Juppé constitue un atout pour renforcer encore le crédit de l’ancien Premier Ministre.  -  Le maire de Bordeaux a participé à un petit-déjeuner avec une vingtaine de membres de cette formation créée en décembre par des dissidents des Républicains (LR), en désaccord avec la ligne Wauquiez, sans leur apporter un soutien officiel. “Il nous a dit que ce qu’on faisait était important et nous a incité à continuer”, a dit à Reuters le député Franck Riester, qui pilote Agir.

En se rendant chez « Agir » (les LR dissidents), Alain Juppé montre qu’il est toujours un acteur important dans le débat politique. Sans étiquette, il apporte une certaine caution à ce mouvement. Pourtant il n’a pas démissionné officiellement de LR où il compte encore de nombreux soutiens. Pendant un moment on a cru que Juppé allait rompre avec LR, et adhérer soit au mouvement dissident Agir voire à LREM. Rien de tout cela. Juppé en demeurant sans étiquette pour l’instant peut peser sur les trois courants. Sur LR  notamment vis-à-vis des orientations européennes, sur Agir pour « européaniser »  encore davantage ce mouvemente et même sur LREM puisque le gouvernement compte d’ancien proches du premier ministre et que sa voix compte même pour la majorité. Bref une  position de sage, qui n’est plus soumis à la dictature de l’élection pour un mandat politique et peut encore peser sur la vie politique française.

 

Gonflé, Rohani demande à Macron d’agir contre «les terroristes» basés en France

Gonflé,  Rohani demande à Macron d’agir contre «les terroristes» basés en France

Rohani,  le président iranien,  refait le coup classique de l’ennemi extérieur responsable des troubles sociaux dans son pays. Un vieux truc utilisé dans toutes les dictatures pour tenter de reporter la responsabilité des mécontentements sur l’étranger. Certes existe-t-il en France quelques cercles d’opposition,  pour autant ils ne sauraient  être rendus responsables de la dégradation économique qui a justifié les mouvements de contestation en Iran. Cette contestation s’est surtout nourrie des promesses de développement non tenues  par Rohani et son équipe alors que dans le même temps l’Iran dépensait  des sommes folles dans sa guerre sans merci contre les sunnites sur plusieurs théâtres d’opérations de guerre. Ce qui est contesté, c’est l’inflation, le chômage qui atteint 30 % de la population, la corruption n’est maintenant aussi le régime politique. Du coup, la demande du président iranien à Emmanuel Macon paraît un peu surréaliste. En effet , le président iranien Hassan Rohani a demandé ce mardi à son homologue français Emmanuel Macron de prendre des mesures contre les activités d’un « groupe terroriste » iranien basé en France et impliqué selon lui dans les récentes manifestations en Iran, a rapporté la télévision d’Etat. Le guide suprême Ali Khamenei avait plus tôt dans la journée, brisé son silence et accusé les « ennemis » de l’Iran de porter atteinte au régime, au sixième jour d’un mouvement de contestation marqué par des violences meurtrières et des centaines d’arrestations.

 

Les Constructifs vont lancer le mouvement «Agir»

Les Constructifs vont lancer le mouvement «Agir»

Les constructifs (Républicains contestataires) vont lancer le mouvement  «Agir» avant le 10 décembre, jour du premier tour de l’élection du président des Républicains, pour couper l’herbe sous le pied du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. «La droite est décapitée. Il est parfaitement impossible de se retrouver dans Laurent Wauquiez», insiste un Constructif. «“Agir” est un parti de droite, mais une droite qui ne se retrouve plus dans LR», décrypte un participant des réunions. Ce mouvement est porté par une vingtaine d’élus qui ont décidé collectivement du nom. Les statuts d’«Agir» prévoient une double appartenance pour permettre aux élus LR pas encore prêts à quitter le parti d’adhérer au nouveau parti tout en conservant leur carte des Républicains. «Tout le monde n’aura pas le même rythme d’adhésion», précise un membre du futur mouvement. «Les Constructifs ont lancé les grandes manœuvres pour débaucher des élus LR et piéger Laurent Wauquiez», explique un autre élu du premier plan. «Le rassemblement peut se faire autour d’Emmanuel Macron… ou de quelqu’un d’autre comme Édouard Philippe, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse», avait d’ailleurs confié Alain Juppé au Point, la semaine dernière. Le premier ministre a d’ailleurs suivi les réflexions autour de la création d’un nouveau parti. Si Édouard Philippe a hésité un moment à rejoindre LREM ou à choisir la voie d’un nouveau parti, il est maintenant prêt à franchir le pas et à opter pour la seconde option, rassuré par le fait que l’Élysée n’y opposera pas de feu rouge.

Croissance : la Fed pourrait agir…… un jour…..

Croissance : la Fed pourrait agir…… un jour…..

Preuve de l’impuissance dans laquelle se trouve les banques centrales cette déclaration de la présidente de la FED qui acte la baisse de croissance tant au plan international qu’au États-Unis et qui déclare : » qu’il pourrait être utile d’agir ». Quand ? comment ? on ne sait pas.  La Réserve fédérale pourrait soutenir la croissance en cas de récession future si elle pouvait acheter des actions et des obligations d’entreprises, a déclaré jeudi sa présidente Janet Yellen. S’exprimant par vidéo lors d’une conférence bancaire à Kansas City, elle a souligné que la question n’était pas urgente. Les programmes d’assouplissement quantitatif de la Fed ne permettent actuellement que l’achat d’actifs sûrs, notamment des obligations souveraines de long terme, ce qui pourrait s’avérer insuffisant en cas de récession dure, a dit Janet Yellen. « Il pourrait être utile de pouvoir intervenir directement sur des actifs où les cours ont un lien plus étroit avec les décisions d’investissement », a-t-elle dit, évoquant également la possibilité d’un relèvement de l’objectif d’inflation qui est actuellement de 2%. Elle n’a rien dit en revanche de la possibilité d’une nouvelle hausse de taux avant la fin de l’année et ne s’est pas non plus exprimée sur les perspectives économiques aux Etats-Unis.

(Avec Reuters)

« Agir » contre « l’islamisme radical ». (Amine Benyamina)

« Agir » contre « l’islamisme radical ». (Amine Benyamina)

 

Avec 40 autres personnalités, l’addictologue  Amine Benyamina a signé un appel à « agir » contre « l’islamisme radical ».

« La religion n’est plus une affaire privée. Elle a fait expression dans l’espace public. Elle a abîmé des familles, des concitoyens, des Français de toutes origines. » Invité sur Europe 1 lundi matin, l’addictologue Amine Benyamina a justifié sa signature d’un appel à « agir » contre « l’islamisme radical », intitulé « Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités » et publié dans le Journal du dimanche. « Montrer un visage différent ».  »Il est de notre responsabilité parce que nous sommes français – mais plus encore parce que nous sommes soit de culture, soit de confession musulmane – de dire qu’il est temps de réfléchir différemment« , affirme Amine Benyamina. Addictologue à l’Hôpital Paul-Brousse à Villejuif, Amine Benyamina n’est pourtant pas habitué à évoquer publiquement le sujet de la religion. Mais il estime qu’il est de « [sa] responsabilité de montrer un visage différent. Tous les fidèles doivent avoir la possibilité de s’exprimer ». Amine Benyamina, comme l’ensemble des signataires de l’appel, fustige l’impuissance de l’organisation actuelle de l’islam de France face à la montée de la radicalisation. « Les leaders de l’islam doivent nous rendre des comptes », juge le médecin qui souhaite désormais voir « de nouveaux visages » s’emparer du sujet de la religion.  Pour l’addictologue, des mesures doivent être prises pour un meilleur contrôle. Comme Manuel Valls, Amine Benyamina appelle à une totale transparence dans le financement des mosquées. « On veut que ce soit un islam pour les Français, compatible avec la France. Pas un islam importé », martèle-t-il. Il juge également nécessaire de former et salarier les imams en France. « On veut des personnes qui parlent de l’islam avec une vraie culture philosophique, une vraie culture des textes. Qui soit crédible face à une jeunesse qui aspire à être éclairée, et ce n’est pas le cas. Hélas ! » Le « challenge » est désormais de raisonner une partie de la jeunesse, parfois désabusée et donc plus influençable. « Pour remporter la bataille, il faut intervenir à l’école, dans les familles, dans les quartiers », préconise le médecin. Avant tout, il prône « l’exemplarité ». « Il faut leur montrer la capacité à pouvoir percer dans cette France. Ils sont capables d’être des acteurs importants, des leaders politiques, des leaders intellectuels, des leaders d’entreprises… Comme tout le monde. Il faut leur montrer cette perspective. »

(Europe 1)

La BCE est prête à agir…. pour faire quoi ?

La BCE est prête à agir…. pour faire quoi ? 

Mario Draghi  annonce que la BCE est prête à agir pour faire face notamment à la quasi absence d’inflation. Enfin il s’agit d’annoncer par avance que la BCE pourrait encore assouplir sa politique monétaire en mars avec une nouvelle baisse des taux (notamment des taux des banques pour les sommes déposées à la BCE) et un nouveau programme de rachat d’actifs. Un programme de rachat d’actifs qui pourraient en particulier concerner l’Italie dont le secteur bancaire et gravement menacé. Cependant les investisseurs et autres acteurs économiques sont relativement dubitatifs quant aux effets de cet assouplissement à la fois sur le niveau de la croissance et sur l’inflation.  Le président de la BCE est d’ailleurs bien conscient des limites de son action puisqu’il incite fortement la zone euro à faire des efforts budgétaires pour la croissance notamment pour  les investissements publics. En creux Mario drag critique de fait  l’austérité budgétaire inopportune dans la période et le manque de volonté pour relancer réellement la croissance. Une critique sans doute qui s’adresse en particulier à la commission économique mais aussi à l’Allemagne. Une Allemagne qui par ailleurs conteste le bien-fondé de l’assouplissement monétaire préconisé par la BCE. Mais Mario drag I entend s’affranchir de plus en plus de la tutelle allemande, pour preuve ses dernières déclarations : « Premièrement, nous allons examiner la vigueur de la transmission de la faible inflation importée sur les salaires et la formation des prix et sur les anticipations d’inflation », a dit le président de la BCE lors d’une audition devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen. « Deuxièmement, à la lumière des récentes turbulences financières, nous allons analyser la qualité de la transmission de nos incitations monétaires par le système financier et par les banques en particulier », a-t-il ajouté. »Si l’un de ces deux facteurs entraîne des risques baissiers sur la stabilité des prix, nous n’hésiterons pas à agir. » La BCE a abaissé en décembre son taux de dépôt de 10 points de base, à -0,3%, et prolongé de six mois, jusqu’en mars 2017, son programme d’assouplissement quantitatif (QE), consistant en des rachats d’actifs, essentiellement des obligations publiques, pour un montant mensuel de 60 milliards d’euros. Malgré cela, un indicateur très suivi des anticipations d’inflation dans la zone euro, le point mort d’inflation anticipé à cinq ans dans cinq ans, est tombé la semaine dernière à 1,4740%, un plus bas historique, reflétant les doutes des investisseurs quant à l’évolution de la croissance et des prix. L’objectif de la BCE est une inflation légèrement inférieure à 2%. D’après les dernières statistiques publiées, la hausse des prix à la consommation dans la zone euro n’a été que de 0,2% sur un an en décembre, après +0,1% en novembre.

Valls veut agir seul en Syrie : irresponsable !

Valls veut agir seul en Syrie : irresponsable !

 

Hésitations et  contradictions : ce qui caractérise la position de la France vis-à-vis de la Syrie et qui se trouve confirmées dans la déclaration de Valls à l’assemblée nationale. Notons d’ailleurs qu’en une semaine la stratégie a été modifiée. Lors de sa conférence de presse , Hollande envisageait  essentiellement des interventions aériennes dites de reconnaissance. Maintenant Valls envisage très sérieusement des frappes mais décidées par la France seulement. Autant dire que la France ne veut pas se situer  dans le cadre d’une alliance internationale qui la contraindrait notamment à tenir compte de la Russie, de l’Iran ou encore de Bachar El-Assad. Certes ces frappes n’interviendront pas avant plusieurs semaines mais il y n’était peut-être pas très opportun de l’annoncer dès maintenant. En outre et surtout la France prend une position isolée qui la met en avant. Une stratégie dangereuse avec de possibles ripostes terroristes alors qu’en réalité de toute façon ces frappes aériennes ne pourront être que marginales. En Irak par exemple ou environ 2000 frappes ont été effectuées la France n’en a assuré que 200  pour des résultats très médiocre puisque cela n’a pas empêché l’avancée de l’État islamique contrairement à ce qu’affirment les États-Unis ou la France. Si effectivement comme le dit Valls une intervention française isolée au sol serait inconséquence et dangereuse, de la même manière l’intervention aérienne française sans coordination avec une alliance internationale est tout aussi irresponsable du fait du risque terroriste que cela comporte. Des frappes aériennes seront nécessaires contre Daech en Syrie mais la France choisira seule ses cibles, car il est hors de question qu’une telle intervention « renforce » le régime du président Bachar al Assad, a déclaré mardi Manuel Valls. Lors d’un débat à l’Assemblée nationale consacré à l’engagement français en Syrie, le Premier ministre, en écho à François Hollande, a écarté l’option « inconséquente » et « irréaliste » d’opérations terrestres, comme le réclame une bonne partie de l’opposition de droite. « Est-ce qu’une intervention exclusivement aérienne, sans troupes au sol, sans mandat international, sans mobilisation des grandes puissances régionales, apporterait un bénéfice stratégique dans la durée ? Nous pensons que non », a ainsi déclaré Christian Jacob, chef de file des députés « Les Républicains ». Intervenir au sol serait tomber dans le « piège » des djihadistes — « Nous contraindre à intervenir sur le terrain pour nous enliser » –, a plaidé Manuel Valls, qui a cité les exemples de l’Irak et de l’Afghanistan. Pour autant, a-t-il poursuivi, « si une coalition de pays de la région se formait pour aller libérer la Syrie de la tyrannie de Daech, alors ces pays auraient le soutien de la France ». L’échéance d’éventuelles attaques aériennes reste lointaine. Le Premier ministre a précisé que les vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, entamés le 8 septembre, dureraient « plusieurs semaines certainement » avant le début des frappes.

« Climatitude » :la France seule au monde à agir (Ségolène) !!!

« Climatitude » :la  France seule au monde à agir (Ségolène) !!!

 

D’après l’inénarrable Ségolène Royal la France est le seul pays à avoir agi pour lutter contre le réchauffement climatique. La spécialiste en ingénierie sémantique se déclare donc championne du monde en matière de « climatitude ». Et pour cela La ministre de l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie s’appuie sur son texte sur la transition énergétique ait été promulgué mardi 18 août au Journal officiel, En fait un texte pourtant minimaliste qui ne remet pas grand-chose en question car les contradictions sont nombreueses notamment sur le nucléaire. Et les échéances paraissent surtout inatteignables et renvoient la responsabilité aux gouvernements suivants.  Après le vote du texte, s’ouvre à présent deux chantiers principaux. En premier lieu, la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie devra décliner les objectifs de mix énergétique prévus par la loi dans un schéma annuel contraignant. Elle aura ainsi la lourde tâche de définir quelles énergies devront, peu à peu, laisser la place à la part croissante occupée par les renouvelables. L’engagement de réduire le nucléaire à 50 % d’ici à dix ans pourrait jouer ce rôle, s’il n’était pas déjà considéré comme inatteignable. En ajoutant 2025 à une liste d’échéance déjà bien fournie (2020, 2030, 2050) il accentue la confusion devant cette succession d’objectifs contradictoires entre eux.  D’ailleurs par exemple la fermeture de Fessenheim n’est même plus par Hollande (qui renvoie en fait la patate chaude à son successeur en 2018). Ce qui choque surtout c’est le décalage entre les les réalités et les orientations. . Malheureusement cela ne vaut pas que pour les questions environnementales. C’est donc une loi de transition énergétique qui est surtout une loi d’intention.  À propos de la pollution générée par l’automobile rien de très nouveau non plus sinon quelques gadgets. Et si Ségolène Royal avait une mesure à retenir de ce texte de loi, ce serait le crédit d’impôt offert aux Français qui réalisent des travaux qui contribuent à cette transition énergétique. « Ils bénéficient d’un allègement de 8.000 euros pour une personne seule, et 16.000 pour un couple, donc il faut foncer avant l’été prochain », affirme-t-elle.  Rappelant qu’elle est « contre l’écologie punitive », Ségolène Royal affirme que ces dispositions législatives seront « bonnes pour factures et leur santé ». « L’objectif est de diminuer le réchauffement planétaire dont nous subissons tous les conséquences, on peut le voir par exemple avec la sécheresse (record cette année ndlr). »    »Les climato-sceptiques, on ne les entend plus, car cela n’a plus du tout de sens, lance Ségolène Royal. La France est le seul pays à être passée des discours aux actes, nous le faisons car nous sommes le pays car nous sommes le pays hôte (de la Conférence mondiale COP21 sur le climat de fin décembre) et que nous avons voulu exemplaire et montrer aux autres pays que c’était possible« .

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