Archive pour le Tag 'Afghanistan'

Afghanistan : retour aux heures noires du Moyen Âge

Afghanistan : retour aux heures noires du Moyen Âge

L’Afghanistan s’enfonce nouveau dans les pires heures noires du Moyen Âge avec l’interdiction faite aux femmes de travailler et de fréquenter l’université. Même les femmes travaillant dans les O.N.G. doivent cesser leurs activités sur instruction de la mafia des mollahs et des vieux ayatollahs séniles. le pays glisse de plus en plus dans l’ignorance, la répression et la misère.

Le ministère afghan de l’Économie a ordonné samedi à toutes les ONG locales et étrangères d’empêcher leur personnel féminin de travailler jusqu’à nouvel ordre, citant le non respect du code vestimentaire islamique pour les femmes des taliban – une décision condamnée dans le monde entier.

Trois ONG – Save the Children, le Conseil norvégien pour les réfugiés et CARE International – ont déclaré dans un communiqué commun qu’elles suspendaient leurs programmes en attendant que l’ordre de l’administration soit clarifié.
« Nous ne pouvons pas atteindre efficacement les enfants, les femmes et les hommes qui ont désespérément besoin d’aide en Afghanistan sans notre personnel féminin », indique le communiqué.

La suspension de certains programmes d’aide auxquels des millions d’Afghans ont accès intervient à un moment où plus de la moitié de la population dépend de l’aide humanitaire, selon les ONG, et pendant la saison la plus froide de ce pays montagneux.
Les ONG ont également souligné l’effet de l’interdiction du personnel féminin sur des milliers d’emplois au milieu d’une forte crise économique.

L »agence d’aide internationale AfghanAid a déclaré qu’elle suspendait immédiatement ses opérations pendant qu’elle consultait d’autres organisations, et que d’autres ONG prenaient des mesures similaires.

Ecoles en Afghanistan:Les filles exclues !

Ecoles en Afghanistan:Les filles exclues ! 

Retour au Moyen Âge confirmé un Afghanistan avec la décision récente d’exclure les filles de l’école. Depuis le revirement des talibans afghans sur le droit des filles de plus de 12 ans d’accéder à l’école, on y voit plus clair sur la nature de leur régime. Cette décision a scellé la victoire des partisans d’une ligne dure au détriment de ceux favorables à des compromis avec la communauté internationale en matière de tolérance et d’intégration, notamment vis-à-vis des femmes. Pour la première fois depuis le retour au pouvoir des talibans, mi-août, cette volte-face laisse voir l’expression de désaccords au sein du mouvement taliban.

Le 23 mars, quelques heures après la réouverture des collèges et des lycées aux filles, ces dernières étaient priées de rentrer chez elles. Un virage brutal qui a suscité l’indignation internationale et conduit les Etats-Unis à cesser toute discussion avec les islamistes. Depuis, le durcissement du régime n’a cessé de se confirmer, infirmant l’engagement de ses dirigeants à ne pas reproduire les règles moyenâgeuses en vigueur lors de leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001.

 

Dès le 27 mars, cette politique de mise sous tutelle des femmes s’est poursuivie avec l’annonce par le ministère de la promotion de la vertu et de la prévention du vice de la séparation des femmes et des hommes dans les parcs publics de Kaboul, en instaurant des jours de visites pour chaque sexe. Le 28 mars, les compagnies aériennes afghanes recevaient un courrier du même ministère les obligeant à refuser d’embarquer des femmes si elles ne sont pas accompagnées d’un homme de leur famille. Depuis, elles ont confirmé ne plus délivrer de billets à celles souhaitant voyager seules.

Le gouvernement a ordonné, le 21 avril, le blocage de la plate-forme TikTok et du jeu vidéo PlayerUnknown’s Battlegrounds, accusés de dévoyer la jeunesse. « La jeune génération s’égare », a expliqué le pouvoir, qui a confié au ministère des télécommunications le soin de veiller, par ailleurs, à ce que les chaînes de télévision ne diffusent plus de « contenus immoraux ». La musique et les séries télévisées étrangères ou incluant des femmes ont également été prohibées, de même que les programmes de la télévision britannique, la BBC, sur des médias locaux.

Selon un cadre de l’ONU en Afghanistan s’exprimant sous condition d’anonymat, le choix de cette ligne ultrarigoriste a été fait, à Kandahar, fief historique taliban, par le chef suprême du mouvement, le mollah Haibatullah Akhundzada, sommé de choisir entre les différentes lignes politiques discutées depuis la mi-février. D’après le fonctionnaire international, « le ministère de l’éducation, celui des affaires étrangères, dirigé par Amir Khan Muttaqi, et le vice-premier ministre Abdul Ghani Baradar – ceux en contact avec l’étranger – pensaient, jusqu’au dernier moment, faire entériner le retour des filles à l’école, mais Akhundzada a pris le parti des durs, des militaires et des conservateurs ».

L’enlisement de Poutine , comme en Afghanistan ?

,L’enlisement de Poutine , comme en Afghanistan ?

Les forces sont tellement démesurées qu’on peut difficilement douter de la victoire théorique de Poutine en Ukraine.

Et pour cela,  le dictateur fou sera prêt à tuer 10 000,100 000 ou même 1 millions de personnes. Cependant il ne pourra exterminer la totalité du peuple ukrainien qui n’abandonnera pas sa lutte fondamentale pour la liberté et le progrès. Du coup, l’Ukraine risque de ressembler à l’Afghanistan pour Poutine. Ce dernier a notoirement estimé les forces de résistance et le temps ce chargera de démontrer la folie de son entreprise. De ce point de vue, Poutine est coupable d’erreurs stratégiques fondamentales.

 

De toute évidence,  Poutine a récemment commis plusieurs erreurs qui pourraient favoriser son enlisement s’il veut continuer la guerre en Ukraine. D’abord , il pensait à une guerre éclair par le peuple ukrainien, son armée et le gouvernement résistent. Le peuple résiste d’autant plus fort que Poutine a sous-estimé le fait que les ukrainiens sont bien davantage occidentalisés que les Russes privés de toute information. Pour les ukrainiens ,l a liberté et la démocratie dominent les autres valeurs alors qu’en Russie on s’accommode finalement plus ou moins bien de la dictature.

Deuxième erreur de Poutine : avoir sous-estimé la réaction des occidentaux. Or la réplique est particulièrement forte et pourrait mettre à genoux économiquement la Russie.

La troisième erreur aura été de conforter le sentiment anti Poutine de la plupart des anciens pays de l’union soviétique et d’une certaine façon de  favoriser leur rapprochement avec l’OTAN et l’union économique européenne. 

Barkhane Mali: Partir rapidement ou finir comme en Afghanistan ?

Barkhane Mali: Partir rapidement ou finir comme en Afghanistan ?

À moins de trouver un nouveau modèle d’intervention avec l’appui de l’Europe, l’intervention française au Sahel pourrait bien finir comme en Afghanistan estime un papier de Sylvie Kaufman du Monde.

 
Il est sans doute urgent que la France se replie sur des territoires plus sûrs comme en Côte d’Ivoire avant que la gangrène djihadiste ne contamine toute l’Afrique de l’Ouest. Une contamination aidée en sous-main par des pays comme la Russie, la Chine et d’autres qui veulent pousser la France en dehors de l’Afrique. NDLR
Partir ou rester ? Sans demander ouvertement son départ mais en poussant les mauvaises manières jusqu’à l’humiliation, la junte au pouvoir à Bamako force la France à se poser la question de sa présence militaire au Mali, où elle est arrivée en janvier 2013, à la demande des autorités de l’époque, pour repousser une offensive djihadiste. 

Dans un contexte de plus en plus difficile, aggravé par un premier coup d’Etat en 2020 puis un second en 2021, trois événements récents précipitent la rupture : l’implantation, à l’invitation de Bamako, des mercenaires russes du groupe Wagner, aujourd’hui au nombre d’un millier d’hommes selon deux sources françaises ; l’expulsion du contingent danois, à peine arrivé, membre de la force européenne sous commandement français « Takuba » ; et celle, lundi 31 janvier, de l’ambassadeur de France. Pour un pays dont l’engagement aux côtés des forces armées maliennes a coûté la vie à 53 de ses soldats, ça fait beaucoup.

Partir ou rester ? « La question ne se pose pas dans ces termes », veut-on croire à l’Elysée. Partir ? Se faire mettre dehors par des colonels putschistes, abandonner le terrain aux groupes djihadistes et laisser la Russie s’installer, comme elle l’a fait en République centrafricaine ? Hors de question. La France pense avoir de bonnes raisons de rester engagée au Sahel : la menace sécuritaire ; les liens entre sa population et la diaspora ; l’enjeu stratégique avec l’activisme croissant de la Russie et de la Turquie.

 

Mais poser la question, même dans des termes plus nuancés, c’est déjà reconnaître l’échec d’une stratégie qui, si elle a pu produire des résultats les premières années avec l’opération « Serval », n’est plus adaptée à la situation au Sahel. La menace djihadiste s’étend maintenant au nord des pays côtiers du golfe de Guinée. Les Etats y sont de plus en plus fragiles, comme le montre le putsch qui vient de se produire au Burkina Faso. La désillusion des populations à l’égard de la démocratie est profonde. La France, du coup, reste associée à des dirigeants défaillants qui ne manquent pas, lorsque cela sert leur intérêt, de faire dériver la colère populaire vers l’ancienne puissance coloniale : les ressentiments du passé n’ont pas été effacés par un coup d’ardoise magique.

A Paris – ça peut se comprendre – on préfère parler de « fin d’un cycle » qu’il « faut gérer », plutôt que d’échec. Comme en Afghanistan, on plaide la fin d’un modèle d’intervention extérieure, trop lourd, trop visible. Mais contrairement à l’Afghanistan, assure l’Elysée, le bilan n’est pas totalement négatif : la Mauritanie, première nation sahélienne visée par le terrorisme djihadiste à la fin de la décennie 2000, et le Niger ont, jusqu’ici, mieux tenu que le Mali et le Burkina Faso.

 

Sahel : une fin comme en Afghanistan ?

 

Barkhane Sahel : une fin comme en Afghanistan ?

À moins de trouver un nouveau modèle d’intervention avec l’appui de l’Europe, l’intervention française au Sahel pourrait bien finir comme en Afghanistan estime un papier de Sylvie Kaufman du Monde.
 

Partir ou rester ? Sans demander ouvertement son départ mais en poussant les mauvaises manières jusqu’à l’humiliation, la junte au pouvoir à Bamako force la France à se poser la question de sa présence militaire au Mali, où elle est arrivée en janvier 2013, à la demande des autorités de l’époque, pour repousser une offensive djihadiste.

Dans un contexte de plus en plus difficile, aggravé par un premier coup d’Etat en 2020 puis un second en 2021, trois événements récents précipitent la rupture : l’implantation, à l’invitation de Bamako, des mercenaires russes du groupe Wagner, aujourd’hui au nombre d’un millier d’hommes selon deux sources françaises ; l’expulsion du contingent danois, à peine arrivé, membre de la force européenne sous commandement français « Takuba » ; et celle, lundi 31 janvier, de l’ambassadeur de France. Pour un pays dont l’engagement aux côtés des forces armées maliennes a coûté la vie à 53 de ses soldats, ça fait beaucoup.

Partir ou rester ? « La question ne se pose pas dans ces termes », veut-on croire à l’Elysée. Partir ? Se faire mettre dehors par des colonels putschistes, abandonner le terrain aux groupes djihadistes et laisser la Russie s’installer, comme elle l’a fait en République centrafricaine ? Hors de question. La France pense avoir de bonnes raisons de rester engagée au Sahel : la menace sécuritaire ; les liens entre sa population et la diaspora ; l’enjeu stratégique avec l’activisme croissant de la Russie et de la Turquie.

Mais poser la question, même dans des termes plus nuancés, c’est déjà reconnaître l’échec d’une stratégie qui, si elle a pu produire des résultats les premières années avec l’opération « Serval », n’est plus adaptée à la situation au Sahel. La menace djihadiste s’étend maintenant au nord des pays côtiers du golfe de Guinée. Les Etats y sont de plus en plus fragiles, comme le montre le putsch qui vient de se produire au Burkina Faso. La désillusion des populations à l’égard de la démocratie est profonde. La France, du coup, reste associée à des dirigeants défaillants qui ne manquent pas, lorsque cela sert leur intérêt, de faire dériver la colère populaire vers l’ancienne puissance coloniale : les ressentiments du passé n’ont pas été effacés par un coup d’ardoise magique.

A Paris – ça peut se comprendre – on préfère parler de « fin d’un cycle » qu’il « faut gérer », plutôt que d’échec. Comme en Afghanistan, on plaide la fin d’un modèle d’intervention extérieure, trop lourd, trop visible. Mais contrairement à l’Afghanistan, assure l’Elysée, le bilan n’est pas totalement négatif : la Mauritanie, première nation sahélienne visée par le terrorisme djihadiste à la fin de la décennie 2000, et le Niger ont, jusqu’ici, mieux tenu que le Mali et le Burkina Faso.

 

Afghanistan : Une attaque meurtrière dans un hôpital par l’ « État islamique »

Afghanistan : Une attaque meurtrière dans un hôpital  par l’ « État islamique »

 

 

De plus en plus invraisemblable, de plus en plus odieux les attaques en Afghanistan conduites par l’État islamique qui vient de viser un établissement hospitalier. Déjà dans un état de misère sociale épouvantable, l’Afghanistan  subit  encore les pires outrances . Les anciens alliés se livrent maintenant une guerre sans merci dont évidemment la population civile est la principale victime.

Avant la revendication de l’EI, le porte-parole des talibans, Zabiullah Mujahid, avait déjà accusé la branche afghane du mouvement islamiste (EI-K), leurs ennemis radicaux qui multiplient les actions violentes contre le pouvoir mais aussi parfois les civils. «Les assaillants de l’EI voulaient viser des civils, des médecins et des patients» de l’hôpital Sardar Mohammad Dawood Khan, le plus grand hôpital militaire du pays, a-t-il ajouté, en assurant que les talibans avaient mis fin à l’attaque en 15 minutes après avoir notamment héliporté des «forces spéciales» sur le toit du bâtiment.

C’est dans cet établissement que mercredi dernier le ministre taliban de la Défense Mohammed Yaqoub, fils du fondateur des talibans, le mollah Omar, avait fait sa première apparition publique, pour demander notamment aux hommes d’affaires afghans d’investir dans les hôpitaux.

«Dix-neuf corps et environ 50 blessés ont été emmenés dans les hôpitaux» de la capitale afghane, a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable au ministère de la Santé.

Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans, qui font du retour de la sécurité dans le pays leur priorité après 20 ans de guerre, sont confrontés à une vague d’attentats sanglants menés par l’EI-K, une autre organisation islamiste d’origine sunnite plus radicale qu’eux. Rival et principal adversaire des islamistes au pouvoir, l’EI-K a ciblé ces dernières semaines aussi bien les talibans que la minorité chiite afghane.

 

Afghanistan : quatre ravisseurs pendus publiquement au bout d’une grue

Afghanistan : quatre ravisseurs pendus publiquement au bout d’une grue

Dans la ville de Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan, pour donner l’exemple, les corps des hommes avaient été exposés samedi sur plusieurs places de la ville le jour même de leur mort afin de donner une «leçon», faisant savoir que les enlèvements ne seraient pas tolérés.

Le gouverneur Muhajir a déclaré qu’il s’agit de « donner une leçon aux autres ravisseurs pour qu’ils ne kidnappent ou ne harcèlent personne». Il a ajouté que les talibans voulaient «faire comprendre à tout le monde que quiconque vole, kidnappe ou commet n’importe quelle action contre notre peuple sera puni».

 

Afghanistan : Les talibans installent un climat de terreur

Afghanistan : Les talibans installent un climat de terreur

D’après des O.N.G. les talibans installent un climat de terreur. Leur  rapport documente une « litanie » de violations des droits humains : intimidation et répression des femmes, des défenseurs des droits de l’homme, représailles contre les fonctionnaires de l’ancien gouvernement, atteintes à la liberté d’expression. Basé notamment sur une dizaine de témoignages directs, le rapport couvre une période allant du 15 août, date de la chute de Kaboul aux mains des talibans, au 12 septembre.

« Conséquence du climat de peur engendré par la prise de pouvoir des talibans, de nombreuses Afghanes portent aujourd’hui la burka, s’abstiennent de sortir de chez elles sans un tuteur masculin et cessent certaines activités pour éviter violences et représailles », selon le rapport.

Afghanistan : les talibans demandent l’aide internationale

Afghanistan : les talibans demandent  l’aide internationale

Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi, réclame  plus d’aides à la communauté internationale.

 

 

Si la victoire politique est indéniable pour les talibans par contre  sur le plan économique et les plus que douteuse. Cela en raison de 40 ans de guerre, aussi d’une certaine incapacité de gestion des talibansLes talibans réclament davantage d’argent au titre de la solidarité internationale. Les talibans ont salué, mardi 14 septembre, l’aide de 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros) promise par la communauté internationale à l’Afghanistan et exhorté les Etats-Unis à faire preuve de davantage de générosité. « Nous remercions et saluons l’engagement du monde d’environ un milliard de dollars d’aide et leur demandons de poursuivre leur aide à l’Afghanistan », a déclaré Amir Khan Muttaqi, ministre en exercice des Affaires étrangères au sein du nouvel exécutif afghan.

 

Afghanistan : l’exclusion sociologique des femmes

 

Afghanistan : l’exclusion sociologique des femmes

 

Le nouveau pouvoir de Kaboul vise « l’exclusion sociologique » des femmes mais aussi « l’effacement de l’identité de genre » dans l’imaginaire collectif officiel, alerte l’anthropologue, Véronique Nahoum-Grappe,  dans une tribune au « Monde » ( extrait).

 

 

 

 

 

Zarifa Ghafari, première femme afghane élue maire, expliquait le 4 septembre, dans les colonnes du Figaro Madame, que les talibans « tentent de faire disparaître l’identité des femmes, de les faire disparaître de la société. Ils les effacent même des murs en recouvrant leurs visages sur les affiches. Ils refusent qu’elles travaillent, qu’elles étudient et même qu’elles sortent ». Elle définit ce que le pouvoir taliban tente de faire aux Afghanes : les exclure de tout enseignement et de tout travail rémunéré, éliminer leur image physique distinctive partout dans l’espace public. Chassées des institutions sociales, elles doivent l’être aussi du monde du dehors et ne plus être reconnues en tant que femmes dans les rues, ni même figurées sur un mur.

Ce pouvoir vise donc une double disparition des femmes dans la société extérieure : à une exclusion sociologique effective s’ajoute une tentative d’effacement de l’identité de genre féminin dans l’imaginaire collectif officiel. Les moyens de cette double exclusion sociale sont : une drastique perte d’autonomie avec l’empêchement de la solitude « choisie », non seulement dans les rues mais aussi dans la vie, avec l’interdiction du célibat ; la disparition dans l’espace public de toute visibilité des corps et visages féminins grâce au voile intégral opaque et déshumanisant, et le confinement forcé dans la sphère privée familiale.

Pouvoir circuler librement dans l’espace public et faire face aux autres, visage découvert, deviendra impossible pour les femmes car il ne faudra plus qu’elles soient vues dans le monde commun extérieur, où pourtant on naît, on fait sa vie et où l’on meurt, où l’on travaille et où, parfois, l’on vote.

La solitude choisie est interdite aussi : il faut un gardien, un homme à côté, ce qui constitue un déni insensé de l’existence adulte des femmes. Bien sûr, comme toujours, elles vont ruser de façon géniale, elles vont retourner toutes ces entraves dans l’autre sens, mais le piège des croyances religieuses traditionnelles va aussi entraîner le consentement de bien des femmes à cette situation, notamment la nécessité du mariage pour leurs filles, afin qu’elles soient protégées.

N’oublions pas aussi la terreur de la loi islamique pour soi et les siens. Petit à petit, les Afghanes vont disparaître des secteurs-clés de production et seront écartées de tout le savoir technique et théorique que ces secteurs mettent en œuvre. Elles seront alors chassées non seulement du dehors physique mais du fonctionnement même de leur propre monde social.

Terrorisme–Sahel : une évolution comme en Afghanistan d’après l’ONU

TerrorismeSahel : une évolution comme en Afghanistan d’après l’ONU

Dans une interview publiée jeudi 9 septembre, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, redoute la désintégration des armées étatiques de la région face à la menace djihadiste. Il plaide pour une force africaine pouvant avoir recours à la force. Une initiative bloquée par les Etats-Unis.

 

Antonio Guterres redoute le pire au Sahel. « Il y a un vrai danger. Ces groupes terroristes [au Sahel] peuvent se sentir enthousiasmés par [la prise de pouvoir des talibans] et avoir des ambitions au-delà de ce qu’ils pensaient il y a quelques mois », a précisé le secrétaire général de l’ONU dans une interview, jeudi 9 septembre, rapporte Le Monde.

La menace est notamment un blitzkrieg dans un Etat failli, où les institutions sont frêles. « On voit des armées qui se désintègrent face à eux », indique Antonio Guterres, en précisant : « On a vu cela à Mossoul en Irak, au Mali lors de la première poussée vers Bamako, on a vu cela au Mozambique ». Au Sahel, pour contrer le risque, il est, selon lui, « essentiel de renforcer les mécanismes de sécurité ». « Le Sahel est le point faible le plus important, qu’il faut soigner. Ce n’est pas seulement le Mali, le Burkina ou le Niger, maintenant il y a des infiltrations en Côte d’Ivoire, au Ghana », précise le secrétaire général de l’ONU.

Antonio Guterres propose donc la mise en place d’« une force africaine de lutte antiterroriste, avec un mandat sous chapitre sept (prévoyant le recours à la force) du Conseil de sécurité et avec des fonds affectés, qui puissent garantir une réponse au niveau de la menace », rapporte Le Monde. Mais, pour l’heure, Washington refuse cette mise en œuvre, pourtant défendue par Paris.

Ce qui crée une situation de blocage, alors que les Etats-Unis restent le premier contributeur financier de l’ONU. « Il faut que ce blocage se termine. C’est absolument essentiel », estime le secrétaire général de l’ONU, qui tient un ton alarmiste : « Je crains aujourd’hui que la capacité de réponse de la communauté internationale et des pays de la région ne soit pas suffisante face à la menace. »

Pour autant, dans une interview à l’Opinion, Serge Michaïlof, chercheur à l’Iris, assurait que « la sécurité des pays fragiles ne peut être durablement confiée à des forces étrangères. » « Les priorités sont de reconstruire l’armée, la gendarmerie et la police dans les pays sahéliens », ajoutait-il. Un combat de longue haleine.

Politique–Sahel : une évolution comme en Afghanistan d’après l’ONU

PolitiqueSahel : une évolution comme en Afghanistan d’après l’ONU

 

Dans une interview publiée jeudi 9 septembre, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, redoute la désintégration des armées étatiques de la région face à la menace djihadiste. Il plaide pour une force africaine pouvant avoir recours à la force. Une initiative bloquée par les Etats-Unis.

 

 

Antonio Guterres redoute le pire au Sahel. « Il y a un vrai danger. Ces groupes terroristes [au Sahel] peuvent se sentir enthousiasmés par [la prise de pouvoir des talibans] et avoir des ambitions au-delà de ce qu’ils pensaient il y a quelques mois », a précisé le secrétaire général de l’ONU dans une interview, jeudi 9 septembre, rapporte Le Monde.

La menace est notamment un blitzkrieg dans un Etat failli, où les institutions sont frêles. « On voit des armées qui se désintègrent face à eux », indique Antonio Guterres, en précisant : « On a vu cela à Mossoul en Irak, au Mali lors de la première poussée vers Bamako, on a vu cela au Mozambique ». Au Sahel, pour contrer le risque, il est, selon lui, « essentiel de renforcer les mécanismes de sécurité ». « Le Sahel est le point faible le plus important, qu’il faut soigner. Ce n’est pas seulement le Mali, le Burkina ou le Niger, maintenant il y a des infiltrations en Côte d’Ivoire, au Ghana », précise le secrétaire général de l’ONU.

Antonio Guterres propose donc la mise en place d’« une force africaine de lutte antiterroriste, avec un mandat sous chapitre sept (prévoyant le recours à la force) du Conseil de sécurité et avec des fonds affectés, qui puissent garantir une réponse au niveau de la menace », rapporte Le Monde. Mais, pour l’heure, Washington refuse cette mise en œuvre, pourtant défendue par Paris.

Ce qui crée une situation de blocage, alors que les Etats-Unis restent le premier contributeur financier de l’ONU. « Il faut que ce blocage se termine. C’est absolument essentiel », estime le secrétaire général de l’ONU, qui tient un ton alarmiste : « Je crains aujourd’hui que la capacité de réponse de la communauté internationale et des pays de la région ne soit pas suffisante face à la menace. »

Pour autant, dans une interview à l’Opinion, Serge Michaïlof, chercheur à l’Iris, assurait que « la sécurité des pays fragiles ne peut être durablement confiée à des forces étrangères. » « Les priorités sont de reconstruire l’armée, la gendarmerie et la police dans les pays sahéliens », ajoutait-il. Un combat de longue haleine.

Sahel : une évolution comme en Afghanistan d’après l’ONU

Sahel : une évolution comme en Afghanistan d’après l’ONU

 

Dans une interview publiée jeudi 9 septembre, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, redoute la désintégration des armées étatiques de la région face à la menace djihadiste. Il plaide pour une force africaine pouvant avoir recours à la force. Une initiative bloquée par les Etats-Unis.

 

 

Antonio Guterres redoute le pire au Sahel. « Il y a un vrai danger. Ces groupes terroristes [au Sahel] peuvent se sentir enthousiasmés par [la prise de pouvoir des talibans] et avoir des ambitions au-delà de ce qu’ils pensaient il y a quelques mois », a précisé le secrétaire général de l’ONU dans une interview, jeudi 9 septembre, rapporte Le Monde.

La menace est notamment un blitzkrieg dans un Etat failli, où les institutions sont frêles. « On voit des armées qui se désintègrent face à eux », indique Antonio Guterres, en précisant : « On a vu cela à Mossoul en Irak, au Mali lors de la première poussée vers Bamako, on a vu cela au Mozambique ». Au Sahel, pour contrer le risque, il est, selon lui, « essentiel de renforcer les mécanismes de sécurité ». « Le Sahel est le point faible le plus important, qu’il faut soigner. Ce n’est pas seulement le Mali, le Burkina ou le Niger, maintenant il y a des infiltrations en Côte d’Ivoire, au Ghana », précise le secrétaire général de l’ONU.

Antonio Guterres propose donc la mise en place d’« une force africaine de lutte antiterroriste, avec un mandat sous chapitre sept (prévoyant le recours à la force) du Conseil de sécurité et avec des fonds affectés, qui puissent garantir une réponse au niveau de la menace », rapporte Le Monde. Mais, pour l’heure, Washington refuse cette mise en œuvre, pourtant défendue par Paris.

Ce qui crée une situation de blocage, alors que les Etats-Unis restent le premier contributeur financier de l’ONU. « Il faut que ce blocage se termine. C’est absolument essentiel », estime le secrétaire général de l’ONU, qui tient un ton alarmiste : « Je crains aujourd’hui que la capacité de réponse de la communauté internationale et des pays de la région ne soit pas suffisante face à la menace. »

Pour autant, dans une interview à l’Opinion, Serge Michaïlof, chercheur à l’Iris, assurait que « la sécurité des pays fragiles ne peut être durablement confiée à des forces étrangères. » « Les priorités sont de reconstruire l’armée, la gendarmerie et la police dans les pays sahéliens », ajoutait-il. Un combat de longue haleine.

Afghanistan : la guerre continue pour les États-Unis

Afghanistan : la guerre continue pour les États-Unis

Alexandra de Hoop Scheffer est politologue, directrice à Paris du think tank transatlantique German Marshall Fund of the United States,  estime que les États-Unis ne sont pas sortis de la guerre en Afghanistan..(Dans l’Opinion, extrait)

 

Vingt ans après le 11 septembre 2001, l’Amérique ne s’est toujours pas remise du traumatisme causé par les attentats. Les échecs des interventions en Irak et en Afghanistan et le sentiment de déclin de l’influence des Etats-Unis face à la réémergence de la Chine suscitent chez les Américains une crise de confiance dans l’exceptionnalisme de leur pays et dans l’establishment politique perçu comme incompétent. L’ancienne secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice rappelait en 2008 que les deux priorités de la politique américaine post 11-Septembre étaient de « gagner la guerre contre le terrorisme » et de « promouvoir la liberté comme alternative à la tyrannie ».

La reprise du pouvoir par les talibans en Afghanistan et la résurgence de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, signent un double échec pour les Etats-Unis et leurs alliés : la menace terroriste s’est adaptée et renforcée depuis 2001 et la promotion de la démocratie est durablement entachée et ne suscite plus l’adhésion des citoyens américains, ni d’une bonne partie de la classe politique, avant tout préoccupée par l’état de la démocratie américaine. Washington contemple dorénavant tout engagement militaire comme un risque d’engrenage sans fin dans des guerres civiles et recentre sa politique étrangère sur la compétition avec la Chine. Cela ne veut pas dire que la « guerre contre le terrorisme » est terminée. Le retour d’expérience de ces deux dernières décennies nous impose un exercice de réflexion sur les modalités d’interventions militaires et de clarification de leurs objectifs stratégiques.

« Dès janvier 2005, les services de renseignement américains estimaient que l’Irak était devenu un “aimant” pour une nouvelle génération de terroristes jihadistes, et anticipaient l’émergence de l’Etat islamique »

« Intérêts vitaux ». L’union sacrée qui prédomine aux Etats-Unis juste après le 11 septembre 2001, fait rapidement place à des divisions au sein de la société et de la classe politique américaines. La classe ouvrière américaine notamment, qui a porté le plus lourd fardeau humain de la « guerre contre le terrorisme », reproche aux administrations successives une politique interventionniste excessive, décorrélée des « intérêts vitaux » du pays (en premier lieu protéger les emplois américains) et du bien-être des citoyens. Il n’est pas surprenant dès lors que « l’Amérique d’abord » ait résonné avec autant de force pendant la campagne présidentielle de 2016. Il n’est pas surprenant non plus que le président Joe Biden conçoive sa politique étrangère « pour la classe moyenne américaine » et que son prédécesseur démocrate Barack Obama appelait au « nation-building at home ». Le retrait militaire d’Afghanistan et la fin des missions de combat en Irak d’ici décembre, sont soutenus par une majorité d’Américains, préoccupés avant tout par l’emploi et les inégalités socio-économiques qui se sont encore plus accentuées depuis la crise de la Covid-19.

Les revers politiques et stratégiques de ces vingt années d’opérations de contre-terrorisme et contre-insurrection sont colossaux, bien que l’administration Biden soit aujourd’hui dans le déni. Dès janvier 2005, les services de renseignement américains estimaient que l’Irak était devenu un « aimant » pour une nouvelle génération de terroristes jihadistes, et anticipaient l’émergence de l’Etat islamique. En Afghanistan, les talibans n’ont pas rompu leurs liens avec Al-Qaïda et le réseau Haqqani, dont deux représentants sont aujourd’hui intégrés au gouvernement intérimaire taliban. Le secrétaire à la Défense américain, le général Austin, estime qu’Al-Qaïda pourra se reconstituer en Afghanistan en deux ans — une perspective temporelle qui paraît bien optimiste.

L’ingérence américaine dans la transition politique post-talibans et post-Saddam Hussein a abouti à des résultats contraires à ceux souhaités par les Etats-Unis : les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan et le pouvoir irakien est sous l’emprise des milices chiites pro-iraniennes. En juillet 2010, Joe Biden, alors vice-président, disait que les Etats-Unis n’étaient pas en Afghanistan pour « transformer le pays en démocratie jeffersonienne ». Le discours autour de la démocratie, les élections « free and fair », les droits des femmes, ont servi avant tout à justifier la présence militaire et à créer l’adhésion des opinions publiques occidentales à une mission mal définie dès le départ. L’intervention en Irak a signé l’acte de décès de la « democracy promotion » et, avec l’échec afghan, a profondément changé le rapport des administrations post George W. Bush à l’usage de la force militaire, dorénavant employée de manière plus sélective et prudente, avec une revue à la baisse des objectifs stratégiques et des moyens déployés : le « leading from behind » d’Obama en Libye découle des leçons tirées de l’Irak et de l’Afghanistan, et la non-intervention en Syrie découle des leçons tirées de la Libye.

«  Ce n’est pas la première fois que le shérif américain revoit ses priorités stratégiques après une période d’interventionnisme : du président George W. Bush au président Biden, ils se sont tous accordés à dire que les Etats-Unis ne devaient plus être le “gendarme du monde” »

Ce n’est pas la première fois que le shérif américain revoit ses priorités stratégiques après une période d’interventionnisme : du président George W. Bush au président Biden, ils se sont tous accordés à dire que les Etats-Unis ne devaient plus être le « gendarme du monde » pour se concentrer sur la compétition avec la Chine. Mais chaque président a, dans les faits, étendu la « guerre contre le terrorisme » (par l’usage de drones armés en Somalie, au Yémen, en Irak, en Syrie, la présence des forces spéciales dans plus de soixante-quinze pays, des opérations cyberoffensives), confortant les Etats-Unis dans leur rôle de gendarme du monde, malgré la volonté affichée par les différentes administrations de s’en défaire.

En France, l’objectif fixé par le président Hollande après les attentats de novembre 2015 était alors non pas de « contenir » mais de « détruire » l’Etat islamique. Mais la « guerre contre le terrorisme » nous place en réalité dans une logique d’endiguement sans fin de la menace terroriste, et donc d’une guerre perpétuelle. Le retrait d’Afghanistan ne veut pas dire que la guerre est terminée : il s’accompagne d’une révision de la politique américaine de contre-terrorisme, avec un recentrage sur la guerre à distance. Les frappes américaines en Irak, en Syrie, en Somalie en juillet et en Afghanistan fin août contre l’Etat islamique, confirment cette tendance.

Alexandra de Hoop Scheffer est politologue, directrice à Paris du think tank transatlantique German Marshall Fund of the United States.

Afghanistan : un désastre mondial pour les équilibres géopolitiques

Afghanistan : un désastre mondial pour les équilibres géopolitiques

Le retrait américain d’Afghanistan va réveiller les appétits géopolitiques de la Chine et de la Russie qui, « enhardies par le spectacle de la déroute », pourraient se montrer téméraires et commettre des fautes stratégiques, analyse le spécialiste de géopolitique Jean-Sylvestre Mongrenier, dans une tribune au « Monde ».(extrait)

 

Tribune.

Vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001, le lâchage de l’Afghanistan aura de redoutables conséquences. Déjà, comme après la guerre du Vietnam, le spectre de la décadence hante l’Amérique. Au vrai, l’Europe ne saurait se poser en observateur extérieur. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis dirigent un empire informel qui réunit les nations occidentales. Leurs destinées sont liées.

De prime abord, le redéploiement géostratégique voulu par Washington n’est pourtant pas dépourvu de rationalité. La montée en puissance de la Chine populaire, les visées révisionnistes de la « Russie-Eurasie » ainsi que les ambitions iraniennes au Moyen-Orient préfigurent un regroupement d’« Etats perturbateurs » capables de tournebouler les équilibres géopolitiques. Aussi, la « longue guerre » contre le terrorisme peut-elle faire figure de coûteuse diversion stratégique.

S’étirant depuis les « Méditerranée asiatiques » (mers de Chine du Sud et de l’Est) jusqu’aux rivages du golfe Arabo-Persique et de l’Afrique orientale, un nouvel ensemble spatial s’impose à l’analyse : la région indo-pacifique. Là se détermineraient les rapports de force du XXIe siècle. Menacées de redevenir un petit cap de l’Asie, l’Europe et ses nations ne sauraient s’abstraire de cette grande épreuve. Moins encore la France, avec ses territoires dans les océans Indien et Pacifique. Sans l’alliance américaine, il lui sera difficile de contenir la pression chinoise sur son domaine maritime.

« De l’Afghanistan au Sahel, du golfe de Guinée à la Corne de l’Afrique, jusqu’en Asie du Sud-Est même, la “longue guerre” perdurera

Dans une telle perspective, le désintérêt pour l’Afghanistan, au cœur de la masse terrestre eurasiatique, est compréhensible. N’était-il pas temps de trancher ce « nœud gordien » et de reporter l’effort vers l’Indo-Pacifique ? C’est ce que Joe Biden voulait signifier dans son allocution du 16 août. Pourtant, le maintien d’une force américaine limitée et de contingents de l’OTAN était possible, voire nécessaire. Le discours qui pose les talibans en alliés objectifs de l’Occident contre Al-Qaida et l’Etat islamique laisse dubitatif. Et de l’Afghanistan au Sahel, du golfe de Guinée à la Corne de l’Afrique, jusqu’en Asie du Sud-Est même, la « longue guerre » perdurera.

De surcroît, le départ d’Afghanistan aura des répercussions sur d’autres points du globe. Entendons-nous : cette décision n’entraînera pas mécaniquement le lâchage de Taïwan ou de l’Ukraine. Et si le prestige américain est atteint, la « réputation » d’un Etat n’est pas l’alpha et l’oméga du rapport des forces. Avec l’exaspération des rivalités internationales, les facteurs bruts de la puissance s’avèrent plus importants que le soft power, concept incertain trop souvent convoqué. Sous cet angle, il serait hâtif de penser que la puissance américaine se liquéfie.

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