Archive pour le Tag 'ADP'

ADP: Vinci quitte le conseil pour conflits d’intérêts ou manque d’intérêt ?

ADP: Vinci quitte le conseil pour conflits d’intérêts ou manque d’intérêt  ?

Il  y a encore quelques mois Vinci était sur les rangs comme candidat à la privatisation d’ADP, une activité particulièrement juteuse. Mais depuis le Coronavirus, Vinci a décidé de quitter le conseil d’administration d’ADP au motif d’un possible conflit d’intérêts. Un conflit d’intérêt qui ne devait pas exister dans l’hypothèse de l’achat d’ADP ! La vérité sans doute, c’est que l’activité aérienne et aéroportuaire perd de l’argent en ce moment et sans doute pour quelques années. Il y a vraisemblablement plusieurs acceptions dans le terme conflit d’intérêt !

CESSIONS D’ENGIE ET ADP

CESSIONS D’ENGIE ET ADP: le maire mange son chapeau « PROBABLEMENT PAS » AVANT LA FIN DU QUINQUENNAT, ANNONCE LE MAIRE

Pour cacher le fait qu’il mange son chapeau, le ministre de l’économie déclare qu’une éventuelle nationalisation d’ADP  et d’Engie ne se réalisera pas avant la fin du quinquennat. En fait, c’est clairement un renoncement La privatisation d’ADP comme la cession des parts de l’Etat dans Engie, n’interviendront « probablement pas » avant la fin du quinquennat, a dit le ministre de l’Economie Bruno Le Maire au Figaro jeudi.

Interrogé sur la possibilité que ces cessions soient réalisées avant cette date, le ministre a répondu qu’ »il est probable que non ».

ADP : suppression de 1400 postes

ADP : suppression de 1400 postes

 

Conséquence directe de la crise sans précédent qui affecte le transport aérien «des mesures de départs volontaires qui concerneraient jusqu’à 1.400 salariés, dont 700 qui ne seraient pas remplacés», affirme l’Unsa Sapap dans un communiqué. Ces postes seraient «supprimés dans un premier temps, en attendant la reprise de l’activité», a précisé à l’AFP Laurent Garssine, secrétaire général du 3e syndicat d’ADP.

ADP emploie environ de 6.300 personnes. Le gestionnaire des aéroports parisiens souhaite négocier un accord d’activité partielle de longue durée (APLD), un accord de performance collective (APC) et un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC). Avec ce dispositif la direction espère économiser environ 60 millions par an.

Coronavirus ADP : perte de € 2,5 mds

Coronavirus ADP : perte de €2,5 mds

 

Sur l’ensemble de l’année le trafic aérien devrait perdre à peu près la moitié de son volume, on voit mal comment les aéroports ne seraient pas aussi victimes de cet écroulement de la demande qui fait suite au blocage administratif de l’offre.  Exit la perspective de privatisation de l’aéroport de a perdu à peu près la moitié de son Sud affaire soit environ 2,5 milliards sur l’année. C’est sans doute heureux pour les candidats à la privatisation qui auraient pris un bouillon historique même si progressivement le trafic devrait reprendre mais sans doute pas à son niveau de 2019 avant plusieurs années. Sans parler des modifications de volume et de structure de la mobilité globale. ADP, qui s’est résolu à fermer l’aéroport d’Orly fin mars, prévoit que 25 liaisons y seront de nouveau assurées dès le 26 juin, date de sa réouverture.

“Au début du mois de juillet, nous devrions avoir 130  vols par jour au lieu de 650  habituellement”, a précisé Augustin de Romanet.

“Les experts estiment que le trafic aérien pourrait retrouver son niveau de 2019, entre 2023 et 2025. Mais cela devrait aller un peu plus vite pour le trafic domestique et pour le trafic Schengen. On peut donc espérer qu’Orly retrouvera son activité normale en 2022-2023. Pour Charles-de-Gaulle, ce sera un peu plus long”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur l’éventualité de réductions d’effectifs, alors qu’ADP a mis en place un vaste plan d’économies dès la mi-mars et mis 85 % de ses salariés en activité partielle, le PDG a en outre déclaré : “Nous devrons procéder à des ajustements de même nature que ceux des compagnies aériennes. Nous travaillons à une adaptation de notre projet industriel.”

Référendum ADP : condamné par le conseil constitutionnel

Référendum ADP : condamné par le conseil constitutionnel

 

Le conseil constitutionnel n’a pu donner raison aux pétitionnaires souhaités un référendum pour la privatisation du groupe aéroports de Paris car le nombre de signataires était insuffisant (‘un million de signatures sur les 4,7 millions nécessaires).  Le conseil constitutionnel a entendu les critiques des signataires qui soulignaient la complexité du processus pour s’inscrire. D’une certaine manière d’ailleurs le conseil constitutionnel discrédite le principe même de ce type de consultation puisque même si le nombre de signatures est suffisant la tenue d’un référendum n’est même pas obligatoire !

«Défauts» de la plateforme en ligne de recueil des signatures, nombre «très élevé» de soutiens nécessaires : «La procédure reste dissuasive et peu lisible pour des citoyens susceptibles de soutenir (la tenue d’un référendum)», écrivent les Sages dans une décision publiée jeudi. D’autant que même si le seuil de signatures est atteint, «la tenue d’un référendum n’est qu’hypothétique», un examen du texte par les deux Assemblées suffisant à interrompre le processus. Bref une consultation qui ne sert à rien et critiquée en termes très diplomatiques par le conseil constitutionnel

« Le site de recueil des signatures, géré par le ministère de l’Intérieur, fait l’objet d’un bilan en demi-teinte : «suffisamment efficace pour garantir la fiabilité des résultats», mais «souvent perçu comme étant d’un usage complexe» en raison de son «manque d’ergonomie générale».

Résultat, ces «difficultés» n’ont «pas eu de conséquences déterminantes sur l’issue des opérations», mais «il est possible» qu’elles «aient contribué à altérer la confiance de certains électeurs dans cette procédure et les aient dissuadés d’y participer», estime le Conseil constitutionnel. Son président, Laurent Fabius, et ses autres membres enjoignent donc le ministère de l’Intérieur à «réfléchir» à de «possibles améliorations» de la plateforme en ligne.

À lire aussi : Référendum ADP: «Loin d’être un insuccès, le score confirme une demande de démocratie directe»

Autre grief martelé par les pro-référendum, l’absence de débat public et de campagne d’information audiovisuelle «a pu entraîner certaines insatisfactions et incompréhensions», relèvent les Sages, qui appellent à «une réflexion» sur la mise en place d’un «dispositif d’information du public».

Initiée au printemps 2019 par 248 parlementaires de divers bords, la procédure n’a pas abouti mais elle aura réussi à retarder le projet de l’exécutif. Le gouvernement a fini par suspendre la privatisation du groupe ADP en raison de la crise du coronavirus, douloureuse pour le secteur du transport aérien et surtout pour la fiabilité financière de l’opération de vente d’aéroports de Paris dans la rentabilité à plonger au risque de le remettre en question en tout cas pas avant le rétablissement d’un niveau normal de transport aérien. Avant 2025 2027 !

ADP : l’échec du projet de référendum pour une nationalisation qui n’est plus à l’ordre du jour !

ADP : l’échec du projet de référendum pour une nationalisation qui n’est plus à l’ordre du jour !

 

On peut se demander à quoi servent certaines institutions , c’est notamment le cas de cette magistrature suprême que constitue le conseil constitutionnel qui vient de décider que le projet de référendum concernant la nationalisation d’ADP est annulée.

Il aurait sans doute été plus judicieux pour éviter le ridicule que le gouvernement déclare purement et simplement que la nationalisation n’était plus à l’ordre du jour. En effet avec la crise sanitaire , le secteur aérien va être sinistré et les perspectives de profit des aéroports reportés à beaucoup plus tard.

Bref si la nationalisation ADP avait lieu aujourd’hui elle pourrait s’opérer pour une bouchée de pain en faveur de n’importe quel groupe financier spéculatif y compris étranger.

Le conseil constitutionnel aurait sans doute mieux à faire en ce préoccupant de la légalité du premier tour des municipales. Un premier tour qui compte tenu du contexte notamment du record d’abstention justifierait sans doute une annulation. Le Conseil constitutionnel a donc constaté officiellement, ce jeudi, l’échec du projet de référendum sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP) qui n’a pas obtenu en neuf mois le soutien de 10% des électeurs exigé pour être validé.

« Le nombre de soutiens [...] à recueillir était de 4.717.396″ mais seuls « 1.093.030″ signatures ont été enregistrées et validées, indiquent les « sages » dans un communiqué.

ADP: privatisation reportée annonce Ndiaye

ADP: privatisation reportée annonce Ndiaye

Des propos de bistrot de la part de l’inénarrable porte-parole du gouvernement pour justifier du report de la privatisation d’aéroports de Paris. La cause serait imputable au conditions du marché. La vérité est sans doute tout autre. Tout d’abord de plus en plus des interrogations naissent sur la pertinence de la privatisation d’un équipement aussi stratégique notamment par rapport à la régulation des flux de personnes surtout en période critique.

Le second élément c’est que n’a pas été intégrée la crise structurelle des marchés financiers bien antérieurs à l’apparition du virus chinois. Depuis maintenant bien plus d’une année les indices de la bourse sont montés au ciel en toute irresponsabilité, c’est-à-dire en contradiction aussi bien avec le niveau de l’activité qu’avec le résultat des entreprises.

On assiste donc à une triple correction. La première correction concerne les marchés financiers notamment le marché des actions. Faut-il rappeler que les cours ont enregistré une hausse de 25 % en 2019 alors que la croissance du PIB  a tout juste atteint 1,3 %. Sans parler des dividendes particulièrement généreux distribués en France par rapport à ceux  des autres pays. Il y aura aussi forcément après le Coronavirus, une remise en cause des processus internationaux de production et de distribution. Une remise en cause qui aura des conséquences aussi sur l’activité du transport aérien dans sa nature, dans son volume et sa distribution géographique.

Dernier élément, l’aberration qui consiste à vendre des actifs très juteux pour faire uniquement de la trésorerie qui sera absorbée dans le trou de plus en plus béant du budget. Bref la même erreur que pour les autoroutes. “En tout état de cause l’instabilité actuelle des marchés montre que les conditions de marché ne sont pas du tout favorables à une quelconque opération de privatisation et en particulier en ce qui concerne ADP”, a-t-elle dit lors du compte rendu du conseil des ministres.

“Actuellement, compte tenu des conditions de marché, nous serions un bien mauvais gestionnaire si nous faisions le choix immédiat de céder des actifs et notre participation dans ADP”, a-t-elle ajouté. L’Etat français détient actuellement 50,6% d’ADP. Le projet de privatisation, qui doit prendre la forme d’une concession limitée à 70 ans, figure au rang des cessions d’actifs publics prévues dans la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) adoptée au printemps.

Les opposants à ce projet, qui souhaitent la tenue d’un référendum d’initiative populaire (Rip) à ce sujet, doivent recueillir d’ici jeudi minuit les signatures d’un dixième des électeurs inscrits, soit 4.717.396 de personnes, pour organiser un vote.

Depuis le lancement de leur pétition et selon le dernier décompte publié par le Conseil constitutionnel le 4 mars, ils sont loin du compte avec quelque 1,12 million de signatures. En Bourse de Paris, l’action ADP cédait 4,11% à 116,60 euros à 15h20. Le titre a perdu plus de 30% de sa valeur par rapport à son niveau du 19 février, avant le début de la chute des marchés mondiaux.

La capitalisation boursière du groupe a ainsi été ramenée à 12,2 milliards d’euros selon les données Reuters-Refinitiv.

Cette chute est à peine moins brutale que celle de son grand concurrent allemand Fraport, qui a vu sa valeur boursière fondre de 37% sur la même période. Quant à l’italien Atlantia, il a perdu 40% en trois semaines. Le secteur du transport aérien est l’un des plus touchés par les retombées de l’épidémie qui a débuté en Chine en décembre et certaines compagnies aériennes ont annoncé des réductions de capacités allant jusqu’à 25% pour la saison estivale.

Cette crise tombe mal pour ADP qui a annoncé le 20 février le rachat de 49,01% du capital du groupe indien GMR Airports, qui exploite entre autres les aéroports internationaux de New Delhi et Hyderabad, une acquisition qui lui coûtera près de 1,4 milliard d’euros.

Son PDG, Augustin de Romanet, a été contaminé par le nouveau coronavirus, a annoncé le groupe lundi, et restera confiné à son domicile pendant 14 jours.

Référendum ADP : encore loin des 4.7 millions nécessaires

Référendum ADP : encore loin des 4.7 millions nécessaires

 

Ace jour, seulement autour de 600 000 signatures pour permettre l’organisation d’un referendum. Un referendum d’ailleurs très théorique puisque le parlement pourra se saisir de la question et éviter ainsi la consultation. C’est surtout la démarche qui prend un caractère symbolique.  Les promoteurs du référendum ont neuf mois au total pour rassembler les quelque 4,7 millions de soutiens requis – 4.717.396 précisément, soit 10% du corps électoral.

“Au 30 juillet 2019, 615.000 soutiens ont été enregistrés sur le site internet du ministère de l’Intérieur dédié à cette procédure”, indique le Conseil constitutionnel dans un communiqué. “À cette même date, 97% de ces soutiens, soit près de 597.000 soutiens, ont franchi avec succès le stade des vérifications administratives auxquelles il incombe au ministère de l’Intérieur de procéder dans les cinq jours suivant le dépôt de la demande”, ajoute-t-il.

Une fois passé le délai de neuf mois, le Conseil constitutionnel aura un mois pour dire si le seuil des 4,7 millions de soutiens a bien été atteint. Le cas échéant, Assemblée et Sénat pourront se saisir de la question de la privatisation d’ADP (ex-Aéroports de Paris), faute de quoi une consultation sera organisée.

Le Conseil constitutionnel indique avoir enregistré depuis le début des opérations 3.400 réclamations, dont plus de 725 ont reçu réponse à ce jour. L’essentiel de ces réclamations “ont trait à des difficultés apparues lors du déploiement du site internet du ministère de l’intérieur dédié à cette procédure”, précise-t-il, en soulignant que leur nombre a baissé au cours du mois de juillet.“Il apparaît ainsi que les ajustements qu’il a été demandé d’apporter au site dans les premières semaines de son fonctionnement ont permis de le rendre plus maniable pour ses usagers”, dit-il. Le Conseil constitutionnel annonce encore que, à compter de fin août, il publiera un décompte des soutiens reçus pour la procédure tous les quinze jours.

Référendum privatisation ADP : succès des signataires

Référendum privatisation ADP : succès des signataires

 

D’ores et déjà le nombre de signataires proches de 5 millions suffit pour déclencher le processus de référendum.  Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel précise que «97% de ces soutiens (…) ont franchi avec succès le stade des vérifications administratives». Parmi les signataires – dont la liste est consultable en ligne: le maire EELV de Grenoble Eric Piolle, le député PS des Landes Boris Vallaud ou encore le sénateur LR de la Seine-Saint-Denis et vice-président du Sénat Philippe Dallier. Mais l’initiative est surtout soutenue par les élus de gauche. Ceci étend on est encore loin d’avoir décidé du principe de cette consultation. En effet avant il y a la possibilité d’un examen dans un délai de six mois par le Parlement. Et seulement si ce n’est pas le cas alors le président de la république pourra alors convoquer un référendum. D’ici cette décision beaucoup d’eau passera sous les ponts et il est même possible que la privatisation soit décidée alors que le référendum compte tenu des procédures pourrait n’avoir lieu qu’au printemps 2020 !

ADP: après le référendum, le recours au Conseil constitutionnel

ADP: après le référendum, le recours au Conseil constitutionnel

 

Visiblement le pouvoir ne n’a pas fini avec l’affaire de la privatisation d’ADP. On se souvient que 250 parlementaires ont manifesté leur intention d’engager un référendum d’initiative partagée pour faire capoter le projet. Cette fois,  c’est le conseil constitutionnel qui a été saisi au motif qu’ADP constitue un monopole de fait  et qu’il ne peut être privatisé. À cela s’ajoute aussi les critiques récentes et la condamnation par la justice des conditions de prévisualisation de l’aéroport de Toulouse. Dans une saisine publiée sur leur site, des députés du groupe Les Républicains (LR) estiment que le gestionnaire des aéroports d’Orly et de Roissy, qui concentre plus de la moitié du trafic total de passagers dans les aéroports français, exploite un monopole de fait. Soulignant l’absence de mesures remédiant à cette situation dans la loi Pacte, ils réclament l’invalidation des articles prévoyant la privatisation d’ADP, dont l’Etat détient 50,6%.Ils estiment également que “l’impossibilité matérielle” dans laquelle se sont trouvés les députés de consulter le cahier des charges défini par le gouvernement pour encadre cette opération constitue une atteinte au “principe de clarté et de sincérité du débat parlementaire». Le groupe socialiste à l’Assemblée compte de son côté déposer un recours le 23 avril, a-t-on appris auprès de sa présidente, la députée du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault. Le groupe socialiste au Sénat avait fait part la semaine dernière de son intention de saisir le Conseil constitutionnel, en soulignant qu’ADP comme la Française des Jeux (FDJ) constituent des monopoles de fait qui doivent donc être la propriété de la collectivité, selon les termes de la Constitution. Texte touffu de près de 200 articles, la loi Pacte contient différentes mesures destinées à favoriser la croissance des entreprises tout en associant davantage les salariés à leurs résultats. Les dispositions les plus emblématiques et les plus critiquées concernent les cessions d’actifs (privatisations d’ADP et de la FDJ, diminution de la participation de l’Etat dans Engie), dont le produit doit contribuer à alimenter un fonds pour l’innovation de rupture, doté de dix milliards d’euros, ainsi qu’au désendettement.

ADP: le piège du référendum pour Macron

ADP: le piège du référendum pour Macron  

 

La proposition de référendum par l’opposition constitue un véritable piège pour Macron. Certes la procédure est complexe. Le nombre de parlementaires soutenant cette proposition et suffisant. Maintenant il faut recueillir 4,7 millions de signatures d’électeurs. Ensuite obtenir l’aval du conseil constitutionnel. Mais il faudrait que la loi contestée de privatisation d’ADP ait  déjà un an d’existence, ce qui n’est pas le cas puisque la loi n’est encore même pas complètement adoptée par le Parlement. Mais le piège est encore plus certain pour le pouvoir qui pourrait décider de privatiser ADP mais prendrait le risque être désavoué par un référendum ultérieur. La bataille de l’opinion risque d’être l’enjeu central. Au-delà de l’affaire de la privatisation d’ADP, par ailleurs assez contestable, il s’agit surtout d’un référendum anti Macron. Là aussi pris au piège de la modernisation démocratique qu’il souhaite. Il paraîtrait curieux que Macron soit favorable à l’organisation de son référendum et qu’il s’oppose un autre. Pendant une longue période on risque d’assister à un travail politique spectaculaire pour recueillir les signatures des sélecteurs. Cette opération est susceptible d’occuper la scène médiatique pendant un long moment. Et c’est l’objectif de l’opposition que de piéger Macron sur ce point.

La privatisation d’ADP : à qui le fromage ?

La privatisation d’ADP : à qui le fromage ?

 

 

Il est clair que les aéroports constituent de véritables fromages sur lesquels tous les rats financiers sont prêts à se jeter. Cela en raison de la très forte rentabilité de l’activité liée surtout à la garantie de fortes redevances. . Le projet avait été rejeté par le Sénat le 6 février dernier. Si le gouvernement a annoncé le maintien du projet de la privatisation d’ADP, les modalités de la cession des 50,6% des parts de l’État n’ont pour l’heure pas encore été fixées. Trois solutions sont possibles: une vente à un seul acteur, une vente à des acteurs diversifiés ou une vente d’une partie seulement des actions de l’État. On sait depuis longtemps que Vinci est candidat  à la reprise. Mais, les collectivités envisagent d’acquérir 29,9% du capital d’ADP au côté de la société Ardian  (fonds privés). Une privatisation contestée à juste titre par  l’association internationale du transport aérien (IATA), conteste la privatisation des aéroports privés en raison notamment de leurs couts. Finalement ce sont les compagnies aériennes qui donnent des leçons économiques aux pays qui ont des velléités de privatiser les infrastructures aériennes ; En effet ces équipement présentent  un caractère stratégique non seulement pour la souveraineté des pays mais aussi pour le développement touristique et plus généralement pour l’activité générale.  Pour  IATA,  la  privatisation va à l’encontre des intérêts des compagnies aériennes. Ces dernières dénoncent en effet l’attitude des différents gouvernements de chercher à faire une belle opération financière à court terme en privatisant leurs aéroports, plutôt que d’investir dans de nouvelles capacités aéroportuaires pour répondre à une demande qui va doubler d’ici à 20 ans. « Si les États recherchent uniquement à lever de l’argent, c’est l’échec assuré », explique Alexandre de Juniac, le directeur général de l’IATA, en aparté de l’assemblée générale de l’association qui se tient jusqu’à mardi à Sydney. Un conseil qui pourrait très bien s’adresser au gouvernement français qui étudie la privatisation d’ADP. Brian Pearce, chef économiste de l’IATA, abonde dans le même sens. Ce dernier recommande aux États d’avoir une vision plus large que le gain à court terme. « Les gouvernements doivent faire en sorte que les aéroports permettent de développer le tourisme et le commerce », a indiqué Brian Pearce. Or, pour l’IATA, la privatisation des aéroports peut justement entraver ces objectifs. « Les aéroports privatisés sont plus coûteux pour les compagnies aériennes que les aéroports publics ou semi-privés. Le coût médian d’un demi-tour pour un A320 est 12% plus élevé sur un aéroport privé que sur un aéroport 100% public », a expliqué Brian Pearce, se basant sur une étude interne couvrant 90 aéroports. . Mais pour le ministre français de l’économie il s’agit de boucher les trous du budget en bradant l’infrastructure.

 

Non à la privatisation d’ADP (sénat)

Non à la privatisation d’ADP (sénat)

 

Pour des raisons politiques mais aussi stratégiques les sénateurs ont donc manifesté leur opposition au projet de privatisation’ d’ADP qui gère les aéroports de la région parisienne. La proposition de privatisation émane du ministre de l’économie qui cherche par tous les moyens à boucher les trous du budget. Le problème,  c’est que le pays se défait des bijoux de famille qui rapporte et surtout qu’il perd la maîtrise d’équipements tout à fait stratégiques y compris du point de vue de la défense.  À cet égard,  cette prise de privatisation est encore moins justifiée que celle très critiquée des autoroutes. Des autoroutes particulièrement juteuses pour les actionnaires et qui en plus continuent d’augmenter leur tarification.  S’il y avait une véritable logique budgétaire, on se débarrasserait des actifs qui coûtent à l’État et inversement on conserverait les actifs qui rapportent. Bref la politique de gribouille de l’État continue. Le Plan d’action pour la « croissance et la transformation des entreprises » prévoit en effet de permettre le transfert au secteur privé d’une majorité du capital d’ADP, dont l’Etat détient 50,6%, un projet qui a reçu le feu vert des députés début octobre. Plusieurs amendements visant à supprimer l’article 44 dédié à ADP ont été adoptés mardi soir au Sénat à une très large majorité avec 246 voix pour et 78 contre. “Je maintiens que cette cession d’actifs est essentielle pour notre pays”, a réagi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui défend le texte au Sénat. La loi Pacte prévoit également des dispositions ouvrant la voie à des privatisations d’Engie et de La Française des Jeux (FDJ), moyennant des renforcements de la régulation. Un autre véritable cadeau aux intérêts privés y compris à la mafia qui ne manque jamais d’investir dans les sociétés de jeux d’une part pour des opérations de blanchiment, d’autre part d’influence sur les résultats. Le produit des cessions doit contribuer à alimenter le fonds pour l’innovation doté de dix milliards d’euros créé en début d’année mais aussi au désendettement de l’Etat.

ADP: L’Etat refusera de vendre aux chinois ou aux russes !

ADP: L’Etat refusera de vendre aux chinois ou aux  russes !

 

On ne peut que noter l’impréparation de la vente des bijoux de famille que constituent la Française des jeux et surtout l’aéroport de Paris. Une impréparation qui peut se comprendre dans la mesure où la décision de vendre l’aéroport de Paris n’a été décidée que pour boucher les trous du budget. À entendre Bruno Lemaire,  la vente de famille sera destinée à alimenter un fonds dont les produits serviront les technologies du futur. Il aurait sans doute été plus simple d’affecter les très substantiels dividendes au financement de la recherche et des nouvelles technologies- Face aux nombreuses critiques quant aux risques de contrôle du infrastructure aussi stratégique que les aéroports de Paris,  le ministre des finances invente une clause de sauvegarde dont le contenu demeure relativement flou : “L’Etat aura la possibilité d’examiner qui sera l’investisseur principal et pourra dire ‘c’est oui ou c’est non’”, a expliqué Bruno Le Maire en précisant que “si à un moment donné une puissance étrangère voulait prendre le contrôle d’Aéroport de Paris, la réponse serait non”.Il a en revanche souligné qu’”on peut parfaitement avoir un fonds étranger qui monte au capital et qui investisse 2%,3% ou 5%, ça ne pose pas de difficulté”. Au-delà du choix de l’investisseur, le cahier des charges de l’opération comporte “toutes sortes de garanties” de sorte que “l’Etat garde le dernier mot” sur les redevances, les tarifs, l’investissement, ainsi qu’évidemment le contrôle des frontières et la sécurité, a assuré le ministre. Les dispositions autorisant l’Etat à procéder à la privatisation d’ADP et de la Française des Jeux (FDJ) ainsi qu’à une diminution de sa participation dans Engie figurent dans le projet de loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises).

Vente des bijoux de famille : d’ADP, FDJ et Engie

Vente des bijoux de famille :  d’ADP, FDJ et Engie

 

C’est la méthode habituelle en France pour boucher les trous du budget : on vend les bijoux de famille. Cette fois, il s’agit d’ADP et de la Française des Jeux (FDJ) ainsi que la diminution de la participation de l’Etat dans Engie ;  des mesures emblématiques et contestées. La perspective de vente d’ADP et de la Française des jeux aux fins de privatisation a provoqué de nombreuses réactions négatives dans l’opinion. Les oppositions sont fortes. En ce qui concerne ADP parce qu’il s’agit d’une infrastructure stratégique. En ce qui concerne la Française des jeux, parce qu’elle pourrait bien tomber dans les mains de la mafia qui ne se priverait d’arranger les résultats des tirages. La cession de titres de l‘Etat doit théoriquement permettre d‘alimenter un fonds de 10 milliards d‘euros, dont les produits doivent financer à hauteur d‘environ 200 millions par an des investissements dans des secteurs innovants. La vérité c’est que faute d’avoir engagé la réforme de l’État (le rapport Cap 22 sur le sujet a été enterré), le gaspillage continue et on bouche les trous en bradant des activités particulièrement rentables. En effet ADP comme la Française des jeux sont de véritables martingale financière et les candidats pour le rachat des titres détenus par l’État seront nombreux : des fonds de pension notamment y compris chinois. Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, qui porte ce texte, a précisé que le gouvernement n’avait pas encore tranché entre un maintien d’une présence de l’Etat au capital d’ADP ou une cession de l’intégralité de ses actifs. “Ce n’est pas décidé”, a-t-il déclaré. Ce qui allait dans témoigne du flou artistique de la stratégie de l’État.  Face au scepticisme de l’opposition, notamment sur l’autorisation accordée au gouvernement de procéder par ordonnances pour renforcer la régulation du secteur des jeux indispensable à cette privatisation, Bruno Le Maire s’est voulu rassurant. “Il y trois niveaux de régulation : il y a l’autorité de régulation indépendante, il y a l’Etat régulateur (…) enfin, troisième niveau de contrôle, l’Etat restera présent au capital de la Française des Jeux à hauteur minimum de 20%”, a-t-il dit. Enfin, les députés ont approuvé la disposition permettant à l’Etat de passer sous le seuil d’un tiers du capital d’Engie et d’ouvrir à des investisseurs privés le capital de GRTgaz, sa filiale spécialisée dans le transport du gaz.

Plusieurs élus d’opposition ont estimé que ces opérations constituaient un “non-sens” économique en arguant qu’un fléchage des dividendes sans cessions des participations aurait “largement suffi”.

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