Cop 25: le projet au rabais des Chinois adopté
les Chinois qui président la COP 25 ont fait part d’un projet qu’on pourrait qualifier de projet au rabais tellement les contraintes sont faibles et ce projet légèrement amendé a été adopté. Pour résumer, les mesures pour la biodiversité pourraient éventuellement concerner 30 % des terres et des mer. Mais tout cela à la bonne volonté Etats qui globalement ne tiennent pas leurs promesses aussi bien concernant le climat que la biodiversité.
Toutefois, comme le rapporte Reuters, l’objectif « 30-par-30 » ne contient pas d’objectif mondial et ne fait qu’une mention limitée des océans, ce qui pourrait laisser les eaux internationales sans protection. A ce jour, seuls 17% des terres et 8% des mers sont protégées.
Concernant l’aide financière, même timidité. La Chine propose progressivement le niveau des ressources financières pour atteindre au moins 200 milliards de dollars par an d’ici 2030. Sur ce total, les pays les plus développés – ou volontaires – devraient verser d’ici 2025 au moins 20 milliards de dollars par an d’aide internationale aux pays les moins avancés, aux petits Etats insulaires en développement, ainsi qu’aux pays à économie en transition, et 30 milliards d’ici 2030.
Les pays en développement réclamaient d’augmenter à 100 milliards de dollars annuels l’aide versée par les pays riches pour la sauvegarde de la nature, actuellement estimée entre 7 et 10 milliards d’euros.
Le document final adopté :
-L’accord appelle aussi à restaurer un tiers des terres qui ont souffert en raison de l’activité humaine. « Ils ont augmenté l’ambition de 20 à 30%, on aurait préféré une cible en hectares, mais c’est un pas important », analyse l’écologue Paul Leadley. Un objectif en hectares aurait été plus simple à appliquer, car personne n’est d’accord sur la proportion actuelle de terres abîmées.
-Envers les pays en développement , un compromis a finalement été trouvé sur une aide de 20 milliards de dollars par an à partir de 2025 et 30 milliards à partir de 2030. C’est nettement plus que les 10 milliards actuellement déboursés, mais loin des 100 milliards demandés. Un fonds dédié sera créé au sein d’une structure existante, le Fonds mondial pour l’environnement.
-Le problème des pesticides, un temps menacé, y figure bien, ainsi que l’objectif de réduire le risque de 50%. Même chose pour l’excès de nutriments, qui provoque diverses pollutions, par exemple les algues vertes en Bretagne.
-l’agroécologie est traitée dans le texte. Ce terme regroupe les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Il figure bien dans la cible 10, sur l’exploitation durable des ressources agricoles, forestières, piscicoles et halieutiques (pêche). Mais elle est accompagnée de l’ »intensification durable », un concept mal défini qui laisse la porte ouverte à d’autres pratiques. « Ceux qui ne veulent pas faire d’agroécologie se réclament de l’intensification durable », résume l’écologue Philippe Grandcolas, observateur des négociations pour le CNRS.