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Le Qatar achète du CAC 40

Le Qatar achète  du CAC 40

Les fonds d’investissement du Qatar vont injecter 10 milliards d’euros dans nos grandes entreprises. L’objectif est atteint : « Montrer que la France reste un pays ami et respecté ; 10 milliards, c’est beaucoup d’argent mais une goutte d’eau à l’aune des 40 premières capitalisations tricolores. Et ces milliards ne seront sans doute pas investis sur une mais deux ou trois années », tempère Emmanuel Limido, président de la société d’investissements Centuria Capital, qui a accompagné le Qatar sur plusieurs opérations. Les grands patrons, eux, sont prévenus. Doha attend leurs appels et leurs visites. Pour expliquer l’engouement des Qatariens, l’ambassadeur invoque des « relations historiques », « la qualité de l’environnement économique et des marques » de l’Hexagone, ainsi que le profit politique et médiatique – l’obsession de Doha – qui en dérive. « C’est un petit État qui veut avoir tout d’un grand et qui a fait de la France une plateforme d’influence », formule Matthieu Pigasse aux commandes de la banque Lazard à Paris. Un pays stratégique, la France? Oui, mais pas plus que la Grande-Bretagne, dont le Qatar fut un protectorat, ou la première puissance économique d’Europe, l’Allemagne. Quoi qu’il en soit, sa force de frappe financière va aller croissant. Créé il y a moins de dix ans, le fonds QIA qui coiffe tout le dispositif – plus d’une quinzaine de fonds – pèse quelque 115 milliards d’euros. Et il reçoit désormais 100 milliards de plus tous les trois ans. Une cagnotte à placer dans le monde entier. « Vus de Paris, les Qatariens peuvent sembler exotiques. En réalité, ce sont des investisseurs à la Warren Buffett, concentrés sur la stratégie et le rendement », confie le directeur financier d’une société française « qatarisée ». À une nuance près. Ils cherchent aussi à acquérir des savoir-faire et à développer des projets, au Qatar ou à l’étranger. Pour eux, être actionnaire rime avec partenaire. À de rares exceptions (PSG, Le Tanneur…), ils acquièrent des blocs minoritaires et ne revendiquent pas toujours de postes d’administrateur. Ses prises de participation ont souvent un double prisme : la recherche d’un bon placement et de tickets stratégiques en termes de rayonnement et de relation avec chaque pays. Le Qatar est une monarchie dirigée par cinq grandes familles qui gèrent l’argent pour les générations futures comme leur propre cassette. Au sommet dominent quatre personnalités : l’émir cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, son épouse cheikha Mozah, leur fils et prince héritier cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, le Premier ministre cheikh Hamad Ben Jassim ben Jaber Al- Thani. Cette dynamique se reflète dans l’organigramme des fonds souverains « La cohabitation est parfois tendue entre l’émir et le Premier ministre, réputé l’homme le plus riche de l’émirat », affirme un ancien banquier de QIA.

 

La Chine achète le loueur d’avions ILFC ; danger pour Airbus et Boeing

La Chine  achète le loueur d’avions ILFC ; danger pour Airbus et Boeing

 

A court terme, sans doute pas d’inquiétude mais à terme, il est évident que la vente du loueur d’avions va menacer Airbus et Boeing. La Chine ambitionne en effet de concurrencer les deux constructeurs d’ici une dizaine d’années.  La transaction sonne donc comme un coup de tonnerre dans l’industrie aéronautique. L’assureur américain AIG vient d’officialiser la vente de sa filiale de location d’avions ILFC à un groupe d’investisseurs chinois composé des fonds New China Trust, China Aviation Industrial Fund et P3 Investments. Ce dernier a accepté d’acquérir «80,1% d’ILFC pour environ 4,23 milliards de dollars, avec une option pour racheter 9,9% supplémentaires», précise un communiqué d’AIG ce lundi. L’assureur avait confirmé vendredi mener des discussions avec un pool d’investisseurs chinois et avait mentionné parmi eux New China Life Insurance ainsi que la branche d’investissement de la première banque chinoise, ICBC. Depuis plusieurs années, AIG cherche à sortir de ce métier qu’il juge non stratégique. Il a plusieurs fois évoqué la piste d’une mise en Bourse d’ILFC où elle aurait pu être valorisée entre 6 et 8 milliards de dollars. Mais les yo-yo des marchés financiers ont rendu l’opération difficile.  À la tête de la plus importante flotte mondiale – un millier d’avions – ILFC est un des plus gros clients d’Airbus et de Boeing auxquels il a commandé 200 appareils dont des A 320 Neo, des 737-800 ainsi que des A 350 XWB et 787 Dreamliner. «ILFC représente 22 % de notre carnet de commandes», précise un porte-parole d’Airbus. ILFC, dirigé par Henri Courpron, un ancien haut dirigeant d’Airbus, est aussi un partenaire financier crucial des compagnies. Il compte 200 clients dans 80 pays. En Chine, il est leader avec 30 % du marché du leasing avec une flotte de 175 appareils auprès de 16 compagnies. Gros clients des constructeurs occidentaux, la Chine assemble des A 320 à Tianjin dans le cadre d’un partenariat avec Airbus. Mais elle ambitionne de devenir un grand de l’aéronautique. Son constructeur Comac a développé le C 919, futur rival des A 320 et 737. Les Chinois veulent aligner un appareil dans tous les segments du marché. «Le risque serait de voir, à terme, ILFC ne plus commander d’Airbus et de Boeing mais seulement des avions chinois tout en usant de son pouvoir de nuisance pour contrarier les programmes futurs des deux avionneurs», souligne un observateur averti.

 

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