Indre : manifs contre l’achat des terres par les Chinois
Manifestation des paysans à Murs, près de Châtillon sur Indre pour protester contre l’envahissement du foncier par les capitaux chinois. (1700 ha dans l’Indre). Les Chinois investissent donc non seulement dans le domaine viticole mais aussi dans les terres à céréales. Un processus qui ne concerne pas seulement la France mais le monde entier comme par exemple encore le Canada et surtout l’Afrique. Là-bas ce sont des milliers et des milliers d’hectares qui sont rachetés pour une poignée de dollars avec la complicité rémunérée des responsables politiques locaux. La France s’occupe de politique et démocratie en Afrique et pendant ce temps là la Chine fait du commerce ; La colonisation du continent par les chinois est largement entamée avec le pillage de ressources, elle est facilitée par la corruption de responsables africains. Les Chinois se désintéressent de la politique, de la démocratie ou du développement, ils font du commerce, le plus souvent en n’employant aucun africain sur place mais avec des « condamnés chinois ». Les ambassades françaises elles délaissent l’aspect économique » le commerce, c’est sale » pour nos diplomates modèle 1900 modifié 1930. Une colonisation rampante qui laisse indifférente la communauté internationale». En France pour le dernier achat de 900 hectares de terres agricoles produisant du blé et du maïs, les terrains ont été achetés par le groupe China Hongyang, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation d’équipements pour les stations service et l’industrie pétrolière. C’est ce même groupe qui avait suscité la polémique en achetant début 2016, quelque 1.700 hectares de terres agricoles dans l’Indre. Cette nouvelle acquisition de terres en France pose toutefois le problème de la régulation de ces transactions foncières, effectuées en toute légalité. Ces rachats suscitent des inquiétudes en raison de l’opacité qui les entoure et du profil de l’investisseur chinois en cause, dont le champ d’activité n’a rien à voir avec l’agroalimentaire. Le président de la Fédération nationale des Safer (FnSafer), Emmanuel Hyest note que ce sont « les mêmes investisseurs chinois, avec les mêmes pratiques contournant le droit de préemption des Safer » qui »ont acquis 98% des parts sociales » des sociétés propriétaires des terres. Ce montage financier permet d’éviter que les Safer, sociétés chargées de veiller à l’aménagement rural et foncier, qui disposent d’un droit de préemption lors de la cession d’une exploitation agricole, puissent s’opposer à la vente. Ces dernières années, l’intérêt que portent les investisseurs venus de Chine aux terres agricoles françaises, s’est surtout focalisé sur les vignobles et les châteaux, dont 150 sont déjà passés sous pavillon chinois. Nicolas Calame, porte-parole de la Confédération Paysanne dans l’Indre, estime que ce département du centre de la France est «emblématique». «Le problème n’est pas que les propriétaires soient chinois. C’est aussi scandaleux quand des Français s’accaparant des terres en Ukraine ou en Pologne, ou que le groupe Bolloré, qui n’a pas besoin de ça, achète des hectares de vignoble bordelais!» «Nous demandons juste, plaide-t-il, que le droit d’usage prévale sur le droit de propriété. Les paysans qui vivent de la terre doivent en avoir le plein usage, pas les salariés de grands fonds de pension…»