Archive pour le Tag 'Accès'

Immobilier: un accès la propriété de plus en plus hypothétique

Immobilier: un accès la propriété de plus en plus hypothétique


Le maintien des prix élevés de l’immobilier est la véritable cause de la crise du logement en France, estime Daniel Labaronne, député (Renaissance) d’Indre-et-Loire, dans une tribune au « Monde ».

Les acteurs du logement sonnent le tocsin d’une crise violente. Ils fustigent la hausse des taux d’intérêt et exhortent le gouvernement à prendre des mesures budgétaires à la hauteur de cette crise. Une fois le détournement d’attention opéré par certains, revenons à la réalité des faits. Regardons plutôt du côté du maintien à un niveau élevé des prix du logement pour expliquer les difficultés immobilières actuelles.

Le logement bénéficie en France de 40 milliards d’euros de dépenses publiques. Un montant très élevé sans équivalent en Europe. Au lieu de rajouter des milliards d’argent public, ne faudrait-il pas mieux s’interroger sur l’efficacité de cette politique ? Une politique où tout est prioritaire : logements sociaux, intermédiaires, parc privé, accession à la propriété dans le neuf, dans l’ancien, primo-accédants, jeunes, zones tendues, détendues. Une politique où la fiscalité est lourde sur le capital immobilier, compensée par une kyrielle d’exonérations : crédits d’impôt, déductions fiscales, taux réduits de TVA.

L’action publique en faveur du logement devrait retenir une priorité, l’assumer, la mettre en œuvre et contrôler son efficacité. En misant, par exemple, sur les logements intermédiaires pour soutenir la classe moyenne : celle dont les membres travaillent et ont des revenus à la fois trop élevés pour occuper des logements sociaux, mais insuffisants pour louer dans le parc privé.

Logement : un accès la propriété de plus en plus impossible

Logement : un accès la propriété de plus en plus impossible


Le maintien des prix élevés de l’immobilier est la véritable cause de la crise du logement en France, estime Daniel Labaronne, député (Renaissance) d’Indre-et-Loire, dans une tribune au « Monde ».

Les acteurs du logement sonnent le tocsin d’une crise violente. Ils fustigent la hausse des taux d’intérêt et exhortent le gouvernement à prendre des mesures budgétaires à la hauteur de cette crise. Une fois le détournement d’attention opéré par certains, revenons à la réalité des faits. Regardons plutôt du côté du maintien à un niveau élevé des prix du logement pour expliquer les difficultés immobilières actuelles.

Le logement bénéficie en France de 40 milliards d’euros de dépenses publiques. Un montant très élevé sans équivalent en Europe. Au lieu de rajouter des milliards d’argent public, ne faudrait-il pas mieux s’interroger sur l’efficacité de cette politique ? Une politique où tout est prioritaire : logements sociaux, intermédiaires, parc privé, accession à la propriété dans le neuf, dans l’ancien, primo-accédants, jeunes, zones tendues, détendues. Une politique où la fiscalité est lourde sur le capital immobilier, compensée par une kyrielle d’exonérations : crédits d’impôt, déductions fiscales, taux réduits de TVA.

L’action publique en faveur du logement devrait retenir une priorité, l’assumer, la mettre en œuvre et contrôler son efficacité. En misant, par exemple, sur les logements intermédiaires pour soutenir la classe moyenne : celle dont les membres travaillent et ont des revenus à la fois trop élevés pour occuper des logements sociaux, mais insuffisants pour louer dans le parc privé.

Twitter : accès limité par jour

Twitter : accès limité par jour

Chaque usager ne pourra lire qu’un nombre limité de tweets par jour, nombre dépendant du statut de l’utilisateur. Dans le détail : 10.000 postes par jour pour les comptes vérifiés, 1000 pour les utilisateurs non vérifiés et 500 pour les nouveaux comptes non vérifiés.

En limitant le nombre de tweets qui peuvent être lus par compte, Elon Musk cherche à empêcher ces organisations de recueillir les quantités massives de données qui servent notamment à développer des modèles d’intelligence artificielle (IA) dite générative. Pour mettre au point un modèle génératif capable de répondre de façon similaire à une personne humaine à des demandes en langage courant, ces sociétés doivent «entraîner» l’interface en lui donnant des exemples de conversations. «Quasiment toutes les boîtes qui font de l’IA, des start-up aux plus grands groupes du monde ramassaient de grandes quantités de données», a insisté Elon Musk.

Un nouvel accès direct aux kinés

Un nouvel accès direct aux kinés


Les Français pourront, sous certaines conditions, consulter des kinésithérapeutes sans passer par leurs médecins traitants.

Les parlementaires ont définitivement adopté, mercredi, une proposition de loi pour accéder directement à certaines infirmières, kinésithérapeutes et orthophonistes. Ce texte, porté par la députée Renaissance Stéphanie Rist, a pour objectif de désembouteiller les cabinets des généralistes et lutter contre les déserts médicaux. Il doit notamment permettre aux Français, sous certaines conditions, de consulter des kinésithérapeutes sans passer par leurs médecins traitants.

Face à la protestation des médecins, l’ambition initiale de la proposition de loi a été en partie réduite. Ainsi, l’accès direct aux kinésithérapeutes sera limité à ceux exerçant dans des structures comme les maisons de santé pluriprofessionnelles, en coordination avec des médecins. Les soignants simplement inscrits dans le cadre plus souple des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) en seront exclus. « Il faut aller plus loin si nous voulons vraiment déverrouiller le système », commente auprès du JDD, Pascale Mathieu, présidente du conseil national de l’ordre des kinésithérapeutes.

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Santé – Accès aux soins et télémédecine

Santé – Accès aux soins et télémédecine (Laure de la Bretèche)

Intrerview de Laure de la Bretèche, directrice déléguée des Politiques sociales à la caisse de dépôts dans LA TRIBUNE-

Après l’explosion de la médecine à distance pendant la crise sanitaire, où en sont les dispositifs de télémédecine aujourd’hui ?

LAURE DE LA BRETÈCHE- La télémédecine n’est pas un nouveau domaine de la médecine, mais une nouvelle modalité pour enrichir des disciplines préexistantes, elles-mêmes en mouvement permanent (nouveaux traitements, découvertes scientifiques…). Dans un contexte où le besoin de soins augmente très significativement avec le vieillissement de la population, ces dispositifs innovants sont très scrutés. Ils sont une promesse de gain de temps face à une ressource médicale raréfiée, et donc de meilleure allocation des ressources financières alors que le budget de l’assurance maladie est sous très forte contrainte.

Le grand tournant a vraiment été le premier confinement du printemps 2020. Il a conduit à une suspension partielle de l’accès aux soins pour assurer la gestion de crise, qui a été particulièrement périlleuse pour les malades chroniques et pour les personnes âgées polypathologiques. La forte attente suscitée par la télémédecine dans ce contexte a d’ailleurs conduit le conseil de l’ordre des médecins à alerter sur ses limites. Dans une recommandation de décembre 2020 dédiée aux « mésusages » de la télémédecine, il rappelle notamment l’importance du contact direct avec le patient et la nécessité que ces innovations fassent une place à une intervention directe de médecin.

Comment la Caisse des Dépôts en est-elle venue à s’intéresser à la télémédecine ?

L. de la B. En tant qu’investisseur, la Caisse des Dépôts a pour mission de soutenir des initiatives dans les territoires, là où les règles du marché sont insuffisantes ou inadaptées pour répondre aux besoins. Il peut s’agir notamment de secteurs confrontés à des failles de marché, où les technologies ne sont pas matures. La télémédecine correspond bien à ce cadre d’action. Quand elle est apparue comme levier déterminant pour les équilibres à long terme de l’accès aux soins, la Caisse lui a donné une place significative, au tournant de la crise Covid-19 en septembre 2020.

En fait, la télémédecine est d’abord un moyen de repenser le bon usage du temps médical et de ce qui peut être fait à distance. Mais la question de l’accès aux soins n’est pas uniquement géographique, elle est aussi financière. Dans certains territoires, l’offre de soins se déséquilibre au profit du secteur 2, c’est-à-dire d’honoraires excédant significativement les tarifs de la sécurité sociale, la télémédecine peut être aussi un moyen de restaurer un choix pour les habitants. Freiner l’irruption d’une médecine à deux vitesses entre aussi dans les priorités de la Caisse des Dépôts car les fractures sociales sont totalement indissociables des lacunes territoriales.

Quelle est la coordination entre les différentes entités intervenant dans ce champ ?

En se structurant autour de toutes ces questions, la Caisse entend consolider les différentes actions existant en son sein : la Banque Publique d’Investissement (BPI), dont elle est cofondatrice avec l’État, est chargée de toute la dimension de soutien aux start-up et d’émergence de l’innovation. Des projets sont également menés par la Banque des territoires. La direction des Politiques sociales est, quant à elle, en charge de la coordination. Elle cherche à identifier les expériences les plus pertinentes et les différents axes stratégiques sur lesquels nous pouvons réunir l’ensemble de nos acteurs. Enfin, La Poste, à travers sa réflexion servicielle, renforce ses moyens pour jouer un rôle en matière de prévention, à laquelle contribue la télémédecine. Nous avons créé une communauté de l’e-santé permettant à l’ensemble de ces acteurs d’être cohérents et coordonnés.

Comment intervenez-vous concrètement auprès des territoires ?

Un de nos champs d’intervention concerne l’appui au développement des téléconsultations. Sur ce point, les expériences s’enrichissent avec le temps. Mais alors que des projets accompagnés il y a quelques années avaient souffert d’une faible accessibilité pour la population cible, nous avons constaté que leur installation pouvait fonctionner dans les Maisons France Services, dans lesquelles la Caisse des Dépôts est engagée. Une autre de nos orientations porte sur la télémédecine au domicile. La Caisse des Dépôts soutient un certain nombre d’entreprises dans ce cadre, par exemple la société Lucine qui permet le suivi des maladies chroniques.

Nous convergeons pleinement avec les réalisations de la délégation du numérique en santé (DNS) et de l’agence du numérique en santé (ANS). Leur feuille de route 2023 vient d’être lancée, elle est très orientée sur les territoires et comprend notamment un volet sur la formation en e-santé. Nous apportons notre soutien à ce plan via France 2030 et l’appui à l’axe compétences et métiers d’avenir. Ceci permet à la fois de faire émerger des formations nouvelles et d’investir dans des structures offrant ces formations. À travers Mon compte formation, que nous gérons à la direction des Politiques sociales, nous portons également une vigilance particulière à ce type de dispositif.

Votre accompagnement des projets va parfois au-delà, dans quel cadre ?

Pour certains projets notre intervention relève plus de l’ordre de la coordination, afin de créer des écosystèmes dans les territoires. Nous avons été opérateurs de l’appel à projet Tiers lieux d’expérimentation, lancé par l’ANS et conduit par la Banque de territoires dans le champ de la filière numérique en santé. Ils ont vocation à réunir une diversité d’acteurs pour mettre en œuvre les expérimentations, les évaluer et contribuer à leur accès au marché. Nous accompagnons également le projet E-Meuse Santé, dans le cadre des Territoires d’innovation.

Par ailleurs, au titre de mes fonctions à la Caisse des Dépôts, je préside Arpavie, un groupe associatif de résidences pour personnes âgées dont la Caisse est l’unique membre de droit. Cette filiale joue un peu le rôle d’incubateur d’une réflexion sur la télémédecine et ses usages pour la prévention de la dépendance des plus âgées. Avec ses 45 Ehpad et ses 80 résidences autonomie, Arpavie est très présente en Île-de-France, dont certains territoires ont toutes les caractéristiques d’un désert médical. Cela nous a conduits à une réflexion très concrète sur l’usage de la télémédecine et à développer un partenariat avec le dispositif Presage. Il permet d’anticiper les risques d’hospitalisation et vise à prévenir les dégradations de santé. Nous avons ainsi réduit de 20 % les hospitalisations non programmées, sachant que Presage arrive à prédire environ 80 % d’entre elles. Et toutes les personnes qui ont eu une intervention médicale de prévention ont évité l’hospitalisation. Lorsqu’elle est pratiquée au plus près du besoin, la télémédecine a vraiment un effet très net.

En mars 2021, nous avons également créé Assist (association innovation, santé et territoires) avec le Groupe VYV, en vue d’accompagner très concrètement différentes actions. Nous avons soutenu en Bourgogne des expérimentations s’appuyant sur l’intelligence artificielle et un certain nombre de dispositifs médicaux connectés en Ehpad afin de mieux accompagner le recours aux soins dans ces maisons très insuffisamment médicalisées. Ce dispositif ad hoc permet d’accélérer le démarrage de petits projets, sur lesquels nous ne serions peut-être pas intervenus dans nos structures classiques, en leur donnant en quelque sorte le financement du dernier kilomètre.

Existe-t-il des prérequis à la réussite de ces innovations et expérimentations ?

Les projets accompagnés par la Caisse obéissent à une règle d’or : le partenariat. Elle n’intervient jamais seule, le plus souvent quand il y a une initiative locale identifiée et que le projet répond bien aux objectifs stratégiques fixés par les autorités publiques, dont l’État. Un gros travail a été fait dans le champ de la télémédecine et de la santé numérique, avec la mise en place d’une gouvernance nationale et d’un pilotage des grands objectifs. L’État appelle à la mobilisation des acteurs, il faut maintenant unir nos efforts et forces, d’où notre contribution via les différents appels à projets et la BPI.

La Caisse mobilise les leviers qu’elle active depuis toujours, comme l’ingénierie et la coordination. Il y a aussi une forme de capitalisation sur les éléments permettant à une solution de fonctionner. Dans cette logique, l’évaluation constante est indispensable pour avoir le plus de retours d’informations possible. Des équipes dédiées mènent une instruction longue et approfondie.

Aujourd’hui, les grands enjeux sont à la fois de « laisser sa chance au produit » et d’accepter avec humilité l’idée que la télémédecine peut aussi créer des effets non anticipés… et positifs ! Une innovation a toujours des effets imprévus, c’est sa force. Elle aura fait ses preuves si elle permet d’améliorer les grands indicateurs de santé publique, mais il est encore bien trop tôt pour le mesurer.

Santé : « La question de l’accès aux soins n’est pas uniquement géographique, elle est aussi financière » (Laure de la Bretèche)
ENTRETIEN. Parmi les missions de la Caisse des Dépôts : la réduction de la fracture territoriale. Et face aux déserts médicaux, l’établissement public n’est pas en reste. Il déploie même de nombreux leviers en télémédecine. Le point avec Laure de la Bretèche, directrice déléguée des Politiques sociales. Cet article est issu de T La revue n°14 – Santé : un équilibre en jeu, actuellement en kiosque.

Pilule anti-Covid de Merck : accord pour un accès mondial

Pilule anti-Covid de Merck : accord pour un accès mondial

Contrairement aux vaccins complètement soumis aux impératifs financiers des laboratoires et aux politiques géostratégiques des Etats, la pilule antique vide de Metz d’un accord pour permettre un accès mondial facilité . Le MPP (Medicines Patent Pool) a dit avoir signé un accord de licence volontaire avec Merck pour faciliter l’accès mondial à un prix abordable au molnupiravir, le médicament antiviral oral expérimental contre le Covid-19, développé par Merck. Sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires, l’accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire. Les autorités de réglementation des médicaments des États-Unis et de l’Union européenne ont déjà lancé une évaluation de ce médicament.

Pour un accès universel et gratuit à la vaccination Covid-19

Pour un accès universel et gratuit à la vaccination Covid-19 

 

Deux cents ONG de tous les continents appellent, dans une tribune au « Monde », à la suspension des brevets et à la nationalisation de l’industrie pharmaceutique pour répondre au droit à la santé.

 

Tribune. 

 

Grâce à un énorme effort scientifique basé sur une collaboration internationale et des sommes historiques d’argent public, l’humanité a pu développer plusieurs vaccins efficaces contre le Covid-19 en moins d’un an. Toutefois, cette grande réussite pourrait être totalement éclipsée par la cupidité de l’industrie pharmaceutique, qui met les gouvernements et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sous pression pour éviter la suspension des brevets.

Dans une situation aussi critique que celle que nous vivons, le caractère exceptionnel des mesures exigées de la majorité de la population doit également s’appliquer à l’industrie pharmaceutique privée et à sa soif permanente de profit. La suspension des brevets liés au Covid-19 doit être une priorité et une première étape.

 

Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Des initiatives telles que Covax ou C-TAP ont échoué lamentablement, non seulement en raison de leur inadéquation, mais surtout parce qu’elles reflètent l’échec du système actuel de gouvernance mondiale par des initiatives où les pays riches et les multinationales, souvent sous la forme de fondations, cherchent à remodeler l’ordre mondial à leur guise.

La philanthropie et les initiatives public-privé en plein essor ne sont pas la solution. Elles le sont encore moins face aux défis planétaires actuels dans un monde dominé par des Etats et des industries guidées par la seule loi du marché et du profit maximum. La crise sanitaire est loin d’être résolue.

 

À l’origine de ce virus, il y a la transformation effrénée de la relation entre l’espèce humaine et la nature. La crise écologique et la crise sanitaire sont intimement liées. Et la même logique néolibérale prédatrice a exacerbé les conséquences des deux en appliquant une gestion privée et concurrentielle de la crise. Le résultat est plus d’inégalités, plus de souffrance et plus de morts au nom des intérêts d’une minorité privilégiée.

Accès aux vaccins : pour une gouvernance mondiale

Accès aux vaccins : pour une gouvernance mondiale

Le nationalisme vaccinal alimente une compétition inique entre les Etats, mais surtout introduit un risque de flambée du prix des vaccins, avertit un collectif international d’anciens ministres de la santé, dans une tribune au « Monde ». Seul un multilatéralisme renforcé, assorti de contraintes politiques, permettra d’aborder avec équité la sortie de crise.

Tribune.

 

La crise sanitaire, et désormais la question de l’accès aux vaccins contre le Covid-19 continuent de creuser les inégalités mondiales. L’immunité collective induite par la vaccination, dans sa dimension universelle, est pourtant au cœur de la stratégie de fin de la pandémie.

Cette phase décisive met une nouvelle fois au jour le contraste immense entre les pays riches et les autres, par les écarts colossaux dans leurs capacités d’intervention selon leur sphère d’appartenance économique. Les collectes de fonds considérables provenant d’Etats puissants, de grosses fondations ou d’acteurs privés ont ainsi permis aux laboratoires de réussir ce pari sans précédent de mettre au point un vaccin dans des délais inédits.

Cette nouvelle donne vaccinale soulève toutefois des questions éthiques majeures, avec l’accentuation de fractures scientifique, médicale, économique, sociale et, de facto, politique.

Scientifique parce qu’il est vital que l’évaluation de ces vaccins réponde aux mêmes exigences de rigueur scientifique, en matière de sécurité et d’efficacité, d’où le rôle crucial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la procédure de validation et de qualification des vaccins.

Economique parce que la mise à disposition du vaccin contre le Covid-19 dresse deux approches ; d’une part, une logique soutenue par la société civile, qui considère le vaccin comme un bien public mondial, et, d’autre part, celle des industriels, qui poursuivent une logique de marché ; si le prix des vaccins doit naturellement répondre à une logique de retour sur investissement, ce marché, devenu essentiel dans un contexte de crise mondiale, ne doit pas faire de l’objectif de rendement une priorité sur l’objectif de santé publique au regard, notamment, de la grande part d’investissements publics.

Politique, enfin, car la divergence observée récemment entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ne se lit pas uniquement à la lumière d’une préférence qu’aurait eue AstraZeneca à livrer les doses d’abord au Royaume-Uni. Elle soulève un enjeu politique et philosophique plus vaste qu’est celui de l’accès équitable à la vaccination, et donc à la protection, à l’échelle du monde.

Alors que 2020 fut l’année de la surenchère sur les masques – débat dont nous pensions avoir tiré les leçons de comportements reptiliens, de réactions du sauve-qui-peut –, les masques artisanaux nous avaient alors sauvés ; les pays en développement, en particulier, avaient montré un exemple éclatant d’agilité dans ce domaine.

 

Accès universités : la régulation par les CRS

Accès universités : la régulation par les CRS

Philippe le Premier ministre qui peine à se faire uen nom dans l’ombre de Macron agite aussi la matraque pour les universités. Il a sûrement pris connaissance des sondages où une majorité de Français approuvent la fermeté de Macron. Certes le blocage des facs n’est sans doute pas une solution, pas même un moyen quand elles sont le fait de militants politisés très minoritaires. Pour autant,  elle n’est pas la réponse à la question du refus d’accès à l’université. Que va-t-on faire des 30 ou 40% des candidats étudiants auxquels on va interdire l’entrée en fac ? Il aurait été plus constructif d’ouvrir une  grande filière apprentissage au lieu de la réduire aux travaux manuels pour les « nuls » comme vient de la faire la ministre de l’éducation. La régulation par les CRS est une mesure appréciée par  les partisan de l’ordre républicain, les réacs, les populistes mais elle ne résout rien. Surtout comme à Tolbiac on a évacué par la force mais qu’on maintiendra fermée jusqu’en septembre.  Ce discours de Philippe qui brosse dans le sens du poil ne le grandit pas même s’il  contient des évidences :

“Chaque fois que des espaces universitaires seront confisqués par de petits groupes radicaux, chaque fois que l’organisation des examens sera ciblée, nous répondrons avec fermeté”, a dit le Premier ministre après avoir reçu des membres de la Conférence des présidents d’université.“Nous ferons le nécessaire pour que les examens puissent se tenir dans de bonnes conditions”, a poursuivi le chef du gouvernement, déplorant que certains puissent “mettre en scène une contestation profondément minoritaire”. Les forces de l’ordre sont intervenues dans plusieurs universités ces derniers jours pour déloger des opposants à la réforme de l’accès à l’université, notamment dans les locaux de la Sorbonne, dans les Ve et XIIIe arrondissements parisiens.

Accés internet : la France en 44ème position

Accés internet : la France en 44ème position

D’après un article de Numerama, au vue des  statistiques compilées par Akamai auprès de centaines de millions d’adresses IP, la France est l’un des pires pays de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) en terme de débits à internet sur les lignes fixes. Surtout, elle ne progresse pas plus vite que les autres pour rattraper son retard.

La société Akamai spécialisée dans la fourniture de serveurs de cache (CDN) a publié son rapport State Of The Internet (.pdf)  pour le quatrième trimestre 2015, qui montre que la France a toujours bien du mal à rattraper son retard en matière de vitesse d’accès à internet.

Au niveau mondial, la France se classe au 44e rang des débits moyens effectivement proposés par les fournisseurs d’accès, et parmi les derniers dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), telle qu’étudiée par Akamai. (La situation ne s’est pas améliorée en 2017 puisque la France se retrouve 53 ème !).  La société dont les services sont extrêmement répandus mesure les vitesses moyennes de transferts de données, calculées avec l’ensemble des centaines de millions d’adresses IP avec lesquelles elle doit communiquer dans le monde. Selon le tableau ci-dessous, la vitesse moyenne de connexion en France serait de 8,9 Mbps, très loin du champion européen, la Suède, dont les internautes jouissent d’une connexion moyenne de 19,1 Mbps. Si ce n’est l’Italie, aucun des pays de l’Union européenne retenus par Akamai fait pire. Et la géographie n’est pas une excuse, puisque l’Allemagne fait aussi bien mieux (12,9 Mbps), avec un territoire d’étendue et de densité équivalentes. Par ailleurs même si la France progresse, avec un débit moyen qui a augmenté de 26 % en un an, cette progression reste inférieure à celle de nombreux voisins. Sur les 25 pays de la zone EMA listés par Akamai, 17 vont plus vite que la France dans l’augmentation du débit moyen.

Monde Pays Q4 2015 QoQ YoY
Rang Moy. Mbps Variation Variation
2 Suède 19.1 9.3 % 30 %
3 Norvège 18.8 14 % 65 %
5 Pays-Bas 17.0 8.7 % 20 %
8 Suisse 16.7 2.8 % 15 %
9 Finlande 16.6 12 % 37 %
10 Danemark 16.1 15 % 36 %
11 République Tchèque 15.9 9.2 % 29 %
15 Belgique 14.2 11 % 31 %
17 Royaume-Uni 13.9 6.8 % 27 %
19 Roumanie 13.2 0.9 % 14 %
22 Allemagne 12.9 12 % 46 %
23 Irlande 12.8 2.7 % 0.7 %
24 Hongrie 12.6 19 % 45 %
25 Slovaquie 12.5 12 % 53 %
27 Autriche 12.3 8.4 % 26 %
29 Portugal 12.1 14 % 51 %
30 Espagne 12.1 17 % 48 %
32 Israël 11.6 3.8 % 9.2 %
33 Russie 11.6 14 % 30 %
36 Pologne 11.0 3.9 % 25 %
44 France 8.9 9.4 % 26 %
51 Italie 7.4 14 % 33 %
53 Emirats Arabes Unis 6.9 2.2 % 21 %
63 Turquie 6.3 0.8 % 8.9 %
90 Afrique du Sud 4.1 11 % 26 %

Outre le débit moyen par connexion à internet, Akamai mesure également la « moyenne des pics de vitesses de connexion ». Il s’agit, pour chaque adresse IP connue, de retenir la vitesse la plus haute constatée, et de réaliser une moyenne de l’ensemble de ces valeurs. Sur ce tableau, la France fait encore pire, en se classant au 53e rang mondial, avec une moyenne à 43,2 Mbps.Mais cette fois-ci, grâce aux montées en charge de la fibre optique, la moyenne de la France progresse bien plus vite que la plupart des autres pays de la zone EMEA, avec 37 % de progression sur un an. C’est la Roumanie qui est au sommet, avec une vitesse de pic moyenne enregistrée à 73,6 Mbps.

Enfin, il serait faux de prétendre que la France est plus égalitaire que les autres. Car 22 % des foyers français ont encore accès à moins de 4 Mbps, ce qui fait encore d’elle une des pires élèves de la zone EMEA. Quant aux connexions supérieures à 10 Mbps, elles ne concernent que 24 % des Français, très loin derrière les 64 % de néerlandais (petit pays aidant), ou même les 43 % d’Allemands.

Monde Pays  % Moyenne QoQ YoY
Rang   > 10 Mbps Variation Variation
2 Pays-Bas 64 % 8.1 % 16 %
4 Suisse 62 % 2.6 % 10 %
5 Norvège 62 % 15 % 75 %
7 Belgique 61 % 16 % 41 %
8 Danemark 60 % 18 % 36 %
9 Suède 60 % 7.6 % 28 %
11 Finlande 57 % 12 % 45 %
15 Roumanie 53 % -6.8 % -2.7 %
17 République Tchèque 51 % 11 % 24 %
18 Royaume-Uni 50 % 8.6 % 32 %
21 Hongrie 48 % 32 % 73 %
23 Russie 46 % 22 % 58 %
25 Portugal 43 % 16 % 75 %
26 Allemagne 43 % 15 % 79 %
28 Espagne 42 % 23 % 87 %
29 Irlande 41 % 0.9 % 25 %
31 Israël 39 % 5.8 % -4.9 %
32 Autriche 38 % 15 % 43 %
34 Pologne 36 % 5.6 % 37 %
36 Slovaquie 33 % 17 % 64 %
43 France 24 % 16 % 58 %
53 Italie 14 % 50 % 142 %
55 Emirats Arabes Unis 11 % 18 % 24 %
61 Turquie 8.4 % 9.4 % -7.1 %
66 Afrique du Sud 3.8 % 29 % 44 %

Selon le plan France Très Haut Débit (France THD), l’intégralité du territoire doit être couverte en THD (30 Mbps ou plus) d’ici 2022, et 50 % des foyers d’ici… 2017. Pour savoir quels débits sont disponibles près de chez vous, la mission France THD a mis en ligne un Observatoire, qui permet de consulter la cartographie précise des débits accessibles,à par technologies (DSL, câble, fibre optique FttH…).

Elle permet également de suivre les déploiements engagés. Mais on y trouve de véritables déserts, à l’image de la Bretagne (aucun plan référencé), ou de la PACA.

Accès à l’emploi après formation en baisse (Pole emploi)

Accès à l’emploi après formation en baisse (Pole emploi)

On se souvient que le dernier gouvernement avait largement encouragé la mise en formation de chômeurs dans le but sans doute de faciliter leur réinsertion sociale mais tout autant de peser sur les chiffres du chômage. Pour preuve seulement un peu plus de la moitié des chômeurs formés retrouve un emploi. En cause évidemment une croissance trop faiblarde pour peser de manière significative sur les offres d’emploi  mais aussi parfois des formations relativement peu qualifiantes et pas forcément adaptées aux réalités du marché. Pôle emploi a en effet constaté une baisse sensible des taux d’accès à l’emploi après une formation, selon des chiffres consultés jeudi par l’AFP, une tendance qui coïncide avec la mise en place du plan de 500.000 formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi. Entre janvier et mai 2017, six mois après une formation financée ou rémunérée par Pôle emploi, 54,9% des bénéficiaires ont accédé à un emploi, 28,3% à un emploi durable (CDI ou contrat de plus de six mois), selon un tableau de bord présenté mercredi au conseil d’administration de l’opérateur. Ces taux sont respectivement en baisse de 3,5 et 2,1 points sur un an.

Immobilier accès à la propriété : des inégalités

Immobilier accès à la propriété : des inégalités

 

Une récente étude démontrée que les jeunes considéraient qu’ils vivaient moins bien que leurs parents. Un sentiment contestable au regard des chiffres car en moyenne sur longue période les revenus n’ont cessé d’augmenter même s’il faut prendre en compte la question dramatique du chômage. Par contre certaines inégalités ont effectivement progressé notamment en ce qui concerne l’accès à la propriété pour les ménages les ménages modestes. En cause pas tellement l’évolution des revenus qui ont augmenté en moyenne sur longue période mais surtout la flambée des prix, flambée des prix qui a pratiquement fait doubler le prix des logements. Du coup nombre de foyers modestes ne présentent  pas les critères de solvabilité nécessaires pour emprunter. La bulle immobilière est donc surtout subie par les ménages les moins favorisés. Les inégalités s’accroissent donc depuis quarante ans dans l’accès à la propriété, constate une étude, soulignant que la part de propriétaires a été divisée par deux de 1988 à 2013 parmi les 25 à 44 ans les plus modestes.  »Alors que l’accès à la propriété des plus modestes s’est détérioré depuis la fin des années 1980, il s’améliore depuis quarante ans pour les plus aisés », observe la Direction de la recherche, des études, évaluations et statistiques (Drees) dans une note mise en ligne vendredi dernier. En 1973, parmi les « jeunes ménages » (25 à 44 ans) les plus modestes, environ un sur trois (34%) était propriétaire. Quarante ans plus tard, ils n’étaient plus que 16%. En parallèle, la part des propriétaires s’est accrue au sein des jeunes ménages les plus aisés: ils étaient 66%, soit les deux tiers en 2013, contre 43% en 1973. Et si l’on prend la période allant de 1988 à 2013, la part de propriétaires a été divisée par deux parmi les 25 à 44 ans les plus modestes. Ainsi, « la stabilité globale du taux moyen de jeunes propriétaires depuis les années 1990, autour de 45% de la classe d’âge, masque une tendance de long terme fortement inégalitaire », souligne la Drees.

(Avec AFP)

Accès à la cantine pour tous en primaire :qui va payer ?

Accès à la cantine pour tous en  primaire :qui va payer ?

 

Une mesure sociale évidente car il était indigne de refuser des enfants à la cantine dans le primaire. Mais encore uen mesure non financée puisqu’il est seulement prévu que le coût qui pourrait en résulter sera compensé par la dotation globale. Or cette dotation globale doit diminuer. Autrement dit la fiscalité locale va augmenter ( même si les enjeux financiers de cette mesure  ne sosnt pas dramatiques). C’est un peu comme les travaux d’activités périscolaires, votés par le parlement mais financé par les communes.   Les députés français ont adopté en première lecture jeudi une proposition de loi qui vise à garantir le droit d’accès à la restauration scolaire, les cantines, pour tous les enfants scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires. Tous les groupes, à l’exception de l’UMP qui a qualifié ce texte « d’affichage », ont voté cette proposition de loi présentée par le groupe des radicaux de gauche. « L’inscription à la cantine des écoles primaires, lorsque ce service existe, est un droit pour tous les enfants scolarisés. Il ne peut être établi aucune discrimination selon la situation de famille », dispose le texte. Certaines communes, pour des raisons diverses comme la situation familiale ou le lieu de résidence, interdisent l’accès d’enfants à leurs cantines alors que les jurisprudences condamnent toutes les discriminations. Six millions d’élèves, la moitié des écoliers et les deux tiers des collégiens et lycéens, sont inscrits dans les cantines. Quelque 400 millions de repas sont servis chaque année dans les écoles pour un coût moyen de 7 euros facturé aux parents en moyenne à hauteur de 2,5 à 3 euros. Six cents millions de repas sont servis dans les collèges et lycées pour un coût par repas d’environ 9 euros facturé en moyenne de 3,5 à 4 euros.  Le coût est évalué à près de 1,5 milliard d’euros pour les communes et à 3,5 milliards d’euros pour les départements et les régions. La proposition de loi prévoit une compensation financière, notamment par le biais de la dotation globale de fonctionnement, pour les charges qui pourraient résulter pour les communes de ce droit obligatoire à l’accès.

 




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