Archive pour le Tag 'accepter'

Tremblement de terre au Maroc : Rabat curieusement sélectif pour accepter les aides !

Tremblement de terre au Maroc : Rabat curieusement sélectif pour accepter les aides !

Alors que de très nombreux pays ont proposé leur aide après les terribles conséquences du séisme, Rabat se montre très sélectif en acceptant pour l’instant seulement le secours de quatre pays à savoir l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis. Pour des questions diplomatiques, le concours de la France n’est pas souhaité actuellement. Curieux car le roi au moment de la catastrophe était soigné dans un établissement hospitalier français.

Une sorte de réaction d’orgueil voir de dédain qui va pérenniser la situation dramatique de nombreuses populations qui ont tout perdu et qui recherchent pour certains leurs proches.

Le Maroc démontre à l’évidence que la politique ne fait pas bon ménage avec les priorités humanitaires. Même un pays très développé aurait besoin de l’aide de tous avec une telle catastrophe.

L’enjeu pour l’instant est en effet de tenter de sauver toutes les vies possibles. Il faudra aussi engager un énorme effort de reconstruction sur des bases techniques autrement plus sérieuses.

Enfin le tourisme l’une des activités principales du pays va se trouver affectée et il faudra plusieurs années pour rebâtir dans les zones concernées et rendre le pays à nouveaux attractif.
Il y a de toute évidence a progresser en manière d’aide humanitaire qui ne serait être conditionnée aux relations politiques notamment diplomatiques.

Cette réaction d’orgueil du Maroc pourrait lui coûter cher. On notera en particulier que l’Algérie et la France ont été écartés de la liste des pays autorisés à apporter leur aide.

Innovation: accepter le temps long

Innovation: accepter le temps long

« L’innovation technique ne se programme pas en fonction de finalités à court terme et rentables »
TRIBUNE
Gilles Garel

Professeur au Conservatoire national des arts et métiers

Muriel Le Roux

Historienne

« L’innovation résoudra tous nos problèmes. » Cette ritournelle messianique proclamée à chaque crise, selon laquelle l’innovation technique et les entrepreneurs innovants nous sauveront de la catastrophe, ne résiste pas à l’analyse des processus d’innovation par les sciences de gestion et par l’histoire, qui, plus que le concept d’innovation lui-même, questionnent celui de « rupture ». Même si cela déplaît aux industriels ou aux politiques, l’histoire rend en effet intelligibles les choix et les actions des acteurs sur un temps plus ou moins long. Or, face aux menaces écologiques, induisant des risques pour les démocraties, nous devons admettre que ce qui nous arrive résulte aussi de la manière dont nous innovons et dont nous considérons l’innovation.

Depuis Fernand Braudel et son ouvrage Civilisation matérielle, économie et capitalisme, réédité en 2022 chez Armand Colin, on sait que la maîtrise des moyens de transport et de l’énergie a toujours été la condition sine qua non des flux et des échanges. Ce sont eux qui ont structuré les mondialisations successives, les croissances économiques reposent sur ces flux physiques. Les entreprises assumant les fonctions de conception, de production et de diffusion, l’innovation joue bien un rôle majeur dans ces processus.

Prenons le cas du vaccin Pfizer-BioNTech, qui a été développé en douze mois, ce qui est effectivement sans précédent. A suivre certaines analyses, il s’agirait d’une « rupture », car, jusque-là, le développement d’un vaccin prenait environ dix ans. Mais il s’agit d’une analyse à courte vue sur la seule année 2020, relayée par les panégyriques nord-américains à des fins de prise de contrôle du marché du médicament. Car, oui, la santé est un marché.

Or, ces analyses n’évoquent que trop rarement l’aspect cumulatif des recherches menées pendant cinq décennies, notamment le rôle de l’Institut Pasteur, à Paris, à l’origine de l’ARN messager grâce aux travaux de François Jacob, d’André Lwoff et de Jacques Monod, qui a reçu le prix Nobel de médecine en 1965. Pfizer a bénéficié (sans payer aucune redevance) de l’effort initial de la recherche publique fondamentale. Sous la surface de l’exploit innovant, l’analyse de l’innovation permet de mettre au jour des couches plus profondes, sur des temps plus longs.

Accepter le sacrifice du pétrole russe de la honte

Accepter le sacrifice du pétrole russe de la honte

Le Prix Nobel de physique (2012) Serge Haroche estime, dans une tribune au « Monde », que continuer à commercer avec la Russie revient non seulement à abandonner l’Ukraine à son sort, mais en plus à aider « cyniquement et objectivement son bourreau à la martyriser ».

Tribune. « L’Europe peut-elle se passer du gaz russe ? » s’interrogeait Le Monde hier. La vraie question est : « Comment peut-on encore se poser la question ? » Nous assistons depuis deux semaines à une guerre implacable à nos portes qui a déjà fait des milliers de morts, des dizaines de milliers de blessés et des millions de personnes fuyant leur pays dévasté.

Face à cela, nous, les Européens, les membres de l’OTAN, avons déclaré que bien entendu nous ne pouvons intervenir militairement, qu’il n’est pas question de faire la guerre à la Russie ni même de la provoquer en empêchant l’aviation russe d’accéder au ciel ukrainien. Cela nous pose déjà un grave problème éthique et moral.

 

Nous avons certes engagé des sanctions financières, mais elles ne touchent pas le secteur essentiel de l’énergie parce que, disent nos experts économiques et certains de nos dirigeants, nous ne pouvons pas nous passer du gaz et du pétrole russes. Alors posons-nous la question symétrique : pourquoi la Russie continue-t-elle à nous livrer ce gaz et ce pétrole ? Puisque nous la sanctionnons si sévèrement, ne devrait-elle pas, en représailles, nous couper de ces ressources pour nous vitales ? 

La réponse à cette question est limpide : Poutine a besoin des devises de ce commerce pour financer sa sale guerre qui lui coûte très cher en armes et en dépenses logistiques. Il est évident qu’en continuant à commercer ainsi avec la Russie, non seulement nous abandonnons l’Ukraine à son sort, mais en plus nous aidons effectivement, cyniquement et objectivement son bourreau à la martyriser.

Oui, nous avons besoin du gaz russe, ce qui pose par ailleurs la question de l’imprévoyance et des erreurs passées de pays qui n’ont pas su ou voulu assurer leur indépendance énergétique avant cette tragédie. Mais la question n’est plus là. En tergiversant à propos de l’embargo sur le gaz et le pétrole, nous disons aux Ukrainiens : nous n’allons pas risquer de mourir pour vous en vous envoyant des soldats ou même en protégeant votre ciel et, pour tout vous dire,

Confrontés au tragique de l’histoire, nous devrions au contraire accepter pour nous, sinon le sang dont parlait Churchill en 1940, mais au moins les larmes d’un renoncement relatif à notre confort. Oui, en coupant le robinet du gaz et du pétrole russes immédiatement (pas en y réfléchissant pour la fin de l’année ou pour plus tard encore), nous allons avoir plus froid, nous paierons notre essence plus cher, nous devrons restreindre nos déplacements et nos voyages, en un mot accepter de souffrir un peu, mais nous pourrons peut-être nous regarder en face avec moins de honte.

Accepter « les règles » pour les Britanniques est incontournable pour Thierry Breton

Accepter « les règles » pour les Britanniques est incontournable pour Thierry Breton

interviewé sur Europe 1, Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, a réaffirmé que les choses sont claires : soit les Britanniques acceptent les règles de l’UE pour le marché intérieur, soit ils les refusent et n’en font pas partie.

« Nous sommes un continent ouvert », abonde l’ancien ministre de l’Économie entre 2005 et 2007. « Mais lorsqu’on y vient, on doit tout simplement respecter nos règles pour précisément avoir une équité, que les produits respectent les contraintes environnementales et sociales qui font notre marché intérieur ».

Et ce principe de respect des règles vaut également pour le secteur de le pêche, point de friction très important dans les négociations entre Londres et Bruxelles, alors que le Royaume-Uni s’est dit prêt à déployer sa marine pour protéger ses eaux territoriales. Refusant de se positionner sur la nature de cette communication britannique, Thierry Breton préfère rappeler qu’il est dans « l’intérêt de tout le monde de trouver un accord sur ces zones de pêche ».

D’autant que dans ce dossier, si les Britanniques possèdent effectivement des eaux « plus poissonneuses », ils ne sont pas forcément en position de force, selon Thierry Breton. « L’organisation de la pêche britannique fait que la quasi totalité de la fabrication des prises se fait sur le continent. Les pêcheurs ont besoin du continent pour transformer les produits, mais aussi pour les vendre. Il y a donc des intérêts conjoints. »

Des intérêts économiques qui font espérer au commissaire européen qu’un accord sera trouvé. Sans compter qu’en cas de « no deal », des droits de douane devront s’appliquer et faire mécaniquement « augmenter les prix de façon assez significative en Grande-Bretagne ». L’Europe « continuera à exporter, mais ce sera plus cher pour le consommateur britannique ».

Accepter le dépistage ( Édouard Philippe)

Accepter le dépistage ( Édouard Philippe)

 

Édouard Philippe dans le JDD appelle les Français à être responsables et à accepter de se faire dépister.

 

A partir de lundi, votre ville, Le Havre, se lance dans une opération pilote de dépistage massif en plein débat sur l’utilité des tests. Faut-il encourager les Français à se faire tester avant les fêtes?
Oui, bien sûr. Il est important de savoir si on est porteur du virus et si on peut mettre en danger nos proches. Évidemment, ce n’est pas parce qu’on est négatif le 16 décembre que le 18 on est protégé. C’est une photographie, qui perd de sa signification ensuite. Mais au moment où elle est faite, c’est une information importante à connaître. Avant les fêtes, nous devons tous être responsables vis-à-vis de nos amis, de notre famille. C’est une forme de discipline collective que nous devons avoir. C’est pour cela que nous avons aussi prévu un moment d’échange, entre le test et son résultat, pour répondre aux questions.

 

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué jeudi que le test n’était pas un « totem d’immunité ». A-t-il raison?
Oui. C’est pourquoi nous rappellerons les gestes barrière qu’il faut continuer à respecter. Nos concitoyens le comprennent parfaitement.

 

Votre campagne de dépistage massif au Havre va durer cinq jours. Concrètement, comment allez-vous procéder?
L’idée est de proposer aux 270.000 habitants des 54 communes de la communauté urbaine du Havre de venir se faire tester, sans rendez-vous et gratuitement, avec un résultat dans la demi-heure. Pour parvenir à accueillir le plus de monde possible, nous avons organisé avec les services de l’État une mobilisation assez exceptionnelle, sur plus de 50 sites différents : dans les pharmacies, laboratoires et cabinets médicaux, bien sûr, mais aussi dans 20 centres conçus pour accueillir plus de 500 personnes par jour, et même 1.000 pour certains.

Qui procédera aux tests?
Au début des tests lors de la première vague, nous avions buté au niveau national sur le nombre de personnes capables d’effectuer ces prélèvements. Au Havre, nous avons donc mobilisé beaucoup de gens : 250 élèves de l’école d’infirmiers, mais aussi les pharmaciens, les médecins, la protection civile, la Croix-Rouge… Une centaine d’agents de la Ville et de la communauté urbaine viendront aussi aider pour l’accueil et l’orientation. Nous avons mis les moyens pour que ceux qui viendront soient accueillis dans les meilleures conditions. Quelques entreprises de la zone industrialo-portuaire sont aussi volontaires pour participer, via la médecine du travail. Et en collaboration avec l’Éducation nationale, des tests seront proposés aux personnels dans tous les établissements scolaires, et à tous les élèves dans quatre lycées.

De quels types de tests s’agira-t-il?
Des tests antigéniques pour l’essentiel. Mais deux centres sur les 20 feront des tests PCR.

Quelle proportion des 270.000 Havrais espérez-vous pouvoir tester?
Je ne me fixe pas d’objectif. À Liverpool, ils ont réussi à tester environ un tiers des 500.000 habitants en quatre jours. Si on testait 50% de la population, je serais le plus heureux des hommes! Nous serons sans doute en dessous, mais si nous parvenons à dépister un nombre significatif de personnes, nous découvrirons forcément des cas asymptomatiques, des gens positifs alors qu’ils ne le savaient pas. Et, ainsi, on évitera des transmissions, on pourra casser une chaîne de contamination. Ça n’a pas de prix, surtout à l’approche de Noël.

Quel est l’objectif de cette opération?
Nous proposons aux Havrais un service qui a une utilité individuelle : beaucoup de gens ont envie de savoir, parce qu’ils sont angoissés et veulent pouvoir rassurer leurs proches. Et puis reconnaissons que ce virus surprend beaucoup et que nous ignorons encore bien des choses sur lui. Tester massivement peut donc nous donner des informations intéressantes sur la circulation du virus, les publics touchés, nous permettre de confirmer des hypothèses ou de découvrir des éléments qu’on n’attendait pas… Autant d’informations précieuses ensuite pour la gestion de l’épidémie. C’est donc utile individuellement, utile collectivement et utile scientifiquement.

Y aura-t-il un dispositif d’accompagnement pour isoler les cas positifs?
Nous avons beaucoup travaillé avec les services de l’État, et la mairie, au Havre, proposera un accompagnement à ceux qui en font la demande. Des repas, des médicaments ou des livres seront livrés à domicile chez ceux pour qui l’isolement peut être compliqué.

 

Pourquoi Le Havre a-t-elle été choisie comme ville pilote? Est-ce vous qui vous êtes portés candidat?
La première vague avait peu concerné la ville. Mais lors de la deuxième, l’agglomération a été la plus touchée de Normandie, avec un taux d’incidence supérieur à 500 pour 100 000 au moment du pic. Les chiffres ont baissé depuis. Mais, comme dans le reste du pays, on constate une stabilisation et une légère remontée des admissions à l’hôpital et du nombre de cas. Le taux d’incidence est passé de 65 pour 100.000 la semaine dernière à 70. Nous avons par ailleurs développé, au cours de la deuxième vague, un pilotage collectif très fluide entre l’État, les services hospitaliers, la médecine libérale et les Ehpad. L’ARS a vu qu’il y avait une culture du travail collectif qui fonctionnait bien. Et quand on nous a proposé cette opération, nous avons très vite répondu. Les 54 maires de l’agglomération m’ont tout de suite dit : « C’est utile, on y va et on verra comment ça se passe. »

Et vous, allez-vous vous faire dépister?
Bien entendu.

L’étape d’après, c’est la vaccination. En tant que maire, avez-vous déjà été sollicité par l’Etat pour cette opération?
Pas encore. Ce sera une étape importante et on l’abordera avec le même esprit de sérieux et de travail, en bonne intelligence avec tous les acteurs concernés.

Il y a une grande réticence des Français à l’égard des vaccins. Le moment venu, avez-vous prévu de vous faire vacciner?
Je me ferai vacciner, oui, bien sûr. Je n’ai aucune appréhension face aux vaccins. Je ne suis pas un grand fan des piqûres mais je sais ce que l’humanité doit aux vaccins. Et la remise en cause permanente, et souvent désinvolte, de la science me laisse, je dois dire, perplexe.

Accepter enfin le débat sur l’effondrement de la société

Accepter enfin le débat sur l’effondrement de la société

Un débat public sur cette menace de l’effondrement est indispensable afin de pouvoir en réduire la probabilité, la rapidité, la gravité et les dommages infligés aux plus vulnérables comme à la nature, relève dans une tribune au « Monde » un collectif de plus de 400 scientifiques d’une vingtaine de pays

Tribune.

 

 Nous sommes des scientifiques et universitaires de plus de vingt pays et nous appelons les décideurs politiques à s’engager ouvertement face au risque de bouleversements, voire d’effondrement, de nos sociétés. Cinq ans après l’accord de Paris de 2015 sur le climat, nous n’avons pas réussi à réduire nos émissions de carbone, et nous devons maintenant faire face aux conséquences.

S’il est essentiel d’agir avec courage et équité pour réduire les émissions et réabsorber naturellement du carbone, nombreux sont les chercheurs qui considèrent désormais l’effondrement de la société au cours de ce siècle comme un scénario crédible. Les avis diffèrent sur le lieu, l’étendue, la date, la durée et la cause de ces bouleversements ; mais la manière dont les sociétés modernes exploitent les hommes et la nature est une préoccupation commune à tous.

Il faut que les décideurs politiques ouvrent le débat sur cette menace d’effondrement de la société pour que nous puissions commencer à nous y préparer et à en réduire la probabilité, la rapidité, la gravité et les dommages infligés aux plus vulnérables et à la nature. Les armées de plusieurs pays considèrent déjà l’effondrement comme un scénario crédible, nécessitant une planification.

Un sujet qui n’est pas traité équitablement dans les médias

Des enquêtes publiques montrent qu’une partie importante des populations anticipent désormais l’effondrement de la société. Malheureusement, c’est déjà le quotidien ou même l’histoire de nombreuses communautés du Sud. Cependant, le sujet n’est pas traité équitablement dans les médias, et est largement absent de la société civile et de la politique.

Lorsque les médias abordent le thème du risque d’effondrement, ils citent généralement des personnes qui jugent négativement le fait de discuter de ce sujet. Les spéculations fondées sur de mauvaises informations, comme celles citant des campagnes de désinformation venant de l’étranger ou des répercussions sur la santé mentale et la motivation, ne favorisent pas une discussion sérieuse.

Terrorisme Londres: accepter la complexité des facteurs explicatifs

Terrorisme Londres: accepter la complexité des facteurs explicatifs

 

 

 

 

Le dernier attentat de Londres  va faire ré-émerger certaines  analyses contradictoires à propos du terrorisme. Il faut d’abord convenir que les facteurs explicatifs sont nombreux et complexes ( cela vaut pour bien d’autres phénomènes qui affectent nos sociétés). Il faut convenir  qu’aucun pays n’est réellement à l’abri. On ne peut donc réduire l’analyse à quelques slogans ou quelques explications réductrices, encore moins se soumettre aux thèses déclinistes qui constituent une démission de la pensée. Un des premiers éléments d’explication provient du déni général de la montée de l’intégrisme dans de nombreux quartiers depuis 30 ou 40 ans, cela souvent avec la complicité tacite, voire active, d’élus locaux qui ont acheté la paix sociale contre le développement d’un  communautarisme qui a nourri l’intégrisme , un communautarisme accepté voire encouragé en Grande-Bretagne  Mais comme indiqué, les responsabilités sont multiples, celle des pouvoirs publics locaux comme centraux . Parmi ces facteurs explicatifs, la déstabilisation de plusieurs pays du Proche-Orient par les pays occidentaux pour des motifs économiques et/ou politiques pas toujours très honorables (pour le pétrole en particulier).Au plan local en France notamment,  on a multiplié des plans banlieues se résumant à la réfection de locaux et la création de zones sportives ou « culturelles » pour occuper des populations désœuvrées. En cause aussi,  la responsabilité de parents qui ont abandonné leur autorité sur les enfants. Responsable aussi le système éducatif où le gardiennage se substitue souvent aux programmes scolaires. Complices aussi les autorités qui ont laissé s’installer des zones de non-droit et une économie parallèle qui régule la vie économique mais aussi sociétale. La justice aussi trop bienveillante à l’égard des pratiques délictuelles. Les prisons également complètement inadaptées à la réinsertion et véritables centres de formation de toutes les délinquances. La crise enfin qui a contribué à déstabiliser encore un peu davantage des zones économiquement déjà défavorisées et à la main-d’œuvre pas ou mal formée. Ces éléments et bien d’autres encore ont agi de manière systémique pour favoriser l’émergence de populations hors-la-loi et même de terroristes. Pour autant la pauvreté qui caractérise ces quartiers où le chômage atteint parfois  50 % des jeunes ne saurait en aucun cas donner la moindre légitimité à la violence et en particulier à celle qui s’exprime à travers le terrorisme. La France a déjà connu des périodes de disette et de pauvreté mais jamais cette situation sociale n’a donné lieu à tel rejet des valeurs républicaines et à une telle agressivité. La ghettoïsation évoquée à propos de ces quartiers est un concept particulièrement erroné ; en effet ; au départ la population était relativement mixte ensuite compte tenu du climat particulièrement délétère, les couches moyennes françaises ou étrangères, musulmanes ou pas, ont fui ces quartiers et ont été remplacées par des populations qui ont contribué à renforcer le caractère communautariste de ces zones. Il faudra des années  voire une ou deux générations pour gérer ces situations ;  avant cela, encore faudrait-il être capable de faire une analyse pertinente de la problématique. Or la plupart de ceux qui s’expriment sur le sujet ignorent tout des conditions de vie dans ces quartiers, ils n’ont jamais résidé dans ces HLM qui cumulent toutes les nuisances d’une proximité anarchique. Au plan international, il faut aussi admettre que nombre de grands pays ont largement soutenu des factions terroristes pour des motifs d’influence ou d’intérêt économique.  D’autres éléments encore pourraient être pris en compte pour comprendre une crise complexe, profonde, durable qui montre notamment certaines fragilités, certaines défaillances de nos démocraties et un manque de solidarité face aux enjeux internationaux. 

Terrorisme Manchester: accepter la complexité des facteurs explicatifs

Terrorisme Manchester: accepter la complexité des facteurs explicatifs

 

 

 

 

Le dernier attentat de Manchester va faire ré-émerger les analyse contradictoires à propos du terrorisme. Il faut d’abord convenir que les facteurs explicatifs sont nombreux et complexes. Aussi qu’aucun pays n’est réellement à l’abri. On ne peut donc réduire l’analyse à quelques slogans ou quelques explications réductrices. Un des premiers éléments d’explication provient du déni général de la montée de l’intégrisme dans de nombreux quartiers depuis 30 ou 40 ans, cela souvent avec la complicité tacite, voire active, d’élus locaux qui ont acheté la paix sociale contre le développement d’un  communautarisme qui a nourri l’intégrisme , un communautarisme accepté voir encouragé en Grande-Bretagne  Mais comme indiqué, les responsabilités sont multiples, celle des pouvoirs publics locaux comme centraux . Parmi ces facteurs explicatifs la déstabilisation de plusieurs pays du Proche-Orient par les pays occidentaux pour des motifs pas toujours très honorables (pour le pétrole en particulier). Au plan local en France notamment,  on a multiplié des plans banlieues se résumant à la réfection de locaux et la création de zones sportives ou « culturelles » pour occuper des populations désœuvrées. En cause aussi la responsabilité de parents qui ont abandonné leur autorité sur les enfants. Responsable aussi le système éducatif où le gardiennage se substitue souvent aux programmes scolaires. Complices aussi les autorités qui ont laissé s’installer des zones de non-droit et une économie parallèle qui régule la vie économique mais aussi sociétale. La justice aussi trop bienveillante à l’égard des pratiques délictuelles. La crise enfin qui a contribué à déstabiliser encore un peu davantage des zones économiquement déjà défavorisées et à la main-d’œuvre pas ou mal formée. Ces éléments et bien d’autres encore ont agi de manière systémique pour favoriser l’émergence de populations hors-la-loi et même de terroristes. Pour autant la pauvreté qui caractérise ces quartiers où le chômage atteint assez souvent 50 % des jeunes ne saurait en aucun cas donner la moindre légitimité à la violence et en particulier à celle qui s’exprime à travers le terrorisme. La France a déjà connu des périodes de disette et de pauvreté mais jamais cette situation sociale n’a donné lieu à tel rejet des valeurs républicaines et à une telle agressivité. La ghettoïsation évoquée à propos de ces quartiers est un concept particulièrement erroné ; en effet ; au départ la population était relativement mixte ensuite compte tenu du climat particulièrement délétère, les couches moyennes françaises ou étrangères, musulmanes ou pas, ont fui ces quartiers et ont été remplacées par des populations qui ont contribué à renforcer le caractère communautariste de ces zones. Il faudra des années  voire une ou deux générations pour gérer ces situations ;  avant cela, encore faudrait-il être capable de faire une analyse pertinente de la problématique. Or la plupart de ceux qui s’expriment sur le sujet ignorent tout des conditions de vie dans ces quartiers, il ne réside pas dans ses HLM qui cumulent toutes les nuisances d’une proximité anarchique. Au plan international, il faut aussi admettre que nombre de grands pays ont largement soutenu des factions terroristes pour des motifs d’influence ou d’intérêt économique.

Accepter des concessions entre morale et politique oui mais pas sur l’honnêteté

Accepter des concessions entre morale  et politique oui mais pas sur l’honnêteté

Dans une interview au monde André Comte-Sponville explique qu’il faut dissocier morale et politique.

De François Fillon, qui abandonne l’idée de renoncer à sa candidature s’il était mis en examen, à Manuel Valls, qui renie son engagement de soutenir le gagnant de la primaire à gauche, n’assiste-t-on pas au règne de la versatilité, de la parole non tenue et du cynisme qui contribuent à discréditer la politique ?

« Valls, il a eu tort de ne pas respecter l’engagement qu’il avait pris en participant à la primaire. Mais j’y vois surtout une erreur politique. » Qu’il vaille mieux tenir sa parole, en politique comme ailleurs, je vous l’accorde ! Mais qu’est-ce que cela nous dit sur la situation politique actuelle ? En l’occurrence, je pense que François Fillon a eu tort de maintenir sa candidature, après sa mise en examen, comme Manuel Valls de ne pas soutenir, fût-ce a minima, celui qui avait gagné la primaire de la gauche. Il n’en reste pas moins que le discrédit qui pèse sur la politique doit moins à ces quelques manquements à la parole donnée qu’à la persistance, depuis trente ans, d’un chômage de masse. L’échec de nos politiques est d’abord économique et social. Or il est plus grave d’échouer, dans ces domaines, que de mentir !

 

Comte-Sponville  n’a sans doute porteur car la morale individuelle à laquelle on se réfère généralement pour évaluer une personnalité politique n’est pas la morale politique qui elle se fonde d’abord sur l’intérêt supérieur de la collectivité. Du coup certains mensonges sont parfois nécessaires quand l’opinion publique n’est pas encore préparée à comprendre ce qu’est cet intérêt supérieur évalué dans le temps. C’est d’ailleurs un peu le drame des référendums qui sont l’expression de l’humeur d’une opinion à un moment donné et qui servent trop à l’expression de tous les mécontentements en négligeant parfois l’objet même de la question et surtout son enjeu à long terme. La morale individuelle n’est pas la morale politique car contrairement à ce que pense les révolutionnaires le peuple  n’a pas toujours raison surtout quand on instrumentalise ses craintes, ses peurs et ses fantasmes. Par contre,  il n’y a pas de concessions à faire sur l’honnêteté. Ainsi ceux qui se servent de leur mandat politique pour s’enrichir personnellement son évidemment indignes de la fonction car ils font passer leur intérêt personnel avant l’intérêt général. Fillon est condamnable pour avoir détourné à son profit des fonds publics et bénéficier illégalement de fonds privés. À l’inverse, Valls  qui n’a pas respecté sa signature des primaires du PS ne peut être condamnée au même titre que Fillon. Au mieux on peut lui reprocher une accumulation d’erreurs politiques et tactiques. D’abord en ayant tenté de marginaliser Macron lorsqu’il était au gouvernement, d’avoir cautionné un exercice de primaire qui n’avait aucun sens, ensuite de s’être  rallié un peu précipitamment à Macron.

Bachar el-Assad prêt à accepter le plan de l’ONU

Bachar el-Assad prêt à accepter le plan de l’ONU

 

 

D’une certaine manière Bachar el-Assad n’est pas gêné par le plan adopté à l’unanimité par le conseil de sécurité de l’ONU le 19 décembre. En effet ce plan a bien prévu un gouvernement de transition de toutes les forces syriennes (Etat islamique excepté évidemment) mais n’a pas voulu trancher sur le sort réservé à Bachar El-Assad pendant la période de transition. Ce qui signifie en clair que ce dernier sera autorisé à participer au gouvernement de transition. Il pourrait même le moment venu présenter sa candidature d’un dans le cadre des élections qui interviendraient ultérieurement (les Russes ont notamment insisté sur ce fait). Damas se dit  donc « prêt à participer » aux discussions sur la Syrie qui doivent se tenir fin janvier sous l’égide des Nations unies à Genève, a annoncé jeudi à Pékin le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.  »La Syrie est prête à participer au dialogue inter-syrien de Genève sans interférence étrangère », a-t-il déclaré à la presse, à l’occasion d’une visite officielle en Chine. « Notre délégation sera prête dès que nous aurons reçu la liste de la délégation de l’opposition. Nous espérons que ce dialogue parviendra à nous aider dans la constitution d’un gouvernement d’union nationale », a ajouté M. Mouallem au sortir d’entretiens avec son homologue chinois Wang Yi. Le 19 décembre, pour la première fois en près de cinq ans de conflit, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté à l’unanimité, y compris la Russie, une résolution qui établit une feuille de route pour une solution politique à la guerre civile en Syrie. Outre des négociations entre l’opposition et le régime de Damas, ainsi qu’un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois. A la suite de la résolution onusienne, le directeur général de l’ONU à Genève, Michael Moller, avait indiqué cette semaine que les prochains pourparlers sur la Syrie se tiendraient en Suisse « vers la fin janvier ».  »Comme il s’agit d’une résolution du Conseil de sécurité, c’est un devoir pour tous les pays de la mettre en œuvre, et nous sommes prêts à l’appliquer, tant qu’on respecte le droit du peuple syrien à décider de son futur », a commenté à Pékin Walid Mouallem.




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