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Dérèglement climatique: Record absolu de chaleur en octobre

Dérèglement climatique: Record absolu de chaleur en octobre

Record absolu jamais connu en octobre avec souvent des températures de 30° et même davantage. Une sorte d’été indien exceptionnel qui a réjoui les touristes et les autres, favorisé la prolongation des cultures de légumes mais aussi bouleversé la biodiversité avec des repousses prématurées qui normalement doivent se produire au printemps.Ce mois d’octobre 2022 aura été le mois d’octobre le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures météorologiques en 1900, avec +3,5°C par rapport aux normales, rapporte La Chaîne Météo.

Tout au long de ce mois, c’est de l’air chaud d’origine saharienne ou subtropicale qui est remonté du nord de l’Afrique vers la France. Ce qui s’explique par une situation de blocage entre un système dépressionnaire atlantique et un anticyclone du Maghreb à la France qui a maintenu un flux de sud tout au long du mois sur nos régions, parfois accompagné de brèves mais violentes dégradations orageuses, comme en été, d’aprés La Chaîne Météo.

Par moments, du sable est même directement remonté du Sahara, recouvrant les voitures de dépôts de poussières lorsque des orages ont éclaté.
Sécheresse
Ce mois d’octobre est très déficitaire en précipitations, de -31% à l’échelle nationale. Il faut remonter à 2017 pour retrouver un mois d’octobre plus sec. Perpignan, Agen et Toulouse ont même connu leur mois d’octobre le plus sec de leur histoire.

C’est surtout du 16 au 29 octobre que la douceur et la chaleur ont atteint des niveaux exceptionnels, avec des températures dignes du cœur de l’été avec des maximales supérieures à 30°C dans le Sud et près de 25°C au Nord.

Des records de chaleur mensuels ont été battus entre le 23 et le 30 octobre, en Corse à Figari (2A) et Ajaccio (2B) ou dans les Pyrénées Atlantiques à Ger (64). Bordeaux (33) a enregistré le 16 octobre les 30°C les plus tardifs de l’histoire de la station.
Le 29 octobre, l’indicateur thermique national a atteint 19,5°C. Soit 7,2°C au-dessus de la normale et ce qui correspond normalement à un 20 juin ou à un 29 août.

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« Contre l’idéologie du libre-échange absolu » (Thomas Piketty )

« Contre  l’idéologie du libre-échange absolu » (Thomas Piketty )

Dans sa chronique au « Monde », l’économiste propose un modèle de développement coopératif fondé sur la justice économique et climatique

 

 

Chronique. 

 

Peut-on redonner un sens positif à l’internationalisme ? Oui, mais à condition de tourner le dos à l’idéologie du libre-échange absolu qui a jusqu’ici guidé la mondialisation, et d’adopter un nouveau modèle de développement fondé sur des principes explicites de justice économique et climatique. Ce modèle doit être internationaliste dans ses objectifs ultimes mais souverainiste dans ses modalités pratiques, au sens où chaque pays, chaque communauté politique doit pouvoir fixer des conditions à la poursuite des échanges avec le reste du monde, sans attendre l’accord unanime de ses partenaires. La tâche ne sera pas simple, et ce souverainisme à vocation universaliste ne sera pas toujours facile à distinguer du souverainisme de type nationaliste. Il est d’autant plus urgent de préciser les différences.

Supposons qu’un pays, ou une majorité politique en son sein, juge souhaitable de mettre en place un impôt fortement progressif sur les hauts revenus et patrimoines afin d’opérer une redistribution importante en faveur des plus modestes, tout en finançant un programme d’investissement social, éducatif et écologique. Pour aller dans cette direction, ce pays envisage un prélèvement à la source sur les profits des entreprises, et surtout un système de cadastre financier permettant de connaître les détenteurs ultimes des actions et des dividendes et d’appliquer ainsi les taux souhaités au niveau individuel. Le tout pourrait être complété par une carte carbone individuelle permettant d’encourager les comportements responsables, tout en imposant lourdement les plus fortes émissions, ainsi que ceux qui bénéficient des profits des entreprises les plus polluantes, ce qui exige, là encore, de connaître leurs détenteurs.

Un tel cadastre financier n’a malheureusement pas été prévu par les traités de libre circulation des capitaux mis en place dans les années 1980-1990, en particulier en Europe dans le cadre de l’Acte unique (1986) et du traité de Maastricht (1992), textes qui ont fortement influencé ceux adoptés ensuite dans le reste du monde. Cette architecture légale ultrasophistiquée, toujours en vigueur aujourd’hui, a de facto créé un droit quasi sacré à s’enrichir en utilisant les infrastructures d’un pays, puis à cliquer sur un bouton afin de transférer ses actifs dans une autre juridiction, sans possibilité prévue pour la collectivité de retrouver leur trace. A la suite de la crise de 2008, à mesure que l’on constatait les excès de la dérégulation financière, des accords sur les échanges automatiques d’informations bancaires ont certes été développés au sein de l’OCDE. Mais ces mesures, établies sur une base purement volontaire, ne comportent aucune sanction pour les récalcitrants.




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