Abattoirs AIM : 600 emplois menacés
Victimes notamment de la guerre des porcs importés (en particulier d’Allemagne qui utilise la main d’oeuvre à bas couts de Bulgarie et de Roumanie), les abattoirs AIM risquent de fermer. Les abattoirs AIM déposeront en effet le bilan début janvier, a indiqué mardi à l’AFP la direction de la société. L’entreprise compte près de 600 emplois, pour la plupart sur des sites de la Manche mais aussi à Antrain, en Ille-et-Vilaine. »Il y a eu ce matin un comité central d’entreprise informel au cours duquel la direction a fait part des difficultés de l’entreprise, qui est confrontée depuis 2012 à des difficultés économiques et financières », a précisé une porte-parole de la société. Face à « une impasse de trésorerie », AIM ne pourra verser mercredi, veille de Noël, que la moitié des salaires de décembre, le solde devant être versé début janvier grâce à l’association de garantie des salaires, a-t-elle ajouté. La prochaine étape sera d’informer le CCE le 2 janvier et de demander la protection du tribunal de commerce, a-t-elle expliqué. »Sous l’égide du tribunal de commerce, on pourra trouver des solutions pour la poursuite de l’activité, le but étant de s’adosser à des partenaires industriels ou financiers », a poursuivi la représentante de la direction. AIM a abattu en 2013 81.000 têtes de bétail, des porcs à 81%. Le chiffre d’affaires s’élève à 53 millions d’euros. La société emploie au total 591 salariés, dont 373 dans la Manche, à Sainte-Cécile et à Villedieu-les-Poêles, et 179 à Antrain.