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Musk vend son réseau X… à Musk

Musk vend son réseau X… à Musk

Elon Musk annonce que sa start-up d’IA xAI a racheté son réseau social X à l’entreprise d’intelligence artificielle (IA).

Une opération sans doute d’abord pour restructurer le capital du milliardaire en difficulté actuellement financièrement après avoir perdu de l’ordre de 100 milliards. Une opération aussi politique qui mélange les objectifs scientifiques et les intérêts politiciens.

Il faut dire que jusqu’à maintenant les orientations du président américain n’ont guère été favorables à Elon Musk tant à la bourse que pour l’écroulement des ventes des voitures Tesla.

Musk Déclare que le réseau X développera davantage d’antiwokisme et d’humour ! Peut-être avec un soutien de cocaïne dont fait usage le milliardaire et en plus qui s’en vante.

Le problème, c’est que le réseau X est aussi en difficulté suite à la suite des annonceurs qui ne soutiennent pas les propos excessifs voir extravagants du réseau social X

Le patron de Tesla et SpaceX avait racheté Twitter fin 2022 pour 44 milliards de dollars et s’est servi du réseau social notamment pour faire campagne pour Donald Trump.

Selon le milliardaire, combiner les données, les modèles d’IA, les capacités informatiques et les ressources humaines des deux entreprises va permettre à la nouvelle entité de proposer des «services plus intelligents et plus rentables». Il estime qu’associer «les capacités et l’expertise de xAI en matière d’IA avancée à la portée massive de X» va «libérer l’immense potentiel» de la société !

Suppression par l’Assemblée nationale des Zones à faibles émissions

Suppression par l’Assemblée nationale des Zones à faibles émissions

La commission spéciale chargée d’étudier le projet de loi de « simplification » a voté mercredi la suppression des « Zones à faibles émissions » (ZFE), censées pousser les automobilistes à acheter des véhicules moins polluants, mais qui pénaliseraient les ménages modestes .

Contre l’avis du gouvernement, les députés ont adopté des amendements identiques de LR et du Rassemblement national, avec des voix issues des groupes macronistes, Horizons, UDR et des indépendants de Liot, et l’abstention de plusieurs députés de gauche.

La gauche elle-même est critique des ZFE. Elles « ont été développées sans aucun développement des alternatives efficaces à la voiture individuelle », a déploré en commission Sandrine Nosbé (LFI), qui s’est abstenue comme d’autres élus de son groupe, l’ex-insoumis Hendrik Davi (groupe écologiste), ou la socialiste Mélanie Thomin.

Les députés ont également adopté des amendements pour desserrer les contraintes des collectivités sur l’artificialisation des sols (ZAN).

Faut-il rattacher les États-Unis à la Belgique ?

Faut-il rattacher les États-Unis à la Belgique ?

À première vue, cette question paraît assez saugrenue. Il n’y a en effet aucune raison, aucune légitimité pour que la Belgique réclame l’annexion des États-Unis à son pays. Mais le questionnement n’est pas plus tordu que celui de Trump qui ne cesse de clamer sa volonté d’ajouter le Groenland ou encore le Canada comme nouveaux Etats américains.

Un vent de folie semble souffler actuellement dans le monde notamment du fait des libertés que prennent des dictateurs de plus en plus nombreux avec le droit international . Précisément parce qu’il n’y a aucune raison objective, un pays comme la Belgique pourrait réclamer l’annexion des États-Unis. Historiquement on pourrait toujours justifier que les Américains doivent leur indépendance aux francophones notamment de France contre les Britanniques.

Trump, Poutine, le président chinois est encore une bonne vingtaine d’autocrates à moitié fous n’ont d’autres perspectives que de vouloir agrandir encore leur territoire et leur influence.

Évidemment les annexions impérialistes de Trump n’ont aucune chance d’aboutir surtout concernant le Canada mais elles vont créer une pagaille diplomatique et politique qui va fortement affecter l’activité économique et aussi mettre en danger la géopolitique mondiale.

En attendant une éventuelle perspective de rattachement des États-Unis à la Belgique ou à Andorre, on pourrait encore accentuer la vague actuelle de boycott des produits américains. À cet égard, il serait urgent aussi que l’Europe notamment vienne concurrencer le domaine de la tech américaine par exemple en mettant en place rapidement une plate-forme type Google mais à l’échelle au moins de l’Europe voire au-delà. Orange par exemple bien implantée dans l’Europe et ailleurs pourrait avoir une carte à jouer dans ce domaine stratégique et juteux.

Insoumis et Ecolos absents au soutien à Boualem Sansal

Insoumis et Ecolos absents au soutien à Boualem Sansal

Près de l’Assemblée nationale, de nombreux responsables politiques ont réclamé de nouveau la libération de l’écrivain incarcéré en Algérie. Gabriel Attal a annoncé l’examen à l’Assemblée nationale d’une résolution pour exiger sa libération.

Des personnalités politiques de tout bord, allant du Parti socialiste au Rassemblement national, étaient présentes – à l’exception notable des représentants d’Europe-Écologie – Les Verts et de La France insoumise.

La semaine dernière, le parquet algérien a requis 10 ans de prison ferme à l’encontre de Boualem Sansal, âgé de 80 ans selon son éditeur français Gallimard, accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie, suite notamment à des propos tenus dans le média Frontières.

Droit du sol : restriction à Mayotte

Droit du sol : restriction à Mayotte

Le Sénat durcit les restrictions au droit du sol à Mayotte, optant pour imposer un délai d’un an de résidence à un parent pour que son enfant obtienne la nationalité française.

La proposition de loi, élaborée avant le passage du cyclone Chido en décembre, entend renforcer une dérogation spécifique à Mayotte, qui impose depuis 2018 aux enfants nés dans l’archipel d’avoir un parent résidant régulièrement sur le sol français depuis au moins trois mois au moment de la naissance, pour obtenir plus tard la nationalité française.

Le Sénat a choisi d’étendre ce délai à un an, un choix partagé par le gouvernement. Des orientations combattues par la gauche.

Turquie : l’arrestation du principal opposant va coûter cher à Erdogan

Turquie : l’arrestation du principal opposant va coûter cher à Erdogan

« Ce sont les élections mêmes qui sont directement menacées » en Turquie, estime lundi 24 mars sur franceinfo Bayram Balci, chercheur au centre de recherches internationales de Sciences Po et ancien directeur de l’Institut français d’Études Anatoliennes à Istanbul.

Pourquoi l’arrestation du maire d’Istanbul provoque-t-elle des manifestations monstres en Turquie ?
« Ce que ça nous dit, c’est que cette fois-ci, la population en Turquie ne veut pas se laisser faire. Jusque-là, toutes les mesures prises par Erdogan pouvaient passer, car il y avait un contexte sécuritaire très grave en Turquie, dans la région. Or ce n’est plus le cas, et j’ai le sentiment qu’Erdogan a pris une mesure [l'arrestation du maire d'Istanbul] qu’il va probablement regretter, parce qu’elle va se retourner contre lui. » Il prédit au président turc « des moments assez difficiles » dans les semaines à venir.

Il souligne « une contestation dans tout le pays » due au fait que ce n’est pas un problème propre à Istanbul. « La population turque considère que cette décision est grave pour l’ensemble du pays », et il parle d’une « dérive autoritaire qui devient beaucoup plus grave ». « Même s’il y a une dérive autoritaire depuis plusieurs années, il y avait quand même un certain respect des institutions, des élections, une certaine compétition. Or là, tel que c’est parti, la population en Turquie craint qu’il n’y ait plus d’élections. De ce fait, il y aura probablement une mobilisation dans l’ensemble des provinces, je pense que ça va se développer », avance-t-il.

Selon lui, l’arrestation du maire d’Istanbul a fédéré plusieurs oppositions à Erdogan : il évoque notamment les quinze millions d’électeurs turcs qui ont participé dimanche à la primaire symbolique organisée par le parti CHP d’Ekrem Imamoglu. « Il y a même des gens pas du tout de ce parti qui se sont déplacées pour apporter leur soutien ». Il ajoute qu’ »au sein de l’AKP, cette mesure passe très mal. Ce qui est rassurant, c’est qu’il n’y a pas de contre-manifestations : les pro-AKP, les pro-Erdogan ne sont pas dans les rues, ce qui prouve que quelque part, ils sont embarrassés par rapport à la décision prise par Erdogan. »

Pour lui, « cette mesure est tellement impopulaire que ça donne toute sa chance à l’opposition, que ce soit avec Imamoglu ou quelqu’un d’autre. » « S’il recule, il se discrédite. S’il va encore plus loin dans la répression, il se discrédite. Quoi qu’il fasse, il est en difficulté », analyse Bayram Balci.

Enfin, le chercheur juge que le président turc « a été un peu inconscient » au vu de la nouvelle donne géopolitique mondiale. « Avec une telle dérive autoritaire, il perd toute crédibilité aux yeux des Européens. Ils vont désormais se demander comment bâtir une grande union entre l’Union européenne et la Turquie contre la Russie, ce ne sera pas crédible. Il va regretter sa décision », estime-t-il. Pour lui, le président turc « sera obligé de changer sa politique. »

Sport-Saut à la perche: Marie-Julie Bonnin championne du monde

Sport-Saut à la perche: Marie-Julie Bonnin championne du monde

La perchiste bordelaise Marie-Julie Bonnin (23 ans) a été sacrée championne du monde en salle du saut à la perche ce samedi, en Chine, en effaçant une barre à 4,75m. Elle est devenue la première Française de l’histoire championne du monde de la discipline.

La Bordelaise de 23 ans, déjà médaillée de bronze aux Championnats d’Europe il y a deux semaines, décroche ainsi son premier titre international et devance la Slovène Tina Sutej (4,70 m) et la Suisse Angelica Moser (4,70 m). « Je ne peux pas y croire pour l’instant, je suis si fière, j’ai bien géré le concours, je suis si heureuse », a réagi Bonnin au speaker de la salle après sa victoire.

Environnement-Zones à faibles émissions : Une mesure écolo contre les pauvres !

Environnement-Zones à faibles émissions : Une mesure écolo contre les pauvres !


D’un point de vue écologique la mesure visant à réduire les émissions polluantes de la circulation automobile est évidemment pertinente et nécessaire. Par contre, le processus mis en œuvre de façon brutale dans les grandes agglomérations va surtout pénaliser les plus pauvres. Ceux qui n’auront pas les moyens financiers pour s’acheter un véhicule répondant aux critères. Une politique un peu trop influencée par des écolos bobos qui entretiennent des relations douteuses avec les réalités socio-économiques.

Les zones à faibles émissions (ZFE) sont des territoires où la circulation est limitée aux véhicules les plus polluants. Mais depuis le 1er janvier 2025, les restrictions autour des ZFE se sont durcies. Les agglomérations de plus de 150 000 habitants doivent désormais en instaurer obligatoirement. Et les véhicules disposant d’une vignette Crit’Air 3 (également 4 et 5) ne peuvent désormais plus circuler au sein de ces zones.

En cas de non-respect de la ZFE, ils risquent ainsi une amende de 68 euros pour les véhicules légers ou 135 euros pour les poids lourds.

Certaines villes reculent cependant vis-à-vis du le dispositif. Montpellier suspend d’éventuelles contraventions jusqu’en 2027. Strasbourg assouplit également son calendrier. La métropole du Grand Paris compte, de son côté, sur une « année pédagogique » où il n’est pas question cette année de verbaliser.

Sans la Chine la Russie serait à genoux

Sans la Chine, la Russie serait à genoux

Pour assurer la prospérité économique mondiale, Donald Trump devrait s’inspirer de la réconciliation américano-chinoise plutôt que s’allier avec Vladimir Poutine, estime, dans une tribune au « Monde », l’économiste russe Vladislav Inozemtsev.

Depuis des années, le monde intellectuel et politique américain répète que l’Occident ne peut pas se permettre de « perdre » la Russie en la laissant se rapprocher de la Chine. Or, les liens entre l’Europe et le Kremlin n’ont cessé de se détériorer avant même que la Russie ne lance sa guerre contre l’Ukraine et « choisisse de mener une politique étrangère impérialiste, dans le but de renverser des éléments-clés de l’ordre international », comme le formule un rapport de la Maison Blanche d’octobre 2022.

par Vladislav Inozemtsev

Cofondateur du groupe de réflexions Center for Analysis and Strategies in Europe (CASE) dans Le Monde

Aujourd’hui, d’aucuns affirment que les Etats-Unis et l’Europe devraient chercher à apaiser la Russie, forcer l’Ukraine à proposer un accord de paix à Vladimir Poutine et même inviter Moscou à rejoindre le G7 − vraisemblablement pour se concentrer sur la bataille contre la Chine, un pays qui constitue, selon les dirigeants américains, « le seul concurrent qui a, d’une part, l’intention de refaçonner l’ordre mondial, et, d’autre part, de plus en plus le pouvoir économique, diplomatique, militaire et technologique de le faire ». Fin février, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a déclaré que les Etats-Unis « ne [pouvaient] pas laisser la Russie devenir le partenaire de la Chine », comme s’il s’agissait d’un scénario possible, et non de ce qui était en train de se passer.

La Chine n’est pas la meilleure amie de l’Occident, mais au lieu de chercher à apaiser Moscou pour contrer Pékin, il est possible de réfléchir à une stratégie différente, reposant sur plusieurs points évidents.

D’abord, la Chine est bien plus puissante que la Russie. Elle possède une population dix fois plus importante et un produit intérieur brut neuf fois plus élevé. Premier exportateur mondial de produits manufacturés, elle semble être la seule puissance au monde capable de concurrencer l’Occident dans le domaine des solutions technologiques de pointe. Ensuite, la Chine a beau être communiste et régulièrement piétiner les principes occidentaux des droits humains, elle n’a pas déclenché de guerre d’agression depuis 1979.

Affaire Doualemn : l’influenceur algérien à nouveau interpellé

Affaire Doualemn : l’influenceur algérien à nouveau interpellé


Doualemn a été interpellé dans l’attente de son expulsion à venir vers l’Algérie. Un nouvel arrêté d’expulsion a en effet été pris contre l’influenceur.

L’OQTF Doualemem, père de deux enfants titulaires de la nationalité française, «Doualemn» est entré irrégulièrement en France en 1988 à l’âge de 23 ans et s’était inscrit «dans la délinquance de droit commun», précisait le premier arrêté d’expulsion consulté par Le Figaro. «L’intéressé a été condamné à quatre reprises entre 1990 et 2005, principalement pour des faits d’infractions à la législation sur les stupéfiants et d’infractions à la législation sur les étrangers. Il a été condamné en 2010 pour défaut de permis de conduire», indiquait le parquet de Montpellier.

L’influenceur «Doualemn», Algérien de 59 ans qui appelait «à faire souffrir» un opposant au gouvernement d’Alger sur les réseaux, a été interpellé à son domicile ce jeudi 20 mars dans la matinée, à Montpellier, a appris Le Figaro auprès du ministère, confirmant des informations de BFMTV.

Trump veut condamner les juges qui s’opposent à lui !

Trump veut condamner les juges qui s’opposent à lui !


De plus en plus rocambolesque, le président américain fait feu de tout bois contre toute opposition et souhaite une condamnation générale des juges qui s’opposent à lui. Bref l’Amérique glisse dangereusement vers un système de république bananière.

Trump, le nouveau Néron, a demandé jeudi 20 mars à la Cour suprême des États-Unis, la plus haute instance judiciaire du pays, de «régler» le «problème» constitué selon lui par les juges fédéraux qui ont bloqué ses décisions depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier.

Ce message intervient deux jours après un rare rappel à l’ordre du président de la Cour suprême, John Roberts. «Depuis plus de deux siècles, il est établi que la destitution n’est pas une réponse appropriée à un désaccord à propos d’une décision de justice», a-t-il indiqué dans un communiqué, sans citer directement Donald Trump. «La procédure ordinaire d’appel existe à cette fin», a-t-il souligné. Cette communication intervenait après un appel du président républicain à «destituer» James Boasberg, un juge fédéral de Washington.

Les Européens face à Trump : quels moyens d’action

Les Européens face à Trump : quels moyens d’action

Chacun s’accorde à dire que le contexte actuel contraint les Européens à se mobiliser face à ce qui s’apparente à la fin de l’alliance transatlantique. Mais concrètement, quelles mesures devraient être prises, et par qui exactement ? Est-il possible d’agir conjointement dans le cadre d’une UE à 27 dont les dirigeants ne sont pas nécessairement d’accord sur tout ?

Guillaume Duval
Enseignant de sciences politiques à Sciences Po Saint-Germain en Laye, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay dans The Conversation

Chacun s’attendait à un Donald Trump plus dur lors de son second mandat que lors du premier, mais personne n’avait anticipé un tel alignement sur Vladimir Poutine. Le président des États-Unis a en effet cédé à son homologue russe l’essentiel de ce que celui-ci pouvait espérer – la conservation des territoires conquis par la Russie et l’assurance de la non-entrée de l’Ukraine dans l’OTAN – avant même l’ouverture de négociations, tout en humiliant publiquement Volodymyr Zelensky et en suspendant l’aide militaire à Kiev (avant de la rétablir quand l’Ukraine a donné son assentiment à la proposition de trêve avancée par Washington à Djeddah le 11 mars dernier).

Dans un tel contexte, que peuvent faire Ukrainiens et Européens ? Dans l’immédiat, pas grand-chose. Ils sont en effet très dépendants des équipements militaires états-uniens, qu’il s’agisse des missiles sol-air Patriot ou des munitions pour la défense antiaérienne, des F16 ou encore du renseignement spatial.

C’est ce qui explique le profil bas maintenu à l’égard des États-Unis tant par Zelensky, malgré les humiliations qu’il a subies, que par les Européens qui cherchent à éviter de rompre avec le président américain. Chacun espère encore éviter la capitulation totale de l’Ukraine en infléchissant la position des États-Unis, ce qui semble s’être amorcé à Djeddah.

L’OTAN n’existe plus de facto

S’il reste difficile d’anticiper précisément l’évolution de la guerre en Ukraine, les leçons à tirer des débuts de la seconde présidence Trump sont, elles, d’ores et déjà très claires. La garantie de sécurité offerte à l’Europe par les États-Unis dans le cadre de l’OTAN n’existe plus de facto. Chacun sait désormais que l’achat de matériel militaire à ces derniers représente une menace potentielle pour la sécurité des pays qui y ont recours parce que les États-Unis continuent d’en contrôler l’emploi. Et tout le monde a compris que Donald Trump entend démanteler le multilatéralisme et le droit international bâti après la Seconde Guerre mondiale.

La plupart des responsables européens ont pris la mesure de ce changement d’ère. Y compris les plus fervents atlantistes comme la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Kaja Kallas, qui estimait le 28 février dernier qu’« il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader », ou encore Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, toujours très attentive jusqu’ici à ne jamais fâcher Washington.

C’est le cas également du futur chancelier allemand Friedrich Merz qui a affirmé que sa « priorité absolue sera de renforcer l’Europe le plus rapidement possible pour obtenir peu à peu une véritable indépendance vis-à-vis des États-Unis ».

C’est le cas, enfin, de Donald Tusk, le premier ministre polonais, qui cherche désormais lui aussi une alternative au parapluie nucléaire américain disparu.

L’Union européenne peut-elle faire ce qu’il faut ? Il y a lieu d’en douter
Que doivent faire les Européens ? Reconstruire une industrie de défense qui permettrait aux armées européennes de se passer des équipements américains ; rebâtir une architecture de sécurité qui ne fasse plus appel aux États-Unis ; et, enfin, trouver de nouveaux alliés pour préserver le multilatéralisme et le droit international. Mais l’UE peut-elle mener à bien des chantiers aussi colossaux ? Il y a de nombreuses raisons d’en douter. Il faudra probablement en passer surtout par des formats ad hoc en dehors des institutions de l’Union.

A priori, la tâche n’a pourtant rien d’insurmontable. En 2023, le PIB de l’UE était huit fois plus important que celui de la Russie. Les dépenses militaires cumulées des pays de l’UE, 326 milliards d’euros en 2024, sont 2,5 fois supérieures aux dépenses militaires russes, malgré la mobilisation totale du pays pour la guerre contre l’Ukraine. Mais la règle de l’unanimité, toujours en place dans ce domaine, rend le cadre de l’Union largement inutilisable en matière de sécurité et de défense.

L’Union européenne vient certes d’adopter, le 6 mars dernier, le plan ReArm Europe, proposé par Ursula von der Leyen. Le montant global annoncé – 800 milliards d’euros – est impressionnant, supérieur aux 750 milliards d’euros mobilisés en 2020 avec Next Generation EU face à la pandémie de Covid-19.

Mais quand on y regarde de plus près, on se rend compte qu’aucun argent nouveau supplémentaire n’est en réalité mis sur la table à l’échelle de l’Union.

L’exclusion des dépenses militaires des règles du Pacte de stabilité marque bien sûr une évolution positive des politiques européennes. Mais la hausse des budgets militaires que cette réforme devrait faciliter restera gérée à un niveau purement national et continuera de peser sur les finances publiques des États.

Le changement des règles pour permettre à la Banque européenne d’investissement (BEI) de financer des projets de défense était certes attendu, mais il ne s’accompagne pas d’une augmentation du capital de la banque. Cet effort restera donc limité. La réorientation de 150 milliards d’euros de prêts prévus dans le cadre de Next Generation EU vers le financement de projets communs de défense se fera aux dépens des transitions énergétique et numérique. Quant à la réorientation des fonds de cohésion, elle se fera, elle, aux dépens de la lutte contre les inégalités territoriales.

Il manque une nouvelle dette commune et la saisie des avoirs russes
Il manque à ce plan deux volets qui auraient marqué un véritable sursaut européen : un nouvel endettement commun et la saisie des quelque 235 milliards d’euros d’avoirs russes gelés en Europe, et plus seulement des intérêts qu’ils dégagent.

Mais pour l’instant, les divisions ont empêché l’UE de s’engager dans cette voie. La Hongrie de Viktor Orban n’est cette fois pas la seule à s’opposer à une telle saisie ; c’est le cas également, pour l’instant, des gouvernements français et allemand, qui craignent que l’Europe y perde sa capacité à accueillir des capitaux étrangers. On verra si les choses bougent dans les prochains mois sur ce plan au fur et à mesure que les Européens prendront toute la mesure de la gravité de la situation.

Là où l’UE peut néanmoins déjà jouer un rôle, c’est en matière de renforcement de l’industrie de défense, domaine dans lequel elle dispose d’outils et de moyens significatifs. La tâche est énorme parce que cette industrie a été très affaiblie après la chute du mur de Berlin dans tous les domaines traditionnels. De plus, alors que les Européens avaient une position solide dans le spatial, ils ont perdu pied ces dernières années.

L’aviation militaire européenne reste extrêmement dépendante des États-Unis et si les ventes de Rafale ont augmenté ces dernières années, c’est surtout en dehors de l’Union. L’industrie des drones européenne reste balbutiante…

La tâche est aussi très délicate sur le plan politique. La plupart des projets européens d’équipements militaires, et notamment les projets franco-allemands, ont été des fiascos jusqu’ici, chacune des armées cherchant à préserver ses spécificités et à favoriser ses propres fournisseurs. Le projet de char du futur franco-allemand n’arrête pas de prendre du retard tandis que le développement de l’Airbus de transport militaire A400 M a été un véritable calvaire.

Le nouveau contexte géopolitique va-t-il permettre d’enfin surmonter ces blocages ? Pour que l’UE puisse inciter efficacement les industriels de l’armement à collaborer bien davantage voire à fusionner, il faudra qu’elle ait suffisamment d’argent à mettre sur la table, ce qui rejoint le point évoqué précédemment.

Par ailleurs, à court terme, l’industrie européenne de l’armement n’aura pas la capacité suffisante pour fournir aux armées du continent matériels et munitions au niveau qu’implique désormais la menace. Si l’on veut pouvoir se passer des équipements américains, il faudra acheter d’autres équipements non européens, turcs ou coréens notamment. Et accepter que des fonds européens puissent aider les États de l’Union à en acquérir.

Dans le domaine militaire au sens strict ainsi que dans celui du renseignement, il reste en revanche improbable qu’on parvienne à progresser significativement à 27. Il faudra compter avant tout sur des coalitions de pays volontaires hors du cadre formel de l’UE, d’autant qu’il faudra nécessairement y associer des pays non membres comme le Royaume-Uni, la Norvège, la Turquie voire le Canada ou l’Australie. C’est déjà le cas, par exemple, pour le projet consistant à assurer une protection aérienne à l’Ukraine, pour le déploiement d’une éventuelle force d’interposition en cas de cessez-le-feu ou encore pour construire un bouclier antimissile européen.

Au-delà, devrait se poser rapidement la question d’une alliance de sécurité pérenne capable de se substituer à une OTAN désormais dépassée. Ce sera nécessaire en particulier pour formaliser l’extension éventuelle de la protection nucléaire française et britannique à d’autres pays européens, comme le souhaitent la Pologne et l’Allemagne. Là aussi, cette nouvelle architecture collective de sécurité européenne, qui devra prendre le relais de l’OTAN en préservant son savoir-faire, devra probablement démarrer en dehors du cadre formel de l’UE.

Se rapprocher des autres alliés des États-Unis et se tourner vers le Sud global
Enfin, l’UE et les autres États européens doivent d’urgence agir pour protéger le multilatéralisme et le droit international face à Donald Trump. Pour cela, il leur faut d’abord resserrer leurs liens avec les pays du G6 (le G7 moins les États-Unis, à savoir le Japon et le Canada), mais aussi avec la Corée du Sud ou encore l’Australie – pour coordonner leurs réponses aux agressions du président des États-Unis.

Parallèlement, l’UE doit se tourner (enfin) bien davantage vers les pays du « Sud global » – l’Indonésie, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud… – pour moderniser avec eux le cadre multilatéral existant, en leur y donnant plus de place, ce qui contribuera à faire barrage à la volonté de Donald Trump de détruire le droit international. Il sera essentiel, en particulier, de sauver l’accord de Paris et la lutte contre le changement climatique, en coopérant étroitement sur ce dossier avec la Chine pour contrer les États-Unis.

Bref, les Européens ont a priori les moyens de contrer Donald Trump et Vladimir Poutine ; mais leur principale difficulté consiste à parvenir à mobiliser ces moyens efficacement. Il restera sans doute souvent difficile d’y parvenir dans le cadre de l’UE et il faudra probablement recourir, dans beaucoup de dossiers, à d’autres formats.

Zones à faibles émissions : Une mesure écolo contre les pauvres !

Zones à faibles émissions : Une mesure écolo contre les pauvres !


D’un point de vue écologique la mesure visant à réduire les émissions polluantes de la circulation automobile est évidemment pertinente et nécessaire. Par contre, le processus mis en œuvre de façon brutale dans les grandes agglomérations va surtout pénaliser les plus pauvres. Ceux qui n’auront pas les moyens financiers pour s’acheter un véhicule répondant aux critères. Une politique un peu trop influencée par des écolos bobos qui entretiennent des relations douteuses avec la problématique socio-économique.

Les zones à faibles émissions (ZFE) sont des territoires où la circulation est limitée aux véhicules les plus polluants. Mais depuis le 1er janvier 2025, les restrictions autour des ZFE se sont durcies. Les agglomérations de plus de 150 000 habitants doivent désormais en instaurer obligatoirement. Et les véhicules disposant d’une vignette Crit’Air 3 (également 4 et 5) ne peuvent désormais plus circuler au sein de ces zones.

En cas de non-respect de la ZFE, ils risquent ainsi une amende de 68 euros pour les véhicules légers ou 135 euros pour les poids lourds.

Certaines villes reculent cependant vis-à-vis du le dispositif. Montpellier suspend d’éventuelles contraventions jusqu’en 2027. Strasbourg assouplit également son calendrier. La métropole du Grand Paris compte, de son côté, sur une « année pédagogique » où il n’est pas question cette année de verbaliser.

La Russie n’a pas son mot à dire si l’Ukraine « demande à des forces alliées d’être sur son territoire »

Macron: La Russie n’a pas son mot à dire si l’Ukraine « demande à des forces alliées d’être sur son territoire »

« L’Ukraine est souveraine. » Dans un entretien accordé à plusieurs journaux régionaux et publié samedi 15 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, affirme que « si l’Ukraine demande à des forces alliées d’être sur son territoire » pour garantir un éventuel accord de paix, « ce n’est pas à la Russie d’accepter ou pas ».

Interrogé sur cette force présente en Ukraine comme garantie de sécurité, le chef de l’Etat rappelle qu’il ne s’agit pas « d’y aller seul » et que « de nombreux Etats européens et non-européens sont prêts à participer » à cette initiative. Il s’agirait de « quelques milliers d’hommes » par Etat, déployés « dans des points-clés, pour faire des programmes d’entraînement » et « montrer notre soutien dans la durée », a assuré Emmanuel Macron.

Ligue A Espagne: Le Real reprend la tête grâce à Mbappé

Ligue A Espagne: Le Real reprend la tête grâce à Mbappé

Lee Real Madrid grâce à deux buts de Mbappé a gagné 2-1 contre Vila Real et récupère pour l’instant la tête du championnat espagnol en attendant la terrible confrontation entre le FC Barcelone et l’Atlético qui s’affrontent dimanche.

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