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Sciences: Comment le cerveau a-t-il évolué ?

Sciences: Comment le cerveau a-t-il évolué ?

La nature singulière et les capacités exceptionnelles du cerveau humain ne cessent de nous surprendre. Sa forme arrondie, son organisation complexe et sa longue maturation le distinguent du cerveau des autres primates actuels, et plus particulièrement des grands singes auxquels nous sommes directement apparentés. À quoi doit-on ses spécificités ? Puisque le cerveau ne fossilise pas, il faut chercher la réponse dans les os du crâne retrouvés sur les sites paléontologiques pour remonter le cours de l’histoire. La boîte crânienne renferme des empreintes du cerveau qui constituent de précieuses données sur les 7 millions d’années d’évolution de notre cerveau qui nous séparent de notre plus vieil ancêtre connu : Toumaï (Sahelanthropus tchadensis).

 

, Paléoanthropologue (CNRS), Université de Poitiers dans The Conversation 

Pendant la croissance, le cerveau et son contenant, le crâne, entretiennent un lien étroit et, par un processus de modelage et remodelage, l’os enregistre la position des sillons à la surface du cerveau qui délimitent les lobes et les aires cérébrales. À partir de ces empreintes, les paléoneurologues cherchent à reconstituer l’histoire évolutive de notre cerveau (par exemple, quand et comment les spécificités cérébrales humaines sont apparues ?), mais également à élaborer des hypothèses sur les capacités cognitives de nos ancêtres (par exemple, quand ont-il commencé à fabriquer des outils ?).

L’Afrique du Sud a joué un rôle central dans la recherche et la découverte d’indices sur les grandes étapes de l’évolution de notre cerveau. Les sites paléontologiques situés dans le « Berceau de l’Humanité », classé au patrimoine mondial par l’Unesco, sont particulièrement riches en fossiles piégés dans d’anciennes grottes dont les dépôts sont aujourd’hui exposés à la surface.

Parmi ces fossiles, on compte des spécimens emblématiques comme « l’enfant de Taung » (3-2,6 millions d’années), le tout premier fossile de la lignée humaine découvert sur le continent africain qui sera à l’origine du genre Australopithecus, ou « Little Foot » (3,7 millions d’années), le squelette le plus complet d’Australopithecus jamais mis au jour (50 % plus complet que celui de « Lucy » découvert en Éthiopie et daté à 3,2 millions d’années). Ces sites exceptionnels ont ainsi mené à la découverte de crânes relativement complets (par exemple « Mrs Ples » datée à 3,5-3,4 millions d’années), ainsi que de moulages internes naturels de crânes (par exemple celui de « l’enfant de Taung »), préservant des traces du cerveau de ces individus fossilisés qui ont été étudiés par des experts et ont servi de référence depuis des décennies.

Malgré la relative abondance et la préservation remarquable des spécimens fossiles sud-africains relativement aux sites contemporains est-africains, l’étude des empreintes cérébrales qu’ils conservent est limitée par la difficulté à déchiffrer et interpréter ces traces.

Devant ce constat, notre équipe constituée de paléontologues et de neuroscientifiques a cherché dans un premier temps à intégrer, dans l’étude des spécimens fossiles, les compétences techniques développées en imagerie et en informatique.

Nous avons alors mis en place le projet EndoMap, développé autour de la collaboration entre des équipes de recherche françaises et sud-africaines, dans le but de pousser plus loin l’exploration du cerveau en y associant des méthodes de visualisation et d’analyses virtuelles.

À partir de modèles numériques 3D de spécimens fossiles du « Berceau de l’Humanité » et d’un référentiel digital de crânes de primates actuels, nous avons développé et mis à disposition une base de données unique de cartographies pour localiser les principales différences et similitudes entre le cerveau de nos ancêtres et le nôtre. Ces cartographies reposent sur le principe d’atlas traditionnellement utilisé en neuroscience et ont permis à la fois une meilleure connaissance de la variabilité dans la distribution spatiale des sillons du cerveau humain actuel et l’identification des caractéristiques cérébrales chez les fossiles. En effet, certains désaccords scientifiques majeurs dans la discipline sont la conséquence de notre méconnaissance de la variation inter-individuelle, qui entraîne une surinterprétation des différences entre les spécimens fossiles.

Cependant, EndoMap fait face à un défi majeur dans l’étude des restes fossiles, comment analyser des spécimens incomplets ou pour lesquels certaines empreintes cérébrales sont absentes ou illisibles ? Ce problème de données manquantes, bien connu en informatique et commun à de nombreuses disciplines scientifiques, est un frein à la progression de notre recherche sur l’évolution du cerveau.

Le bond technologique réalisé récemment dans les domaines de l’intelligence artificielle permet d’entrevoir une solution. En particulier, devant le nombre limité de spécimens fossiles et leur caractère unique, les méthodes d’augmentation artificielle des échantillons pourront pallier le problème d’effectif réduit en paléontologie. Par ailleurs, le recours à l’apprentissage profond à l’aide d’échantillons actuels plus complets constitue une piste prometteuse pour la mise au point de modèles capables d’estimer les parties manquantes des spécimens incomplets.

Nous avons alors invité à Johannesburg en 2023 des paléontologues, géoarchéologues, neuroscientifiques et informaticiens de l’Université du Witwatersrand et de l’Université de Cape Town (Afrique du Sud), de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), de l’Université de Toulouse, du Muséum national d’histoire naturelle de Paris et de l’Université de Poitiers à alimenter notre réflexion sur le futur de notre discipline au sein du colloque « BrAIn Evolution : Palaeosciences, Neuroscience and Artificial Intelligence ».

Cette discussion est à l’origine du numéro spécial de la revue de l’IFAS-Recherche, Lesedi, qui vient de paraître en ligne et qui résume les résultats de ces échanges interdisciplinaires. À la suite de cette rencontre, le projet a reçu le soutien financier de la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires (MITI) du CNRS dans le cadre l’appel d’offres « Jumeaux numériques : nouvelles frontières et futurs développements » pour intégrer l’IA à la paléoneurologie.

Le bac a-t-il encore un avenir

Le bac a-t-il encore un avenir

Le baccalauréat a-t-il toujours une valeur ? Et sert-il encore à quelque chose ? Nombreuses sont les péripéties ayant marqué la réforme du bac actée en 2019, instaurant 40 % de contrôle continu et la fin des séries de bac général S (scientifique), ES (économique et social) et L (littéraire) au profit d’une combinaison de spécialités – maths, histoire-géographie, langues, humanités, etc. – dont les épreuves finales sont organisées dès le mois de mars en terminale.

par Charles Hadji
Professeur honoraire (Sciences de l’éducation), Université Grenoble Alpes (UGA) dans The Conversation

La mise en place de cette nouvelle formule a été secouée tant par la crise du Covid-19 que par des résistances d’ordre syndical, ou idéologique, conduisant à interroger le sens de l’examen lui-même. La hauteur des derniers taux de réussite, jugés excessifs par beaucoup, ne conforte-t-elle pas l’idée que cet examen ne vaut plus rien ? Et la place prise par Parcoursup, et son calendrier, à conclure qu’il ne sert plus à rien ?

Pour trancher, il nous faut comprendre ce qui est en jeu, et être attentifs à la confrontation entre plusieurs logiques, de nature conflictuelle. En passant ainsi d’une vision statique à une vision dynamique du problème.

Le baccalauréat n’est pas un concours. Dans son travail consacré à La société du concours, Annabelle Allouch fait observer que, d’une façon générale, le renforcement du poids des concours s’accompagne d’une « dévalorisation du diplôme ». Le bac est un examen, qui atteste, en tant que diplôme, que l’on a suivi avec succès des études secondaires. Il témoigne de la réussite à une série d’épreuves de contrôle. Un concours est une modalité de sélection, qui permet de classer les candidats à un poste, ou une fonction, dans le cadre d’une politique de numerus clausus.

Le concours et l’examen diplômant imposent donc tous les deux le recours à des épreuves, mais avec des finalités différentes. Le diplôme certifie un niveau d’études. D’une certaine façon, il départage les reçus et les recalés, ceux qui atteignent le niveau requis et ceux qui ne l’atteignent pas. Mais il n’a pas pour fin de sélectionner. Le tri opéré par le concours est beaucoup plus sévère, car sa fin propre est de sélectionner, pour un nombre de places limité dès le départ. À l’examen, il faut réussir. Au concours, « réussir mieux que les autres ». Ce n’est pas du tout la même chose…

Dans ces conditions, on peut se demander si l’entrée en jeu de Parcoursup ne chamboule pas les règles du jeu, au point de « tuer » le baccalauréat, selon un titre du Monde en juillet 2022. Ce qui marquerait le triomphe du concours sur le diplôme. Car Parcoursup a été créé pour ajuster des souhaits individuels avec des offres institutionnelles de formation, ce qui impose une analyse en termes de rencontre. Or, en fin du secondaire, la correspondance entre les demandes des élèves et l’offre de places disponibles est loin d’être harmonieuse.

De facto, la sélection se trouve placée au cœur du système, en tout cas pour les « filières de prestige, ou bien « en tension ». Dans un contexte, qui plus est, d’inflation des taux de réussite au bac, l’essentiel, pour les lycéens, n’est pas d’obtenir son bac, mais de voir ses vœux satisfaits sur Parcoursup. C’est la logique de concours qui finit par l’emporter, au détriment de la logique du diplôme dans laquelle s’inscrit le bac.
Le risque de voir Parcoursup venir « tuer » le bac est d’autant plus fort que, précisément, la logique des concours vient rencontrer et renforcer (conforter) la logique de construction de parcours qui est à l’œuvre dans toute histoire scolaire.

La société s’efforce de réguler les flux d’élèves en structurant le système scolaire de façon à offrir différentes possibilités de parcours, débouchant sur des diplômes qui sont, pour différentes raisons, de valeur inégale. Le jeu de la reconnaissance sociale se traduit ainsi par la mise sur le « marché » d’un ensemble de diplômes hiérarchisé, parmi lesquels le bac. Dans ce système, chacun s’efforce, en fonction de ses conditions matérielles d’existence, et de certaines dispositions d’origine individuelle, ou sociale, de s’inscrire dans un parcours de réussite conforme à ses aspirations.

Dans l’idéal, les logiques de développement individuel se déploient harmonieusement au sein d’un système scolaire rationnellement structuré. Dans la réalité, certaines ambitions entrent en collision. Il y a des points de passage où l’on se bouscule. Et c’est là qu’il s’avère particulièrement nécessaire de réussir mieux que les autres.

Apparaissent ainsi des moments cruciaux où le flux des élèves tentant de s’orienter au mieux de leurs intérêts vient buter contre les écluses et les digues mises en place par la société pour canaliser les parcours de formation. L’entrée dans l’enseignement supérieur, après le bac (et grâce à lui), est l’un de ces principaux moments. Car le bac est à la fois un diplôme, valant reconnaissance sociale de son niveau, et un passeport, permettant d’accéder au territoire des formations supérieures.

Dans une logique de distribution de diplômes, la reconnaissance sociale dont leur possession témoigne ne manque pas d’importance. De nombreuses études ont souligné leur rôle protecteur en matière de chômage et d’insertion sociale. Mais, en tant que passeport, le bac s’est démonétisé, car il ne comporte pas les « visas » qui permettraient de s’orienter vers l’espace d’études de son choix. Visas que, désormais, Parcoursup est seule à délivrer…

C’est pourquoi la logique individuelle de construction d’un parcours de réussite passe aujourd’hui beaucoup moins par l’obtention du bac, d’ailleurs pratiquement à la portée de tous (91 % de réussite en 2022) que par des stratégies de positionnement sur Parcoursup, et la recherche des offres de formation jugées les plus « payantes » en matière de construction d’un capital culturel, et de future insertion socioéconomique.

Finalement, pour celui qui s’inscrit dans un parcours scolaire, le problème principal, et récurrent, est de savoir bien s’orienter. En ce sens, le Chef de l’État a sans doute eu raison d’affirmer qu’il nous faut « repenser profondément l’orientation de nos adolescents et de nos jeunes ». Mais une chose est d’éclairer les choix. Autre chose de mettre concrètement tous les choix à la portée de tous.

Tant qu’il y aura une hiérarchisation sociale des formations et des filières, et tant que tous n’auront pas accès à tous les choix (société idéale que postulent ceux qui réclament la suppression sans remplacement de Parcoursup), les ambitions viendront buter sur des points de passage où, de fait, une sélection s’impose. Ces points de passage sont ainsi des lieux où une dynamique de formation se heurte à une exigence de sélection. En tout cas, tant que le nombre de places disponibles dans les unités de formation ne sera pas significativement supérieur au nombre de candidats…

Le problème est donc, pour les individus, comme pour la société, d’optimiser la rencontre entre des dynamiques d’orientation pilotées individuellement, et des mécanismes de tri dont la présence et le jeu sont imposés par l’organisation, et par l’état, du système social de formation.

Dans ces conditions, on comprend que l’on puisse raisonner en termes de bonne ou de fausse monnaie. Du point de vue de l’accès aux filières « lucratives » du supérieur, le bac est devenu de la fausse monnaie. Il est un diplôme dont la valeur utilitaire est désormais minime. C’est Parcoursup, où se joue l’accès aux formations à plus forte plus-value (classes préparatoires, Sciences Po), qui impose son agenda.

Faut-il alors conserver le bac ? Oui, sans doute, comme rituel symbolique d’accession à la « maturité » (son nom dans la plupart des autres pays). Mais en prenant acte du fait, aujourd’hui fondamental, que « la sélection compte comme une certification symboliquement et monétairement plus forte que le diplôme ».

Le bac remplit toujours, très formellement, la fonction d’écluse qu’il faut passer pour accéder à la haute mer des formations du supérieur. Dans la réalité, cette fonction d’écluse, à double valeur de sélection et d’orientation, est désormais dévolue à un mécanisme de type Parcoursup qui, dans l’état actuel des choses, signifie bien le crépuscule du baccalauréat…

Macron chantant dans les rues a-t-il fumé la moquette

Macron chantant dans les rues a-t-il fumé la moquette

À peine la loi retraite promulguer, Macon n’a rien trouvé de mieux que d’aller chanter avec un groupe d’individus plutôt fachos.
On peut se demander si Macrno a un jour pris la dimension de sa fonction avec un tel comportement d’ado irresponsable. Évidemment personne n’imagine De Gaulle, Pompidou ou Mitterrand allant chanter dans les rues pour se faire bien voir de la jeunesse.

Le président de la République Emmanuel Macron a été aperçu lundi soir dans les rues de Paris en train de chanter une chanson aux côtés d’un groupe de jeunes, a appris BFMTV auprès de l’entourage du chef de l’État, confirmant une information du HuffPost.

Le chant repris par le président et les jeunes qui l’entourent est Le Refuge, un chant traditionnel des Pyrénées, ici repris par un groupe soutenant le Projet Canto, un projet controversé visant à « sauvegarder, faire vivre et transmettre la mémoire du chant populaire et traditionnel » Y compris des chants hitlériens.

La vidéo a été particulièrement partagée et commentée par des sympathisants de l’extrême-droite à l’instar de Stanislas Rigault – président de Génération Z et proche d’Éric Zemmour – sans que les jeunes qui aient interpellé le président soient forcément identifiés comme étant de cette mouvance.

Crise sanitaire–Macron a-t-il menti ? (Cour de justice de la République )

Crise  sanitaire–Macron a-t-il menti ?  (Cour de justice de la République )

La Cour de justice de la république s’interroge officiellement pour savoir si Macron a menti ou non à propos des pseudos consultations qu’il aurait eues avant sa déclaration à la télévision du 16 mars. Une lettre officielle a donc été adressée aux personnalités supposées consultées pour qu’elles apportent à la cour de justice de la république les preuves formelles de cette consultation.

En bref, la cour de justice de la république se demande si Macon a menti. Les juges de la commission d’instruction de la Cour de justice de la République (CJR) ont adressé, le 9 novembre, une requête officielle aux présidents de l’Assemblée nationale, ­Richard Ferrand, et du Sénat, Gérard Larcher, ainsi qu’aux ­anciens présidents de la ­République Nicolas Sarkozy et François Hollande.

 

Cette initiative s’inscrit dans l’enquête sur la gestion de l’épidémie de Covid-19, ouverte le 7 juillet pour « abstention de combattre un sinistre » à la suite d’une série de plaintes et visant l’ex-premier ministre Édouard Philippe et ses deux ministres de la Santé successifs, Agnès Buzyn et Olivier Véran. Selon le courrier de la CJR – que le JDD a pu consulter –, les juges s’intéressent aux discussions ­engagées par Emmanuel Macron au mois de mars, avant de décider du calendrier des élections municipales, perturbé par la pandémie.

Rappelant que le chef de l’État avait déclaré à la télévision, le 16 mars, « avoir consulté le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale et [ses] prédécesseurs », les juges demandent à chacun d’eux de « préciser par courrier si [lui]-même [a] été consulté sur ces problématiques et, dans l’affirmative, les dates et les natures de ces consultations ainsi que le positionnement qui était le [sien], tant au sujet du maintien du premier tour qu’à celui de la suppression du second ». En haut lieu et dans la macronie,  on s’interroge sérieusement sur la légalité de cette intervention de la cour de justice de la république dans la vie publique. Plus clairement, on considère que la cour de justice de la république n’est pas légitime à interroger des responsables cars ce serait contraire à la constitution !

BAC France: un Taux de réussite de 91,5% a-t-il encore un sens ?

BAC France: un Taux de réussite de 91,5% a-t-il encore un sens ?

Un taux de réussite qui a progressé de près de 14.points avec un succès de 91,5 %. Evidemment une satisfaction pour les élèves mêmes si certains ont bénéficié de l’effet du Coronavirus. Un effet qui s’est traduit par une modification de l’évaluation qui repose désormais surtout sur le travail continu de l’élève. La question est de savoir si le bac ne va pas s’orienter définitivement vers cette formule de contrôle continu.-Deuxième interrogation, celle concernant l’avenir d’un certain nombre d’élèves récompensés mais qui n’auront peut-être pas tout à fait le niveau poursuivre des études supérieures. Avec aussi le problème de la capacité des universités à accueillir autant de monde. Le taux d’admission au baccalauréat 2020, marqué par la crise du coronavirus, atteint cette année 91,5% avant rattrapage, soit 657.300 des 718.000 lycéens qui ont pu présenter des notes de contrôle continu pour toutes les épreuves obligatoires, a annoncé mardi le ministère de l’Education nationale.

“Au total, 657.300 candidats sont reçus à l’issue du premier groupe, soit 92.800 de plus qu’en juin 2019. Le taux d’admis à l’issue du premier groupe atteint 91,5%. Il est en hausse de 13,7 points par rapport à celui de juin 2019”, a précisé le ministère dans un communiqué.

Le nombre de candidats ajournés est de 19.700 candidats (2,7%, soit 5,2 points de moins qu’en juin 2019). Celui des candidats qui passeront les épreuves de rattrapage s’élève à 40.900, a-t-il ajouté.

« Y a-t-il un pilote face à cette épidémie ? » ( médecins généralistes)

 « Y a-t-il un pilote face à cette épidémie ? » ( médecins généralistes)

Le médecin généraliste normand Jacques Battistoni, président du syndicat MG France, et ses confrères parisiens Philippe Houdart et Denis Lemasson déplorent, dans une tribune au « Monde », la quasi-mise à l’écart de leur profession dans la lutte contre le Covid-19.

 

Tribune. 

 

« On ne lutte pas contre l’épidémie de coronavirus les poings liés, faisant fi de plus de 50 000 médecins généralistes. Le maillage territorial et la qualité de formation de ces professionnels de santé sont une des valeurs-clés de la médecine en France. Pourtant, la stratégie actuelle se fonde essentiellement sur les services de réanimation d’un hôpital en grande difficulté. Bien sûr, il faut que la prise en charge des cas sévères soit la plus optimale possible. En ce sens, il faut y mettre tous les moyens matériels et humains. C’est essentiel, mais en aucun cas suffisant. Les soins aux cas les plus sévères ne représentent qu’une partie de la réponse médicale. Si elle en est la forme la plus « spectaculaire », ce n’est pas l’action qui sauve le plus de vies face à une épidémie. Faut-il le rappeler, la stratégie actuelle du gouvernement est de contenir le nombre de cas et d’hospitalisations. Les actions de prévention sont cruciales, et un maximum de prises en charge de malades doit se faire en ambulatoire. De plus, la continuité des soins pour toutes les autres pathologies en dehors de l’épidémie doit être assurée, afin de limiter autant que possible les cas compliqués qui nécessitent une prise en charge hospitalière.

 

Or, que se passe-t-il sur le terrain ? Exactement l’inverse. Puisque notre gouvernement dit faire la « guerre », pourquoi se prive-t-il de ceux qui sont les mieux placés pour mener ces actions ? Des mots d’ordre ont été passés pour ne plus se rendre chez son médecin, sauf extrême urgence. Il n’y a donc jamais eu aussi peu de consultations en médecine générale, il n’y a jamais eu aussi peu d’appels, il n’y a jamais eu aussi peu de visites à domicile. Pourtant, les cabinets des médecins généralistes se sont organisés pour recevoir les patients dans les meilleures conditions. Des stratégies ont été mises en place (téléconsultations, plages séparées pour les cas suspects de Covid-19 et les cas non suspects, renforcement des mesures d’hygiène, circuits patients, etc.) pour suivre médicalement les plus fragiles, ceux qui présentent des polypathologies. Aujourd’hui, les patients n’arrivent pas dans nos cabinets, et nous craignons qu’ils ne viennent à nous que trop tardivement, nécessitant une hospitalisation qui paralysera encore plus l’hôpital…

Plus gênant encore, l’exemple du 18e arrondissement parisien. Les professionnels de santé de ville se sont organisés en communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) et ont mis en place une prise en charge spécifique (équipe mobile d’infirmières, numéro spécial à contacter pour mettre en contact tout patient atteint du Covid-19 avec un médecin traitant). Ignorant ces réalisations, l’hôpital a dupliqué cette stratégie, recréant tout seul un autre système de suivi des patients en ville. Y a-t-il un pilote face à cette épidémie ? »

 

 




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