Élisabeth Borne à Matignon: une erreur de casting
Plusieurs médias évoquaient ces derniers jours l’éventualité de la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon. C’est fait, ce sera elle après le déjà transparent Castex. Une vraie surprise car l’intéressée ne s’est jamais caractérisée par un grand charisme, ni par un grand modernisme. Elle est plutôt l’incarnation de la technocrate aux ordres qui se contente de répéter fidèlement les propos du patron président.Par ailleurs, une experte de la langue de bois-Exactement d’ailleurs ce que recherchait Macron, un Premier ministre totalement a sa botte qui ne puisse pas lui faire la moindre ombre comme ce fut le cas y compris avec Édouard Philippe. Il choisit une technocrate sans envergure qui n’a jamais montré la moindre originalité , le moindre dynamisme, le moindre réel engagement social concret. Elle a obtenu son brevet de socialisme dans le feutré des cabinets ministériel. Bref un très pale copie de Macron.
Ainsi Macron pourra continuer d’intervenir seul et sans intermédiaire, ni d’un parti, ni d’un gouvernement, ni d’un premier ministre. Partout où Élisabeth Borne est passée dans les cabinets ou au transport, au ministère du travail, elle ne laissera pas un grand souvenir d’innovation et de démocratie participative. Elle se dit de gauche mais on se demande de quelle gauche, sans doute de cette ancienne gauche bobo du PS précisément un parti enterré par les technocrates et autres bobos qui s’étaient appropriés le parti et ont fini par le tuer du fait de leur ignorance, voire parfois leur mépris des réalités sociales et sociétales .
Avec une Première ministre de gauche comme celle,-là la France n’a guère à craindre des révolutions et même du changement. Sa seule qualité est sa fidélité et son énorme capacité à répéter les mots du président. Aux yeux de Macron des qualités essentielles. Une telle première ministre ne résistera pas longtemps en face d’une conjoncture politique qui va se durcir sitôt que chacun aura oublié- surtout au gouvernement- les promesses électorales et qu’il faudra affronter les difficultés sociales qui se préparent en particulier du fait de l’inflation qui ronge le pouvoir d’achat sans parler des autres problèmes nombreux non résolus, comme la compétitivité, la réindustrialisation, la réforme de l’Etat ou encore la dérives des comptes.
Un président énarque qui choisit encore une techno qui n’a jamais été élue; Une haute fonctionnaire ; Une responsable sans réelle conviction politique. Comme transgression on fait mieux !Et pour première preuve lors de la transmission de pouvoir à Matignon une intervention d’un vide absolu conforme à la posture habituelle de l’intéressée. De toute évidence, il y a vraiment erreur de casting.